7 août 2011 -
Paul Dossous a été élu supérieur général des Pères de Saint-Jacques, à Guiclan (29). Un événement majeur pour la société missionnaire: il est le premier Haïtien à occuper cette fonction depuis 1864.
Tous les six ans, au centre missionnaire de Guiclan, 17 délégués des prêtres de Saint-Jacques affluent d'Haïti, du Brésil et de France pour leur assemblée générale et leurs travaux qui vont durer trois semaines. Ce grand rendez-vous, aussi rare qu'une troménie, s'est achevé la semaine dernière avec une petite révolution: le père MichelMénard, supérieur général depuis 18 ans, a souhaité s'effacer. «À 75 ans, il était naturel que je passe la main!», explique-t-il, son éternel sourire de quinquagénaire aux lèvres. Il restera néanmoins un acteur incontournable de la grande chaîne missionnaire.
Le premier supérieur général noir depuis 1864
Le vrai changement, c'est l'avènement, après plusieurs jours de discussions, d'une nouvelle figure tutélaire. Paul Dossous, Haïtien âgé de 43 ans, originaire de Jacmel, a été élu supérieur général.
Dès le lendemain de son élection, il a dû repartir à Campinas, dans l'État de Sao Paolo (Brésil), où il enseigne la théologie. Il rejoindra définitivement le centre de Guiclan en novembre. «C'est formidable, s'enflamme le père Ménard, c'est même historique! Depuis la fondation en 1864, le premier prêtre haïtien de notre communauté n'a été ordonné qu'en 2001!».
Dix ans plus tard, l'un d'entre eux devient supérieur général: une évolution naturelle pour une société de prêtres fermement engagée sur le chemin du métissage. «Cette année, parmi les 17 délégués, il y avait huit Haïtiens, un Brésilien, indique Michel Ménard. C'est la première fois que les Français se retrouvent en minorité. C'est représentatif de notre groupe et j'aurais souhaité que ça arrive plus vite.»
Des prêtres plus jeunes
Par ailleurs, les délégués ont planché sur la stratégie des six années à venir: continuer la mission d'évangélisation «en allant auprès des plus éloignés», améliorer la communication entre les membres, enfin, former et accompagner les futurs prêtres. À relever, également, un net rajeunissement des cadres. «Sur 64 prêtres, 21 ont moins de 45ans.
La moyenne d'âge des Haïtiens et des Brésiliens tourne autour de 35 ans, celle des Français de 70 ans», fait remarquer le père Ménard. Pour autant, la société de Saint-Jacques ne voit pas poindre de conflit des anciens et des modernes.
Depuis les années 70, les prêtres ont résolu leurs grandes questions existentielles: s'implanter au Brésil, en plus d'Haïti, cent fois oui! Aider l'église d'Haïti à s'organiser, certes mais une fois le travail bien fait, «disparaître ou continuer?». Pour Michel Ménard, la réponse est évidente: «Continuer! Mais ensemble avec les jeunes Haïtiens et Brésiliens.»
* Stéphane Siohan
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/peres-de-saint-jacques-une-revolution-de-couleur-07-08-2011-1392859.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 7 août 2011
Des voleurs s'attaquent à Dessalines, Christophe et Pétion
Haïti: Des boulons de la statue en bronze d'Henri Christophe au Champ de mars ont été subtilisés. Les statues des héros de l'indépendance haïtienne seraient ciblées par des trafiquants internationaux, s'alarme le maire Jason. Des voleurs ont tenté d'enlever les cloches de la Cathédrale de Port-au-Prince, détruite lors du séisme du 12 janvier 2010, a rapporté l'agence en ligne HPN. Les monuments historiques haïtiens sont la cible de trafiquants internationaux et les prochains sur la liste seraient les autres héros de l'indépendance, s'alarme le maire de la capitale Jean Yves Jason.
Ce n'est pas la première fois que des tels patrimoines sont menacés par des pillards, qui s'en sont donnés à coeur joie au lendemain du séisme du 12 janvier.
