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samedi 14 juillet 2007

Haïti : Regain d’activités sportives dans une atmosphère d’apaisement

vendredi 13 juillet 2007


P-au-P., 13 juil. 07 [AlterPresse] --- La capitale haïtienne connaît en ce début d’été 2007 un regain d’activités sportives dans une atmosphère de baisse de la criminalité, observe l’agence en ligne AlterPresse.

Plusieurs tournois sportifs sont prévus dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, pendant la période estivale, à l’intention notamment des jeunes.

La Mairie de Delmas (Nord/Nord-est) lancera le dimanche 22 juillet prochain la première édition d’un championnat de football qui mettra face à face huit équipes issues de divers quartiers de cette commune.

Ce tournoi baptisé « La coupe de la Mairie de Delmas Été 2007 » participe des initiatives destinées à dépister des talents du foot-ball au niveau de la commune, selon les explications fournies par Dieudonné Anglade et Lassale Moïse, respectivement responsable culturel et directeur adjoint des affaires sociales de la Mairie de Delmas.

Un autre championnat prévu pendant l’été, plus précisément du 14 juillet au 11 septembre prochain, se tiendra au Parc Sainte-Thérèse, à Pétion-Ville (Est). Il s’agit de la deuxième édition d’un tournoi organisé par l’organisme « Yele Ayiti », une fondation créée par le célèbre chanteur hip hop haitiano-américain, Wyclef Jean.

Pas moins de cinquante primes et trophées seront octroyés à l’issue du tournoi de football Yele, indique Rio Dominique, représentant de la star à Port-au-Prince.

Les autres conseils municipaux n’ont encore annoncé aucun programme sportif spécial pour l’été.

Depuis la clôture de l’année académique, début juillet 2007, de nombreux jeunes participent à des programmes sportifs variés, un peu partout sur le territoire haïtien. A Port-au-Prince, filles et garçons sont remarqués en tenue sportive, tôt le matin, en train de pratiquer la marche ou le jogging.

Des camps d’été sportifs sont mis en place par diverses entités.

Ce regain d’activités sportives chez les jeunes, semble être favorisé, non seulement par les vacances d’été, mais aussi par une diminution sensible des cas d’insécurité.

A pareille époque en 2006, les parents semblaient plus enclins à envoyer leurs enfants en province ou à l’étranger, pour échapper à la tension qui régnait alors. [vs gp apr 13/07/2007 10:40]

Haïti : Le Grand Sud mis en chantier La route Port-Salut/Port-à-Piment bientôt une réalité

