Ils menacent de cesser le travail si le policier n’est pas libéré et le chef du Parquet révoqué Lundi 30 août 2010, Radio Kiskeya
Une centaine de policiers issus de divers Commissariats de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont brièvement bloqué lundi matin l’entrée du Parquet du Tribunal civil de la capitale à Lalue, pour protester contre l’arrestation et la condamnation célère d’un des leurs jeudi dernier, sur ordre du Commissaire du gouvernement et chef du Parquet, Me Harycidas Auguste.
Les policiers menacent d’observer un arrêt de travail jusqu’à la réintégration de leur collègue à son poste. Ils réclament aussi la révocation du Commissaire du gouvernement.
Interrogés sur l’interdiction qui leur est faite d’entreprendre un tel mouvement, certains des policiers ont répondu que, justement, c’est en raison de l’interdiction qui leur est faite de protester qu’ils subissent depuis quelques temps toutes sortes d’abus et d’injustice. Ils disent en avoir marre et n’éprouvent aucune crainte quant aux sanctions qui pourraient être éventuellement adoptées contre eux.
Il a fallu l’intervention sur les lieux du Commissaire principal de la police de Port-au-Prince, Michel-Ange Gédéon, pour que les policiers en colère abandonnent les lieux. Désapprouvant leur démarche au regard des règlements, Gédéon a laissé entendre que les policiers n’ont certainement pas été mis au courant des démarches entreprises par le Haut Commandement de la PNH en vue de résoudre le problème.
Le grave incident du jeudi 26 août largement commenté dans la presse, avait mis aux prises le policier Wanzo Gilles, affecté à la sécurité rapprochée du Directeur général du service de l’Immigration et de l’Emigration, le général Roland Chavannes, à un des gardes du corps du chef du Parquet au moment où ce dernier était venu remplir des formalités pour l’octroi de passeports à des proches.
Selon divers témoignages, le policier a ouvert l’accès au carré du Directeur général au Commissaire du gouvernement, mais l’en a refusé à ses gardes du corps armés, conformément aux instructions qu’il dit avoir reçues. Furieux, l’un de ces derniers lui aurait fait savoir qu’il accompagne le chef du Parquet. Le policier aurait alors répondu n’en avoir cure.
Informé d’une telle réponse, le Commissaire a vite fait de la qualifier d’outrage à Magistrat. Séance tenante, il a fait appel à des policiers de services spécialisés de la Police Nationale d’Haïti (PNH) qui ont emmené Wanzo Gilles après que, selon certains témoignages, il aurait instruit un civil qui l’accompagnait de passer les menottes au policier.
A la surprise générale, compte tenu de la lenteur proverbiale de la justice en Haïti, l’affaire a été entendue le même jour par le Juge Jean Pérez Paul. Condamné à trois mois de prison, à la suspension de ses droits civils et politiques pendant la période et à la radiation après avoir purgé sa peine, Wanzo Gilles a été sur le champ conduit en prison.
Cet incident a provoqué un véritable tollé dans la presse. Des juristes, des parlementaires, des responsables d’organismes de droits humains ont tous dénoncé un cas flagrant d’abus de pouvoir. Le Commissaire du gouvernement a dû lui-même apporté des explications sur le dossier sur les ondes de plusieurs stations de radio de la capitale.
Le sénateur de l’Artibonite Youri Latortue, ex-militaire et Commissaire de police, s’est rendu lundi matin au Parquet en vue de solliciter le concours de Me Harycidas Auguste à la résolution du conflit. Il a proposé que l’avocat du policier exerce rapidement un recours contre le jugement par-devant la Cour d’Appel et que le Commissaire du gouvernement près cette cour ordonne la relaxation du policier vu que la Cour d’Appel est dysfonctionnelle depuis le séisme. [jmd/ Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6992
Commentaires:
Voici le résultat de notre mentalité-chef. Des deux côtés, le mal est infini...Imaginez-vous aujourd'hui Haïti sans la MINUSTAH!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 30 août 2010
Viols dans les camps : Les autorités réagissent
La campagne de prévention contre les viols dans les centres d'hébergement, initiée par le ministère à la condition féminine se poursuit. Après port au prince, une douzaine de brigadiers ont été déployés à Pétion -ville, dans des zone d'abris provisoires, afin de lutter contre les cas de viols qui sont actuellement en nette augmentation.
Ce projet mis en place par le ministère à la condition féminine bénéficie d'un support de la Pan American Developpement Fundation (PADF).
Lors du déploiement de ces brigadiers à Pétion Ville la ministre a la condition féminine a exhorté les femmes à ne pas se faire complices des violeurs, elle les encourage, par contre à dénoncer les bandits.
Rappelons que plusieurs organisations de défense des droits humains avaient élevé la voix pour dénoncer la recrudescence des cas d'abus sexuels dans les camps d'hébergement de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18200
Commentaires:
Comme d'habitude, chaque fois que l'on apprend le developpement d'une activité ou d'un programme quelconque il faut vite aller chercher le bailleur de fonds. L'Etat haïtien ne possède aucune autonomie financière sur la moindre activité.
Et avec tout ça il y en a plein de reveurs qui pensent que le pays sera reconstruit en tenant compte des desideratas des citoyens haïtiens!
Ce projet mis en place par le ministère à la condition féminine bénéficie d'un support de la Pan American Developpement Fundation (PADF).
Lors du déploiement de ces brigadiers à Pétion Ville la ministre a la condition féminine a exhorté les femmes à ne pas se faire complices des violeurs, elle les encourage, par contre à dénoncer les bandits.
Rappelons que plusieurs organisations de défense des droits humains avaient élevé la voix pour dénoncer la recrudescence des cas d'abus sexuels dans les camps d'hébergement de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18200
Commentaires:
Comme d'habitude, chaque fois que l'on apprend le developpement d'une activité ou d'un programme quelconque il faut vite aller chercher le bailleur de fonds. L'Etat haïtien ne possède aucune autonomie financière sur la moindre activité.
Et avec tout ça il y en a plein de reveurs qui pensent que le pays sera reconstruit en tenant compte des desideratas des citoyens haïtiens!
Assassinat d'un ressortissant américain à Pétion-ville
Des individus armés se sont introduits au cours du week-end, dans la résidence d'une famille à Pelerin 8. Ils ont tué Ronald Chery et ont ensuite kidnappé, une adolescente de 16 ans. Ronald Chery est un citoyen américain, d'origine haïtienne travaillant pour le département de la sécurité intérieure des Etats -Unis, il était de passage en Haïti.
L'acte a été perpétré peu avant dix heures, a-t-on appris de sources policières.
La jeune fille kidnappée était jusqu'à hier soir entre les mains de ses ravisseurs, qui réclament une forte somme, en échange de sa libération.
Le nombre de cas de kidnapping était à la baisse, ces dernières semaines. La Police Nationale avait procédé au démantèlement d'un réseau de kidnappeurs, responsable de nombreux rapts dans la capitale haïtienne.
EJ/Radio Métropole Haïti
L'acte a été perpétré peu avant dix heures, a-t-on appris de sources policières.
La jeune fille kidnappée était jusqu'à hier soir entre les mains de ses ravisseurs, qui réclament une forte somme, en échange de sa libération.
Le nombre de cas de kidnapping était à la baisse, ces dernières semaines. La Police Nationale avait procédé au démantèlement d'un réseau de kidnappeurs, responsable de nombreux rapts dans la capitale haïtienne.
EJ/Radio Métropole Haïti
Poursuite de la polémique entre le CEP et Wyclef Jean
Les autorités électorales haïtiennes n'ont pas composé une chanson pour faire la réplique à Wyclef Jean mais ont dévoilé au grand public les failles du dossier. Les conseillers juridiques de l'organisme électoral ont fait valoir que les avocats de Wyclef eux-mêmes ont avoué que leurs clients ne répond pas à l'exigence des 5 années de résidence consécutives en Haïti.