« A plusieurs reprises, ils ont tenté de voler les lions du palais de Justice et la statue du Nègre marron », a poursuivi le maire Jason. Les voleurs qui ont tenté de s'emparer des cloches de la Cathédrale ont été arrêtés par la Police Nationale et sont enfermés au commissariat de Port-au-Prince. Ces hommes seraient payés pour commettre leur forfait, et seraient de mèche avec des musées étrangers, a avancé le maire de Jason.
"Les monuments du pays sont en grand danger" a lancé pour sa part le directeur de l'Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN), Daniel Elie.
Les zones affectées directement par le séisme ne sont pas les seules concernées, déplore-t-il en signalant la tentative de vol du sabre de l'un des Héros de Vertières au Cap-Haitien.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=95747&PubDate=2011-08-05
Ce n'est pas la première fois que des tels patrimoines sont menacés par des pillards, qui s'en sont donnés à coeur joie au lendemain du séisme du 12 janvier.
« A plusieurs reprises, ils ont tenté de voler les lions du palais de Justice et la statue du Nègre marron », a poursuivi le maire Jason. Les voleurs qui ont tenté de s'emparer des cloches de la Cathédrale ont été arrêtés par la Police Nationale et sont enfermés au commissariat de Port-au-Prince. Ces hommes seraient payés pour commettre leur forfait, et seraient de mèche avec des musées étrangers, a avancé le maire de Jason.
"Les monuments du pays sont en grand danger" a lancé pour sa part le directeur de l'Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN), Daniel Elie.
Les zones affectées directement par le séisme ne sont pas les seules concernées, déplore-t-il en signalant la tentative de vol du sabre de l'un des Héros de Vertières au Cap-Haitien.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=95747&PubDate=2011-08-05
Haïti : la contribution du Chili au cœur de la visite de son Ministre des Affaires Etrangères
6 août 2011
Publié dans la catégorie : Articles, Quoi de neuf ?
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Mariano Fernández Amunátegui, a reçu le 5 aout 2011, au quartier général de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), le Ministre des Affaires étrangères du Chili, Alfredo Moreno, en visite de travail en Haïti. Une visite qui intervient dans un contexte marqué par des efforts de relèvement et de reconstruction post-séisme et de renforcement de l’Etat de Droit en Haïti.
Sur place, M. Moreno, qui a renouvelé au Chef de l’Etat haïtien, Michel Joseph Martelly, l’engagement du Chili dans le processus de reconstruction d’Haïti tout en promettant d’étendre la coopération à d’autres domaines, a passé en revue avec le Représentant spécial du Secrétaire général la contribution du Chili aux efforts de la famille des Nations Unies dans le pays, dont la MINUSTAH.
En effet, outre un effectif dans la Police des Nations Unies (UNPol), le Chili dispose d’un contingent fort de 500 Casques bleus au sien de la Force militaire de la MINUSTAH, ce depuis 2004. Ces derniers sont repartis dans trois différentes composantes de la Force : la compagnie de Génie, le bataillon d’infanterie et l’aviation.
La compagnie de Génie équato-chilienne est en charge de la construction / réhabilitation de voies terrestres et de ponts, tandis que le bataillon d’infanterie, à travers des patrouilles pédestres et motorisées, ainsi que des opérations, mène des actions sécuritaires. A leur crédit figurent également des actions d’appui logistique, telles le transport de matériels électoraux, y compris dans des zones difficilement accessibles du pays. Quant à l’Unité d’aviation chilienne, elle a pour principale mission de s’assurer de l’opérationnalité de 4 hélicoptères UH-1H, de façon permanente.
En début de semaine, l’Unité d’aviation chilienne a vu 53 de ses Casques bleus décorés de la Médaille des Nations Unies.
Ces deniers, appartenant à un contingent déployé au sein de la MINUSTAH depuis février 2010, évoluent sous le commandement du lieutenant colonel Alejandro Maino Martinez. Au cours de la cérémonie de remise des médailles, le Représentant spécial du Secrétaire général. a félicité collectivement et individuellement les récipiendaires pour leur contribution aux efforts de la Mission dans le pays.
