A la veille de la rentrée des classes l'Ecole nationale Thomas Madiou, malgré des efforts consentis de la directrice et de parents des élèves, représente un danger. Agée de près d'une centaine d'année, elle mérite d'être réhabilitée pour éviter le pire.
L'école Nationale Thomas Madiou, ci-devant l'Ecole des filles, s'apprête à recevoir quelques cinq cent élèves pour l'année académique 2007-2008 dans un état assez critique. Situé à la rue Paul VI, cette institution de formation primaire présente le panorama d'une maison coloniale délabrée, construite exclusivement en brique.
A première vue, on n'a besoin ni de verres ni de microscope pour décrire l'état dans lequel se trouve cette école, qui a environ huit décennies au service de la communauté. La porte conduisant à la direction de l'école est quasiment enfoncée.
La salle très gênante abritant le bureau de la directrice, madame Josie D. Moise, mesure environ deux mètres carrés. Sur le bureau qui ne se tient pas trop bien se trouve un appareil téléphonique filaire en panne depuis près d'une année, son calepin et un Journal Le Nouvelliste. C'est en quelque sorte l'image que présente la direction de cette école nationale fraîchement bénéficiée des couches de peinture de la UNICEF.
A quelques jours de la réouverture des classes la directrice est très inquiète tenant compte de l'état des salles de classe. Pour protéger les élèves contre tout éventuel effondrement des planchers fissurés du premier étage, le rez-de-chaussée et les deux petites maisonnettes se trouvant à proximité de l'établissement sont utilisées pour dispenser les cours. La salle informatique, inaugurée en juin dernier, n'est pas à l'abri des eaux de pluies par rapport aux fuites que contient la toiture.
L'escalier construit en bois reliant le rez-de-chaussée au deuxième étage, représente une menace pour tous ceux qui le fréquente. A chaque échelon, il faut sauter un autre pour ne se faire renverser. « Le bâtiment doit être réhabilité. Si non, les conséquences seront néfastes pour mes élèves et moi », regrette madame Josie.
Des mobiliers qui pouvaient être réparés encombrent la cours de l'école. « A chaque fois que nous produisons des demandes auprès du ministère de l'éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENJP), il prétexte que le cas des autres écoles sont pires », a avancé madame Josie. C'est la raison pour laquelle, a t- elle poursuivi, notre école n'est pas bétonnée.
Malgré les quelques petites réparations des latrines effectuées par la Unicef, la situation reste déplorable. Ne disposant pas moyens pour doter l'institution de mobiliers devant répondre aux besoins des élèves, la directrice a fait appel à quelques parents. « Les parents sont conscients de la situation dans laquelle que nous fonctionnons, ils apportent leur support pour la bonne marche de l'établissement », révèle la responsable se montrant soucieuse de ses élèves. Thomas Madiou est né à Port-au-Prince le 30 avril 1814.
Après ses études en France, il rentre en Haïti en 1835 pour professer le notariat. Constata qu'il n'y a pas un manuel d'histoire d'Haïti, il se proposa de le rédiger. Ainsi, il est le premier homme a pouvoir rédigé l'histoire d'Haïti. Il a écrit trois tomes. Prière de lui donner une école digne de son nom. N'est-ce pas ?
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47978&PubDate=2007-08-31
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 3 septembre 2007
Des rues de la capitale jonchées d'ordures
On observe ces derniers jours une certaine négligence des autorités de la mairie de Port-au-Prince et du service métropolitain de collecte et des résidus solides (SMCRS), dans les travaux de nettoyage entrepris dans la capitale le mois dernier. Pour la plus belle, les piles d'immondices et les marchands reprennent leur place un peu partout dans la zone métropolitaine
Petit à petit, des marchands et leurs étalages, reprennent leur place et encombrent la chaussée de certaines rues de la capitale. Des piles d'immondices obstruent aussi la voie publique. C'est un véritable handicap à la circulation. Piétons et automobilistes s'en plaignent.« On croyait que les trottoirs allaient être réservés définitivement aux piétons et la chaussée à la circulation des véhicules, suite aux dernières mesures prises par les autorités municipales en y délogeant les marchands, ce qui n'est pas le cas », a déclaré John Karl Louis un étudiant en science de l'environnement. Les autorités haïtiennes, à leur prise de fonction dans différents postes, font toujours de promesses fabuleuses à la population en leur assurant qu'ils vont travailler à leur profit. Mais arrivé au timon des affaires, ils ont déjà passé à l'oubli de leur engagement a-t-il soutenu.
« les petits détaillants déplacés ont envahi à nouveau diverses rues de la capitale notamment: le boulevard La Saline, la rue Pavée, la rue du Quai, la rue des Miracles et d'autres rues de la capitale », expliquent Célida une passante, déplorant l'état actuel de la zone métropolitaine.Malgré l'installation de poubelles par les autorités, les fatras jonchent encore les rues; les égouts sont engorgés pour la plus belle.
Marie-Luciada, résident au Centre-Ville, a fait savoir qu'on ne peut pas parler d'assainissement des rues et de propreté de l'aire métropolitaine parce que la ville est retransformée en un vaste marché. « Il n'existe aucune amélioration, le maire de Port-au-Prince devrait poursuivre avec ce mouvement d'assainissement de la ville en vue de rendre la capitale moins encombrée. Ce qui pourrait inspirer plus de confiance aux automobilistes et aux passants », a-t-elle argué.
Certains observateurs veulent attirer l'attention des autorités concernées sur la nécessité de redonner une nouvelle image à la capitale qui, depuis bien des temps, est marqué par un tas de détritus et un environnement insalubre. Malgré les efforts qui ont été entrepris au début de l'installation du conseil municipal de Port-au-Prince, la question d'assainissement se révèle un grand défi pour les autorités municipales.
«Les mesures adoptées par les autorités haïtiennes n'ont jamais fait long feu. L'inapplication des différentes mesures prises par le conseil municipal ont permis aux marchands de regagner les rues déjà transformées en marchés et rend la circulation automobile vraiment difficile», indique un négociant dont son magasin est au Centre-Ville. Il souhaite que les autorités communales oeuvrent à la construction de nouveaux endroits destinés aux petits commerçants en vue de pallier ce problème.
Toutefois, la mise en place des agents de la Brigade d'intervention rapide de la mairie de Port-au-Prince, placés dans différents coins de la capitale pour empêcher les marchands de s'aventurer sur les trottoirs et d'empêcher le renversement des poubelles, n'a pas porté de solution définitive à ce phénomène.
