Google

vendredi 24 août 2007

Vers la dictature du pouvoir législatif en Haïti

A quand la dissolution du parlement ?
Contre la dictature du pouvoir législatif…
Depuis de nombreuses années des voix autorisées se lèvent pour dénoncer les incohérences de la constitution de 1987. Ses appels ont résisté à l’indifférence des secteurs concernés qui trouvaient entre les lignes de cette constitution des effets de pâturages pour paître leurs propres intérêts. Quand l’idée de remaniement constitutionnel a été évoqué il a été question de changer certains articles traitant de la double nationalité, mandats présidentiels etc … mais toujours en laissant de côté ces errances qui à un moment donné rendraient le pays ingouvernable.
Ces erreurs se ressentaient très peu ou pas du tout dans la mesure ou Haïti avait connu ces derniers temps un régime dictatorial sanguinaire disposé à utiliser les gros moyens pour faire passer les idées et les actions.
Aujourd’hui, plus on se dirige vers un régime pseudo démocratique participatif dont le succès se fonde sur une clairvoyance et une compréhension exacte de la responsabilité des différents secteurs on se rend compte que ces incohérences deviennent de vrais obstacles à la stabilité politique recherchée depuis des lustres.
Après es siècles de dictature, la communauté internationale nous a fabriqué un régime démocratique prêt-à-porter sans tenir compte de nos mensurations ni de nos coutumes. Nous voici devant une situation de séparation de pouvoirs avec un pouvoir suprême-arbitre représenté par un parlement formé d’individus qui ne semblent issus d’aucun parti politique. Un parlement sans majorité. Un parlement sans bloc. Un parlement sans clivage politique.
Héritier d’une situation catastrophique avec des crises anciennes et récentes dont les causes remontent à plus de deux siècles, le gouvernement pondu par la communauté internationale semble se structurer, sans doute pas à la vitesse escomptée ni dans le sens souhaité par beaucoup certes, mais l’état prend forme. Après une période néfaste qui a fait du pays l’endroit le plus dangereux du monde, le problème de l’insécurité semble partiellement écarté…
Il a suffit un coup de pied dans la fourmilière géante caractérisé par le désir de lutter contre la corruption pour que le spectre de crise politique menace d’effondre comme un raz de marée ce qui a été construit au prix de sacrifices.
Il y a deux siècles, une attitude dans le même genre résumé dans cette phrase de l’Empereur Jean Jacques Dessalines au moment d’entamer la réforme agraire« Et les pauvres nègres dont les pères sont en Afrique, ils n'auront donc rien", lui avait couté la vie. Il semblerait que certains intérêts restent et doivent rester intouchables dans ce pays.
Pourtant l’idée de changer les choses continuent à faire l’unanimité au moins dans les discours… avec une force armée capable de se vendre et habituée à se plier au plus offrant, le régime actuel aurait déjà vécu ces dernières heures.
La lutte contre la corruption n’est certainement pas le seul élément déclencheur qui a mis un peu trop sur la sellette notre parlement
Aujourd’hui la menace ne vient pas des hommes en uniforme ; elle semble venir d’un parlement trop puissant dont les membres viennent de prendre conscience de leur toute puissance et l’absence de contrôle de leur super pouvoir.
« La mentalité chef » aidant la situation risque de s’assombrir dans un futur proche. Et si à l’instar de l’armée le parlement s’érigeait en véritable obstacle et pierre d’achoppement pour la stabilité et le développement.
Si le parlement devenait aussi dangereux que les forces armées d’Haïti qui autoriserait sa dissolution ?

Aucun commentaire: