La Hongrie dans le collimateur de Bruxelles…
La Commission menace de ne pas reprendre les pourparlers sur une aide financière sans garanties sur l’indépendance de la Banque centrale. La Hongrie, avec ses nouvelles lois constitutionnelles controversées, est dans le collimateur de la Commission européenne qui menace de ne pas reprendre les pourparlers sur une aide financière sans garanties sur l’indépendance de la Banque centrale.
La Commission européenne et le Fonds monétaire international avaient décidé en décembre d’interrompre une mission à Budapest destinée à discuter d’une aide financière à la Hongrie évaluée entre 15 et 20 milliards d’euros, pour protester contre une réforme contestée de la Banque centrale hongroise.
A présent que celle-ci a été adoptée le 30 décembre, «la question est: allons-nous entamer les discussions formelles en janvier? Pour l’instant, le FMI et la Commission n’ont pas encore décidé s’ils retourneraient à Budapest pour entamer ces discussions», a déclaré mardi un porte-parole de la Commission, Olivier Bailly.
Lire la suite ici : http://news.google.fr/news/section?pz=1&cf=all&ned=fr&topic=w&ict=ln
Youssou Ndour peut-il devenir président du Sénégal?
Le célèbre chanteur sénégalais a annoncé le 2 janvier sa candidature à la présidentielle de février 2012. Peut-il succéder à Abdoulaye Wade?
Cette fois, Youssou Ndour ne s’en est pas sorti avec une nouvelle pirouette. De celles dont est coutumier le chanteur de mbalax. Il a vraiment plongé dans le bain de la politique. Après des mois de tergiversations, Youssou Ndour a enfin annoncé sa candidature à la présidentielle de février 2012 au Sénégal.
«C’était devenu un secret de polichinelle. A Dakar, tout le monde savait qu’il allait se présenter», estime Hassan, un étudiant sénégalais.
Pourtant, nombre de ses compatriotes ne voulaient pas y croire. «Youssou Ndour commet une grave erreur. Que va-t-il faire dans cette galère. Il a arrêté ses études à l’école primaire. Avec un pareil C.V. quelle image va-t-il donner du Sénégal? Les Libérians n’ont pas voulu du footballeur Weah comme président pourquoi vondrions-nous d’un chanteur à la tête de l’Etat», s’exclame Khadiatou, l’une de ses fans qui préfère de très loin le voir se consacrer à son premier métier: la musique.
Lire la suite ici : http://www.rewmi.com/Youssou-Ndour-peut-il-devenir-president-du-Senegal_a54585.html
Présidentielle américaine : Mais à quoi sert le caucus de l'Iowa ?
La course à l'investiture républicaine débute mardi par l'État de l'Iowa. Un rendez-vous de plus en plus décrié.
Tous les quatre ans, c'est la même chose : des milliers de journalistes déferlent sur l'Iowa, le moindre bled fourmille de meetings électoraux et les ondes sont saturées de pubs politiques. Le pays entier a les yeux fixés sur ce petit État du Midwest où se tient le premier scrutin des primaires qui doivent désigner le candidat républicain.
Mais l'Iowa et ses caucus ont-ils encore un sens ? Ces rassemblements électoraux doivent désigner les délégués pour la convention du comté qui eux-mêmes désigneront les délégués à la convention de l'État qui à son tour désigne les délégués pour la convention nationale ! C'est une usine à gaz qui, aux yeux des experts, a sérieusement du plomb dans l'aile : "Tout Américain sain d'esprit doit prendre un peu de recul et se poser la question évidente : Est-ce vraiment la bonne manière de sélectionner un président ?, demande un journaliste du Washington Post. "Disons adieu aux caucus de l'Iowa. Ils existent depuis longtemps, mais il est temps qu'on choisisse un autre État pour lancer la campagne présidentielle", note un autre spécialiste. "Peut-être est-ce le bon moment de souligner que les caucus de l'Iowa sont vraiment ridicules", persifle Gail Collins, une éditorialiste du New York Times
Lire la suite ici : http://www.lepoint.fr/monde/presidentielle-americaine-les-republicains-cherchent-leur-candidat-03-01-2012-1414681_24.php
Mitt Romney, mormon et… favori républicain
Il sourit, il embrasse les enfants, il étreint les grands-mères… Mitt Romney fait tout pour séduire et semble aujourd’hui le mieux placé pour affronter Barack Obama le 6 novembre. Sur le papier, ce diplômé de Harvard, qui ne fume pas et ne boit pas, a tout pour lui. Un physique de play-boy, un compte en banque bien garni — il a fait fortune en dirigeant un fonds d’investissement —, une épouse rescapée d’un cancer du sein qui lui a donné cinq fils, et une image de républicain modéré.
Et c’est peut-être là que le bât blesse : trop lisse, pas assez flamboyant, ce gendre idéal de 64 ans n’arrive pas à emballer les foules républicaines.
Des revirements à la pelle
Du coup, Romney fait des efforts pour bousculer sa nature. Depuis des semaines, il tente donc de se « droitiser ». Il a beau avoir instauré dans son Etat (il a été gouverneur du Massachusetts) une couverture maladie proche de celle qu’Obama a mise en place, il fustige désormais la réforme présidentielle. Ce candidat qualifié de « flip flop » (girouette) a aussi changé d’avis sur le réchauffement climatique, le droit à l’avortement ou l’immigration.
Lire la suite ici : http://www.leparisien.fr/international/mitt-romney-mormon-et-favori-republicain-03-01-2012-1794625.php
IRAN MENACE ORMUZ POUR EVITER DES SANCTIONSC'est un goulet stratégique par lequel transite près d'un cinquième de la consommation mondiale de pétrole. Le détroit d'Ormuz constitue l'extrémité sud d'une ligne de front invisible qui sépare les deux rives du Golfe, l'arabe et l'Iranienne. Il constitue à ce titre un excellent instrument de mesure de l'intensité de la guerre froide qui oppose Téhéran à un bloc arabe soutenu par l'Occident, inquiet des ambitions régionales d'un pays qui a toujours voulu faire par ailleurs de ce Golfe une mer intérieure iranienne, bien avant l'instauration de la République islamique, en 1979.
En a témoigné lundi 2 janvier le test de trois missiles iraniens, au dernier jour de manoeuvres navales autour du détroit d'Ormuz. La portée des missiles Nasr, Nour et Ghader utilisés lundi va de 35 à 200 km. Ils sont "transportables, précis et d'une capacité de destruction très élevée", a précisé l'amiral Habibollah Sayyari, le commandant de la marine iranienne.
Lire la suite ici : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/01/03/l-iran-menace-ormuz-pour-eviter-des-sanctions_1625083_3218.html
L'Iran demande aux Etats-Unis de ne pas renvoyer leur porte-avions dans le Golfe
Un haut responsable militaire iranien a averti les Etats-Unis de ne pas renvoyer leur porte-avions dans le Golfe, où l'Iran se livre à une démonstration de force autour du détroit d'Ormuz, passage stratégique pour le trafic maritime pétrolier.
"Nous conseillons au porte-avions américain qui a traversé le détroit d'Ormuz et se trouve en mer d'Oman de ne pas retourner dans le Golfe persique", a déclaré le général Attaollah Salehi, ajoutant que "la République islamique d'Iran n'a pas l'intention de répéter son avertissement", selon le site de l'armée iranienne.
Le porte-avions américain John C. Stennis qui se trouvait dans le Golfe a traversé la semaine dernière le détroit d'Ormuz pour se rendre en mer d'Oman, en pleine manoeuvres navales iraniennes qui ont duré 10 jours dans la région du détroit.
Plusieurs hauts gradés ont déclaré que l'Iran pouvait fermer ce canal stratégique par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial, en cas de nouvelles sanctions contre les exportations pétrolières qui assurent au pays, deuxième producteur de l'Opep, 80% de ses devises.
Lire la suite ici : http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120102.AFP3294/l-iran-demande-aux-etats-unis-de-ne-pas-renvoyer-leur-porte-avions-dans-le-golfe.html
La parole à l'accusation au procès Moubarak
LE CAIRE (Reuters) - Les procureurs égyptiens ont pris la parole mardi pour la première fois au procès d'Hosni Moubarak, s'appuyant sur son passé pour étayer leurs accusations mais n'évoquant pas sa responsabilité présumée dans la mort de manifestants lors des journées révolutionnaires de l'hiver dernier.