Pour certains, la plupart de ces brigadiers n'assument pas leur responsabilité.La capitale haïtienne offre aux visiteurs de divers horizons, une image décevante.
On observe, en effet, dans certains quartiers de Port-au-Prince l'absence totale des services urbains de base comme l'assainissement et la collecte des résidus solides de toutes sortes.
Amos Cincir
cincir2005@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47734&PubDate=2007-09-02
La justice commence enfin à être rendue
Reporters sans frontières se félicite de la condamnation à la prison à vie de deux des assassins de Jacques Roche, chef du service culturel du quotidien Le Matin, retrouvé mort le 14 juillet 2005 à Port-au-Prince, quatre jours après avoir été kidnappé. Alby Joseph et Chéry Beaubrun, jugés le 30 août 2007, ont été condamnés à perpétuité.
Ce verdict tombe vingt jours après la création d'une Commission indépendante d'appui aux enquêtes relatives aux assassinats des journalistes (CIAPEAJ), à l'initiative du président René Préval et de l'organisation SOS Journalistes. La commission a été investie en présence de Michèle Montas, porte-parole du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et épouse de Jean Léopole Dominique, journaliste assassiné en avril 2000 et dont aucun des tueurs présumés n'a été appréhendé.
«Nous sommes soulagés que justice soit enfin rendue dans cette affaire. Cette condamnation et la création, le 10 août dernier, d'une commission de soutien aux investigations sur les journalistes assassinés sont des signes positifs qui montrent la volonté des autorités politiques et judiciaires de faire reculer l'impunité. Les ravisseurs présumés de Jacques Roche, toujours en liberté, doivent également être jugés», a déclaré l'organisation.
Chroniqueur littéraire, poète et chef de la rubrique culture du quotidien Le Matin, Jacques Roche avait été enlevé le 10 juillet 2005 alors qu'il circulait en voiture dans le quartier de Nazon à Port-au-Prince. Son corps avait été retrouvé menotté et couvert de marques de torture et de traces de balles. Il avait été tué en dépit des intenses négociations de ses proches avec les ravisseurs qui exigeaient une rançon de 250 000 dollars.
Membre d'un gang qui opérait à Solino, quartier populaire de la capitale haïtienne, Alby Joseph, âgé de 22 ans, a été reconnu coupable de l'assassinat du journaliste. Chéry Beaubrun, quant à lui, a été accusé d'avoir reçu de l'argent pour surveiller Jacques Roche pendant sa séquestration. Ils ont été condamnés à effectuer des travaux forcés à perpétuité en vertu d'un décret datant du 13 mai 2005. Trois autres personnes, François Daniel, alias "Bibi", ancien chef de gang de Solino, Dérosiers Becker alias « Tiyabout », et un nommé "Gaetan", ont été cités par Alby Joseph comme les co-auteurs du crime. Ils sont tous en prison pour détention illégale d'armes.
Soupçonné dans cette affaire, le père Gérard Jean Juste, "conseiller spirituel" de Jean-Bertrand Aristide, avait été appréhendé le 22 juillet 2005, avant d'être libéré pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Il est rentré en Haïti au début du mois d'août. Plusieurs autres suspects avaient été écroués en août 2005. Ils n'ont pas encore été jugés.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47966&PubDate=2007-09-02
Commentaires :
Malgré la satisfaction exprimée par cette entité, beaucoup de citoyens haïtiens pensent et croient que toute la lumière n’a pas été faite sur cette affaire. L’idée de la participation d’un commanditaire reste et fait planer le doute sur l’intégrité de notre système judiciaire. Le remuant Prêtre Jean Juste impliqué dans cette histoire a bénéficié d’un diagnostic plutôt tombant à point nommé pour s’éclipser en douce dans un premier temps et revenir tambour battant prêcher la venue de ce anti-messie synonyme de violence.Le deuxième point important c’est de se demander combien de temps ces deux condamnés resteront effectivement en prison !
Ce verdict tombe vingt jours après la création d'une Commission indépendante d'appui aux enquêtes relatives aux assassinats des journalistes (CIAPEAJ), à l'initiative du président René Préval et de l'organisation SOS Journalistes. La commission a été investie en présence de Michèle Montas, porte-parole du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et épouse de Jean Léopole Dominique, journaliste assassiné en avril 2000 et dont aucun des tueurs présumés n'a été appréhendé.
«Nous sommes soulagés que justice soit enfin rendue dans cette affaire. Cette condamnation et la création, le 10 août dernier, d'une commission de soutien aux investigations sur les journalistes assassinés sont des signes positifs qui montrent la volonté des autorités politiques et judiciaires de faire reculer l'impunité. Les ravisseurs présumés de Jacques Roche, toujours en liberté, doivent également être jugés», a déclaré l'organisation.
Chroniqueur littéraire, poète et chef de la rubrique culture du quotidien Le Matin, Jacques Roche avait été enlevé le 10 juillet 2005 alors qu'il circulait en voiture dans le quartier de Nazon à Port-au-Prince. Son corps avait été retrouvé menotté et couvert de marques de torture et de traces de balles. Il avait été tué en dépit des intenses négociations de ses proches avec les ravisseurs qui exigeaient une rançon de 250 000 dollars.
Membre d'un gang qui opérait à Solino, quartier populaire de la capitale haïtienne, Alby Joseph, âgé de 22 ans, a été reconnu coupable de l'assassinat du journaliste. Chéry Beaubrun, quant à lui, a été accusé d'avoir reçu de l'argent pour surveiller Jacques Roche pendant sa séquestration. Ils ont été condamnés à effectuer des travaux forcés à perpétuité en vertu d'un décret datant du 13 mai 2005. Trois autres personnes, François Daniel, alias "Bibi", ancien chef de gang de Solino, Dérosiers Becker alias « Tiyabout », et un nommé "Gaetan", ont été cités par Alby Joseph comme les co-auteurs du crime. Ils sont tous en prison pour détention illégale d'armes.
