Le ministre chargé des relations entre le Parlement et l’exécutif Ralph Théano a été chahuté jeudi alors qu’il se présentait au Parlement en compagnie du Premier ministre et des membres du gouvernement invités à une séance de questionnement à la chambre, a appris Haïti Press Network.
Le ministre qui est très mal vu par les parlementaires, a été conspué puis bousculé par des députés très remontés contre M. Théano avec qui les relations se sont détériorées ces dernières semaines.
« Quand le Premier ministre et les membres du gouvernement ont été invités à se présenter à la salle de séance, les députés présents se sont mis à chahuter le ministre Théano. Certains l’ont bousculé », selon un fonctionnaire de la chambre contacté par HPN.
Suite à cet incident, « des ministres se sont enfuis. Ils sont retournés au salon diplomatique dans une énorme vacarme », a expliqué un témoin.
http://www.hpnhaiti.com/site/index.php/politique/9136-haiti-parlementincident-au-parlement-un-ministre-bouscule-par-des-deputes
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 5 avril 2013
24ème Promotion de la PNH : l’avenir de la police d’Haïti passe par les femmes
Dès sa création en 1995, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a eu des femmes en son sein. Pourtant, 18 années plus tard, elles ne représentent que moins de 10%. Cette année elles sont 114 jeunes femmes à entamer une formation de sept mois à l’Académie de Police, bravant, pour nombreuses d’entre elles, les réticences familiales.
Jeunes, fonceuses et déterminées, les aspirantes-policières ont presque toutes un point commun, la réticence de leur famille face à leur choix de carrière. « Malgré l’avis contraire de ma mère j’ai opté pour la PNH, parce que j’ai toujours rêvé de devenir policière », avoue Béatrice Jean-Baptiste, 22 ans, originaire de Gros-Morne (Artibonite). Courageuse, elle se voit déjà revêtir l’uniforme du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO), où les femmes sont encore faiblement représentées.
Nadège Dorélus, elle, a 25 ans et vient du Cap-Haïtien (Nord). N’ayant pas encore achevé ses études, ses parent se sont opposé à ce qu’elle aille s’inscrire. « Ma famille m’avait une première fois interdit de postuler et j’ai dû accepter contre ma volonté, mais en 2008 c’était trop fort pour moi et je me suis inscrite », avoue-t-elle. Patiente, elle finira par être admise à suivre les formations à l’académie cinq ans plus tard. « Je suis une femme vaillante, j’aime le mouvement et j’aime la police », dit-elle avec assurance. « C’est ce qui m’a donné la détermination de devenir policière ».
De son côté, Béatrice Mondésir, 22 ans, vient de terminer ses études secondaires l’année dernière. « Mon père ne voulait pas au début mais il a quand même fini par accepter ma décision », déclare la jeune haïtienne, qui réside dans la capitale. Consciente des dangers auxquels font face les agents chargés de faire respecter l’ordre dans des quartiers parfois difficiles, elle se dit être prête à relever le défi.
Pour cette première semaine de formation, débutée le 1er avril, elles ont revêtu l’uniforme des aspirants, à savoir baskets noirs, pantalons et t-shirts blancs siglés du logo de l’institution. Tout comme leurs camarades masculins, elles s’entrainent sur la cour de l’Académie de Police de Port-au-Prince.
Réparties en 18 groupes, elles suivront sur place une formation de sept mois suivie d’un stage de terrain dans les commissariats du pays et de séances de formations continues. Au bout d’un an, les 1 102 jeunes femmes et hommes seront testés pour devenir officiellement les cadets de la 24ème promotion.
Selon le directeur de l’Académie de Police, l’Inspecteur Miguélite Maximé, les formations sont les mêmes, tant pour les hommes que pour les femmes. « Elles suivent des cours dans les mêmes salles de classe que les hommes et pratiquent les mêmes exercices physiques », fait-il savoir. Par contre, leurs dortoirs et toilettes sont séparés.
Vers la féminisation de la PNH
Si la PNH comprenait des agents féminins dans sa première promotion en 1995, les femmes ne représentent toujours qu’un un faible pourcentage de l’effectif total. « Partout à travers le monde on prône le respect d’un quota de 30% de femmes dans les institutions publiques alors qu’au sein de la PNH, sur un effectif de 10 000 policiers, on a moins de 800 femmes », regrette l’Inspecteur Maximé.
