By AP / JONATHAN M. KATZ Friday, Dec. 10, 2010 (PORT-AU-PRINCE, Haiti) — Haitians prepared for armed clashes and more days of flaming barricades as rival candidates called on supporters to take to streets and tip the balance in a sharply disputed presidential election.
Gunfire ripped through post-earthquake shanties near the ruins of the national palace on Thursday afternoon, killing at least one man and injuring several more, witnesses said. Third-place candidate and carnival singer Michel "Sweet Micky" Martelly blamed the attack on supporters of government-backed candidate Jude Celestin, who is edging him out by less than 1 percentage point for a spot in a January run-off.
The provisional electoral council announced a seeming compromise on Thursday afternoon with a re-count of tally sheets at which international observers and the three leading candidates — Celestin, Martelly and first-place vote-getter and former first lady Mirlande Manigat — could attend.
But the situation appeared to continue worsening.
The United States reissued a travel warning recommending all U.S. citizens reconsider nonessential trips to Haiti — citing high crime, the cholera outbreak and social unrest. Canada closed its embassy until further notice because of the post-electoral violence. Flights were canceled in and out of the capital's international airport.
The Nov. 28 election hobbled by disorganization, voter intimidation and fraud alleged by every active candidate in the race. Less than a quarter of eligible voters are said to have cast valid ballots.
Martelly was long popular as a carnival leader and singer of kompa, a jazzy Haitian dance music he blended with R&;B and satiric lyrics. His political popularity took off in the weeks before the vote and seems to have surged since it appeared he had been narrowly disqualified from the race.
Pro-Martelly riots began Tuesday night immediately following the announcement of results that ostensibly eliminated him from the second-round runoff. The demonstrations were rowdy but violence was mostly directed at property and symbols of opposing candidates. Rocks were thrown at well-armored U.N. soldiers who have responded with a constant barrage of exploding tear gas canisters and rubber bullets.
Port-au-Prince and other cities including Les Cayes and Cap-Haitien have been paralyzed by barricades, which are sharply criticized by aid workers impeded from treating an ongoing cholera epidemic that has killed more than 2,000 people. Casualty figures are sketchy but radio reports say that several people have been killed.
Large-scale demonstrations were also reported in the volatile northwestern city of Gonaives. Former rebel leader Guy Philippe took to the airways to further fan the flames, accusing all candidates of having cheated in the election.
Celestin made a rare television appearance on Thursday night to call for the mobilization of his supporters and an end to the riots and destruction of property. "I guarantee you, your vote will not be trampled on," he said in an edited, taped appearance in which he often seemed to be reading cue cards. "We have already taken measures to ensure the (electoral council) will respect our votes."
Associated Press writer Jacob Kushner in Port-au-Prince contributed to this report.
Read more: http://www.time.com/time/world/article/0,8599,2036356,00.html#ixzz17kP3l021
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Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 10 décembre 2010
Port-au-Prince ville morte
Le Conseil électoral provisoire a finalement annoncé la vérification des procès-verbaux de l’élection présidentielle. Mais, au lendemain des manifestations de contestation des résultats qui ont fait plusieurs morts, la capitale Port-au-Prince semble sur les genoux. Dans cette ville malade, les commerces n’ont pas ouvert, les écoles sont fermées et la population se terre.
10.12.2010
Claude Bernard Sérant
Port-au-Prince s'est réveillée, le 9 décembre, sous un ciel bas et gris. Depuis ce matin, il pleut. Il fait un temps "démoncratique". Une sale pluie fine tombe sur les carcasses des pneus brûlés la veille [pendant les manifestations de contestation des résultats électoraux qui ont fait jeudi 8 septembre un mort à Port-au-Prince]. Les gens sont terrés chez eux, l'oreille collée au poste de radio. Les rues sont mortes. Les flots de voitures et la grande cohorte de motos pétaradant à toute heure du jour sur l'asphalte ont disparu. Les chauffeurs de véhicules de transport en commun ne s'aventurent pas dans les rues. Les taxis sont rares: les chauffeurs, qui gagnent leur vie au quotidien, ne trouvent que des pompes à essence hors service. Les gens restent dans le périmètre de leur quartier. Sauf urgence impérative, personne ne se hasarde à aller plus loin que le bout de la rue.
Tous les secteurs de la vie nationale sont touchés par cette crise politique qui menace de réveiller tous les vieux démons de la Cité. C'est comme si des vacances étaient imposées à la population. Les citoyens actifs viennent rejoindre la majorité écrasante des inactifs, triste réalité d'un pays que l'Occident taxe d'entité chaotique ingouvernable. L'école, l'université, les bureaux publics ont fermé leurs portes. Commerce, industrie, banques, toute l'activité économique est paralysée. On se débrouille avec les moyens du bord. La mère de famille se ravitaille prestement au petit marché du coin dont les éventaires sont presque vides. A Lalue, le marché de Trou-Sable, d'ordinaire rempli à ras bord, est méconnaissable. La ménagère n'a pas de choix entre tel produit et tel autre. On achète ce qu'on trouve. Les supermarchés n'ont pas ouvert leurs portes.
L'avenue John Brown est désespérément vide. Quelques motos filent à toute vitesse. Une patrouille de police soulève la poussière noire des pneus calcinés. Sur le trottoir, adultes et jeunes jouent aux dominos devant les magasins fermés. Dans les rues adjacentes, des jeunes jouent au football. A Lalue, il n’y a pas une pharmacie de garde pour la population. Sur l'avenue Lamartinière, qui longe l'Institut français d'Haïti, deux poubelles sont jetées au beau milieu de la voie publique. Au Champ-de-Mars, près des villages de tentes entre les places Pétion et Dessalines, des sanitaires, toilettes hygiéniques en plastique, obstruent le passage des véhicules.
A l'heure du choléra, les manifestants ne savent pas que les selles sont un vecteur de contamination. Le vibrion cholérique gagne du terrain à Port-au-Prince. Des jeunes sinistrés rencontrés sur place émettent des opinions controversées sur l'attitude des manifestants qui jouent à mettre en danger les camps de sinistrés. "Dans toute lutte, il y a risque. Si ces toilettes renversées sur le béton nous permettent d'arriver à notre but, nous n'aurons pas mis en danger la santé de la population pour rien. Il faut des actions coup de poing. Les gens au pouvoir en Haïti sont sourds. Ils n'entendent pas et ne voient pas", affirme l'un d'entre eux. "Ce sont des enragés qui ont fait cela. Des malpropres. Je n'ai pas réagi parce que je sais que le choléra ne me touchera pas", réplique un autre sans-abri, qui se dit étudiant en sciences économiques.
Le vibrion cholérique avance. Joint au téléphone ce matin, le directeur général de l'Hôpital de l'université d'Etat d'Haïti (HUEH), le Dr Alix Lassègue, a signalé que le centre de traitement de déshydratations sévères et la clinique de consultation de diarrhées aiguës de l'HUEH continuent de recevoir des patients. "Ce matin, nous avons accueilli trente-cinq personnes. Elles sont à présent en consultation", explique le directeur général. Près du Palais national, du côté du musée du Panthéon national, deux troncs d'arbre bloquent l'accès à cette voie. Un tracteur dépêché sur les lieux a pu dégager la chaussée. Tapis dans un coin, des groupes de jeunes attendent le départ de cet engin pour remonter leur barricade. On joue au chat et à la souris dans ce jeu démocratique.
D'un bout à l'autre de la grand-rue, au trafic habituellement si dense, un calme inquiétant règne. Au bicentenaire, du côté de Médecins sans frontières, les malades du choléra arrivent. L'épidémie n'ajourne pas ses effets meurtriers. Plus de 2 000 personnes sont mortes du choléra en Haïti depuis le début de ce fléau baptisé "maladie des mains sales". Sur la place Jérémie, l'environnement des villages de tentes s'enlaidit davantage. Une carcasse de voiture bloque le passage. A l'avenue Christophe, voie qui longe la FOKAL, des traces de pneus jonchent l'asphalte. Plus loin, un véhicule et des détritus sont en travers de la route.
A un jet de pierre de l'église du Sacré-Coeur de Turgeau, des ouvriers, travaillant à débarrasser des décombres de maisons détruites par le séisme, profitent de l'occasion pour manifester leur ras-le-bol. Armés de brouettes, ils déversent les matériaux au beau milieu de la voie publique. Il pleut sur Port-au-Prince. La ville a l'air de retenir son souffle. Il y a comme quelque chose de pourri sous ce ciel qui nous menace.
Claude Bernard Sérant
Port-au-Prince s'est réveillée, le 9 décembre, sous un ciel bas et gris. Depuis ce matin, il pleut. Il fait un temps "démoncratique". Une sale pluie fine tombe sur les carcasses des pneus brûlés la veille [pendant les manifestations de contestation des résultats électoraux qui ont fait jeudi 8 septembre un mort à Port-au-Prince]. Les gens sont terrés chez eux, l'oreille collée au poste de radio. Les rues sont mortes. Les flots de voitures et la grande cohorte de motos pétaradant à toute heure du jour sur l'asphalte ont disparu. Les chauffeurs de véhicules de transport en commun ne s'aventurent pas dans les rues. Les taxis sont rares: les chauffeurs, qui gagnent leur vie au quotidien, ne trouvent que des pompes à essence hors service. Les gens restent dans le périmètre de leur quartier. Sauf urgence impérative, personne ne se hasarde à aller plus loin que le bout de la rue.
Tous les secteurs de la vie nationale sont touchés par cette crise politique qui menace de réveiller tous les vieux démons de la Cité. C'est comme si des vacances étaient imposées à la population. Les citoyens actifs viennent rejoindre la majorité écrasante des inactifs, triste réalité d'un pays que l'Occident taxe d'entité chaotique ingouvernable. L'école, l'université, les bureaux publics ont fermé leurs portes. Commerce, industrie, banques, toute l'activité économique est paralysée. On se débrouille avec les moyens du bord. La mère de famille se ravitaille prestement au petit marché du coin dont les éventaires sont presque vides. A Lalue, le marché de Trou-Sable, d'ordinaire rempli à ras bord, est méconnaissable. La ménagère n'a pas de choix entre tel produit et tel autre. On achète ce qu'on trouve. Les supermarchés n'ont pas ouvert leurs portes.
L'avenue John Brown est désespérément vide. Quelques motos filent à toute vitesse. Une patrouille de police soulève la poussière noire des pneus calcinés. Sur le trottoir, adultes et jeunes jouent aux dominos devant les magasins fermés. Dans les rues adjacentes, des jeunes jouent au football. A Lalue, il n’y a pas une pharmacie de garde pour la population. Sur l'avenue Lamartinière, qui longe l'Institut français d'Haïti, deux poubelles sont jetées au beau milieu de la voie publique. Au Champ-de-Mars, près des villages de tentes entre les places Pétion et Dessalines, des sanitaires, toilettes hygiéniques en plastique, obstruent le passage des véhicules.
A l'heure du choléra, les manifestants ne savent pas que les selles sont un vecteur de contamination. Le vibrion cholérique gagne du terrain à Port-au-Prince. Des jeunes sinistrés rencontrés sur place émettent des opinions controversées sur l'attitude des manifestants qui jouent à mettre en danger les camps de sinistrés. "Dans toute lutte, il y a risque. Si ces toilettes renversées sur le béton nous permettent d'arriver à notre but, nous n'aurons pas mis en danger la santé de la population pour rien. Il faut des actions coup de poing. Les gens au pouvoir en Haïti sont sourds. Ils n'entendent pas et ne voient pas", affirme l'un d'entre eux. "Ce sont des enragés qui ont fait cela. Des malpropres. Je n'ai pas réagi parce que je sais que le choléra ne me touchera pas", réplique un autre sans-abri, qui se dit étudiant en sciences économiques.
Le vibrion cholérique avance. Joint au téléphone ce matin, le directeur général de l'Hôpital de l'université d'Etat d'Haïti (HUEH), le Dr Alix Lassègue, a signalé que le centre de traitement de déshydratations sévères et la clinique de consultation de diarrhées aiguës de l'HUEH continuent de recevoir des patients. "Ce matin, nous avons accueilli trente-cinq personnes. Elles sont à présent en consultation", explique le directeur général. Près du Palais national, du côté du musée du Panthéon national, deux troncs d'arbre bloquent l'accès à cette voie. Un tracteur dépêché sur les lieux a pu dégager la chaussée. Tapis dans un coin, des groupes de jeunes attendent le départ de cet engin pour remonter leur barricade. On joue au chat et à la souris dans ce jeu démocratique.
D'un bout à l'autre de la grand-rue, au trafic habituellement si dense, un calme inquiétant règne. Au bicentenaire, du côté de Médecins sans frontières, les malades du choléra arrivent. L'épidémie n'ajourne pas ses effets meurtriers. Plus de 2 000 personnes sont mortes du choléra en Haïti depuis le début de ce fléau baptisé "maladie des mains sales". Sur la place Jérémie, l'environnement des villages de tentes s'enlaidit davantage. Une carcasse de voiture bloque le passage. A l'avenue Christophe, voie qui longe la FOKAL, des traces de pneus jonchent l'asphalte. Plus loin, un véhicule et des détritus sont en travers de la route.
A un jet de pierre de l'église du Sacré-Coeur de Turgeau, des ouvriers, travaillant à débarrasser des décombres de maisons détruites par le séisme, profitent de l'occasion pour manifester leur ras-le-bol. Armés de brouettes, ils déversent les matériaux au beau milieu de la voie publique. Il pleut sur Port-au-Prince. La ville a l'air de retenir son souffle. Il y a comme quelque chose de pourri sous ce ciel qui nous menace.
Haïti: Vive les motos chinoises !
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
En temps ordinaire, il n’est déjà pas facile de se déplacer dans Port au Prince. Le taxi y est d’un naturel furtif . Quant au « tap-tap », les voitures collectives où l’on s’entasse à vingt dans dix places, il faut être Haïtien pour en comprendre le mode d’emploi.