Soupçonné dans cette affaire, le père Gérard Jean Juste, "conseiller spirituel" de Jean-Bertrand Aristide, avait été appréhendé le 22 juillet 2005, avant d'être libéré pour raisons de santé et autorisé à se rendre aux Etats-Unis pour y recevoir des soins. Il est rentré en Haïti au début du mois d'août. Plusieurs autres suspects avaient été écroués en août 2005. Ils n'ont pas encore été jugés.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47966&PubDate=2007-09-02
Commentaires :
Malgré la satisfaction exprimée par cette entité, beaucoup de citoyens haïtiens pensent et croient que toute la lumière n’a pas été faite sur cette affaire. L’idée de la participation d’un commanditaire reste et fait planer le doute sur l’intégrité de notre système judiciaire. Le remuant Prêtre Jean Juste impliqué dans cette histoire a bénéficié d’un diagnostic plutôt tombant à point nommé pour s’éclipser en douce dans un premier temps et revenir tambour battant prêcher la venue de ce anti-messie synonyme de violence.Le deuxième point important c’est de se demander combien de temps ces deux condamnés resteront effectivement en prison !
SODEPA déterminée, des soldats de l'UN pointés du doigt
Des réactions favorables à la protection du lac Azueï sont venues d'horizon divers suite à la publication des articles concernant cette source de richesse. C'est le cas bien entendu de la Société des Parcs S.A (SODEPA). Les responsables de cette institution et des lecteurs du Nouvelliste ont pointé du doigt les soldats des Nations unies (UN) qui, disent-ils, n'utilisent pas le lac à bon escient.
Les dirigeants de la Société des Parcs S.A et des particuliers semblent être déterminés à protéger l'environnement du principal lac d'Haïti. Pointant du doigt les soldats des Nations unies qui utilisent mal ce site, la SODEPA et plusieurs lecteurs ont manifesté ce désir après les récents articles publiés par Le Nouvelliste concernant l'inexploitation et la mauvaise utilisation du lac Azueï.« Après avoir fait les constats que Le Nouvelliste a mentionnés récemment, la SODEPA s'est donné pour mission de protéger une partie du littoral du lac avec ces affleurements récifaux qui supportent une faune et une flore toutes particulières », a écrit l'un des responsables de la SODEPA S.A, une instance chargée de contrôler le Parc naturel de Fonds-Parisien.
Dans une correspondance adressée à notre reporter ce jeudi, le futur protecteur reconnaît que les conclusions qui ont été tirées après plusieurs études autour du lac sont les mêmes : le lac n'est toujours pas protégé voire exploité. M. Louishomme croit que l'environnement peut être protégé à partir de l'utilisation des méthodes appropriées. « Essayons de protéger notre environnement avec des méthodes pédagogiques et de plus soignons un peu la moralité dans nos initiatives en protégeant notre jeunesse contre la perversité », a-t-il fait savoir comme pour en appeler à la moralité.Dans son vibrant message concernant la moralité, l'homme qui a réagi au nom de la SODEPA a fait allusion ouvertement aux agents de la MINUSTAH qui exploitent mal l'environnement du lac Azueï. « On ne peut pas admettre que des soldats des Nations unies utilisent ce site comme zone de tire ou de rendez-vous avec les filles de joie laissant derrière eux tout leur arsenal de fonctionnement », a-t-il déploré sans passer par quatre chemins. « Ils entrent, brisent nos cadenas à la recherche du plaisir », a expliqué Jean Marc Louishomme, voulant résumer les exations des soldats des Nations unies.« Il faut protéger à tout prix le lac Azueï, a déclaré, de son côté, un lecteur, dans un message électronique. Les envahisseurs des Nations unies n'ont aucun droit sur notre territoire national. Il faut arrêter ces rapacieux monstres de l'étranger qui réclament le lac comme leur propriété privé. »
Conscient de l'importance du lac Azueï, Jean Marc Louishomme a précisé que la SODEPA S.A utilise ce site pour l'éducation environnementale des jeunes via les écoles de la capitale et circonvoisines en réalisant des activités à caractère récréo-écotouristique.La SODEPA, selon M. Louishomme, met en évidence les aspects positifs qui visent l'histoire, la science de la terre et la transformation des éléments naturels pour les besoins de l'homme tels que le vent, la chaleur, l'électricité...
Félicitant l'équipe du Nouvelliste sur la question de la protection de l'environnement, un autre compatriote dont nous nous gardons de citer le nom a précisé que les derniers articles sur le lac Azueï sont tombés à point. Cela voudrait-il dire que les études concernant l'exploitation et la protection de ce petit trésor vont enfin aboutir à des résultats concrets?
Attendons pour voir...
Victor Jean Junior
djune14@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47981&PubDate=2007-09-02
Commentaires:
Il faut reconnaître que dans ce domaine, le personnel du Nouvelliste fait très bien son travail. Aucune instance de décision pourra dire qu'elle n'était pas au courant.
Les futurs nombreux candidats à la présidence touveront facilement dans les pages de e journal de quoi monter un programme conséquent et cohérent et surtout qui tienne compte de l'ensemble des problème de nos communautés en matière de développement (ou absence de développement) infrastructure (aucunestructure!)protection de l'environnement...
Les dirigeants de la Société des Parcs S.A et des particuliers semblent être déterminés à protéger l'environnement du principal lac d'Haïti. Pointant du doigt les soldats des Nations unies qui utilisent mal ce site, la SODEPA et plusieurs lecteurs ont manifesté ce désir après les récents articles publiés par Le Nouvelliste concernant l'inexploitation et la mauvaise utilisation du lac Azueï.« Après avoir fait les constats que Le Nouvelliste a mentionnés récemment, la SODEPA s'est donné pour mission de protéger une partie du littoral du lac avec ces affleurements récifaux qui supportent une faune et une flore toutes particulières », a écrit l'un des responsables de la SODEPA S.A, une instance chargée de contrôler le Parc naturel de Fonds-Parisien.
Dans une correspondance adressée à notre reporter ce jeudi, le futur protecteur reconnaît que les conclusions qui ont été tirées après plusieurs études autour du lac sont les mêmes : le lac n'est toujours pas protégé voire exploité. M. Louishomme croit que l'environnement peut être protégé à partir de l'utilisation des méthodes appropriées. « Essayons de protéger notre environnement avec des méthodes pédagogiques et de plus soignons un peu la moralité dans nos initiatives en protégeant notre jeunesse contre la perversité », a-t-il fait savoir comme pour en appeler à la moralité.Dans son vibrant message concernant la moralité, l'homme qui a réagi au nom de la SODEPA a fait allusion ouvertement aux agents de la MINUSTAH qui exploitent mal l'environnement du lac Azueï. « On ne peut pas admettre que des soldats des Nations unies utilisent ce site comme zone de tire ou de rendez-vous avec les filles de joie laissant derrière eux tout leur arsenal de fonctionnement », a-t-il déploré sans passer par quatre chemins. « Ils entrent, brisent nos cadenas à la recherche du plaisir », a expliqué Jean Marc Louishomme, voulant résumer les exations des soldats des Nations unies.« Il faut protéger à tout prix le lac Azueï, a déclaré, de son côté, un lecteur, dans un message électronique. Les envahisseurs des Nations unies n'ont aucun droit sur notre territoire national. Il faut arrêter ces rapacieux monstres de l'étranger qui réclament le lac comme leur propriété privé. »
Conscient de l'importance du lac Azueï, Jean Marc Louishomme a précisé que la SODEPA S.A utilise ce site pour l'éducation environnementale des jeunes via les écoles de la capitale et circonvoisines en réalisant des activités à caractère récréo-écotouristique.La SODEPA, selon M. Louishomme, met en évidence les aspects positifs qui visent l'histoire, la science de la terre et la transformation des éléments naturels pour les besoins de l'homme tels que le vent, la chaleur, l'électricité...