« Haïti et la Mission ont été confrontés à d’importants défis, d’une complexité particulière. Il y a de nombreux défis en Haïti. La MINUSTAH continuera à travailler quotidiennement aux cotés des autorités et du peuple haïtiens afin de créer des conditions de stabilité, de sécurité, de développement et de reconstruction », a aussi souligné le chef de la MINUSTAH.
En complément des responsabilités qui leur sont attribuées en vertu du mandat de la Mission, les Casques bleus chiliens entreprennent régulierement des gestes de solidarité au bénéficie de populations de leurs zones de responsabilité, telles que des distributions de vivres, de tenues vestimentaires et de jouets au profit des orphelins, ainsi que des travaux d’entretien des infrastructures abritant ces orphelins
La participation du Chili aux efforts de maintien de la paix de l’ONU remonte à 1991, au Kuwait et en Iraq. Aujourd’hui, ils sont près de 600 hommes et femmes du Chili à œuvrer en faveur de la paix à travers le monde sous la bannière de l’ONU.
http://minustah.org/?p=31440
Publié dans la catégorie : Articles, Quoi de neuf ?
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Mariano Fernández Amunátegui, a reçu le 5 aout 2011, au quartier général de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), le Ministre des Affaires étrangères du Chili, Alfredo Moreno, en visite de travail en Haïti. Une visite qui intervient dans un contexte marqué par des efforts de relèvement et de reconstruction post-séisme et de renforcement de l’Etat de Droit en Haïti.
Sur place, M. Moreno, qui a renouvelé au Chef de l’Etat haïtien, Michel Joseph Martelly, l’engagement du Chili dans le processus de reconstruction d’Haïti tout en promettant d’étendre la coopération à d’autres domaines, a passé en revue avec le Représentant spécial du Secrétaire général la contribution du Chili aux efforts de la famille des Nations Unies dans le pays, dont la MINUSTAH.
En effet, outre un effectif dans la Police des Nations Unies (UNPol), le Chili dispose d’un contingent fort de 500 Casques bleus au sien de la Force militaire de la MINUSTAH, ce depuis 2004. Ces derniers sont repartis dans trois différentes composantes de la Force : la compagnie de Génie, le bataillon d’infanterie et l’aviation.
La compagnie de Génie équato-chilienne est en charge de la construction / réhabilitation de voies terrestres et de ponts, tandis que le bataillon d’infanterie, à travers des patrouilles pédestres et motorisées, ainsi que des opérations, mène des actions sécuritaires. A leur crédit figurent également des actions d’appui logistique, telles le transport de matériels électoraux, y compris dans des zones difficilement accessibles du pays. Quant à l’Unité d’aviation chilienne, elle a pour principale mission de s’assurer de l’opérationnalité de 4 hélicoptères UH-1H, de façon permanente.
En début de semaine, l’Unité d’aviation chilienne a vu 53 de ses Casques bleus décorés de la Médaille des Nations Unies.
Ces deniers, appartenant à un contingent déployé au sein de la MINUSTAH depuis février 2010, évoluent sous le commandement du lieutenant colonel Alejandro Maino Martinez. Au cours de la cérémonie de remise des médailles, le Représentant spécial du Secrétaire général. a félicité collectivement et individuellement les récipiendaires pour leur contribution aux efforts de la Mission dans le pays.
« Haïti et la Mission ont été confrontés à d’importants défis, d’une complexité particulière. Il y a de nombreux défis en Haïti. La MINUSTAH continuera à travailler quotidiennement aux cotés des autorités et du peuple haïtiens afin de créer des conditions de stabilité, de sécurité, de développement et de reconstruction », a aussi souligné le chef de la MINUSTAH.