Au cours d'une audience écourtée par le juge qui préside les débats, ils ont affirmé que l'ancien raïs avait succombé aux pressions de sa famille pour organiser sa succession et transférer ses pouvoirs à son plus jeune fils, Gamal, qui comparaît à ses côtés.
"Il avait accepté cette succession et succombé aux demandes de sa famille, de son épouse notamment qui voulait être la mère du prochain président après avoir été l'épouse du précédent", a affirmé Moustafa Souleïmane, procureur en chef au procès…
Lire la suite ici : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120103.REU6265/la-parole-a-l-accusation-au-proces-moubarak.html
Juppé appelle à clarifier la mission des observateurs en Syrie
Le président français, Nicolas Sarkozy, a répété, mardi 3 janvier, que Bachar Al-Assad devait "quitter le pouvoir" et "laisser son peuple décider librement de son destin", estimant que ses "massacres" suscitaient "à juste titre l'écœurement et la révolte".
La communauté internationale "doit prendre ses responsabilités (...) en dénonçant une répression cruelle" et doit "s'assurer que les observateurs de la Ligue arabe ont tous les moyens et toute la liberté de faire correctement leur travail", a par ailleurs estimé M. Sarkozy en présentant ses vœux aux armées à l'école navale de Lanvéoc-Poulmic.
Un peu plus tôt, le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé s'était dit "dubitatif" quant au déroulement de la mission arabe, estimant que "les conditions dans lesquelles se déroulent aujourd'hui cette mission d'observateurs méritent d'être clarifiées". "Est-ce qu'ils peuvent vraiment avoir accès à l'information en toute liberté ? Nous attendons le rapport qu'ils feront dans les prochains jours", a ajouté M. Juppé.
Lire la suite ici : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/01/03/juppe-appelle-a-clarifier-la-mission-des-observateurs-en-syrie_1624960_3218.html
Une flotte russe s'apprêterait à accoster en Syrie
Le quotidien syrien à grand tirage Al-Watan affirme qu'une flotte russe menée par le porte-avions Amiral Kouznetsov accostera d'ici quelques jours à la base navale de Tartous, en Syrie, et qu'il y restera pendant six jours.
La flotte russe comprend « des avions Sukhoï 33 et MiG 29 ainsi que des hélicoptères (anti-sous-marins) Ka-27, plusieurs systèmes de missiles antiaériens, des navires de guerre et des sous-marins », affirme-t-il.
Selon Al-Watan, considéré comme proche du pouvoir, le porte-avions sera escorté « du navire anti-sous-marin Amiral Chabanenko [...] du navire de support Nicolaï Chiker ainsi que des navires-citernes Sergueï Osipov, Viazma et Kama ».
La base navale de Tartous est la seule dont dispose la Russie en mer Méditerranée, ce qui lui confère une importance stratégique certaine. Moscou l'a récemment agrandie.
La Russie s'impose comme le plus important allié de la Syrie depuis que le pays est en proie à un soulèvement populaire, à la mi-mars. Moscou est le principal fournisseur d'armes de Damas et protège le régime de Bachar Al-Assad de sanctions au Conseil de sécurité de l'ONU.
Lire la suite ici : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/01/03/003-russie-syrie-flotte.shtml
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 3 janvier 2012
Comment jouir de son temps sans se fatiguer
Dans son dernier ouvrage, le romancier québécois d’origine haïtienne Dany Laferrière propose des pistes pour profiter de la beauté de la vie. l'auteur, Stéphanie Trouillard
La plupart des artistes se plient à l’exercice de l’interview dans des cafés. Autour d’une tasse chaude et encore fumante, ils invitent les journalistes à un tête-à-tête. Dany Laferrière ne déroge pas à cette règle. L’auteur donne souvent rendez-vous à la presse dans un établissement de la rue Saint-Denis, en plein centre-ville de Montréal. Dès qu’il franchit le seuil, l’écrivain, Prix Médicis 2009 pour son roman L'Enigme du retour, est reconnu par les habitués des lieux. Un vieil homme, seul à une table, le salue. Avec son large sourire, Dany Laferrière prend quelques instants pour lui répondre. Des rencontres, des regards qui se croisent et des silences partagés, pour le Montréalais d’adoption, un café est bien plus qu’un simple endroit où il fait sa promotion.
Dans son dernier livre, L’art presque perdu de ne rien faire, il consacre même quelques pages à cette «vaste pièce où des gens aux humeurs différentes se côtoient sans se parler». Cet observateur attentif de la société écrit qu’être dans un café «est un moment de luxe inouï dans la vie d’un citadin —ce calme au cœur de l’agitation».
Suspendre le temps
Pesant chacun de ses mots, l’écrivain semble lui-même vouloir suspendre le temps. Avec sa voix grave, il répond calmement aux questions. Écrit à la première personne, son nouvel ouvrage est une invitation à capturer l’instant. Dans une librairie ou même dans un cimetière, il nous encourage à freiner notre vite trépidante.
«Il y a des gens qui crèvent sous l’inaction et qui sont au chômage. C’est triste pour eux, mais pour ceux qui sont en mouvement, on dirait qu’ils perdent de plus en plus la conscience d’un temps d’arrêt. Ils n’ont plus conscience de leur corps. Ce n’est pas une machine qu’on doit uniquement huiler avec de la nourriture, on doit aussi jouir de sa présence au monde», explique l’auteur de Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, tout en savourant son café du matin.
Dans un monde où les smartphones, les chaînes d’information en continu ou encore les horaires de métro régissent notre vie, il fait l’éloge de la sieste, cet art de l’immobilité que nous ne pratiquons plus:
«C’est une courtoisie. De temps en temps, il faut avoir conscience de son corps, pas seulement de notre conscience intellectuelle».
Contrairement à la pensée générale, Dany Laferrière ne croit pas que la richesse réside dans les propriétés matérielles:
«Le vrai luxe ne tient à rien et sûrement pas à consommer. Le temps de rêver est magnifique. On devrait le prendre et surtout ne pas dire qu’on n’a pas le temps, car cela n’est pas vrai.»
L’art de réfléchir
Même s’il propose de stopper l’horloge, son essai, qui rassemble une série de ses chroniques à la radio québécoise, ne fait pas l’apologie de la paresse. Pour l’auteur, âgé de 58 ans, L’art presque perdu de ne rien faire est au contraire un exercice bouillonnant:
«C’est très actif. C’est une activité luxueuse, jouisseuse, intime qu’on a perdu car tout est relié à une sorte de panique.»
Dans les quelques 400 pages de ce livre, l’écrivain réfléchit ainsi attentivement au monde qui nous entoure. Avec son regard vif et sans concession, il a suivi tout particulièrement les événements qui ont secoué la Tunisie, l’Egypte ou encore la Libye.
Selon lui, ces révolutions ont transformé notre vision de cette région du globe.
«Un mois avant ce printemps arabe, on n’était pas sûr de ce qui se passait là-bas. La presse occidentale parlait de ces femmes complètement colonisées, dominées, soumises et on les a pourtant vues au premier rang. C’est le moment de revoir notre analyse sur cette partie du monde, parce que les journalistes pensaient qu’ils n’étaient pas obligés d’aller au Moyen-Orient pour faire leur article, car leur idées étaient très bien arrêtées», raconte l’auteur, tellement plongé dans sa réflexion, que ses yeux se perdent dans le café.
Un an après le terrible séisme en Haïti, dont il a personnellement survécu et qu’il a décrit dans son précédent livre Tout bouge autour de moi, il n’est pas non plus resté insensible face au tremblement de terre qui a frappé le Japon. Devant son écran de télévision, il a été stupéfait par les images.
«Ce qui était nouveau, c’est que je voyais ce que j’avais vécu à Port-au-Prince. À Tokyo, les immeubles ont des caméras pour tout filmer, pas comme en Haïti. Nous on a vécu ça, on a vu les conséquences, les maisons brisées et les morts, mais pas pendant, comment cela s’est passé. On n’a pas vu Port-au-Prince danser.»