Félicitant l'équipe du Nouvelliste sur la question de la protection de l'environnement, un autre compatriote dont nous nous gardons de citer le nom a précisé que les derniers articles sur le lac Azueï sont tombés à point. Cela voudrait-il dire que les études concernant l'exploitation et la protection de ce petit trésor vont enfin aboutir à des résultats concrets?
Attendons pour voir...
Victor Jean Junior
djune14@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47981&PubDate=2007-09-02
Commentaires:
Il faut reconnaître que dans ce domaine, le personnel du Nouvelliste fait très bien son travail. Aucune instance de décision pourra dire qu'elle n'était pas au courant.
Les futurs nombreux candidats à la présidence touveront facilement dans les pages de e journal de quoi monter un programme conséquent et cohérent et surtout qui tienne compte de l'ensemble des problème de nos communautés en matière de développement (ou absence de développement) infrastructure (aucunestructure!)protection de l'environnement...
Un comité intergouvernemental pour la rentrée scolaire
L'Administration Préval/Alexis a mis en place un comité intergouvernemental en vue de la réussite de la rentrée scolaire prévue officiellement pour le lundi 3 septembre 2007. Ce comité est composé des ministres de l'Education Gabriel Bien-Aimé, de la Jeunesse, des Sports et au Service Civique Fritz Bélizaire, de la Santé Dr Robert Auguste, du Secrétaire d'Etat à la Justice et à la Sécurité publique et du Responsable du Bureau à l'Intégration des personnes handicapées, Dr Michel Péan. L'approche intégrée de la rentrée scolaire a été abordée ce vendredi au cours d'une conférence de presse à la Primature.
«La rentrée scolaire se fait généralement au début de la première semaine de septembre. Mais, cette année, elle aura lieu dans une situation socioéconomique particulièrement difficile étant donné le faible pouvoir d'achat des parents.» De la Primature où il s'exprimait, ce vendredi, le titulaire de l'Education a reconnu que l'école haïtienne va rouvrir ses portes sur fond d'une crise socioéconomique d'importance.Prenant en cause le passage du cyclone Dean au niveau de plusieurs départements géographiques du pays, le principal acteur public de la rentrée scolaire a fait état de tout un train de mesures prises par l'Etat pour rendre la tâche facile aux parents qui font face à d'énormes difficultés financières.
« Le gouvernement accorde un quatorzième (14e) mois à tout fonctionnaire ayant moins de trente mille (30.000.00 Gdes) gourdes de salaire », a indiqué M. Bien-Aimé en assurant les parents de la portée effective du programme de subvention des manuels scolaires mis sur pied pour alléger le poids de la rentrée des classes.« Quatre cent mille (400.000) kits scolaires seront distribués pour permettre aux élèves d'avoir des outils de travail », fait savoir le numéro un du MENFP annonçant la distribution de 250.000 uniformes, 30.000 programmes détaillés, 140.000 polycopies pour l'expérimentation du nouveau secondaire, sans compter le matériel didactique qui sera à la disposition des enseignants et élèves.
Gabriel Bien-Aimé promet également d'accompagner le préscolaire pour la prise en charge de la petite enfance. « Nous allons accompagner les départements du pays touchés par le passage du cyclone Dean », a soutenu le ministre qui se propose de dégager à cet effet un fonds d'urgence pour le Sud, le Sud-est, les Nippes, la Grand'Anse et l'Ouest.
Des brigadiers seront déployés...
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports et au Service Civique, Fritz Bélizaire, annonce le déploiement de 362 brigadiers dans la zone métropolitaine. A Saint-Marc, aux Gonaïves, aux Cayes et au Cap-Haïtien, des brigadiers seront également déployés dans le cadre de la rentrée scolaire.
Dès le mois d'octobre, une formation sera dispensée à leur intention en vue de les rendre opérationnels », précise M. Bélizaire qui exprime la volonté de son ministère d'accompagner un certain nombre de jeunes en les aidant à payer les frais scolaires. Question d'améliorer la situation des parents.
Aborder la rentrée scolaire selon une approche intégrée
« Le gouvernement entend aborder la rentrée des classes selon une approche intégrée », estime le responsable du bureau pour l'intégration des handicapés, Dr Michel Péan, qui apprécie que différents ministères ont dressé une liste des activités à entreprendre pour assurer le succès de la rentrée.
Michel Péan a dénoncé le faible taux de handicapés absorbé jusqu'ici par le système scolaire, soit 3%. Il dit plaider pour une scolarisation massive de cette catégorie qui ne demande pas mieux qu'une certaine attention.
L'assainissement de l'environnement scolaire, la mise à profit du milieu dans la dynamique de l'enseignement et des apprentissages, la formation des maîtres pour intégrer la dimension environnement dans les écoles, autant d'activités prévues au ministère de l'Environnement.
La Police nationale d'Haïti s'est déjà mise au travail. Elle a mis en place des activités comme la création d'un nouveau corps: le Corps de Brigades d'Intervention motorisées (CEBIM). Ce corps sera déployé dans la zone métropolitaine en appui aux autres agents de sécurité. « De nouveaux feux de signalisation seront aussi installés dans les rues de la zone métropolitaine », a assuré le représentant du secrétaire d'Etat à la Justice et à la sécurité publique, Pierre Neptune, qui se porte garant des conditions de sécurité dans lesquelles va se dérouler la rentrée scolaire.
