Avec ses quatre zones étudiées et données en priorité dans le cadre du document de stratégie nationale pour le développement et la réduction de la pauvreté (DSNCRP), le ministère du Tourisme donne naissance à un projet porteur qui privilégie les départements de l'Ouest, du Nord, du Sud et du Sud-Est comme des pôles d'attraction les plus envieux de la Caraïbe. D'ici 2010, promet M. Délatour, les premiers résultats seront tangibles.
Le Parc historique du Nord, classé patrimoine mondial de l'Unesco, la Côte des Arcadins, le centre touristique du Sud-Est et les sites naturels du Sud et de sa côte feront intégrer Haïti dans le rang des grandes destinations touristiques, annonce le ministre.
Dans un contexte où Haïti serait l'une des destinations touristiques les plus dangereuses, des travaux de diagnostic, d'orientations clairement exprimées et de schémas d'aménagement de zones ont été au centre de profondes réflexions entre les acteurs haïtiens du tourisme et les autres concernés.« Le niveau de sécurité a considérablement augmenté en 2007, la stabilité politique et sociale est une chose acquise, rassure le ministre Délatour. Haïti a donc été victime d'une étude pour le moins biaisée. »
Patrick Délatour fait état d'une trentaine de projets en attente valant 9.7 milliards de gourdes. Construction de ports et d'aéroports, de réseaux routiers et d'infrastructures d'accueil, aménagement de villes prioritaires et de côtes et ravalement de façades de maisons coloniales figurent dans ce programme qui se fixe de repositionner Haïti sur la carte touristique mondiale.
Cap-Haïtien et les principaux sites naturels et historiques du Nord - la baie l'Acul, Milot, la Citadelle La Ferrière, le Palais sans Souci -Jacmel avec ses plages environnantes, son centre-ville composé de maisonnettes coloniales, Port-au-Prince, la Côte des Arcadins, Malpasse, Petit-Goâve, les Cayes, Port-Salut, feront l'objet des premières réalisations listées dans le cadre de ce projet.
Cap-Haïtien et les principaux sites naturels et historiques du Nord - la baie l'Acul, Milot, la Citadelle La Ferrière, le Palais sans Souci -Jacmel avec ses plages environnantes, son centre-ville composé de maisonnettes coloniales, Port-au-Prince, la Côte des Arcadins, Malpasse, Petit-Goâve, les Cayes, Port-Salut, feront l'objet des premières réalisations listées dans le cadre de ce projet.
Le ministre du Tourisme souligne que son institution a déjà enregistré des manifestations d'intérêt de la part du secteur privé haïtien et notamment de l'international. « Alors que nous planchons sur ces départements géographiques, des offres nous viennent pour les autres régions du pays, dit-il.
Cela signifie que les investisseurs n'attendent pas pour intervenir. »Pour le Sud-Est, le nouveau plan directeur du Tourisme présente « Jacmel dans tous nos rêves et Le Sud-Est de demain ». Il retient pour l'Ouest « Une capitale à réinventer »; pour le sud, « L'essence de nos richesses » et le Nord, « Notre berceau identitaire, l'expression de notre différence ».
La construction du siège social du ministère du Tourisme au Champ de Mars est prévue dans le cadre de ce plan proposé en 1996 et révisé en 2006. Il est prévu dans le Sud-Est la construction du Musée de Jacmel, dans le Nord, l'aménagement de certains sites touristiques et la réhabilitation d'autres en état de délabrement dont le Palais Sans-Souci.
Le document présenté par Patrick Délatour prend en compte la féroce compétition existant entre les destinations méditerranéenne et caribéenne, celle qui fait rage entre les Etats de la Caraïbe et celle entre les compagnies de croisières défendant leurs parts de marché. Le nouveau plan haïtien n'attend que d'être validé par l'Exécutif pour intégrer le DSNCRP et passer dans sa phase opérationnelle. M. Délatour rappelle que les pays de la Caraïbe projettent en 2014 de porter le tourisme à un revenu évalué à plus de 80 milliards de dollars. « A l'heure où la Caraïbe continue d'investir, se dit-il, pouvons-nous encore attendre pour relancer notre destination.» C'est dans cette optique qu'Haïti oeuvre à se faire une santé dans ce domaine, précise-t-il. Le dynamisme du secteur privé est un paramètre d'une importance considérable pour la réussite de ce plan.
« Les projets immobiliers à Jacmel, de l'aménagement touristique de l'île de La Tortue et du Môle Saint-Nicolas, le projet de Marina du Club Indigo témoignent de cette volonté manifestement réelle du secteur privé haïtien », fait-il remarquer.