Les avocats de la star de Hip hop avaient soutenu que M. Jean réside en Haïti depuis l'exercice de son droit de vote (en faveur de Préval) lors des joutes du 7 février 2006. L'argumentaire qui pourrait être valable politiquement, est tout a fait aberrant juridiquement.
Les avocats de l'organisme électoral ont souligné sur la base de cette déclaration que M. Jean pourra briguer la présidence à partir du 8 février 2011.
L'annonce du vote en faveur du président Préval n'est pas neutre puisque Wyclef Jean avait dans sa chanson avait déploré que le chef de l'Etat ait en quelque sorte opposé une fin de non recevoir à sa requête.
De plus les conseillers juridiques du CEP ont précisé que la série du numéro d'identification fiscale de M. Jean est 009, une série réservé par l'administration fiscale aux haïtiens résident à l'étranger.
Le troisième argument du CEP tient compte des déclarations de M. Jean lui-même. Il aurait fait état de sa résidence à l'étranger dans tous ses passeports y compris le passeport diplomatique.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18195
Les avocats de la star de Hip hop avaient soutenu que M. Jean réside en Haïti depuis l'exercice de son droit de vote (en faveur de Préval) lors des joutes du 7 février 2006. L'argumentaire qui pourrait être valable politiquement, est tout a fait aberrant juridiquement.
Les avocats de l'organisme électoral ont souligné sur la base de cette déclaration que M. Jean pourra briguer la présidence à partir du 8 février 2011.
L'annonce du vote en faveur du président Préval n'est pas neutre puisque Wyclef Jean avait dans sa chanson avait déploré que le chef de l'Etat ait en quelque sorte opposé une fin de non recevoir à sa requête.
De plus les conseillers juridiques du CEP ont précisé que la série du numéro d'identification fiscale de M. Jean est 009, une série réservé par l'administration fiscale aux haïtiens résident à l'étranger.
Le troisième argument du CEP tient compte des déclarations de M. Jean lui-même. Il aurait fait état de sa résidence à l'étranger dans tous ses passeports y compris le passeport diplomatique.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18195
LE SOLEIL EN HAITI....«Mon ami Fidel»
Yves Therrien
Journaliste au Soleil depuis 1981, Yves Therrien raconte comment l’aide des organisations québécoises permet aux Haïtiens de reprendre leur vie en main.
Le Lundi 30 août 2010
Pendant les longues heures en attente dans les aéroports et pendant les trois vols qui me ramenaient à Québec en fin de semaine, j’ai eu le temps réfléchir à toutes les discussions sur la politique, l’État haïtien et l’état des Haïtiens de Port-au-Prince et des campagnes.
Une chanson me revenait toujours à l’esprit : Mon ami Fidel de Robert Charlebois. Étrange? Pas du tout. En revoyant les images des routes défoncées, des écoles en décrépitude, je pensais à l’avenir d’Haïti et à ce que Fidel a fait de Cuba.
En me remémorant les visages tristes et les yeux remplis de désespoir des gens vivotant sous des tentes dans les camps de réfugiés, là où il y avait des parcs, je m’inquiétais. J’avais le coeur gros.
En revenant sur les échanges avec des intellectuels, des paysans, des chauffeurs de taxi, des employés dans des magasins, les restaurants ou dans les hôtels, je sentais tout le cynisme et l’absence totale de confiance envers la classe politique locale. La plupart des Haïtiens, selon ce qu’ils nous racontent, n’ont pas confiance, ou si peu, aux élus et à tous ceux qui veulent devenir président au point de se demander ce qui pourrait remettre le pays sur les rails.
Et la chanson de Charlebois continue de me hanter. C’est la planète de “tous ensemble” ou “crève”. Des frères comme toi ça nous en prendra mille. Si nous voulons danser sur l’an deux mille! Mon ami, mon ami Fidel…»
Les seuls capables de ramener Haïti à la vie se sont les paysans. Certainement pas l’aide internationale, ni les touristes humanitaires de n’importe quelle organisation religieuse avec leur T-shirt orange fluo qui clament comme une mauvaise pub télé : Nous venons sauver Haïti, lui apporter le support, la nourriture et la rédemption. Sortez tous ces sectaires du pays avant qu’ils contaminent le sol à tous jamais par leur faux espoir et leurs faux témoignages.
Il y aurait plus de 5000 supposées ONG dans Haïti depuis le séisme et elles font probablement plus de tort que de bien. Mais il y a pire. Port-au-Prince est sans âme, sans État, sans chef d’État capable de dire : voici la voie à suivre. Le pays est quasi abandonné, sans chef charismatique, sans un homme ou une femme de poigne pour dire : Je suis avec vous et on va s’en sortir.
Il y en a des meneurs, quelques-uns du moins, des les villages aux alentours de la capitale comme Alfred Étienne qui rêve tout haut, qui veut faire de la commune de Labrousse un village moderne pour Haïti. Et ses concitoyens le suivent. Ils croient en lui. Ou encore, David Nicolas qui veut relever le village de Baptiste par une série de mesures agricoles qui rendront les gens autonomes.
Et Elvie Maximeau qui apprend aux enfants à devenir des citoyens responsables en s’occupant d’une chèvre. Et Marc-Arthur Fils-Aimé qui se bat pour élever les consciences pour que chaque homme et chaque femme fassent valoir ses droits fondamentaux. Ou des Lydie, Anne-Vierge et Palvesoir qui passent leur vie à prendre soin des plus démunis. Et des Father Henry et des soeurs Molines qui ouvrent leurs portes toutes grandes et leur coeur aux abandonnés.
Il y a encore de l’espoir en Haïti pour quiconque sait lever les yeux un peu plus haut que les tas de débris. Il faut surtout éviter que les Blancs bien intentionnés soufflent trop fort sur la chandelle qui menace de s’éteindre en supposant que la flamme n’est pas assez forte pour éclairer tout le village.
Non, un peu d’ombre, c’est comme le silence, ça fait du bien quand on a besoin de pleurer. Demandez aux Haïtiens ce qu’ils veulent. N’imposez plus une démocratie qui ne leur ressemble pas ou une vie qui ne leur convient pas, des promesses qui les empoisonnent et les asservissent.
Faudrait-il évacuer l’île de tous ses habitants pendant 50 ans pour que la nature reprenne ses droits? Possible, mais irréaliste.
Faudrait-il un chef d’État fort, un dictateur éclairé qui aura à coeur le bien commun avant le sien? Bien des Haïtiens le pensent. Et c’est sensé. Et c’est possible.
Car ce ne sont pas les Sweet Micky et Wyclef Jean de ce monde qui donneront du pain à ceux qui n’en ont pas ou de l’eau à ceux qui ont soif en baissant la glace de leur limousine. Ce ne sont ni les Aristide ou les Duvalier qui marqueront l’histoire à tout jamais. Non. Ce sont les paysans qui ouvrent la porte de leur logis en disant : C’est ta maison, tu es ici chez toi. Mangeons ensemble, mon ami, le repas est déjà sur la table.
Chaque paysan, à sa manière, est un révolutionnaire: C’est fidèle (Fidel)! Et ça, j’y crois. Je l’ai vu.
NOTE: Yves Therrien est l’invité de Coopération internationale Québec qui assume les frais de transport en Haïti et en République dominicaine.
http://blogues.cyberpresse.ca/ong/2010/08/30/%C2%ABmon-ami-fidel%C2%BB/
Les abris dans la ville de Port-au-Prince. |
Le Lundi 30 août 2010
Pendant les longues heures en attente dans les aéroports et pendant les trois vols qui me ramenaient à Québec en fin de semaine, j’ai eu le temps réfléchir à toutes les discussions sur la politique, l’État haïtien et l’état des Haïtiens de Port-au-Prince et des campagnes.
Une chanson me revenait toujours à l’esprit : Mon ami Fidel de Robert Charlebois. Étrange? Pas du tout. En revoyant les images des routes défoncées, des écoles en décrépitude, je pensais à l’avenir d’Haïti et à ce que Fidel a fait de Cuba.