Vendredi 13 juillet 2007
par Djems Olivier
Avec un financement de 28 millions de dollars de la République de Chine (Taïwan), quelques 32.7 kilomètres de route goudronnée seront réalisés sur une période de 36 mois au niveau de la côte Sud d’Haïti. Officiels du gouvernement haïtien, représentants de Taïwan, entre autres, posent la première pierre de cette construction.
Port-Salut (Haïti), 13 juil. 07 [AlterPresse] --- Les travaux de construction de la route, qui relie Port-Salut à Port-à-Piment dans le département du Sud, démarreront bientôt avec la firme taïwanaise Overseas Engineering Construction Company Ltda. S.A. (Oecc) oeuvrant dans cette région excentrée d’Haïti, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Cette réhabilitation permettra aux usagers de toute la côte Sud de voyager en toute quiétude, selon Jacques Édouard Alexis, chef du gouvernement haïtien.
Intervenant à la cérémonie du lancement de ces travaux le jeudi 12 juillet 2007, le Premier ministre haïtien expose les différentes potentialités qui existent dans cette partie du pays considérée comme un « diamant à l’état pur ».
Jacques Édouard Alexis ne tarit pas d’éloge autour de l’existence de belles plages, de la grande capacité du département géographique en production agricole, dont les vivres alimentaires, le café et le vétiver pouvant être exportés à l’étranger.
« Le département du Sud possède l’une des plus grandes réserves écologiques des Caraïbes : le Pic Macaya », souligne Alexis.
Situé à l’intérieur des limites géographiques de la commune des Chardonnières, le Pic Macaya, un des sommets les plus élevés d’Haïti avec environ 2 400 mètres, possède des espèces endémiques rares à trouver dans beaucoup d’autres pays. On y trouve, notamment, des epicrathes, des grenouilles d’Audant et des zagoutis.
Avec la construction de cet axe routier, la communication sera beaucoup plus facile avec Pic Macaya et les autres sites touristiques de la région, prédit le Premier ministre d’Haïti.
Toutefois, le chef du gouvernement invite la population à la patience, parce que la firme taïwanaise Oecc prendra 36 mois pour réaliser ces travaux. Cela est dû au nombre de ponts à jeter sur les rivières traversant cette zone, dit-il.
La route de Port-Salut/Port-à-Piment doit desservir une région dont le potentiel touristique et agricole n’est plus à démontrer, rappelle l’Ambassadeur de Taïwan accrédité en Haïti, Yang Cheng-Ta.
« Ce projet est, pour nous de Taïwan [qui sommes] toujours prêts à nous investir aux côtés du peuple haïtien (…), d’une grande importance », renchérit le diplomate Yang Cheng-Ta.
Le diplomate taïwanais indique que cinq ponts, entre 30 et 90 mètres, seront construits sur cette route macadamisée, sans compter certains tronçons qui nécessiteront des travaux de consolidation de digues tout au long du versant donnant sur la côte.
« Ce projet permettra, surtout, de mettre plus rapidement en valeur le potentiel économique de cette région sur le plan touristique et sur le plan agricole », ajoute l’ambassadeur taïwanais.
Yang Cheng-Ta voit, en la construction de cette route, un projet ambitieux à la hauteur des attentes du peuple haïtien.
Pleins feux sur le Grand Sud
La construction de cette route fait partie d’un projet ambitieux envisagé par le gouvernement haïtien, affirme Frantz Verella, ministre des travaux publics, transports et communications (Tptc), devant des membres de la Presse, dont un journaliste d’AlterPresse.
Par ce projet, l’équipe au pouvoir entend développer la communication routière dans le Grand Sud, c’est-à-dire traverser toute la côte Sud pour rejoindre la ville de Jérémie dans le département de la Grande Anse (Sud-Ouest).
Bientôt, le gouvernement compte lancer les travaux de construction de la route Cayes/Jérémie en passant par Beaumont.
« Les études d’actualisation de ce tronçon sont en cours, la firme a déjà été sélectionnée et nous pensons terminer les études entre octobre et novembre [2007] pour pouvoir, au début de l’année prochaine [2008], commencer les travaux de construction de la route Cayes/Jérémie en passant par Beaumont », annonce le ministre des travaux publics.
« Nous disons à la population que ces infrastructures sont coûteuses, il faut les protéger, ne brûlez pas de pneus sur les routes construites, sur les ponts, cessez de brûler des pneus sur nos infrastructures routières », appelle le sénateur du Sud, Jean Gabriel Fortuné, présent à la cérémonie.
Par contre, le parlementaire invite la population à continuer à faire passer ses revendications, sans porter préjudices à ces constructions qui sont des biens publics.
Tout en remerciant le gouvernement taïwanais, Jean Gabriel Fortuné souhaite la création, dans le Sud, d’une « Maison d’amitié Haïti/Taïwan »pour raffermir cette coopération.
Joseph Nelson Pierre-Louis, député de Port-Salut, voit la construction de cette route, reliant sa commune à Port-à-Piment, comme le début d’un processus de désenclavement de nombreuses zones de la côte Sud.
« Ces travaux, qui vont débuter sous peu, témoignent du souci du gouvernement haïtien de promouvoir le développement et la décentralisation à travers tout le pays », estime le parlementaire.
Des projets de lutte contre la pauvreté
Outre la construction de grandes infrastructures routières, le gouvernement envisage de créer d’autres voies de pénétration pour relier les différents marchés publics qui existent dans le Sud.
« Notre objectif, c’est de relier les divers marchés publics du Sud, par des voies praticables en toutes saisons, pour diminuer le coût du transport de marchandises agricoles dans le pays », assure le ministre Frantz Verella.
Ces légers travaux concerneront, notamment les communes de Cavaillon, Arniquet, Saint-Jean du Sud, les localités de Ducis, de Carrefour Jouthe et de Bonnefin.
Verella avise que des mesures seront prises pour faciliter le développement des technologies de l’information et de la communication dans le Sud en vue, déclare-t-il, de donner des possibilités aux gens de se cultiver davantage.
« Nous travaillons sur des projets d’Internet sans fil pour couvrir les différentes régions du pays », précise le ministre des travaux publics, transports et communications.
Agrandissement de l’aéroport des Cayes
La transformation de l’Aéroport Antoine Simon, du nom d’un ancien président haïtien, originaire des Cayes [troisième ville d’Haïti et chef-lieu du département du Sud], est prévue par le gouvernement haïtien avec l’aide du Venezuela. La piste de cet aéroport, construit avec le support financier de Taïwan, sera prolongée à 2 200 mètres.
Frantz Verella informe également de la construction d’un terminal devant loger des services d’immigration et supporter le développement touristique dans le Sud.
« On ne peut pas envisager le développement de la région sans l’électricité. Nous avons un projet, de 19 millions de dollars canadiens (en cours avec la coopération canadienne) pour la réhabilitation du système électrique dans le Sud », confirme le ministre des Tptc.
L’homme d’affaires, Pierre Léger, de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Sud, salue la réalisation de ces travaux, estimant que les ports ainsi que les aéroports sont indispensables pour atteindre le développement. Tout en signalant les efforts déjà consentis par le gouvernement en matière de gouvernance, Pierre Léger indique toutefois qu’il reste beaucoup à faire.
« Un pas important vient d’être franchi, surtout avec ces réalisations dans le Sud, nous devons maintenant attaquer la corruption sous toutes ses formes, car, à l’intérieur de l’Etat, il faut mettre de l’ordre », recommande le président de la Chambre de commerce du Grand Sud. [do rc apr 13/07/2007 14 :00]


