Les joueurs du MANS FC ont perdu leur troisième match à l'extérieur de la saison, toujours sur ce score frustrant de 1-0. Ils se sont fait surprendre par Châteauroux en début de deuxième mi-temps et leur réaction en fin de match n'a pas été suffisante pour ramener au moins un point. Dommage.
Pour la troisième fois de la saison en autant de matchs hors de leurs bases, les joueurs d'Arnaud Cormier reviennent au Mans avec quelques regrets en tête. Ce soir, les conditions de jeu n'étaient vraiment pas idéales mais étaient les mêmes pour les deux équipes. A domicile, Châteauroux a pris le contrôle du match après 15 minutes de jeu pour ne plus le lâcher jusqu'en fin de match et la réaction mancelle, enfin. Les coéquipiers de Yohan Hautcoeur ont fait preuve de générosité et ont été récompensés à la 50ème sur un centre du dynamique Claudiu Beauvue. Un centre mal maîtrisé par Didier Ovono qui profitait à Maxime Bourgeois, tout heureux de pouvoir catapulter ce ballon au fond des filets... Jusque là, la défense mancelle avait plié mais n'avait pas craqué, notamment en fin de première période lorsque les offensives de Châteauroux se faisaient plus pressantes. Suite à ce but, les manceaux ont mis du temps à se mettre dans le sens du but de Caradec, auteur de quelques arrêts décisifs tout de même ce soir.
Du temps pour reconstruire
Ils y sont parvenus dans le dernier quart d'heure, mais ce sera finalement insuffisant. Pourtant, les joueurs offensifs étaient présents sur la pelouse avec les rentrées d'Anthony Derouard et d'Anthony Koura pour donner du soutien à Kervens Belfort, Idir Ouali et Fousseyni Cissé. Idir Ouali a même fini le match arrière gauche à l'entrée d'Anthony Koura... Ce dernier a d'ailleurs fait sa première apparition avec l'équipe première du MANS FC ce soir. La tâche n'est pas simple en ce début de saison pour un groupe jeune et inexpérimenté, mais pas dénoué de volonté et de talent. Arnaud Cormier et son groupe ont besoin de temps : "On perd encore sur le score de 1-0. C'est une nouvelle frustration pour nous. Nous aurions pu être plus offensifs en première période. Malheureusement, on lâche les chevaux quant on est menés. On a eu les occasions pour revenir à 1-1. On a perdu des joueurs qui n'ont pas été remplacés. Les jeunes doivent encore progresser. L'équipe est en reconstruction, il ne faut pas l'oublier". Du temps, Arnaud Cormier devrait en avoir jusqu'au prochain match de championnat, le 9 septembre à Nantes. Mais auparavant, les joueurs du MANS FC ont un match sans pression à jouer mercredi prochain au MMArena, face à Ajaccio (L1), en seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Une occasion encore de prendre de l'expérience, sans le couperet des points à prendre en tête...
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 28 août 2011
Lemansfc.fr : Kervens Belfort Homme du match
Les internautes du MANS FC ont voté en masse ce week-end pour élire l'Homme du match de la rencontre entre Le Mans et Sedan (3-1). Et c'est Kervens Belfort qui a reçu la majorité des suffrages, avec 60% des votes. L'Haïtien a marqué les deux premiers buts du MANS FC, ses premiers sous les couleurs du club.
L'ACTUALITE DU MANS QUI PARLE DES JOUERS HAITIENS
La semaine prochaine, plusieurs joueurs de l'effectif manceau manqueront à l'appel à la Pincenardière. En effet, la prochaine quinzaine est internationale et Arnaud Cormier sera privé des joueurs suivants :
Didier Ovono : Le gardien de l'équipe nationale du Gabon (55 sélections) jouera avec sa sélection un match amical face au Niger le 6 septembre prochain. L'équipe de Gernot Rohr prépare toujours sa Coupe d'Afrique à domicile, du 21 janvier au 12 février 2012, date entre lesquelles le gardien sera éloigné des terrains de Ligue 2.
Amical
6 septembre (à Nice): Gabon - Niger.
Khaled Adenon : Le défi est tout autre pour les joueurs du Bénin qui doivent s'imposer au Burundi pour continuer à espérer la deuxième place du groupe H, dominé par la Côte d'Ivoire. Les coéquipiers de Khaled Adenon (29 sélections, 1 but) comptent actuellement 4 points.
Groupe H
1. Côte d'Ivoire 12 pts +9
2. Burundi 4 pts -1
3. Bénin 4 pts -2
4. Rwanda 3 pts -6
Qualifications CAN 2012
4 septembre : Burundi - Bénin.
Georgi Makaridze : le portier remplaçant du MANS FC va jouer un belle rencontre le 5 septembre prochain pour les éliminatoires de l'Euro espoirs 2013, qui aura lieu en Israël. En effet, la Géorgie U21 recevra l'Espagne à Kutaisi pour la deuxième journée des qualifications. La Géorgie a débuté par une belle victoire 1-0 en Croatie le 3 juin dernier, avec Georgi Makaridze dans les buts.
Groupe 5
1. Géorgie 3 pts +1
2. Espagne 0 pt (aucun match joué)
3. Suisse 0 pt (aucun match joué)
4. Estonie 0 pt (aucun match joué)
5. Croatie -1
Eliminatoires Euro 2013
5 septembre : Géorgie - Espagne.
Kervens Belfort : auteur d'un bon début de saison avec LEMANS FC, Kervens Belfort a été convoqué en équipe d'Haïti pour un match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Les Haïtiens débutent la première phase de qualifications le 2 septembre face aux Iles Vierges Américaines. Le match, qui aura lieu à Port au Prince, sera chargé en émotions après les catastrophes de janvier 2010 en Haïti. Jeff Louis a du déclarer forfait pour cette rencontre à cause de la blessure l'ayant privé du déplacement à Châteauroux.
Groupe F
1. Haïti (aucun match joué)
2. Antigua et Barbuda (aucun match joué)
3. Curacao (aucun match joué)
4. Iles Vierges Américaines (aucun match joué)
Qualifications Coupe du Monde 2014
2 septembre : Haïti - Iles Vierges Américaines.