En ces journées troublées qui voient la rue laissée aux caprices des émeutiers, c’est devenu encore plus compliqué. Jeudi, les barrages qui avaient été dégagés au cours de la nuit ont réapparu dans l’après-midi. La situation est tendue. L’ambassade du Canada a fermé. Des affrontements entre partisans de Célestin et de Martelly ont fait des morts. On parle de deux tués au Champ de Mars. Les ONG ne fonctionnent plus. Les habitants de Port au Prince se terrent chez eux de nouveau. Commerces et écoles restent fermés.
Dans le quartier de Pétion Ville, tout près de mon hôtel, les véhicules blindés de la Minustah se font caillasser par de très jeunes manifestants. Heureusement, les soldats de l’Onu ne répliquent pas.
Aux carrefours, des blocs de pierre, des parpaings, des bennes à ordures, des arbres incendiés parfois, bloquent la circulation. Bref, il est devenu très compliqué de se rendre d’un endroit à un autre, ce qui est embêtant quand on prétend faire du reportage.
A cause des journalistes américains, les tarifs s'envolent
D’un naturel plutôt indépendant, le journaliste n’hésite pas à s’associer à des confrères quand les ciconstances le commandent. Cela vaut surtout pour les déplacements : on loue à plusieurs une voiture avec chauffeur. Ami internaute, ne va pas imaginer la limousine avec larbin en tenue d’amiral. En général, c’est un gars du coin qui rentabilise les traites de son 4x4 en le proposant au prix max.
Hier matin, puisque les évènements semblaient se calmer – mauvaise analyse, la fin de la journée a été chaude -, l’idée a été de se rendre à Canapé Vert, un des quartiers qui a le plus souffert du tremblement de terre. Quelle allure a, onze mois après, cette colline pentue où l’on n’aurait jamais dû construire ? Bonne question, bon sujet. Mais comment y aller. En voiture ? Impossible : les barrages !
Gawoulé, mon guide haïtien jamais à court d’idée, a dit : « Prenons des motos ! » Car à Port au Prince, c’est désormais en passagers sur des deux-roues que les correspondants de presse sillonnent la ville. Des motos chinoises, démodées, rustiques. En un mot, épatantes. On en a loué quatre avec les confrères de la télé avec qui je fais équipe en ce moment. Il a fallu négocier les prix : à cause des journalistes américains, les tarifs se sont envolés.
«Floup floup»
La mienne, hier, était une Gadjin noire, avec pare-choc chromé et compteurs carrés. Le « floup floup » de son moteur monocylindre quatre temps m’a plu tout de suite. Elle me rappelait une Honda 125 SL que j’ai beaucoup aimée.
Dans les descentes, Jurgens, mon pilote, coupe les gaz par économie. Aux carrefours, ce petit gars doux et souriant klaxonne comme un furieux. Curieusement, cela n’énerve personne. Evidemment, on ne porte pas de casque. Personne. Dans un pays en proie au choléra, aux affrontements armés, qui a connu le tremblement de terre, les cyclones et où l’on passe du Michèle Torr le soir à la télévision, le risque motocycliste est considéré avec raison comme totalement négligeable.
Marc MAHUZIER.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Haiti-Vive-les-motos-chinoises-_39382-1618430_actu.Htm
En temps ordinaire, il n’est déjà pas facile de se déplacer dans Port au Prince. Le taxi y est d’un naturel furtif . Quant au « tap-tap », les voitures collectives où l’on s’entasse à vingt dans dix places, il faut être Haïtien pour en comprendre le mode d’emploi.
En ces journées troublées qui voient la rue laissée aux caprices des émeutiers, c’est devenu encore plus compliqué. Jeudi, les barrages qui avaient été dégagés au cours de la nuit ont réapparu dans l’après-midi. La situation est tendue. L’ambassade du Canada a fermé. Des affrontements entre partisans de Célestin et de Martelly ont fait des morts. On parle de deux tués au Champ de Mars. Les ONG ne fonctionnent plus. Les habitants de Port au Prince se terrent chez eux de nouveau. Commerces et écoles restent fermés.
Dans le quartier de Pétion Ville, tout près de mon hôtel, les véhicules blindés de la Minustah se font caillasser par de très jeunes manifestants. Heureusement, les soldats de l’Onu ne répliquent pas.
Aux carrefours, des blocs de pierre, des parpaings, des bennes à ordures, des arbres incendiés parfois, bloquent la circulation. Bref, il est devenu très compliqué de se rendre d’un endroit à un autre, ce qui est embêtant quand on prétend faire du reportage.
A cause des journalistes américains, les tarifs s'envolent
D’un naturel plutôt indépendant, le journaliste n’hésite pas à s’associer à des confrères quand les ciconstances le commandent. Cela vaut surtout pour les déplacements : on loue à plusieurs une voiture avec chauffeur. Ami internaute, ne va pas imaginer la limousine avec larbin en tenue d’amiral. En général, c’est un gars du coin qui rentabilise les traites de son 4x4 en le proposant au prix max.
Hier matin, puisque les évènements semblaient se calmer – mauvaise analyse, la fin de la journée a été chaude -, l’idée a été de se rendre à Canapé Vert, un des quartiers qui a le plus souffert du tremblement de terre. Quelle allure a, onze mois après, cette colline pentue où l’on n’aurait jamais dû construire ? Bonne question, bon sujet. Mais comment y aller. En voiture ? Impossible : les barrages !
Gawoulé, mon guide haïtien jamais à court d’idée, a dit : « Prenons des motos ! » Car à Port au Prince, c’est désormais en passagers sur des deux-roues que les correspondants de presse sillonnent la ville. Des motos chinoises, démodées, rustiques. En un mot, épatantes. On en a loué quatre avec les confrères de la télé avec qui je fais équipe en ce moment. Il a fallu négocier les prix : à cause des journalistes américains, les tarifs se sont envolés.
«Floup floup»
La mienne, hier, était une Gadjin noire, avec pare-choc chromé et compteurs carrés. Le « floup floup » de son moteur monocylindre quatre temps m’a plu tout de suite. Elle me rappelait une Honda 125 SL que j’ai beaucoup aimée.
Dans les descentes, Jurgens, mon pilote, coupe les gaz par économie. Aux carrefours, ce petit gars doux et souriant klaxonne comme un furieux. Curieusement, cela n’énerve personne. Evidemment, on ne porte pas de casque. Personne. Dans un pays en proie au choléra, aux affrontements armés, qui a connu le tremblement de terre, les cyclones et où l’on passe du Michèle Torr le soir à la télévision, le risque motocycliste est considéré avec raison comme totalement négligeable.
Marc MAHUZIER.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Haiti-Vive-les-motos-chinoises-_39382-1618430_actu.Htm
Haïti/l'UNICEF soutient le Cadre stratégique opérationnel nutrition pour la réponse au choléra
UNICEF - 10/12/2010 15:30:00 L'UNICEF soutient la mise en place du Cadre stratégique opérationnel nutrition pour la réponse au choléraLe ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), avec le soutien technique de l'UNICEF, lance le Cadre stratégique nutrition pour la réponse au choléra. Plusieurs autres partenaires participent à ce plan dont l'OMS, le PAM, le Fondefh, Action contre la faim (ACF) et l'AVSI.
L'objectif principal de ce plan est de contribuer à la prévention de la propagation de l'épidémie et à la réduction de la létalité du choléra surtout chez les enfants. « En octobre 2008, nous avons publié les normes nationales d'Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). Le MSPP est très soucieux de l'état nutritionnel des groupes vulnérables, » a déclaré le Dr Joseline Marhone Pierre, directrice de la Nutrition au sein du MSPP. Elle a ajouté que le ministère de la Santé publique vient d'éditer, en mai 2010, le premier protocole national de prise en charge intégrée de la malnutrition aigue en Haïti.
Françoise Gruloos-Ackermans, représentante de l'UNICEF en Haïti, a attiré l'attention sur l'importance de la nutrition dans la prévention et le traitement de l'épidémie chez les enfants, surtout le groupe de 6-24 mois, qui représente le groupe le plus vulnérable en matière de choléra. « La lutte contre le choléra doit être menée sur plusieurs fronts et la nutrition des enfants reste fondamentale dans les efforts que nous consentons tous les jours aux côtés du gouvernement pour limiter l'épidémie » a-t-elle indiqué.
« Le lait maternel protège les enfants contre le choléra à cause de ses propriétés anti-infectieuses et contre la déshydration et la malnutrition. C'est pourquoi les nourrissons doivent être allaités exclusivement jusqu'à six mois et l'allaitement maternel doit continuer jusqu'à deux ans et au-delà. Le choléra ne se transmet pas par l'allaitement maternel, » a insisté la représentante de l'UNICEF.
http://www.newspress.fr/Communique_FR_235657_547.aspx
L'objectif principal de ce plan est de contribuer à la prévention de la propagation de l'épidémie et à la réduction de la létalité du choléra surtout chez les enfants. « En octobre 2008, nous avons publié les normes nationales d'Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). Le MSPP est très soucieux de l'état nutritionnel des groupes vulnérables, » a déclaré le Dr Joseline Marhone Pierre, directrice de la Nutrition au sein du MSPP. Elle a ajouté que le ministère de la Santé publique vient d'éditer, en mai 2010, le premier protocole national de prise en charge intégrée de la malnutrition aigue en Haïti.
Françoise Gruloos-Ackermans, représentante de l'UNICEF en Haïti, a attiré l'attention sur l'importance de la nutrition dans la prévention et le traitement de l'épidémie chez les enfants, surtout le groupe de 6-24 mois, qui représente le groupe le plus vulnérable en matière de choléra. « La lutte contre le choléra doit être menée sur plusieurs fronts et la nutrition des enfants reste fondamentale dans les efforts que nous consentons tous les jours aux côtés du gouvernement pour limiter l'épidémie » a-t-elle indiqué.
« Le lait maternel protège les enfants contre le choléra à cause de ses propriétés anti-infectieuses et contre la déshydration et la malnutrition. C'est pourquoi les nourrissons doivent être allaités exclusivement jusqu'à six mois et l'allaitement maternel doit continuer jusqu'à deux ans et au-delà. Le choléra ne se transmet pas par l'allaitement maternel, » a insisté la représentante de l'UNICEF.
http://www.newspress.fr/Communique_FR_235657_547.aspx
Haïti : MSF assure la continuité de ses activités malgré les troubles
Depuis le début des manifestations à Port-au-Prince, mardi 7 décembre, MSF a pris en charge 26 blessés, dont 15 par balle. Les véhicules MSF, parmi les seuls à pouvoir circuler en ville, sillonnent les rues à la recherche de personnes blessées ou nécessitant des soins médicaux urgents et assurent en même temps la continuité de leurs activités en réponse à l'épidémie de choléra. Avant même que les violences n'éclatent, MSF a entreposé du matériel chirurgical et des équipes médicales dans six structures de la capitale (Martissant, Bicentenaire, Hôpital Français, Saint-Louis, Sarthe et Choscal) afin de soigner d'éventuels blessés. Une petite unité d'urgence de cinq lits sous tente a également été installée dans l'un des bureaux MSF dans la commune de Pétion-Ville.
Les manifestations et les barricades érigées en divers points de Port-au-Prince ont fortement limité la circulation. Les équipes MSF ont diffusé des messages radio invitant la population à faciliter la circulation des ambulances et informant sur les possibilités de prise en charge dans les structures MSF.
Les personnes ayant besoin d'une hospitalisation urgente ou encore les malades de choléra sévère sont donc transférés vers les centres de traitement de MSF.
« Les véhicules MSF sont parmi les seuls à circuler en ville. La plupart du temps, les manifestants ouvrent les barricades pour laisser passer nos ambulances », rapporte Francisco Otero, chef de mission de MSF. « Cela est primordial pour pouvoir assurer le transfert des patients graves et le maintien de nos activités médicales. »
Malgré les troubles, sept hôpitaux, un centre de stabilisation et 40 structures de traitement du choléra MSF à travers le pays ont assuré un service continu.
A Cap Haïtien, au nord du pays, l'insécurité a empêché de nombreux patients de se rendre en ville pour y être pris en charge. Résultat : l'unité de traitement du choléra de MSF à Fort-Saint-Michel, non loin de là, s'est retrouvée submergée avec un afflux de 200 patients, alors que la capacité de cette unité n'est que de 50 lits.
« La principale difficulté consiste à organiser les tours de garde avec un nombre réduit de personnel soignant tout en assurant une prise en charge adaptée », explique Sergio Cabral, médecin au centre de traitement du choléra de Sarthe, à Port-au-Prince.
Entre le 22 octobre et le 5 décembre, MSF a soigné plus de 51 000 personnes présentant des symptômes du choléra en Haïti, dont 1 100 par jour au cours de la dernière semaine. MSF dispose à présent d'une capacité d'accueil de plus de 3 300 lits dans 40 structures de traitement du choléra à travers le pays.
Plus de 4 000 employés haïtiens travaillent aux côtés de 260 expatriés en réponse à l'épidémie de choléra. MSF a importé 770 tonnes de fournitures médicales et logistiques dans le pays.
http://www.msf.fr/2010/12/10/1898/haiti-msf-assure-la-continuite-de-ses-activites-malgre-les-troubles/
Les manifestations et les barricades érigées en divers points de Port-au-Prince ont fortement limité la circulation. Les équipes MSF ont diffusé des messages radio invitant la population à faciliter la circulation des ambulances et informant sur les possibilités de prise en charge dans les structures MSF.
Les personnes ayant besoin d'une hospitalisation urgente ou encore les malades de choléra sévère sont donc transférés vers les centres de traitement de MSF.