Cependant, des efforts considérables sont consentis pour encourager les femmes à intégrer la Police Nationale d’Haïti. « Nous donnons des séminaires dans les écoles de filles comme le Lycée des jeunes filles à Port-au-Prince où nous nous entretenons avec elles pour leur parler de leur importance au sein de la PNH », précise M. Maximé qui ajoute « que les femmes ont leur place à la PNH et que la société a aussi besoin d’elles au sein de la force publique, car elles sont capables ».
« Elles n’ont pas besoin de faire la queue pour s’inscrire », rassure M. Maximé qui ajoute cependant que, par souci d’égalité, « les femmes doivent passer par le même chemin que les hommes pour pouvoir intégrer la force ».
Pour être admis à l’Académie, les postulants doivent passer des tests de connaissances générales, des exercices physiques et psychologiques, des examens médicaux et un entretien de motivation.
Pendant les sept mois de formation, les aspirants-policiers de la 24ème promotion se pencheront sur les violences faites aux femmes, les techniques de menottage, les tactiques défensives et autres disciplines relatives au travail de policier.
« Les femmes ont fait honneur à la PNH » se réjouit Miguélite Maximé, en référence à Manoucheka Rémy, un agent de police championne en arts martiaux au Chili où elle suit actuellement des cours à l’Ecole d’Investigation. « C’est une brillante agent de police et elle va être déployée au niveau de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) », ajoute-t-il.
Toujours dans le but de féminiser l’institution policière, une dizaine de jeunes femmes suivent également une formation spéciale d’un an sur le traitement des cas de violences basées sur le genre en Colombie. Une fois la formation achevée, elles auront à gérer ces types de problèmes dans leurs commissariats respectifs.
Jonas Laurince
L’aide à la reconstruction d’Haïti, un échec, selon le film « Assistance mortelle » projeté à Port-au-Prince
Par Emmanuel Marino Bruno
P-au-P, 4 mars 2013 [AlterPresse] --- Les politiques d’aide internationale mises en œuvre en Haïti au lendemain du séisme dévastateur du 12 janvier 2010 en Haïti ont piteusement échoué, selon ce qu’expose le film documentaire « Assistance mortelle » du cinéaste haïtien Raoul Peck.
Ce film a été projeté à la presse, en présence du cinéaste, le mercredi 3 avril à la Fondation connaissance et liberté (Fokal).
Le film, vu par un reporter d’AlterPresse, présente l’échec la communauté internationale dans la reconstruction du pays en passant en revue la complexité des événements relatifs aux nombreux efforts individuels et collectifs consentis en vain.
Il relate les interventions non contrôlées des organisations non gouvernementales sur le terrain, l’influence des puissances internationales dans l’orientation de l’aide et donne la parole aux acteurs haitiens, en particulier le président de l’époque René Préval et son premier ministre Jean Max Bellerive.
Ce documentaire montre aussi l’ampleur des dégâts causés par ce séisme qui a occasionné 300 mille morts, autant de blessés et plus de 1,5 million de sans-abris.
Le film fait revivre des moments post-seisme où des camps de déplacés ont été érigés à Port-au-Prince dans presque tous les espaces publics, reflétant un pays complètement désorganisé.
Les millions de dollars décaissés par les bailleurs de fonds dans les conditions que cela a été fait n’ont pas eu les effets escomptés. Au lieu d’un futur meilleur pour le pays, la sitaution a empiré, laisse comprendre le film.
Les pays donateurs avaient promis près de 10 milliards de dollars américains (US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes) à Haïti en vue de sa reconstruction.
Le montant versé pour des programmes d’assistance dans le pays par les donateurs bilatéraux et multilatéraux entre 2010 et 2012 est de 6,43 milliards de dollars.
La faiblesse de l’État, l’absence de coordination des travaux sur le terrain et la mise à l’écart des acteurs locaux sont vues comme autant de facteurs qui participent à l’échec de la reconstruction d’Haïti.
Le documentaire critique le rôle de blocage joué par la communauté internationale à travers la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh) qui n’a pu mettre en place aucune stratégie de développement après un an et demie de fonctionnement.
La Cirh, créée le 21 avril 2010 en vue de reconstruire le pays, a été engluée dans des jeux d’inffluences. L’ancien président américain Bill Clinton, co-président de la Cirh, est fortement pointé du doigt.
