Les cinq marines ont été rapatriés ce vendredi (16/09/2011) pour affronter et la Justice Militaire et la Justice Civile. Ils sont restés en isolement.
La procédure mise en place par les instances uruguayennes face à la plainte d’abus contre cinq marines par un jeune haïtien a été considéré comme « modèle » par les Nations Unies.
Se basant sur le comportement du gouvernement, l’ONU établira un protocole d’action à utiliser face à des plaintes déposées contre les casques bleus déployés à travers le monde. Ce vendredi, les cinq marines uruguayens sont retournés dans leurs pays et son restés à la disposition de la Justice Militaire.
Selon des informations recueillies par le journal EL OBSERVADOR venant de sources militaires, une délégation envoyée en Haïti cette semaine, intégrant le sous secrétaire général appuyant les mission de maintien de paix, Anthony Banbury, et les conseillers du secrétaire général Babacar Gaye et Ann-Marie Orler, conseillère policière, fit part de la nouvelle aux autorités uruguayennes. La délégation voyagea vers Haïti pour garantir “une investigation crédible” de ce qui s’est vraiment passé.
Les sources ont rapporté que le général Gaye a fait remarqué que face aux problèmes causés par des plaintes similaires portées contre les casques bleus d’autres pays, l’ONU a prévu de préparer un protocole qui incorpore la procédure mise en application par les autorités uruguayennes.
Une fois informées de la plainte, les autorités décidèrent de déplacer le chef du contingent militaire ainsi que toute la chaîne de commandement, disposer du transfert de l’affaire pour faire l’objet d’une investigation menée à la fois par la Justice Militaire et la Justice Civile, et débuter une enquête par le Ministère de la Défense et une autre par l’Armée. Tout ceci en plus de l’enquête de l’ONU en cours.
L’Uruguay envoya en Haïti le titulaire du Système National d’Appui aux opérations de Pais (SINOPASA), José Maria Burone pour prendre en main l’investigation du Ministère de la Défense.
Rapatriés : Les responsables de la Minustah autorisèrent mardi dernier (13/09/2011) le rapatriement de quatre marines et un officier pour être soumis à la justice. Les membres de l’Armée nationale sont arrivés à Buenos Aires par un vol de Copa Airlines depuis le Panama, et de la capitale Argentine jusqu’à Pluna par un pont aérien. Ils partirent de la Base Aérienne numéro 1 à bord de deux camionnettes selon des informations publiées par SUBRAYADO DIGITAL.
Les militaires ont été mis immédiatement à la disposition à la fois de la Justice Militaire et de la Justice Civile pour être investigués.
Le commandant de l’Armée, Alberto Caramés, a annoncé qu’ils seront punis selon la rigueur maximale prévue par la Justice Militaire.
L’agression a été à l’origine d’une condamnation du président d’Haïti, Michel Martelly, et de manifestations anti Minustah à Port-au-Prince, capitale d’Haïti.
La semaine dernière, le président uruguayen, José Mujica et le ministre de la Défense Eleuterio Fernández Huidobro demandèrent publiquement pardon au gouvernement et au peuple haïtien et annoncèrent l’application de sanctions maximales contre les impliqués
Source EL OBSERVADOR
Traduction: HAITI RECTO VERSO