« Les véhicules MSF sont parmi les seuls à circuler en ville. La plupart du temps, les manifestants ouvrent les barricades pour laisser passer nos ambulances », rapporte Francisco Otero, chef de mission de MSF. « Cela est primordial pour pouvoir assurer le transfert des patients graves et le maintien de nos activités médicales. »
Malgré les troubles, sept hôpitaux, un centre de stabilisation et 40 structures de traitement du choléra MSF à travers le pays ont assuré un service continu.
A Cap Haïtien, au nord du pays, l'insécurité a empêché de nombreux patients de se rendre en ville pour y être pris en charge. Résultat : l'unité de traitement du choléra de MSF à Fort-Saint-Michel, non loin de là, s'est retrouvée submergée avec un afflux de 200 patients, alors que la capacité de cette unité n'est que de 50 lits.
« La principale difficulté consiste à organiser les tours de garde avec un nombre réduit de personnel soignant tout en assurant une prise en charge adaptée », explique Sergio Cabral, médecin au centre de traitement du choléra de Sarthe, à Port-au-Prince.
Entre le 22 octobre et le 5 décembre, MSF a soigné plus de 51 000 personnes présentant des symptômes du choléra en Haïti, dont 1 100 par jour au cours de la dernière semaine. MSF dispose à présent d'une capacité d'accueil de plus de 3 300 lits dans 40 structures de traitement du choléra à travers le pays.
Plus de 4 000 employés haïtiens travaillent aux côtés de 260 expatriés en réponse à l'épidémie de choléra. MSF a importé 770 tonnes de fournitures médicales et logistiques dans le pays.
http://www.msf.fr/2010/12/10/1898/haiti-msf-assure-la-continuite-de-ses-activites-malgre-les-troubles/
EN HAITI , "LA NUIT EST RYTHMEE PAR DES EXPLOSIONS"
LUXEMBOURG - Alors que des émeutes font rage en Haïti, les soignants de la Croix-Rouge luxembourgeoise ont été obligés de se retrancher dans leur appartement.
« Ce matin notre équipe a encore entendu de nouveaux tirs, leur nuit est rythmée au bruit des explosions. Ils ont donc reçu pour consigne de rester retranché dans leur appartement jusqu’à nouvel ordre», explique Christian Huvelle, délégué international de la Croix-Rouge luxembourgeoise, contacté par L’essentiel Online. En effet, à la suite des résultats du premier tour des présidentielles, des émeutes ont éclaté en Haïti, faisant quatre mort et plusieurs blessés pendant que l’épidémie de choléra a déjà fait plus de 2 000 morts.
Les soignants luxembourgeois sont basés à Gressier, ville de 70 000 habitants située à 20km de Port-Au-Prince, depuis le séisme de janvier. Leur mission : soigner les victimes de l’épidémie de choléra qui ravage le pays. Mais les émeutes, qui font rage depuis trois jours, ont forcé l’État à fermer tous les centres de santé du pays. Celui de Gressier n’a pas échappé à la règle.
Malgré le danger, il n’est pas question de rapatrier les soignants pour le moment. La coordination de sécurité générale de la Croix-Rouge, comme la plupart des ONG, a demandé à toutes ses équipes sur place d’adopté le protocole dit de « la tortue». Selon celui-ci, tous doivent se rester dans un endroit sûr tant que tout n’est pas revenu à la normale. «Même si la situation est très stressante, le médecin et l’infirmier présents sur place restent calmes. Ils ont connu plusieurs guerres et ils gardent contact avec leurs familles qui les soutiennent», rassure Christian Huvelle.
Jusinte Baldin/L'essentiel Online
http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/newsletter/story/10783832
« Ce matin notre équipe a encore entendu de nouveaux tirs, leur nuit est rythmée au bruit des explosions. Ils ont donc reçu pour consigne de rester retranché dans leur appartement jusqu’à nouvel ordre», explique Christian Huvelle, délégué international de la Croix-Rouge luxembourgeoise, contacté par L’essentiel Online. En effet, à la suite des résultats du premier tour des présidentielles, des émeutes ont éclaté en Haïti, faisant quatre mort et plusieurs blessés pendant que l’épidémie de choléra a déjà fait plus de 2 000 morts.
Les soignants luxembourgeois sont basés à Gressier, ville de 70 000 habitants située à 20km de Port-Au-Prince, depuis le séisme de janvier. Leur mission : soigner les victimes de l’épidémie de choléra qui ravage le pays. Mais les émeutes, qui font rage depuis trois jours, ont forcé l’État à fermer tous les centres de santé du pays. Celui de Gressier n’a pas échappé à la règle.
Malgré le danger, il n’est pas question de rapatrier les soignants pour le moment. La coordination de sécurité générale de la Croix-Rouge, comme la plupart des ONG, a demandé à toutes ses équipes sur place d’adopté le protocole dit de « la tortue». Selon celui-ci, tous doivent se rester dans un endroit sûr tant que tout n’est pas revenu à la normale. «Même si la situation est très stressante, le médecin et l’infirmier présents sur place restent calmes. Ils ont connu plusieurs guerres et ils gardent contact avec leurs familles qui les soutiennent», rassure Christian Huvelle.
Jusinte Baldin/L'essentiel Online
http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/newsletter/story/10783832
Situation en Haïti (10 décembre 2010).
Le Conseil électoral provisoire a annoncé sa décision "d’enclencher une procédure célère et exceptionnelle de vérification" des procès-verbaux du scrutin du premier tour des présidentielles en Haïti.
La France soutient toute initiative pouvant contribuer au calme et à la sincérité du scrutin.
Selon l’annonce, cette vérification devrait être effectuée en présence d’une commission mixte, incluant les trois premiers candidats en lice, des observateurs et des partenaires de la communauté internationale.
L’association des trois premiers candidats concernés à cette procédure est essentielle.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/haiti_513/france-haiti_1218/presentation_4655/situation-haiti-10.12.10_88178.html
La France soutient toute initiative pouvant contribuer au calme et à la sincérité du scrutin.
Selon l’annonce, cette vérification devrait être effectuée en présence d’une commission mixte, incluant les trois premiers candidats en lice, des observateurs et des partenaires de la communauté internationale.
L’association des trois premiers candidats concernés à cette procédure est essentielle.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/haiti_513/france-haiti_1218/presentation_4655/situation-haiti-10.12.10_88178.html
Haïti-Élections : Que cesse cet éternel chassé-croisé pour le pouvoir !
vendredi 10 décembre 2010 Par Claude C. Pierre et Gary Victor *
Soumis à AlterPresse le 9 décembre 2010
DÉCLARATION
En notre qualité de citoyens haïtiens, écrivains, intellectuels, nous protestons énergiquement contre les agissements fourbes et délétères de tous ceux, Haïtiens et étrangers qui plongent notre pays dans le chaos au nom d’une prétendue démocratie purement formelle déniant au peuple d’Haïti le droit de choisir ses dirigeants et de prendre en main son propre destin.
Après les turpitudes de ces dernières années orchestrées par des acteurs malveillants et malhabiles, aucune autorité politique ou force d’argent d’ici ou d’ailleurs ne peut prétendre détenir la vérité, ni nous faire la leçon aujourd’hui, et nulle voix n’est autorisée à s’arroger le droit d’imposer à la nation, en dehors de la Loi-Mère, une solution qui, de toute manière, au vu de ces derniers mois, prouve sa totale vacuité.
Nous refusons d’accepter qu’un pouvoir, quel qu’il soit, veuille transformer, par la duperie ou la force, nos institutions en foyer de délinquance avec, de surcroit, l’appui de certains secteurs d’une communauté internationale inepte, dépourvue d’état d’âme.
Il est temps que cesse cet éternel chassé-croisé pour le pouvoir entre clans rivaux dans la médiocrité, la délinquance, la corruption, conduisant à la dépréciation et à la destruction de l’État, à la banalisation de la démence et à l’exclusion de larges secteurs, au détriment de tout un peuple résistant et combatif qui ne demande qu’à vivre dans la paix et dans la dignité dans sa patrie.
Nous citoyens haïtiens, écrivains et intellectuels nous exigeons que nos hommes et femmes de pouvoir fassent preuve des qualités d’hommes et de femmes d’État et qu’ils se penchent enfin, au bénéfice du peuple, sur les grands dossiers qui interpellent la nation : l’exclusion sociale, la perte de la souveraineté nationale, la pauvreté chronique, les traumatismes et séquelles du séisme du 12 janvier 2010, les ravages du choléra.
Fait, à Port-au-Prince, le jeudi 9 décembre 2010
* Claude C. Pierre, poète-professeur
Gary Victor, écrivain
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10391
Soumis à AlterPresse le 9 décembre 2010
DÉCLARATION
En notre qualité de citoyens haïtiens, écrivains, intellectuels, nous protestons énergiquement contre les agissements fourbes et délétères de tous ceux, Haïtiens et étrangers qui plongent notre pays dans le chaos au nom d’une prétendue démocratie purement formelle déniant au peuple d’Haïti le droit de choisir ses dirigeants et de prendre en main son propre destin.
Après les turpitudes de ces dernières années orchestrées par des acteurs malveillants et malhabiles, aucune autorité politique ou force d’argent d’ici ou d’ailleurs ne peut prétendre détenir la vérité, ni nous faire la leçon aujourd’hui, et nulle voix n’est autorisée à s’arroger le droit d’imposer à la nation, en dehors de la Loi-Mère, une solution qui, de toute manière, au vu de ces derniers mois, prouve sa totale vacuité.
Nous refusons d’accepter qu’un pouvoir, quel qu’il soit, veuille transformer, par la duperie ou la force, nos institutions en foyer de délinquance avec, de surcroit, l’appui de certains secteurs d’une communauté internationale inepte, dépourvue d’état d’âme.
Il est temps que cesse cet éternel chassé-croisé pour le pouvoir entre clans rivaux dans la médiocrité, la délinquance, la corruption, conduisant à la dépréciation et à la destruction de l’État, à la banalisation de la démence et à l’exclusion de larges secteurs, au détriment de tout un peuple résistant et combatif qui ne demande qu’à vivre dans la paix et dans la dignité dans sa patrie.
Nous citoyens haïtiens, écrivains et intellectuels nous exigeons que nos hommes et femmes de pouvoir fassent preuve des qualités d’hommes et de femmes d’État et qu’ils se penchent enfin, au bénéfice du peuple, sur les grands dossiers qui interpellent la nation : l’exclusion sociale, la perte de la souveraineté nationale, la pauvreté chronique, les traumatismes et séquelles du séisme du 12 janvier 2010, les ravages du choléra.
Fait, à Port-au-Prince, le jeudi 9 décembre 2010
* Claude C. Pierre, poète-professeur
Gary Victor, écrivain
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10391
Palin en Haïti ce week-end
Sarah Palin effectuera une visite en Haïti ce week-end en compagnie de l’évangéliste Franklin Graham, fils de Billy Graham, selon cet article publié sur le site Politico. Elle devrait notamment s’arrêter dans un centre de traitement du choléra.
L’ancienne candidate à la vice-présidence prévoit aussi visiter Israël et la Grande-Bretagne au début de l’an prochain. S’il faut en croire cet l’article de Politico, ces voyages pourraient lui permettre d’ajouter une patine internationale à son image d’égérie du Tea Party.
En se rendant en Haïti avec Graham, Sarah Palin pourrait en outre chercher à courtiser l’électorat évangéliste, qui favorise largement l’ancien gouverneur d’Arkansas Mike Huckabee parmi les candidats potentiels du Parti républicain à l’élection présidentielle de 2012, comme le souligne Politico.
Contrairement à son père, Franklin Graham ne fait cependant pas l’unanimité comme figure religieuse. Le Pentagone a notamment renoncé à l’inviter à un service de prières en raison de ses propos sur l’islam, une religion qu’il a qualifiée de diabolique.
(Photo AFP)
http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2010/12/09/palin-en-haiti-ce-week-end/
L’ancienne candidate à la vice-présidence prévoit aussi visiter Israël et la Grande-Bretagne au début de l’an prochain. S’il faut en croire cet l’article de Politico, ces voyages pourraient lui permettre d’ajouter une patine internationale à son image d’égérie du Tea Party.
En se rendant en Haïti avec Graham, Sarah Palin pourrait en outre chercher à courtiser l’électorat évangéliste, qui favorise largement l’ancien gouverneur d’Arkansas Mike Huckabee parmi les candidats potentiels du Parti républicain à l’élection présidentielle de 2012, comme le souligne Politico.
Contrairement à son père, Franklin Graham ne fait cependant pas l’unanimité comme figure religieuse. Le Pentagone a notamment renoncé à l’inviter à un service de prières en raison de ses propos sur l’islam, une religion qu’il a qualifiée de diabolique.
(Photo AFP)
http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2010/12/09/palin-en-haiti-ce-week-end/
Tous les départements d'Haïti touchés par l'épidémie de choléra
LEMONDE.FR ,09.12.10 Le choléra se répand vite en Haïti où tous les départements de l'île sont touchés, ce qui montre la nécessité d'efforts urgents pour enrayer l'épidemie, indique un rapport du Centre de contrôle des maladies (CDC) basé à Atlanta, aux Etats-Unis. Les dix départements de l'île et la capitale, Port-au-Prince, ont fait état de cas confirmés de choléra, selon ce rapport publié mercredi.
Plus de 2 120 personnes sont mortes de la maladie apparue à la mi-octobre, selon les dernières estimations. Le 3 décembre, un total de 91 770 cas avaient été recensés dans l'île et 43 243 malades hospitalisés. Et la mort intervient dans certains cas deux heures après l'apparition de la maladie, souligne le CDC.
MULTIPLICATION DES CAS AU COURS DES PROCHAINS MOIS
Selon l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il pourrait y avoir jusqu'à 400 000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois. Lundi, l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir traité 47 000 personnes soit plus de 50 % des patients atteints du choléra en Haïti.