Le relogement des populations déplacées dans des T-Shelters provisoires construites par des Ong n’a pas amélioré pour autant leurs mauvaises conditions de vie, selon le film qui rapporte les cris d’insatisfaction et de colère notamment des bénéficiaires du camp Corail (périphérie nord).
Le grand élan de solidarité internationale laissait espérer. Mais, le désespoir et le doute se sont finalement installés dans les cœurs.
« L’aide est violente, arbitraire, aveugle, imbue d’elle-même. Un monstre paternaliste qui balaie tout sur son passage. Elle fait semblant de résoudre les problèmes qu’elle s’applique à entretenir », critique le cinéaste dans le film.
En marge de la projection, Raoul Peck est intervenu pour souligner l’intérêt de sortir du discours permanent de critiquer l’Etat haïtien dans la gestion de l’aide humanitaire en évoquant comme argument la faiblesse de celui-ci.
Cette tendance empêche d’aborder les discussions structurelles, relatives au sens même de l’aide, explique t-il.
Le cinéaste plaide en faveur de la prise en compte des compétences haïtiennes dans la reconstruction du pays.
« Le terrain est vicié par un ensemble d’influences que nous ne contrôlons pas. Quand quatre-vingt pour cent de l’argent du budget d’un Etat n’est pas entre ses mains, c’est une grande perte de légitimité et de pouvoir », fait-il remarquer.
Soulignant le dysfonctionnement de l’aide, il appelle tous ceux qui sont impliqués dans cette reconstruction à rebattre les cartes et repenser l’ensemble du dialogue enclenché.
Le film a été déjà présenté en première mondiale, le samedi 9 février 2013, au festival international du film de Berlin (Allemagne) qui s’est déroulé du 7 au 17 février. [emb kft apr 4/04/2013 10 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14352
P-au-P, 4 mars 2013 [AlterPresse] --- Les politiques d’aide internationale mises en œuvre en Haïti au lendemain du séisme dévastateur du 12 janvier 2010 en Haïti ont piteusement échoué, selon ce qu’expose le film documentaire « Assistance mortelle » du cinéaste haïtien Raoul Peck.
Ce film a été projeté à la presse, en présence du cinéaste, le mercredi 3 avril à la Fondation connaissance et liberté (Fokal).
Le film, vu par un reporter d’AlterPresse, présente l’échec la communauté internationale dans la reconstruction du pays en passant en revue la complexité des événements relatifs aux nombreux efforts individuels et collectifs consentis en vain.
Il relate les interventions non contrôlées des organisations non gouvernementales sur le terrain, l’influence des puissances internationales dans l’orientation de l’aide et donne la parole aux acteurs haitiens, en particulier le président de l’époque René Préval et son premier ministre Jean Max Bellerive.
Ce documentaire montre aussi l’ampleur des dégâts causés par ce séisme qui a occasionné 300 mille morts, autant de blessés et plus de 1,5 million de sans-abris.
Le film fait revivre des moments post-seisme où des camps de déplacés ont été érigés à Port-au-Prince dans presque tous les espaces publics, reflétant un pays complètement désorganisé.
Les millions de dollars décaissés par les bailleurs de fonds dans les conditions que cela a été fait n’ont pas eu les effets escomptés. Au lieu d’un futur meilleur pour le pays, la sitaution a empiré, laisse comprendre le film.
Les pays donateurs avaient promis près de 10 milliards de dollars américains (US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes) à Haïti en vue de sa reconstruction.
Le montant versé pour des programmes d’assistance dans le pays par les donateurs bilatéraux et multilatéraux entre 2010 et 2012 est de 6,43 milliards de dollars.
La faiblesse de l’État, l’absence de coordination des travaux sur le terrain et la mise à l’écart des acteurs locaux sont vues comme autant de facteurs qui participent à l’échec de la reconstruction d’Haïti.
Le documentaire critique le rôle de blocage joué par la communauté internationale à travers la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh) qui n’a pu mettre en place aucune stratégie de développement après un an et demie de fonctionnement.
La Cirh, créée le 21 avril 2010 en vue de reconstruire le pays, a été engluée dans des jeux d’inffluences. L’ancien président américain Bill Clinton, co-président de la Cirh, est fortement pointé du doigt.
Le relogement des populations déplacées dans des T-Shelters provisoires construites par des Ong n’a pas amélioré pour autant leurs mauvaises conditions de vie, selon le film qui rapporte les cris d’insatisfaction et de colère notamment des bénéficiaires du camp Corail (périphérie nord).