En complément des responsabilités qui leur sont attribuées en vertu du mandat de la Mission, les Casques bleus chiliens entreprennent régulierement des gestes de solidarité au bénéficie de populations de leurs zones de responsabilité, telles que des distributions de vivres, de tenues vestimentaires et de jouets au profit des orphelins, ainsi que des travaux d’entretien des infrastructures abritant ces orphelins
La participation du Chili aux efforts de maintien de la paix de l’ONU remonte à 1991, au Kuwait et en Iraq. Aujourd’hui, ils sont près de 600 hommes et femmes du Chili à œuvrer en faveur de la paix à travers le monde sous la bannière de l’ONU.
http://minustah.org/?p=31440
FESTIVENT...DELIRANT WYCLEF JEAN
LÉVIS - Difficile de ne pas se laisser bercer par les rythmes brûlants du personnage que représente Wyclef Jean qui s’est produit devant une foule animée, mais moins imposante que prévu, samedi soir, au Festivent, à Lévis.
En valsant sur son large répertoire, des Fugees en passant par ses succès de l’album The Carniva, Wyclef a rapidement conquis ses amateurs. Sa pièce d’ouverture, Ready or Not, a rapidement permis de transformer la tiède ambiance que Muzion, en première partie, a tout fait pour réchauffer, sans y parvenir complètement.
Bouillante musique
À 41 ans, celui qui a consacré une partie de ses dernières années dans la reconstruction de son pays natal, Haïti, en plus de plonger dans la politique, s’est amusé comme un gamin avec les Lévisiens.
Accompagné par près d’une dizaine de ses musiciens, Clef a encore démontré qu’il était impossible de le définir. Wyclef est Wyclef. La connexion de ses rythmes créoles, hip-hop, pop, reggae, toujours à la saveur du Sud a soulevé la foule qui ne couvrait, étonnamment, pas la moitié du site pouvant accueillir 40 000 personnes.
Il a enchaîné ses succès avec le soin d’y ajouter des agencements musicaux aux allures improvisées, un peu comme il a l’a fait lors de ses prestations aux Festivals d’été de 2004 et 2008. Une habitude audacieuse plutôt efficace pour donner des notes singulières à ses classiques et s’éloigner d’une performance semblable à l’écoute d’un album de ses meilleurs succès.
Muzion met la table
En première partie les membres du groupe montréalais d’origine haïtienne, Muzion, ont bien fait pour donner le ton avec leur hip-hop dans les cordes de leur bon vieux copain Wyclef. Ceux qui ont conquis les amateurs de hip-hop québécois au début des années 2000 avaient le défi de retrouver leurs adeptes, après des années où ils ont été moins visibles. Un détail pour le groupe qui a rapidement retrouvé sa complicité et qui n’a pas montré des signes de rouille, même si les trois membres se consacrent davantage à leur carrière solo.
La chaude voix et la présence énergique de la chanteuse J. Kill ont grandement contribué à plonger le public, plutôt intéressé qu’enflammé, dans leurs rythmes antillais à saveur québécoise.
http://fr.canoe.ca/divertissement/musique/nouvelles/2011/08/06/18520576-jdq.html
En valsant sur son large répertoire, des Fugees en passant par ses succès de l’album The Carniva, Wyclef a rapidement conquis ses amateurs. Sa pièce d’ouverture, Ready or Not, a rapidement permis de transformer la tiède ambiance que Muzion, en première partie, a tout fait pour réchauffer, sans y parvenir complètement.
Bouillante musique
À 41 ans, celui qui a consacré une partie de ses dernières années dans la reconstruction de son pays natal, Haïti, en plus de plonger dans la politique, s’est amusé comme un gamin avec les Lévisiens.
Accompagné par près d’une dizaine de ses musiciens, Clef a encore démontré qu’il était impossible de le définir. Wyclef est Wyclef. La connexion de ses rythmes créoles, hip-hop, pop, reggae, toujours à la saveur du Sud a soulevé la foule qui ne couvrait, étonnamment, pas la moitié du site pouvant accueillir 40 000 personnes.