Le choléra s'est répandu "partout" en Haïti, a déclaré lors d'une conférence téléphonique, Jordan Tappero, directeur de l'Office de reconstruction des systèmes de santé au CDC. La République dominicaine voisine a également fait état de cas de choléra dans ses deux plus grandes villes, mais ce pays serait mieux à même de contrôler la situation ayant un meilleur accès à l'eau potable, a expliqué Jordan Tappero.
"L'étendue et le développement de l'épidémie de choléra, combinés au manque d'eau potable et d'infrastructure sanitaire en Haïti, montre que des mesures d'urgence sont nécessaires pour enrayer la transmission du choléra et la mortalité", estime le CDC dans son rapport.
LES CASQUES BLEUS NÉPALAIS MIS EN CAUSE
Le foyer infectieux de l'épidémie de choléra en Haïti est parti du camp des casques bleus népalais de la Mission de l'ONU dans le centre du pays, selon un rapport remis au ministère français des affaires étrangères, indiquait mardi à l'AFP à Paris une source proche du dossier."Le point de départ est localisé très précisément", a dit cette source en se basant sur les conclusions du rapport du professeur français Renaud Piarroux, épidémiologiste envoyé en mission en Haïti par la France à la demande du ministère haïtien de la santé.
AFP
Plus de 2 120 personnes sont mortes de la maladie apparue à la mi-octobre, selon les dernières estimations. Le 3 décembre, un total de 91 770 cas avaient été recensés dans l'île et 43 243 malades hospitalisés. Et la mort intervient dans certains cas deux heures après l'apparition de la maladie, souligne le CDC.
MULTIPLICATION DES CAS AU COURS DES PROCHAINS MOIS
Selon l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il pourrait y avoir jusqu'à 400 000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois. Lundi, l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir traité 47 000 personnes soit plus de 50 % des patients atteints du choléra en Haïti.
Le choléra s'est répandu "partout" en Haïti, a déclaré lors d'une conférence téléphonique, Jordan Tappero, directeur de l'Office de reconstruction des systèmes de santé au CDC. La République dominicaine voisine a également fait état de cas de choléra dans ses deux plus grandes villes, mais ce pays serait mieux à même de contrôler la situation ayant un meilleur accès à l'eau potable, a expliqué Jordan Tappero.
"L'étendue et le développement de l'épidémie de choléra, combinés au manque d'eau potable et d'infrastructure sanitaire en Haïti, montre que des mesures d'urgence sont nécessaires pour enrayer la transmission du choléra et la mortalité", estime le CDC dans son rapport.
LES CASQUES BLEUS NÉPALAIS MIS EN CAUSE
Le foyer infectieux de l'épidémie de choléra en Haïti est parti du camp des casques bleus népalais de la Mission de l'ONU dans le centre du pays, selon un rapport remis au ministère français des affaires étrangères, indiquait mardi à l'AFP à Paris une source proche du dossier."Le point de départ est localisé très précisément", a dit cette source en se basant sur les conclusions du rapport du professeur français Renaud Piarroux, épidémiologiste envoyé en mission en Haïti par la France à la demande du ministère haïtien de la santé.
AFP
Le trouble épilogue de la farce électorale en Haïti
Le second tour de la présidentielle contestée opposera l’ex-première dame Mirlande Manigat au candidat du pouvoir Jude Célestin. Le chanteur Michel Martelly est écarté. C’est l’épilogue attendu d’une farce électorale organisée dans la précipitation, sous pression internationale. Dès mardi soir, des violences ont accueilli, à Port-au-Prince et dans plusieurs villes du pays, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle haïtienne, qui s’est tenu le 28 novembre.
Selon les résultats proclamés par le conseil électoral, le second tour opposera l’ex-première dame Mirlande Manigat (31 %) au gendre et dauphin du président sortant René Préval, Jude Célestin (22 %). Avec 21 % des voix, le chanteur populaire Michel Martelly est relégué, avec un retard de seulement 6 000 voix, à la troisième place. Sa disqualification passe mal auprès de ses jeunes partisans, après les accusations de fraude visant le parti au pouvoir lancées par le chanteur. Ainsi la commune de Pétionville, à la périphérie de Port-au-Prince, est devenue mardi soir le théâtre d’échauffourées. Plusieurs centaines de jeunes, demandant l’annulation du scrutin, ont monté des barricades auxquelles ils ont mis le feu. Dans les rues de Port-au-Prince, c’est au gaz lacrymogène que les policiers ont dispersé la foule. Ailleurs dans le pays, des manifestations et des coups de feu ont été signalés. Hier encore, plusieurs milliers de jeunes manifestants convergeaient vers le centre de Port-au-Prince, en brandissant des portraits de Michel Martelly, tandis que certaines voies restaient obstruées par des barricades. Principaux superviseurs de ces élections, les États-Unis se disent désormais « préoccupés » par des résultats qu’ils jugent « incohérents ».
Difficile, quoi qu’il en soit, de croire à la sincérité d’un scrutin entaché d’irrégularités et de fraudes manifestes (l’Humanité du 30 novembre 2010). La campagne, qui donna lieu à une débauche de moyens et d’argent indécente au regard du dénuement des Haïtiens, avait déjà cristallisé les rancœurs et frustrations d’une population toujours traumatisée par le séisme du 12 janvier. Au final, ce scrutin, présenté comme le prélude indispensable à la « reconstruction » d’Haïti, menace de plonger ce pays en ruine dans une nouvelle crise politique.
Rosa Moussaoui
http://humanite.fr/08_12_2010-le-trouble-%C3%A9pilogue-de-la-farce-%C3%A9lectorale-en-ha%C3%AFti-459623
Selon les résultats proclamés par le conseil électoral, le second tour opposera l’ex-première dame Mirlande Manigat (31 %) au gendre et dauphin du président sortant René Préval, Jude Célestin (22 %). Avec 21 % des voix, le chanteur populaire Michel Martelly est relégué, avec un retard de seulement 6 000 voix, à la troisième place. Sa disqualification passe mal auprès de ses jeunes partisans, après les accusations de fraude visant le parti au pouvoir lancées par le chanteur. Ainsi la commune de Pétionville, à la périphérie de Port-au-Prince, est devenue mardi soir le théâtre d’échauffourées. Plusieurs centaines de jeunes, demandant l’annulation du scrutin, ont monté des barricades auxquelles ils ont mis le feu. Dans les rues de Port-au-Prince, c’est au gaz lacrymogène que les policiers ont dispersé la foule. Ailleurs dans le pays, des manifestations et des coups de feu ont été signalés. Hier encore, plusieurs milliers de jeunes manifestants convergeaient vers le centre de Port-au-Prince, en brandissant des portraits de Michel Martelly, tandis que certaines voies restaient obstruées par des barricades. Principaux superviseurs de ces élections, les États-Unis se disent désormais « préoccupés » par des résultats qu’ils jugent « incohérents ».
Difficile, quoi qu’il en soit, de croire à la sincérité d’un scrutin entaché d’irrégularités et de fraudes manifestes (l’Humanité du 30 novembre 2010). La campagne, qui donna lieu à une débauche de moyens et d’argent indécente au regard du dénuement des Haïtiens, avait déjà cristallisé les rancœurs et frustrations d’une population toujours traumatisée par le séisme du 12 janvier. Au final, ce scrutin, présenté comme le prélude indispensable à la « reconstruction » d’Haïti, menace de plonger ce pays en ruine dans une nouvelle crise politique.
Rosa Moussaoui
http://humanite.fr/08_12_2010-le-trouble-%C3%A9pilogue-de-la-farce-%C3%A9lectorale-en-ha%C3%AFti-459623
Haïti s'enflamme pour Sweet Micky
Par Maeva Bambuck 10/12/2010
Des milliers de protestataires venant des quatre coins de la capitale ont remonté la ville jusqu'au Conseil électoral provisoire (CEP), pour protester contre les résultats qui placent Mirlande Manigat et Jude Célestin, le candidat du parti au pouvoir, au second tour du scrutin. La plupart d'entre eux étaient des partisans du musicien Michel Martelly, dit Sweet Micky, arrivé en troisième position, à 0,64 % du deuxième candidat. Ils ont mis le feu à tout ce qu'ils trouvaient pour barrer la route aux hommes de la Police nationale haïtienne (PNH) et aux chars des Casques bleus.
Toute la journée, les chants Martelly président et À bas Préval ont résonné sur le flanc des montagnes qui entourent Port-au-Prince. Des manifestants menaçaient de mettre le pays à feu et à sang si leur candidat n'accédait pas à la présidence. Sur leur chemin, ils ont saccagé les quartiers généraux d'Inite («Unité»), le parti du président Préval et de son poulain, qu'ils accusent d'avoir truqué les résultats.
À Pétionville, quartier bourgeois de Port-au-Prince, les Casques bleus et la police ont tenu tête aux manifestants qui cherchaient à s'approcher des bureaux du siège du CEP. Ils ont répondu aux jets de pierres par des bombes lacrymogènes. Les affrontements ont duré toute la journée et une partie de la nuit.
Ses supporters manifestaient au lieu de voter
Des troubles similaires ont eu lieu dans tout le pays et ont été particulièrement violents aux Cayes, où des véhicules de l'ONU ont été pris pour cible, et dans le Nord, à Cap-Haïtien et à Hinche. Les effectifs des Nations unies avaient interdiction de sortir de leurs campements, sauf les Casques bleus et les unités de réaction rapide. Les ONG ont également imposé à leurs équipes de rester chez elles, alors que l'épidémie de choléra persiste.
Sous la pression des protestataires, le CEP a annoncé la mise en place d'une commission de vérification des résultats. Composée de membres du conseil électoral, d'adhérents des trois partis en tête, ainsi que d'observateurs internationaux, elle examinera tous les procès-verbaux disponibles au centre de tabulation. La différence entre les scores officiels et ceux annoncés par le Comité national d'observation, une instance financée par la communauté internationale, qui plaçaient Mirlande Manigat et Michel Martelly au second tour, fait croire à une manipulation des chiffres de dernière minute.
Cependant, selon Colin Granderson, le chef de la mission d'observation de l'Organisation des États américains (OEA), les résultats officiels ne sont pas si surprenants. Michel Martelly était régulièrement en troisième position dans les sondages. Il aurait aussi commis une erreur le jour de l'élection en appelant ses supporteurs à boycotter le processus électoral, qu'il jugeait invalide à cause de fraudes. Nombre de ses supporteurs seraient descendus dans les rues au lieu de prendre le chemin du bureau de vote.
Jeunes et déterminés
S'adressant à la nation mercredi après-midi, le président René Préval a appelé les Haïtiens à exercer leur droit de manifester dans le calme. Il a demandé aux contestataires de faire appel dans le cadre légal. Même message de la part de la mission onusienne en Haïti, qui se dit préoccupée par les émeutes.
Mais les supporteurs de Michel Martelly ne répondent qu'à un seul homme, et celui-ci les a appelés sur les ondes à rester mobilisés. Jeunes, fidèles et déterminés, ses partisans semblent avoir une énergie sans limites : ils se déplacent principalement en courant, au désespoir des journalistes, qui peinent à les suivre. Et puis ils savent que les émeutes ont fait leurs preuves lors de la dernière élection, en février 2006, lorsque les supporteurs de Préval avaient eux-mêmes remonté la ville pour envahir l'Hôtel Montana et demander avec succès que leur leader soit déclaré élu au premier tour.
http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/09/01003-20101209ARTFIG00752-haiti-s-enflamme-pour-sweet-micky.php
Des milliers de protestataires venant des quatre coins de la capitale ont remonté la ville jusqu'au Conseil électoral provisoire (CEP), pour protester contre les résultats qui placent Mirlande Manigat et Jude Célestin, le candidat du parti au pouvoir, au second tour du scrutin. La plupart d'entre eux étaient des partisans du musicien Michel Martelly, dit Sweet Micky, arrivé en troisième position, à 0,64 % du deuxième candidat. Ils ont mis le feu à tout ce qu'ils trouvaient pour barrer la route aux hommes de la Police nationale haïtienne (PNH) et aux chars des Casques bleus.
Toute la journée, les chants Martelly président et À bas Préval ont résonné sur le flanc des montagnes qui entourent Port-au-Prince. Des manifestants menaçaient de mettre le pays à feu et à sang si leur candidat n'accédait pas à la présidence. Sur leur chemin, ils ont saccagé les quartiers généraux d'Inite («Unité»), le parti du président Préval et de son poulain, qu'ils accusent d'avoir truqué les résultats.
À Pétionville, quartier bourgeois de Port-au-Prince, les Casques bleus et la police ont tenu tête aux manifestants qui cherchaient à s'approcher des bureaux du siège du CEP. Ils ont répondu aux jets de pierres par des bombes lacrymogènes. Les affrontements ont duré toute la journée et une partie de la nuit.
Ses supporters manifestaient au lieu de voter
Des troubles similaires ont eu lieu dans tout le pays et ont été particulièrement violents aux Cayes, où des véhicules de l'ONU ont été pris pour cible, et dans le Nord, à Cap-Haïtien et à Hinche. Les effectifs des Nations unies avaient interdiction de sortir de leurs campements, sauf les Casques bleus et les unités de réaction rapide. Les ONG ont également imposé à leurs équipes de rester chez elles, alors que l'épidémie de choléra persiste.
Sous la pression des protestataires, le CEP a annoncé la mise en place d'une commission de vérification des résultats. Composée de membres du conseil électoral, d'adhérents des trois partis en tête, ainsi que d'observateurs internationaux, elle examinera tous les procès-verbaux disponibles au centre de tabulation. La différence entre les scores officiels et ceux annoncés par le Comité national d'observation, une instance financée par la communauté internationale, qui plaçaient Mirlande Manigat et Michel Martelly au second tour, fait croire à une manipulation des chiffres de dernière minute.