Le grand élan de solidarité internationale laissait espérer. Mais, le désespoir et le doute se sont finalement installés dans les cœurs.
« L’aide est violente, arbitraire, aveugle, imbue d’elle-même. Un monstre paternaliste qui balaie tout sur son passage. Elle fait semblant de résoudre les problèmes qu’elle s’applique à entretenir », critique le cinéaste dans le film.
En marge de la projection, Raoul Peck est intervenu pour souligner l’intérêt de sortir du discours permanent de critiquer l’Etat haïtien dans la gestion de l’aide humanitaire en évoquant comme argument la faiblesse de celui-ci.
Cette tendance empêche d’aborder les discussions structurelles, relatives au sens même de l’aide, explique t-il.
Le cinéaste plaide en faveur de la prise en compte des compétences haïtiennes dans la reconstruction du pays.
« Le terrain est vicié par un ensemble d’influences que nous ne contrôlons pas. Quand quatre-vingt pour cent de l’argent du budget d’un Etat n’est pas entre ses mains, c’est une grande perte de légitimité et de pouvoir », fait-il remarquer.
Soulignant le dysfonctionnement de l’aide, il appelle tous ceux qui sont impliqués dans cette reconstruction à rebattre les cartes et repenser l’ensemble du dialogue enclenché.
Le film a été déjà présenté en première mondiale, le samedi 9 février 2013, au festival international du film de Berlin (Allemagne) qui s’est déroulé du 7 au 17 février. [emb kft apr 4/04/2013 10 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14352
Haïti-Sécurité alimentaire : L’Ocha s’inquiète
P-au-P, 4 avril 2013 [AlterPresse] --- Au moins une famille sur cinq connait des déficits alimentaires considérables et souffre de malnutrition aiguë dans le pays, a fait savoir le bureau de la coordination des affaires humanitaires en Haïti (Ocha) dans son 28e bulletin parue le 28 mars dernier.
Selon la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa), des interventions humanitaires ont touché environ 700 000 personnes mais restent insuffisantes et doivent se poursuivre pour éviter à environ 30 communes répartis dans six départements (Sud-est, Plateau central, Presqu’ile du Sud, Nord-Ouest, Ouest, Artibonite) de se trouver en situation d’urgence humanitaire, lit-on dans le bulletin d’Ocha.
« Depuis le mois d’octobre 2012, une augmentation des cas de malnutrition aigüe a été enregistrée dans plusieurs zones du pays, une situation qui est particulièrement préoccupante au niveau de la commune de Moron (Grand-Anse / Sud-ouest) où le nombre de cas a presque doublé, passant de 2.1 à 4.0 pour cent, entre décembre 2012 et janvier 2013 » indique Ocha.
L’arrivée de la saison des pluies et des cyclones semble de plus en plus préoccupante dans 4 départements, Artibonite, Ouest, Sud-est et Nord, à cause d’un manque de financements pour les stocks de pré-positionnement.
Selon des prévisions, il n’y aura plus de stocks disponibles à compter du mois de juin prochain, selon Ocha.
Cependant, elle ajoute que le volet « sécurité alimentaire et nutrition » du plan d’action humanitaire 2013, financé à hauteur de 4 millions 407 mille 903 dollars américains, pourrait apporter de meilleures réponses aux populations en vue de leur permettre d’atténuer l’insécurité alimentaire et la malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans.
Par ailleurs, le bureau de la coordination des affaires humanitaires partage ses craintes par rapport à la recrudescence de l’épidémie de cholera dans le pays, à l’approche de la saison cyclonique.
Actuellement, « l’Artibonite reste le département qui a enregistré le plus grand nombre de cas, avec 23,04% de l’ensemble des cas enregistrés depuis le début de l’année 2013, après quoi vient le département de l’Ouest avec 21% des cas ».
Pour le début de l’année 2013, 12 alertes ont été recensées dans 5 départements du pays, dont 5 dans le Nord, 3 dans l’Artibonite, 2 dans le Centre et 2 dans l’Ouest, ajoute Ocha.
