L’ancien numéro un américain s’est prononcé sur la crise post-électorale avant son arrivée mercredi à Port-au-Prince et après une réunion de la CIRH tenue à Santo Domingo sur fond de critiques malgré l’approbation de nouveaux projets estimés à 500 millions de dollars mercredi 15 décembre 2010, Radio Kiskeya
L’ancien Président américain Bill Clinton, émissaire spécial de l’ONU pour Haïti, a appelé mercredi à la réalisation d’un nouveau comptage "objectif" des procès-verbaux des présidentielles contestées du 28 novembre, une démarche jugée "vitale" dans le cadre du processus de reconstruction post-séisme.
"Ils (les membres du conseil électoral) sont tombés d’accord, je pense, pour revoir les votes avec des observateurs objectifs et informés", a fait savoir Bill Clinton dans des déclarations faites en République Dominicaine peu avant son arrivée à Port-au-Prince.
"Je pense que cette procédure devrait offrir au peuple haïtien le meilleur moyen d’accepter le résultat. Nous avons besoin d’une vue objective de ce comptage", a poursuivi l’ancien chef de la Maison Blanche.
Cette procédure exceptionnelle a été rejetée par les candidats Mirlande Manigat et Michel Martelly, arrivés respectivement en première et en troisième position dans les résultats préliminaires du premier tour des élections présidentielles.
A Santo Domingo, M. Clinton avait co-présidé mardi soir avec le Premier ministre Jean-Max Bellerive la quatrième réunion de la Commission mixte intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH).
Cette rencontre avait été déplacée à cause des violences post-électorales auxquelles faisait face le pays après l’annonce des résultats fortement contestés du scrutin du 28 novembre qui serait entaché de fraudes massives et de graves irrégularités.
Bill Clinton s’est, par ailleurs, prononcé pour une présence internationale plus importante dans la supervision du recomptage des voix afin, dit-il, que les résultats puissent bénéficier de la confiance du peuple haïtien et permettre à la communauté internationale de soutenir le prochain gouvernement dans la reconstruction du pays.
"Cela rendra beaucoup plus facile pour moi de faire ce que je fais. Cela rendra beaucoup plus facile pour moi d’agir pour que les donateurs honorent leurs engagements, et (...) à long terme, cela rendra plus facile d’obtenir la venue de nouveaux investisseurs, que les gens travaillent et créent une nouvelle économie", a commenté l’ex-dirigeant démocrate.
A son arrivée à Port-au-Prince, l’envoyé spécial de l’ONU a annoncé l’approbation dans la capitale dominicaine par les membres de la CIRH d’un ensemble de nouveaux projets totalisant 500 millions de dollars. L’un d’eux concerne la création d’un nouveau parc industriel qui devrait générer 65.000 emplois.
Bill Clinton est très impliqué dans la reconstruction d’Haïti, dévastée en partie par le violent séisme du 12 janvier ayant fait près de 300.000 morts et où une meurtrière épidémie de choléra est en pleine expansion.
Cependant, même la Communauté Caraïbe a sévèrement critiqué mardi à Santo Domingo le manque d’efficacité de la CIRH, chargée de gérer 10 milliards de dollars sur cinq ans promis à Haïti par la communauté internationale au chapitre de l’aide à la reconstruction.
L’ancien Premier ministre jamaïcain, Percival Patterson, représentant de la CARICOM au sein de la Commision a ainsi évoqué les conditions de vie "inacceptables" de 1,3 million de sinistrés du séisme de janvier. Il en a profité pour tirer la sonnette d’alarme en affirmant que "les haïtiens ne peuvent pas continuer à attendre les solutions que requièrent leurs problèmes de base". spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7330
Commentaires:
C'est quoi un recomptage objectif? Annoncer une mesure comme dit l'ambassadeur pour "calmer le peuple", tout en sachant que cela ne va faire que du "pchit!"? A quel instant des élections, la procédure est partie en couilles? Pourquoi juste un recomptage? Si ce n'est pour nous faire avaler la pilule qui a été concoctée par le gouvernement de Preval et le CEP et ses acolytes qui avaient vu en Haïti des conditions réunies pour la réalisations de bonnes élections?
Le peuple haïtien nous faisons quoi dans tout ça?
Entendre les appels au calme et se laisser enfiler?
Que dire de ces commissionnaires qui après d'innombrables réunions et des sommets sont entrain de se tirer à boulets rouges l'un sur l'autre devant l'inactivité et l'inefficacité de cette structure qui en matière de résultat mérite moins que zéro?
Pourquoi la Communauté internationale ne reconnaît pas une fois pour toute qu'elle a merdé avec Haïti!!!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 15 décembre 2010
Bill Clinton souhaite que la communauté internationale continue d'aider Haïti magré la crise électorale
L'ancien président américain, Bill Clinton (G) et le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive (D) à Port-au-Pince, le 15 décembre 2010. REUTERS/St-Felix EvensPar RFI
Plus d'une semaine après la promulgation des résultats provisoire des élections, la situation reste tendue en Haïti. Pour des raisons de sécurité, la Commission intérimaire pour la reconstruction du pays s'est donc réunie le 15 décembre en République Dominicaine. Bill Clinton, co-président de la Commission avec le Premier ministre haïtien, y était avant de se rendre à Port-au-Prince. L'ex-président américain veut que la situation s'apaise pour que les bailleurs de fonds aient confiance.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Organisée à Santo Domingo, la quatrième réunion de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti a été l'occasion pour les membres haïtiens de faire part de leur frustration. Souvent, les projets leur sont présentés sans qu'ils aient eu le temps de les étudier. Le jour suivant, à Port au Prince, le co-président de la Commission, Bill Clinton n'a pas souhaité revenir sur ces contestations comme il n'a pas non plus souhaité s'étendre sur la crise politique qui bloque le pays.
L'ancien président américain a déclaré que : « La Commission a désormais approuvé pour plus de 3 milliards 100 millions de dollars de projets. Je ne suis pas ici pour faire de la politique, je suis là pour les gens, mais il est important, pour maintenir la confiance de la communauté internationale que tout le monde croit que les Haïtiens ont une chance que leur voix soit entendue. A cette heure, cela est indispensable avant tout pour la population d'Haïti et aussi pour maintenir l'arrivée des aides pour que nous puissions construire le pays ».
Bill Clinton a répété à plusieurs reprises qu'il ne soutenait pas un candidat en particulier. Il a salué tout de même le Conseil électoral provisoire, qui accepte que des observateurs internationaux participent aux opérations de contestation des résultats. Des opérations que les candidats de l'opposition ne veulent cautionner par crainte d'interférence du pouvoir en place dans les décisions.
http://www.rfi.fr/ameriques/20101216-
L'ancien président américain, Bill Clinton (G) et le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive (D) à Port-au-Pince, le 15 décembre 2010. REUTERS/St-Felix Evens |
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Organisée à Santo Domingo, la quatrième réunion de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti a été l'occasion pour les membres haïtiens de faire part de leur frustration. Souvent, les projets leur sont présentés sans qu'ils aient eu le temps de les étudier. Le jour suivant, à Port au Prince, le co-président de la Commission, Bill Clinton n'a pas souhaité revenir sur ces contestations comme il n'a pas non plus souhaité s'étendre sur la crise politique qui bloque le pays.
L'ancien président américain a déclaré que : « La Commission a désormais approuvé pour plus de 3 milliards 100 millions de dollars de projets. Je ne suis pas ici pour faire de la politique, je suis là pour les gens, mais il est important, pour maintenir la confiance de la communauté internationale que tout le monde croit que les Haïtiens ont une chance que leur voix soit entendue. A cette heure, cela est indispensable avant tout pour la population d'Haïti et aussi pour maintenir l'arrivée des aides pour que nous puissions construire le pays ».
Bill Clinton a répété à plusieurs reprises qu'il ne soutenait pas un candidat en particulier. Il a salué tout de même le Conseil électoral provisoire, qui accepte que des observateurs internationaux participent aux opérations de contestation des résultats. Des opérations que les candidats de l'opposition ne veulent cautionner par crainte d'interférence du pouvoir en place dans les décisions.
http://www.rfi.fr/ameriques/20101216-
Haïti - Reconstruction : La CIRH pagailles et contestations généralisées
15/12/2010 14:04:15 La quatrième réunion de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) qui s’est tenue hier à Santo-Domingo, réunissait environ 70 fonctionnaires et techniciens en provenance d'Haïti et de République dominicaine, les délégations des 26 pays membres, des représentants de l’Organisation des États Américains (OEA) et des représentants des Organisations Non Gouvernementales (ONG). Cette réunion qui devait commencer à 14:00 a débuté avec plusieurs heures de retard, elle a durée près de 7 heures pour s’achever tard dans la nuit, et a été l’occasion de violents affrontements verbaux, de critiques, de remise en questions, de doléance, d’incompréhension et de vives frustrations. Une réunion où le rejets des responsabilités semblaient plus importantes que la reconstruction d’Haïti.
Le président Leonel Fernández, après les salutations d’usages et les félicitations à l'ancien président américain pour son rôle dans l’aide à la reconstruction d’Haïti, a souligné l’importance d'avoir une stabilité démocratique et politique en Haïti. « il est impératif que les résultats des élections de cette Nation soit non seulement légitimes mais légitimés, ils doivent aussi avoir l'appui de la communauté internationale, mais aussi du peuple haïtien. Le Président Leonel Fernandez a déclaré que les trois grands défis auxquels fait face Haïti sont : la politique, le choléra et le développement économique.
Jean Max Bellerive n’ayant pas pu faire la voyage, a tenté d’assurer sa co-présidence par vidéo-conférence malgré les nombreux problèmes techniques de transmission.
La CIRH a approuvé 430 millions de dollars sur les 490 millions soumis. 60 millions de dollars pour former des enseignants n’ont pas été approuvé, parce que la France a refusé d’appuyer ce projet, n’étant pas convaincu de la viabilité du projet présenté. Les priorité évoquées à cette réunion concernaient l’enlèvement de 40% des décombres et la construction d’habitations pour 400 000 personnes sans-abri.
L'ancien président américain Bill Clinton a critiqué vigoureusement la lenteur de la reconstruction, rejetant la responsabilité sur les autorités haïtiennes qu’il a pressé d’accepter ses plans pour accélérer les choses. Il juge « totalement inacceptable » que seulement 40 % des débris devraient être enlevé en août prochain, soit 19 mois après le sésime. «Plus d’argent ou des méthodes différentes sont nécessaires » a-t-il affirmé. S’adressant aux délégués haïtiens, il leur a demandé s’il ne serait pas possible que des projets de plus de 10 millions, entièrement financé, et correspondant au plan de reconstruction, soient approuvés par e-mail en vu d’accélérer le processus. « Nous aurions pu travailler sur ces projets d'habitations, entièrement financé, et il pourrait y avoir aujourd’hui des haïtiens au travail depuis deux mois, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » a déploré l’ex-Président Clinton. Il a exigé une réponse des représentants d'Haïti à la réunion du mois prochain et menacé d'appeler chaque membre individuellement, si cela permet de faire avancer les dossiers. Il a de plus souligné, que dans le contexte des élections contestées, il est clair que la patience, dans certains milieux, commence à s'émousser avec le Président haïtien René Préval et son administration. Plusieurs fois au cours de cette réunion de près de 7 heures, Bill Clinton semblait lui aussi perdre patience...
Il a présenté un plan stratégique que ni l'ancien ministre de la Jamaïque James Patterson Percival, représentant du CARICOM sur la CIRH, ni les autres dignitaires n’ont été en mesure de lire en détail.