Robenson Bernard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47980&PubDate=2007-09-02
«La rentrée scolaire se fait généralement au début de la première semaine de septembre. Mais, cette année, elle aura lieu dans une situation socioéconomique particulièrement difficile étant donné le faible pouvoir d'achat des parents.» De la Primature où il s'exprimait, ce vendredi, le titulaire de l'Education a reconnu que l'école haïtienne va rouvrir ses portes sur fond d'une crise socioéconomique d'importance.Prenant en cause le passage du cyclone Dean au niveau de plusieurs départements géographiques du pays, le principal acteur public de la rentrée scolaire a fait état de tout un train de mesures prises par l'Etat pour rendre la tâche facile aux parents qui font face à d'énormes difficultés financières.
« Le gouvernement accorde un quatorzième (14e) mois à tout fonctionnaire ayant moins de trente mille (30.000.00 Gdes) gourdes de salaire », a indiqué M. Bien-Aimé en assurant les parents de la portée effective du programme de subvention des manuels scolaires mis sur pied pour alléger le poids de la rentrée des classes.« Quatre cent mille (400.000) kits scolaires seront distribués pour permettre aux élèves d'avoir des outils de travail », fait savoir le numéro un du MENFP annonçant la distribution de 250.000 uniformes, 30.000 programmes détaillés, 140.000 polycopies pour l'expérimentation du nouveau secondaire, sans compter le matériel didactique qui sera à la disposition des enseignants et élèves.
Gabriel Bien-Aimé promet également d'accompagner le préscolaire pour la prise en charge de la petite enfance. « Nous allons accompagner les départements du pays touchés par le passage du cyclone Dean », a soutenu le ministre qui se propose de dégager à cet effet un fonds d'urgence pour le Sud, le Sud-est, les Nippes, la Grand'Anse et l'Ouest.
Des brigadiers seront déployés...
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports et au Service Civique, Fritz Bélizaire, annonce le déploiement de 362 brigadiers dans la zone métropolitaine. A Saint-Marc, aux Gonaïves, aux Cayes et au Cap-Haïtien, des brigadiers seront également déployés dans le cadre de la rentrée scolaire.
Dès le mois d'octobre, une formation sera dispensée à leur intention en vue de les rendre opérationnels », précise M. Bélizaire qui exprime la volonté de son ministère d'accompagner un certain nombre de jeunes en les aidant à payer les frais scolaires. Question d'améliorer la situation des parents.
Aborder la rentrée scolaire selon une approche intégrée
« Le gouvernement entend aborder la rentrée des classes selon une approche intégrée », estime le responsable du bureau pour l'intégration des handicapés, Dr Michel Péan, qui apprécie que différents ministères ont dressé une liste des activités à entreprendre pour assurer le succès de la rentrée.
Michel Péan a dénoncé le faible taux de handicapés absorbé jusqu'ici par le système scolaire, soit 3%. Il dit plaider pour une scolarisation massive de cette catégorie qui ne demande pas mieux qu'une certaine attention.
L'assainissement de l'environnement scolaire, la mise à profit du milieu dans la dynamique de l'enseignement et des apprentissages, la formation des maîtres pour intégrer la dimension environnement dans les écoles, autant d'activités prévues au ministère de l'Environnement.
La Police nationale d'Haïti s'est déjà mise au travail. Elle a mis en place des activités comme la création d'un nouveau corps: le Corps de Brigades d'Intervention motorisées (CEBIM). Ce corps sera déployé dans la zone métropolitaine en appui aux autres agents de sécurité. « De nouveaux feux de signalisation seront aussi installés dans les rues de la zone métropolitaine », a assuré le représentant du secrétaire d'Etat à la Justice et à la sécurité publique, Pierre Neptune, qui se porte garant des conditions de sécurité dans lesquelles va se dérouler la rentrée scolaire.
Robenson Bernard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47980&PubDate=2007-09-02
Le vice-président de la JCI a visité Haïti
La tournée du vice-président de la Jeune chambre international (JCI), le Surinamien M. Ray Jong-A-Lock, dans la capitale haïtienne, a animé la volonté des membres de la filiation haïtienne de maintenir leur réaffiliation à la JCI international.
« Je vois qu'Haïti a fait beaucoup de progrès depuis sa réaffiliation à l'international. J'arrive à déceler des potentialités chez les jeunes membres de JCI Haïti. Ils sont vraiment dynamiques ! », a lancé avec beaucoup d'enthousiasme M. Ray Jong-A-lock, lors d'un entretien accordé au quotidien Le Nouvelliste.
La visite de cet officier international lui a permis de superviser le travail de la JCI Haïti. Il profitera de cet occasion pour se renseigner sur les activités déjà réalisés par la filiation haïtienne, de s'informer sur les besoins les plus pressant et le devenir de leurs membres et d'exposer les nouvelles perspectives de la JCI international.
Durant son séjour, M. Jong-A-Lock a animé trois journées d'atelier de formation sur la gestion des organisations sans but lucratif (OSBL). Cette formation, a-t-il dit, repose sur « trois piliers de gestion qui permet à tous les participants d'avoir une vision, une mission et des valeurs plus claires. »M. Jong-A-Lock est à sa première visite en Haïti. Il a pris connaissance du pays en 2006 par le biais d'Internet. Depuis lors, il a poussé sa curiosité jusqu'à entrer à Port-au-Prince.
La secrétaire de JCI Haïti, Myrline Monpoint, a affirmé, pour sa part, que cette mission encouragera davantage les membres à maintenir leur réaffiliation à l'international et à consolider leur action sur tout le territoire national.
Le Surinamien, quant à lui, reste confiant qu'Haïti a les ressources nécessaires pour développer un nombre important de jeunes leaders. Arrivé à Port-au-Prince le dimanche 26 août 2007, le périple de Jong-A-Lock le conduira notamment, en Equateur, au Paraguay, à Porto-Rico, en Guyanes et aux îles hollandaises.
Sherline Chanlatte Duplan
sherlinecduplan@yahoo.fr
« Je vois qu'Haïti a fait beaucoup de progrès depuis sa réaffiliation à l'international. J'arrive à déceler des potentialités chez les jeunes membres de JCI Haïti. Ils sont vraiment dynamiques ! », a lancé avec beaucoup d'enthousiasme M. Ray Jong-A-lock, lors d'un entretien accordé au quotidien Le Nouvelliste.
La visite de cet officier international lui a permis de superviser le travail de la JCI Haïti. Il profitera de cet occasion pour se renseigner sur les activités déjà réalisés par la filiation haïtienne, de s'informer sur les besoins les plus pressant et le devenir de leurs membres et d'exposer les nouvelles perspectives de la JCI international.