En me remémorant les visages tristes et les yeux remplis de désespoir des gens vivotant sous des tentes dans les camps de réfugiés, là où il y avait des parcs, je m’inquiétais. J’avais le coeur gros.
Voir plus loin que le tas de débis. |
Et la chanson de Charlebois continue de me hanter. C’est la planète de “tous ensemble” ou “crève”. Des frères comme toi ça nous en prendra mille. Si nous voulons danser sur l’an deux mille! Mon ami, mon ami Fidel…»
Les seuls capables de ramener Haïti à la vie se sont les paysans. Certainement pas l’aide internationale, ni les touristes humanitaires de n’importe quelle organisation religieuse avec leur T-shirt orange fluo qui clament comme une mauvaise pub télé : Nous venons sauver Haïti, lui apporter le support, la nourriture et la rédemption. Sortez tous ces sectaires du pays avant qu’ils contaminent le sol à tous jamais par leur faux espoir et leurs faux témoignages.
Il y aurait plus de 5000 supposées ONG dans Haïti depuis le séisme et elles font probablement plus de tort que de bien. Mais il y a pire. Port-au-Prince est sans âme, sans État, sans chef d’État capable de dire : voici la voie à suivre. Le pays est quasi abandonné, sans chef charismatique, sans un homme ou une femme de poigne pour dire : Je suis avec vous et on va s’en sortir.
Le repas est servi. |
Et Elvie Maximeau qui apprend aux enfants à devenir des citoyens responsables en s’occupant d’une chèvre. Et Marc-Arthur Fils-Aimé qui se bat pour élever les consciences pour que chaque homme et chaque femme fassent valoir ses droits fondamentaux. Ou des Lydie, Anne-Vierge et Palvesoir qui passent leur vie à prendre soin des plus démunis. Et des Father Henry et des soeurs Molines qui ouvrent leurs portes toutes grandes et leur coeur aux abandonnés.
Il y a encore de l’espoir en Haïti pour quiconque sait lever les yeux un peu plus haut que les tas de débris. Il faut surtout éviter que les Blancs bien intentionnés soufflent trop fort sur la chandelle qui menace de s’éteindre en supposant que la flamme n’est pas assez forte pour éclairer tout le village.
Non, un peu d’ombre, c’est comme le silence, ça fait du bien quand on a besoin de pleurer. Demandez aux Haïtiens ce qu’ils veulent. N’imposez plus une démocratie qui ne leur ressemble pas ou une vie qui ne leur convient pas, des promesses qui les empoisonnent et les asservissent.
Faudrait-il évacuer l’île de tous ses habitants pendant 50 ans pour que la nature reprenne ses droits? Possible, mais irréaliste.
Faudrait-il un chef d’État fort, un dictateur éclairé qui aura à coeur le bien commun avant le sien? Bien des Haïtiens le pensent. Et c’est sensé. Et c’est possible.
Un des secteurs les plus amochés. |
Et la chanson de Charlebois me hante toujours. Mon ami, mon ami Fidel, Pour amener le peuple au ciel, Sur les ondes d’une radio Rebelle; Il faut une samba, éternelle! Qui unit la gauche et la droite (…)Parce qu’un président, ça date, Mais un révolutionnaire: C’est fidèle (Fidel)!
Chaque paysan, à sa manière, est un révolutionnaire: C’est fidèle (Fidel)! Et ça, j’y crois. Je l’ai vu.
NOTE: Yves Therrien est l’invité de Coopération internationale Québec qui assume les frais de transport en Haïti et en République dominicaine.
http://blogues.cyberpresse.ca/ong/2010/08/30/%C2%ABmon-ami-fidel%C2%BB/
L'ouragan Earl souffle sur les Petites Antilles
Publié le 30 août 2010
Nelson Del Castillo, Agence France-Presse San Juan, Porto Rico
Nelson Del Castillo, Agence France-Presse San Juan, Porto Rico
L'ouragan Earl balayait lundi les Petites Antilles avec des vents soufflant jusqu'à 195 km/h et pourrait, selon les météorologues américains, se renforcer encore un peu plus au fur et à mesure qu'il se rapproche de Porto Rico.
«Earl est devenu un ouragan majeur», a indiqué le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami, en Floride, dans son bulletin annonçant qu'il avait atteint la troisième catégorie sur l'échelle de Saffir-Simpson, qui en compte cinq.
À 15h00, heure GMT (11h00 à Montréal), l'oeil d'Earl se trouvait à 265 km à l'est de San Juan, la capitale de Porto Rico. Les autorités de l'île ont émis une alerte pour les îles de Culebra et Vieques, qui font partie de l'archipel de Porto Rico.
«Un renforcement (de l'ouragan) est prévu dans les 48 prochaines heures», a indiqué le NHC dans son dernier bulletin.
Selon Météo-France et le NHC, le cyclone se déplace vers l'ouest-nord-ouest, en direction des Bermudes à une vitesse de 24 km/h.
Earl devrait passer près ou au-dessus des Îles Vierges américaines dans la nuit de lundi à mardi pour se diriger ensuite vers le nord-est de Porto Rico.
L'île d'Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, et Cuba pourraient également ressentir les effets d'Earl avec de fortes pluies et des bourrasques.
Les météorologues américains prévoient à Porto Rico 20 cm de pluie dans les régions côtières et des vagues allant jusqu'à 3 m de haut.
Le gouverneur de Porto Rico Luis Fortuno a annoncé la suspension des services publics non essentiels afin de concentrer les efforts sur les secours.
Earl est passé lundi à proximité des îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, où des orages et précipitations importants étaient attendus dans l'après-midi.
Le cyclone est passé entre 06h00 et 10h00, heures locales (06h00 et 10h00 à Montréal) au plus près à quelque 50 km des deux collectivités françaises d'outre-mer.
Une forte houle et des vents de 132 km/h ont été enregistrés à Saint-Barth et de 120 km/h à Saint-Martin, mais il n'a pas beaucoup plu, a indiqué à l'AFP Norbert Aouizerats, chef du centre de prévision de la Guadeloupe.
À Saint-Barthélemy, des poteaux, des branches et des arbres ont été arrachés, selon la même source.
Selon la compagnie d'électricité EDF, 3500 abonnés étaient privés d'électricité lundi matin à Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
L'opérateur comptait lundi matin 4000 abonnés privés d'électricité en Guadeloupe.
Des précipitations importantes et des orages étaient attendus à Saint-Barthélemy vers 12h00, heure locale (10h00 à Montréal) et devraient durer trois ou quatre heures. Météo-France prévoit des vents de 180 km/h, selon M. Aouizerats.
La zone qui se trouve dans l'oeil du cyclone connaît généralement une accalmie temporaire, avant de subir de fortes pluies et vents quand le cyclone est passé, expliquent les météorologues de Météo-France. Les effets les plus nocifs sont perçus en général à une centaine de kilomètres de l'oeil du cyclone.
L'île devrait revenir en vigilance grise dans la journée, ce qui signifie que la population pourra être autorisée à sortir.
Le niveau d'alerte cyclonique violet, qui impose le confinement à domicile ou dans les abris ouverts pour la circonstance, avait été déclenché lundi à minuit.
«Ce cyclone est assez atypique car la zone la plus active est très éloignée de l'oeil. À la Guadeloupe, à 200 km du passage du cyclone, on a subi dimanche de forts orages qui ont endommagé des routes, et l'électricité a été coupée par endroits», a expliqué M. Aouizerats.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/30/01-4310896-louragan-earl-souffle-sur-les-petites-antilles.php
Le beau temps sourit à Expo Québec
Frédéric Denoncourt, Le Soleil (Québec) Le soleil aidant, la 99e présentation d'Expo Québec a connu une légère hausse de fréquentation d'un peu plus de 1000 personnes par rapport à l'an dernier, alors que 382 732 visiteurs ont participé aux différentes activités. Quelque 19 000 personnes ont acheté le passeport donnant accès aux 12 jours de festivités et aux spectacles.