Toutefois, un plan d’éradication du cholera, a été élaboré par le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp) de concert avec certaines organisations, dont Médecins sans Frontières (Msf), Médecins du Monde (Mdm), dans la perspective d’assurer que tous les partenaires alignent leurs interventions avec la stratégie de la première phase du plan d’éradication du cholera (plan opérationnel de 2 ans), que le trésor public finance à hauteur de 60 millions de gourdes (1,35 millions de dollars américains). [jep kft gp apr 4/04/2013 14 :40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14354
Selon la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa), des interventions humanitaires ont touché environ 700 000 personnes mais restent insuffisantes et doivent se poursuivre pour éviter à environ 30 communes répartis dans six départements (Sud-est, Plateau central, Presqu’ile du Sud, Nord-Ouest, Ouest, Artibonite) de se trouver en situation d’urgence humanitaire, lit-on dans le bulletin d’Ocha.
« Depuis le mois d’octobre 2012, une augmentation des cas de malnutrition aigüe a été enregistrée dans plusieurs zones du pays, une situation qui est particulièrement préoccupante au niveau de la commune de Moron (Grand-Anse / Sud-ouest) où le nombre de cas a presque doublé, passant de 2.1 à 4.0 pour cent, entre décembre 2012 et janvier 2013 » indique Ocha.
L’arrivée de la saison des pluies et des cyclones semble de plus en plus préoccupante dans 4 départements, Artibonite, Ouest, Sud-est et Nord, à cause d’un manque de financements pour les stocks de pré-positionnement.
Selon des prévisions, il n’y aura plus de stocks disponibles à compter du mois de juin prochain, selon Ocha.
Cependant, elle ajoute que le volet « sécurité alimentaire et nutrition » du plan d’action humanitaire 2013, financé à hauteur de 4 millions 407 mille 903 dollars américains, pourrait apporter de meilleures réponses aux populations en vue de leur permettre d’atténuer l’insécurité alimentaire et la malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans.
Par ailleurs, le bureau de la coordination des affaires humanitaires partage ses craintes par rapport à la recrudescence de l’épidémie de cholera dans le pays, à l’approche de la saison cyclonique.
Actuellement, « l’Artibonite reste le département qui a enregistré le plus grand nombre de cas, avec 23,04% de l’ensemble des cas enregistrés depuis le début de l’année 2013, après quoi vient le département de l’Ouest avec 21% des cas ».
Pour le début de l’année 2013, 12 alertes ont été recensées dans 5 départements du pays, dont 5 dans le Nord, 3 dans l’Artibonite, 2 dans le Centre et 2 dans l’Ouest, ajoute Ocha.
Toutefois, un plan d’éradication du cholera, a été élaboré par le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp) de concert avec certaines organisations, dont Médecins sans Frontières (Msf), Médecins du Monde (Mdm), dans la perspective d’assurer que tous les partenaires alignent leurs interventions avec la stratégie de la première phase du plan d’éradication du cholera (plan opérationnel de 2 ans), que le trésor public finance à hauteur de 60 millions de gourdes (1,35 millions de dollars américains). [jep kft gp apr 4/04/2013 14 :40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14354
Le Havre soutient la micro-activité à Haïti
Économie. Pari audacieux pour la petite association havraise Enfance et Partage qui soutient des micro-activités à Haïti. Projet le plus emblématique : une boulangerie façonnée par un artisan local.
Le programme d'investissements prévoit l'autosuffisance alimentaire des 250 enfants du camp de réfugiés et leur scolarisation dans l'école du Camp, qui comprend déjà huit classes
Jacques Beurier esquisse un sourire empli d'espoir. « Je rêve de manger un petit pain ou un croissant en sortant de la boulangerie de Sœur Bethie l'hiver prochain lorsque je serai à Haïti », espère tout haut le chirurgien orthopédique qui revient d'une mission chirurgicale dans ce pays ravagé ces dernières années par les secousses climatiques, sociales et économiques. Ce charismatique Havrais parle au nom de l'association Enfance et Partage Haute-Normandie (70 donateurs) qu'il préside depuis plus d'un an. Une structure modeste, née en 1982, pour venir au secours de l'enfance démunie de cette attachante terre du continent américain.
Fournir du pain aux populations
Un des derniers projets, présenté au cours de l'assemblée générale, mercredi soir, prend forme. Il s'agit de donner un coup de pouce au développement économique d'un site d'un hectare à Fonds Parisien (au sud-est du pays) sur lequel seront regroupés un potager, un poulailler et surtout une boulangerie. Une exploitation confiée à une congrégation religieuse, créée par Casseus, le référent de l'association depuis trente ans. Avec dix emplois à la clé, dont trois boulangers.