Même s’il a fui son pays natal et le régime de Jean-Claude Duvalier, il y a 35 ans, Haïti n’est jamais bien loin dans ses pensées. Dans les chapitres de son nouveau livre, la terre de ses ancêtres tient encore une fois une place de marque. Il aime toujours autant évoquer les souvenirs de son enfance avec sa grand-mère à Petit-Goâve (70 kilomètres au sud de Port-au-Prince) ou ceux de son adolescence dans les rues de la capitale. Quelques heures avant notre rencontre, il était d’ailleurs encore à Port-au-Prince, invité dans le cadre du Festival du film québécois. Ce séjour lui a permis de constater les changements depuis l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly:
«Les policiers, je ne les avais jamais vus comme cela, très organisés. Il n’y a pas de débat et de contact suspects où l’on vous prendrait quelques dollars. Je n’ai pas vu cela du tout, au contraire pour la première fois, je me suis senti en confiance.»
Amoureux de la littérature
Analyste du monde, Dany Laferrière est aussi avant tout un grand lecteur. À la fin de cette «autobiographie de ses idées», il offre quelques pages à son panthéon personnel d’écrivains. En quelques lignes, il décortique son admiration pour Salinger, Borges, Rilke ou encore Boulgakov:
«C’est pour permettre à des gens qui ont lu mes livres de savoir ce qui les structure. Ce n’est pas, lisez cela, mais voilà ce que je lis et comment je le lis.»
D’après lui, la lecture est le plus beau des voyages dans le temps:
«On ne sait même plus si c’est l’auteur qui traverse les siècles pour venir nous voir ou s’il nous demande de venir chez lui quand on lit, cela dépend de l’ambiance. On va voir Virgile ou selon la disposition, c’est lui qui fait le déplacement.»
Face à l’agitation ambiante, c’est d’ailleurs peut-être des livres que viendra le salut.
«L’art est bien la seule tentative de réponse sérieuse à l’angoisse de l’homme face à ce monstre insatiable qu’est le temps», conclut-il dans son éloge de l'art de ne rien faire.
Stéphanie Trouillard
http://www.slateafrique.com/80011/le-romancier-dany-laferriere-publie-un-nouvel-ouvrage
La plupart des artistes se plient à l’exercice de l’interview dans des cafés. Autour d’une tasse chaude et encore fumante, ils invitent les journalistes à un tête-à-tête. Dany Laferrière ne déroge pas à cette règle. L’auteur donne souvent rendez-vous à la presse dans un établissement de la rue Saint-Denis, en plein centre-ville de Montréal. Dès qu’il franchit le seuil, l’écrivain, Prix Médicis 2009 pour son roman L'Enigme du retour, est reconnu par les habitués des lieux. Un vieil homme, seul à une table, le salue. Avec son large sourire, Dany Laferrière prend quelques instants pour lui répondre. Des rencontres, des regards qui se croisent et des silences partagés, pour le Montréalais d’adoption, un café est bien plus qu’un simple endroit où il fait sa promotion.
Dans son dernier livre, L’art presque perdu de ne rien faire, il consacre même quelques pages à cette «vaste pièce où des gens aux humeurs différentes se côtoient sans se parler». Cet observateur attentif de la société écrit qu’être dans un café «est un moment de luxe inouï dans la vie d’un citadin —ce calme au cœur de l’agitation».
Suspendre le temps
Pesant chacun de ses mots, l’écrivain semble lui-même vouloir suspendre le temps. Avec sa voix grave, il répond calmement aux questions. Écrit à la première personne, son nouvel ouvrage est une invitation à capturer l’instant. Dans une librairie ou même dans un cimetière, il nous encourage à freiner notre vite trépidante.
«Il y a des gens qui crèvent sous l’inaction et qui sont au chômage. C’est triste pour eux, mais pour ceux qui sont en mouvement, on dirait qu’ils perdent de plus en plus la conscience d’un temps d’arrêt. Ils n’ont plus conscience de leur corps. Ce n’est pas une machine qu’on doit uniquement huiler avec de la nourriture, on doit aussi jouir de sa présence au monde», explique l’auteur de Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, tout en savourant son café du matin.
Dans un monde où les smartphones, les chaînes d’information en continu ou encore les horaires de métro régissent notre vie, il fait l’éloge de la sieste, cet art de l’immobilité que nous ne pratiquons plus:
«C’est une courtoisie. De temps en temps, il faut avoir conscience de son corps, pas seulement de notre conscience intellectuelle».
Contrairement à la pensée générale, Dany Laferrière ne croit pas que la richesse réside dans les propriétés matérielles:
«Le vrai luxe ne tient à rien et sûrement pas à consommer. Le temps de rêver est magnifique. On devrait le prendre et surtout ne pas dire qu’on n’a pas le temps, car cela n’est pas vrai.»
L’art de réfléchir
Même s’il propose de stopper l’horloge, son essai, qui rassemble une série de ses chroniques à la radio québécoise, ne fait pas l’apologie de la paresse. Pour l’auteur, âgé de 58 ans, L’art presque perdu de ne rien faire est au contraire un exercice bouillonnant:
«C’est très actif. C’est une activité luxueuse, jouisseuse, intime qu’on a perdu car tout est relié à une sorte de panique.»
Dans les quelques 400 pages de ce livre, l’écrivain réfléchit ainsi attentivement au monde qui nous entoure. Avec son regard vif et sans concession, il a suivi tout particulièrement les événements qui ont secoué la Tunisie, l’Egypte ou encore la Libye.
Selon lui, ces révolutions ont transformé notre vision de cette région du globe.
«Un mois avant ce printemps arabe, on n’était pas sûr de ce qui se passait là-bas. La presse occidentale parlait de ces femmes complètement colonisées, dominées, soumises et on les a pourtant vues au premier rang. C’est le moment de revoir notre analyse sur cette partie du monde, parce que les journalistes pensaient qu’ils n’étaient pas obligés d’aller au Moyen-Orient pour faire leur article, car leur idées étaient très bien arrêtées», raconte l’auteur, tellement plongé dans sa réflexion, que ses yeux se perdent dans le café.
Un an après le terrible séisme en Haïti, dont il a personnellement survécu et qu’il a décrit dans son précédent livre Tout bouge autour de moi, il n’est pas non plus resté insensible face au tremblement de terre qui a frappé le Japon. Devant son écran de télévision, il a été stupéfait par les images.
«Ce qui était nouveau, c’est que je voyais ce que j’avais vécu à Port-au-Prince. À Tokyo, les immeubles ont des caméras pour tout filmer, pas comme en Haïti. Nous on a vécu ça, on a vu les conséquences, les maisons brisées et les morts, mais pas pendant, comment cela s’est passé. On n’a pas vu Port-au-Prince danser.»
Même s’il a fui son pays natal et le régime de Jean-Claude Duvalier, il y a 35 ans, Haïti n’est jamais bien loin dans ses pensées. Dans les chapitres de son nouveau livre, la terre de ses ancêtres tient encore une fois une place de marque. Il aime toujours autant évoquer les souvenirs de son enfance avec sa grand-mère à Petit-Goâve (70 kilomètres au sud de Port-au-Prince) ou ceux de son adolescence dans les rues de la capitale. Quelques heures avant notre rencontre, il était d’ailleurs encore à Port-au-Prince, invité dans le cadre du Festival du film québécois. Ce séjour lui a permis de constater les changements depuis l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly:
«Les policiers, je ne les avais jamais vus comme cela, très organisés. Il n’y a pas de débat et de contact suspects où l’on vous prendrait quelques dollars. Je n’ai pas vu cela du tout, au contraire pour la première fois, je me suis senti en confiance.»
Amoureux de la littérature
Analyste du monde, Dany Laferrière est aussi avant tout un grand lecteur. À la fin de cette «autobiographie de ses idées», il offre quelques pages à son panthéon personnel d’écrivains. En quelques lignes, il décortique son admiration pour Salinger, Borges, Rilke ou encore Boulgakov:
«C’est pour permettre à des gens qui ont lu mes livres de savoir ce qui les structure. Ce n’est pas, lisez cela, mais voilà ce que je lis et comment je le lis.»