«On a eu 9 belles journées sur 12. La température, qui est toujours un élément majeur, nous a beaucoup aidés», admet Ginette Lachance, directrice générale adjointe d'ExpoCité. Fait notable, 12 % des détenteurs de passeport ont opté cette année pour l'achat en ligne, une augmentation de 52 % par rapport à 2009.
Parmi les nouveautés qui ont fait courir les foules, il faut mentionner le simulateur de tremblement de terre du pavillon des sciences, qui fait ressentir des vibrations de 7,4 sur l'échelle de Richter. «Pour l'avoir essayé, disons que c'est très impressionnant. Mais il faut se rappeler que le tremblement de terre en HAITI était 10 fois plus fort», dit Ginette Lachance.
Encore cette année, l'international de sculpture sur sable, qui s'est déroulée sous le thème des contes et qui a couronné une équipe québécoise, a connu un vif succès, souligne Mme Lachance.
«Ce fut un des beaux coups de coeur. Il y avait très souvent de longues files d'attente à l'entrée.»
Les Québécois font de plus en plus attention à leur alimentation, continue Ginette Lachance, qui y voit la raison du succès remporté par le carrefour de l'agroalimentaire. «Les produits du terroir sont de plus en plus appréciés par les gens. Au restaurant du pavillon, on a servi du canard, du filet mignon et des escalopes de veau du Québec et il y avait toujours beaucoup de monde.»
«On a aussi procédé à un grand réaménagement du site cette année et les nostalgiques ont apprécié que les manèges reviennent dans le stationnement du Colisée, comme il y a 15 ans», poursuit Mme Lachance.
Côté spectacle, c'est la prestation du rockeur Éric Lapointe qui a attiré la plus grosse foule, avec 10 000 personnes. «Éric Lapointe, c'est un incontournable à Expo Québec. Le spectacle de Loverboy a aussi été très apprécié, comme l'hommage à Metallica.»
La direction d'ExpoCité a déjà amorcé un grand brassage d'idées en vue de la 100e présentation d'Expo Québec l'an prochain, indique Mme Lachance. «On travaille là-dessus et on a beaucoup d'idées. On veut en faire une belle fête et intégrer des éléments historiques, parce que 100 ans pour un événement, ce n'est pas courant. Cette année aura été une belle édition et on se dit à l'an prochain.»
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201008/29/01-4310824-le-beau-temps-sourit-a-expo-quebec.php
«On a eu 9 belles journées sur 12. La température, qui est toujours un élément majeur, nous a beaucoup aidés», admet Ginette Lachance, directrice générale adjointe d'ExpoCité. Fait notable, 12 % des détenteurs de passeport ont opté cette année pour l'achat en ligne, une augmentation de 52 % par rapport à 2009.
Parmi les nouveautés qui ont fait courir les foules, il faut mentionner le simulateur de tremblement de terre du pavillon des sciences, qui fait ressentir des vibrations de 7,4 sur l'échelle de Richter. «Pour l'avoir essayé, disons que c'est très impressionnant. Mais il faut se rappeler que le tremblement de terre en HAITI était 10 fois plus fort», dit Ginette Lachance.
Encore cette année, l'international de sculpture sur sable, qui s'est déroulée sous le thème des contes et qui a couronné une équipe québécoise, a connu un vif succès, souligne Mme Lachance.
«Ce fut un des beaux coups de coeur. Il y avait très souvent de longues files d'attente à l'entrée.»
Les Québécois font de plus en plus attention à leur alimentation, continue Ginette Lachance, qui y voit la raison du succès remporté par le carrefour de l'agroalimentaire. «Les produits du terroir sont de plus en plus appréciés par les gens. Au restaurant du pavillon, on a servi du canard, du filet mignon et des escalopes de veau du Québec et il y avait toujours beaucoup de monde.»
«On a aussi procédé à un grand réaménagement du site cette année et les nostalgiques ont apprécié que les manèges reviennent dans le stationnement du Colisée, comme il y a 15 ans», poursuit Mme Lachance.
Côté spectacle, c'est la prestation du rockeur Éric Lapointe qui a attiré la plus grosse foule, avec 10 000 personnes. «Éric Lapointe, c'est un incontournable à Expo Québec. Le spectacle de Loverboy a aussi été très apprécié, comme l'hommage à Metallica.»
La direction d'ExpoCité a déjà amorcé un grand brassage d'idées en vue de la 100e présentation d'Expo Québec l'an prochain, indique Mme Lachance. «On travaille là-dessus et on a beaucoup d'idées. On veut en faire une belle fête et intégrer des éléments historiques, parce que 100 ans pour un événement, ce n'est pas courant. Cette année aura été une belle édition et on se dit à l'an prochain.»
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201008/29/01-4310824-le-beau-temps-sourit-a-expo-quebec.php
L’optimisme du secrétaire général de l’OEA par rapport au processus électoral en Haïti surprend certains dirigeants de l’opposition
« Ce n’est pas la stabilité que recherche l’OEA en Haïti », selon l’un d’entre eux Dimanche 29 août 2010, Radio Kiskeya
L’optimisme affiché par le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) par rapport au processus électoral, lors de sa récente visite en Haïti, a suscité des réactions négatives au sein de l’opposition.
L’ancien sénateur Turneb Delpé, dirigeant du Parti Nationaliste Démocratique et Progressiste Haïtien (PNDPH), membre de la plateforme politique « Rasanble » (Rassembler) et un des principaux responsables de la mobilisation contre le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et le chef de l’Etat, a protesté samedi contre le fait par M. Jose Miguel Insulza d’avoir déclaré vendredi dernier à Port-au-Prince que tout allait pour le mieux concernant le processus électoral.
Le dirigeant politique a exprimé sa surprise d’entendre le No. 1 de l’organisation hémisphérique déclarer d’autre part qu’il n’y a aucun risque de nouvelle crise électorale en Haïti. « C’est une drôle de déclaration quand on sait qu’un large pan de la classe politique et de la société civile est en opposition ouverte avec le CEP et le Chef de l’Etat, René Préval », a déclaré M. Delpé.
« De telles déclarations prouvent que c’est l’instabilité, et non la stabilité, que recherche l’OEA en Haïti », s’est exclamé l’ex-parlementaire.
Le pasteur Chavannes Jeune, candidat à la présidence sous la bannière de l’Alliance Chrétienne et Citoyenne pour la Reconstruction d’Haïti (ACCRAH), a lui aussi exprimé son étonnement des déclarations du secrétaire général de l’OEA sur le processus électoral et l’absence de risque d’une nouvelle crise électorale. M. Jeune dit ne pas comprendre « la façon dont se comportent des dirigeants étrangers qui, après avoir séjourné seulement 24 heures en Haïti, s’avisent de déclarer n’importe quoi sur la situation du pays ».
Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains avait jugé vendredi "crédible" le processus électoral devant conduire à l’organisation des présidentielles et législatives haïtiennes du 28 novembre tout en écartant une menace de "crise électorale" que pourrait provoquer l’abstention annoncée de certains des principaux partis politiques.
La mission d’observation électorale conjointe OEA/CARICOM qui se trouve en Haïti depuis début août, n’a encore produit aucune observation publique sur la première phase du processus électoral marquée pourtant par de sévères critiques, notamment en raison du fait que le CEP a autorisé la candidature de nombreux ex-premiers ministres, ministres et directeurs généraux ne disposant pas de la décharge requise.
D’autres critiques concernent la violation de la Constitution et de la Loi électorale en vigueur par le CEP. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6990
Commentaires:
Ces déclarations des dirigeants de notre belle opposition n'ont pas la vertu de déclencher des réactions de surprise chez personne. Avant le début même du processus électoral, ils avaient commencé à dire que ce n'était pas crédible et que les dés étaient pipés d'avance.
Ces gens qui ont l'habitude de faire des scores proches de la tête à toto dans les joutes électorales ont compris que la seule façon de survivre c'est de s'opposer au gouvernement qui leur ferme les portes.