Fadil Sido : Ce n'est pas un joueur de l'effectif professionnel mais il a été convoqué en équipe A du Burkina Faso, toujours entraîné par Paulo Duarte. Le jeune attaquant, qui a signé cet été au MANS FC, pourrait donc honorer sa première sélection à l'âge de 18 ans. Le Burkina Faso est actuellement en tête de son groupe et en passe de se qualifier directement pour la CAN 2012. Les burkinabais joueront un match amical contre la Guinée Equatoriale, second pays organisateur de la CAN, le 3 septembre, en préparation de leur dernier match en Gambie en octobre prochain.
Amical
3 septembre : Burkina Faso - Guinée Equatoriale.
Didier Ovono : Le gardien de l'équipe nationale du Gabon (55 sélections) jouera avec sa sélection un match amical face au Niger le 6 septembre prochain. L'équipe de Gernot Rohr prépare toujours sa Coupe d'Afrique à domicile, du 21 janvier au 12 février 2012, date entre lesquelles le gardien sera éloigné des terrains de Ligue 2.
Amical
6 septembre (à Nice): Gabon - Niger.
Khaled Adenon : Le défi est tout autre pour les joueurs du Bénin qui doivent s'imposer au Burundi pour continuer à espérer la deuxième place du groupe H, dominé par la Côte d'Ivoire. Les coéquipiers de Khaled Adenon (29 sélections, 1 but) comptent actuellement 4 points.
Groupe H
1. Côte d'Ivoire 12 pts +9
2. Burundi 4 pts -1
3. Bénin 4 pts -2
4. Rwanda 3 pts -6
Qualifications CAN 2012
4 septembre : Burundi - Bénin.
Georgi Makaridze : le portier remplaçant du MANS FC va jouer un belle rencontre le 5 septembre prochain pour les éliminatoires de l'Euro espoirs 2013, qui aura lieu en Israël. En effet, la Géorgie U21 recevra l'Espagne à Kutaisi pour la deuxième journée des qualifications. La Géorgie a débuté par une belle victoire 1-0 en Croatie le 3 juin dernier, avec Georgi Makaridze dans les buts.
Groupe 5
1. Géorgie 3 pts +1
2. Espagne 0 pt (aucun match joué)
3. Suisse 0 pt (aucun match joué)
4. Estonie 0 pt (aucun match joué)
5. Croatie -1
Eliminatoires Euro 2013
5 septembre : Géorgie - Espagne.
Kervens Belfort : auteur d'un bon début de saison avec LEMANS FC, Kervens Belfort a été convoqué en équipe d'Haïti pour un match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Les Haïtiens débutent la première phase de qualifications le 2 septembre face aux Iles Vierges Américaines. Le match, qui aura lieu à Port au Prince, sera chargé en émotions après les catastrophes de janvier 2010 en Haïti. Jeff Louis a du déclarer forfait pour cette rencontre à cause de la blessure l'ayant privé du déplacement à Châteauroux.
Groupe F
1. Haïti (aucun match joué)
2. Antigua et Barbuda (aucun match joué)
3. Curacao (aucun match joué)
4. Iles Vierges Américaines (aucun match joué)
Qualifications Coupe du Monde 2014
2 septembre : Haïti - Iles Vierges Américaines.
Fadil Sido : Ce n'est pas un joueur de l'effectif professionnel mais il a été convoqué en équipe A du Burkina Faso, toujours entraîné par Paulo Duarte. Le jeune attaquant, qui a signé cet été au MANS FC, pourrait donc honorer sa première sélection à l'âge de 18 ans. Le Burkina Faso est actuellement en tête de son groupe et en passe de se qualifier directement pour la CAN 2012. Les burkinabais joueront un match amical contre la Guinée Equatoriale, second pays organisateur de la CAN, le 3 septembre, en préparation de leur dernier match en Gambie en octobre prochain.
Amical
3 septembre : Burkina Faso - Guinée Equatoriale.
Haitianos: "Abandonados como perros de la calle"
Vacíos y arbitrariedades siguen condenando a cientos de miles de damnificados por el sismo en Haití a soportar condiciones infrahumanas, expone esta investigación a la que Tierramérica tuvo acceso exclusivo.
PETIT-GOAVE - Por corresponsales * Haitian Grassroots Watch - Tierramérica
Louise Delva. Señala hacia el lecho del río, que usan como letrina a cielo abierto.
Ochenta mil minúsculas viviendas están desperdigadas en los alrededores de esta ciudad costera haitiana, situada apenas al oeste del epicentro del terremoto que el 12 de enero de 2010 mató a unas 200.000 personas y desplazó a más de un millón.
Estas mini-casas de un solo ambiente llamadas T-Shelters (abreviación de refugios transitorios en inglés) están pensadas para durar entre tres y cinco años, pero costaron más de 200 millones de dólares y hoy albergan a 80.000 familias cuyas viviendas estaban entre las 171.584 dañadas o destruidas por el sismo, de acuerdo a cifras oficiales.
La Comisión Interina de Recuperación de Haití, encabezada por el expresidente estadounidense Bill Clinton (1993-2001), aprobó proyectos por valor de 254,5 millones de dólares para reparar, ampliar o construir hasta 41.759 unidades habitacionales. Otros planes incluyen casi 20.000 viviendas más.
El nuevo gobierno haitiano, encabezado por el cantante Joseph Michel Martelly, organizó del 18 al 24 de julio la Semana de la Reconstrucción, en la que, entre otras actividades, Clinton y el mandatario inauguraron una "exposición de viviendas" con más de 60 modelos de casas y un nuevo plan hipotecario llamado "Kay Pa M" (mi casa, en lengua créole).
¿Toda esta actividad significa que la reconstrucción está en marcha? ¿Se mudarán pronto a viviendas seguras las 634.000 personas que todavía viven en 1.001 campamentos y otras decenas de miles que habitan estructuras endebles o al borde del derrumbe?
La haitiana Louise Delva, madre de cinco hijos, vive en el campamento Regal de Petit-Goâve, unos 68 kilómetros al sudoeste de Puerto Príncipe. Ella no está enterada de ningún plan destinado a ella o a decenas de miles de refugiados como ella.
"Nos han abandonado", dijo Delva con desdén mientras guiaba a un grupo de reporteros radiales de Haitian Grassroots Watch (HGW) por su comunidad.