« Notre but est de permettre l'autosuffisance financière du centre nutritionnel foyer Joseph Serge Viot déjà soutenu par notre association deouis le séisme en 2010 », raconte Jean-Louis Hénaff, administrateur-délégué, investi à fond, qui revient d'un voyage de 8 jours. L'occasion de constater que chacun mange désormais à sa faim. « Ce qui manque, c'est un travail pour chacun. » Parti avec l'idée de monter une porcherie (techniquement infaisable), il a, accompagné de Jacques Beurier, aidé de deux associations haïtiennes, orienté la réflexion sur donc cette boulangerie dans un secteur qui en est dépourvu. Avec deux buts : fournir du pain aux populations locales (18 000 personnes) et assurer un revenu au centre.
La trésorerie un temps dévolue à un orphelinat (aujourd'hui abandonné) va permettre de financer ces micro-activités à hauteur de 50 000 euros, dont plus de la moitié pour cette boulangerie, dont l'originalité est sa supervision depuis Le Havre. Jérôme Picard, patron de la Place des Pains et de la Boulangerie du lycée, s'est montré enthousiaste, avec toujours un projet sur le feu : « Contacté, j'ai tout de suite été partant. Je me suis documenté et j'ai essayé de comprendre les métiers du pain là-bas. Il faut partir de l'expérience d'un chef d'entreprise français et se mettre à la mode altruiste haïtienne. » Le matériel nécessaire est déjà connu. La rentabilité estimée encourageante. Le boulanger havrais compte se rendre sur place en juin pour lancer l'activité avec le personnel local. Les atouts existent. Même s'il y a un risque. « Créer une boulangerie à Caucriauville serait plus simple. Mais, nous faisons le pari de l'ambition. ». Jacques Beurier et tous les autres bénévoles croisent les doigts.
Site Internet
Concert de soutien
Sensible aux actions d'Enfance et Partage, la chorale havraise Phaella renouvelle son soutien pour la deuxième année consécutive (voir Havre Dimanche du 31 mars).
Après le concert en 2012 au temple de la rue Anatole-France, les choristes proposent un programme de presque deux heures dédié aux chants gospel. L'intégralité des recettes sera, cette fois, reversée à l'association.
Le concert Phaella aura lieu le samedi 6 avril à l'église Saint-Joseph à 20 h 30. Tarifs : de 5 à 10 euros.
Patricia Lionnet p.lionnet@presse-normande.com
http://www.paris-normandie.fr/article/le-havre/atouts-risques-pour-haiti
Économie. Pari audacieux pour la petite association havraise Enfance et Partage qui soutient des micro-activités à Haïti. Projet le plus emblématique : une boulangerie façonnée par un artisan local.
Le programme d'investissements prévoit l'autosuffisance alimentaire des 250 enfants du camp de réfugiés et leur scolarisation dans l'école du Camp, qui comprend déjà huit classes
Jacques Beurier esquisse un sourire empli d'espoir. « Je rêve de manger un petit pain ou un croissant en sortant de la boulangerie de Sœur Bethie l'hiver prochain lorsque je serai à Haïti », espère tout haut le chirurgien orthopédique qui revient d'une mission chirurgicale dans ce pays ravagé ces dernières années par les secousses climatiques, sociales et économiques. Ce charismatique Havrais parle au nom de l'association Enfance et Partage Haute-Normandie (70 donateurs) qu'il préside depuis plus d'un an. Une structure modeste, née en 1982, pour venir au secours de l'enfance démunie de cette attachante terre du continent américain.
Fournir du pain aux populations
Un des derniers projets, présenté au cours de l'assemblée générale, mercredi soir, prend forme. Il s'agit de donner un coup de pouce au développement économique d'un site d'un hectare à Fonds Parisien (au sud-est du pays) sur lequel seront regroupés un potager, un poulailler et surtout une boulangerie. Une exploitation confiée à une congrégation religieuse, créée par Casseus, le référent de l'association depuis trente ans. Avec dix emplois à la clé, dont trois boulangers.
« Notre but est de permettre l'autosuffisance financière du centre nutritionnel foyer Joseph Serge Viot déjà soutenu par notre association deouis le séisme en 2010 », raconte Jean-Louis Hénaff, administrateur-délégué, investi à fond, qui revient d'un voyage de 8 jours. L'occasion de constater que chacun mange désormais à sa faim. « Ce qui manque, c'est un travail pour chacun. » Parti avec l'idée de monter une porcherie (techniquement infaisable), il a, accompagné de Jacques Beurier, aidé de deux associations haïtiennes, orienté la réflexion sur donc cette boulangerie dans un secteur qui en est dépourvu. Avec deux buts : fournir du pain aux populations locales (18 000 personnes) et assurer un revenu au centre.