Le plan stratégique comprend des initiatives visant à améliorer l'infrastructure, la construction de logements, l’amélioration des formalités pour la création d'un marché hypothécaire, la construction de 250 écoles temporaires, la formation 5,000 enseignants, l’amélioration des services et la reconstruction de 40 hôpitaux. Augmenter l’accès à l'eau potable de 7% à 50% et de 10 à 20% l'accès à l'assainissement et a des latrines en conformité avec les normes internationales. Ce rapport mentionne deux dates en 2011 pour achever les travaux, Juin et Octobre.
James Patterson Percival a fait de vigoureuses critiques pour le manque de résultats de la CIRH. Rappelant que 7 mois après la formation de cette institution, des membres de la Communauté internationale et lui-même sont déçus du fait que les promesses faites, n'aient pas été tenues et qu'il n'y ait aucun plan précis pour la signature des contrats dans le cadre de la reconstruction d'Haïti. Il a notamment émis des objections et des doutes sur le plan et les échéances de Bill Clinton, en présence du Président Léonel Fernández. Il s’est plaint également de fonds disponibles bloqués sans être dépensé ou investi au bénéfice du peuple haïtien et le manque de transparence dans les procédures de sélections des projets promus par la Commission. Visiblement frustré, James Patterson Percival a quitté la réunion avant la fin, où tard après minuit la commission débattait toujours de la situation du choléra en Haïti...
Felippin Suze Percy, représentant exécutif d'Haïti, a lu un document au nom de 11 autres représentants du gouvernement haïtien, dans lequel il dénonçait le traitement discriminatoire et le manque de communication sur les projets, plans et autres mesures. Exprimant un sentiment de totale exclusion et de déconnexion sur ce qui se fait exactement. Il affirme que les membres du gouvernement haïtien siégeant sur la CIRH, sont exclus des décisions et qu’ils sont mal informés. La réalité a-t-il déclaré c’est que nous ne sommes pris en compte que pour ratifier les décisions de la Commission. Remettant en question le fonctionnement de l’institution et sur la manière dont les décisions, des représentants des gouvernements donateurs et des agences multilatérales, sont prises.
Jean Marie Bourjelly, un autre membre de l'exécutif, a reproché au co-président de la commission, Bill Clinton l’absence de réponse à des emails de demandes d’informations des délégués haïtiens. Ajoutant que les membres de la CIRH, qui ne sont pas en Haïti, doivent avoir accès aux informations, ce qui n’est pas le cas. Il reproche également au Directeur Exécutif, Gabriel Verret de ne pas répondre à ses emails.
Gabriel Verret, a reconnu l’existence de failles dans le processus de la CIRH, tandis que le Premier haïtien Jean-Max Bellerive, constatait le haut niveau de frustration dans le groupe en avertissant que les choses ne pouvait pas continuer ainsi...
La prochaine réunion de la CIRH est prévue pour fin Janvier, dans le calme espérons-le...
HL/ HaïtiLibre
Le président Leonel Fernández, après les salutations d’usages et les félicitations à l'ancien président américain pour son rôle dans l’aide à la reconstruction d’Haïti, a souligné l’importance d'avoir une stabilité démocratique et politique en Haïti. « il est impératif que les résultats des élections de cette Nation soit non seulement légitimes mais légitimés, ils doivent aussi avoir l'appui de la communauté internationale, mais aussi du peuple haïtien. Le Président Leonel Fernandez a déclaré que les trois grands défis auxquels fait face Haïti sont : la politique, le choléra et le développement économique.
Jean Max Bellerive n’ayant pas pu faire la voyage, a tenté d’assurer sa co-présidence par vidéo-conférence malgré les nombreux problèmes techniques de transmission.
La CIRH a approuvé 430 millions de dollars sur les 490 millions soumis. 60 millions de dollars pour former des enseignants n’ont pas été approuvé, parce que la France a refusé d’appuyer ce projet, n’étant pas convaincu de la viabilité du projet présenté. Les priorité évoquées à cette réunion concernaient l’enlèvement de 40% des décombres et la construction d’habitations pour 400 000 personnes sans-abri.
L'ancien président américain Bill Clinton a critiqué vigoureusement la lenteur de la reconstruction, rejetant la responsabilité sur les autorités haïtiennes qu’il a pressé d’accepter ses plans pour accélérer les choses. Il juge « totalement inacceptable » que seulement 40 % des débris devraient être enlevé en août prochain, soit 19 mois après le sésime. «Plus d’argent ou des méthodes différentes sont nécessaires » a-t-il affirmé. S’adressant aux délégués haïtiens, il leur a demandé s’il ne serait pas possible que des projets de plus de 10 millions, entièrement financé, et correspondant au plan de reconstruction, soient approuvés par e-mail en vu d’accélérer le processus. « Nous aurions pu travailler sur ces projets d'habitations, entièrement financé, et il pourrait y avoir aujourd’hui des haïtiens au travail depuis deux mois, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » a déploré l’ex-Président Clinton. Il a exigé une réponse des représentants d'Haïti à la réunion du mois prochain et menacé d'appeler chaque membre individuellement, si cela permet de faire avancer les dossiers. Il a de plus souligné, que dans le contexte des élections contestées, il est clair que la patience, dans certains milieux, commence à s'émousser avec le Président haïtien René Préval et son administration. Plusieurs fois au cours de cette réunion de près de 7 heures, Bill Clinton semblait lui aussi perdre patience...
Il a présenté un plan stratégique que ni l'ancien ministre de la Jamaïque James Patterson Percival, représentant du CARICOM sur la CIRH, ni les autres dignitaires n’ont été en mesure de lire en détail.
Le plan stratégique comprend des initiatives visant à améliorer l'infrastructure, la construction de logements, l’amélioration des formalités pour la création d'un marché hypothécaire, la construction de 250 écoles temporaires, la formation 5,000 enseignants, l’amélioration des services et la reconstruction de 40 hôpitaux. Augmenter l’accès à l'eau potable de 7% à 50% et de 10 à 20% l'accès à l'assainissement et a des latrines en conformité avec les normes internationales. Ce rapport mentionne deux dates en 2011 pour achever les travaux, Juin et Octobre.
James Patterson Percival a fait de vigoureuses critiques pour le manque de résultats de la CIRH. Rappelant que 7 mois après la formation de cette institution, des membres de la Communauté internationale et lui-même sont déçus du fait que les promesses faites, n'aient pas été tenues et qu'il n'y ait aucun plan précis pour la signature des contrats dans le cadre de la reconstruction d'Haïti. Il a notamment émis des objections et des doutes sur le plan et les échéances de Bill Clinton, en présence du Président Léonel Fernández. Il s’est plaint également de fonds disponibles bloqués sans être dépensé ou investi au bénéfice du peuple haïtien et le manque de transparence dans les procédures de sélections des projets promus par la Commission. Visiblement frustré, James Patterson Percival a quitté la réunion avant la fin, où tard après minuit la commission débattait toujours de la situation du choléra en Haïti...
Felippin Suze Percy, représentant exécutif d'Haïti, a lu un document au nom de 11 autres représentants du gouvernement haïtien, dans lequel il dénonçait le traitement discriminatoire et le manque de communication sur les projets, plans et autres mesures. Exprimant un sentiment de totale exclusion et de déconnexion sur ce qui se fait exactement. Il affirme que les membres du gouvernement haïtien siégeant sur la CIRH, sont exclus des décisions et qu’ils sont mal informés. La réalité a-t-il déclaré c’est que nous ne sommes pris en compte que pour ratifier les décisions de la Commission. Remettant en question le fonctionnement de l’institution et sur la manière dont les décisions, des représentants des gouvernements donateurs et des agences multilatérales, sont prises.
Jean Marie Bourjelly, un autre membre de l'exécutif, a reproché au co-président de la commission, Bill Clinton l’absence de réponse à des emails de demandes d’informations des délégués haïtiens. Ajoutant que les membres de la CIRH, qui ne sont pas en Haïti, doivent avoir accès aux informations, ce qui n’est pas le cas. Il reproche également au Directeur Exécutif, Gabriel Verret de ne pas répondre à ses emails.
Gabriel Verret, a reconnu l’existence de failles dans le processus de la CIRH, tandis que le Premier haïtien Jean-Max Bellerive, constatait le haut niveau de frustration dans le groupe en avertissant que les choses ne pouvait pas continuer ainsi...
La prochaine réunion de la CIRH est prévue pour fin Janvier, dans le calme espérons-le...
HL/ HaïtiLibre
SEAN PENN REFUSE UN PRIX ....
Ses actions humanitaires prendraient-elles le pas sur sa carrière cinématographique ? Alors qu'il devait recevoir un prix d'honneur au festival du film de Dubaï, Sean Penn a finalement décidé d'annuler sa venue pour se rendre à Haïti, suite aux récents dégâts causés par le choléra dans le pays.
Toujours très actif sur le territoire haïtien avec sa fondation JP Haitian Relief Organization, créée quelques jours après le tremblement de terre qui a dévasté le pays en janvier dernier, Sean Penn a préféré continuer son action à Haïti plutôt que de se rendre à Dubaï, où il devait recevoir un prix lors du Festival international du film.
Suite à l'épidémie de choléra qui sévit depuis plusieurs semaines en Haïti, l'acteur a souhaité se rendre sur place pour s'assurer que ses volontaires ne risquaient rien. Une déplacement fait dans l'urgence qui a contraint Sean Penn à annuler sa venue à Dubaï. Dans un communiqué, il explique : "Je suis honoré de recevoir ce prix du Festival du Film International de Dubaï, et je voulais être là-bas en personne. A mon grand regret, la situation à Haïti a empiré et c'était vraiment important que je sois là pour assurer la sécurité de mes équipes."
Entre le cinéma et l'humanitaire, Sean Penn a choisi de se tourner vers l'homme.
http://www.facebook.com/home.php?sk=group_141635675883756&ap=1
Toujours très actif sur le territoire haïtien avec sa fondation JP Haitian Relief Organization, créée quelques jours après le tremblement de terre qui a dévasté le pays en janvier dernier, Sean Penn a préféré continuer son action à Haïti plutôt que de se rendre à Dubaï, où il devait recevoir un prix lors du Festival international du film.
Suite à l'épidémie de choléra qui sévit depuis plusieurs semaines en Haïti, l'acteur a souhaité se rendre sur place pour s'assurer que ses volontaires ne risquaient rien. Une déplacement fait dans l'urgence qui a contraint Sean Penn à annuler sa venue à Dubaï. Dans un communiqué, il explique : "Je suis honoré de recevoir ce prix du Festival du Film International de Dubaï, et je voulais être là-bas en personne. A mon grand regret, la situation à Haïti a empiré et c'était vraiment important que je sois là pour assurer la sécurité de mes équipes."
Entre le cinéma et l'humanitaire, Sean Penn a choisi de se tourner vers l'homme.
http://www.facebook.com/home.php?sk=group_141635675883756&ap=1
Haïti: enquête internationale pour déterminer l'origine du choléra
NEW YORK (Nations unies) - Les Nations unies vont nommer un groupe international d'experts pour enquêter sur l'origine de l'épidémie de choléra en Haïti attribuée par beaucoup aux Casques Bleus népalais, a annoncé mercredi Alain LeRoy, chef des forces de maintien de la paix de l'ONU.
M. LeRoy a précisé que l'ONU travaillait avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le but de trouver les meilleurs experts pour enquêter sur l'origine de cette épidémie qui a tué au moins 2.200 personnes depuis la mi-octobre.
Découvrir "la source de cette épidémie" est "d'une importance critique pour nous", a souligné M. LeRoy devant la presse, ajoutant que la mission de l'ONU en Haïti, la Minustah, avait été "totalement transparente" sur ce sujet.