Cependant, selon Colin Granderson, le chef de la mission d'observation de l'Organisation des États américains (OEA), les résultats officiels ne sont pas si surprenants. Michel Martelly était régulièrement en troisième position dans les sondages. Il aurait aussi commis une erreur le jour de l'élection en appelant ses supporteurs à boycotter le processus électoral, qu'il jugeait invalide à cause de fraudes. Nombre de ses supporteurs seraient descendus dans les rues au lieu de prendre le chemin du bureau de vote.
Jeunes et déterminés
S'adressant à la nation mercredi après-midi, le président René Préval a appelé les Haïtiens à exercer leur droit de manifester dans le calme. Il a demandé aux contestataires de faire appel dans le cadre légal. Même message de la part de la mission onusienne en Haïti, qui se dit préoccupée par les émeutes.
Mais les supporteurs de Michel Martelly ne répondent qu'à un seul homme, et celui-ci les a appelés sur les ondes à rester mobilisés. Jeunes, fidèles et déterminés, ses partisans semblent avoir une énergie sans limites : ils se déplacent principalement en courant, au désespoir des journalistes, qui peinent à les suivre. Et puis ils savent que les émeutes ont fait leurs preuves lors de la dernière élection, en février 2006, lorsque les supporteurs de Préval avaient eux-mêmes remonté la ville pour envahir l'Hôtel Montana et demander avec succès que leur leader soit déclaré élu au premier tour.
http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/09/01003-20101209ARTFIG00752-haiti-s-enflamme-pour-sweet-micky.php
Haïti : une nouvelle étude confirme que le choléra a été importé
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
10.12.10
Selon le dernier bilan disponible, le choléra a touché 93 222 personnes en Haïti et fait 2 120 morts dans le pays, déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier.AP/Guillermo Arias
L'épidémie de choléra qui se propage en Haïti depuis la mi-octobre a vraisemblablement été importée par une source humaine extérieure à la région, a confirmé une équipe de scientifiques américains et haïtiens dans une étude publiée jeudi par le New England Journal of Medicine. Cette publication appuie la thèse formulée récemment par un épidémiologiste français, sans toutefois pointer du doigt, comme lui, directement les casques bleus népalais de la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah).
Si les chercheurs ne font pas le même constat d'une contamination par les soldats de l'ONU, ils relèvent toutefois que la souche de la bactérie provient sans doute d'Asie du Sud et non d'Amérique latine, et affirment qu'elle ressemble à une souche identifiée au Bangladesh au cours de la dernière décennie. "Nos données suggèrent fortement que l'épidémie haïtienne a commencé avec l'introduction en Haïti d'une souche de choléra via une souche humaine distante géographiquement", écrit Matthew Waldor, professeur à Harvard. L'origine de la maladie est une question délicate dans l'île, dont de nombreux habitants pensent qu'elle a été introduite par des casques bleus népalais. Plusieurs ont été pris à partie en novembre. Outre la Minustah, une dizaine de milliers d'organisations humanitaires sont présentes dans l'île pour aider les sinistrés du séisme du 12 janvier.
Le docteur John Mekalanos, de l'école de médecine de Havard, et ses collègues de la compagnie Pacific Bioscience of California confirment également qu'une mutation l'a rendue plus virulente et recommandent de nouvelles mesures pour éviter sa propagation. "Nos données génétiques classent la souche haïtienne dans le groupe le pire", écrit le docteur Mekalanos. "A l'avenir, lorsque des gens iront travailler dans les zones sinistrées (...), ils devront être contrôlés, ou une dose d'antibiotique ou un vaccin devront leur être administrés de façon préventive pour qu'ils ne transmettent pas le choléra", a ajouté le docteur Waldor, interrogé par téléphone.
Selon le dernier bilan disponible, le choléra a touché 93 222 personnes en Haïti et fait 2 120 morts dans le pays, déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier (plus de 250 000 morts, 1,3 million de sinistrés). Les dix départements du pays et la capitale, Port-au-Prince, ont fait état de cas confirmés de choléra, et la maladie très contagieuse continue de se répandre rapidement.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/12/10/haiti-une-nouvelle-etude-confirme-que-le-cholera-a-ete-importe_1451552_3222.html
10.12.10
Selon le dernier bilan disponible, le choléra a touché 93 222 personnes en Haïti et fait 2 120 morts dans le pays, déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier.AP/Guillermo Arias
L'épidémie de choléra qui se propage en Haïti depuis la mi-octobre a vraisemblablement été importée par une source humaine extérieure à la région, a confirmé une équipe de scientifiques américains et haïtiens dans une étude publiée jeudi par le New England Journal of Medicine. Cette publication appuie la thèse formulée récemment par un épidémiologiste français, sans toutefois pointer du doigt, comme lui, directement les casques bleus népalais de la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah).
Si les chercheurs ne font pas le même constat d'une contamination par les soldats de l'ONU, ils relèvent toutefois que la souche de la bactérie provient sans doute d'Asie du Sud et non d'Amérique latine, et affirment qu'elle ressemble à une souche identifiée au Bangladesh au cours de la dernière décennie. "Nos données suggèrent fortement que l'épidémie haïtienne a commencé avec l'introduction en Haïti d'une souche de choléra via une souche humaine distante géographiquement", écrit Matthew Waldor, professeur à Harvard. L'origine de la maladie est une question délicate dans l'île, dont de nombreux habitants pensent qu'elle a été introduite par des casques bleus népalais. Plusieurs ont été pris à partie en novembre. Outre la Minustah, une dizaine de milliers d'organisations humanitaires sont présentes dans l'île pour aider les sinistrés du séisme du 12 janvier.
Le docteur John Mekalanos, de l'école de médecine de Havard, et ses collègues de la compagnie Pacific Bioscience of California confirment également qu'une mutation l'a rendue plus virulente et recommandent de nouvelles mesures pour éviter sa propagation. "Nos données génétiques classent la souche haïtienne dans le groupe le pire", écrit le docteur Mekalanos. "A l'avenir, lorsque des gens iront travailler dans les zones sinistrées (...), ils devront être contrôlés, ou une dose d'antibiotique ou un vaccin devront leur être administrés de façon préventive pour qu'ils ne transmettent pas le choléra", a ajouté le docteur Waldor, interrogé par téléphone.
Selon le dernier bilan disponible, le choléra a touché 93 222 personnes en Haïti et fait 2 120 morts dans le pays, déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier (plus de 250 000 morts, 1,3 million de sinistrés). Les dix départements du pays et la capitale, Port-au-Prince, ont fait état de cas confirmés de choléra, et la maladie très contagieuse continue de se répandre rapidement.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/12/10/haiti-une-nouvelle-etude-confirme-que-le-cholera-a-ete-importe_1451552_3222.html
Haïti: nouvelles manifestations, un mort
De nouvelles manifestations ont eu lieu jeudi en Haïti malgré l'annonce d'une vérification des résultats électoraux
Un partisan de Michel Martelly a été tué à Port-au-Prince. Le Conseil électoral provisoire haïtien a annoncé jeudi qu'il allait vérifier les procès-verbaux de la présidentielle du 28 novembre.
Le recomptage concerne les trois candidats arrivés en tête du premier tour de la présidentielle du 28 novembre.
Les résultats, annoncés mardi, ont provoqué une vague de violences à travers le pays. Les partisans du chanteur Michel Martelly, arrivé troisième et donc écarté du second tour, accusent le pouvoir de fraudes.
Les résultats de la présidentielle vont être vérifiés
"Le CEP (Conseil électoral provisoire) décide d'enclencher immédiatement une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification au centre de tabulation des procès-verbaux liés à la présidentielle de 2010", a indiqué jeudi le conseil dans un communiqué. "Ce mécanisme concerne les trois premiers candidats en lice", précise le conseil.
La vérification sera fait en présence d'une commission mixte à laquelle participent les candidats concernés, des observateurs nationaux et internationaux et des partenaires internationaux. La CEP a demandé aux trois premiers candidats d'appeler leurs partisans au calme.
Nouvelles manifestations, un mort
De nouvelles manifestations ont eu lieu jeudi dans certains quartiers de Port-au-Prince et dans les principales villes d'Haïti, où les partisans de Michel Martelly continuent à réclamer le retour dans la course de leur candidat. Un partisan de Michel Martelly est mort dans la capitale où il manifestait contre les résultats des élections. Les circonstances exactes de sa mort n'étaient pas connues.
Les vols internationaux n'ont pas repris. Des entrepôts de nourriture étaient pillés dans le sud. Les administrations, écoles et banques étaient toujours fermées dans la capitale.
Quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans les manifestations de mercredi, après l'annonce des résultats contestés du premier tour de l'élection présidentielle mardi soir: après une nuit d'agitation, de violentes protestations émaillées d'incendies et de saccages ont touché Port-au-Prince, Cap-Haïtien, les Cayes et Mirebalais.
Trois jeunes manifestants ont été tués par balles au cours de violents affrontements aux Cayes (sud). Un autre jeune manifestant a été tué par balles au Cap-Haïtien (nord), la deuxième ville d'Haïti.
Des résultats contestés
Les affrontements opposent les partisans du candidat à la présidence Jude Célestin, soutenu par le pouvoir, et ceux du chanteur populaire Michel Martelly, écarté du second tour selon les résultats du premier tour du 28 novembre annoncés mardi.
Quelque 6.000 voix séparent les deux candidats (soit moins de 1% des votes) et les partisans de M.Martelly sont descendus dans la rue, accusant le pouvoir d'avoir orchestré des fraudes pour permettre à M.Célestin de se maintenir au second tour.
A moins d'une modification des résultats d'ici à la publication définitive des résultats le 20 décembre, le second tour opposera le 16 janvier l'ex-Première dame Mirlande Manigat, qui a obtenu 31% des voix, à Jude Célestin (22%).
Malgré son score de plus de 21% des voix, Michel Martelly, mieux connu sous son nom de scène de "Sweet Micky", est exclu de la compétition.
Un partisan de Michel Martelly a été tué à Port-au-Prince. Le Conseil électoral provisoire haïtien a annoncé jeudi qu'il allait vérifier les procès-verbaux de la présidentielle du 28 novembre.
Le recomptage concerne les trois candidats arrivés en tête du premier tour de la présidentielle du 28 novembre.
Les résultats, annoncés mardi, ont provoqué une vague de violences à travers le pays. Les partisans du chanteur Michel Martelly, arrivé troisième et donc écarté du second tour, accusent le pouvoir de fraudes.
Les résultats de la présidentielle vont être vérifiés
"Le CEP (Conseil électoral provisoire) décide d'enclencher immédiatement une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification au centre de tabulation des procès-verbaux liés à la présidentielle de 2010", a indiqué jeudi le conseil dans un communiqué. "Ce mécanisme concerne les trois premiers candidats en lice", précise le conseil.
La vérification sera fait en présence d'une commission mixte à laquelle participent les candidats concernés, des observateurs nationaux et internationaux et des partenaires internationaux. La CEP a demandé aux trois premiers candidats d'appeler leurs partisans au calme.
Nouvelles manifestations, un mort
De nouvelles manifestations ont eu lieu jeudi dans certains quartiers de Port-au-Prince et dans les principales villes d'Haïti, où les partisans de Michel Martelly continuent à réclamer le retour dans la course de leur candidat. Un partisan de Michel Martelly est mort dans la capitale où il manifestait contre les résultats des élections. Les circonstances exactes de sa mort n'étaient pas connues.
Les vols internationaux n'ont pas repris. Des entrepôts de nourriture étaient pillés dans le sud. Les administrations, écoles et banques étaient toujours fermées dans la capitale.
Quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans les manifestations de mercredi, après l'annonce des résultats contestés du premier tour de l'élection présidentielle mardi soir: après une nuit d'agitation, de violentes protestations émaillées d'incendies et de saccages ont touché Port-au-Prince, Cap-Haïtien, les Cayes et Mirebalais.
Trois jeunes manifestants ont été tués par balles au cours de violents affrontements aux Cayes (sud). Un autre jeune manifestant a été tué par balles au Cap-Haïtien (nord), la deuxième ville d'Haïti.
Des résultats contestés
Les affrontements opposent les partisans du candidat à la présidence Jude Célestin, soutenu par le pouvoir, et ceux du chanteur populaire Michel Martelly, écarté du second tour selon les résultats du premier tour du 28 novembre annoncés mardi.
Quelque 6.000 voix séparent les deux candidats (soit moins de 1% des votes) et les partisans de M.Martelly sont descendus dans la rue, accusant le pouvoir d'avoir orchestré des fraudes pour permettre à M.Célestin de se maintenir au second tour.
A moins d'une modification des résultats d'ici à la publication définitive des résultats le 20 décembre, le second tour opposera le 16 janvier l'ex-Première dame Mirlande Manigat, qui a obtenu 31% des voix, à Jude Célestin (22%).
Malgré son score de plus de 21% des voix, Michel Martelly, mieux connu sous son nom de scène de "Sweet Micky", est exclu de la compétition.
Le chaos en Haïti entrave l'aide des organisations suisses
Le chaos qui a fait suite au premier tour de l'élection présidentielle en Haïti entrave le travail des œuvres d'entraide suisses présentes dans le pays.
le 10 décembre 2010, 07h22
LeMatin.ch & les agences
Le chaos déclenché en Haïti après les résultats du premier tour de l'élection présidentielle entrave l'aide des organisations suisses. Celles-ci craignent que si les routes demeurent bloquées, les camps de victimes du tremblement de terre connaissent des problèmes d'approvisionnement.
Depuis l'annonce des résultats des élections mardi soir, le chaos est total dans la zone du séisme. Et en raison de barrages routiers et des émeutes, la situation aux environs de la capitale Port-au-Prince demeurait jeudi instable. L'aéroport international et les écoles sont ainsi restées fermées.