La trésorerie un temps dévolue à un orphelinat (aujourd'hui abandonné) va permettre de financer ces micro-activités à hauteur de 50 000 euros, dont plus de la moitié pour cette boulangerie, dont l'originalité est sa supervision depuis Le Havre. Jérôme Picard, patron de la Place des Pains et de la Boulangerie du lycée, s'est montré enthousiaste, avec toujours un projet sur le feu : « Contacté, j'ai tout de suite été partant. Je me suis documenté et j'ai essayé de comprendre les métiers du pain là-bas. Il faut partir de l'expérience d'un chef d'entreprise français et se mettre à la mode altruiste haïtienne. » Le matériel nécessaire est déjà connu. La rentabilité estimée encourageante. Le boulanger havrais compte se rendre sur place en juin pour lancer l'activité avec le personnel local. Les atouts existent. Même s'il y a un risque. « Créer une boulangerie à Caucriauville serait plus simple. Mais, nous faisons le pari de l'ambition. ». Jacques Beurier et tous les autres bénévoles croisent les doigts.
Site Internet
Concert de soutien
Sensible aux actions d'Enfance et Partage, la chorale havraise Phaella renouvelle son soutien pour la deuxième année consécutive (voir Havre Dimanche du 31 mars).
Après le concert en 2012 au temple de la rue Anatole-France, les choristes proposent un programme de presque deux heures dédié aux chants gospel. L'intégralité des recettes sera, cette fois, reversée à l'association.
Le concert Phaella aura lieu le samedi 6 avril à l'église Saint-Joseph à 20 h 30. Tarifs : de 5 à 10 euros.
Patricia Lionnet p.lionnet@presse-normande.com
http://www.paris-normandie.fr/article/le-havre/atouts-risques-pour-haiti
Haïti-Foot-Sélection : Haïti affrontera l’Espagne et l’Italie en juin prochain
La sélection nationale senior masculine disputera son match contre l’Espagne le 8 juin prochain à Miami au stade Sun Life et le 11 face à l’Italie au Brésil car la fédération haïtienne de football (FHF) a pu trouver une entente avec la CONCACAF qui a voulu annuler la rencontre (Haïti VS Espagne) en voulant remplacer les grenadiers par un autre pays.
Selon la CONCACAF, Haïti ne devrait pas jouer aux (USA), 34 jours avant le coup d’envoi de la 12e édition de la Gold Cup.
Les Haïtiens qui se trouvent à la 51e position du classement mondial vont jouer un match amical contre la sélection espagnole 1ère et l’Italie 5e de ce classement.
Après avoir disputé quatre matches amicaux pour l’année 2013 pour autant de défaite, Haïti se mesurera aux deux ténors du football européen dans le but de préparer sa participation au Gold Cup qui aura lieu aux USA du 7 au 28 juillet prochain.
Selon les fans du ballon rond, les grenadiers qui n’ont pas pu battre l’Oman (105e), la République Dominicaine (96e) arriveront-ils à faire la différence face aux deux grandes équipes du football européen.
Esther Versière
http://lewww.hpnhaiti.com/site/index.php/sport/9142-haiti-foot-selection-finalement-haiti-affrontera-lespagne-et-litalie-en-juin-prochain
Haïti-Environnement : Les voyants toujours au rouge
Le poids des facteurs économiques dans la dégradation de l’environnement
P-au-P, 5 avril 2013 [AlterPresse] --- En déclarant la protection de l’environnement une de ses priorités, le gouvernement haïtien a fait une excellente chose, mais les voyants sont encore au rouge, comme avant, et il faut d’abord s’attaquer aux défis économiques, estime Luc Bretous spécialiste en gestion des ressources naturelles et éducation relative à l’environnement, lors d’un entretien avec AlterPresse.
« Tous les indicateurs sont rouges actuellement (…) », a affirmé le spécialiste se référant essentiellement au taux de la couverture forestière toujours entre 1 et 2 %, la progression de l’érosion, la baisse éventuelle de la charge de la nappe phréatique et le mauvais état de l’environnement, cadre de vie des citoyens, c’est-à-dire le délabrement des habitations dans de nombreuses zones du pays.