"Il y a eu de multiples informations", a-t-il dit, mais "il n'y a pas eu de consensus parmi les scientifiques".
Un épidémiologiste français de renom a affirmé que le camp népalais, à Mirebalais, dans le centre d'Haïti, était la source de l'épidémie. D'autres experts ont indiqué que la souche provenait d'Asie du Sud. M. LeRoy a rappelé que d'autres experts attribuaient l'épidémie aux conditions climatiques ou estimaient qu'elle avait été dormante depuis des années.
Il a ajouté que la mission de l'ONU, le gouvernement et d'autres experts avaient testé l'eau dans la rivière à proximité du camp népalais, de même que l'eau dans le camp et auprès des soldats népalais eux-mêmes.
"Tous les tests ont jusqu'à présent été négatifs. Je dis +jusqu'à présent+ car nous poursuivons les tests", a dit M. LeRoy. "En dépit de nos tests, il y a toujours de la suspicion et des rumeurs", a-t-il ajouté.
"Nous demandons qu'un groupe d'expert international se réunisse. Nous sommes en discussion avec l'OMS pour trouver les meilleurs experts", a-t-il expliqué.
"Nous voulons être totalement transparents, ils (les experts) auront un accès complet à la base. Ils feront un rapport pour s'assurer que la vérité soit connue", a-t-il dit.
M. LeRoy a précisé que le panel serait formellement annoncé vendredi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.http://www.romandie.com/ats/news/101215193013.45hpre9r.asp
M. LeRoy a précisé que l'ONU travaillait avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le but de trouver les meilleurs experts pour enquêter sur l'origine de cette épidémie qui a tué au moins 2.200 personnes depuis la mi-octobre.
Découvrir "la source de cette épidémie" est "d'une importance critique pour nous", a souligné M. LeRoy devant la presse, ajoutant que la mission de l'ONU en Haïti, la Minustah, avait été "totalement transparente" sur ce sujet.
"Il y a eu de multiples informations", a-t-il dit, mais "il n'y a pas eu de consensus parmi les scientifiques".
Un épidémiologiste français de renom a affirmé que le camp népalais, à Mirebalais, dans le centre d'Haïti, était la source de l'épidémie. D'autres experts ont indiqué que la souche provenait d'Asie du Sud. M. LeRoy a rappelé que d'autres experts attribuaient l'épidémie aux conditions climatiques ou estimaient qu'elle avait été dormante depuis des années.
Il a ajouté que la mission de l'ONU, le gouvernement et d'autres experts avaient testé l'eau dans la rivière à proximité du camp népalais, de même que l'eau dans le camp et auprès des soldats népalais eux-mêmes.
"Tous les tests ont jusqu'à présent été négatifs. Je dis +jusqu'à présent+ car nous poursuivons les tests", a dit M. LeRoy. "En dépit de nos tests, il y a toujours de la suspicion et des rumeurs", a-t-il ajouté.
"Nous demandons qu'un groupe d'expert international se réunisse. Nous sommes en discussion avec l'OMS pour trouver les meilleurs experts", a-t-il expliqué.
"Nous voulons être totalement transparents, ils (les experts) auront un accès complet à la base. Ils feront un rapport pour s'assurer que la vérité soit connue", a-t-il dit.
M. LeRoy a précisé que le panel serait formellement annoncé vendredi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.http://www.romandie.com/ats/news/101215193013.45hpre9r.asp
Haïti - Élections : Paris évoque un second tour à 3
15/12/2010.- Michèle Alliot-Marie, lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale à Paris, a évoqué afin de trouver une issue à la crise politique qui sévit en Haïti, la possibilité que le deuxième tour de l'élection présidentielle soit ouvert à trois candidats (Mirlande Manigat, Jude Célestin et Michel Martelly) et non deux comme initialement prévu « Il semblerait que juridiquement il serait possible d'avoir un élargissement du nombre des candidats »(1) lors du deuxième tour. Une position déjà émise dans les milieux diplomatiques. Elle a revanche écarté catégoriquement la proposition faite par le candidat Michel Martelly d'organiser une nouvelle élection unique en janvier avec les 18 candidats « Il est essentiel que l'on arrive à tenir l'élection du 16 janvier dans des conditions incontestables » a souligné la ministre.
Bernard Valero, porte-parole de la ministre avait déclaré plus tôt que « les priorités actuelles étaient la vérification des procès-verbaux électoraux, et, pour les candidats, l'usage de leur droit de recours auprès du bureau du contentieux du Conseil électoral provisoire, conformément à la Constitution haïtienne ».
Les résultats définitifs (et/ou solution pour dénouer la crise) devrait être annoncés le 20 décembre.
(1) L’article 40.1 de la loi électorale prévoit en effet la possibilité d’un second tour avec plus de 2 candidats. L’article stipule « s’il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour ». Cette notion d’égalité semble être interprétable comme «des résultats très proches entre deux ou plusieurs candidats» puisque, contrairement à l’article 42, il n’est pas fait mention «d’égalité parfaite», donc le CEP peut probablement utiliser cette option de compromis.
Article 40.1
Si cette majorité n’est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour dans les délais fixés par le Conseil Electoral Permanent. Les deux (2) candidats qui recueillent au premier tour le plus grand nombre de voix peuvent se présenter au second tour. Néanmoins, s’il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour.
Article 42
Au second tour, en cas d’égalité parfaite entre les candidats, l’élu est celui qui avait le plus grand nombre de suffrages au premier tour.
http://www.haitilibre.com/article-1923-haiti-elections-paris-evoque-un-second-tour-a-3.html
Bernard Valero, porte-parole de la ministre avait déclaré plus tôt que « les priorités actuelles étaient la vérification des procès-verbaux électoraux, et, pour les candidats, l'usage de leur droit de recours auprès du bureau du contentieux du Conseil électoral provisoire, conformément à la Constitution haïtienne ».
Les résultats définitifs (et/ou solution pour dénouer la crise) devrait être annoncés le 20 décembre.
(1) L’article 40.1 de la loi électorale prévoit en effet la possibilité d’un second tour avec plus de 2 candidats. L’article stipule « s’il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour ». Cette notion d’égalité semble être interprétable comme «des résultats très proches entre deux ou plusieurs candidats» puisque, contrairement à l’article 42, il n’est pas fait mention «d’égalité parfaite», donc le CEP peut probablement utiliser cette option de compromis.
Article 40.1
Si cette majorité n’est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour dans les délais fixés par le Conseil Electoral Permanent. Les deux (2) candidats qui recueillent au premier tour le plus grand nombre de voix peuvent se présenter au second tour. Néanmoins, s’il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour.
Article 42
Au second tour, en cas d’égalité parfaite entre les candidats, l’élu est celui qui avait le plus grand nombre de suffrages au premier tour.
http://www.haitilibre.com/article-1923-haiti-elections-paris-evoque-un-second-tour-a-3.html
Haïti: l'Espagne et la BID offrent 20 millions pour lutter contre le choléra
WASHINGTON - La Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé mercredi qu'elle allait, avec l'Espagne, offrir 20 millions de dollars à Haïti pour lutter contre l'épidémie de choléra, qui a déjà tué plus de 2.400 personnes depuis la mi-octobre. Cette somme doit permettre de créer un réseau de 2.000 postes mobiles de réhydratation, 190 unités de traitement et 10 centres spécialisés dans le traitement des malades dans les zones les plus touchées de Port-au-Prince, indique la BID dans un communiqué.
Ces équipements seront gérés par le Ministère haïtien de la Santé publique, ajoute l'institution.
La BID contribuera à hauteur de 15 millions de dollars et un fonds espagnol apportera les cinq millions de dollars restants, continue le communiqué.
Selon le dernier bilan fourni par les autorités haïtiennes, plus de 2.400 personnes ont succombé au choléra depuis le début de l'épidémie.
http://www.romandie.com/ats/news/101215223452.g1af2o7x.asp
Ces équipements seront gérés par le Ministère haïtien de la Santé publique, ajoute l'institution.
La BID contribuera à hauteur de 15 millions de dollars et un fonds espagnol apportera les cinq millions de dollars restants, continue le communiqué.
Selon le dernier bilan fourni par les autorités haïtiennes, plus de 2.400 personnes ont succombé au choléra depuis le début de l'épidémie.
http://www.romandie.com/ats/news/101215223452.g1af2o7x.asp
Haïti: appel au calme de Michaëlle Jean
Publié: 15 décembre 2010 MONTRÉAL - L'ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean demande aux Haïtiens de faire preuve de persévérance afin de traverser cette période électorale secouée par la confusion et la violence.
Il est impératif d'accéder à la stabilité politique afin de poursuivre les efforts de reconstruction en Haïti, a déclaré Mme Jean, qui occupe maintenant le poste d'envoyée spéciale de l'Unesco en Haïti.
Ensuite, les Haïtiens pourront enfin se concentrer sur le but ultime: la poursuite du bien commun, a-t-elle fait valoir lors d'une entrevue à La Presse Canadienne, mercredi.
Le pays des Antilles a été le théâtre de nombreuses manifestations — souvent violentes — après l'annonce des résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Aucun candidat n'en est ressorti vainqueur.
Quant au processus électoral, il a été miné par des allégations de fraude et de trucage.
Michaëlle Jean, qui est originaire d'Haïti, estime qu'il est important d'avoir recours aux mécanismes démocratiques et judiciaires déjà en place afin de gérer les présumées irrégularités électorales.
http://www.journalmetro.com/linfo/article/720623--haiti-appel-au-calme-de-michaelle-jean
Il est impératif d'accéder à la stabilité politique afin de poursuivre les efforts de reconstruction en Haïti, a déclaré Mme Jean, qui occupe maintenant le poste d'envoyée spéciale de l'Unesco en Haïti.
Ensuite, les Haïtiens pourront enfin se concentrer sur le but ultime: la poursuite du bien commun, a-t-elle fait valoir lors d'une entrevue à La Presse Canadienne, mercredi.
Le pays des Antilles a été le théâtre de nombreuses manifestations — souvent violentes — après l'annonce des résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Aucun candidat n'en est ressorti vainqueur.
Quant au processus électoral, il a été miné par des allégations de fraude et de trucage.
Michaëlle Jean, qui est originaire d'Haïti, estime qu'il est important d'avoir recours aux mécanismes démocratiques et judiciaires déjà en place afin de gérer les présumées irrégularités électorales.
http://www.journalmetro.com/linfo/article/720623--haiti-appel-au-calme-de-michaelle-jean
Haïti - République Dominicaine : Lutte contre le choléra ou chasse aux haïtiens ?
15/12/2010 15:57:27 Le Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) nous rapporte que des sources dignes de foi font état de chasse aux Haïtiens à Puerto Plata, Sosua et d’autres aires touristiques au Nord de la République Dominicaine. Deux camions circulent à longueur de journée à Puerto Plata à l’entrée comme à la sortie de la ville et se rendent dans les fortes communautés d’Haïtiens. Des agents de la migration dominicaine accompagnés de militaires stoppent des ressortissants haïtiens et leur intiment l’ordre de monter à bord sans même s’attarder à vérifier leur document.
Depuis le début de ces arrestations arbitraires, des responsables d’hôtel ont conseillé à leurs employés haïtiens même détenteurs d’un permis légal de résidence de demeurer à l’hôtel pour quelque temps au lieu de rentrer chez eux pour éviter d’être déportés à l’improviste, a indiqué une source proche des milieux touristiques. En outre, des Dominicains à la peau noire ont confié à des Haïtiens qu’ils se sentent aussi menacés par ces rafles et ne circulent plus sans leur cédula. Il faut rappeler que des cas de déportation de ressortissants dominicains pris pour des Haïtiens ont déjà été enregistrés en maintes occasions à la frontière, dans le passé.