Durant son séjour, M. Jong-A-Lock a animé trois journées d'atelier de formation sur la gestion des organisations sans but lucratif (OSBL). Cette formation, a-t-il dit, repose sur « trois piliers de gestion qui permet à tous les participants d'avoir une vision, une mission et des valeurs plus claires. »M. Jong-A-Lock est à sa première visite en Haïti. Il a pris connaissance du pays en 2006 par le biais d'Internet. Depuis lors, il a poussé sa curiosité jusqu'à entrer à Port-au-Prince.
La secrétaire de JCI Haïti, Myrline Monpoint, a affirmé, pour sa part, que cette mission encouragera davantage les membres à maintenir leur réaffiliation à l'international et à consolider leur action sur tout le territoire national.
Le Surinamien, quant à lui, reste confiant qu'Haïti a les ressources nécessaires pour développer un nombre important de jeunes leaders. Arrivé à Port-au-Prince le dimanche 26 août 2007, le périple de Jong-A-Lock le conduira notamment, en Equateur, au Paraguay, à Porto-Rico, en Guyanes et aux îles hollandaises.
Sherline Chanlatte Duplan
sherlinecduplan@yahoo.fr
Sécurité et violence en Haïti, approche historico-culturelle… « L’armée a fait et fera toujours partie de l’insécurité, tant qu’une réforme éducative
Dimanche 2 septembre 2007
Débat
Par Camille Loty Malebranche
Soumis à AlterPresse le 2 septembre 2007
(Au sujet de cette commission formée par Préval qui, à mon humble avis, risque de verser encore une fois, comme sous Latortue, à toutes sortes de propositions volontairement diffuses et confuses sur les concepts même de sécurité et de force publique trop souvent uniquement assimilée au militarisme, réduite à une affaire d’armée d’Haïti.
[référence au texte paru sur AlterPresse : Haïti, la question de la sécurité publique revient sur le tapis].) [1]
On n’échappe pas à ses origines et à l’histoire, on ne peut que les assumer en souverain ou en serf ! Dans le contexte haïtien, où l’origine a été un acte d’agression, de déracinement des noirs de l’Afrique arrachés à leur famille et privés de la moindre trace de leur ascendants biologiques avant leur transplantation brutale sur l’île des Taïnos, île-charnier où ils ont été réifiés et esclavagisés pour la prospérité du maître blanc, la glorieuse force militaire - la seule armée qui ait fait quelque chose de viable, ayant été la force fondatrice qui a libéré les indigènes et créé le pays sorti par elle du joug infâme du colonialisme - ne pouvait ne pas s’ériger par la suite comme un dieu démiurge s’octroyant malheureusement par manière de légitimité tous les droits sur ses créés.
La racine des errements anti-droit et criminels de l’armée, ou disons plutôt, des armées qui ont eu préséance sur l’échiquier haïtien, saisie dans les travers humains, culturels et historiques, nous pousse, nous citoyens, à nous interroger sur le danger de constituer une nouvelle armée en Haïti. Une analyse factuelle et holistique des terribles instabilités et insécurités publiques, nous ramène toujours à l’irresponsabilité - ou pour plus de précision - à la dénaturation des responsabilités de l’armée haïtienne trop ubiquitaire dans les déviances de notre histoire de peuple. Sans avoir besoin d’un regard diachronique c’est-à-dire de nous étaler sur l’ensemble des prises d’armes et des révolutions organisées par nos généralissimes, l’histoire en compte par dizaines, nous allons très brièvement visualiser la chose d’un point vue actuel et donc synchronique à la lumière de l’histoire récente.
Après la chute de Jean-Claude (Duvalier), comme une horde primitive et assassine, l’armée haïtienne, arriérée, brutale et féroce a montré ce que pouvait être la barbarie d’une soldatesque engluée dans les miasmes d’une culture où prime la violence, où la force des armes méprise mentalement et naturellement le droit. Le non droit connu récemment dans certains quartiers dominés par des bandits, n’était rien face aux crimes des soldats lors des coups d’état et des purges contre de prétendus ennemis de l’ordre ! Nul n’est dupe ni amnésique ! Je ne crois pas - et avec moi, tout haïtien sensé qui n’a pas d’intérêt mesquin à la reconstitution immédiate d’une armée - qu’on puisse créer des forces armées dans une société encore fragilisée par ses ex bourreaux militaires et civils, société traditionnellement menée par les armes et non par la loi, et s’attendre au respect constitutionnel garant de la démocratie. D’ailleurs, c’est antihaïtien que d’y penser rien que sur le plan du budget public ! Mais cela, c’est une autre histoire.
Pour revenir au dilemme de l’arbitraire culturel du militarisme haïtien, l’armée a fait et fera toujours partie de l’insécurité, tant qu’une réforme éducative et de mentalité profonde ne sera entreprise à l’échelle de la société. Armée de dealers, de criminels d’État, de criminels de droit commun, assassins voyous des pauvres et des patriotes, fomenteurs de coups d’État crapuleux… Ce n’est pas cette génération de 2007 qui réalisera la thaumaturgie d’une force armée digne et respectueuse de l’ordre civil, démocratique et constitutionnel. Non, je ne crois pas au miracle de la génération spontanée.
Nous devons attendre au moins une véritable génération avant d’y penser : soit environ vingt (20) ans. Dans l’intervalle, pour Haïti et pour son peuple, il faut transformer toute la société en chantier de rééducation humano-citoyenne, faire passer la masse d’individus que constituent les différentes couches du peuple au stade de personnes humaines et de citoyens afin de créer une Nation et un État l’orientant. Il faut aussi penser à la prospérité et l’implantation de l’État de droit. Après et après seulement, s’il le faut, le kaki aura le sens d’honneur qu’il est censé avoir au service du collectif !
Encore une fois, ici, il faut que les invités de Préval au sujet de la constitution d’une éventuelle nouvelle force armée, puissent s’élever dans une pureté critique face à la situation, loin de leurs accointances sociales et de leurs allégeances idéologiques - eux, qui pour la plupart, relèvent de la vieille école promilitariste, étant soit filleul d’ancien général, soit ancien membre de l’ex sordide armée d’Haïti, soit conseillers privilégiés d’anciens généraux - pour faire primer les vrais intérêts du pays.
Que dans cette affaire, Haïti prime les passions et intérêts individuels des invités officiels au débat !