D’après lui, la lecture est le plus beau des voyages dans le temps:
«On ne sait même plus si c’est l’auteur qui traverse les siècles pour venir nous voir ou s’il nous demande de venir chez lui quand on lit, cela dépend de l’ambiance. On va voir Virgile ou selon la disposition, c’est lui qui fait le déplacement.»
Face à l’agitation ambiante, c’est d’ailleurs peut-être des livres que viendra le salut.
«L’art est bien la seule tentative de réponse sérieuse à l’angoisse de l’homme face à ce monstre insatiable qu’est le temps», conclut-il dans son éloge de l'art de ne rien faire.
Stéphanie Trouillard
http://www.slateafrique.com/80011/le-romancier-dany-laferriere-publie-un-nouvel-ouvrage
Haïti-Politique : La présidence hésite à fixer d’échéance pour la reconstitution de l’armée
208 e anniversaire de la déclaration d’indépendance nationale
P-au-P, 02 janv. 2012 [AlterPresse] --- Les recommandations, faites par la commission ad hoc sur le rétablissement de l’armée en Haïti – un vœu sans cesse renouvelé par le président Michel Joseph Martelly depuis sa prise de fonction en mai 2011 – seront soumises aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, annonce Martelly qui semble hésiter à s’accorder de délai définitif, contrairement aux premières assertions favorables à la date du 18 novembre 2011.
S’exprimant à l’occasion de la commémoration du 208 e anniversaire de la déclaration d’indépendance nationale, le dimanche 1er janvier 2012 aux Gonaïves (la cité de l’indépendance, à 174 km au nord de Port-au-Prince), Martelly affirme avoir reçu (fin décembre 2011) un premier rapport de la commission ad hoc sur le rétablissement d’une force armée.
Ladite commission, qui a vu le jour en novembre 2011, se donne, pour sa part, une échéance jusqu’en mai 2012 pour formuler ses propositions à la présidence.
En 2011, sans aucun cadre légal ni institutionnel, divers groupes, se positionnant sous le label « d’anciens militaires démobilisés » (de 1994), ont commencé à réaliser différents exercices d’entraînement militaire, en plusieurs points du territoire national.
Aucune information ne filtre, ni sur les sources de financement, ni sur les commanditaires de ces « groupes » ayant initié des exercices d’entraînement militaire, sans aucune concertation ni disposition administrative.
Depuis 1995, la police nationale d’Haïti (Pnh) reste la seule force armée officielle, effective sur le territoire d’Haïti à côté des forces onusiennes déployées après maintes résolutions du conseil de sécurité de l’organisation des Nations Unies (Onu), la dernière remontant à juin 2004 et renouvelée depuis lors tous les ans (en octobre de chaque année) avec des objectifs plus nuancés au fur et à mesure.
La position de Martelly pour l’existence d’une nouvelle force armée en Haïti est diversement interprétée par les secteurs nationaux et internationaux.
Pour certains, cela ne représente point une priorité à l’heure actuelle au regard des multiples défis (notamment environnementaux), auxquels fait face Haïti.
Pour d’autres, y compris de voix émanant d’anciens officiers et haut-cadres militaires, remettre sur pied une nouvelle force armée suppose des préalables, comme beaucoup de débats de concertation avec différents secteurs nationaux, sur la mission à profiler, d’autant que l’armée défunte – qui a participé à plusieurs coups d’Etat militaire- est responsable de nombreuses atrocités sur les citoyennes et citoyens. http://www.alterpresse.org/spip.php?article12137
P-au-P, 02 janv. 2012 [AlterPresse] --- Les recommandations, faites par la commission ad hoc sur le rétablissement de l’armée en Haïti – un vœu sans cesse renouvelé par le président Michel Joseph Martelly depuis sa prise de fonction en mai 2011 – seront soumises aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, annonce Martelly qui semble hésiter à s’accorder de délai définitif, contrairement aux premières assertions favorables à la date du 18 novembre 2011.
S’exprimant à l’occasion de la commémoration du 208 e anniversaire de la déclaration d’indépendance nationale, le dimanche 1er janvier 2012 aux Gonaïves (la cité de l’indépendance, à 174 km au nord de Port-au-Prince), Martelly affirme avoir reçu (fin décembre 2011) un premier rapport de la commission ad hoc sur le rétablissement d’une force armée.
Ladite commission, qui a vu le jour en novembre 2011, se donne, pour sa part, une échéance jusqu’en mai 2012 pour formuler ses propositions à la présidence.
En 2011, sans aucun cadre légal ni institutionnel, divers groupes, se positionnant sous le label « d’anciens militaires démobilisés » (de 1994), ont commencé à réaliser différents exercices d’entraînement militaire, en plusieurs points du territoire national.
Aucune information ne filtre, ni sur les sources de financement, ni sur les commanditaires de ces « groupes » ayant initié des exercices d’entraînement militaire, sans aucune concertation ni disposition administrative.
Depuis 1995, la police nationale d’Haïti (Pnh) reste la seule force armée officielle, effective sur le territoire d’Haïti à côté des forces onusiennes déployées après maintes résolutions du conseil de sécurité de l’organisation des Nations Unies (Onu), la dernière remontant à juin 2004 et renouvelée depuis lors tous les ans (en octobre de chaque année) avec des objectifs plus nuancés au fur et à mesure.
La position de Martelly pour l’existence d’une nouvelle force armée en Haïti est diversement interprétée par les secteurs nationaux et internationaux.
Pour certains, cela ne représente point une priorité à l’heure actuelle au regard des multiples défis (notamment environnementaux), auxquels fait face Haïti.
Pour d’autres, y compris de voix émanant d’anciens officiers et haut-cadres militaires, remettre sur pied une nouvelle force armée suppose des préalables, comme beaucoup de débats de concertation avec différents secteurs nationaux, sur la mission à profiler, d’autant que l’armée défunte – qui a participé à plusieurs coups d’Etat militaire- est responsable de nombreuses atrocités sur les citoyennes et citoyens. http://www.alterpresse.org/spip.php?article12137
Une exposition pour Haïti : Villes imaginaires, mémoire d'un séisme, à la Halle des Chartrons
Les séismes passent, mais leurs traces restent où se mêlent champs de ruines et vies à reconstruire. Or l'homme est ainsi fait que toujours il se relève, et entre espoir et désespoir reprend le cours d'une existence ravagée. L'art comme moyen de porter sa pierre à l'édifice et se battre contre cette terrible habitude de s'émouvoir lors de grandes catastrophes pour passer trop vite à autre chose est la démarche du Collectif Mémoire.
Composé des associations Pucéart (Pour un commerce éthique de l'art), Delabe et Dissi, Migrations solidaires, les Amis de l'Ormée et FAL 33 (France-Amérique latine Bordeaux-Gironde), il organise une exposition au profit d'Haïti : Mémoire d'un séisme. Les villes imaginaires, dont le vernissage aura lieu ce jeudi 5 janvier, à la Halle des Chartrons à Bordeaux, à partir de 18 heures 30.
Vous êtes d'un côté et de l'autre de l'Océan ? Peu importe ! Le Collectif Mémoire vous invite à sa troisième exposition organisée à Bordeaux.
Après, "Mémoire de la place des Trois Cultures" et le Mexique de 1968, après "Les Moustaches de Zapata" et le Mexique de la Révolution, deux ans après le séisme qui, le 12 janvier 2010, a détruit Port-au-Prince et sa région il a voulu faire parler d'Haïti.
Pour ce faire, il a mobilisé des artistes venus des quatre coins de France, de l'Amérique latine et, surtout, de la Caraïbe. Soixante d'entre eux ont répondu présents, qui montreront leur travail du 4 au 17 janvier, à la Halle des Chartrons, tous les jours de 13h à 19h, sur le thème Mémoire d'un séisme. Haïti : les Villes imaginaires.
L'Art entre mémoire et espoir
"En choisissant ce thème, nous avons voulu nous placer dans une dynamique d'espérance bien que, sur place, la situation reste terriblement précaire", explique Françoise Escarpit, secrétaire de Pucéart et coordinatrice de l’exposition.