Il a enchaîné ses succès avec le soin d’y ajouter des agencements musicaux aux allures improvisées, un peu comme il a l’a fait lors de ses prestations aux Festivals d’été de 2004 et 2008. Une habitude audacieuse plutôt efficace pour donner des notes singulières à ses classiques et s’éloigner d’une performance semblable à l’écoute d’un album de ses meilleurs succès.
Muzion met la table
En première partie les membres du groupe montréalais d’origine haïtienne, Muzion, ont bien fait pour donner le ton avec leur hip-hop dans les cordes de leur bon vieux copain Wyclef. Ceux qui ont conquis les amateurs de hip-hop québécois au début des années 2000 avaient le défi de retrouver leurs adeptes, après des années où ils ont été moins visibles. Un détail pour le groupe qui a rapidement retrouvé sa complicité et qui n’a pas montré des signes de rouille, même si les trois membres se consacrent davantage à leur carrière solo.
La chaude voix et la présence énergique de la chanteuse J. Kill ont grandement contribué à plonger le public, plutôt intéressé qu’enflammé, dans leurs rythmes antillais à saveur québécoise.
http://fr.canoe.ca/divertissement/musique/nouvelles/2011/08/06/18520576-jdq.html
Wyclef Jean: le nouveau prince de Lévis
Olivier Parent
Le Soleil
(Québec) Wyclef Jean n'est peut-être devenu président d'Haïti, mais, hier soir, il avait tout l'air du nouveau prince de Lévis. Acclamée du début à la fin de son tour de chant carnavalesque, la star du hip-hop n'a pas déçu les milliers de spectateurs qui s'étaient déplacés pour bouncer sur ses hits. Et des hits, il y en a eu.
À travers les beats exotiques, parfois jazzés du classique Guantanemera, Jean a pris un malin plaisir à scander «Lévis, Lévis, Lévis!» et à faire sauter le parterre. Et on n'avait encore rien vu.
Jean a peut-être bénéficié d'un accueil princier, mais il ne s'est pas assis sur ses lauriers pour autant. Que non. Il a poussé la note avec fougue - même si les bandes préenregistrées prenaient plus de place à certains moments -, il a fait montre de sa virtuosité à la guitare le temps d'un solo réalisé au-dessus de sa tête et à l'aide de ses dents, puis il a soulevé une jeune fille du public sur ses épaules pour prendre la pose.
Hommages
Wyclef a aussi pris le temps de saluer la regrettée Amy Winehouse, de même que Kurt Cobain en faisant jouer Smells Like Teen Spirit. Rien ne l'arrêtait, et son plaisir était palpable. Qu'importe si on s'attendait à un public plus nombreux.
Pendant que la musique de Sweetest Girl s'égrenait, Wyclef a pris l'initiative de se faufiler dans la foule pour se rendre jusqu'aux tours d'éclairage au milieu du parterre, allant jusqu'à grimper dans l'une d'elles pour mieux voir la faune en liesse. Il ne semblait pas avoir été mis au courant des ennuis techniques survenus plus tôt cette semaine avec lesdites tours...
Du lot de chansons interprétées, dur de distinguer le très bon du bon, mais notons la très effrénée Carnaval pendant laquelle le public faisait tournoyer des vêtements et des drapeaux dans les airs, ainsi que Hips Don't Lie, qui a déclenché une vague de déhanchements. Malgré quelques problèmes de son, l'incontournable 24 heures à vivre avec Muzion a été le moment de voir à l'oeuvre Wyclef le parrain. Imposs, de Muzion, l'a bien dit : «C'est une affaire de famille ce soir.»
Si les fans réunis hier avaient pu voter pour Wyclef Jean à leur sortie du spectacle sans temps mort, pas de doute qu'il aurait reçu les honneurs de la majorité et qu'il serait accueilli à bras ouverts lors d'un prochain scrutin. Sans offense à la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli.