Le 9 décembre 2010, le quotidien EL Nacional avait rapporté l’arrestation suivie de déportation de dizaines de commerçants haitiens à Banica, Pedro Santana, Hondo Valle, Sabana Cruz et dans d'autres endroits d’ELIAS PIÑA afin, disent les autorités, pour combattre la propagation du choléra en République Dominicaine.
Ces opérations avaient été menées conjointement par des Représentants du Ministère de la Santé Publique, de la Direction Générale de la Migration, du Ministère Public, des Forces Armées et du Corps Spécialisé de Sécurité Frontalière (CESFRONT). « Les autorités dominicaines ont délogé des commerçants haitiens durant des opérations réalisées dans des hôtels, des dortoirs, des résidences où ils passaient la nuit et dans leurs entrepôts de marchandises, en prévention du choléra », avait indiqué El Nacional.
Dans une récente note transmise à la presse, le GARR avait exhorté les responsables haïtiens à sortir de leur silence et se prononcer publiquement sur les abus et la discrimination croissante dont sont victimes des ressortissants haïtiens en territoire dominicain.
HL/ GAAR
http://www.haitilibre.com/article-1924-haiti-republique-dominicaine-lutte-contre-le-cholera-ou-chasse-aux-haitiens.html
Depuis le début de ces arrestations arbitraires, des responsables d’hôtel ont conseillé à leurs employés haïtiens même détenteurs d’un permis légal de résidence de demeurer à l’hôtel pour quelque temps au lieu de rentrer chez eux pour éviter d’être déportés à l’improviste, a indiqué une source proche des milieux touristiques. En outre, des Dominicains à la peau noire ont confié à des Haïtiens qu’ils se sentent aussi menacés par ces rafles et ne circulent plus sans leur cédula. Il faut rappeler que des cas de déportation de ressortissants dominicains pris pour des Haïtiens ont déjà été enregistrés en maintes occasions à la frontière, dans le passé.
Le 9 décembre 2010, le quotidien EL Nacional avait rapporté l’arrestation suivie de déportation de dizaines de commerçants haitiens à Banica, Pedro Santana, Hondo Valle, Sabana Cruz et dans d'autres endroits d’ELIAS PIÑA afin, disent les autorités, pour combattre la propagation du choléra en République Dominicaine.
Ces opérations avaient été menées conjointement par des Représentants du Ministère de la Santé Publique, de la Direction Générale de la Migration, du Ministère Public, des Forces Armées et du Corps Spécialisé de Sécurité Frontalière (CESFRONT). « Les autorités dominicaines ont délogé des commerçants haitiens durant des opérations réalisées dans des hôtels, des dortoirs, des résidences où ils passaient la nuit et dans leurs entrepôts de marchandises, en prévention du choléra », avait indiqué El Nacional.
Dans une récente note transmise à la presse, le GARR avait exhorté les responsables haïtiens à sortir de leur silence et se prononcer publiquement sur les abus et la discrimination croissante dont sont victimes des ressortissants haïtiens en territoire dominicain.
HL/ GAAR
http://www.haitilibre.com/article-1924-haiti-republique-dominicaine-lutte-contre-le-cholera-ou-chasse-aux-haitiens.html
DH en Haïti : « la situation est préoccupante », selon CARLI
« Soyons tous des militants des droits de l’homme ». C’est l’appel lancé par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, le vendredi 10 décembre, à l’occasion de la célébration, par l’Assemblée générale des Nations Unies, de la Journée mondiale des droits de l’homme. Une commémoration qui offre l’occasion de faire le point sur la situation des droits de l’homme en Haïti. C’est sur le thème « les défenseurs des droits de l’homme qui agissent pour mettre fin à la discrimination » qu’a été commémorée cette Journée. Et à l’occasion, le responsable du Comité des Avocats pour le Respect des Libertés individuelles (CARLI), Renan Hédouville, juge « préoccupante », la situation des droits de l’homme dans le pays. Un constat découlant, selon le militant des droits de l’homme, de la situation générale du pays.
Si M. Hédouville considère comme une situation de « violation des droits civils et politiques » le fait pour de nombreux citoyens de n’avoir pas pu voter lors des dernières élections, il met davantage l’accent sur la violation des droits sociaux dans le pays.
De l’avis du responsable de CARLI, il y a un lien étroit entre droits de l’homme, démocratie et pauvreté. «Dans une société où l’on ne facilite pas, à toutes les couches sociales, l’accès aux droits sociaux, il y a des obstacles à l’épanouissement de la démocratie et au plein épanouissement des droits de l’homme », fait valoir Me Hédouville. Et celui-ci d’ajouter : « sans le respect des droits de l’homme, il ne peut y avoir de démocratie, de paix et de développement durable ».
Des conditions déplorables
Pour lui, les conditions dans lesquelles vivent les victimes du séisme constituent une « violation flagrante » de leurs droits. « La population des quartiers pauvres et les gens vivant sous les tentes sont abandonnés à eux-mêmes. L’accès à l’eau potable, à la santé, à la nourriture et à l’éducation n’est pas garanti. La prise en charge des personnes vulnérables n’est pas non plus assurée », déplore le militant des droits de l’homme.
Autre constat, les mauvaises conditions d’incarcération des détenus. Selon lui, le système carcéral ne répond pas aux normes internationales. Dans certaines zones comme la capitale, les conditions de détention, déjà déplorables, se sont aggravées suite au tremblement de terre du 12 janvier. Aussi, au pénitencier national, le plus grand centre carcéral du pays, les détenus qui étaient souvent en proie à des maladies diverses comme la galle, la malaria et la typhoïde entre autres, sont-ils actuellement frappés par le choléra.
Par ailleurs, avant le 12 janvier, le pénitencier disposait d’une superficie de détention de 2.100 mètres carrés. Avec les dommages causés par le séisme et les actes de sabotage des détenus pour pouvoir s’échapper, sa capacité d’accueil s’est considérablement réduite. Seuls deux bâtiments de détention d’une surface totale de 425 m2 étaient disponibles. Les détenus étaient entassés dans cet espace réduit et dans le dispensaire qui était censé accueillir des prisonniers malades.
Au dysfonctionnement constaté s’ajoute le mauvais fonctionnement du système judiciaire haïtien. « Les procédures judiciaires sont lentes et les codes sont dépassés. Une réforme en profondeur s’impose », prône le responsable du CARLI.
Des points de vue partagés par l’expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme en Haïti, Michel Forst. Tout en reconnaissant que des progrès sensibles ont été réalisés dans le domaine des droits civils et politiques, l’expert indépendant estime que la sécurité d’Haïti est menacée par l’exclusion économique. Pour lui, le principe de l’indivisibilité des Droits de l’homme doit se manifester concrètement. «Ce qui est en jeu en Haïti ne relève pas seulement de la restauration de la justice, de la police ou du système pénitentiaire, mais vise bel et bien à garantir l’effectivité de tous les droits ».
Dans cette optique, l’expert a pointé du doigt « la vulnérabilité des déplacés, la situation des personnes vivant avec un handicap ou ayant subi des traumatismes, amputations ou graves blessures, la sécurité des femmes, la fragilité des personnes âgées et des enfants». Et lors d’une visite à la frontière haïtiano-dominicaine, l’expert a déclaré se rendre compte du « risque de trafic d’enfants ».
Concernant les personnes ayant un traumatisme physique, « il faut des mesures fortes pour que ces nouveaux handicapés ne soient pas abandonnés à leur sort », a préconisé l’expert. Il a ajouté : «dans les situations de crise humanitaire ou de troubles importants, certains groupes de la population sont particulièrement menacés en raison de leur vulnérabilité et nécessitent qu’une attention plus grande encore soit portée à leur besoin de protection ».
A propos des détenus du pénitencier national, Michel Forst déplore les « conditions catastrophiques » auxquelles sont soumis les détenus. Pour lui, la situation des prisons de l’intérieur du pays n’est guère meilleure. Dans la prison des Cayes, dans le Sud du pays, « hommes et femmes sont entassés dans des cellules ». Et à cela s’ajoute l’épineuse question de la détention préventive prolongée.
Quelques avancées cependant !
A propos de la réforme de l’État de Droit, certaines juridictions, notamment Jacmel, démontrent des signes encourageants dans le fonctionnement des tribunaux, de la police et des prisons, selon l’expert indépendant. Celui-ci se félicite de l’esprit de coopération entre les institutions concernées. Il a aussi salué les efforts de l’Office de la Protection du Citoyen en vue d’étendre son implantation à travers le territoire.
La Section des Droits de l’Homme de la MINUSTAH, de son coté, accompagne le Gouvernement haïtien dans ses efforts pour améliorer la situation des droits humains dans le pays. Et entre autres actions, la rédaction d’un plaidoyer pour la ratification du pacte sur les droits économiques et sociaux par l’Etat haïtien. La Section a contribué également au plaidoyer qui a abouti au vote de la loi sur l’eau et l’assainissement. Et dans ce cadre, elle a eu à mener une grande campagne sur le droit à l’accès à l’eau potable.
En ce qui a trait aux droits des femmes, des avancées sont à mettre à l’actif du Ministère à la condition féminine et aux droits de la femme soutenu par la MINUSTAH via l’Unité Genre et des groupements de femmes. Parmi les acquis, le décret du 11 août 2005 aggravant les peines des personnes coupables d’agression sur mineures. En outre, l’adultère est devenu une simple cause de divorce tant pour la femme que l’homme alors que sous l’empire de la législation précédente, l’homme était coupable d’adultère si l’acte est commis sous le toit marital.
Par ailleurs, l’excuse dont bénéficiait l’homme dans le cas du meurtre de sa femme pour cause d’adultère a été abolie. La loi sur le travail domestique, pour sa part, octroie aux femmes des droits relatifs aux congés officiels, dont le congé de maternité. Les femmes victimes d’abus sexuels ou de violence de toutes sortes connaissent maintenant mieux leurs droits, signale Marie Françoise Vital Metellus, de l’Unité Genre.
Mme Metellus a cependant noté que pour des raisons culturelles, des femmes victimes hésitent encore à porter plainte contre leurs agresseurs. Et M. Forst de signaler qu’en dépit des efforts déployés par la MINUSTAH et la Police Nationale d’Haïti (PNH), l’étendue des violences faites aux femmes reste très préoccupante. Aussi, invite-t-il toute la société haïtienne à prendre conscience et à se mobiliser pour combattre ces atteintes aux droits.
Quant aux conditions de détention, les partenaires internationaux, de concert avec l’Etat haïtien, « travaillent d’arrache-pied pour pouvoir les humaniser», renseigne l’ingénieur Jean Joseph Candé, de l’Unité Correctionnelle de la MINUSTAH. A travers la Section « Etat de Droit » et l’Unité Correctionnelle, celle-ci finance au pénitencier national un projet d’un montant de 96.610 dollars américains. Un projet consistant à réhabiliter sept cellules dans le quartier «Admission». Des travaux qui comprennent la maçonnerie, la peinture, le remplacement des portes des cellules, la rénovation des blocs sanitaires et le curage des fosses.
Il s’agit également de rendre fonctionnels les systèmes hydrauliques, de bétonner la cour de recréation, de réparer et/ou installer des portes métalliques permettant la communication entre les différents « quartiers » de la prison. La MINUSTAH a aussi construit un mur de 7 mètres de haut sur 25 mètres de long séparant le quartier « Hall » de celui de « Titanic ».
la MINUSTAH, via la Section Réduction de la Violence Communautaire (RVC), finance également un autre projet dont l’exécution est assurée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Ce projet financé à hauteur de 223.343,08 dollars américains concerne la reconstruction de deux bâtiments dans le quartier de « Hall ». L’un d’eux, un bâtiment de deux niveaux, comprendra huit cellules pouvant accueillir 200 détenus. L’autre est un bâtiment à usages multiples. Il servira notamment d’atelier de formation et de chapelle.