"Si les plasticiens aquitains se sont mobilisés, pour la troisième fois pour certains, notre surprise est venue de l'accueil fait à cette exposition du côté des Amériques et, particulièrement, de la Caraïbe.
Près de soixante participants (contre trente, l'année dernière), mexicains, cubains, brésiliens, argentins, péruviens mais, surtout haïtiens, puisqu'ils seront vingt-cinq qui nous ont envoyé leurs oeuvres.
Depuis deux ans, nous avons pris un engagement pour l'aide à la reconstruction et au fonctionnement du Centre culturel Anne-Marie Morisset (santkiltirel.org), dans le quartier de Delmas dans la capitale haïtienne. En cas de dons et de vente de tableaux, tous les bénéfices iront à ce centre". Le jeudi 12 janvier, de 17 à 19 heures, un forum de témoignages sera organisé, mais auparavant, un vernissage attend le public le jeudi 5 janvier à partir de 18h 30. Par et pour Mémoire.
Pucéart –pour un commerce éthique de l’art -http://puceart.free.fr
FAL 33 -France-Amérique latine Bordeaux-Gironde - www.fal33.org
Delaba et Dissi. Migrations solidaires - delaba-dissi.over-blog.fr
Les amis de l’Ormée - http://choramor.free.fr
http://www.aqui.fr/cultures/une-exposition-pour-haiti-villes-imaginaires-memoire-d-un-seisme-a-la-halle-des-chartrons,5879.html
Composé des associations Pucéart (Pour un commerce éthique de l'art), Delabe et Dissi, Migrations solidaires, les Amis de l'Ormée et FAL 33 (France-Amérique latine Bordeaux-Gironde), il organise une exposition au profit d'Haïti : Mémoire d'un séisme. Les villes imaginaires, dont le vernissage aura lieu ce jeudi 5 janvier, à la Halle des Chartrons à Bordeaux, à partir de 18 heures 30.
Vous êtes d'un côté et de l'autre de l'Océan ? Peu importe ! Le Collectif Mémoire vous invite à sa troisième exposition organisée à Bordeaux.
Après, "Mémoire de la place des Trois Cultures" et le Mexique de 1968, après "Les Moustaches de Zapata" et le Mexique de la Révolution, deux ans après le séisme qui, le 12 janvier 2010, a détruit Port-au-Prince et sa région il a voulu faire parler d'Haïti.
Pour ce faire, il a mobilisé des artistes venus des quatre coins de France, de l'Amérique latine et, surtout, de la Caraïbe. Soixante d'entre eux ont répondu présents, qui montreront leur travail du 4 au 17 janvier, à la Halle des Chartrons, tous les jours de 13h à 19h, sur le thème Mémoire d'un séisme. Haïti : les Villes imaginaires.
L'Art entre mémoire et espoir
"En choisissant ce thème, nous avons voulu nous placer dans une dynamique d'espérance bien que, sur place, la situation reste terriblement précaire", explique Françoise Escarpit, secrétaire de Pucéart et coordinatrice de l’exposition.
"Si les plasticiens aquitains se sont mobilisés, pour la troisième fois pour certains, notre surprise est venue de l'accueil fait à cette exposition du côté des Amériques et, particulièrement, de la Caraïbe.
Près de soixante participants (contre trente, l'année dernière), mexicains, cubains, brésiliens, argentins, péruviens mais, surtout haïtiens, puisqu'ils seront vingt-cinq qui nous ont envoyé leurs oeuvres.
Depuis deux ans, nous avons pris un engagement pour l'aide à la reconstruction et au fonctionnement du Centre culturel Anne-Marie Morisset (santkiltirel.org), dans le quartier de Delmas dans la capitale haïtienne. En cas de dons et de vente de tableaux, tous les bénéfices iront à ce centre". Le jeudi 12 janvier, de 17 à 19 heures, un forum de témoignages sera organisé, mais auparavant, un vernissage attend le public le jeudi 5 janvier à partir de 18h 30. Par et pour Mémoire.
Pucéart –pour un commerce éthique de l’art -http://puceart.free.fr
FAL 33 -France-Amérique latine Bordeaux-Gironde - www.fal33.org
Delaba et Dissi. Migrations solidaires - delaba-dissi.over-blog.fr
Les amis de l’Ormée - http://choramor.free.fr
http://www.aqui.fr/cultures/une-exposition-pour-haiti-villes-imaginaires-memoire-d-un-seisme-a-la-halle-des-chartrons,5879.html
Haïti-Culture/2011 : De la réflexion à la création
P-au-P, 2 jan. 2012 [AlterPresse] --- La culture, comme ce fut le cas après le passage du tremblement de terre, a été avancée comme essentielle dans le contexte actuel du pays, au long d’une année marquée par le grand retour des festivités artistiques et populaires, après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Les occasions de parler, de réfléchir autour de la culture haïtienne et sa place dans la reconstruction annoncée d’Haïti se sont multipliées en 2011. Dix-neuf avril, l’UNESCO remet ça dans son siège à Paris et organise une conférence pour présenter la culture comme moteur de la reconstruction, ainsi qu’une quinzaine de projets à financer.
Cependant dès le 22 février 2011 à Paris, l’événement « Haïti : des initiatives » évoque entre autres les différents problèmes de la création culturelle en Haïti. Cinq mois plus tard, les 28, 29 et 30 juillet, les premières assises de la culture organisées à Port-au-Prince, approfondissent les discussions et cherchent des solutions. Mais la résolution issue de ces assises n’a, à date, pas été publiée.
Une première réflexion est engagée sur la possibilité d’établir une académie de la langue créole parlée en Haïti, lors d’un colloque tenu les 27, 28 et 29 octobre.
Les enjeux actuels et l’avenir du tourisme culturel ont aussi été examinés, du 10 au 13 novembre, lors d’un colloque organisé dans la capitale par l’Université d’Etat d’Haïti et l’Université Laval. A l’issue de l’événement, le rôle catalyseur de la mise en valeur du patrimoine national et du tourisme culturel dans le développement durable est mis en évidence.
Si après les discours et les promesses d’aide en 2010, la place a davantage été faite à la réflexion en 2011, très peu d’actions concrètes peuvent être relevées. Le Centre d’art détruit lors du séisme a pris l’année pour panser ses plaies, autrement dit récupérer les œuvres qui pouvaient l’être, les restaurer et regarder vers l’avenir. Les cloches de la cathédrale Immaculée menacées seront descendues pour être protégées. Mais surtout, 2011 marque le grand retour des festivités.
2011 : année de la reprise ?
Les événements culturels paralysés en 2010 ont pour la plupart eu lieu pendant l’année 2011, à l’image du carnaval, plus grande manifestation culturelle du pays. Le carnaval malgré des opinions réticentes ou franchement réprobatrices, et malgré un Champs de mars envahi par des tentes de sinistrés, a quand même repris ses droits. Les festivités rara également, dans une ville de Léogâne, à 90% ravagée par les secousses de 2010 mais toujours pas reconstruite.
Le 6e Forum transculturel d’art contemporain de Port-au-Prince qui n’a pas pu être réalisé après le passage du séisme, s’est tenu du 26 septembre au 3 octobre, avec la participation de près d’une vingtaine d’artistes de l’Afrique, de la Caraïbe et du Pacifique.
Le Ghetto Biennale, apparu en 2009, a encore étonné et ravi pour sa seconde édition, invitant le public à découvrir au fil des corridors de la Grand Rue, les œuvres des artistes de ce quartier populaire.
Un événement inédit, le festival du rire et de la chanson traditionnelle, tenu le 3 décembre, a eu un grand succès pour sa première édition, alors que le festival de théâtre les Quatre Chemins, timide l’an denier, a offert une édition sous le sceau de la continuité des efforts.
Des acteurs célèbres du cinéma américain, des vedettes de talk show ou de téléréalité se sont présentés dans la capitale haïtienne, certains dans le cadre de mission humanitaire, comme les acteurs Ben Stiller et Jim Carrey, ou pour des concerts, comme Corneille, chanteur d’origine rwandaise, et "Ne-Yo" américain.