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6366
Débat
Par Camille Loty Malebranche
Soumis à AlterPresse le 2 septembre 2007
(Au sujet de cette commission formée par Préval qui, à mon humble avis, risque de verser encore une fois, comme sous Latortue, à toutes sortes de propositions volontairement diffuses et confuses sur les concepts même de sécurité et de force publique trop souvent uniquement assimilée au militarisme, réduite à une affaire d’armée d’Haïti.
[référence au texte paru sur AlterPresse : Haïti, la question de la sécurité publique revient sur le tapis].) [1]
On n’échappe pas à ses origines et à l’histoire, on ne peut que les assumer en souverain ou en serf ! Dans le contexte haïtien, où l’origine a été un acte d’agression, de déracinement des noirs de l’Afrique arrachés à leur famille et privés de la moindre trace de leur ascendants biologiques avant leur transplantation brutale sur l’île des Taïnos, île-charnier où ils ont été réifiés et esclavagisés pour la prospérité du maître blanc, la glorieuse force militaire - la seule armée qui ait fait quelque chose de viable, ayant été la force fondatrice qui a libéré les indigènes et créé le pays sorti par elle du joug infâme du colonialisme - ne pouvait ne pas s’ériger par la suite comme un dieu démiurge s’octroyant malheureusement par manière de légitimité tous les droits sur ses créés.
La racine des errements anti-droit et criminels de l’armée, ou disons plutôt, des armées qui ont eu préséance sur l’échiquier haïtien, saisie dans les travers humains, culturels et historiques, nous pousse, nous citoyens, à nous interroger sur le danger de constituer une nouvelle armée en Haïti. Une analyse factuelle et holistique des terribles instabilités et insécurités publiques, nous ramène toujours à l’irresponsabilité - ou pour plus de précision - à la dénaturation des responsabilités de l’armée haïtienne trop ubiquitaire dans les déviances de notre histoire de peuple. Sans avoir besoin d’un regard diachronique c’est-à-dire de nous étaler sur l’ensemble des prises d’armes et des révolutions organisées par nos généralissimes, l’histoire en compte par dizaines, nous allons très brièvement visualiser la chose d’un point vue actuel et donc synchronique à la lumière de l’histoire récente.
Après la chute de Jean-Claude (Duvalier), comme une horde primitive et assassine, l’armée haïtienne, arriérée, brutale et féroce a montré ce que pouvait être la barbarie d’une soldatesque engluée dans les miasmes d’une culture où prime la violence, où la force des armes méprise mentalement et naturellement le droit. Le non droit connu récemment dans certains quartiers dominés par des bandits, n’était rien face aux crimes des soldats lors des coups d’état et des purges contre de prétendus ennemis de l’ordre ! Nul n’est dupe ni amnésique ! Je ne crois pas - et avec moi, tout haïtien sensé qui n’a pas d’intérêt mesquin à la reconstitution immédiate d’une armée - qu’on puisse créer des forces armées dans une société encore fragilisée par ses ex bourreaux militaires et civils, société traditionnellement menée par les armes et non par la loi, et s’attendre au respect constitutionnel garant de la démocratie. D’ailleurs, c’est antihaïtien que d’y penser rien que sur le plan du budget public ! Mais cela, c’est une autre histoire.
Pour revenir au dilemme de l’arbitraire culturel du militarisme haïtien, l’armée a fait et fera toujours partie de l’insécurité, tant qu’une réforme éducative et de mentalité profonde ne sera entreprise à l’échelle de la société. Armée de dealers, de criminels d’État, de criminels de droit commun, assassins voyous des pauvres et des patriotes, fomenteurs de coups d’État crapuleux… Ce n’est pas cette génération de 2007 qui réalisera la thaumaturgie d’une force armée digne et respectueuse de l’ordre civil, démocratique et constitutionnel. Non, je ne crois pas au miracle de la génération spontanée.
Nous devons attendre au moins une véritable génération avant d’y penser : soit environ vingt (20) ans. Dans l’intervalle, pour Haïti et pour son peuple, il faut transformer toute la société en chantier de rééducation humano-citoyenne, faire passer la masse d’individus que constituent les différentes couches du peuple au stade de personnes humaines et de citoyens afin de créer une Nation et un État l’orientant. Il faut aussi penser à la prospérité et l’implantation de l’État de droit. Après et après seulement, s’il le faut, le kaki aura le sens d’honneur qu’il est censé avoir au service du collectif !
Encore une fois, ici, il faut que les invités de Préval au sujet de la constitution d’une éventuelle nouvelle force armée, puissent s’élever dans une pureté critique face à la situation, loin de leurs accointances sociales et de leurs allégeances idéologiques - eux, qui pour la plupart, relèvent de la vieille école promilitariste, étant soit filleul d’ancien général, soit ancien membre de l’ex sordide armée d’Haïti, soit conseillers privilégiés d’anciens généraux - pour faire primer les vrais intérêts du pays.
Que dans cette affaire, Haïti prime les passions et intérêts individuels des invités officiels au débat !
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6366
Retour à Port-au-Prince du Président René Préval
Très discret, le chef de l’Etat n’a fait aucune déclaration sur son état de santé après son séjour médical aux Etats-Unis
dimanche 2 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le Président René Préval est rentré à Port-au-Prince dimanche à la mi-journée à l’issue d’un séjour médical de trois jours aux Etats-Unis, a constaté Radio Kiskeya.
Arrivé à l’aéroport international Toussaint Louverture par un vol régulier de la American Airlines en provenance de Miami, le chef de l’Etat haïtien s’est montré très discret. Contrairement à ses habitudes, il a fait un passage éclair au salon diplomatique, évitant les journalistes qui n’ont pu avoir aucune information sur l’évolution de son état de santé.
M. Préval a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, les membres de son gouvernement et le directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol.
Dans un communiqué laconique, le secrétariat général de la Présidence avait annoncé jeudi dernier que le chef de l’Etat était parti le même jour à destination des Etats-Unis dans le cadre d’un "voyage privé pour raisons médicales".
Soigné depuis plusieurs années pour un cancer de la prostate, René Préval n’avait jamais effectué auparavant de visite médicale aux Etats-Unis. Il avait toujours préféré se rendre fréquemment à Cuba où il a déjà subi deux interventions chirurgicales en 2001 et 2006.