Muzion
De belles retrouvailles avec le groupe hip-hop Muzion avaient ouvert de belle façon la soirée. Le trio montréalais d'origine haïtienne n'en était pas à sa première ouverture pour Wyclef Jean. On comprend ce dernier d'avoir voulu répéter l'expérience. Même s'ils évoluent en solo depuis quelques années, Dramatik, Imposs et J-Kyll rappent toujours d'une même voix, que ce soit pour interpréter leurs premiers succès (La vi ti nèg, Rien à perdre) ou leurs chansons respectives. Et ils donnent eux aussi dans le carnaval musical, passant du rap dans sa forme la plus traditionnelle, au «rock sale» (c'est eux qui le disent) ou à la pop de Michael Jackson (pour une reprise de Billie Jean). Pour ce qui est du freestyle «cru» de J-Kyll en début de performance, pas certain que c'était adéquat pour Festivent. Mais devant une foule aussi imposante que celles des têtes d'affiche des derniers jours, les Montréalais ont démontré qu'ils étaient un choix gagnant. Et qu'ils auraient toutes les raisons de se reformer.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/sur-scene/201108/06/01-4424089-wyclef-jean-le-nouveau-prince-de-levis.php
Le Soleil
(Québec) Wyclef Jean n'est peut-être devenu président d'Haïti, mais, hier soir, il avait tout l'air du nouveau prince de Lévis. Acclamée du début à la fin de son tour de chant carnavalesque, la star du hip-hop n'a pas déçu les milliers de spectateurs qui s'étaient déplacés pour bouncer sur ses hits. Et des hits, il y en a eu.
À travers les beats exotiques, parfois jazzés du classique Guantanemera, Jean a pris un malin plaisir à scander «Lévis, Lévis, Lévis!» et à faire sauter le parterre. Et on n'avait encore rien vu.
Jean a peut-être bénéficié d'un accueil princier, mais il ne s'est pas assis sur ses lauriers pour autant. Que non. Il a poussé la note avec fougue - même si les bandes préenregistrées prenaient plus de place à certains moments -, il a fait montre de sa virtuosité à la guitare le temps d'un solo réalisé au-dessus de sa tête et à l'aide de ses dents, puis il a soulevé une jeune fille du public sur ses épaules pour prendre la pose.
Hommages
Wyclef a aussi pris le temps de saluer la regrettée Amy Winehouse, de même que Kurt Cobain en faisant jouer Smells Like Teen Spirit. Rien ne l'arrêtait, et son plaisir était palpable. Qu'importe si on s'attendait à un public plus nombreux.
Pendant que la musique de Sweetest Girl s'égrenait, Wyclef a pris l'initiative de se faufiler dans la foule pour se rendre jusqu'aux tours d'éclairage au milieu du parterre, allant jusqu'à grimper dans l'une d'elles pour mieux voir la faune en liesse. Il ne semblait pas avoir été mis au courant des ennuis techniques survenus plus tôt cette semaine avec lesdites tours...
Du lot de chansons interprétées, dur de distinguer le très bon du bon, mais notons la très effrénée Carnaval pendant laquelle le public faisait tournoyer des vêtements et des drapeaux dans les airs, ainsi que Hips Don't Lie, qui a déclenché une vague de déhanchements. Malgré quelques problèmes de son, l'incontournable 24 heures à vivre avec Muzion a été le moment de voir à l'oeuvre Wyclef le parrain. Imposs, de Muzion, l'a bien dit : «C'est une affaire de famille ce soir.»
Si les fans réunis hier avaient pu voter pour Wyclef Jean à leur sortie du spectacle sans temps mort, pas de doute qu'il aurait reçu les honneurs de la majorité et qu'il serait accueilli à bras ouverts lors d'un prochain scrutin. Sans offense à la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli.