http://www.alterpresse.org/spip.php?article6189

Haïti : Inauguration d’un nouveau pont sur la rivière Torbeck

vendredi 13 juillet 2007

par Djems Olivier
Torbeck (Haïti), 13 juil. 07 [AlterPresse] --- Un nouveau pont, jeté sur la rivière de Torbeck, à environ 200 kilomètres au sud de la capitale, a été inauguré le jeudi 12 juillet 2007, dans cette commune par le gouvernement haïtien et l’Ambassade de Taïwan en Haïti, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
Réalisés par la compagnie taïwanaise « Overseas Engineering Construction Company Ltda., S.A. (Oecc), les travaux de construction de ce pont ont duré 6 mois. Le coût total de la construction s’élève à 910 000 dollars américains constituant un don de la République de Chine (Taïwan).
« Population de Torbeck, population de toute la côte Sud, le gouvernement, l’Ambassade de Taïwan et la présidence viennent vous remettre ce nouveau pont. Protégez bien cette infrastructure, ne brûlez pas de pneus dessus, ne brûlez pas de pneus sur les infrastructures routières », lance le Premier ministre Jacques Édouard Alexis dans son discours inaugural.
D’une longueur de 60 mètres , le pont de Torbeck représente le deuxième pont construit par la République de Chine et inauguré en l’espace de quatre mois. Le 17 mars 2007, le pont actuellement le plus long d’Haïti, ayant une superficie de 120 m par 10.3 m, a été inauguré à l’Acul du Sud.
« Vous avez le droit de manifester, de signifier vos revendications, mais vous n’avez pas le droit de brûler des pneus pour détruire les infrastructures. Nous devons construire, non pas détruire ce que nous avons déjà », ajoute le chef du gouvernement haïtien.
Alexis pense que les gens du Sud devraient être reconnaissants envers le gouvernement taïwanais qui coopère, depuis plusieurs années, au développement de la côte Sud d’Haïti, dont les potentialités sont énormes.
« Je crois que [la république de] Taïwan est présente ici pour longtemps, Taïwan est dans la zone Sud pour longtemps », renchérit le Premier ministre, ovationné par la foule.
Avec Taïwan, « le train du développement a véritablement démarré », estime Joseph Yves-Marie Aubourg, délégué du Sud, ajoutant qu’aucun pays ne peut atteindre le développement en dehors de la construction de pont et de routes.
Par ces réalisations dans le Sud, « nous pouvons dire haut et fort que le gouvernement haïtien est sur la bonne voie », affirme Joseph Yves-Marie Aubourg.
Le représentant de l’Exécutif dans le Sud d’Haïti souhaite un renforcement de ces infrastructures par la construction d’hôpitaux, de centres de santé, d’écoles nationales, et par l’augmentation du courant électrique dans le Sud.
« Je suis convaincu, avec la réalisation de ce petit pont, que la vie quotidienne sera beaucoup plus convenable », indique, de son côté, le diplomate taïwanais Yang Cheng-Ta, renouvelant l’engagement de son pays à renforcer sa coopération avec Haïti.
L’inauguration du nouveau pont sur la rivière Torbeck a été l’occasion pour le Premier ministre Jacques Édouard Alexis d’annoncer d’autres projets, tels celui de l’agrandissement de l’Aéroport Antoine Simon des Cayes, troisième ville du pays et chef-lieu du département géographique du Sud, non loin de Torbeck.
Le chef du gouvernement informe que cet aéroport sera réhabilité pour devenir un aéroport international en vue de l’atterrissage d’avions en provenance de l’étranger.
« Nous devons offrir d’autres services pour pouvoir exploiter les potentialités qui existent dans ce département, particulièrement le tourisme que nous pouvons développer dans toute la côte Sud », soutient Alexis.
Dans l’histoire d’Haïti, la ville de Torbeck, où vient d’être jeté le nouveau pont, est connue comme le lieu de naissance de Boisrond Tonnerre, rédacteur de l’acte de la proclamation de l’Indépendance nationale, le 1er janvier 1804.
La cérémonie d’inauguration du nouveau pont dans cette ville historique s’est déroulée sous haute protection des agents de la police nationale, dont des membres de l’unité départementale du maintien de l’ordre (Udmo). La présence de policiers africains des Nations Unies a également été remarquée.
Après la cérémonie, le cortège a pris la direction de Port-Salut pour la pose de la première pierre de la construction de la route reliant Port-Salut à Port-à-Piment du Sud. Ces travaux seront aussi financés par la République de Chine (Taïwan) à hauteur de 28 millions de dollars américains. [do rc apr 13/07/2007 10 :00]

http://www.alterpresse.org/

Haïti- Rép. Dominicaine : Solidarite Fwontalye de Ouanaminthe dénonce un nettoyage ethnique à l’encontre des ressortissants haïtiens