"Estas son las sórdidas condiciones en las que vivimos", dijo señalando una oscura y fétida tienda abarrotada de pertenencias, dos colchones y un machete.
"Cuando llueve estamos en peligro. Miren lo cerca que estamos del lecho del río", agregó Delva indicando una cañada casi seca que los residentes del campamento usan de letrina. Mientras ella hablaba, dos niños hacían sus necesidades en el riachuelo.
A fines de este mes, el huracán Irene perdonó la zona de Haití donde Delva y otros cientos de miles habitan campamentos improvisados. Pero eso no significa que las familias no corran riesgo de un próximo huracán y del cólera que sigue encarnizándose con Haití. La mayor parte del país y todos los 1.001 campamentos carecen de instalaciones sanitarias adecuadas.
"A inicios de junio tuvimos 21 casos de cólera aquí", dijo a los periodistas de HGW el presidente del comité del campamento Regal, Guyvlard Bazile.
AGENCIAS AUSENTES
Aunque ya no aparece en los títulos de la prensa, el cólera sigue atacando. Por día se hospitalizan más de 300 personas. Al 8 de este mes, los contagiados sumaban 426.285 y al menos 6.169 habían muerto.
Pero a inicios de este verano boreal, las agencias humanitarias que limpiaban las letrinas y suministraban agua y atención médica se retiraron de la mayoría de los campamentos, alegando que se habían quedado sin fondos.
De hecho, ya en marzo la Oficina de Coordinación de Asuntos Humanitarios de las Naciones Unidas (OCHA por sus siglas en inglés) había advertido que "la mayor parte de la financiación para apoyar las acciones de saneamiento, distribución de agua y administración de los campamentos se habrá terminado en junio de 2011".
"Si se acaban las acciones de saneamiento, aumentarán la defecación al aire libre, la disposición incontrolada de heces, la contaminación del cólera y la inseguridad, en especial para las mujeres que buscan un lugar privado para hacer sus necesidades", agregó la OCHA.
Toda la evidencia reunida por HGW, otros periodistas y activistas en varios campamentos indican en efecto que la "defecación" y los "excrementos" han aumentado, a pesar de que, según las propias cifras de la OCHA, los programas de asistencia en agua y saneamiento de las agencias humanitarias habían recibido ya más de 40 millones de dólares para 2011. Bazile, el coordinador del campamento Regal, dijo no entender adónde se fueron el dinero y las agencias.
Hay una que sí está en Regal: la International Emergency and Development Aid (Ayuda al Desarrollo y Emergencia Internacional, IEDA), que es la "administradora del campamento". Pero con apenas dos letrinas para cientos de personas, una sola canilla y ni una clínica, resulta difícil hallar evidencias de esa administración.
"Vienen a ver si hay mujeres embarazadas con dificultades, cuánta gente está enferma y quién necesita ir al hospital", describió Bazile.
* Este artículo resume una investigación en cuatro partes, incluyendo videos, y publicada en francés e inglés en el sitio web de Haiti Grassroots Watch, una iniciativa de AlterPresse, la Sociedad de Animación de la Comunicación Social (SAKS), la Red de Mujeres Radialistas Comunitarias (Refraka) y emisoras de la Asociación de Medios Comunitarios de Haití.
http://www.larepublica.com.uy/comunidad/469153-haitianos-abandonados-como-perros-de-la-calle
PETIT-GOAVE - Por corresponsales * Haitian Grassroots Watch - Tierramérica
Louise Delva. Señala hacia el lecho del río, que usan como letrina a cielo abierto.
Ochenta mil minúsculas viviendas están desperdigadas en los alrededores de esta ciudad costera haitiana, situada apenas al oeste del epicentro del terremoto que el 12 de enero de 2010 mató a unas 200.000 personas y desplazó a más de un millón.
Estas mini-casas de un solo ambiente llamadas T-Shelters (abreviación de refugios transitorios en inglés) están pensadas para durar entre tres y cinco años, pero costaron más de 200 millones de dólares y hoy albergan a 80.000 familias cuyas viviendas estaban entre las 171.584 dañadas o destruidas por el sismo, de acuerdo a cifras oficiales.
La Comisión Interina de Recuperación de Haití, encabezada por el expresidente estadounidense Bill Clinton (1993-2001), aprobó proyectos por valor de 254,5 millones de dólares para reparar, ampliar o construir hasta 41.759 unidades habitacionales. Otros planes incluyen casi 20.000 viviendas más.
El nuevo gobierno haitiano, encabezado por el cantante Joseph Michel Martelly, organizó del 18 al 24 de julio la Semana de la Reconstrucción, en la que, entre otras actividades, Clinton y el mandatario inauguraron una "exposición de viviendas" con más de 60 modelos de casas y un nuevo plan hipotecario llamado "Kay Pa M" (mi casa, en lengua créole).
¿Toda esta actividad significa que la reconstrucción está en marcha? ¿Se mudarán pronto a viviendas seguras las 634.000 personas que todavía viven en 1.001 campamentos y otras decenas de miles que habitan estructuras endebles o al borde del derrumbe?
La haitiana Louise Delva, madre de cinco hijos, vive en el campamento Regal de Petit-Goâve, unos 68 kilómetros al sudoeste de Puerto Príncipe. Ella no está enterada de ningún plan destinado a ella o a decenas de miles de refugiados como ella.
"Nos han abandonado", dijo Delva con desdén mientras guiaba a un grupo de reporteros radiales de Haitian Grassroots Watch (HGW) por su comunidad.
"Estas son las sórdidas condiciones en las que vivimos", dijo señalando una oscura y fétida tienda abarrotada de pertenencias, dos colchones y un machete.
"Cuando llueve estamos en peligro. Miren lo cerca que estamos del lecho del río", agregó Delva indicando una cañada casi seca que los residentes del campamento usan de letrina. Mientras ella hablaba, dos niños hacían sus necesidades en el riachuelo.
A fines de este mes, el huracán Irene perdonó la zona de Haití donde Delva y otros cientos de miles habitan campamentos improvisados. Pero eso no significa que las familias no corran riesgo de un próximo huracán y del cólera que sigue encarnizándose con Haití. La mayor parte del país y todos los 1.001 campamentos carecen de instalaciones sanitarias adecuadas.