Autre partenaire intervenant dans les travaux de réhabilitation du Pénitencier national est le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il s’est notamment assuré de la réfection d’un mirador fortement endommagé et du renforcement du mur d’enceinte périphérique de la prison. Quant au Comité International de la Croix-Rouge (CICR), il finance deux projets de réaménagement de bâtiments. Des projets qui, de l’avis du Sous-directeur logistique de l’Administration Pénitentiaire Nationale (APENA), Antoine Thélusma, visent un double objectif : « rendre fonctionnel le pénitencier national en lui restituant les espaces de détention perdus et améliorer les conditions d’incarcération des détenus ».
Si ces démarches constituent des avancées positives vers le respect des droits de l’homme dans le pays, il n’en demeure pas moins que des actions fortes et urgentes s’avèrent plus que jamais nécessaires pour arriver à des résultats substantiels. Et parmi elles, les travaux de reconstruction dont la finalité, selon Michel Forst, doit être de permettre à tous de bénéficier des droits dont ils ont été trop longtemps privés : le droit au logement, le droit d’accéder aux soins et aux services de base, le droit à l’éducation pour tous et le droit de participer à la vie démocratique du pays.
Rédaction : Faustin Caille
Edition ; Uwolowulakana Ikavi
http://minustah.org/?p=28140
Si M. Hédouville considère comme une situation de « violation des droits civils et politiques » le fait pour de nombreux citoyens de n’avoir pas pu voter lors des dernières élections, il met davantage l’accent sur la violation des droits sociaux dans le pays.
De l’avis du responsable de CARLI, il y a un lien étroit entre droits de l’homme, démocratie et pauvreté. «Dans une société où l’on ne facilite pas, à toutes les couches sociales, l’accès aux droits sociaux, il y a des obstacles à l’épanouissement de la démocratie et au plein épanouissement des droits de l’homme », fait valoir Me Hédouville. Et celui-ci d’ajouter : « sans le respect des droits de l’homme, il ne peut y avoir de démocratie, de paix et de développement durable ».
Des conditions déplorables
Pour lui, les conditions dans lesquelles vivent les victimes du séisme constituent une « violation flagrante » de leurs droits. « La population des quartiers pauvres et les gens vivant sous les tentes sont abandonnés à eux-mêmes. L’accès à l’eau potable, à la santé, à la nourriture et à l’éducation n’est pas garanti. La prise en charge des personnes vulnérables n’est pas non plus assurée », déplore le militant des droits de l’homme.
Autre constat, les mauvaises conditions d’incarcération des détenus. Selon lui, le système carcéral ne répond pas aux normes internationales. Dans certaines zones comme la capitale, les conditions de détention, déjà déplorables, se sont aggravées suite au tremblement de terre du 12 janvier. Aussi, au pénitencier national, le plus grand centre carcéral du pays, les détenus qui étaient souvent en proie à des maladies diverses comme la galle, la malaria et la typhoïde entre autres, sont-ils actuellement frappés par le choléra.
Par ailleurs, avant le 12 janvier, le pénitencier disposait d’une superficie de détention de 2.100 mètres carrés. Avec les dommages causés par le séisme et les actes de sabotage des détenus pour pouvoir s’échapper, sa capacité d’accueil s’est considérablement réduite. Seuls deux bâtiments de détention d’une surface totale de 425 m2 étaient disponibles. Les détenus étaient entassés dans cet espace réduit et dans le dispensaire qui était censé accueillir des prisonniers malades.
Au dysfonctionnement constaté s’ajoute le mauvais fonctionnement du système judiciaire haïtien. « Les procédures judiciaires sont lentes et les codes sont dépassés. Une réforme en profondeur s’impose », prône le responsable du CARLI.
Des points de vue partagés par l’expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme en Haïti, Michel Forst. Tout en reconnaissant que des progrès sensibles ont été réalisés dans le domaine des droits civils et politiques, l’expert indépendant estime que la sécurité d’Haïti est menacée par l’exclusion économique. Pour lui, le principe de l’indivisibilité des Droits de l’homme doit se manifester concrètement. «Ce qui est en jeu en Haïti ne relève pas seulement de la restauration de la justice, de la police ou du système pénitentiaire, mais vise bel et bien à garantir l’effectivité de tous les droits ».
Dans cette optique, l’expert a pointé du doigt « la vulnérabilité des déplacés, la situation des personnes vivant avec un handicap ou ayant subi des traumatismes, amputations ou graves blessures, la sécurité des femmes, la fragilité des personnes âgées et des enfants». Et lors d’une visite à la frontière haïtiano-dominicaine, l’expert a déclaré se rendre compte du « risque de trafic d’enfants ».
Concernant les personnes ayant un traumatisme physique, « il faut des mesures fortes pour que ces nouveaux handicapés ne soient pas abandonnés à leur sort », a préconisé l’expert. Il a ajouté : «dans les situations de crise humanitaire ou de troubles importants, certains groupes de la population sont particulièrement menacés en raison de leur vulnérabilité et nécessitent qu’une attention plus grande encore soit portée à leur besoin de protection ».
A propos des détenus du pénitencier national, Michel Forst déplore les « conditions catastrophiques » auxquelles sont soumis les détenus. Pour lui, la situation des prisons de l’intérieur du pays n’est guère meilleure. Dans la prison des Cayes, dans le Sud du pays, « hommes et femmes sont entassés dans des cellules ». Et à cela s’ajoute l’épineuse question de la détention préventive prolongée.
Quelques avancées cependant !
A propos de la réforme de l’État de Droit, certaines juridictions, notamment Jacmel, démontrent des signes encourageants dans le fonctionnement des tribunaux, de la police et des prisons, selon l’expert indépendant. Celui-ci se félicite de l’esprit de coopération entre les institutions concernées. Il a aussi salué les efforts de l’Office de la Protection du Citoyen en vue d’étendre son implantation à travers le territoire.
La Section des Droits de l’Homme de la MINUSTAH, de son coté, accompagne le Gouvernement haïtien dans ses efforts pour améliorer la situation des droits humains dans le pays. Et entre autres actions, la rédaction d’un plaidoyer pour la ratification du pacte sur les droits économiques et sociaux par l’Etat haïtien. La Section a contribué également au plaidoyer qui a abouti au vote de la loi sur l’eau et l’assainissement. Et dans ce cadre, elle a eu à mener une grande campagne sur le droit à l’accès à l’eau potable.
En ce qui a trait aux droits des femmes, des avancées sont à mettre à l’actif du Ministère à la condition féminine et aux droits de la femme soutenu par la MINUSTAH via l’Unité Genre et des groupements de femmes. Parmi les acquis, le décret du 11 août 2005 aggravant les peines des personnes coupables d’agression sur mineures. En outre, l’adultère est devenu une simple cause de divorce tant pour la femme que l’homme alors que sous l’empire de la législation précédente, l’homme était coupable d’adultère si l’acte est commis sous le toit marital.
Par ailleurs, l’excuse dont bénéficiait l’homme dans le cas du meurtre de sa femme pour cause d’adultère a été abolie. La loi sur le travail domestique, pour sa part, octroie aux femmes des droits relatifs aux congés officiels, dont le congé de maternité. Les femmes victimes d’abus sexuels ou de violence de toutes sortes connaissent maintenant mieux leurs droits, signale Marie Françoise Vital Metellus, de l’Unité Genre.
Mme Metellus a cependant noté que pour des raisons culturelles, des femmes victimes hésitent encore à porter plainte contre leurs agresseurs. Et M. Forst de signaler qu’en dépit des efforts déployés par la MINUSTAH et la Police Nationale d’Haïti (PNH), l’étendue des violences faites aux femmes reste très préoccupante. Aussi, invite-t-il toute la société haïtienne à prendre conscience et à se mobiliser pour combattre ces atteintes aux droits.
Quant aux conditions de détention, les partenaires internationaux, de concert avec l’Etat haïtien, « travaillent d’arrache-pied pour pouvoir les humaniser», renseigne l’ingénieur Jean Joseph Candé, de l’Unité Correctionnelle de la MINUSTAH. A travers la Section « Etat de Droit » et l’Unité Correctionnelle, celle-ci finance au pénitencier national un projet d’un montant de 96.610 dollars américains. Un projet consistant à réhabiliter sept cellules dans le quartier «Admission». Des travaux qui comprennent la maçonnerie, la peinture, le remplacement des portes des cellules, la rénovation des blocs sanitaires et le curage des fosses.
Il s’agit également de rendre fonctionnels les systèmes hydrauliques, de bétonner la cour de recréation, de réparer et/ou installer des portes métalliques permettant la communication entre les différents « quartiers » de la prison. La MINUSTAH a aussi construit un mur de 7 mètres de haut sur 25 mètres de long séparant le quartier « Hall » de celui de « Titanic ».
la MINUSTAH, via la Section Réduction de la Violence Communautaire (RVC), finance également un autre projet dont l’exécution est assurée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Ce projet financé à hauteur de 223.343,08 dollars américains concerne la reconstruction de deux bâtiments dans le quartier de « Hall ». L’un d’eux, un bâtiment de deux niveaux, comprendra huit cellules pouvant accueillir 200 détenus. L’autre est un bâtiment à usages multiples. Il servira notamment d’atelier de formation et de chapelle.
Autre partenaire intervenant dans les travaux de réhabilitation du Pénitencier national est le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il s’est notamment assuré de la réfection d’un mirador fortement endommagé et du renforcement du mur d’enceinte périphérique de la prison. Quant au Comité International de la Croix-Rouge (CICR), il finance deux projets de réaménagement de bâtiments. Des projets qui, de l’avis du Sous-directeur logistique de l’Administration Pénitentiaire Nationale (APENA), Antoine Thélusma, visent un double objectif : « rendre fonctionnel le pénitencier national en lui restituant les espaces de détention perdus et améliorer les conditions d’incarcération des détenus ».
Si ces démarches constituent des avancées positives vers le respect des droits de l’homme dans le pays, il n’en demeure pas moins que des actions fortes et urgentes s’avèrent plus que jamais nécessaires pour arriver à des résultats substantiels. Et parmi elles, les travaux de reconstruction dont la finalité, selon Michel Forst, doit être de permettre à tous de bénéficier des droits dont ils ont été trop longtemps privés : le droit au logement, le droit d’accéder aux soins et aux services de base, le droit à l’éducation pour tous et le droit de participer à la vie démocratique du pays.
Rédaction : Faustin Caille
Edition ; Uwolowulakana Ikavi
http://minustah.org/?p=28140
Haïti - Élections : OEA envoie 2 missions d'aide à la demande du Président Préval
15/12/2010 09:05:45 À 5 jours de la publication (éventuelle ?) des résultats du premier tour, le Président René Préval a sollicité hier, une aide auprès de l’Organisation des États Américain (OEA). Cette aide se traduira par l’envoi de 2 nouvelles missions techniques, en appui au processus électoral. Dans un communiqué, Fritz Longchamp du Secrétariat Général de la Présidence explique que cette demande vise à rassurer tous les acteurs du processus.
La première mission technique aura pour tâche d’appuyer la vérification de la Tabulation alors que la seconde fournira une assistance technique légale dans la phase contentieuse du processus de contestation. Ces deux missions sont attendues ce mercredi à Port-au-Prince.