samedi 14 juillet 2007
P-au-P, 13 juil. 07 [AlterPresse] --- La section des droits humains de Solidarite Fwontalye de Ouanaminthe, commune frontalière du Nord-Est d’Haïti avec la ville dominicaine de Dajabon, dénonce un nettoyage ethnique, à l’encontre des personnes de couleur noire, orchestré par les autorités dominicaines sous « prétexte de protéger » les ressortissants haïtiens résidant en territoire voisin.
« Le gouvernement dominicain profite du moindre incident pour expulser de son territoire les personnes de couleur noire et ainsi faire un nettoyage ethnique en prétendant « protéger les Haïtiens », révèle l’organisation de promotion de droits humains dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
La note relate l’expulsion, le vendredi 6 juillet 2007, de plus de 260 sans papiers haïtiens, décidée par les autorités dominicaines après l’assassinat, le m6eme jour, d’un ressortissant dominicain à Judea Nava (Monte Christi), au nord de Santo Domingo. Ces personnes ont été réparties dans cinq autobus de l’immigration dominicaine, pour être refoulées à destination des quatre postes frontaliers officiels.
« Attribué à des Haïtiens, l’assassinat du ressortissant dominicain a suscité une campagne de persécution et d’expulsion massive des personnes de couleur noire, menée par l’État dominicain, en complicité avec des groupes de Dominicains xénophobes, pseudo nationalistes et « anti-haïtiens » », indique Solidarite Fwontalye de Ouanaminthe, ville frontalière située à plus de 300 kilomètres au nord-est de Port-au-Prince.
Tout en stigmatisant l’attitude passive, affichée par le gouvernement haïtien dans la protection des ressortissants haïtiens résidant sur le territoire voisin, l’organisation de promotion et de défense des droits humains exhorte le parlement haïtien à adopter, en urgence, une loi sur la migration et contre le trafic illégal de personnes.
Parallèlement, les autorités nationales devraient implémenter des politiques claires et efficaces, en accord avec les autorités dominicaines, pour régulariser la migration et les échanges entre les deux pays, tout en respectant les traités en matière de droits humains.
Tout en manifestant une présence active « à tous les points officiels et non officiels de la frontière haitiano-dominicaine », le gouvernement doit apporter un encadrement approprié aux villes frontalières avec la République dominicaine.
Le ministère des affaires étrangères tâchera de déléguer, « en République dominicaine, des diplomates et des consuls capables de représenter Haïti valablement, d’accompagner les migrantes et migrants, et de défendre leurs droits et intérêts en toutes circonstances », recommande Solidarite Fwontalye, branche du Service jésuite aux réfugiés et migrants (Sjrm).
L’organisation convie également les autorités des deux pays à prendre des dispositions concertées « pour faire cesser ces violations flagrantes des droits humains, perpétrées au cours des expulsions, réparer les torts et préjudices causés aux personnes expulsées, respecter et défendre les droits, la vie et la dignité de toute personne en tant qu’être humain, en particulier, les personnes de couleur noire en République Dominicaine ». [rc apr 13/07/2007 16 :00]

Source Alter Presse sur http://www.alterpresse.org

Des personnalités de différents horizons avec Préval à Santo Domingo

Célébration du centenaire de Jacques Roumain

vendredi 13 juillet 2007,
Jeudi à Santo Domingo, le Président dominicain Leonel Fernàndez a accueilli son homologue haïtien René Préval et une imposante délégation qui l’accompagnait à l’occasion de la célébration du centenaire de Jacques Roumain.

Un communiqué de la direction de l’information et des relations publiques de la Présidence, repris par l’agence en ligne dominicaine ClaveDigital, souligne que le chef de l’Etat haïtien avait à ses côtés le ministre de la culture Daniel Elie, l’ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, Fritz Cinéas, la directrice de la bibliothèque nationale, Françoise Beaulieu Thybulle et le professeur franco-américain Léon François Hoffman, spécialiste de la culture et de la littérature haïtiennes.

La délégation comprenait aussi l’ex-Sénateur Wesner Emmanuel, l’avocat et leader politique Osner Févry, le doyen de l’unité de l’Université Notre-Dame d’Haïti au Cap-Haïtien, Cary Hector, l’intellectuel Max Manigat, l’éditeur et écrivain Dieudonné Fardin, également représentant en Haïti de la Fondation Globale pour la démocratie et le développement (FUNGLODE) du Président Leonel Fernàndez, le responsable de l’Académie diplomatique et consulaire d’Haïti, Myrtho Bonhomme et le numéro deux de l’Alyans Demokratik, Claude Roumain.

Neveu de Jacques Roumain, ce dernier a pris la parole à Santo Domingo après avoir souligné, il y a une semaine, lors d’un colloque international à La Havane, que l’écrivain haïtien fut le premier noir à avoir fondé un parti communiste dans l’histoire du monde.

Pour sa part, le dirigeant dominicain réunissait autour de lui le chancelier Carlos Morales Troncoso, le ministre de la culture, José Rafael Lantigua, l’ambassadeur dominicain en Haïti, José Serulle Ramia, le Président du Sénat Reynaldo Pared Pérez et celui de la Chambre des Députés, Julio César Valentìn.