La littérature n’a pas été en reste. Après la moisson de prix récoltés à l’échelle internationale en 2009, l’année du séisme a marqué une pause.
Mais comme pour relancer les choses, Lionel Touillot frôle le Goncourt en 2011. Lui qui avait obtenu le prix Wepler-Fondation La Poste avec Yanvalou pour Charlie en 2009, atteint la finale de la prestigieuse récompense française, avec la Belle amour humaine. Il récolte toutefois le Grand Prix du Roman Métis de la ville de Saint Denis avec cette œuvre.
Le Grand Prix du roman de la Société des Gens de Lettres 2011 est décerné à l’écrivain Marvin Victor pour son premier roman, Corps Mêlés. Edwidge Danticat, invitée d’honneur de la foire Livres en folie à Port-au-Prince, et Yannick Lahens, sont aussi distinguées. Et le roman Cora Geffrard de l’historien Michel Soukar reçoit pour sa part la mention spéciale du Prix littéraire des Caraïbes 2011 de l’Association des Ecrivains de Langue Française (ADELF).
Le prix Athanase-David est décerné au poète, essayiste et psychiatre, Joël Des Rosiers pour l’ensemble de son œuvre le 8 novembre. Ce prix est le plus prestigieux du Québec et constitue depuis 1977 un hommage national rendu à un créateur.
Le jeune poète, James Noel, est pour sa part retenu le 20 mai pour une résidence d’écriture à la Villa Medicis.
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, le monde de la culture entre en deuil. Azor ( Lenord Fortuné), légende du tambour à la voix unique qui a porté la musique vaudou jusqu’au Japon, décède. Les autorités lui donnent des funérailles nationales.
En fin d’année, c’est la dramaturge Mona Guérin qui disparaît. La presse annonce son décès le 30 décembre des suites d’une pneumonie. Elle avait 77 ans.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12121
Cependant dès le 22 février 2011 à Paris, l’événement « Haïti : des initiatives » évoque entre autres les différents problèmes de la création culturelle en Haïti. Cinq mois plus tard, les 28, 29 et 30 juillet, les premières assises de la culture organisées à Port-au-Prince, approfondissent les discussions et cherchent des solutions. Mais la résolution issue de ces assises n’a, à date, pas été publiée.
Une première réflexion est engagée sur la possibilité d’établir une académie de la langue créole parlée en Haïti, lors d’un colloque tenu les 27, 28 et 29 octobre.
Les enjeux actuels et l’avenir du tourisme culturel ont aussi été examinés, du 10 au 13 novembre, lors d’un colloque organisé dans la capitale par l’Université d’Etat d’Haïti et l’Université Laval. A l’issue de l’événement, le rôle catalyseur de la mise en valeur du patrimoine national et du tourisme culturel dans le développement durable est mis en évidence.
Si après les discours et les promesses d’aide en 2010, la place a davantage été faite à la réflexion en 2011, très peu d’actions concrètes peuvent être relevées. Le Centre d’art détruit lors du séisme a pris l’année pour panser ses plaies, autrement dit récupérer les œuvres qui pouvaient l’être, les restaurer et regarder vers l’avenir. Les cloches de la cathédrale Immaculée menacées seront descendues pour être protégées. Mais surtout, 2011 marque le grand retour des festivités.
2011 : année de la reprise ?
Les événements culturels paralysés en 2010 ont pour la plupart eu lieu pendant l’année 2011, à l’image du carnaval, plus grande manifestation culturelle du pays. Le carnaval malgré des opinions réticentes ou franchement réprobatrices, et malgré un Champs de mars envahi par des tentes de sinistrés, a quand même repris ses droits. Les festivités rara également, dans une ville de Léogâne, à 90% ravagée par les secousses de 2010 mais toujours pas reconstruite.
Le 6e Forum transculturel d’art contemporain de Port-au-Prince qui n’a pas pu être réalisé après le passage du séisme, s’est tenu du 26 septembre au 3 octobre, avec la participation de près d’une vingtaine d’artistes de l’Afrique, de la Caraïbe et du Pacifique.
Le Ghetto Biennale, apparu en 2009, a encore étonné et ravi pour sa seconde édition, invitant le public à découvrir au fil des corridors de la Grand Rue, les œuvres des artistes de ce quartier populaire.
Un événement inédit, le festival du rire et de la chanson traditionnelle, tenu le 3 décembre, a eu un grand succès pour sa première édition, alors que le festival de théâtre les Quatre Chemins, timide l’an denier, a offert une édition sous le sceau de la continuité des efforts.
Des acteurs célèbres du cinéma américain, des vedettes de talk show ou de téléréalité se sont présentés dans la capitale haïtienne, certains dans le cadre de mission humanitaire, comme les acteurs Ben Stiller et Jim Carrey, ou pour des concerts, comme Corneille, chanteur d’origine rwandaise, et "Ne-Yo" américain.
La littérature n’a pas été en reste. Après la moisson de prix récoltés à l’échelle internationale en 2009, l’année du séisme a marqué une pause.
Mais comme pour relancer les choses, Lionel Touillot frôle le Goncourt en 2011. Lui qui avait obtenu le prix Wepler-Fondation La Poste avec Yanvalou pour Charlie en 2009, atteint la finale de la prestigieuse récompense française, avec la Belle amour humaine. Il récolte toutefois le Grand Prix du Roman Métis de la ville de Saint Denis avec cette œuvre.
Le Grand Prix du roman de la Société des Gens de Lettres 2011 est décerné à l’écrivain Marvin Victor pour son premier roman, Corps Mêlés. Edwidge Danticat, invitée d’honneur de la foire Livres en folie à Port-au-Prince, et Yannick Lahens, sont aussi distinguées. Et le roman Cora Geffrard de l’historien Michel Soukar reçoit pour sa part la mention spéciale du Prix littéraire des Caraïbes 2011 de l’Association des Ecrivains de Langue Française (ADELF).
Le prix Athanase-David est décerné au poète, essayiste et psychiatre, Joël Des Rosiers pour l’ensemble de son œuvre le 8 novembre. Ce prix est le plus prestigieux du Québec et constitue depuis 1977 un hommage national rendu à un créateur.
Le jeune poète, James Noel, est pour sa part retenu le 20 mai pour une résidence d’écriture à la Villa Medicis.
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, le monde de la culture entre en deuil. Azor ( Lenord Fortuné), légende du tambour à la voix unique qui a porté la musique vaudou jusqu’au Japon, décède. Les autorités lui donnent des funérailles nationales.
En fin d’année, c’est la dramaturge Mona Guérin qui disparaît. La presse annonce son décès le 30 décembre des suites d’une pneumonie. Elle avait 77 ans.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12121
Haïti Deux ans après le séisme, le Secours Catholique-Caritas France reste engagé aux côtés de la population
03/01/2012 Le Secours Catholique-Caritas France intervient en Haïti depuis 1964. Dés les premières heures qui ont suivi le séisme, l’association s’est mobilisée avec le réseau Caritas pour venir en aide aux Haïtiens (1). Deux ans après la catastrophe, le pays travaille à sa reconstruction, une étape importante durant laquelle le Secours Catholique-Caritas France intervient en priorité sur des actions liées à l’éducation, la santé, la reconstruction de logements, le développement agricole et les droits humains.
Depuis le séisme du 12 janvier 2010, Haïti a dû faire face à des situations de crise (inondations, cyclones, épidémie de choléra, instabilité politique), qui ont fait plusieurs milliers de victimes et ralenti considérablement l’action des ONG. Aujourd’hui la situation reste fragile, mais le processus de reconstruction est engagé. L’action du Secours Catholique-Caritas France cible les victimes du séisme dans les zones urbaines pauvres (en particulier les quartiers populaires de la métropole de Port-au-Prince (Cité Soleil), Carrefour…et les zones rurales isolées (région de l’Artibonite, Delatte et Cap Rouge).
Dans le domaine de l’éducation, la priorité est donnée à la reconstruction d’infrastructures éducatives (une école maternelle à Cité Soleil, le complexe éducatif pour enfants en domesticité du Foyer Maurice Sixto à Port-au-Prince…), au renforcement des structures d’encadrement et au développement de la formation professionnelle.