Après plus de vingt ans de politique ils ne peuvent même pas se faire élire député d'une circonscription quelconque.
Cette fois-ci ils ont mérité la palme d'or de l'action décalée en politique en trouvant comme objectif, la démission du chef de l'état dans les mois qui ont suivi le tremblement de terre de janvier.
On aura du mal à réaliser des élections complètement honnêtes. Les forces en présence ne sont pas dotées des mêmes atouts.
Le secteur officiel va utiliser les biens de l'état pour la campagne électorale.
Quelqu'un nous avait fait comprendre que les haïtiens n'ont pas la tête dans les élections actuellement. Une façon de les y intéresser sera à coup de "dons" numéraires.
Cependant ce n'est pas illogique de croire que la communauté internationale n'hésitera pas à se poster comme le garant des résultats des prochaines élections. La raison est bien simple: elle les finance a hauteur de 20.000.000 de dollars. Le candidat officiel sied parfaitement dans le sillage de Préval. La continuité est assurée.
Pour la communauté internationale, la passassion du pouvoir d'un président élu à un autre est la preuve d'une démocratie en marche et une stabilité grandissante.
La OEA dispose de plusieurs dizaines voire des centaines d'agent sur le terrain depuis de nombreuses années. Le nombre d'observateurs délégués par cet organisme pour surveiller le travail du CEP et le déroulement des élections est très élevé. Donc les conclusions du président de l'OEA ne découle pas d'une visite de 24 heures sinon des différents rapports concoctés par les émissaires sur place en Haïti depuis des lustres.
N'est-ce pas Monsieur le candidat?
L’optimisme affiché par le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) par rapport au processus électoral, lors de sa récente visite en Haïti, a suscité des réactions négatives au sein de l’opposition.
L’ancien sénateur Turneb Delpé, dirigeant du Parti Nationaliste Démocratique et Progressiste Haïtien (PNDPH), membre de la plateforme politique « Rasanble » (Rassembler) et un des principaux responsables de la mobilisation contre le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et le chef de l’Etat, a protesté samedi contre le fait par M. Jose Miguel Insulza d’avoir déclaré vendredi dernier à Port-au-Prince que tout allait pour le mieux concernant le processus électoral.
Le dirigeant politique a exprimé sa surprise d’entendre le No. 1 de l’organisation hémisphérique déclarer d’autre part qu’il n’y a aucun risque de nouvelle crise électorale en Haïti. « C’est une drôle de déclaration quand on sait qu’un large pan de la classe politique et de la société civile est en opposition ouverte avec le CEP et le Chef de l’Etat, René Préval », a déclaré M. Delpé.
« De telles déclarations prouvent que c’est l’instabilité, et non la stabilité, que recherche l’OEA en Haïti », s’est exclamé l’ex-parlementaire.
Le pasteur Chavannes Jeune, candidat à la présidence sous la bannière de l’Alliance Chrétienne et Citoyenne pour la Reconstruction d’Haïti (ACCRAH), a lui aussi exprimé son étonnement des déclarations du secrétaire général de l’OEA sur le processus électoral et l’absence de risque d’une nouvelle crise électorale. M. Jeune dit ne pas comprendre « la façon dont se comportent des dirigeants étrangers qui, après avoir séjourné seulement 24 heures en Haïti, s’avisent de déclarer n’importe quoi sur la situation du pays ».
Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains avait jugé vendredi "crédible" le processus électoral devant conduire à l’organisation des présidentielles et législatives haïtiennes du 28 novembre tout en écartant une menace de "crise électorale" que pourrait provoquer l’abstention annoncée de certains des principaux partis politiques.
La mission d’observation électorale conjointe OEA/CARICOM qui se trouve en Haïti depuis début août, n’a encore produit aucune observation publique sur la première phase du processus électoral marquée pourtant par de sévères critiques, notamment en raison du fait que le CEP a autorisé la candidature de nombreux ex-premiers ministres, ministres et directeurs généraux ne disposant pas de la décharge requise.
D’autres critiques concernent la violation de la Constitution et de la Loi électorale en vigueur par le CEP. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6990
Commentaires:
Ces déclarations des dirigeants de notre belle opposition n'ont pas la vertu de déclencher des réactions de surprise chez personne. Avant le début même du processus électoral, ils avaient commencé à dire que ce n'était pas crédible et que les dés étaient pipés d'avance.
Ces gens qui ont l'habitude de faire des scores proches de la tête à toto dans les joutes électorales ont compris que la seule façon de survivre c'est de s'opposer au gouvernement qui leur ferme les portes.
Après plus de vingt ans de politique ils ne peuvent même pas se faire élire député d'une circonscription quelconque.
Cette fois-ci ils ont mérité la palme d'or de l'action décalée en politique en trouvant comme objectif, la démission du chef de l'état dans les mois qui ont suivi le tremblement de terre de janvier.
On aura du mal à réaliser des élections complètement honnêtes. Les forces en présence ne sont pas dotées des mêmes atouts.
Le secteur officiel va utiliser les biens de l'état pour la campagne électorale.
Quelqu'un nous avait fait comprendre que les haïtiens n'ont pas la tête dans les élections actuellement. Une façon de les y intéresser sera à coup de "dons" numéraires.
Cependant ce n'est pas illogique de croire que la communauté internationale n'hésitera pas à se poster comme le garant des résultats des prochaines élections. La raison est bien simple: elle les finance a hauteur de 20.000.000 de dollars. Le candidat officiel sied parfaitement dans le sillage de Préval. La continuité est assurée.
Pour la communauté internationale, la passassion du pouvoir d'un président élu à un autre est la preuve d'une démocratie en marche et une stabilité grandissante.
La OEA dispose de plusieurs dizaines voire des centaines d'agent sur le terrain depuis de nombreuses années. Le nombre d'observateurs délégués par cet organisme pour surveiller le travail du CEP et le déroulement des élections est très élevé. Donc les conclusions du président de l'OEA ne découle pas d'une visite de 24 heures sinon des différents rapports concoctés par les émissaires sur place en Haïti depuis des lustres.
N'est-ce pas Monsieur le candidat?
Haiti-Mémoire : Non à la réhabilitation des criminels !
Dimanche 29 août 2010 Par Myrtha Gilbert *
Soumis à AlterPresse le 27 aout 2010
C’est avec stupeur et indignation que j’ai reçu l’information relative à l’inauguration d’une bibliothèque affublée du nom de Rosalie Bosquet-Mme Max Adolphe, personnage de triste mémoire dans l’histoire récente de notre peuple. Ce projet fut conçu par la sénatrice du Plateau Central, Edmonde Supplice Beauzile.
Au nom des milliers de victimes de la barbarie duvaliériste, je dénonce de toutes mes forces, cette honteuse tentative de réhabilitation du macoutisme, du crime et du terrorisme d’Etat, dans ses plus sinistres représentants, un bourreau de l’acabit de Madame Max Adolphe, de son nom de jeune fille, Rosalie Bosquet.
Quel modèle veut donc présenter Mme Beauzile à notre jeunesse en pleine perte de repères ? Les icones du crime, du sadisme, de la démence répressive ?
La sénatrice a-t-elle rappelé à l’occasion, le rôle joué par Mme Max Adolphe durant la dictature trentenaire ?
Quand papa doc lui confia au tout début de son régime, l’organisation de l’incendie criminelle du quartier de la Saline pour créer les masures de Cité Simone et faire place nette à la jeune sous-traitance. Sinistre au cours duquel des bébés furent brûlés vifs.
Quand elle fut nommée chef macoute de Fort-Dimanche (fò lanmò), où fut englouti les rêves les plus chers du peuple haïtien, pendant que Rosalie l’infâme et sa bande de bourreaux et de tortionnaires torturaient des patriotes, des révolutionnaires, de simples citoyens ramassés au hasard, les laissaient pourrir dans leurs geôles infectes ou les exécutaient dans les bayahondes, sans épargner ni les mères ni leurs bébés.
