Le directeur exécutif par intérim de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti, Gabriel Verret, dont le mandat arrive à terme, a remis sa démission, cette semaine aux deux co-présidents de la CIRH, Jean Max Bellerive et Bill Clinton. Une annonce faite par la Porte-parole de la commission Florence Liautaud lors d'une interview accordée à Radio Métropole.
Madame Liautaud a fait remarquer que la décision prise par monsieur Verret a été acceptée par le premier ministre haïtien et l'ancien président américain, Bill Clinton, les deux co-présidents la CIRH et qu'elle n'a rien à voir avec l'arrivée d'un nouveau président.
Elle a par ailleurs fait savoir que Monsieur Gabriel Verret a quitté le poste de directeur exécutif de la CIRH pour devenir conseiller principal en politique et stratégie auprès des deux co-presidents. Madame Liautaud a également précisé que Monsieur Verret va continuer à apporter son soutient à la commission.
En attendant la désignation d'un nouveau directeur, par les deux co-présidents de la CIRH, l'intérim sera assuré par les représentants des deux co-présidents, à savoir Madame Laura Graham pour Bill Clinton et Henry Robert Louis pour Monsieur Bellerive.
Rappelons que Gabriel Verret avait été nommé directeur exécutif de la CIRH en janvier 2010 pour une durée de 6 mois, il aura passé, en réalité, plus d'un an ce poste.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19007
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 14 avril 2011
Le changement climatique une menace pour Haiti
P-au-P, 13 avril 2011 [AlterPresse] --- Le phénomène du changement climatique aura d’importantes répercussions sur les réalités socioéconomiques haïtiennes, selon une étude menée par la Commission Économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL) et le bureau du Programme des Nations-Unies pour le développement en Haiti (PNUD) en partenariat avec le Ministère haïtien de l’Environnement. Selon les résultats de cette étude, dont a pris connaissance AlterPresse, les modifications du climat affecteront particulièrement l’agriculture, l’environnement et l’état de santé des gens vivant en Haiti.
Une perturbation des cultures de denrées comme les haricots, du riz et du mais sera constatée, d’après ce document. Or, ce sont des produits qui font partie de la consommation quotidienne de la population.
D’autres manifestations, telles, la diminution des cours d’eau et des sources d’eau sont également annoncées.
Les scénarios effectués dans le cadre de cette étude montrent « une augmentation de température variant de 0.8°C à 1.0°C pour l’année 2030 et de 1.5°C à 1.7°C pour l’année 2060 » ce qui provoquera la hausse de « l’ incidence de maladie comme la malaria et la dengue ».
« Les zones côtières, les forêts, les écosystèmes, les récifs coralliens, les mangroves et les plages seront aussi affectés », soulignent les chercheurs.
Selon les conclusions des experts qui ont conduit la recherche, « l’État doit incorporer l’adaptation au changement climatique dans tous les secteurs – tels : agriculture, santé et eau ». Ils invitent les autorités à voir le changement climatique comme un sujet transversal, en fonction duquel le secteur privé doit déterminer ses stratégies commerciales.
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un accord signé en juillet 2006 entre la CEPALC et le Bureau du PNUD en Haïti, en vue de renforcer les structures nationales, surtout celles du Ministère de l’Environnement en matière de changement climatique. [rh apr 13/04/2011 07 : 40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10903
Une perturbation des cultures de denrées comme les haricots, du riz et du mais sera constatée, d’après ce document. Or, ce sont des produits qui font partie de la consommation quotidienne de la population.
D’autres manifestations, telles, la diminution des cours d’eau et des sources d’eau sont également annoncées.
Les scénarios effectués dans le cadre de cette étude montrent « une augmentation de température variant de 0.8°C à 1.0°C pour l’année 2030 et de 1.5°C à 1.7°C pour l’année 2060 » ce qui provoquera la hausse de « l’ incidence de maladie comme la malaria et la dengue ».
« Les zones côtières, les forêts, les écosystèmes, les récifs coralliens, les mangroves et les plages seront aussi affectés », soulignent les chercheurs.
Selon les conclusions des experts qui ont conduit la recherche, « l’État doit incorporer l’adaptation au changement climatique dans tous les secteurs – tels : agriculture, santé et eau ». Ils invitent les autorités à voir le changement climatique comme un sujet transversal, en fonction duquel le secteur privé doit déterminer ses stratégies commerciales.