Pour la reconstruction de logements, l’association travaille en partenariat avec la Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un développement Alternatif (PAPDA) et l’association CRAterre(2). Une collaboration dont l’objectif est de reconstruire en accord avec les normes parasismiques, anticycloniques et en s’appuyant sur le savoir-faire et les matériaux locaux. Une attention particulière est portée à la formation des artisans de Cap Rouge afin qu’ils puissent mener à bien en lien avec la population cette activité de réhabilitation et reconstruction.
La lutte contre le choléra est aussi une priorité du Secours Catholique. Les actions visent à renforcer l’accès aux soins, à améliorer les conditions d’hygiène, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans la chaîne des Cahos (Artibonite), l’une des zones les plus isolées et les plus démunies du pays où s’est déclenchée l’épidémie en octobre 2010.
L’association est enfin également engagée aux cotés de l’ONG Haïtienne RNDDH (Réseau National de Défense des Droits Humains) dans un projet visant à aider les populations à reconstituer leurs documents d’Etat civil perdus lors du séisme, ce qui les handicape au quotidien dans leur démarches, ou à les obtenir pour la première fois.
Outre la reconstruction matérielle, l’intervention du Secours Catholique-Caritas vise donc à renforcer l’autonomie des populations les plus vulnérables, à promouvoir le relèvement des services sociaux de base et à encourager le développement économique et social. La reconstruction humaine du peuple haïtien et le respect de sa dignité sont au cœur de l’engagement de l’association.
(1) Les fonds collectés lors de l’appel aux dons lancé par le Secours Catholique-Caritas France s’élèvent à 15 051 000 euros.
(2) Centre international de recherches et d’applications pour la construction en terre.
http://www.secours-catholique.org/espace-presse/communiques-de-presse/haiti-deux-ans-apres-le-seisme-le-secours-catholique,10583.html
Depuis le séisme du 12 janvier 2010, Haïti a dû faire face à des situations de crise (inondations, cyclones, épidémie de choléra, instabilité politique), qui ont fait plusieurs milliers de victimes et ralenti considérablement l’action des ONG. Aujourd’hui la situation reste fragile, mais le processus de reconstruction est engagé. L’action du Secours Catholique-Caritas France cible les victimes du séisme dans les zones urbaines pauvres (en particulier les quartiers populaires de la métropole de Port-au-Prince (Cité Soleil), Carrefour…et les zones rurales isolées (région de l’Artibonite, Delatte et Cap Rouge).
Dans le domaine de l’éducation, la priorité est donnée à la reconstruction d’infrastructures éducatives (une école maternelle à Cité Soleil, le complexe éducatif pour enfants en domesticité du Foyer Maurice Sixto à Port-au-Prince…), au renforcement des structures d’encadrement et au développement de la formation professionnelle.
Pour la reconstruction de logements, l’association travaille en partenariat avec la Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un développement Alternatif (PAPDA) et l’association CRAterre(2). Une collaboration dont l’objectif est de reconstruire en accord avec les normes parasismiques, anticycloniques et en s’appuyant sur le savoir-faire et les matériaux locaux. Une attention particulière est portée à la formation des artisans de Cap Rouge afin qu’ils puissent mener à bien en lien avec la population cette activité de réhabilitation et reconstruction.
La lutte contre le choléra est aussi une priorité du Secours Catholique. Les actions visent à renforcer l’accès aux soins, à améliorer les conditions d’hygiène, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans la chaîne des Cahos (Artibonite), l’une des zones les plus isolées et les plus démunies du pays où s’est déclenchée l’épidémie en octobre 2010.
L’association est enfin également engagée aux cotés de l’ONG Haïtienne RNDDH (Réseau National de Défense des Droits Humains) dans un projet visant à aider les populations à reconstituer leurs documents d’Etat civil perdus lors du séisme, ce qui les handicape au quotidien dans leur démarches, ou à les obtenir pour la première fois.
Outre la reconstruction matérielle, l’intervention du Secours Catholique-Caritas vise donc à renforcer l’autonomie des populations les plus vulnérables, à promouvoir le relèvement des services sociaux de base et à encourager le développement économique et social. La reconstruction humaine du peuple haïtien et le respect de sa dignité sont au cœur de l’engagement de l’association.
(1) Les fonds collectés lors de l’appel aux dons lancé par le Secours Catholique-Caritas France s’élèvent à 15 051 000 euros.
(2) Centre international de recherches et d’applications pour la construction en terre.
http://www.secours-catholique.org/espace-presse/communiques-de-presse/haiti-deux-ans-apres-le-seisme-le-secours-catholique,10583.html
Haïti-Politique : La présidence propose de redéfinir l’être haïtien et de revenir à l’agriculture
208 e anniversaire de la déclaration d’indépendance nationale
P-au-P, 2 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le président Joseph Michel Martelly invite à de nouveaux combats en 2012, passant par des actions visant à refaire l’être haïtien et à revenir aux débouchés offerts par l’agriculture, dans un discours prononcé aux Gonaïves (la cité de l’indépendance, à 174 km au nord de la capitale) pour son premier message de vœux à la nation à la tête d’Haïti, relève l’agence en ligne AlterPresse.
Les infrastructures, la construction de belles routes et la mise en place d’autres moyens de développement peuvent ne pas être profitables à la république caribéenne, si les citoyennes et citoyens ne sont pas formés, à travers un processus devant avoir pour base l’éducation, avertit Martelly.
Il s’agit d’ « une autre bataille, (d’) une autre guerre », de la mise en œuvre de combats axés notamment sur l’éducation et l’environnement, et nécessitant la conjugaison de toutes les forces vives haïtiennes.
« Les canons se sont tus, mais la bataille continue », martèle t-il, en référence à la geste héroïque ayant amené à la déclaration d’indépendance nationale le 1er janvier 1804 aux Gonaïves par les pères fondateurs de la patrie.
« Il nous faut recommencer à travailler la terre : c’est cela notre richesse. Nous devons exploiter ce que nous avons. Nous avons une terre fertile et des gens à la recherche de travail », argue Martelly, qui n’a pas précisé les mécanismes qui seront institués par le gouvernement du premier ministre Garry Conille pour matérialiser de tels souhaits.
En 2012, le gouvernement a l’intention de soutenir les paysans agriculteurs en favorisant l’accès aux intrants par la disponibilité de « banques agricoles », promet Martelly sans fixer de date
La multiplication d’usines de sous-traitance, en guise de création d’emplois, reste une des options, qui semble retenir principalement l’attention de la nouvelle administration politique, inaugurée le 14 mai 2011 (avec la prestation de serment du nouveau président) et le 18 octobre de la même année (avec l’installation du premier cabinet ministériel composé de 18 ministres et de 19 secrétaires d’État).
La pêche et le tourisme sont également vus par Martelly comme facteurs, susceptibles de relever l’économie nationale.
Sans indiquer les voies et moyens, Martelly prône une sorte d’ "État providence", une perspective selon laquelle « l’État doit prendre les problèmes (de la population en main) pour que le peuple puisse jouir… ». [rh rc apr 02/01/2012 09:40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12136
P-au-P, 2 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le président Joseph Michel Martelly invite à de nouveaux combats en 2012, passant par des actions visant à refaire l’être haïtien et à revenir aux débouchés offerts par l’agriculture, dans un discours prononcé aux Gonaïves (la cité de l’indépendance, à 174 km au nord de la capitale) pour son premier message de vœux à la nation à la tête d’Haïti, relève l’agence en ligne AlterPresse.
Les infrastructures, la construction de belles routes et la mise en place d’autres moyens de développement peuvent ne pas être profitables à la république caribéenne, si les citoyennes et citoyens ne sont pas formés, à travers un processus devant avoir pour base l’éducation, avertit Martelly.
Il s’agit d’ « une autre bataille, (d’) une autre guerre », de la mise en œuvre de combats axés notamment sur l’éducation et l’environnement, et nécessitant la conjugaison de toutes les forces vives haïtiennes.
« Les canons se sont tus, mais la bataille continue », martèle t-il, en référence à la geste héroïque ayant amené à la déclaration d’indépendance nationale le 1er janvier 1804 aux Gonaïves par les pères fondateurs de la patrie.