Quand cette sadique, n’a pas hésité, sous le regard atterré de macoutes et militaires, à transformer en torche vivante, sur la cour de Fort-dimanche, une femme, présumée maîtresse de son mari Max Adolphe.
Quand pour se moquer du savoir et des nombreux intellectuels patriotes, le régime duvaliériste la propulsa, directrice de la bibliothèque nationale ; haut lieu du savoir, qu’elle abandonna aux intempéries, causant la perte d’innombrables volumes et dont les salles de lecture furent souvent transformées en dortoir pour les pauvres paysans, arrachés de leurs bourgs et de leurs sections pour prendre part aux mascarades organisées par le régime.
Rosalie l’infâme reste et demeure, un pilier du régime des ténèbres duvaliéristes, un être ignoble, un assassin qui n’a sa place que dans les poubelles de l’histoire.
Des modèles véritables, devant servir de guide à notre jeunesse, oui nous en avons. Il s’agit de ceux qui continuent contre vents et marée à lutter la tête haute et sans compromissions, pour une société haïtienne plus juste et aussi, et combien, ces patriotes et révolutionnaires généreux et courageux, qui ont offert leur vie en holocauste pour la cause de la libération du peuple haïtien.
Citons de mémoire : Rosette Bastien, Gérald Brisson, Marie José Féval, Henry Claude Daniel, Julien Silaire, Jean-Jacques Dessalines Ambroise, Mario Rameau, Rony Lescouflair, Yanick Rigaud, Guy Lomini, Raymond Jean-François et tant d’autres.
Honneur et Gloire à nos héros et nos martyrs !
Patriotes haïtiens soyez vigilants ! Le ventre de la bête immonde qui a accouché des ténèbres du fascisme duvaliérien est encore fécond !
* Chercheure, éducatrice, militante
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9912
Commentaires:
Lors d'un récent voyage en Haïti, nous avions été conduits vers le Plateau Central. Histoire de voir le travail prioritaire du gouvernement de Preval qui consiste à vue d'oeil, à désenclaver certaines régions. Nous avions été éblouis par le réseau routier qui conduit au plateau central. Vous vous direz que le mot est fort: ébloui!
Ce fut en fait le cas pour moi car je me rappelle que quelques années auparavant (1999) nous avions mis sept heures pour arriver à Hinche. Et en 4x4, s'il vous plaît. Là, de Tabarre à Mirebalais nous avions mis un peu moins d'une heure!
Après nous avions vu la route en construction qui passe par Saut d'eau, Lascahobas, pont sondé etc... Nous avions eu envie de dire que c'est du bon boulot.
En arrivant à Mirebalais certes, nous avions aperçu l'immeuble de la bibliothèque locale portant les traces des lettres qui composent le nom de cette dame.
Nous avions eu à faire une réflexion à ce sujet mais puisque nos interlocuteurs étaient des français le sujet n'a pas été trop retenu parmi les sujets multiples de conversation.
Cependant nous croyons que la triste mémoire de ces gens ne devrait pas faire l'objet d'évocation qui tendrait à les sublimer. Peu importe les apports de ces personnages en faveur de leur communauté, l'ère du makoutisme doit être rappelé comme un vrai mauvais souvenir.
Il faut aussi se rebeller contre ceux qui ont eu à comparer les derniers chefs d'état que le pays a connus et qui ont fini par dire que Jean Claude Duvalier a été le meilleur président des cinquante dernière années.
Personnellement j'ai l'habitude de dire, quand on veut lancer une comparaison entre Aristide, et Jean-Claude c'est comme si on vous demandait de choisir entre deux lots d'excrément celui qui sent le moins mauvais.
Soumis à AlterPresse le 27 aout 2010
C’est avec stupeur et indignation que j’ai reçu l’information relative à l’inauguration d’une bibliothèque affublée du nom de Rosalie Bosquet-Mme Max Adolphe, personnage de triste mémoire dans l’histoire récente de notre peuple. Ce projet fut conçu par la sénatrice du Plateau Central, Edmonde Supplice Beauzile.
Au nom des milliers de victimes de la barbarie duvaliériste, je dénonce de toutes mes forces, cette honteuse tentative de réhabilitation du macoutisme, du crime et du terrorisme d’Etat, dans ses plus sinistres représentants, un bourreau de l’acabit de Madame Max Adolphe, de son nom de jeune fille, Rosalie Bosquet.
Quel modèle veut donc présenter Mme Beauzile à notre jeunesse en pleine perte de repères ? Les icones du crime, du sadisme, de la démence répressive ?
La sénatrice a-t-elle rappelé à l’occasion, le rôle joué par Mme Max Adolphe durant la dictature trentenaire ?
Quand papa doc lui confia au tout début de son régime, l’organisation de l’incendie criminelle du quartier de la Saline pour créer les masures de Cité Simone et faire place nette à la jeune sous-traitance. Sinistre au cours duquel des bébés furent brûlés vifs.
Quand elle fut nommée chef macoute de Fort-Dimanche (fò lanmò), où fut englouti les rêves les plus chers du peuple haïtien, pendant que Rosalie l’infâme et sa bande de bourreaux et de tortionnaires torturaient des patriotes, des révolutionnaires, de simples citoyens ramassés au hasard, les laissaient pourrir dans leurs geôles infectes ou les exécutaient dans les bayahondes, sans épargner ni les mères ni leurs bébés.
Quand cette sadique, n’a pas hésité, sous le regard atterré de macoutes et militaires, à transformer en torche vivante, sur la cour de Fort-dimanche, une femme, présumée maîtresse de son mari Max Adolphe.
Quand pour se moquer du savoir et des nombreux intellectuels patriotes, le régime duvaliériste la propulsa, directrice de la bibliothèque nationale ; haut lieu du savoir, qu’elle abandonna aux intempéries, causant la perte d’innombrables volumes et dont les salles de lecture furent souvent transformées en dortoir pour les pauvres paysans, arrachés de leurs bourgs et de leurs sections pour prendre part aux mascarades organisées par le régime.
Rosalie l’infâme reste et demeure, un pilier du régime des ténèbres duvaliéristes, un être ignoble, un assassin qui n’a sa place que dans les poubelles de l’histoire.
Des modèles véritables, devant servir de guide à notre jeunesse, oui nous en avons. Il s’agit de ceux qui continuent contre vents et marée à lutter la tête haute et sans compromissions, pour une société haïtienne plus juste et aussi, et combien, ces patriotes et révolutionnaires généreux et courageux, qui ont offert leur vie en holocauste pour la cause de la libération du peuple haïtien.
Citons de mémoire : Rosette Bastien, Gérald Brisson, Marie José Féval, Henry Claude Daniel, Julien Silaire, Jean-Jacques Dessalines Ambroise, Mario Rameau, Rony Lescouflair, Yanick Rigaud, Guy Lomini, Raymond Jean-François et tant d’autres.
Honneur et Gloire à nos héros et nos martyrs !
Patriotes haïtiens soyez vigilants ! Le ventre de la bête immonde qui a accouché des ténèbres du fascisme duvaliérien est encore fécond !
* Chercheure, éducatrice, militante
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9912
Commentaires:
Lors d'un récent voyage en Haïti, nous avions été conduits vers le Plateau Central. Histoire de voir le travail prioritaire du gouvernement de Preval qui consiste à vue d'oeil, à désenclaver certaines régions. Nous avions été éblouis par le réseau routier qui conduit au plateau central. Vous vous direz que le mot est fort: ébloui!
Ce fut en fait le cas pour moi car je me rappelle que quelques années auparavant (1999) nous avions mis sept heures pour arriver à Hinche. Et en 4x4, s'il vous plaît. Là, de Tabarre à Mirebalais nous avions mis un peu moins d'une heure!
Après nous avions vu la route en construction qui passe par Saut d'eau, Lascahobas, pont sondé etc... Nous avions eu envie de dire que c'est du bon boulot.