René Préval a également tenu à remercier le secrétaire général de l’OEA pour le travail accompli par la mission d’observation OEA/CARICOM conduite par l’ambassadeur Colin Granderson. Il en appelle également, à la conscience citoyenne de tous les haïtiens, et en particulier aux acteurs politiques impliqués, de manière a ce que, dans le respect de la constitution et de la loi, une issue heureuse a la crise soit trouvée dans l’intérêt du renforcement de la démocratie haïtienne.
HL/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1919-haiti-elections-oea-envoie-2-missions-d-aide-a-la-demande-du-president-preval.html
La première mission technique aura pour tâche d’appuyer la vérification de la Tabulation alors que la seconde fournira une assistance technique légale dans la phase contentieuse du processus de contestation. Ces deux missions sont attendues ce mercredi à Port-au-Prince.
René Préval a également tenu à remercier le secrétaire général de l’OEA pour le travail accompli par la mission d’observation OEA/CARICOM conduite par l’ambassadeur Colin Granderson. Il en appelle également, à la conscience citoyenne de tous les haïtiens, et en particulier aux acteurs politiques impliqués, de manière a ce que, dans le respect de la constitution et de la loi, une issue heureuse a la crise soit trouvée dans l’intérêt du renforcement de la démocratie haïtienne.
HL/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1919-haiti-elections-oea-envoie-2-missions-d-aide-a-la-demande-du-president-preval.html
Soirée en musique au profit d'Haïti
consul d'Haïti, Guillaume Hippolyte, et le maire d'Arsac, Gérard Dubo, ont scellé une belle amitié en conclusion d'une soirée réussie, destinée à aider Haïti, qui fait face actuellement à une épidémie de choléra, moins d'un an après avoir été frappée par un terrible séisme.
Ainsi, outre les conséquences heureuses de la présente soirée, le maire a annoncé que l'aide à Haïti serait un des thèmes majeurs de l'action caritative menée sur la commune lors des trois prochaines années. Une action pour laquelle l'ensemble des forces vives d'Arsac sera appelé à s'investir.
Voir et comprendre
Si l'on peut regretter une assistance quelque peu réduite au regard du thème humanitaire, cette soirée a permis de voir et de comprendre les raisons qui incitent à apporter aide et soutiens pour atténuer la misère née des différents malheurs frappant cette île.
Les films et diapositives étaient suffisamment éloquents pour exprimer le désarroi de tout un peuple et sensibiliser chacun des spectateurs présents.
L'orchestre Heavy Kompa a su motiver public et danseurs. Kompa et zouk, musiques vivantes s'il en est, rappelèrent que les Haïtiens demeurent un peuple gai et joyeux, même dans l'adversité. Une musique qui leur permet de rester eux-mêmes et de se surpasser.
En fin de soirée, les remerciements des présidents des deux associations partenaires, Lakail et Amitiés France-Haïti, allèrent droit au cœur des organisateurs et, en particulier, de la présidente Hélène Sauldubois qui n'avait pas ménagé, depuis des semaines, ses efforts pour que cette manifestation soit un succès. L'objectif était atteint.
http://www.sudouest.fr/2010/12/15/soiree-en-musique-au-profit-d-haiti-267833-2736.php
L'orchestre Heavy Kompa a rappelé qu'Haïti était un peuple joyeux, même dans l'adversité. photo G. C. |
Voir et comprendre
Si l'on peut regretter une assistance quelque peu réduite au regard du thème humanitaire, cette soirée a permis de voir et de comprendre les raisons qui incitent à apporter aide et soutiens pour atténuer la misère née des différents malheurs frappant cette île.
Les films et diapositives étaient suffisamment éloquents pour exprimer le désarroi de tout un peuple et sensibiliser chacun des spectateurs présents.
L'orchestre Heavy Kompa a su motiver public et danseurs. Kompa et zouk, musiques vivantes s'il en est, rappelèrent que les Haïtiens demeurent un peuple gai et joyeux, même dans l'adversité. Une musique qui leur permet de rester eux-mêmes et de se surpasser.
En fin de soirée, les remerciements des présidents des deux associations partenaires, Lakail et Amitiés France-Haïti, allèrent droit au cœur des organisateurs et, en particulier, de la présidente Hélène Sauldubois qui n'avait pas ménagé, depuis des semaines, ses efforts pour que cette manifestation soit un succès. L'objectif était atteint.
http://www.sudouest.fr/2010/12/15/soiree-en-musique-au-profit-d-haiti-267833-2736.php
Haïti : l'épidémie de choléra proviendrait bien d'Asie
L’épidémie de choléra qui sévit en Haïti serait bien originaire d’Asie, d’après les données issues du séquençage du génome de la souche bactérienne impliquée. Ces résultats redonnent du crédit aux rumeurs qui supposaient l’import du vibrion cholérique par des soldats népalais.
Le vibrion à l’origine de l’épidémie de choléra qui frappe Haïti depuis maintenant plusieurs semaines, aurait été importé d’Asie du Sud-Est. Des chercheurs de plusieurs universités américaines l’affirment dans le New England Journal of Medicine. Ils ont pour cela de solides preuves scientifiques.
« Nos données montrent clairement que l’épidémie de choléra qui a débuté en Haïti est due à un vibrion cholérique importé d’Asie du Sud-Est et lié à des activités humaines, précise Matthew Waldor du Howard Hugues Medical Institute, dans le Maryland. Il est donc très peu probable que la situation sanitaire du pays après le tremblement de terre de janvier dernier, soit à l’origine de cette flambée épidémique. Nos résultats contredisent en tout cas cette hypothèse. »
Déjà plus de 2.000 morts
Pour Matthew Waldor, cette découverte de l’origine du vibrion est une bonne nouvelle. « Des mesures de contrôle de l’épidémie, associées à la vaccination, pourraient permettre d’en limiter l’ampleur ». Cette découverte accrédite également l’hypothèse de Renaud Piarroux. Cet épidémiologiste français estime en effet que l’épidémie de choléra aurait débuté dans un camp de soldats népalais, membres de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). Ce camp est situé à Mirebalais, dans la région centre d’Haïti.
Au 6 décembre, l’Organisation panaméricaine de la santé – Bureau régional de l’OMS pour les Amériques – avait recensé 91.770 cas dont 2.071 mortels.
Le choléra, toxi-infection intestinale due au vibrion cholérique, se transmet par la consommation d'eau ou d’aliments contaminés. Et plus rarement, par contact direct avec un malade. La maladie se manifeste par des diarrhées intenses. En l’absence de prise en charge adéquate, celles-ci peuvent provoquer la déshydratation du patient. Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes hydriques et électrolytiques – en eau et en minéraux, donc. Il repose sur l’administration de sels de réhydratation orale (SRO), ainsi que sur une antibiothérapie destinée à éliminer le vibrion. S'ils sont pris en
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/haiti-lepidemie-de-cholera-proviendrait-bien-dasie_26614/
Le vibrion à l’origine de l’épidémie de choléra qui frappe Haïti depuis maintenant plusieurs semaines, aurait été importé d’Asie du Sud-Est. Des chercheurs de plusieurs universités américaines l’affirment dans le New England Journal of Medicine. Ils ont pour cela de solides preuves scientifiques.
« Nos données montrent clairement que l’épidémie de choléra qui a débuté en Haïti est due à un vibrion cholérique importé d’Asie du Sud-Est et lié à des activités humaines, précise Matthew Waldor du Howard Hugues Medical Institute, dans le Maryland. Il est donc très peu probable que la situation sanitaire du pays après le tremblement de terre de janvier dernier, soit à l’origine de cette flambée épidémique. Nos résultats contredisent en tout cas cette hypothèse. »
Déjà plus de 2.000 morts
Pour Matthew Waldor, cette découverte de l’origine du vibrion est une bonne nouvelle. « Des mesures de contrôle de l’épidémie, associées à la vaccination, pourraient permettre d’en limiter l’ampleur ». Cette découverte accrédite également l’hypothèse de Renaud Piarroux. Cet épidémiologiste français estime en effet que l’épidémie de choléra aurait débuté dans un camp de soldats népalais, membres de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). Ce camp est situé à Mirebalais, dans la région centre d’Haïti.
Au 6 décembre, l’Organisation panaméricaine de la santé – Bureau régional de l’OMS pour les Amériques – avait recensé 91.770 cas dont 2.071 mortels.
Le choléra, toxi-infection intestinale due au vibrion cholérique, se transmet par la consommation d'eau ou d’aliments contaminés. Et plus rarement, par contact direct avec un malade. La maladie se manifeste par des diarrhées intenses. En l’absence de prise en charge adéquate, celles-ci peuvent provoquer la déshydratation du patient. Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes hydriques et électrolytiques – en eau et en minéraux, donc. Il repose sur l’administration de sels de réhydratation orale (SRO), ainsi que sur une antibiothérapie destinée à éliminer le vibrion. S'ils sont pris en
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Présidentielle en Haïti: Bill Clinton appelle à un nouveau dépouillement "objectif"
(AFP) – SAINT DOMINGUE — L'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton a lancé mercredi un appel pour un nouveau dépouillement "objectif" des bulletins de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier contestée en Haïti, à ses yeux vital pour le redressement du pays. "Ils sont tombés d'accord, je pense, pour que la commission (électorale) revoit les votes avec des observateurs objectifs et informés", a déclaré Bill Clinton après avoir co-présidé une réunion en République dominicaine avec le Premier ministre haïtien portant sur la reconstruction du pays.
"Je pense que cette procédure devrait offrir au peuple haïtien le meilleur moyen d'accepter le résultat", a-t-il dit à la presse. "Nous avons besoin d'une vue objective de ce dépouillement", a-t-il ajouté.
La réunion sur la reconstruction avait été déplacée en République dominicaine en raison des violences post-électorales en Haïti, avait annoncé la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH).
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jg_FSzA0GtInZZwOlJfXZvxkuDcg?docId=CNG.043a93e0513d5a6e0cc8d782c48a5f4a.211
"Je pense que cette procédure devrait offrir au peuple haïtien le meilleur moyen d'accepter le résultat", a-t-il dit à la presse. "Nous avons besoin d'une vue objective de ce dépouillement", a-t-il ajouté.
La réunion sur la reconstruction avait été déplacée en République dominicaine en raison des violences post-électorales en Haïti, avait annoncé la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH).
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jg_FSzA0GtInZZwOlJfXZvxkuDcg?docId=CNG.043a93e0513d5a6e0cc8d782c48a5f4a.211
«C'est Martelly ou la guerre civile en Haïti!»
Les partisans du candidat éliminé Michel Martelly expriment leur colère dans la banlieue de Port-au-Prince. (Keystone) |
Charles est au chômage forcé. Ce peintre d'une quarantaine d'années semble égaré au milieu des manifestants descendus dans les rues de Pétionville, une banlieue de Port-au-Prince. Il vient de perdre tous les tableaux qu'il avait accrochés sur un mur aux abords de la place Saint-Pierre.
Six mois de travail réduits en cendres. Les émeutiers et les forces de l'ordre sont passés par là. «Tout a brûlé, mes peintures, mes tubes, mes pinceaux. Et je n'ai pas l'argent pour racheter du matériel. Mais il y a plus grave», relativise l'homme, en désignant les manifestants qui tiennent la rue noire de poussière: «Les gens sont en colère car les élections ont été truquées.»
Le résultat est une «farce»
Aucun doute pour lui et tous les autres partisans de Michel Martelly, candidat éliminé mardi dernier au premier tour des présidentielles: le résultat du scrutin est une «farce» et doit être annulé. Et le recomptage des suffrages du premier tour des présidentielles des trois premiers candidats, qui est en cours, n'y changera rien. D'ailleurs, le Conseil électoral provisoire (CEP), qui s'en charge avec des observateurs étrangers, n'a pas de légitimité au dire des manifestants. Michel Martelly et la candidate Mirlande Manigat, qui a fini en tête des votes, l'ont répété ce week-end: ils n'accepteront pas le résultat de cette procédure qui devrait tomber prochainement. Une commission sans précédent dans l'histoire politique du pays.