Muzion
De belles retrouvailles avec le groupe hip-hop Muzion avaient ouvert de belle façon la soirée. Le trio montréalais d'origine haïtienne n'en était pas à sa première ouverture pour Wyclef Jean. On comprend ce dernier d'avoir voulu répéter l'expérience. Même s'ils évoluent en solo depuis quelques années, Dramatik, Imposs et J-Kyll rappent toujours d'une même voix, que ce soit pour interpréter leurs premiers succès (La vi ti nèg, Rien à perdre) ou leurs chansons respectives. Et ils donnent eux aussi dans le carnaval musical, passant du rap dans sa forme la plus traditionnelle, au «rock sale» (c'est eux qui le disent) ou à la pop de Michael Jackson (pour une reprise de Billie Jean). Pour ce qui est du freestyle «cru» de J-Kyll en début de performance, pas certain que c'était adéquat pour Festivent. Mais devant une foule aussi imposante que celles des têtes d'affiche des derniers jours, les Montréalais ont démontré qu'ils étaient un choix gagnant. Et qu'ils auraient toutes les raisons de se reformer.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/sur-scene/201108/06/01-4424089-wyclef-jean-le-nouveau-prince-de-levis.php
Camp-Perrin: le canal d'Avezac et son histoire
Haïti: Ils étaient plus de cent cinquante, les participants au 3e rallye jeunesse. Camp-Perrin a été le lieu choisi et le séminaire collège de Mazenod a été le centre d'accueil. Du 15 au 19 juillet 2011, ils ont séjourné à Camp-Perrin, un endroit où il fait bon vivre, effectué de nombreuse visites par voie terrestre dans la zone sud d'Haïti afin de découvrir des sites touristiques qui sont d'une très grande importance pour ce département : Saut-Mathurine, grotte Marie-Jeanne, canal d'Avezac, Camp-Gérard... Etonnés devant l'immense richesse culturelle du département du sud - sans compter ce qu'ils n'ont pu visiter, faute de temps-ils ne s'arrêtaient de poser des questions aux professeurs qui les accompagnaient sur des différents sites relatifs à l'environnement. Un rallye intéressant qui restera gravé dans la mémoire de chaque participant. Mais certains d'entre eux n'ont pas caché leur joie d'avoir passé cinq jours à Camp-Perrin.
Située à quelques kilomètres de la ville des Cayes, la commune de Camp-Perrin fait de jour en jour la fierté de ses habitants et attire de plus en plus les visiteurs. Mais les richesses qu'elle génère proviennent de l'agriculture grâce au canal d'Avezac, très ancien, qui, jusqu'à aujourd'hui, permet à beaucoup d'agriculteurs d'arroser leurs plantations.
Curieusement, la commune de Camp-Perrin se divise en deux parties : la région basse et la partie montagneuse. Donc, il y a «anwo kan e anba kan». On utilise l'eau du canal d'Avezac pour arroser les plantations des localités telles que Guichard, Sovo, Mersan, Lévy, Lamartine, qui font partie de la région basse de Camp-Perrin.
Ce canal qui est d'un grand débit arrose également des plantations de la commune des Cayes. Géré par un comité, le canal d'Avezac - dont le mur s'élève à une hauteur de trois mètres - est d'une grande importance pour le département du Sud, notamment pour ces deux communes (Camp-Perrin et Cayes).
En plus du rôle important du canal dans la distribution de l'eau aux agriculteurs des deux communes, on trouve à Camp-Perrin la grotte Konoubwa qui est une merveille de la nature, la cascade de Saint-Mathurine, la centrale hydroélectrique (une zone stratégique), autant de richesses qui font de cette commune ce qu'elle est aujourd'hui.
Saut-Mathurine : Une zone difficile d'accès
Justement, la cascade du Saut-Mathurine - qui est le plus grand site touristique de Camp-Perrin - se trouve à 2 km 5 de cette commune. C'est une zone difficile d'accès, mais très fréquentée à cause de la chute d'eau. Beaucoup de visiteurs s'y rendent, juste pour contempler cette merveille. Dans le cadre du 3e Rallye Jeunesse 2011, la commission nationale haïtienne de coopération avec l'Unesco, sous la houlette du secrétaire permanent Jean Coulanges, a réunit des jeunes et des professeurs sur des sites différents en vue de leur permettre d'apprécier et de découvrir les beautés cachées de la nature. Les participants ont été émerveillés au cours des visites guidées par des professeurs ayant une expérience du milieu et spécialistes en sciences exactes et naturelles comme Maximin Sincère et Paul Judex Edouarzin. Une activité bien planifiée et réussie, aux dires des participants.