Les représentants des organismes suisses d'entraide en Haïti étaient également bloqués et ne pouvaient pas entrer dans les zones où leurs projets sont menés à bien. "Nous devons attendre et espérer que la situation se calme", a déclaré Peter Eppler, directeur des opérations de Caritas à Port-au-Prince. La durée de la contestation populaire et du bloquage des routes est selon lui complètement incertaine.
"Si la situation ne s'améliore pas, l'approvisionnement de vivres et d'eau potable dans les camps va connaître une passe difficile", a affirmé pour sa part Annick Genson, porte-parole de Caritas Suisse à Port-au-Prince. "Les ménages pauvres souffrent particulièrement de la hausse des prix qui résulte de cette situation", a-t-elle souligné.
Rester en lieu sûr
Selon Mme Genson, le personnel des oeuvres d'entraide ne court aucun risque, tant qu'il ne descend pas dans la rue. "Nous respectons les règles de sécurité des ONG et de l'ONU et nous avons recommandé à nos employés de rester à la maison jusqu'à ce que le danger soit passé".
Une évacuation serait de toute façon impossible dans la situation actuelle parce que toutes les routes ont été bloquées. Le chemin de l'aéroport a ainsi été coupé et la République dominicaine n'est plus accessible par voie terrestre, a expliqué Mme Genson.
Accélérer la reconstruction
Les Suisses ont fait don de plus de 65 millions de francs à la Chaîne du Bonheur après le séisme dévastateur de 12 janvier en Haïti. Dans un premier temps, les organisations d'entraide suisses ont mis l'accent sur l'aide d'urgence, aidant à l'approvisionnement en eau, en nourriture et en tentes et dispensant des soins médicaux. Mais près d'un an après la catastrophe, la reconstruction doit désormais être accélérée.
Dans la capitale Port-au-Prince, où 1,5 millions d'Haïtiens ont perdu leur logement dans le tremblement de terre, seules 5% des maisons ont été reconstruites. La grande majorité des sans-abri, dont de nombreuses familles, vit donc encore dans les camps, dans des huttes et des tentes au bord des routes ou dans les ruines.
"La construction de nouvelles maisons dans la capitale est très difficile car il est peu aisé de déterminer à qui appartient le terrain sur lequel les logements doivent être construits", a constaté Alain Geiger de la Chaîne du Bonheur, qui est en charge de coordination des projets suisses en Haïti. La plupart des oeuvres d'entraide suisses travaillent en conséquence dans la campagne, où les parcelles sont plus faciles à délimiter.
Situation très difficile
En plus de tout ces problèmes, des troubles ont éclaté après l'annonce des résultats du première tour de l'élection présidentielle. "Je n'ai encore jamais été confronté dans aucun pays à une situation politique aussi difficile qu'en Haïti", a assuré M. Eppler, qui travaille sur le terrain depuis février pour Caritas.
Sous le patronage de la Chaîne du Bonheur, huit oeuvres d'entraide suisses sont présentes en Haïti: Caritas, Handicap International, Médecins du Monde, Terre des Hommes, l'Armée du Salut, la Croix-Rouge suisse, Medair ainsi que l'Entraide protestante suisse.
http://www.lematin.ch/actu/monde/chaos-haiti-entrave-aide-organisations-suisses-359987
le 10 décembre 2010, 07h22
LeMatin.ch & les agences
Le chaos déclenché en Haïti après les résultats du premier tour de l'élection présidentielle entrave l'aide des organisations suisses. Celles-ci craignent que si les routes demeurent bloquées, les camps de victimes du tremblement de terre connaissent des problèmes d'approvisionnement.
Depuis l'annonce des résultats des élections mardi soir, le chaos est total dans la zone du séisme. Et en raison de barrages routiers et des émeutes, la situation aux environs de la capitale Port-au-Prince demeurait jeudi instable. L'aéroport international et les écoles sont ainsi restées fermées.
Les représentants des organismes suisses d'entraide en Haïti étaient également bloqués et ne pouvaient pas entrer dans les zones où leurs projets sont menés à bien. "Nous devons attendre et espérer que la situation se calme", a déclaré Peter Eppler, directeur des opérations de Caritas à Port-au-Prince. La durée de la contestation populaire et du bloquage des routes est selon lui complètement incertaine.
"Si la situation ne s'améliore pas, l'approvisionnement de vivres et d'eau potable dans les camps va connaître une passe difficile", a affirmé pour sa part Annick Genson, porte-parole de Caritas Suisse à Port-au-Prince. "Les ménages pauvres souffrent particulièrement de la hausse des prix qui résulte de cette situation", a-t-elle souligné.
Rester en lieu sûr
Selon Mme Genson, le personnel des oeuvres d'entraide ne court aucun risque, tant qu'il ne descend pas dans la rue. "Nous respectons les règles de sécurité des ONG et de l'ONU et nous avons recommandé à nos employés de rester à la maison jusqu'à ce que le danger soit passé".
Une évacuation serait de toute façon impossible dans la situation actuelle parce que toutes les routes ont été bloquées. Le chemin de l'aéroport a ainsi été coupé et la République dominicaine n'est plus accessible par voie terrestre, a expliqué Mme Genson.
Accélérer la reconstruction
Les Suisses ont fait don de plus de 65 millions de francs à la Chaîne du Bonheur après le séisme dévastateur de 12 janvier en Haïti. Dans un premier temps, les organisations d'entraide suisses ont mis l'accent sur l'aide d'urgence, aidant à l'approvisionnement en eau, en nourriture et en tentes et dispensant des soins médicaux. Mais près d'un an après la catastrophe, la reconstruction doit désormais être accélérée.
Dans la capitale Port-au-Prince, où 1,5 millions d'Haïtiens ont perdu leur logement dans le tremblement de terre, seules 5% des maisons ont été reconstruites. La grande majorité des sans-abri, dont de nombreuses familles, vit donc encore dans les camps, dans des huttes et des tentes au bord des routes ou dans les ruines.
"La construction de nouvelles maisons dans la capitale est très difficile car il est peu aisé de déterminer à qui appartient le terrain sur lequel les logements doivent être construits", a constaté Alain Geiger de la Chaîne du Bonheur, qui est en charge de coordination des projets suisses en Haïti. La plupart des oeuvres d'entraide suisses travaillent en conséquence dans la campagne, où les parcelles sont plus faciles à délimiter.
Situation très difficile
En plus de tout ces problèmes, des troubles ont éclaté après l'annonce des résultats du première tour de l'élection présidentielle. "Je n'ai encore jamais été confronté dans aucun pays à une situation politique aussi difficile qu'en Haïti", a assuré M. Eppler, qui travaille sur le terrain depuis février pour Caritas.
Sous le patronage de la Chaîne du Bonheur, huit oeuvres d'entraide suisses sont présentes en Haïti: Caritas, Handicap International, Médecins du Monde, Terre des Hommes, l'Armée du Salut, la Croix-Rouge suisse, Medair ainsi que l'Entraide protestante suisse.
http://www.lematin.ch/actu/monde/chaos-haiti-entrave-aide-organisations-suisses-359987
Haïti-Élections : La mission d’observation Oea/Caricom invite les candidats à recourir aux contentieux électoraux
Pour faire valoir leurs droits P-au-P, 09 déc. 2010 [AlterPresse] --- La mission conjointe d’observation électorale de l’Organisation des Etats américains et de la communauté des Caraïbes (Moec) suggère aux candidats et partis politiques d’utiliser les voies légales existantes afin de faire valoir leurs doléances sur le processus en cours.
“La Moec réitère son appel aux candidats et aux partis politiques à faire plein usage, pendant le processus de contestation qui suit immédiatement l’affichage des résultats préliminaires, de ces recours légaux afin d’adresser leurs doléances concernant les résultats préliminaires”, indique la Moec dans un communiqué transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Cependant, dans cette “ambiance électorale difficile, où les suspicions abondent”, la mission conjointe d’observation électorale Oea/caricom insiste, auprès du Conseil électoral provisoire, pour un traitement des contestations avec rigueur, transparence et équité, dont les résultats doivent conduire à la proclamation, le 20 décembre prochain, des résultats officiels du premier tour de la présidentielle et des législatives du 28 novembre.
“Un certain nombre de procès verbaux, qui n’étaient pas conformes à la loi électorale et qui étaient irréguliers ou montraient des signes évidents de fraude, ont été mis de côté et n’ont pas été tabulés dans le but de garantir la probité des résultats préliminaires’, signale la Moec qui fait état du suivi des procédures de vérification en présence des “observateurs de la Moec ainsi que d’autres observateurs internationaux et nationaux”.
Tout en déplorant “les manifestations violentes en cours”, qui ont commencé à l’annonce de la publication des résultats préliminaires dans la soirée du mardi 7 décembre, la mission conjointe d’observation électorale Oea/Caricom suggère aux candidats et responsables politiques d’appeler leurs partisans au calme “dans le but de créer le climat de sérénité nécessaire pour un dialogue fructueux ainsi que pour faciliter l’approche constructive offerte par les recours légaux inscrits dans la loi électorale”. [rc apr 09/12/2010 0:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10388
Commentaires:
Mais devant quel tribunal?
Celui du cep organisateur de cette mascarade?
Faites moi rire vous autres qui aviez déclaré que toutes
“La Moec réitère son appel aux candidats et aux partis politiques à faire plein usage, pendant le processus de contestation qui suit immédiatement l’affichage des résultats préliminaires, de ces recours légaux afin d’adresser leurs doléances concernant les résultats préliminaires”, indique la Moec dans un communiqué transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Cependant, dans cette “ambiance électorale difficile, où les suspicions abondent”, la mission conjointe d’observation électorale Oea/caricom insiste, auprès du Conseil électoral provisoire, pour un traitement des contestations avec rigueur, transparence et équité, dont les résultats doivent conduire à la proclamation, le 20 décembre prochain, des résultats officiels du premier tour de la présidentielle et des législatives du 28 novembre.
“Un certain nombre de procès verbaux, qui n’étaient pas conformes à la loi électorale et qui étaient irréguliers ou montraient des signes évidents de fraude, ont été mis de côté et n’ont pas été tabulés dans le but de garantir la probité des résultats préliminaires’, signale la Moec qui fait état du suivi des procédures de vérification en présence des “observateurs de la Moec ainsi que d’autres observateurs internationaux et nationaux”.
Tout en déplorant “les manifestations violentes en cours”, qui ont commencé à l’annonce de la publication des résultats préliminaires dans la soirée du mardi 7 décembre, la mission conjointe d’observation électorale Oea/Caricom suggère aux candidats et responsables politiques d’appeler leurs partisans au calme “dans le but de créer le climat de sérénité nécessaire pour un dialogue fructueux ainsi que pour faciliter l’approche constructive offerte par les recours légaux inscrits dans la loi électorale”. [rc apr 09/12/2010 0:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10388
Commentaires:
Mais devant quel tribunal?
Celui du cep organisateur de cette mascarade?
Faites moi rire vous autres qui aviez déclaré que toutes
Haïti-Élections L’Union européenne (Ue) propose son appui dans un réexamen des irrégularités
P-au-P, 09 déc. 2010 [AlterPresse] --- Exprimant ses profondes inquiétudes vis-à-vis des manifestations violentes, enregistrées en Haïti depuis la publication des résultats préliminaires, l’Union européenne (Ue) offre son appui dans le cadre d’une reconsidération éventuelle des anomalies flagrantes ayant marqué le scrutin du 28 novembre, apprend l’agence en ligne AlterPresse. “L’Ue…se tient prête à appuyer Haïti dans la préparation d’un possible second tour, y compris dans un réexamen éventuel des irrégularités dénoncées”, déclare, dans un communiqué daté de Bruxelles, Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
A l’instar de l’ambassade américaine, l’Union européenne manifeste sa préoccupation “concernant les nombreuses irrégularités, rapportées sur le déroulement de ces élections, et l’écart important entre les estimations effectuées par le Conseil national d’observation électorale (Cno) et les résultats préliminaires publiés par le Conseil électoral provisoire (Cep)”.
Aussi, appelle-t-elle la population à garder son calme, le “gouvernement d’Haïti et toutes les forces politiques” à “éviter toute action ou déclaration de nature à augmenter les tensions”, alors que le processus électoral entre dans une phase de contestations devant les bureaux de contentieux.
Les acteurs politiques d’Haïti devraient consentir des efforts “afin de garantir que les résultats définitifs, qui doivent être annoncés le 20 décembre, reflètent pleinement la volonté des électrices et électeurs haïtiens, dans la transparence et le respect de la Constitution”, souhaite Ashton.
Pour l’Ue, qui affirme continuer à suivre de près le processus électoral en cours, les élections de 2010 constituent un élément-clé de la gouvernance démocratique en Haïti, “qui est essentielle pour assurer la légitimité de son système politique et faire progresser la reconstruction et le développement du pays”. [gp rc apr 09/12/2010 0:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10387
A l’instar de l’ambassade américaine, l’Union européenne manifeste sa préoccupation “concernant les nombreuses irrégularités, rapportées sur le déroulement de ces élections, et l’écart important entre les estimations effectuées par le Conseil national d’observation électorale (Cno) et les résultats préliminaires publiés par le Conseil électoral provisoire (Cep)”.
Aussi, appelle-t-elle la population à garder son calme, le “gouvernement d’Haïti et toutes les forces politiques” à “éviter toute action ou déclaration de nature à augmenter les tensions”, alors que le processus électoral entre dans une phase de contestations devant les bureaux de contentieux.
Les acteurs politiques d’Haïti devraient consentir des efforts “afin de garantir que les résultats définitifs, qui doivent être annoncés le 20 décembre, reflètent pleinement la volonté des électrices et électeurs haïtiens, dans la transparence et le respect de la Constitution”, souhaite Ashton.