Tout comme bien d’autres professionnels de la gestion de l’environnement, Luc Bretous estime que le temps pourrait être un des facteurs empêchant aux autorités d’apporter des résultats concrets, jusqu’à présent.
L’une des décisions prises par le gouvernement est celle interdisant l’utilisation et l’importation d’objets fabriqués à partir du polystyrène expansé, à la fin de l’année 2012.
Pourtant ce sont toujours des produits en circulation sur le marché, ce qui laisse penser que les suivis légaux n’ont pas été faits.
La pression sur l’environnement est toujours aussi forte : déboisement aux fins de fabrication de charbon de bois, ou de culture font disparaitre forets et au final terre arable.
Aborder les problèmes liés à la protection et la gestion de l’environnement, obligerait les autorités à « s’attaquer à certains problèmes économiques, à donner une alternative aux gens qui vivent en dégradant l’environnement », d’après Bretous.
Développer « notre propre filière d’industrie », exploiter le « secteur des services » tout en allant au delà de l’agriculture, réalisée sur des « espaces exigus » et retenue comme la principale source de production haïtienne, sont des issues proposées par l’ingénieur agronome.
L’éducation des citoyennes et des citoyens à l’Université, leur sensibilisation au moyen de campagne médiatique, la mise en place d’infrastructures (poubelles) et la conscientisation des élèves sont d’autres démarches préconisées par Luc Bretous.
La pêche incontrôlée et quasi quotidienne de poissons, la destruction des barrages au flanc des mornes pour construire des maisons anarchiques, la mauvaise gestion de l’eau et l’émission de gaz carbonique par les véhicules usagés constitueraient également une chaîne de menaces du monde aquatique, du sol, de l’eau et de l’air. [srh kft gp apr 05/4/2013 08:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14356
P-au-P, 5 avril 2013 [AlterPresse] --- En déclarant la protection de l’environnement une de ses priorités, le gouvernement haïtien a fait une excellente chose, mais les voyants sont encore au rouge, comme avant, et il faut d’abord s’attaquer aux défis économiques, estime Luc Bretous spécialiste en gestion des ressources naturelles et éducation relative à l’environnement, lors d’un entretien avec AlterPresse.
« Tous les indicateurs sont rouges actuellement (…) », a affirmé le spécialiste se référant essentiellement au taux de la couverture forestière toujours entre 1 et 2 %, la progression de l’érosion, la baisse éventuelle de la charge de la nappe phréatique et le mauvais état de l’environnement, cadre de vie des citoyens, c’est-à-dire le délabrement des habitations dans de nombreuses zones du pays.
Tout comme bien d’autres professionnels de la gestion de l’environnement, Luc Bretous estime que le temps pourrait être un des facteurs empêchant aux autorités d’apporter des résultats concrets, jusqu’à présent.
L’une des décisions prises par le gouvernement est celle interdisant l’utilisation et l’importation d’objets fabriqués à partir du polystyrène expansé, à la fin de l’année 2012.
Pourtant ce sont toujours des produits en circulation sur le marché, ce qui laisse penser que les suivis légaux n’ont pas été faits.
La pression sur l’environnement est toujours aussi forte : déboisement aux fins de fabrication de charbon de bois, ou de culture font disparaitre forets et au final terre arable.
Aborder les problèmes liés à la protection et la gestion de l’environnement, obligerait les autorités à « s’attaquer à certains problèmes économiques, à donner une alternative aux gens qui vivent en dégradant l’environnement », d’après Bretous.
Développer « notre propre filière d’industrie », exploiter le « secteur des services » tout en allant au delà de l’agriculture, réalisée sur des « espaces exigus » et retenue comme la principale source de production haïtienne, sont des issues proposées par l’ingénieur agronome.
L’éducation des citoyennes et des citoyens à l’Université, leur sensibilisation au moyen de campagne médiatique, la mise en place d’infrastructures (poubelles) et la conscientisation des élèves sont d’autres démarches préconisées par Luc Bretous.
La pêche incontrôlée et quasi quotidienne de poissons, la destruction des barrages au flanc des mornes pour construire des maisons anarchiques, la mauvaise gestion de l’eau et l’émission de gaz carbonique par les véhicules usagés constitueraient également une chaîne de menaces du monde aquatique, du sol, de l’eau et de l’air. [srh kft gp apr 05/4/2013 08:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14356
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