"A inicios de junio tuvimos 21 casos de cólera aquí", dijo a los periodistas de HGW el presidente del comité del campamento Regal, Guyvlard Bazile.
AGENCIAS AUSENTES
Aunque ya no aparece en los títulos de la prensa, el cólera sigue atacando. Por día se hospitalizan más de 300 personas. Al 8 de este mes, los contagiados sumaban 426.285 y al menos 6.169 habían muerto.
Pero a inicios de este verano boreal, las agencias humanitarias que limpiaban las letrinas y suministraban agua y atención médica se retiraron de la mayoría de los campamentos, alegando que se habían quedado sin fondos.
De hecho, ya en marzo la Oficina de Coordinación de Asuntos Humanitarios de las Naciones Unidas (OCHA por sus siglas en inglés) había advertido que "la mayor parte de la financiación para apoyar las acciones de saneamiento, distribución de agua y administración de los campamentos se habrá terminado en junio de 2011".
"Si se acaban las acciones de saneamiento, aumentarán la defecación al aire libre, la disposición incontrolada de heces, la contaminación del cólera y la inseguridad, en especial para las mujeres que buscan un lugar privado para hacer sus necesidades", agregó la OCHA.
Toda la evidencia reunida por HGW, otros periodistas y activistas en varios campamentos indican en efecto que la "defecación" y los "excrementos" han aumentado, a pesar de que, según las propias cifras de la OCHA, los programas de asistencia en agua y saneamiento de las agencias humanitarias habían recibido ya más de 40 millones de dólares para 2011. Bazile, el coordinador del campamento Regal, dijo no entender adónde se fueron el dinero y las agencias.
Hay una que sí está en Regal: la International Emergency and Development Aid (Ayuda al Desarrollo y Emergencia Internacional, IEDA), que es la "administradora del campamento". Pero con apenas dos letrinas para cientos de personas, una sola canilla y ni una clínica, resulta difícil hallar evidencias de esa administración.
"Vienen a ver si hay mujeres embarazadas con dificultades, cuánta gente está enferma y quién necesita ir al hospital", describió Bazile.
* Este artículo resume una investigación en cuatro partes, incluyendo videos, y publicada en francés e inglés en el sitio web de Haiti Grassroots Watch, una iniciativa de AlterPresse, la Sociedad de Animación de la Comunicación Social (SAKS), la Red de Mujeres Radialistas Comunitarias (Refraka) y emisoras de la Asociación de Medios Comunitarios de Haití.
http://www.larepublica.com.uy/comunidad/469153-haitianos-abandonados-como-perros-de-la-calle
Le corps du Notaire public Emile Giordani retrouvé à Port-au-Prince au lendemain de son enlèvement en son Etude par des individus armés
Le Commissaire du Gouvernement annonce l’ouverture d’une enquête/Le 1er Sénateur du Sud-Est rend les « anciens chefs d’Etat et les parlementaires qui n’ont pas fait leur travail », responsables de l’insécurité dont le caractère politique ou pas reste à déterminer, selon lui Publié le samedi 27 août 2011
La police a découvert samedi matin dans un ravin sis dans le quartier du Canapé Vert, à Port-au-Prince, le corps du Notaire public Emile Giordani (62 ans), enlevé la veille en son Etude par au moins 4 hommes armés qui l’avaient contraint à monter dans le coffre-arrière de son propre véhicule pour le conduire vers une destination inconnue.
Aucun impact de balle n’aurait été remarqué sur le corps de la victime. Me Giordani serait décédé par asphyxie, selon les premières impressions des enquêteurs, se basant sur le fait qu’il était cagoulé et ses poignets ligotés.
Emmanuel Giordani, qui se présente comme le cousin du Notaire, déclare avoir été témoin de l’enlèvement. Il affirme avoir même été mis en joue par les agresseurs qui, après avoir ligoté les personnes trouvées sur place, exigeaient une somme de quatre vingt mille dollars (USD 80,000.00) représentant le montant d’une transaction qui aurait été conclue pendant la journée de vendredi en l’Etude du Notaire. Le témoin précise que le Notaire ne disposait pas d’une telle somme en son office.
Le Commissaire du gouvernement par intérim, Sonel Jean-François, qui s’était transporté sur les lieux où le cadavre a été découvert, a annoncé l’ouverture d’une enquête par la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ).
Présent également sur les lieux, le 1er Sénateur du Sud-Est, Edwin Zenny, proche du Président de la République et qui s’est présenté comme un client du Notaire Giordani, a estimé que la situation actuelle résulte de l’échec des « anciens chefs d’Etat et des parlementaires » par rapport à la mission qui était la leur. Il déclare avoir prévenu le Chef de l’Etat de la gravité de la situation d’insécurité prévalant dans le pays et dont il faudrait, à son avis, déterminer le caractère politique ou non.
Le parlementaire déplore la disparition tragique du Notaire Giordani qui était, selon lui, un homme honnête et crédible.
Très connu dans les milieux d’affaires et dans le monde des professionnels du Droit, le Notaire public Emile Giordani était marié et père de 3 enfants. Il fut membre de la direction de l’Association des Notaires Publics de Port-au-Prince (ASNOP). [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8009
La police a découvert samedi matin dans un ravin sis dans le quartier du Canapé Vert, à Port-au-Prince, le corps du Notaire public Emile Giordani (62 ans), enlevé la veille en son Etude par au moins 4 hommes armés qui l’avaient contraint à monter dans le coffre-arrière de son propre véhicule pour le conduire vers une destination inconnue.
Aucun impact de balle n’aurait été remarqué sur le corps de la victime. Me Giordani serait décédé par asphyxie, selon les premières impressions des enquêteurs, se basant sur le fait qu’il était cagoulé et ses poignets ligotés.
Emmanuel Giordani, qui se présente comme le cousin du Notaire, déclare avoir été témoin de l’enlèvement. Il affirme avoir même été mis en joue par les agresseurs qui, après avoir ligoté les personnes trouvées sur place, exigeaient une somme de quatre vingt mille dollars (USD 80,000.00) représentant le montant d’une transaction qui aurait été conclue pendant la journée de vendredi en l’Etude du Notaire. Le témoin précise que le Notaire ne disposait pas d’une telle somme en son office.