Le recomptage a fait tomber d'un cran la tension depuis vendredi. Les manifestants en ont profité pour recharger les batteries après trois jours d'émeutes. Les habitants se sont précipités dans les marchés à nouveau en activité pour faire des provisions de nourriture, d'eau, de carburant et autres produits de première nécessité, en prévision de la reprise des troubles. De longues files d'attentes annonçaient la réouverture pour la première fois depuis mardi des commerces, banques et stations-service. Même les routes de la capitale, noircies par les pneus brûlés, ont été dégagées.
Le feu couve
Port-au-Prince est ainsi sorti provisoirement de sa paralysie, même si l'aéroport est encore fermé. Mais le feu couve. Samedi soir encore, des centaines de sympathisants du chanteur Martelly sont descendus dans les rues de Pétionville. Beaucoup d'observateurs redoutent que le pays ne s'enfonce un peu plus dans la violence à l'issue du recomptage. Martelly pourrait ravir la seconde place à Jude Célestin qui l'a battu d'un cheveu mardi. Ce serait alors au tour des sympathisants de Jude Célestin, le candidat du pouvoir, de mettre le feu à la ville. Ils en ont donné un aperçu la semaine passée, lors de violents affrontements avec les partisans de Martelly. Sans oublier qu'eux ont des armes à feu.
Pas de quoi effaroucher les supporters du chanteur. «Si Martelly n'est pas président, Haïti va brûler en cendres!», décoche Linda, une des rares femmes parmi les manifestants. «On a besoin de lui pour avoir de la nourriture, du travail et des écoles.» Le chanteur cristallise tous les espoirs de changement d'une population livrée à elle-même, désœuvrée et sans travail. Aveuglée aussi. «Cette population est manipulable, notamment par la rumeur. Elle n'a rien à perdre», observe Jean-Claude Denis, haïtien établi à New York. Les cris des manifestants en témoignent. «C'est Martelly ou rien! Martelly ou la guerre civile!», s'emportent Wisner, 24 ans, cagoulé, et toute une grappe de jeunes. «C'est un homme bien et pas un voleur comme tous les autres candidats. On va écraser le pouvoir politique.»
Un candidat neuf
Le populaire «Sweet Micky» n'a justement jamais participé au pouvoir. Un atout, à entendre les manifestants. «Il ne vient pas de la politique, à l'inverse des autres candidats. Il est neuf, les autres sont corrompus. Le président Préval et ses acolytes comme Célestin symbolisent les malheurs du pays.» Les avis sont radicaux à Pétionville. Pas étonnant, cette commune est le fief du chanteur.
Quelques-uns sont moins catégoriques. Ainsi Michel Losewald, qui regarde d'un air détaché des jeunes brandir des affiches de Martelly, sur lesquelles on peut reconnaître sa boule à zéro et les mots «Tete calle» (tête d'œuf). «Ils ont de l'humour», glisse le maire des Chardonnières, à l'ouest du pays. Candidat à la députation pour le parti de gauche Veye-yo, Michel Losewald est venu défendre son vote dans la rue, pacifiquement: «J'espère que l'on respectera le scrutin populaire pour Martelly. C'est l'homme qui nous aidera à sortir de la crise. Comprenez que les gens ne veulent plus de leur condition de vie. Ils ne vivent pas comme des êtres humains, ils sont dans la crasse!»
L'odeur de la misère
Sous son nez, 2000 sinistrés du séisme du 12 janvier s'entassent dans un amas de tentes, en plein milieu de la place Saint-Pierre. Ils vaquent à leurs occupations à la première accalmie. Les violences urbaines font partie de leur quotidien. Une odeur crasse de pneu brûlé et de déchets flotte dans le quartier. Saint-Pierre pue la misère du monde.
Et comme si cela ne suffisait pas, les autorités redoutent une explosion des cas de choléra. On en aurait presque oublié l'épidémie avec les troubles actuels. Les gens ont négligé les règles élémentaires d'hygiène, en buvant et mangeant sans précaution. «De plus, le blocage des routes entrave l'accès aux soins, rendant difficile le déplacement du matériel, des patients et du personnel sanitaire. Nous avons eu moins d'admissions dans nos dispensaires», relève François Zamparini, coordinateur général de Médecins sans frontières Suisse en Haïti. Près de 220 personnes sont mortes jusqu'à présent.
Des Suisses fuient Haïti
Cette crise politique n’est pas sans conséquence sur les expatriés en Haïti. La frontière avec République dominicaine était bien fréquentée ce week-end. Nombreux sont les étrangers à avoir fait leurs valises en prévision du regain de violence annoncé pour ce début de la semaine, à l'issue du comptage électoral. Humanitaires, journalistes, personnel d'ambassade ont fui durant le week-end. L'aéroport étant paralysé, ils ont regagné la République dominicaine via la route. Plusieurs expatriés suisses ont ainsi pris la route, tels que l'ambassadeur de Suisse à Haïti Urs Berner.
Et qu'en est-il de ceux qui sont restés? Les 140 résidents suisses permanents, dont une trentaine de membres d'ONG, sont en sécurité. «En tout cas, il n'y a pas de problème pour ceux qui se sont annoncés», rassure Urs Berner. «Les gens savent qu'il faut rester à la maison quand survient ce genre de situation.» L'ambassade suisse a envoyé un courriel aux résidents permanents il y a deux semaines pour leur expliquer le comportement à adopter face au choléra et pour leur conseiller de faire des provisions en prévision d'éventuelles manifestations. Pour Urs Berner, «ces troubles montrent les difficultés pour aller de l'avant avec la reconstruction».
De son côté, le Département des affaires étrangères n'a pas émis de nouvelles recommandations. «La situation actuelle au plan de la sécurité apparaît comme passagère et ne requiert dès lors pas une modification de ces conseils», relève la porte-parole Carole Waelti. Les ONG suisses souffrent aussi de la situation, les transports de personnel et de matériel sont difficiles. «Nous avons dû limiter les déplacements», confirme François Zamparini, de Médecins sans frontières Suisse en Haïti. «Des dispensaires ne sont pas accessibles. Nous avons pu anticiper en les approvisionnant à l'avance.»
Thierry Jacolet, La Liberté / swissinfo.ch
Port-au-Prince
http://www.swissinfo.ch/fre/detail/content.html?cid=29022096
Haïti : la lutte contre le choléra marque des points
mercredi 15 décembre 2010 Maintenant étendue à l'ensemble du pays, l'épidémie continue de tuer 300 personnes par semaine.Mais elle ne progresse plus. à Port-au-Prince, elle est sous contrôle.
Port-au-Prince.De notre envoyé spécial
Le pire n'a pas eu lieu. En ce début de semaine, le choléra a tué 191 personnes à Port-au-Prince. Une hécatombe, mais très loin des dizaines de milliers de victimes que redoutaient les épidémiologistes.
À l'arrivée de la maladie dans la capitale haïtienne, début novembre, un scénario catastrophe semblait commencer à s'écrire. On sait maintenant qu'elle a été importée dans le pays par des Casques bleus népalais. Et qu'elle a été transmise à la population par l'eau d'une rivière dans laquelle les soldats vidaient leurs latrines.
C'est à Mirebalais, dans le centre du pays, que les premiers cas ont été détectés, le 19 novembre. « Le début a été très brutal, avec des dizaines de personnes touchées dès le premier jour. À la fin du mois, on dénombrait déjà 750 décès en aval de Mirebalais et dans le delta de l'Artibonite », précise le Dr Pierre Gazin, médecin de la Croix-Rouge française à Port-au-Prince.
Fuite vers Port-au-Prince
Dans ces régions peu médicalisées, où le choléra était totalement inconnu, la population n'a pas su comment réagir. Or, sans traitement approprié, on meurt en une journée ou deux, quelquefois en quelques heures seulement.
« Les gens ont paniqué. Ils ont fui vers le Nord, Cap Haïtien, ou vers Port-au-Prince, raconte le Dr Gazin. Une fois dans la capitale, la bactérie a pris d'autres voies. On est passé d'une transmission directe, en buvant de l'eau contaminée, à une transmission interhumaine, par les contacts physiques, souvent une simple poignée de mains. »
Si l'épidémie semble maintenant sous contrôle à Port-au-Prince, c'est d'abord parce que la population a bien réagi. Désormais, on ne se serre plus la main, on se choque le poing. Les habitants font attention à l'eau qu'ils boivent, lavent systématiquement les fruits.
L'offre de soins, aussi, a été à la hauteur du péril. Action contre la Faim, par exemple, fait un travail admirable en distribuant de l'eau légèrement chlorée. Ce samedi matin, une équipe se trouve place du Champ-de-Mars, près du camp de déplacés. On fait la queue, dans une odeur d'eau de Javel, devant les robinets alimentés par une énorme poche qu'un camion vient de déposer. L'eau, c'est essentiel pour lutter contre la maladie. « Nous mettons en oeuvre, tous les jours, 180 points de distribution dans la ville, alimentés par 70 camions. Mais cela nous coûte cher : 300 000 euros », dit Lucile Grosjean, la porte-parole.
Lynchages à Jérémie
Des unités de réhydratation ont été ouvertes dans les camps de déplacés. Huit centres anti-choléra ont été créés de toutes pièces, dans les quartiers, pour accueillir et soigner les malades.
En dehors de la capitale, malheureusement, l'épidémie continue de flamber. Tous les départements sont maintenant atteints. Lundi 6 décembre, le total des victimes était de 2 193 morts pour l'ensemble du pays. On recense 9 000 nouveaux cas par semaine et environ 300 morts, essentiellement dus au manque de centres de soins dans les provinces ou à leur éloignement.
Des villes comme Fond-des-Nègres ou Les Baradères, dans le département des Nippes, comptent leurs premiers morts. À Jérémie, dans l'Ouest, onze personnes ont été lynchées. Elles étaient accusées d'avoir amené la maladie.
Pourtant, malgré sa généralisation, l'épidémie paraît marquer le pas. Elle ne progresse plus, semble même diminuer. « Le choléra est une bactérie fragile. En Haïti, elle ne bénéficie pas d'un milieu favorable : trop de pente, pas assez de lagunes. Dans six mois, elle pourrait avoir disparu », pronostique le Dr Gazin. Mais d'ici là, combien de morts ?
Marc MAHUZIER.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Haiti-la-lutte-contre-le-cholera-marque-des-points-_3637-1623671_actu.Htm
Port-au-Prince.De notre envoyé spécial
Le pire n'a pas eu lieu. En ce début de semaine, le choléra a tué 191 personnes à Port-au-Prince. Une hécatombe, mais très loin des dizaines de milliers de victimes que redoutaient les épidémiologistes.
À l'arrivée de la maladie dans la capitale haïtienne, début novembre, un scénario catastrophe semblait commencer à s'écrire. On sait maintenant qu'elle a été importée dans le pays par des Casques bleus népalais. Et qu'elle a été transmise à la population par l'eau d'une rivière dans laquelle les soldats vidaient leurs latrines.
C'est à Mirebalais, dans le centre du pays, que les premiers cas ont été détectés, le 19 novembre. « Le début a été très brutal, avec des dizaines de personnes touchées dès le premier jour. À la fin du mois, on dénombrait déjà 750 décès en aval de Mirebalais et dans le delta de l'Artibonite », précise le Dr Pierre Gazin, médecin de la Croix-Rouge française à Port-au-Prince.