En arrivant à Mirebalais certes, nous avions aperçu l'immeuble de la bibliothèque locale portant les traces des lettres qui composent le nom de cette dame.
Nous avions eu à faire une réflexion à ce sujet mais puisque nos interlocuteurs étaient des français le sujet n'a pas été trop retenu parmi les sujets multiples de conversation.
Cependant nous croyons que la triste mémoire de ces gens ne devrait pas faire l'objet d'évocation qui tendrait à les sublimer. Peu importe les apports de ces personnages en faveur de leur communauté, l'ère du makoutisme doit être rappelé comme un vrai mauvais souvenir.
Il faut aussi se rebeller contre ceux qui ont eu à comparer les derniers chefs d'état que le pays a connus et qui ont fini par dire que Jean Claude Duvalier a été le meilleur président des cinquante dernière années.
Personnellement j'ai l'habitude de dire, quand on veut lancer une comparaison entre Aristide, et Jean-Claude c'est comme si on vous demandait de choisir entre deux lots d'excrément celui qui sent le moins mauvais.
Retired Florida teacher rebuilds school in Haiti
BY TAMARA LUSH ASSOCIATED PRESS WRITER
PORT-AU-PRINCE, Haiti -- When two men barged into Sherrie Fausey's school a few months after the quake and demanded all the food in the pantry, she calmly said no.
The men threatened to kill her.
"That's really sad," the 62-year-old said, matter-of-factly. "Because I'm going to heaven and you're going to prison."
The men ran away.
That's the kind of attitude - maybe it's brash American optimism - that has paid off for Fausey, a retired schoolteacher from Jacksonville, Fla. Her Christian school in Haiti was destroyed in the earthquake in January, and one child was killed. But classes will start again today , more than a month before the rest of the country's schools.
Like everything else in post-earthquake Haiti - removing rubble, rebuilding government offices, putting people to work - the reconstruction of the education system is moving at a snail's pace. So in the meantime, it's up to private school owners like Fausey and other aid groups to improvise.
Before the earthquake, few children in Haiti got beyond the sixth grade, and a million children didn't attend school at all. Most parents sent their children to private school, and the poorest parents paid up to half their income for a child's education.
Even then, schooling isn't extensive; one nonprofit figures that the average Haitian adult has about 2.8 years of education. Add these grim statistics to the picture - 40,000 students and 1,000 teachers died in the quake, and some 80 percent of school buildings in Port-au-Prince were destroyed - and the enormity of it all seems overwhelming.
Haitian officials have created a $95 million back-to-school plan as a stopgap for the next three months, part of a five-year, $4 billion overhaul. But the government has a large, messy task ahead, against a historical backdrop of corruption and mismanagement.
There are glimmers of hope, mixed with the realities of a scarred city.
Portable classrooms made out of 100 shipping containers are ready for students in the town of Leogane. USAID has helped build 230 transitional classrooms throughout Haiti, and some 120 U.S. Army-donated tents will house an additional 104 classrooms in 49 schools come October.
But most flattened schools still haven't been demolished in the capitol city of Port-au-Prince, and unsafe school buildings sit vacant. At one pancaked school building, with bodies still inside, the director pitched tents for classrooms on what was once the roof - now about two feet off the ground.
At the College St. Pierre in downtown Port-Au-Prince, high school students finished their exams and are excited to return to school in October with new books and improved classrooms. But some temporary classrooms made of plywood have already been destroyed by a small rainstorm earlier this month.
On the students' last day of school on Aug. 20, about 100 earthquake survivors were still camping on school property just three feet from the classrooms. A man stood outside a tent and bathed himself with a bucket filled with water, as students studied nearby.
The principal said it was against the law to kick the squatters out. And anyway, until recently he was living in a tent there too.
Fausey's ankle-length, blue floral print skirt brushes by the two-by-fours and the stacks of books, over steel rods and past a buzzing generator.
She moves fast. There's things to do. Kids to feed. Young minds to educate.
"Wow," she says, slightly winded from the climb up a rough flight of concrete stairs. She's got a breathing problem, made worse by the chalky dust that's everywhere in Haiti. There are sweat stains under the arms of her cornflower blue blouse. "They've gotten a long way."
She points to a building. Construction workers are placing the last section on a tin roof. She smiles wide. She's wearing cherry red tinted Chapstick.
"Ready or not, this is third grade come Monday morning."
Fausey looks like a grandma. She's got tousled, strawberry blonde hair, wire rim glasses and freckles. She has the air of the slightly stern teacher she once was - one who is quick to give a hug after piling on more homework.
In 1999, she retired from the Jacksonville school system and came to Haiti on a weeklong mission trip. Her only son was grown, and she sold her house in Florida to return to Haiti the same year. She didn't speak Creole, or French, but she wasn't concerned. God, she said, had told her to open a school.
In the years that followed, Fausey started a feeding program for a few hundred kids in the area, handed out prenatal and newborn vitamins to malnourished mothers in a nearby shantytown, and, in 2008, adopted 26 orphans who were stranded on a roof of a building after deadly floods.
Her school swelled to 214 students. She accepted only kindergartners - that way they could begin their education with her curriculum and follow it through the years. The kids learned geography, math and the Bible, along with languages, science and history. She said her sixth-grade students had some of the highest test scores in the country, but because the entire education system is so disorganized - and destroyed by the quake - there's no way to know.
While most Haitian schools ran from 8 a.m. to noon, Fausey kept her kids in class from 7:30 a.m. to 3 p.m., like in America.
"I don't know what we would do without Miss Sherrie," said Jacqueline Auguste, a 45-year-old single mother whose three kids attend school there. Auguste said her kids probably wouldn't be able to attend school at all without Fausey - and now, her 14-year-old son speaks English, French, Spanish and Creole.
Donations pay for breakfast, lunch, uniforms and teacher salaries. Fausey's early retirement check buys books.
Parents pay $1.25 a year - 10 Haitian dollars - to send their child to the school.
"Anything that you give away free is not respected," Fausey said.
Classes weren't in session at Fausey's Christian Light Mission school when the earthquake struck on Jan. 12. Only Fausey and the orphans were in the building.
The back of the main school - which was also home for her and the orphans - collapsed. Her housekeeper's seven-year-old son was killed by falling debris.
"Peterson was killed instantly," she said. "He didn't suffer."
A half-constructed second building was located across the street and had a large yard secured with a metal gate. She moved the orphans, the staff and the school's four tawny guard dogs there, and everyone slept in tents. Nobody wanted to return inside.
Fausey started school on Jan. 18, five days after the quake. Classes were held in a tent.
"They needed to get back to something that was normal," Fausey said. "People said it couldn't be done."
Volunteers from the US and Canada arrived, as did $90,000 in donations. Fausey dispatched the volunteers to nearby tent cities to feed children under the age of six. She wrangled food donations from nonprofits at the airport, met with architects about rebuilding, took in a malnourished child abandoned by her parents.
Fausey concedes that she brings a very American, goal-oriented attitude to Haiti.
"I have to accept that I think in a different way," she said.
Fausey, a Baptist, is driven by her faith. She credits the Lord for helping her through the past seven months - but also her teachers and the volunteers. And she says she believes God will guide to her the necessary money and manpower to expand the school in the future.
Yet Fausey lives solidly in the present, solving the many problems that come up throughout the day. The construction workers want a concrete block roof? No, she wants solid concrete with reinforced steel rebar because it's safer. A little boy needs a bandage? Tell one of the older boys to help. The teachers want to go to a retreat? Take the truck.
The result: When classes start, teachers will have books and chalkboards. Students will have desks. It might be a little messy at first, but kids will learn.
"This school is like a medicine for the kids," said Jossy Seriphin, a 25-year-old teacher at Fausey's school. "It's their life. It's their future."
In May, Fausey needed a break. A respite from the rubble, the chaos, the never-ending need that is Haiti.
She hadn't stopped since the earthquake. Hadn't stopped to grieve or cry or even think.