Le Commissaire du gouvernement par intérim, Sonel Jean-François, qui s’était transporté sur les lieux où le cadavre a été découvert, a annoncé l’ouverture d’une enquête par la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ).
Présent également sur les lieux, le 1er Sénateur du Sud-Est, Edwin Zenny, proche du Président de la République et qui s’est présenté comme un client du Notaire Giordani, a estimé que la situation actuelle résulte de l’échec des « anciens chefs d’Etat et des parlementaires » par rapport à la mission qui était la leur. Il déclare avoir prévenu le Chef de l’Etat de la gravité de la situation d’insécurité prévalant dans le pays et dont il faudrait, à son avis, déterminer le caractère politique ou non.
Le parlementaire déplore la disparition tragique du Notaire Giordani qui était, selon lui, un homme honnête et crédible.
Très connu dans les milieux d’affaires et dans le monde des professionnels du Droit, le Notaire public Emile Giordani était marié et père de 3 enfants. Il fut membre de la direction de l’Association des Notaires Publics de Port-au-Prince (ASNOP). [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8009
HAITI AU COEUR D'UN CONFLIT IDEOLOGIQUE ?
JACMEL, 19 Août – Le président Michel Martelly devrait être ces jours-ci aux abois. Pressuré par l'international pour nommer un nouveau premier ministre (ses deux premiers choix ont été rejetés par le Parlement où il ne dispose d'aucune majorité). Le président a dû demander le report de la rentrée scolaire (fixée désormais à la deuxième semaine d'octobre) pour n'être pas encore prêt à appliquer sa promesse de la scolarisation gratuite. Il s'est vu fermer la porte au nez par deux grandes nations sud américaines (Brésil et Argentine) où il souhaitait accomplir une visite officielle, ce sous prétexte que Haïti n'a pas encore un gouvernement légitime. Etc.
Et cependant, Michel Martelly semble garder tout son sang froid.
Réponse : le nouveau chef de l'Etat élu d'Haïti a une stratégie bien déterminée. Contrairement à ce que l'on peut croire, il n'agit pas au jour le jour.
Un populisme de droite …
Michel Martelly a reçu une mission et tenez-vous bien : faire qu'Haïti devienne un maillon important, une pointe avancée, pour une tentative de reconquête du continent sud-américain par la droite.
Pas la droite classique, mais celle que symbolise, par exemple, le mouvement Tea Party aux Etats-Unis. Conservatrice dans son essence, mais radicale dans ses méthodes. Un populisme de droite. Celui-ci a déjà introduit un grand bouleversement sur l'échiquier politique américain, modifié le calcul des sièges et l'arithmétique décisionnelle au Congrès (grâce à quoi les Républicains ont repris le contrôle de la Chambre des Représentants et commencé à faire baver le président Barak Obama). En attendant de jouer un rôle probablement aussi de premier plan lors des futures présidentielles (novembre 2012).
Une exception dans une Amérique latine dominée par la gauche …
Alors que le président Martelly n'a pu poursuivre récemment son périple, comme il l'espérait, à Buenos Aires, la présidente argentine Christina Fernandez de Kirchner, lui ayant fait faux bond à la dernière minute, prétextant de la maladie de sa belle-fille qui venait d'avoir une fausse couche, le président haïtien a par contre été reçu avec tous les honneurs par son homologue chilien, Sebastian Piñera.
Le président du Chili, millionnaire et homme de droite, est une exception dans une Amérique latine dominée par des pouvoirs issus de la gauche libérale (Brésil, Argentine, Uruguay et aujourd'hui aussi le Pérou), dont au moins deux appartenant à la gauche radicale (Venezuela et Bolivie, n'hésitant pas devant les nationalisations). Outre l'ancien chef sandiniste Daniel Ortega, au Nicaragua. Et tous élus démocratiquement.
Les nouveaux régimes de droite devront donc être élus eux aussi aujourd'hui de manière démocratique. Dans des élections libres. C'est un sine qua non. Du moins à l'époque actuelle. D'où l'importance revêtue (à ce niveau) par l'élection de Michel Martelly en Haïti.
Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et avec des aspirations sociales …
Notez que le président du Chili, Sebastian Piñera (surnommé d'abord le Berlusconi chilien), alors même qu'il recevait son homologue haïtien, était confronté à une violente insurrection estudiantine, faisant face depuis trois mois à une grave crise sociale et à une chute de sa popularité à cause des restes des politiques introduites autrefois par la dictature du général Pinochet privant les masses des bénéfices de la croissance. L'économie chilienne est l'une des plus vigoureuses de l'Amérique latine (croissance de 6 à 7% en 2011). Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et soucieuse des classes populaires, ne semble donc pas passer aussi facilement qu'espèrent les grands stratèges … dont ceux opérant actuellement aussi en Haïti.
Le Washington Post, dans un éditorial, critique les 5 voyages à l'étranger accomplis par le président Martelly, en trois mois seulement depuis son investiture, alors qu'il n'a pas encore été capable de se donner un gouvernement. Le journal insiste sur la visite officielle en Espagne, pour souligner que ce pays n'a historiquement aucune signification pour Haïti, en termes de coopération … alors que les autres étapes plus décisives de la tournée présidentielle, y compris la France, ainsi que Bruxelles, siège de l'Union européenne, ont été annulées sans remord par le dirigeant haïtien.
Héritier du franquisme …
C'est que le Washington Post n'a pas suffisamment saisi l'importance symbolique donnée par le président Martelly à sa rencontre avec le roi d'Espagne, Juan Carlos de Bourbon.
Une autre information traitée avec trop de légèreté, c'est l'annonce par le président Martelly de la formation d'une commission pour Haïti dont ferait partie le chef de l'opposition espagnole, l'ex-premier ministre José Maria Aznar, du Parti populaire (PP), héritier du franquisme.
L'Espagne n'est peut-être pas une grande référence pour Haïti mais elle est une porte ouverte sur le continent latino-américain, où l'élection de Michel Martelly en Haïti est destinée donc à avoir une certaine résonnance. Toutes proportions gardées, bien entendu.