Pour l’Ue, qui affirme continuer à suivre de près le processus électoral en cours, les élections de 2010 constituent un élément-clé de la gouvernance démocratique en Haïti, “qui est essentielle pour assurer la légitimité de son système politique et faire progresser la reconstruction et le développement du pays”. [gp rc apr 09/12/2010 0:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10387
Haïti-Élections : Face à la mobilisation des rues, le Cep tente une sortie
Annonce de formation imminente d’une commission mixte de vérification des votes exprimés pour les 3 candidats en tête de la présidentielle P-au-P, 09 déc. 2010 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire (Cep) va entamer une procédure célère et exceptionnelle de vérification, au centre de tabulation, des votes exprimés en faveur des 3 candidats ayant obtenu la majorité des suffrages, suivant les résultats préliminaires proclamés dans la nuit du 7 décembre, indique l’organisme électoral dans un communiqué rendu public dans la matinée de ce 9 décembre.
Une commission mixte, comprenant les membres du Cep, les 3 candidats concernés, des observateurs nationaux et internationaux ainsi que des membres de la communauté internationale, sera préposée à la tâche de vérification des procès-verbaux, dans un souci de transparence et d’authenticité des résultats.
Contactée par AlterPresse, la conseillère électorale Ginette Chérubin souligne que les dispositions annoncées, à savoir “la mesure spéciale de vérification” des procès-verbaux au centre de tabulation, doivent entrer en application sans délai.
Tout en affirmant avoir pris en compte les mouvements de contestation, enregistrés dans les rues, depuis la publication des résultats préliminaires, le Cep exhorte les 3 candidats, arrivés en tête de la présidentielle, à le rejoindre dans sa volonté d’encourager un retour au calme dans les rues.
Parallèlement, l’organisme électoral convie la police nationale d’Haïti (Pnh) à prendre des dispositions appropriées pour assurer la sécurité des vies et des biens.
Aucune réaction n’est encore enregistrée chez les 3 candidats à la présidentielle, crédités de meilleur score dans les résultats préliminaires diffusés le 7 décembre.
Myrlande Hyppolite Manigat, 70 ans, du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp), a obtenu 31.37% des voix ; Jude Célestin, 48 ans, de la plateforme présidentielle “Inite” (Unité) vient en seconde position avec 22.48 % et Joseph Michel Martelly, 49 ans, de “Repons peyizan” se trouve en troisième position avec un pourcentage de 21.84 % de votes attribués (soit moins d’un point que Jude Célestin), selon les résultats préliminaires du Cep.
Vraisemblablement, le délai de contestation de 3 jours (entre le 8 et le 10 décembre 2010), à produire par les candidats s’estimant lésés, sera reportée, et le centre de tabulation, fermé depuis l’acheminement des résultats préliminaires au Cep, sera rouvert.
Plusieurs candidates et candidats, à la présidentielle et aux législatives, feraient état de difficultés éprouvées à soumettre leurs contestations auprès des bureaux de contentieux électoraux, en raison du non fonctionnement, entre autres, depuis les troubles, de certaines institutions publiques, comme la direction générale des impôts (Dgi) où des frais doivent être versés avant toute contestation.
Depuis la matinée de ce 9 décembre, un ralentissement des activités, marqué notamment par une absence de transports publics dans la plupart des circuits de la zone métropolitaine de la capitale, est observé.
Un calme tendu règne dans plusieurs secteurs avec, ça et là, des barricades de pneus usagés enflammés.
Les écoles, les banques, les bureaux publics et privés n’ont pas ouvert leurs portes, comme la veille quand des manifestations violentes ont eu lieu. Cependant, certains petits commerçants du secteur informel essaient de reprendre, avec difficulté, leurs activités coutumières.
Depuis le début de la matinée du 9 décembre, le temps est couvert sur Port-au-Prince, où de fines gouttelettes de pluie tombent par intervalles. [gp rc apr 09/12/2010 10:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10386
Une commission mixte, comprenant les membres du Cep, les 3 candidats concernés, des observateurs nationaux et internationaux ainsi que des membres de la communauté internationale, sera préposée à la tâche de vérification des procès-verbaux, dans un souci de transparence et d’authenticité des résultats.
Contactée par AlterPresse, la conseillère électorale Ginette Chérubin souligne que les dispositions annoncées, à savoir “la mesure spéciale de vérification” des procès-verbaux au centre de tabulation, doivent entrer en application sans délai.
Tout en affirmant avoir pris en compte les mouvements de contestation, enregistrés dans les rues, depuis la publication des résultats préliminaires, le Cep exhorte les 3 candidats, arrivés en tête de la présidentielle, à le rejoindre dans sa volonté d’encourager un retour au calme dans les rues.
Parallèlement, l’organisme électoral convie la police nationale d’Haïti (Pnh) à prendre des dispositions appropriées pour assurer la sécurité des vies et des biens.
Aucune réaction n’est encore enregistrée chez les 3 candidats à la présidentielle, crédités de meilleur score dans les résultats préliminaires diffusés le 7 décembre.
Myrlande Hyppolite Manigat, 70 ans, du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rdnp), a obtenu 31.37% des voix ; Jude Célestin, 48 ans, de la plateforme présidentielle “Inite” (Unité) vient en seconde position avec 22.48 % et Joseph Michel Martelly, 49 ans, de “Repons peyizan” se trouve en troisième position avec un pourcentage de 21.84 % de votes attribués (soit moins d’un point que Jude Célestin), selon les résultats préliminaires du Cep.
Vraisemblablement, le délai de contestation de 3 jours (entre le 8 et le 10 décembre 2010), à produire par les candidats s’estimant lésés, sera reportée, et le centre de tabulation, fermé depuis l’acheminement des résultats préliminaires au Cep, sera rouvert.
Plusieurs candidates et candidats, à la présidentielle et aux législatives, feraient état de difficultés éprouvées à soumettre leurs contestations auprès des bureaux de contentieux électoraux, en raison du non fonctionnement, entre autres, depuis les troubles, de certaines institutions publiques, comme la direction générale des impôts (Dgi) où des frais doivent être versés avant toute contestation.
Depuis la matinée de ce 9 décembre, un ralentissement des activités, marqué notamment par une absence de transports publics dans la plupart des circuits de la zone métropolitaine de la capitale, est observé.
Un calme tendu règne dans plusieurs secteurs avec, ça et là, des barricades de pneus usagés enflammés.
Les écoles, les banques, les bureaux publics et privés n’ont pas ouvert leurs portes, comme la veille quand des manifestations violentes ont eu lieu. Cependant, certains petits commerçants du secteur informel essaient de reprendre, avec difficulté, leurs activités coutumières.
Depuis le début de la matinée du 9 décembre, le temps est couvert sur Port-au-Prince, où de fines gouttelettes de pluie tombent par intervalles. [gp rc apr 09/12/2010 10:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10386
Ottawa ferme son ambassade en Haïti à cause des violences post-électorales
La mission diplomatique canadienne suspend ses activités "jusqu’à nouvel ordre", tout comme la plupart des autres ambassades ; premier mort à Port-au-Prince jeudi 9 décembre 2010, Radio Kiskeya
Le gouvernement canadien a décidé jeudi de fermer "jusqu’à nouvel ordre" son ambassade à Port-au-Prince en raison des vagues de violence enregistrées en Haïti depuis la publication mardi des résultats des présidentielles et législatives du 28 novembre.
"De nombreux barrages routiers et des barricades enflammées à Pétion-Ville", banlieue est de Port-au-Prince où se trouve l’ambassade, "ont rendu impossible pour le personnel canadien et local de se rendre au travail en toute sécurité", a indiqué à Ottawa une porte-parole du ministère des affaires étrangères, Priya Sinha.
Sur son site internet, l’ambassade publie également l’information relative à sa fermeture.
La porte-parole de la chancellerie canadienne note que "la plupart des ambassades à Port-au-Prince sont fermées ou ont réduit leur personnel en raison des manifestations violentes".
Selon les résultats préliminaires du premier tour communiqués par le Conseil électoral provisoire, dans la course à la succession du Président René Préval, la candidate démocrate chrétienne du RDNP, Mirlande Manigat, et Jude Célestin, son rival du parti officiel INITE, s’affronteront au second tour.
L’apparition du candidat du pouvoir en deuxième position au détriment de Michel Martelly, classé troisième pour moins de 8.000 voix de différence, a déclenché une série de violentes protestations ayant encore paralysé la vie jeudi à Port-au-Prince et dans d’autres villes.
De graves incidents ont fait au moins cinq morts et plusieurs blessés par balle et causé aux Cayes, la troisième ville du pays (environ 200 km au sud de la capitale), la destruction d’importants édifices publics, d’une école et d’une station de radio.
Une première victime a été enregistrée jeudi à Port-au-Prince où un manifestant anti-gouvernemental a été abattu noin loin du Palais présidentiel par des individus armés portant des t-shirts à l’effigie du dauphin du Président Préval et candidat du parti officiel, Jude Célestin. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7316
Le gouvernement canadien a décidé jeudi de fermer "jusqu’à nouvel ordre" son ambassade à Port-au-Prince en raison des vagues de violence enregistrées en Haïti depuis la publication mardi des résultats des présidentielles et législatives du 28 novembre.
"De nombreux barrages routiers et des barricades enflammées à Pétion-Ville", banlieue est de Port-au-Prince où se trouve l’ambassade, "ont rendu impossible pour le personnel canadien et local de se rendre au travail en toute sécurité", a indiqué à Ottawa une porte-parole du ministère des affaires étrangères, Priya Sinha.
Sur son site internet, l’ambassade publie également l’information relative à sa fermeture.
La porte-parole de la chancellerie canadienne note que "la plupart des ambassades à Port-au-Prince sont fermées ou ont réduit leur personnel en raison des manifestations violentes".
Selon les résultats préliminaires du premier tour communiqués par le Conseil électoral provisoire, dans la course à la succession du Président René Préval, la candidate démocrate chrétienne du RDNP, Mirlande Manigat, et Jude Célestin, son rival du parti officiel INITE, s’affronteront au second tour.
L’apparition du candidat du pouvoir en deuxième position au détriment de Michel Martelly, classé troisième pour moins de 8.000 voix de différence, a déclenché une série de violentes protestations ayant encore paralysé la vie jeudi à Port-au-Prince et dans d’autres villes.
De graves incidents ont fait au moins cinq morts et plusieurs blessés par balle et causé aux Cayes, la troisième ville du pays (environ 200 km au sud de la capitale), la destruction d’importants édifices publics, d’une école et d’une station de radio.
Une première victime a été enregistrée jeudi à Port-au-Prince où un manifestant anti-gouvernemental a été abattu noin loin du Palais présidentiel par des individus armés portant des t-shirts à l’effigie du dauphin du Président Préval et candidat du parti officiel, Jude Célestin. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7316
Washington recommande d'éviter les voyages "non essentiels" en Haïti
WASHINGTON - Les Etats-Unis ont mis jeudi leurs citoyens en garde contre les dangers d'entreprendre des voyages en Haïti, soulignant la violence dans l'île des Caraïbes et la précarité de la situation sanitaire.
Le message d'alerte aux voyageurs évoque "la forte criminalité, l'épidémie de choléra, les manifestations fréquentes à Port-au-Prince et en province, la protection limitée de la police et l'accès aux soins médicaux".
Le département d'Etat mentionne notamment de "nombreux cas" d'Américains agressés à leur arrivée dans le pays et recommande d'éviter tout déplacement "non essentiel".
Un partisan d'un candidat évincé du second tour de la présidentielle haïtienne a été tué jeudi alors qu'il manifestait à Port-au-Prince, où des affrontements ont par ailleurs opposé des jeunes à des Casques bleus.
(©AFP / 09 décembre 2010 23h00)
http://www.romandie.com/ats/news/101209220057.be9ixxfi.asp
Le message d'alerte aux voyageurs évoque "la forte criminalité, l'épidémie de choléra, les manifestations fréquentes à Port-au-Prince et en province, la protection limitée de la police et l'accès aux soins médicaux".
Le département d'Etat mentionne notamment de "nombreux cas" d'Américains agressés à leur arrivée dans le pays et recommande d'éviter tout déplacement "non essentiel".
Un partisan d'un candidat évincé du second tour de la présidentielle haïtienne a été tué jeudi alors qu'il manifestait à Port-au-Prince, où des affrontements ont par ailleurs opposé des jeunes à des Casques bleus.
(©AFP / 09 décembre 2010 23h00)
http://www.romandie.com/ats/news/101209220057.be9ixxfi.asp
A la Une : la situation en Haïti reste extrêmement tendue
Par Stefanie Schüler
« A l'assaut! Tant pis pour ceux qui meurent ». C'est le titre du Nouvelliste aujourd'hui. « Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Les Cayes, Mirebalais et d'autres : Haïti est secoué par de violentes protestations ». L'unique quotidien haïtien cite les partisans frustrés de Michel Martelly qui ont encore laissé éclater leur colère un peu partout dans le pays. Une colère que le candidat arrivé en troisième position et écarté du deuxième tour électoral, dit comprendre. Le site haïtien d'information Alter Presse cite Michel Martelly avec ces mots : « Le Conseil électoral provisoire précipite le pays dans le chaos avec ces résultats frauduleux. Tous les observateurs estiment que ces résultats ne sont pas corrects ».
Mais le candidat chanteur, très populaire en Haïti, n'est pas le seul à dénoncer les élections. De son côté Mirlande Manigat n'est pas contente non plus des résultats annoncés par le Conseil électoral provisoire. La grande favorite des sondages a remporté le premier tour de l'élection présidentielle avec 31,3 % des voix. Seulement voilà : ces chiffres ne reflètent pas sa position réelle, estime la candidate. « Mirlande Manigat appelle à une évaluation indépendante pour nettoyer ces résultat en même temps qu'elle annonce des démarches en vue de réclamer ses droits », écrit Alter Presse. « Elle lance aussi une mise en garde contre ceux qui ont organisé, encouragé ou fermé les yeux sur les fraudes qui affectent les opérations électorales ».