Fuite vers Port-au-Prince
Dans ces régions peu médicalisées, où le choléra était totalement inconnu, la population n'a pas su comment réagir. Or, sans traitement approprié, on meurt en une journée ou deux, quelquefois en quelques heures seulement.
« Les gens ont paniqué. Ils ont fui vers le Nord, Cap Haïtien, ou vers Port-au-Prince, raconte le Dr Gazin. Une fois dans la capitale, la bactérie a pris d'autres voies. On est passé d'une transmission directe, en buvant de l'eau contaminée, à une transmission interhumaine, par les contacts physiques, souvent une simple poignée de mains. »
Si l'épidémie semble maintenant sous contrôle à Port-au-Prince, c'est d'abord parce que la population a bien réagi. Désormais, on ne se serre plus la main, on se choque le poing. Les habitants font attention à l'eau qu'ils boivent, lavent systématiquement les fruits.
L'offre de soins, aussi, a été à la hauteur du péril. Action contre la Faim, par exemple, fait un travail admirable en distribuant de l'eau légèrement chlorée. Ce samedi matin, une équipe se trouve place du Champ-de-Mars, près du camp de déplacés. On fait la queue, dans une odeur d'eau de Javel, devant les robinets alimentés par une énorme poche qu'un camion vient de déposer. L'eau, c'est essentiel pour lutter contre la maladie. « Nous mettons en oeuvre, tous les jours, 180 points de distribution dans la ville, alimentés par 70 camions. Mais cela nous coûte cher : 300 000 euros », dit Lucile Grosjean, la porte-parole.
Lynchages à Jérémie
Des unités de réhydratation ont été ouvertes dans les camps de déplacés. Huit centres anti-choléra ont été créés de toutes pièces, dans les quartiers, pour accueillir et soigner les malades.
En dehors de la capitale, malheureusement, l'épidémie continue de flamber. Tous les départements sont maintenant atteints. Lundi 6 décembre, le total des victimes était de 2 193 morts pour l'ensemble du pays. On recense 9 000 nouveaux cas par semaine et environ 300 morts, essentiellement dus au manque de centres de soins dans les provinces ou à leur éloignement.
Des villes comme Fond-des-Nègres ou Les Baradères, dans le département des Nippes, comptent leurs premiers morts. À Jérémie, dans l'Ouest, onze personnes ont été lynchées. Elles étaient accusées d'avoir amené la maladie.
Pourtant, malgré sa généralisation, l'épidémie paraît marquer le pas. Elle ne progresse plus, semble même diminuer. « Le choléra est une bactérie fragile. En Haïti, elle ne bénéficie pas d'un milieu favorable : trop de pente, pas assez de lagunes. Dans six mois, elle pourrait avoir disparu », pronostique le Dr Gazin. Mais d'ici là, combien de morts ?
Marc MAHUZIER.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Haiti-la-lutte-contre-le-cholera-marque-des-points-_3637-1623671_actu.Htm
Haïti, vous avez un problème!
Publié le 14 décembre 2010 à 05h00
Raymond Giroux,Le Soleil
(Ottawa) Haïti, vos amis commencent à s'impatienter. J'espère qu'un responsable politique quelconque, à Port-au-Prince, avait l'oeil sur la visite de Hillary Clinton à Wakefield, dans une auberge québécoise à 30 minutes du parlement canadien, hier.
Et j'espère que les membres de l'élite haïtienne, qui ignoraient les besoins de la population même avant le tremblement de terre de janvier dernier, liront la déclaration finale de cette rencontre entre Mme Clinton et ses homologues du Mexique, Patricia Espinosa, et du Canada, Lawrence Cannon.
Nul besoin de lire entre les lignes, ce qui est écrit noir sur blanc et les paroles prononcées clairement donnent l'heure juste : «Les acteurs de la scène politique haïtienne doivent s'acquitter de leurs responsabilités», leur a dit M. Cannon.
Et cela, ils ne le font pas plus aujourd'hui que l'an dernier.
L'aide internationale tarde à se rendre aux principaux intéressés, sur le terrain. Pendant quelques mois, les pays amis d'Haïti ont avalisé le thème du respect de la souveraineté de ce pays même après la catastrophe.
Ceux qui ont suivi la conférence des donateurs à Montréal, ce printemps, se montraient abasourdis devant cette exigence ferme de ce qui restait du gouvernement local, et de l'absolu manque de résistance de la communauté internationale face à ces velléités.
Il était déjà visible que les autorités légales n'avaient aucune capacité d'agir. Mais il fallait respecter le processus politique normal et croire en la possibilité d'élections honnêtes dans le cadre du calendrier prévu.
L'expérience est concluante, les élections ont donné un improbable deuxième tour dont fait partie le protégé du président sortant René Préval, totalement déconsidéré dans son pays.
Le Canada offre ses services pour vérifier un recomptage électoral. Les États-Unis aussi, mais y croit-on vraiment, à ce recomptage?
Les observateurs internationaux tout comme les journalistes sur le terrain ont croisé des dizaines d'électeurs incapables de voter, et vu des urnes bourrées de votes. Recompter les mêmes votes ne servira à rien, la fraude a été commise en amont.
Mme Clinton a dressé un portrait fort sombre de la situation, alimenté peut-être par les comptes rendus personnalisés de son mari, l'ancien président Bill Clinton, actuellement émissaire spécial des Nations unies pour Haïti.
Défis humanitaires, défis économiques, défis électoraux aigus, rien ne manquait de sa description.
Elle a même ajouté qu'il était difficile de choisir une priorité entre tous ces défis et manifesté sa frustration constante devant le manque de réformes cohérentes de la part du gouvernement de Port-au-Prince.
«Même affaibli, le gouvernement doit faire plus d'efforts, a-t-elle dit. Nous attendons plus de sa part.»
Mais pas question encore de couper l'aide comme le suggère un influent sénateur démocrate, Patrick Leahy. «Nous ne voulons pas punir le peuple haïtien», a-t-elle répliqué.
Mais attention, le sénateur Leahy représente un important secteur de l'opinion et soutient justement par principe les programmes d'aide internationale. Si un vent mauvais souffle de ce côté, les Haïtiens ont matière à s'inquiéter.
Pas de progrès économique dans ce pays sans stabilité gouvernementale, a lancé M. Cannon après la rencontre. La communauté internationale ne peut pas tout faire en Haïti.
L'élection devait relancer le pays, en théorie. Dans les faits, elle l'a enfoncé un peu plus dans la misère.
Le mot tutelle fait partie des tabous dans ce dossier. Mais elle vaudrait mieux que la rupture et l'abandon, et la saison de la chasse aux idées pour sortir les Haïtiens de la dèche reste ouverte, pour le moment.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201012/13/01-4352060-haiti-vous-avez-un-probleme.php
Commentaires!
Ce genre de message ambigu de la Communauté Internationale qui porte à un codage très intéressé. Il faut noter que depuis la nuit des temps Haïti reçoit ces avis qui sont difficiles à être rangés. On ne sait dire s'il s'agit de menace, de mise en garde ,ou de vrais conseils.
Toujours est-il que déjà du temps de Duvalier ce genre de message fusait à tort et à travers. Le régime populiste postérieur à1986 en a reçu aussi. Et le constat est le même: aucun acquis et le pays dégringole dans l'ingouvernabilité.
Doit on qualifier la Communauté Internationale de désintéressée, hypocrite ou incompétente?
Raymond Giroux,Le Soleil
(Ottawa) Haïti, vos amis commencent à s'impatienter. J'espère qu'un responsable politique quelconque, à Port-au-Prince, avait l'oeil sur la visite de Hillary Clinton à Wakefield, dans une auberge québécoise à 30 minutes du parlement canadien, hier.
Et j'espère que les membres de l'élite haïtienne, qui ignoraient les besoins de la population même avant le tremblement de terre de janvier dernier, liront la déclaration finale de cette rencontre entre Mme Clinton et ses homologues du Mexique, Patricia Espinosa, et du Canada, Lawrence Cannon.
Nul besoin de lire entre les lignes, ce qui est écrit noir sur blanc et les paroles prononcées clairement donnent l'heure juste : «Les acteurs de la scène politique haïtienne doivent s'acquitter de leurs responsabilités», leur a dit M. Cannon.
Et cela, ils ne le font pas plus aujourd'hui que l'an dernier.
L'aide internationale tarde à se rendre aux principaux intéressés, sur le terrain. Pendant quelques mois, les pays amis d'Haïti ont avalisé le thème du respect de la souveraineté de ce pays même après la catastrophe.
Ceux qui ont suivi la conférence des donateurs à Montréal, ce printemps, se montraient abasourdis devant cette exigence ferme de ce qui restait du gouvernement local, et de l'absolu manque de résistance de la communauté internationale face à ces velléités.
Il était déjà visible que les autorités légales n'avaient aucune capacité d'agir. Mais il fallait respecter le processus politique normal et croire en la possibilité d'élections honnêtes dans le cadre du calendrier prévu.
L'expérience est concluante, les élections ont donné un improbable deuxième tour dont fait partie le protégé du président sortant René Préval, totalement déconsidéré dans son pays.
Le Canada offre ses services pour vérifier un recomptage électoral. Les États-Unis aussi, mais y croit-on vraiment, à ce recomptage?
Les observateurs internationaux tout comme les journalistes sur le terrain ont croisé des dizaines d'électeurs incapables de voter, et vu des urnes bourrées de votes. Recompter les mêmes votes ne servira à rien, la fraude a été commise en amont.
Mme Clinton a dressé un portrait fort sombre de la situation, alimenté peut-être par les comptes rendus personnalisés de son mari, l'ancien président Bill Clinton, actuellement émissaire spécial des Nations unies pour Haïti.
Défis humanitaires, défis économiques, défis électoraux aigus, rien ne manquait de sa description.
Elle a même ajouté qu'il était difficile de choisir une priorité entre tous ces défis et manifesté sa frustration constante devant le manque de réformes cohérentes de la part du gouvernement de Port-au-Prince.
«Même affaibli, le gouvernement doit faire plus d'efforts, a-t-elle dit. Nous attendons plus de sa part.»
Mais pas question encore de couper l'aide comme le suggère un influent sénateur démocrate, Patrick Leahy. «Nous ne voulons pas punir le peuple haïtien», a-t-elle répliqué.
Mais attention, le sénateur Leahy représente un important secteur de l'opinion et soutient justement par principe les programmes d'aide internationale. Si un vent mauvais souffle de ce côté, les Haïtiens ont matière à s'inquiéter.
Pas de progrès économique dans ce pays sans stabilité gouvernementale, a lancé M. Cannon après la rencontre. La communauté internationale ne peut pas tout faire en Haïti.
L'élection devait relancer le pays, en théorie. Dans les faits, elle l'a enfoncé un peu plus dans la misère.
Le mot tutelle fait partie des tabous dans ce dossier. Mais elle vaudrait mieux que la rupture et l'abandon, et la saison de la chasse aux idées pour sortir les Haïtiens de la dèche reste ouverte, pour le moment.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201012/13/01-4352060-haiti-vous-avez-un-probleme.php
Commentaires!
Ce genre de message ambigu de la Communauté Internationale qui porte à un codage très intéressé. Il faut noter que depuis la nuit des temps Haïti reçoit ces avis qui sont difficiles à être rangés. On ne sait dire s'il s'agit de menace, de mise en garde ,ou de vrais conseils.
Toujours est-il que déjà du temps de Duvalier ce genre de message fusait à tort et à travers. Le régime populiste postérieur à1986 en a reçu aussi. Et le constat est le même: aucun acquis et le pays dégringole dans l'ingouvernabilité.
Doit on qualifier la Communauté Internationale de désintéressée, hypocrite ou incompétente?
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