En tout cas, la manœuvre est suffisamment évidente pour avoir conduit le puissant Brésil à mettre immédiatement les points sur les i. Le nouveau ministre brésilien de la défense, l'ex-chancelier Celso Amorim, celui-là même qui avait négocié la participation de son pays à la mission onusienne de maintien de la paix en Haïti (Minustah) en 2004, a annoncé que le Brésil envisage le retrait de ses casques bleus d'Haïti. A bon entendeur.
Faire passer le temps …
Voilà donc le décor dressé. A présent quelles sont les incidences sur l'actualité politique haïtienne de cette feuille de route spéciale assignée au président Michel Martelly?
Première conséquence: faire passer le temps jusqu'à pouvoir mettre en place sa propre stratégie. Les gouvernements de la mouvance Lavalas (Aristide, puis Préval) ont bien passé deux décennies au pouvoir, disent-ils, pour nous laisser le pays dans l'état où il est. Exsangue, méconnaissable.
Plutôt que de nommer un Premier ministre qui ne soit pas du même bord et d'aboutir à un soi-disant gouvernement de coalition qui refuserait d'accomplir 'ses' politiques (comme le répète souvent le président Martelly), eh bien vaut mieux attendre.
Pas étonnant que après le rejet de son premier choix, Daniel-Gérard Rouzier, par la Chambre des Députés, le président eut annoncé son intention de garder en poste le premier ministre démissionnaire Jean Max Bellerive.
Mais la Constitution s'y oppose.
Le second candidat, l'ex-ministre de la justice, Bernard Gousse, n'eut pas un meilleur sort.
Actuellement Michel Martelly est sous pression (y compris de l'administration américaine) pour proposer un troisième premier ministre au Parlement.
'Stuck in the mud' …
Selon des éditoriaux parus dans le Washington Post (14 Août 2011, 'Stuck in the mud', embourbé) et le Miami Herald, le président haïtien aurait manifesté son intention d'attendre au moins six mois avant de se décider.
En attendant il ne reste pas inactif. Dans l'intimité la plus stricte sont faites des nominations par brassées de conseillers à la présidence (car c'est un privilège du chef de l'Etat de nommer tout un bataillon de conseillers et consultants, comme pour les directeurs généraux quand un gouvernement sera en place. De plus n'oublions pas que les Affaires étrangères sont une chasse gardée du président de la République, et que nous parlons surtout dans cet article des relations d'Haïti avec les autres nations du monde).
Evidemment tous ces nouveaux promus appartiennent à la même tendance, ont pour devoir d'accélérer la promotion de cette mission très particulière dont s'est investi le nouveau président d'Haïti.
'Nous avançons sans forcer!' …
Alors que les esprits n'avaient jamais été aussi inquiets, Michel Martelly l'a dit à son retour du Chili le dimanche 14 août écoulé: 'Nous avançons sans forcer!'
Avancer sans forcer la marche. Cela a tout son sens. Il pense pouvoir gagner sur le temps. A moyen terme. Il compte probablement aussi sur l'opportunisme du fonctionnaire public haïtien, protéiforme (en créole, 'san lanvè, ni landwat', maille à l'envers, maille à l'endroit) pour mener à bien ce projet, c'est le cas de dire, pas comme les autres.
Cependant nous avons vu que les réactions à l'étranger n'ont pas tardé.
Voici Haïti au coeur d'un important conflit idéologique auquel personne ne s'attendait. En dehors de Joseph Michel Martelly et des stratèges 'internationaux' qui ont bâti sa campagne victorieuse (et dont beaucoup n'en reviennent toujours pas) à la présidence.
Venezuela …
Est-ce que la confrontation ira jusqu'à remettre en question les relations d'Haïti avec ces puissantes nations sud-américaines que sont le Brésil, l'Argentine …
Ne parlons pas de la frange radicale avec en tête le Venezuela du président Hugo Chavez qui nous alimente en pétrole à des conditions très avantageuses et dont l'ex-président Bill Clinton a calculé qu'en fonction de leur PIB respectif, le Venezuela donne une aide plus importante à Haïti que les Etats-Unis.
Haïti en Marche, 19 Août 2011
http://www.haitienmarche.com/articledelasemaine.php?completedate=2011-08-22
Et cependant, Michel Martelly semble garder tout son sang froid.
Réponse : le nouveau chef de l'Etat élu d'Haïti a une stratégie bien déterminée. Contrairement à ce que l'on peut croire, il n'agit pas au jour le jour.
Un populisme de droite …
Michel Martelly a reçu une mission et tenez-vous bien : faire qu'Haïti devienne un maillon important, une pointe avancée, pour une tentative de reconquête du continent sud-américain par la droite.
Pas la droite classique, mais celle que symbolise, par exemple, le mouvement Tea Party aux Etats-Unis. Conservatrice dans son essence, mais radicale dans ses méthodes. Un populisme de droite. Celui-ci a déjà introduit un grand bouleversement sur l'échiquier politique américain, modifié le calcul des sièges et l'arithmétique décisionnelle au Congrès (grâce à quoi les Républicains ont repris le contrôle de la Chambre des Représentants et commencé à faire baver le président Barak Obama). En attendant de jouer un rôle probablement aussi de premier plan lors des futures présidentielles (novembre 2012).
Une exception dans une Amérique latine dominée par la gauche …
Alors que le président Martelly n'a pu poursuivre récemment son périple, comme il l'espérait, à Buenos Aires, la présidente argentine Christina Fernandez de Kirchner, lui ayant fait faux bond à la dernière minute, prétextant de la maladie de sa belle-fille qui venait d'avoir une fausse couche, le président haïtien a par contre été reçu avec tous les honneurs par son homologue chilien, Sebastian Piñera.
Le président du Chili, millionnaire et homme de droite, est une exception dans une Amérique latine dominée par des pouvoirs issus de la gauche libérale (Brésil, Argentine, Uruguay et aujourd'hui aussi le Pérou), dont au moins deux appartenant à la gauche radicale (Venezuela et Bolivie, n'hésitant pas devant les nationalisations). Outre l'ancien chef sandiniste Daniel Ortega, au Nicaragua. Et tous élus démocratiquement.
Les nouveaux régimes de droite devront donc être élus eux aussi aujourd'hui de manière démocratique. Dans des élections libres. C'est un sine qua non. Du moins à l'époque actuelle. D'où l'importance revêtue (à ce niveau) par l'élection de Michel Martelly en Haïti.
Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et avec des aspirations sociales …
Notez que le président du Chili, Sebastian Piñera (surnommé d'abord le Berlusconi chilien), alors même qu'il recevait son homologue haïtien, était confronté à une violente insurrection estudiantine, faisant face depuis trois mois à une grave crise sociale et à une chute de sa popularité à cause des restes des politiques introduites autrefois par la dictature du général Pinochet privant les masses des bénéfices de la croissance. L'économie chilienne est l'une des plus vigoureuses de l'Amérique latine (croissance de 6 à 7% en 2011). Le rêve d'une droite populiste, modernisatrice et soucieuse des classes populaires, ne semble donc pas passer aussi facilement qu'espèrent les grands stratèges … dont ceux opérant actuellement aussi en Haïti.
Le Washington Post, dans un éditorial, critique les 5 voyages à l'étranger accomplis par le président Martelly, en trois mois seulement depuis son investiture, alors qu'il n'a pas encore été capable de se donner un gouvernement. Le journal insiste sur la visite officielle en Espagne, pour souligner que ce pays n'a historiquement aucune signification pour Haïti, en termes de coopération … alors que les autres étapes plus décisives de la tournée présidentielle, y compris la France, ainsi que Bruxelles, siège de l'Union européenne, ont été annulées sans remord par le dirigeant haïtien.
Héritier du franquisme …
C'est que le Washington Post n'a pas suffisamment saisi l'importance symbolique donnée par le président Martelly à sa rencontre avec le roi d'Espagne, Juan Carlos de Bourbon.
Une autre information traitée avec trop de légèreté, c'est l'annonce par le président Martelly de la formation d'une commission pour Haïti dont ferait partie le chef de l'opposition espagnole, l'ex-premier ministre José Maria Aznar, du Parti populaire (PP), héritier du franquisme.
L'Espagne n'est peut-être pas une grande référence pour Haïti mais elle est une porte ouverte sur le continent latino-américain, où l'élection de Michel Martelly en Haïti est destinée donc à avoir une certaine résonnance. Toutes proportions gardées, bien entendu.
En tout cas, la manœuvre est suffisamment évidente pour avoir conduit le puissant Brésil à mettre immédiatement les points sur les i. Le nouveau ministre brésilien de la défense, l'ex-chancelier Celso Amorim, celui-là même qui avait négocié la participation de son pays à la mission onusienne de maintien de la paix en Haïti (Minustah) en 2004, a annoncé que le Brésil envisage le retrait de ses casques bleus d'Haïti. A bon entendeur.
Faire passer le temps …
Voilà donc le décor dressé. A présent quelles sont les incidences sur l'actualité politique haïtienne de cette feuille de route spéciale assignée au président Michel Martelly?
Première conséquence: faire passer le temps jusqu'à pouvoir mettre en place sa propre stratégie. Les gouvernements de la mouvance Lavalas (Aristide, puis Préval) ont bien passé deux décennies au pouvoir, disent-ils, pour nous laisser le pays dans l'état où il est. Exsangue, méconnaissable.
Plutôt que de nommer un Premier ministre qui ne soit pas du même bord et d'aboutir à un soi-disant gouvernement de coalition qui refuserait d'accomplir 'ses' politiques (comme le répète souvent le président Martelly), eh bien vaut mieux attendre.
Pas étonnant que après le rejet de son premier choix, Daniel-Gérard Rouzier, par la Chambre des Députés, le président eut annoncé son intention de garder en poste le premier ministre démissionnaire Jean Max Bellerive.
Mais la Constitution s'y oppose.
Le second candidat, l'ex-ministre de la justice, Bernard Gousse, n'eut pas un meilleur sort.
Actuellement Michel Martelly est sous pression (y compris de l'administration américaine) pour proposer un troisième premier ministre au Parlement.
'Stuck in the mud' …
Selon des éditoriaux parus dans le Washington Post (14 Août 2011, 'Stuck in the mud', embourbé) et le Miami Herald, le président haïtien aurait manifesté son intention d'attendre au moins six mois avant de se décider.
En attendant il ne reste pas inactif. Dans l'intimité la plus stricte sont faites des nominations par brassées de conseillers à la présidence (car c'est un privilège du chef de l'Etat de nommer tout un bataillon de conseillers et consultants, comme pour les directeurs généraux quand un gouvernement sera en place. De plus n'oublions pas que les Affaires étrangères sont une chasse gardée du président de la République, et que nous parlons surtout dans cet article des relations d'Haïti avec les autres nations du monde).
Evidemment tous ces nouveaux promus appartiennent à la même tendance, ont pour devoir d'accélérer la promotion de cette mission très particulière dont s'est investi le nouveau président d'Haïti.
'Nous avançons sans forcer!' …
Alors que les esprits n'avaient jamais été aussi inquiets, Michel Martelly l'a dit à son retour du Chili le dimanche 14 août écoulé: 'Nous avançons sans forcer!'
Avancer sans forcer la marche. Cela a tout son sens. Il pense pouvoir gagner sur le temps. A moyen terme. Il compte probablement aussi sur l'opportunisme du fonctionnaire public haïtien, protéiforme (en créole, 'san lanvè, ni landwat', maille à l'envers, maille à l'endroit) pour mener à bien ce projet, c'est le cas de dire, pas comme les autres.
Cependant nous avons vu que les réactions à l'étranger n'ont pas tardé.
Voici Haïti au coeur d'un important conflit idéologique auquel personne ne s'attendait. En dehors de Joseph Michel Martelly et des stratèges 'internationaux' qui ont bâti sa campagne victorieuse (et dont beaucoup n'en reviennent toujours pas) à la présidence.
Venezuela …
Est-ce que la confrontation ira jusqu'à remettre en question les relations d'Haïti avec ces puissantes nations sud-américaines que sont le Brésil, l'Argentine …
Ne parlons pas de la frange radicale avec en tête le Venezuela du président Hugo Chavez qui nous alimente en pétrole à des conditions très avantageuses et dont l'ex-président Bill Clinton a calculé qu'en fonction de leur PIB respectif, le Venezuela donne une aide plus importante à Haïti que les Etats-Unis.