Pendant ce temps, la colère des manifestants s'est focalisée sur le pouvoir en place, à savoir le président sortant René Préval, son dauphin et candidat à la présidence Jude Célestin, arrivé deuxième au premier tour du scrutin, et leur parti politique, l'Inité. «Inité part en fumée » titre sarcastiquement Radio Kiskeya sur son site internet, rapportant que le quartier général de Jude Célestin et d'autres permanences du parti ont été saccagés, incendiés et réduits en cendres.
Pourtant, les candidats aux élections législatives de la plateforme présidentielle, Inité, s'en sortent plutôt pas mal. Le site internet de Radio Métropole croit même savoir qu'Inité est en tête dans les élections à la Chambre de la députation et au Sénat. « Sept candidats d'Inité ont été élus au premier tous des législatives, parmi eux le maire de la ville de Jacmel Edwin Zenny, élu sénateur du Sud-Est avec 57,6% des voix. De plus la quasi-totalité des autres candidats de la plateforme présidentielle sont en ballotage favorable dans la plupart des circonscriptions électorales ». Ce qui fait dire à Radio Métropole que « l'Inité est en bonne position de remporter les législatives ».
Au sein de la communauté internationale, la position la plus claire a été sans aucun doute celle du Canada. Ainsi, le gouvernement canadien par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré : « Le respect du processus électoral tel que nous l'avons vu et tel qu'il est institué va placer le Canada dans une position très difficile pour reconnaître le résultat de cette élection », explique le ministre dans les colonnes du Devoir.
Le Miami Herald rappelle quant à lui que les Etats-Unis sont également préoccupés par les « résultats incohérents de l'élection au regard des chiffres partiels avancés par un groupe d'observateurs internationaux, qui plaçait Jude Célestin en troisième place, loin derrière Michel Martelly ». Et enfin le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon tout comme la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton sont intervenus dans le même sens, évoquant les « informations faisant état de multiples irrégularités ».
En Haïti même, c'est la colère mais aussi la déception qui prévaut. Ainsi, Le Nouvelliste conclut : « Vingt-quatre ans que nous attendons que les choses se passent bien et que tout finit mal. Depuis le départ de Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986, nous attendons certains soirs que le changement nous arrive d'un coup. Et le mieux avec. Plus de 24 ans que nous essuyons des déceptions ».
http://www.rfi.fr/ameriques/20101209-une-situation-haiti-reste-extremement-tendue
« A l'assaut! Tant pis pour ceux qui meurent ». C'est le titre du Nouvelliste aujourd'hui. « Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Les Cayes, Mirebalais et d'autres : Haïti est secoué par de violentes protestations ». L'unique quotidien haïtien cite les partisans frustrés de Michel Martelly qui ont encore laissé éclater leur colère un peu partout dans le pays. Une colère que le candidat arrivé en troisième position et écarté du deuxième tour électoral, dit comprendre. Le site haïtien d'information Alter Presse cite Michel Martelly avec ces mots : « Le Conseil électoral provisoire précipite le pays dans le chaos avec ces résultats frauduleux. Tous les observateurs estiment que ces résultats ne sont pas corrects ».
Mais le candidat chanteur, très populaire en Haïti, n'est pas le seul à dénoncer les élections. De son côté Mirlande Manigat n'est pas contente non plus des résultats annoncés par le Conseil électoral provisoire. La grande favorite des sondages a remporté le premier tour de l'élection présidentielle avec 31,3 % des voix. Seulement voilà : ces chiffres ne reflètent pas sa position réelle, estime la candidate. « Mirlande Manigat appelle à une évaluation indépendante pour nettoyer ces résultat en même temps qu'elle annonce des démarches en vue de réclamer ses droits », écrit Alter Presse. « Elle lance aussi une mise en garde contre ceux qui ont organisé, encouragé ou fermé les yeux sur les fraudes qui affectent les opérations électorales ».
Pendant ce temps, la colère des manifestants s'est focalisée sur le pouvoir en place, à savoir le président sortant René Préval, son dauphin et candidat à la présidence Jude Célestin, arrivé deuxième au premier tour du scrutin, et leur parti politique, l'Inité. «Inité part en fumée » titre sarcastiquement Radio Kiskeya sur son site internet, rapportant que le quartier général de Jude Célestin et d'autres permanences du parti ont été saccagés, incendiés et réduits en cendres.
Pourtant, les candidats aux élections législatives de la plateforme présidentielle, Inité, s'en sortent plutôt pas mal. Le site internet de Radio Métropole croit même savoir qu'Inité est en tête dans les élections à la Chambre de la députation et au Sénat. « Sept candidats d'Inité ont été élus au premier tous des législatives, parmi eux le maire de la ville de Jacmel Edwin Zenny, élu sénateur du Sud-Est avec 57,6% des voix. De plus la quasi-totalité des autres candidats de la plateforme présidentielle sont en ballotage favorable dans la plupart des circonscriptions électorales ». Ce qui fait dire à Radio Métropole que « l'Inité est en bonne position de remporter les législatives ».
Au sein de la communauté internationale, la position la plus claire a été sans aucun doute celle du Canada. Ainsi, le gouvernement canadien par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré : « Le respect du processus électoral tel que nous l'avons vu et tel qu'il est institué va placer le Canada dans une position très difficile pour reconnaître le résultat de cette élection », explique le ministre dans les colonnes du Devoir.
Le Miami Herald rappelle quant à lui que les Etats-Unis sont également préoccupés par les « résultats incohérents de l'élection au regard des chiffres partiels avancés par un groupe d'observateurs internationaux, qui plaçait Jude Célestin en troisième place, loin derrière Michel Martelly ». Et enfin le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon tout comme la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton sont intervenus dans le même sens, évoquant les « informations faisant état de multiples irrégularités ».
En Haïti même, c'est la colère mais aussi la déception qui prévaut. Ainsi, Le Nouvelliste conclut : « Vingt-quatre ans que nous attendons que les choses se passent bien et que tout finit mal. Depuis le départ de Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986, nous attendons certains soirs que le changement nous arrive d'un coup. Et le mieux avec. Plus de 24 ans que nous essuyons des déceptions ».
http://www.rfi.fr/ameriques/20101209-une-situation-haiti-reste-extremement-tendue
En Haïti, les partisans de « Sweet Micky » contestent les résultats officiels
Michel Martelly, star de la musique haïtienne, refuse d’être écarté du second tour Habituellement, Michel Martelly est un homme souriant. Depuis une vingtaine d’années, « Sweet Micky » – c’est son nom de scène – fait danser ses compatriotes sur des rythmes sucrés et chaloupés, tout sourire et le crâne rasé brillant à la lumière des projecteurs.
Mais la fête est finie pour le « show man » de 49 ans, devenu candidat à l’élection présidentielle. «Peuple haïtien, le conseil électoral provisoire a plongé le pays dans la crise avec ses résultats incorrects, a-t-il déclaré mercredi 8 décembre, en créole à l’antenne de Signal FM, l’une des principales radios d’Haïti. Depuis, le pays s’est mis debout pour faire respecter le vote populaire. La communauté internationale, les observateurs nationaux et internationaux reconnaissent que ces résultats ne sont pas bons. Je comprends votre colère. Je vous demande de surveiller les provocations. Je suis avec vous jusqu’à la victoire totale. »
Alors que des résultats provisoires l’annonçaient en seconde position à l’issue du premier tour qui s’est déroulé le 26 novembre, le voilà relégué, selon les résultats officiels communiqués mardi, à la troisième place. Il est désormais devancé par Jude Célestin, le candidat du pouvoir, et se trouve donc exclu du second tour, qui doit se tenir le 16 janvier prochain.
Mais dans un contexte de fraudes et d’irrégularités nombreuses constatées par les observateurs, ces 6 000 voix d’écart ont provoqué la colère de ses partisans, qui manifestent pour exiger un décompte régulier avant la proclamation définitive, le 20 décembre, des résultats du premier tour.
Engagé dans l’action sociale depuis des années
Parfois armés de bâtons, ils ont circulé mercredi dans plusieurs villes du pays, s’en prenant par endroits à des bâtiments officiels. Notamment aux Cayes, à environ 200 kilomètres au sud de Port-au-Prince, où trois jeunes manifestants ont été tués par balles au cours d’accrochages avec les forces des Nations unies.
Dans le nord du pays, à Cap-Haïtien, des affrontements entre ces manifestants et les partisans de Jude Célestin auraient fait un mort. Tous les aéroports d’Haïti, dont l’aéroport international de Port-au-Prince, ont été fermés.
Pendant plusieurs mois, une partie du peuple haïtien a cru en Wyclef Jean, star de la musique mondiale installé aux États-Unis, qui souhaitait se porter candidat. Mais un chanteur peut en cacher un autre, et la candidature de « Sweet Micky » a suscité de l’espoir parmi les couches populaires et dans les camps de sinistrés quand celle de Wyclef Jean a été rejetée par les autorités.
Michel Martelly est engagé dans l’action sociale depuis des années et a créé en 2008 avec sa femme une fondation d’aide aux plus démunis, avec pour slogan : « Haïti est trop riche pour être pauvre. » Le site de la fondation reconnaît que Sweet Micky suscite la controverse, comme quand il participe en travesti lascif à un show dont les images circulent aujourd’hui sur Internet. « La seule chose qui est prévisible à propos de Sweet Micky, c’est qu’il est complètement imprévisible », note sa fondation.
Gilles BIASSETTE
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2448354&rubId=4077
Mais la fête est finie pour le « show man » de 49 ans, devenu candidat à l’élection présidentielle. «Peuple haïtien, le conseil électoral provisoire a plongé le pays dans la crise avec ses résultats incorrects, a-t-il déclaré mercredi 8 décembre, en créole à l’antenne de Signal FM, l’une des principales radios d’Haïti. Depuis, le pays s’est mis debout pour faire respecter le vote populaire. La communauté internationale, les observateurs nationaux et internationaux reconnaissent que ces résultats ne sont pas bons. Je comprends votre colère. Je vous demande de surveiller les provocations. Je suis avec vous jusqu’à la victoire totale. »
Alors que des résultats provisoires l’annonçaient en seconde position à l’issue du premier tour qui s’est déroulé le 26 novembre, le voilà relégué, selon les résultats officiels communiqués mardi, à la troisième place. Il est désormais devancé par Jude Célestin, le candidat du pouvoir, et se trouve donc exclu du second tour, qui doit se tenir le 16 janvier prochain.
Mais dans un contexte de fraudes et d’irrégularités nombreuses constatées par les observateurs, ces 6 000 voix d’écart ont provoqué la colère de ses partisans, qui manifestent pour exiger un décompte régulier avant la proclamation définitive, le 20 décembre, des résultats du premier tour.
Engagé dans l’action sociale depuis des années
Parfois armés de bâtons, ils ont circulé mercredi dans plusieurs villes du pays, s’en prenant par endroits à des bâtiments officiels. Notamment aux Cayes, à environ 200 kilomètres au sud de Port-au-Prince, où trois jeunes manifestants ont été tués par balles au cours d’accrochages avec les forces des Nations unies.
Dans le nord du pays, à Cap-Haïtien, des affrontements entre ces manifestants et les partisans de Jude Célestin auraient fait un mort. Tous les aéroports d’Haïti, dont l’aéroport international de Port-au-Prince, ont été fermés.
Pendant plusieurs mois, une partie du peuple haïtien a cru en Wyclef Jean, star de la musique mondiale installé aux États-Unis, qui souhaitait se porter candidat. Mais un chanteur peut en cacher un autre, et la candidature de « Sweet Micky » a suscité de l’espoir parmi les couches populaires et dans les camps de sinistrés quand celle de Wyclef Jean a été rejetée par les autorités.
Michel Martelly est engagé dans l’action sociale depuis des années et a créé en 2008 avec sa femme une fondation d’aide aux plus démunis, avec pour slogan : « Haïti est trop riche pour être pauvre. » Le site de la fondation reconnaît que Sweet Micky suscite la controverse, comme quand il participe en travesti lascif à un show dont les images circulent aujourd’hui sur Internet. « La seule chose qui est prévisible à propos de Sweet Micky, c’est qu’il est complètement imprévisible », note sa fondation.
Gilles BIASSETTE
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2448354&rubId=4077
Haïti: L'origine asiatique du choléra est confirmée
Le séquençage génétique de la bactérie responsable de l'épidémie de choléra qui a fait plus de 2.000 morts en Haïti a confirmé son origine asiatique et révélé des similitudes avec une souche décelée au Bangladesh, rapporte une équipe de chercheurs américains. Le Dr John Mekalanos, de l'école de médecine de Havard, et ses collègues de la compagnie Pacific Bioscience of California, dont les conclusions sont publiées par le New England Journal of Medicine, confirment également qu'une mutation l'a rendue plus virulente et recommandent de nouvelles mesures pour éviter sa propagation.
Mesures préventives
«A l'avenir, lorsque des gens iront travailler dans les zones sinistrées (...), ils devront être contrôlés ou une dose d'antibiotiques ou un vaccin devront leur être administrés de façon préventive pour qu'ils ne transmettent pas le choléra», a ajouté le Dr Matthew Waldor d'Harvard, interrogé par téléphone.
Selon le ministère haïtien de la Santé, 93.000 personnes ont contracté la maladie depuis son apparition en octobre.
—Reuters
Mesures préventives
«A l'avenir, lorsque des gens iront travailler dans les zones sinistrées (...), ils devront être contrôlés ou une dose d'antibiotiques ou un vaccin devront leur être administrés de façon préventive pour qu'ils ne transmettent pas le choléra», a ajouté le Dr Matthew Waldor d'Harvard, interrogé par téléphone.
Selon le ministère haïtien de la Santé, 93.000 personnes ont contracté la maladie depuis son apparition en octobre.
—Reuters
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