Lors de l’un de ses derniers voyages à La Havane, le Président haïtien avait révélé avec satisfaction que ses médecins traitants avaient constaté une régression spectaculaire de l’indice prostatique PSA après avoir enregistré des niveaux anormalement élevés.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4056
Commentaire :
Même si nous préférons un chef d’état discret menant sans bruit sans compte la barque de ses attributions constitutionnelles à un président mêlé à toutes les sauces dans une attitude qui exprime une exclusion du paraître pour cacher une administration centrée dur le nihilisme, les haïtiens seraient heureux de savoir exactement le bilan de l’état de santé du Président PREVAL. Le silence ou le flux des informations distillées au compte gouttes animent les spéculations les plus discordantes et souvent alarmistes.Aujourd’hui, devant une progression visible a l’œil nue dans la mise en place des bases fondamentales pour la structure de l’état, certains secteurs se posent déjà la question de l’après Préval. Il y en a qui caressent déjà l’idée d’un amendement de la constitution pour assurer un nouveau mandat et une continuité dans cette gestion qui est considérée de loin comme la gestion la plus cohérente des affaires de l’état depuis le gouvernement de trois mois d’un certain Lesly Manigat.
dimanche 2 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le Président René Préval est rentré à Port-au-Prince dimanche à la mi-journée à l’issue d’un séjour médical de trois jours aux Etats-Unis, a constaté Radio Kiskeya.
Arrivé à l’aéroport international Toussaint Louverture par un vol régulier de la American Airlines en provenance de Miami, le chef de l’Etat haïtien s’est montré très discret. Contrairement à ses habitudes, il a fait un passage éclair au salon diplomatique, évitant les journalistes qui n’ont pu avoir aucune information sur l’évolution de son état de santé.
M. Préval a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, les membres de son gouvernement et le directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol.
Dans un communiqué laconique, le secrétariat général de la Présidence avait annoncé jeudi dernier que le chef de l’Etat était parti le même jour à destination des Etats-Unis dans le cadre d’un "voyage privé pour raisons médicales".
Soigné depuis plusieurs années pour un cancer de la prostate, René Préval n’avait jamais effectué auparavant de visite médicale aux Etats-Unis. Il avait toujours préféré se rendre fréquemment à Cuba où il a déjà subi deux interventions chirurgicales en 2001 et 2006.
Lors de l’un de ses derniers voyages à La Havane, le Président haïtien avait révélé avec satisfaction que ses médecins traitants avaient constaté une régression spectaculaire de l’indice prostatique PSA après avoir enregistré des niveaux anormalement élevés.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4056
Commentaire :
Même si nous préférons un chef d’état discret menant sans bruit sans compte la barque de ses attributions constitutionnelles à un président mêlé à toutes les sauces dans une attitude qui exprime une exclusion du paraître pour cacher une administration centrée dur le nihilisme, les haïtiens seraient heureux de savoir exactement le bilan de l’état de santé du Président PREVAL. Le silence ou le flux des informations distillées au compte gouttes animent les spéculations les plus discordantes et souvent alarmistes.Aujourd’hui, devant une progression visible a l’œil nue dans la mise en place des bases fondamentales pour la structure de l’état, certains secteurs se posent déjà la question de l’après Préval. Il y en a qui caressent déjà l’idée d’un amendement de la constitution pour assurer un nouveau mandat et une continuité dans cette gestion qui est considérée de loin comme la gestion la plus cohérente des affaires de l’état depuis le gouvernement de trois mois d’un certain Lesly Manigat.
Prise de fonction du nouveau patron de la MINUSTAH, Hédi Annabi
Ses premières déclarations officielles sont attendues mardi à l’ouverture de la conférence ministérielle latinoaméricaine sur la redéfinition du mandat de la mission onusienne
dimanche 2 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le nouveau représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour Haïti, le diplomate tunisien Hédi Annabi, a pris officiellement ses fonctions samedi à Port-au-Prince, a indiqué dans un communiqué la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) dont il est le nouveau chef.
Aucune cérémonie officielle n’a été annoncée en la circonstance.
Ancien sous-secrétaire général de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, M. Annabi, 63 ans, remplace le guatémaltèque Edmond Mulet, devenu lui-même son successeur à New York.
Ce vieux routier qui compte 26 ans de carrière au sein des Nations Unies, avait été nommé à la tête de la MINUSTAH le 1er août dernier par le Secrétaire général Ban Ki-moon, à l’occasion de sa première visite à Port-au-Prince.
Pour ses premières activités publiques, Hédi Annabi participera à la réunion des ministres de la défense des neuf pays latinoaméricains contributeurs de troupes à la force internationale de paix. Axé sur une redéfinition du mandat de la MINUSTAH, cet événement se déroulera à Port-au-Prince mardi et mercredi au milieu d’importantes mesures de sécurité.
Le diplomate tunisien dirige une mission onusienne forte de 9.000 militaires et policiers internationaux venus majoritairement de l’Amérique latine. Son actuel mandat doit être renouvelé le 15 octobre prochain.
Après le chilien Juan Gabriel Valdés (2004-2006) et Edmond Mulet (2006-2007), Annabi devient le troisième chef de la MINUSTAH créée en 2004 par la résolution 1542 du Conseil de sécurité, quelques mois après le départ en exil de Jean-Bertrand Aristide. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4057
dimanche 2 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le nouveau représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour Haïti, le diplomate tunisien Hédi Annabi, a pris officiellement ses fonctions samedi à Port-au-Prince, a indiqué dans un communiqué la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) dont il est le nouveau chef.
Aucune cérémonie officielle n’a été annoncée en la circonstance.
Ancien sous-secrétaire général de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, M. Annabi, 63 ans, remplace le guatémaltèque Edmond Mulet, devenu lui-même son successeur à New York.
Ce vieux routier qui compte 26 ans de carrière au sein des Nations Unies, avait été nommé à la tête de la MINUSTAH le 1er août dernier par le Secrétaire général Ban Ki-moon, à l’occasion de sa première visite à Port-au-Prince.
Pour ses premières activités publiques, Hédi Annabi participera à la réunion des ministres de la défense des neuf pays latinoaméricains contributeurs de troupes à la force internationale de paix. Axé sur une redéfinition du mandat de la MINUSTAH, cet événement se déroulera à Port-au-Prince mardi et mercredi au milieu d’importantes mesures de sécurité.
Le diplomate tunisien dirige une mission onusienne forte de 9.000 militaires et policiers internationaux venus majoritairement de l’Amérique latine. Son actuel mandat doit être renouvelé le 15 octobre prochain.
Après le chilien Juan Gabriel Valdés (2004-2006) et Edmond Mulet (2006-2007), Annabi devient le troisième chef de la MINUSTAH créée en 2004 par la résolution 1542 du Conseil de sécurité, quelques mois après le départ en exil de Jean-Bertrand Aristide. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4057
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