Haïti en Marche, 19 Août 2011
http://www.haitienmarche.com/articledelasemaine.php?completedate=2011-08-22
Belfort : «Je sais d'où je viens»
Plus qu'un prometteur attaquant auteur de ses deux premières réalisations en Ligue 2 la semaine passée, Kervens Belfort est un miraculé. Natif du Petit Goâve, en Haïti, le buteur manceau âgé de 19 ans résidait encore sur l'île lors du tremblement de terre de janvier 2010. Pour Francefootball.fr, Belfort s'est confié avant le déplacement de sa formation, ce vendredi (20 heures), à Châteauroux. (Photo D-R)
«Kervens, vous avez inscrit vos deux premiers buts en Ligue 2 face à Sedan (3-1, 4e j.) samedi dernier. Comment avez-vous vécu cette première victoire de la saison ?
C'était vraiment super mais il faut que cela continue désormais. Nous avons enfin remporté notre premier match et j'ai débloqué mon compteur avec l'équipe première, j'espère que ce n'est que le début d'une longue série.
A qui avez-pensez après ces deux réalisations ?
J'ai pensé à mon ancien club en Haïti, le Tempête FC, avec qui j'ai connu mes premières émotions. Et puis, bien sûr, à ma famille présente sur place et à tous mes proches qui ont souffert. C'est une véritable source de motivation pour moi vous savez. Quand je pense à ma famille, j'ai envie de tout déchirer !
Vous étiez toujours en Haïti le 12 janvier 2010 lors du tremblement de terre...
Oui, j'étais là-bas pendant la catastrophe, je ne suis arrivé qu'en fin d'année 2010 au Mans. Ce fût une période assez délicate.
Arnaud Cormier, votre entraîneur, vous a-t-il adressé un message particulier à votre sortie de terrain (remplacé par Anthony Derouard à la 81e) ?
Il m'a tout simplement dit que c'était bien et de continuer comme ça, que j'avais fait du bon boulot. J'avais eu quelques bonnes occasions lors des trois premiers matches de Championnat, j'avais failli marquer mais il m'avait manqué un peu de réussite pour conclure.
«Ne pas réfléchir et foncer tête basse»
Il y a encore un mois vous n'aviez évolué qu'avec l'équipe réserve, en CFA. Le palier a rapidement été franchi...
C'est excellent pour la confiance mais il faut encore confirmer, le plus dur reste à faire. Je sais d'où je viens, je ne vais pas commencer à prendre la grosse tête maintenant.
Vous vous êtes fixés un objectif de douze buts cette saison, il n'en reste plus que dix à mettre désormais !
(Rires !) Tout à fait mais je vais encore beaucoup travailler pour atteindre cette barre le plus rapidement possible.
Le Mans serait toujours à la recherche d'un attaquant, pensez-vous être ce buteur providentiel ?
Je suis conscient de mes capacités mais il n'y a pas de problème si les dirigeants souhaitent encore étoffer l'effectif.
Vous allez en tout cas avoir l'occasion de le prouver dès vendredi à Châteauroux...
Bien sûr, il faut toujours prouver ce que l'on vaut match après match. Je me sens bien en ce moment, j'ai effectué une bonne préparation. Je vais tout faire pour poursuivre sur ma lancée.
Avec trois unités, vous êtes aux portes de la relégation avant ce déplacement. La pression est-elle déjà bien présente après seulement quatre journées ?
Bien sûr que nous avons une grosse pression sur les épaules mais pour ma part, je le prends comme un défi. J'aime les situations comme celle-là. Il ne faut pas réfléchir et foncer tête basse.»
Propos recueillis par Clément LACORD
C'était vraiment super mais il faut que cela continue désormais. Nous avons enfin remporté notre premier match et j'ai débloqué mon compteur avec l'équipe première, j'espère que ce n'est que le début d'une longue série.
A qui avez-pensez après ces deux réalisations ?
J'ai pensé à mon ancien club en Haïti, le Tempête FC, avec qui j'ai connu mes premières émotions. Et puis, bien sûr, à ma famille présente sur place et à tous mes proches qui ont souffert. C'est une véritable source de motivation pour moi vous savez. Quand je pense à ma famille, j'ai envie de tout déchirer !
Vous étiez toujours en Haïti le 12 janvier 2010 lors du tremblement de terre...
Oui, j'étais là-bas pendant la catastrophe, je ne suis arrivé qu'en fin d'année 2010 au Mans. Ce fût une période assez délicate.
Arnaud Cormier, votre entraîneur, vous a-t-il adressé un message particulier à votre sortie de terrain (remplacé par Anthony Derouard à la 81e) ?
Il m'a tout simplement dit que c'était bien et de continuer comme ça, que j'avais fait du bon boulot. J'avais eu quelques bonnes occasions lors des trois premiers matches de Championnat, j'avais failli marquer mais il m'avait manqué un peu de réussite pour conclure.
«Ne pas réfléchir et foncer tête basse»
Il y a encore un mois vous n'aviez évolué qu'avec l'équipe réserve, en CFA. Le palier a rapidement été franchi...
C'est excellent pour la confiance mais il faut encore confirmer, le plus dur reste à faire. Je sais d'où je viens, je ne vais pas commencer à prendre la grosse tête maintenant.
Vous vous êtes fixés un objectif de douze buts cette saison, il n'en reste plus que dix à mettre désormais !
(Rires !) Tout à fait mais je vais encore beaucoup travailler pour atteindre cette barre le plus rapidement possible.
Le Mans serait toujours à la recherche d'un attaquant, pensez-vous être ce buteur providentiel ?
Je suis conscient de mes capacités mais il n'y a pas de problème si les dirigeants souhaitent encore étoffer l'effectif.
Vous allez en tout cas avoir l'occasion de le prouver dès vendredi à Châteauroux...
Bien sûr, il faut toujours prouver ce que l'on vaut match après match. Je me sens bien en ce moment, j'ai effectué une bonne préparation. Je vais tout faire pour poursuivre sur ma lancée.
Avec trois unités, vous êtes aux portes de la relégation avant ce déplacement. La pression est-elle déjà bien présente après seulement quatre journées ?
Bien sûr que nous avons une grosse pression sur les épaules mais pour ma part, je le prends comme un défi. J'aime les situations comme celle-là. Il ne faut pas réfléchir et foncer tête basse.»
Propos recueillis par Clément LACORD
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