Né en 1907 à Port-au-Prince, Jacques Roumain mourut en 1944 à Mexico, à l’âge de 37 ans. Ecrivain, ethnologue, anthropologue et penseur politique, il publia notamment Les gouverneurs de la rosée et La montagne ensorcelée et créa le Bureau national d’ethnologie. spp/RK

Tous les présumés assassins de François Latour sous les verrous

La cavale du dernier suspect, Hamilton Fernando dit "Ti Junior", s’est terminée vendredi, annonce la police qui promet que la mort odieuse de l’illustre artiste ne restera pas impunie

Le quatrième et dernier présumé assassin du célèbre homme de théâtre et humoriste haïtien François Latour a été arrêté vendredi lors d’une opération menée conjointement par la Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), a annoncé le porte-parole de la PNH, Frantz Lerebours, dans une interview à Radio Kiskeya.

Hamilton Fernando alias "Ti Junior" a été appréhendé à l’aube en compagnie de trois autres présumés bandits dans le voisinage immédiat de l’hôpital Isaïe Jeanty, à Chancerelles (nord de Port-au-Prince).

Les autres individus épinglés répondent aux noms de Fanfan Piersaint, Béviaire Philius et Pierre-Louis ainsi connus.

Considéré comme le cerveau de l’enlèvement suivi de l’exécution de Latour, le 22 mai dernier, "Ti Junior" faisait l’objet, depuis plusieurs semaines, d’un avis de recherche. Le commissaire Lerebours estime qu’une étape très importante a été franchie avec cette arrestation. Désormais, tous les éléments nécessaires à l’enquête judiciaire confiée au cabinet d’instruction sont réunis, a-t-il indiqué.

Des opérations menées auparavant avaient permis d’arrêter les trois autres présumés kidnappeurs et tueurs, tous des jeunes n’ayant même pas encore atteint la vingtaine.

Selon les données dont dispose la police, le soir du rapt, les meurtriers étaient en embuscade dans une voiture noire à Delmas 31 (nord de la capitale) et avaient intercepté François Latour au moment où il franchissait le portail de son domicile au volant de son véhicule.

Emmenée à Drouillard (banlieue nord) où ses bourreaux lui avaient logé une balle dans le ventre, la victime allait succomber quelques heures plus tard alors que des négociations étaient engagées avec sa famille en vue du versement d’une rançon.

La fin brutale et barbare de cert artiste d’exception avait été vécue à travers le pays comme un cauchemar et avait suscité une vague de réactions d’indignation au-delà des frontières nationales.

Diseur, homme de radio et figure emblématique des arts de la scène à travers ses prouesses de comédien et de metteur en scène, François Latour était également un publiciste hors pair dont les spots ont encore des résonances profondes dans toutes les couches sociales. spp/RK

Préval de retour en Haïti après une visite à Santo Domingo pour célébrer Roumain

Le Président haïtien et son homologue dominicain expriment leur volonté de "renforcer les liens fraternels" entre les deux pays sans poser le problème migratoire
Le Président René Préval est rentré à Port-au-Prince jeudi soir à l’issue d’une brève visite à Santo Domingo consacrée au centenaire de Jacques Roumain et au cours de laquelle le dirigeant haïtien et son homologue dominicain Leonel Fernàndez se sont engagés à renforcer les relations bilatérales.

Selon l’agence espagnole EFE, les deux chefs d’Etat ont jugé nécessaire de favoriser l’approfondissement des "liens fraternels"qui unissent les deux pays dont les relations ont été, ces dernières années, très affectées par l’épineux problème de flux migratoire haïtien en territoire voisin.

Après un tête-à-tête d’une demi-heure au bureau du premier mandataire dominicain, Préval et Fernàndez n’ont fait aucune déclaration à la presse, mais leurs propos ont été relayés par la diffusion d’un vidéo et des déclarations de leurs proches collaborateurs.