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un accord signé en juillet 2006 entre la CEPALC et le Bureau du PNUD en Haïti, en vue de renforcer les structures nationales, surtout celles du Ministère de l’Environnement en matière de changement climatique. [rh apr 13/04/2011 07 : 40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10903
Les Etats-Unis inquiets pour Haïti, à l’approche de la saison cyclonique
Le sous-secrétaire américain à la défense pour les opérations spéciales, Garry Reid, affirme qu’après le séisme dévastateur de 2010 le pays ne sera pas en mesure d’affronter un ouragan au cours d’une saison cyclonique qui s’annonce très agitée mercredi 13 avril 2011,
L’administration Obama a exprimé mercredi ses préoccupations face aux conséquences que pourrait avoir pour Haïti le passage d’un important ouragan à cause de la lenteur du processus de reconstruction post-séisme alors que près d’un million de sinistrés sont toujours sans logis.
Intervenant lors d’une audition de la sous-commission chargée des menaces émergentes au sein de la commission des forces armées du Sénat américain, le sous-secrétaire à la défense pour les opérations spéciales, Garry Reid, a estimé que dans la situation actuelle Haïti ne serait pas en mesure de faire face à un cyclone.
"Nous étions très chanceux au cours de la saison cyclonique précédente qui avait été marquée par l’absence d’un grand ouragan. Mais, maintenant, nous sommes très préoccupés", a déclaré le responsable du Pentagone cité par AP.
Les météorologues de l’université du Colorado ont annoncé des prévisions alarmantes pour la prochaine saison cyclonique dans l’Océan Atlantique qui pourrait engendrer 16 tempêtes tropicales dont neuf pourraient se convertir en ouragan et cinq en super ouragan.
Evoquant la situation d’Haïti, Garry Reid a ainsi opiné devant les congressmen "La question principale est la reconstruction du gouvernement. Comme société, comme gouvernement, ils ont un défi interne énorme à relever et nous autres, nous prêtons beaucoup d’attention à leurs besoins pour nous assurer que nous pouvons réagir si nécessaire".
Frappée cruellement par un violent séisme ayant fait 300.000 morts et des dégâts incalculables, le 12 janvier 2010, Haïti, également confrontée à une dégradation écologique accélérée, se trouve sur la route des cyclones.
La saison cyclonique s’ouvrira le 1er juin pour prendre fin officiellement le 30 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7672
L’administration Obama a exprimé mercredi ses préoccupations face aux conséquences que pourrait avoir pour Haïti le passage d’un important ouragan à cause de la lenteur du processus de reconstruction post-séisme alors que près d’un million de sinistrés sont toujours sans logis.
Intervenant lors d’une audition de la sous-commission chargée des menaces émergentes au sein de la commission des forces armées du Sénat américain, le sous-secrétaire à la défense pour les opérations spéciales, Garry Reid, a estimé que dans la situation actuelle Haïti ne serait pas en mesure de faire face à un cyclone.
"Nous étions très chanceux au cours de la saison cyclonique précédente qui avait été marquée par l’absence d’un grand ouragan. Mais, maintenant, nous sommes très préoccupés", a déclaré le responsable du Pentagone cité par AP.
Les météorologues de l’université du Colorado ont annoncé des prévisions alarmantes pour la prochaine saison cyclonique dans l’Océan Atlantique qui pourrait engendrer 16 tempêtes tropicales dont neuf pourraient se convertir en ouragan et cinq en super ouragan.
Evoquant la situation d’Haïti, Garry Reid a ainsi opiné devant les congressmen "La question principale est la reconstruction du gouvernement. Comme société, comme gouvernement, ils ont un défi interne énorme à relever et nous autres, nous prêtons beaucoup d’attention à leurs besoins pour nous assurer que nous pouvons réagir si nécessaire".
Frappée cruellement par un violent séisme ayant fait 300.000 morts et des dégâts incalculables, le 12 janvier 2010, Haïti, également confrontée à une dégradation écologique accélérée, se trouve sur la route des cyclones.