She flew to rural Pennsylvania to stay with friends. On a walk in a woods, she paused to pick wild raspberries, a delicacy not found in any store or on any bush in Haiti.
Fausey says also had a chat with God.
"I said, Lord, I'm tired. I've had it. I don't think I can keep going," she recalled.
"And the Lord said, it's OK. Just eat raspberries, and keep walking."
So she did. Two weeks later, she returned to Haiti.
AP staff writer Evens Sanon contributed to this report.
http://www.miamiherald.com/2010/08/29/1797732_p2/retired-florida-teacher-rebuilds.html
PORT-AU-PRINCE, Haiti -- When two men barged into Sherrie Fausey's school a few months after the quake and demanded all the food in the pantry, she calmly said no.
The men threatened to kill her.
"That's really sad," the 62-year-old said, matter-of-factly. "Because I'm going to heaven and you're going to prison."
The men ran away.
That's the kind of attitude - maybe it's brash American optimism - that has paid off for Fausey, a retired schoolteacher from Jacksonville, Fla. Her Christian school in Haiti was destroyed in the earthquake in January, and one child was killed. But classes will start again today , more than a month before the rest of the country's schools.
Like everything else in post-earthquake Haiti - removing rubble, rebuilding government offices, putting people to work - the reconstruction of the education system is moving at a snail's pace. So in the meantime, it's up to private school owners like Fausey and other aid groups to improvise.
Before the earthquake, few children in Haiti got beyond the sixth grade, and a million children didn't attend school at all. Most parents sent their children to private school, and the poorest parents paid up to half their income for a child's education.
Even then, schooling isn't extensive; one nonprofit figures that the average Haitian adult has about 2.8 years of education. Add these grim statistics to the picture - 40,000 students and 1,000 teachers died in the quake, and some 80 percent of school buildings in Port-au-Prince were destroyed - and the enormity of it all seems overwhelming.
Haitian officials have created a $95 million back-to-school plan as a stopgap for the next three months, part of a five-year, $4 billion overhaul. But the government has a large, messy task ahead, against a historical backdrop of corruption and mismanagement.
There are glimmers of hope, mixed with the realities of a scarred city.
Portable classrooms made out of 100 shipping containers are ready for students in the town of Leogane. USAID has helped build 230 transitional classrooms throughout Haiti, and some 120 U.S. Army-donated tents will house an additional 104 classrooms in 49 schools come October.
But most flattened schools still haven't been demolished in the capitol city of Port-au-Prince, and unsafe school buildings sit vacant. At one pancaked school building, with bodies still inside, the director pitched tents for classrooms on what was once the roof - now about two feet off the ground.
At the College St. Pierre in downtown Port-Au-Prince, high school students finished their exams and are excited to return to school in October with new books and improved classrooms. But some temporary classrooms made of plywood have already been destroyed by a small rainstorm earlier this month.
On the students' last day of school on Aug. 20, about 100 earthquake survivors were still camping on school property just three feet from the classrooms. A man stood outside a tent and bathed himself with a bucket filled with water, as students studied nearby.
The principal said it was against the law to kick the squatters out. And anyway, until recently he was living in a tent there too.
Fausey's ankle-length, blue floral print skirt brushes by the two-by-fours and the stacks of books, over steel rods and past a buzzing generator.
She moves fast. There's things to do. Kids to feed. Young minds to educate.
"Wow," she says, slightly winded from the climb up a rough flight of concrete stairs. She's got a breathing problem, made worse by the chalky dust that's everywhere in Haiti. There are sweat stains under the arms of her cornflower blue blouse. "They've gotten a long way."
She points to a building. Construction workers are placing the last section on a tin roof. She smiles wide. She's wearing cherry red tinted Chapstick.
"Ready or not, this is third grade come Monday morning."
Fausey looks like a grandma. She's got tousled, strawberry blonde hair, wire rim glasses and freckles. She has the air of the slightly stern teacher she once was - one who is quick to give a hug after piling on more homework.
In 1999, she retired from the Jacksonville school system and came to Haiti on a weeklong mission trip. Her only son was grown, and she sold her house in Florida to return to Haiti the same year. She didn't speak Creole, or French, but she wasn't concerned. God, she said, had told her to open a school.
In the years that followed, Fausey started a feeding program for a few hundred kids in the area, handed out prenatal and newborn vitamins to malnourished mothers in a nearby shantytown, and, in 2008, adopted 26 orphans who were stranded on a roof of a building after deadly floods.
Her school swelled to 214 students. She accepted only kindergartners - that way they could begin their education with her curriculum and follow it through the years. The kids learned geography, math and the Bible, along with languages, science and history. She said her sixth-grade students had some of the highest test scores in the country, but because the entire education system is so disorganized - and destroyed by the quake - there's no way to know.
While most Haitian schools ran from 8 a.m. to noon, Fausey kept her kids in class from 7:30 a.m. to 3 p.m., like in America.
"I don't know what we would do without Miss Sherrie," said Jacqueline Auguste, a 45-year-old single mother whose three kids attend school there. Auguste said her kids probably wouldn't be able to attend school at all without Fausey - and now, her 14-year-old son speaks English, French, Spanish and Creole.
Donations pay for breakfast, lunch, uniforms and teacher salaries. Fausey's early retirement check buys books.
Parents pay $1.25 a year - 10 Haitian dollars - to send their child to the school.
"Anything that you give away free is not respected," Fausey said.
Classes weren't in session at Fausey's Christian Light Mission school when the earthquake struck on Jan. 12. Only Fausey and the orphans were in the building.
The back of the main school - which was also home for her and the orphans - collapsed. Her housekeeper's seven-year-old son was killed by falling debris.
"Peterson was killed instantly," she said. "He didn't suffer."
A half-constructed second building was located across the street and had a large yard secured with a metal gate. She moved the orphans, the staff and the school's four tawny guard dogs there, and everyone slept in tents. Nobody wanted to return inside.
Fausey started school on Jan. 18, five days after the quake. Classes were held in a tent.
"They needed to get back to something that was normal," Fausey said. "People said it couldn't be done."
Volunteers from the US and Canada arrived, as did $90,000 in donations. Fausey dispatched the volunteers to nearby tent cities to feed children under the age of six. She wrangled food donations from nonprofits at the airport, met with architects about rebuilding, took in a malnourished child abandoned by her parents.
Fausey concedes that she brings a very American, goal-oriented attitude to Haiti.
"I have to accept that I think in a different way," she said.
Fausey, a Baptist, is driven by her faith. She credits the Lord for helping her through the past seven months - but also her teachers and the volunteers. And she says she believes God will guide to her the necessary money and manpower to expand the school in the future.
Yet Fausey lives solidly in the present, solving the many problems that come up throughout the day. The construction workers want a concrete block roof? No, she wants solid concrete with reinforced steel rebar because it's safer. A little boy needs a bandage? Tell one of the older boys to help. The teachers want to go to a retreat? Take the truck.
The result: When classes start, teachers will have books and chalkboards. Students will have desks. It might be a little messy at first, but kids will learn.
"This school is like a medicine for the kids," said Jossy Seriphin, a 25-year-old teacher at Fausey's school. "It's their life. It's their future."
In May, Fausey needed a break. A respite from the rubble, the chaos, the never-ending need that is Haiti.
She hadn't stopped since the earthquake. Hadn't stopped to grieve or cry or even think.
She flew to rural Pennsylvania to stay with friends. On a walk in a woods, she paused to pick wild raspberries, a delicacy not found in any store or on any bush in Haiti.
Fausey says also had a chat with God.
"I said, Lord, I'm tired. I've had it. I don't think I can keep going," she recalled.
"And the Lord said, it's OK. Just eat raspberries, and keep walking."
So she did. Two weeks later, she returned to Haiti.
AP staff writer Evens Sanon contributed to this report.
http://www.miamiherald.com/2010/08/29/1797732_p2/retired-florida-teacher-rebuilds.html
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