« Il nous faut recommencer à travailler la terre : c’est cela notre richesse. Nous devons exploiter ce que nous avons. Nous avons une terre fertile et des gens à la recherche de travail », argue Martelly, qui n’a pas précisé les mécanismes qui seront institués par le gouvernement du premier ministre Garry Conille pour matérialiser de tels souhaits.
En 2012, le gouvernement a l’intention de soutenir les paysans agriculteurs en favorisant l’accès aux intrants par la disponibilité de « banques agricoles », promet Martelly sans fixer de date
La multiplication d’usines de sous-traitance, en guise de création d’emplois, reste une des options, qui semble retenir principalement l’attention de la nouvelle administration politique, inaugurée le 14 mai 2011 (avec la prestation de serment du nouveau président) et le 18 octobre de la même année (avec l’installation du premier cabinet ministériel composé de 18 ministres et de 19 secrétaires d’État).
La pêche et le tourisme sont également vus par Martelly comme facteurs, susceptibles de relever l’économie nationale.
Sans indiquer les voies et moyens, Martelly prône une sorte d’ "État providence", une perspective selon laquelle « l’État doit prendre les problèmes (de la population en main) pour que le peuple puisse jouir… ». [rh rc apr 02/01/2012 09:40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12136
Youssou N’Dour, candidat à l'élection présidentielle au Sénégal
Youssou N’Dour a annoncé, lundi 2 janvier, sa candidature à l'élection présidentielle sénégalaise de février.
Il s’oppose à la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection du 26 février.
Lundi 2 janvier à Dakar, le chanteur sénégalais Youssou N’Dour a rendu publique sa décision de se présenter à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Le chanteur mondialement connu a suspendu sa carrière musicale fin novembre pour lancer son mouvement politique, « Fekke Maci Boolé », (« Je suis engagé », en wolof).
« Depuis très longtemps », de nombreux Sénégalais « ont, par divers moyens, appelé ma candidature à la présidentielle de février prochain. J'ai écouté, j'ai entendu, je réponds favorablement à votre requête. (...) Je suis candidat », a-t-il déclaré. « C'est vrai, je n'ai pas fait d'études supérieures, mais la présidence est une fonction et non un métier. J'ai fait preuve de compétence, d'engagement, de rigueur et d'efficience à maintes reprises. A l'école du monde, j'ai appris, j'ai beaucoup appris. Le voyage instruit autant que les livres. »
Une décision prise pour protester contre la nouvelle candidature du président Abdoulaye Wade à la prochaine élection présidentielle : à 85 ans, ce dernier brigue un troisième mandat. Une candidature que l’opposition sénégalaise juge anticonstitutionnelle. « C'est un devoir patriotique suprême, le meilleur des dons de soi. (...) Je suis l'alternative à l'Alternance », a-t-il ajouté, « l'Alternance » désignant au Sénégal le régime d'Abdoulaye Wade.
Dans sa déclaration lundi du 2 janvier, il a promis de ne pas ménager ses efforts pour « faire du Sénégal un pays qui se fait tout seul, par la main et la force de ses enfants », en déroulant son programme incluant des initiatives pour la paix dans la région troublée de la Casamance (sud), la bonne gouvernance, le développement de l'agriculture mais également des projets tournés vers le social, notamment la santé et l'éducation.
Artiste engagé
Né en 1959 dans le quartier populaire de la Medina à Dakar, Youssou N’Dour est considéré par le New York Times comme l’« un des meilleurs chanteurs du monde ». Connu pour être le roi du « mbalax », une musique dansante et très rythmée d’origine sénégalaise, Youssou N’Dour est un artiste engagé.
Ainsi, en 1985, il est à l’origine du concert organisé pour la libération de Nelson Mandela au stade de l’Amitié de Dakar. Il a organisé plusieurs concerts au profit d’Amnesty International.
Chef d’entreprise
En 2007, il participe à la réalisation de Make some noises (une reprise de l’album de John Lennon, Imagine ), pour mobiliser l’opinion internationale sur la crise du Darfour. Il a composé l’hymne de la Coupe du monde de football 1998, La Cour des grands. Il est également l’auteur de la musique du film de Michel Ocelot, Kirikou et la sorcière.
Youssou N’Dour est aussi un chef d’entreprise, dans les médias sénégalais. En 2003, il crée un groupe de presse privé, Futurs Médias. Aujourd’hui, ce groupe est composé du quotidien L’Observateur , de la Radio Futurs Médias (RFM) et de la chaîne de télévision Futurs Médias (TFM) : tous trois connus pour leurs critiques répétées du président Wade et de son gouvernement.
LAURENT LARCHER, avec AFP
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Youssou-N-Dour-candidat-a-l-election-presidentielle-au-Senegal-_EG_-2012-01-03-753047
DAI KUROKAWA / AFP).- Youssou N'Dour, ambassadeur de l’Unicef, visite le camp de réfugiés somaliens de Dadaab, dans le nord-est du Kenya, le 6 septembre 2011 |
Lundi 2 janvier à Dakar, le chanteur sénégalais Youssou N’Dour a rendu publique sa décision de se présenter à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Le chanteur mondialement connu a suspendu sa carrière musicale fin novembre pour lancer son mouvement politique, « Fekke Maci Boolé », (« Je suis engagé », en wolof).
« Depuis très longtemps », de nombreux Sénégalais « ont, par divers moyens, appelé ma candidature à la présidentielle de février prochain. J'ai écouté, j'ai entendu, je réponds favorablement à votre requête. (...) Je suis candidat », a-t-il déclaré. « C'est vrai, je n'ai pas fait d'études supérieures, mais la présidence est une fonction et non un métier. J'ai fait preuve de compétence, d'engagement, de rigueur et d'efficience à maintes reprises. A l'école du monde, j'ai appris, j'ai beaucoup appris. Le voyage instruit autant que les livres. »
Une décision prise pour protester contre la nouvelle candidature du président Abdoulaye Wade à la prochaine élection présidentielle : à 85 ans, ce dernier brigue un troisième mandat. Une candidature que l’opposition sénégalaise juge anticonstitutionnelle. « C'est un devoir patriotique suprême, le meilleur des dons de soi. (...) Je suis l'alternative à l'Alternance », a-t-il ajouté, « l'Alternance » désignant au Sénégal le régime d'Abdoulaye Wade.
Dans sa déclaration lundi du 2 janvier, il a promis de ne pas ménager ses efforts pour « faire du Sénégal un pays qui se fait tout seul, par la main et la force de ses enfants », en déroulant son programme incluant des initiatives pour la paix dans la région troublée de la Casamance (sud), la bonne gouvernance, le développement de l'agriculture mais également des projets tournés vers le social, notamment la santé et l'éducation.
Artiste engagé
Né en 1959 dans le quartier populaire de la Medina à Dakar, Youssou N’Dour est considéré par le New York Times comme l’« un des meilleurs chanteurs du monde ». Connu pour être le roi du « mbalax », une musique dansante et très rythmée d’origine sénégalaise, Youssou N’Dour est un artiste engagé.
Ainsi, en 1985, il est à l’origine du concert organisé pour la libération de Nelson Mandela au stade de l’Amitié de Dakar. Il a organisé plusieurs concerts au profit d’Amnesty International.
Chef d’entreprise
En 2007, il participe à la réalisation de Make some noises (une reprise de l’album de John Lennon, Imagine ), pour mobiliser l’opinion internationale sur la crise du Darfour. Il a composé l’hymne de la Coupe du monde de football 1998, La Cour des grands. Il est également l’auteur de la musique du film de Michel Ocelot, Kirikou et la sorcière.
Youssou N’Dour est aussi un chef d’entreprise, dans les médias sénégalais. En 2003, il crée un groupe de presse privé, Futurs Médias. Aujourd’hui, ce groupe est composé du quotidien L’Observateur , de la Radio Futurs Médias (RFM) et de la chaîne de télévision Futurs Médias (TFM) : tous trois connus pour leurs critiques répétées du président Wade et de son gouvernement.
LAURENT LARCHER, avec AFP
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Youssou-N-Dour-candidat-a-l-election-presidentielle-au-Senegal-_EG_-2012-01-03-753047
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