La saison cyclonique s’ouvrira le 1er juin pour prendre fin officiellement le 30 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7672
CARICOM salue l'aboutissement du processus électoral en Haïti
Le président de la Conférence des Chefs de Gouvernement, Tillman Thomas, a salué le calme, la dignité et la maturité dont a fait montre le peuple haïtien lors du second tour des élections et après la publication des résultats préliminaires du scrutin. Le Premier Ministre de la Grenade estime que l'aboutissement du processus électoral est aussi un exemple de démocratie en action pour lequel le people haïtien, ses leaders politiques et le gouvernement doivent être loués.
« Au nom de la Communauté Caribéenne (CARICOM), je présente mes félicitations aux autorités et au people de la République d'Haïti pour la réussite du second tour des élections présidentielle et législative tenues le dimanche 20 mars 2011. La Communauté a pris bonne note de l'endossement les résultats préliminaires du scrutin par la Mission Conjointe d'Observation CARICOM-OEA », a déclaré le Premier Ministre Thomas dans un message de félicitation aux autorités et au peuple haïtien.
Il estime que le calme et la sérénité qui a régné pendant et après la publication des résultats du second tour des élections, témoignent clairement la volonté des autorités du peuple haïtien d'établir pacifiquement et constructivement l'avenir de sa nation.
Monsieur Thomas a également félicité le Conseil Electoral Provisoire (CEP, les autres institutions haïtiennes ainsi que les observateurs régionaux et internationaux, pour leur contribution à la réalisation adéquate du scrutin, y compris dans la tabulation et la publication des résultats préliminaires.
La Communauté Caribéenne a réitéré son engagement à soutenir le gouvernement et le peuple haïtiens, et compte sur la participation active continue d'Haïti aux activités de la Communauté.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19006
« Au nom de la Communauté Caribéenne (CARICOM), je présente mes félicitations aux autorités et au people de la République d'Haïti pour la réussite du second tour des élections présidentielle et législative tenues le dimanche 20 mars 2011. La Communauté a pris bonne note de l'endossement les résultats préliminaires du scrutin par la Mission Conjointe d'Observation CARICOM-OEA », a déclaré le Premier Ministre Thomas dans un message de félicitation aux autorités et au peuple haïtien.
Il estime que le calme et la sérénité qui a régné pendant et après la publication des résultats du second tour des élections, témoignent clairement la volonté des autorités du peuple haïtien d'établir pacifiquement et constructivement l'avenir de sa nation.
Monsieur Thomas a également félicité le Conseil Electoral Provisoire (CEP, les autres institutions haïtiennes ainsi que les observateurs régionaux et internationaux, pour leur contribution à la réalisation adéquate du scrutin, y compris dans la tabulation et la publication des résultats préliminaires.
La Communauté Caribéenne a réitéré son engagement à soutenir le gouvernement et le peuple haïtiens, et compte sur la participation active continue d'Haïti aux activités de la Communauté.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19006
Triste chant en Haïti
jeudi 14 avril 2011 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 98 (14/04/11)
«Je suis le changement et j’ai les mains propres » déclare Michel Martelly, nouveau président d’Haïti, qui serait élu avec 67 % des suffrages exprimés. On aimerait y croire mais quand on fouille le passé de Martelly on découvre que ce dernier fut Tonton Macoute (milice sanguinaire sous l’ère Duvalier). Il ne cache pas sa couleur politique puisqu’il se définit comme néolibéral, ni ses amitiés avec les militaires putschistes de 1991, eux-mêmes d’anciens Tontons Macoutes.
Désespérés par une classe politique décrédibilisée, les Haïtiens, lors d’un scrutin très discutable, ont choisi d’élire ce chanteur populaire de konpa (musique traditionnelle haïtienne). Malgré son positionnement à droite, flou durant la campagne, les Haïtiens ont voté pour les promesses de réforme agraire et de développement du tourisme promis par celui que l’on surnomme là-bas : « sweet Micky ». Martelly a profité de sa grande popularité qui lui a permis d’arrivée en tête ; loin d’imposer son programme politique, il a su incarner avec démagogie l’antisystème. Le parti de Préval, l’ancien président, reste majoritaire au Parlement ce qui annonce de longues tractations avant de parvenir à la formation d’un gouvernement.