Qualifiant la rencontre "d’exceptionnelle", le Président dominicain a estimé qu’elle constituait "une grande opportunité pour le renforcement des liens fraternels qui doivent exister entre Haïti et la République Dominicaine". De son point de vue, "les deux pays sont destinés à être des frères malgré les différences du passé. Les conquêtes de l’avenir nous unissent davantage que les affrontements et les problèmes".

Dans le cadre d’un effort mutuel visant à surmonter les divergences, René Préval s’est, pour sa part, déclaré prêt à travailler à un rapprochement entre les citoyens des deux nations. "Nous allons regarder le monde d’une manière positive", a assuré le Président.

Les deux dirigeants ont visiblement évité d’aborder le thème migratoire à l’origine ces derniers mois d’une nouvelle fièvre nationaliste à la suite de la publication d’un rapport d’Amnesty International et de la sortie de plusieurs documentaires dénonçant les conditions proches de l’esclavage dans lesquelles vivent des haïtiens en République Dominicaine.

Leonel Fernàndez a préféré souligner que l’agenda de cette visite était dominé essentiellement par la célébration du centenaire de l’illustre homme de lettres et penseur politique haïtien Jacques Roumain (1907-1944). "La culture va nous unir", a laissé entendre le chef de l’Etat. Après un déjeûner offert au salon vert situé au troisième étage du Palais National (siège de la Présidence), il a assisté en compagnie de son homologue haïtien à une table ronde autour de l’œuvre littéraire et politique de Roumain. A l’auditorium Pedro Mir de l’Université Autonome de Santo Domingo (UASD), le chercheur franco-américain Léon François Hoffman a été le principal animateur des débats sur l’auteur des "Gouverneurs de la rosée", le plus célèbre roman de la littérature haïtienne, traduit en 32 langues, salué par la critique du monde entier et qui a fait l’objet d’adaptations cinématographiques.

Une projection spéciale du documentaire du cinéaste haïtien Arnold Antonin intitulé "Vie et œuvre de Jacques Roumain" était également au programme.

Le quotidien dominicain El Nuevo Diario précise que Leonel Fernàndez a établi un parallèle entre "Les gouverneurs de la rosée" et un roman de l’ancien Président dominicain Juan Bosch titré "La mañosa", en insistant sur la communauté thématique et idéologique des deux œuvres inscrites dans l’univers rural et dans la quête d’un projet national.

"En ce moment, nous célébrons le centenaire de Jacques Roumain et dans deux ans nous allons célébrer en République Dominicaine le centenaire de Juan Bosch (1909-2001). Je crois qu’une grande opportunité s’offre à nous pour le renforcement des liens fraternels qui doivent exister entre Haïti et la République Dominicaine à travers la culture et particulièrement à travers ces deux géants de la création et de la pensée qui, dans ces temps de globalisation, contribuent à la réaffirmation de l’identité culturelle nationale de nos peuples", a conclu M. Fernàndez considéré comme l’héritier politique de Bosch.

Pour sa part, le ministre haïtien de la culture, Daniel Elie, a affirmé en présence des deux chefs d’Etat que cette commémoration représentait une "réparation historique de l’Etat dominicain envers le poète haïtien".

Il a notamment rappelé que Roumain fut emprisonné à Paris en 1937 à la suite d’une plainte de l’ancien dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo (1930-1961) contre l’écrivain qui dénonçait l’horreur du massacre des haïtiens -entre 20.000 et 50.000- ordonné par le maître de Santo Domingo.

"Nos deux pays doivent avancer dans leurs relations pour créer une amitié irréversible. Nous devons reconnaître nos erreurs pour ne pas les répéter et nous avons le devoir de le faire parce que si nous faisons le contraire l’histoire ne nous le pardonnera pas", a averti Daniel Elie.

Avant Santo Domingo, l’année Roumain avait donné lieu à des manifestations culturelles d’inégale importance notamment en Haïti, dans les Antilles françaises, en France métropolitaine, aux Etats-Unis et au Canada.

Après neuf heures passées dans la capitale dominicaine, la délégation haïtienne a regagné Port-au-Prince jeudi soir à bord d’un vol privé. spp/RK