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jeudi 17 janvier 2008

Haïti à la traîne dans le classement mondial de la liberté d’investissement

Sur 157 pays, elle n’arrive qu’au 138e rang de l’Indice annuel de la liberté économique publié par la Heritage Foundation et le Wall Street Journal
mercredi 16 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Haïti occupe la 138e place mondiale en matière d’investissement, l’une des positions les moins enviables, selon le 14e Indice annuel de la liberté économique publié conjointement mercredi par la Heritage Foundation (Fondation Héritage) et le Wall Street Journal.
Dans ce baromètre de l’économie mondiale, qui présente un diagnostic de la situation de 157 pays, Haïti est sévèrement jugée pour le mauvais état de son environnement des affaires qui fait d’elle l’une des cinq économies les plus en déclin à l’échelle planétaire.
27e sur 29 en Amérique, avec une moyenne largement inférieure à celle de la région, l’économie haïtienne est libre à 48.9% alors que la plupart des autres pays atteignent un indice de 60.3%. Le score haïtien a chuté de 2.4% par rapport à l’année dernière.
La Heritage Foundation et le Wall Street Journal soutiennent qu’un écart d’au moins 20 points sépare notre pays du niveau mondial en ce qui a trait à la liberté financière, d’entreprise, d’investissement, le respect du droit à la propriété et à la possibilité d’échapper au cercle vicieux de la corruption. De plus, les capitaux étrangers sont confrontés à de sérieuses restrictions, les investisseurs font face à une bureaucratie arbitraire et l’instabilité politique prolongée a considérablement affaibli les institutions garantes des principes de l’Etat de droit.
Le manque de compétitivité de l’économie haïtienne la rend vulnérable et comparable à celle des autres pays relégués en queue de peloton en raison de leur autoritarisme politique qui paralyse les initiatives dans le secteur des affaires. Sur la liste des économies les moins libres, on retrouve notamment le Vénézuéla (148e), le Bélarus (150e), l’Iran (151e), la Birmanie (153e), la Libye (154e), le Zimbabwe (155e), Cuba (156e) et la Corée du Nord (157e).
A l’inverse, le classement de la liberté d’investissement est dominé une fois de plus par l’Asie-Pacifique, Hong Kong et Singapour terminant respectivement en première et deuxième position pour la 14e année consécutive. Deux autres représentants de la région font partie du Top 10, l’Australie (4e) et la Nouvelle-Zélande (6e).
Les meilleures performances du continent américain reviennent aux Etats-Unis (5e), au Canada (7e) et au Chili (8e).
Côté européen, l’Irlande du Sud (3e), la Suisse (9e) et la Grande-Bretagne (10e) arrivent en tête et devancent largement l’Allemagne et la France, deux puissances économiques mondiales.
L’Indice 2008 de la liberté économique souligne enfin que seules deux zones géographiques, l’Asie et l’Océanie, ont réalisé des progrès substantiels au cours des douze derniers mois. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4620

Vent de discorde au Sénat : 16 sénateurs somment Joseph Lambert d’organiser des élections qui devraient permettre à son collègue Kelly Bastien de lui

Cinglante réplique de Lambert : 7 sénateurs dont le mandat a pris fin le lundi 14 janvier 2008 figurent parmi les signataires de la "sommation"
mercredi 16 janvier 2008,
Radio Kiskeya
Un conflit semble se dessiner entre au moins 16 sénateurs de la République et le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, autour du départ de ce dernier du poste, son mandat ayant pris fin.
Les sénateurs en question ont adressé mercredi une lettre à M. Lambert pour lui demander de prendre toutes les dispositions en vue d’organiser les élections pour le renouvellement du Bureau de la Chambre haute. En réaction, ce dernier a fait passer une circulaire annonçant une séance le 22 janvier prochain.
Mécontent d’une telle démarche et, estimant que Joseph Lambert ne saurait encore se considérer comme le président du Sénat à la date du 22 janvier, le sénateur Roudy Hérivaux (Ouest, élu sous la bannière de Lavalas, parti de Jean Bertrand Aristide), a déchiré la copie de la circulaire qui lui était parvenue. Il en a profité pour révéler que la majorité des sénateurs s’était déjà entendue sur le choix du sénateur Kelly Bastien (Nord, LESPWA, même parti que Lambert) comme nouveau président de la Chambre haute.
Face à cette fronde, Joseph Lambert a affirmé qu’il ne s’accroche pas au poste et que, de fait, il n’est pas candidat à sa propre succession. Cependant, il se dit peu enclin à se retirer au mépris des règlements.
A la surprise générale, Lambert a pratiquement dénoncé le compromis dont il était pourtant partie prenante deux jours auparavant, au sujet de la continuation de la présence au Sénat de ses collègues élus en 2006 pour deux ans. Il a en effet souligné les noms de « 7 sénateurs dont le mandat a pris fin le 14 janvier 2008 », parmi les 16 signataires de la « sommation » qu’il a reçue.
Les élections de mardi pour le renouvellement du Bureau de la Chambre basse ont porté à la présidence de celui-ci, pour la troisième fois consécutive, le député Pierre Erick Jean Jacques (Delmas-Tabarre, LESPWA).[jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4619