Mais cette élection a surtout été une parodie de démocratie. Le premier tour ayant eu lieu le 28 novembre, il a donc fallu plus de quatre mois pour parvenir à ce résultat. Marquée par une fraude massive, « l’élection-sélection » comme la surnomment les Haïtiens, a vu les différents clans, armés par la mafia, s’affronter durant ces quatre mois, causant la mort de plusieurs dizaine de personnes.
Cette élection a vu aussi le retour – au pays du vaudou et des zombis rien d’étonnant – de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier alias Baby Doc et de l’ancien président Aristide, tout deux chassés en leur temps par des mobilisations populaires, ce qui n’est guère un bon présage pour l’avenir des Haïtiens.
Le pays reste toujours en désolation depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010. À peine 20 % des décombres ont été déblayées, 150 000 personnes restent sans logement alors que la saison des ouragans va débuter.
Les pays occidentaux n’ont pas honoré les promesses faites au lendemain de la catastrophe sous la pression de l’émotion mondiale. Moins d’un quart des 10 milliards de dollars annoncés pour la reconstruction du pays ont été versés.
Le manque d’alternative politique et sociale sur l’île est toujours aussi criant. Plus d’un an après le tremblement de terre, le cauchemar continue donc pour les Haïtiens dans un pays rongé par les séquelles du tremblement de terre, le choléra qui a fait 5 000 morts et une corruption paralysante.
Thibault Blondin
http://www.npa2009.org/content/triste-chant-en-ha%C3%AFti
«Je suis le changement et j’ai les mains propres » déclare Michel Martelly, nouveau président d’Haïti, qui serait élu avec 67 % des suffrages exprimés. On aimerait y croire mais quand on fouille le passé de Martelly on découvre que ce dernier fut Tonton Macoute (milice sanguinaire sous l’ère Duvalier). Il ne cache pas sa couleur politique puisqu’il se définit comme néolibéral, ni ses amitiés avec les militaires putschistes de 1991, eux-mêmes d’anciens Tontons Macoutes.
Désespérés par une classe politique décrédibilisée, les Haïtiens, lors d’un scrutin très discutable, ont choisi d’élire ce chanteur populaire de konpa (musique traditionnelle haïtienne). Malgré son positionnement à droite, flou durant la campagne, les Haïtiens ont voté pour les promesses de réforme agraire et de développement du tourisme promis par celui que l’on surnomme là-bas : « sweet Micky ». Martelly a profité de sa grande popularité qui lui a permis d’arrivée en tête ; loin d’imposer son programme politique, il a su incarner avec démagogie l’antisystème. Le parti de Préval, l’ancien président, reste majoritaire au Parlement ce qui annonce de longues tractations avant de parvenir à la formation d’un gouvernement.
Mais cette élection a surtout été une parodie de démocratie. Le premier tour ayant eu lieu le 28 novembre, il a donc fallu plus de quatre mois pour parvenir à ce résultat. Marquée par une fraude massive, « l’élection-sélection » comme la surnomment les Haïtiens, a vu les différents clans, armés par la mafia, s’affronter durant ces quatre mois, causant la mort de plusieurs dizaine de personnes.
Cette élection a vu aussi le retour – au pays du vaudou et des zombis rien d’étonnant – de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier alias Baby Doc et de l’ancien président Aristide, tout deux chassés en leur temps par des mobilisations populaires, ce qui n’est guère un bon présage pour l’avenir des Haïtiens.
Le pays reste toujours en désolation depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010. À peine 20 % des décombres ont été déblayées, 150 000 personnes restent sans logement alors que la saison des ouragans va débuter.
Les pays occidentaux n’ont pas honoré les promesses faites au lendemain de la catastrophe sous la pression de l’émotion mondiale. Moins d’un quart des 10 milliards de dollars annoncés pour la reconstruction du pays ont été versés.
Le manque d’alternative politique et sociale sur l’île est toujours aussi criant. Plus d’un an après le tremblement de terre, le cauchemar continue donc pour les Haïtiens dans un pays rongé par les séquelles du tremblement de terre, le choléra qui a fait 5 000 morts et une corruption paralysante.
Thibault Blondin
http://www.npa2009.org/content/triste-chant-en-ha%C3%AFti
Inscription à :
Articles (Atom)