Une zone à potentialités touristiques
Vu son importance, la zone de Saut-Mathurine n'est pas développée. On n'a pas créé des moyens de communication. Des visiteurs ont toujours du mal à y aller. C'est comme si ont était en pèlerinage. Le trajet est dur. Rien ne retient ni n'attire sur la route où des milliers de gens vont et viennent quotidiennement. Même des installations de téléphonie mobile Digicel ne sont pas encore implantées, ont fait remarquer des résidents. La présence de cette compagnie à Saut-Mathurine pourrait contribuer au développement de cette zone. Des participants qui auront à produire des textes sur ce rallye ne manqueront pas de noter l'absence de Digicel et l'état de la route malaisé, scabreux par endroits. Situé dans une section rurale de Camp-Perrin, Saut-Mathurine reste une zone à potentialités touristiques.
Notons que cette commune est aussi présente sur le plan éducatif : citons, entre autres, le collège Mazenod (dont la réputation a dépassé nos rives), l'école des soeurs et beaucoup d'autres.
Peut-on parler de la Ravine du Sud sans faire allusion au pic Macaya ? Le pic Macaya n'est pas tout à fait situé dans la commune de Camp-Perrin. Mais, à partir de cette commune, on peut déboucher sur le pic Macaya. Par ailleurs, la Ravine du Sud prend sa source au Pic Macaya tandis que le bassin versant de la ravine du Sud est en contre-bas du pic Macaya.
Historique du canal d'Avezac de Castéra de Camp-Perrin
Pierre Valentin d'Avezac, né à Tarbes en Bigorre, fut envoyé à Paris, où il étudia à la Sorbonne. Il n'obéissait qu'à contrecoeur aux volontés de son père, qui l'avait destiné à l'Eglise. Riche de quelques présents de sa famille et de la matricule d'avocat de son frère aîné, il prit alors la route de Bordeaux. Très vite, l'envie de quitter la France se fît sentir, et M. d'Avezac se détermina à aller dans les îles en 1748, arrivé à Saint-Domingue sur un vaisseau qui passa par la Martinique et qui le transporta ensuite dans les parties sud, où il débarqua avec un seul louis d'or. Il y rejoignit un oncle qui le nomma en 1749 procureur de la sénéchaussée de Saint-Louis.
M. d'Avezac se maria avec Marie-Thérèse Geneviève Durand de Linois, au mois d'octobre 1752, et prit alors son vrai nom de baptême Pierre Valentin. Il donna en 1753 sa démission comme procureur et obtint en 1755 la commission d'aide-major des milices de Saint-Louis. C'est à partir de cette date qu'il acquit une indigoterie à Aquin; il fit avec succès des travaux pour y conduire de l'eau. Toujours à la même époque, les habitants de la plaine des Cayes voulurent employer les eaux de la Ravine du Sud, qui prend sa source dans le morne Macaya, du côté de Plymouth, dans le but de fertiliser la plaine de Jacob. Plusieurs personnes assuraient que ce projet était inexécutable, car les volontés se contrariaient.... Enfin, rien ne s'effectuait, lorsque M. d'Avezac conçut l'idée d'entreprendre cette distribution d'eau.
Son assurance et son éloquence naturelle le firent écouter. Les habitants intéressés s'assemblèrent et pensèrent pouvoir lui demander un plan et un devis M. d'Avezac répondit qu'il ne savait pas en faire, mais qu'il accomplirait quand même l'ouvrage et fit adopter ses propositions. Ce fut le 20 juillet 1759 que les habitants nommèrent trois syndics pour diriger les travaux, avec pouvoir de conclure un marché avec un entrepreneur qu'ils jugeraient convenable.
Le 16 décembre 1759, acte sous-seing privé entre ces syndics et M. d'avezac qui se chargea de tout moyennant 700 000 euro, dont 60 000 payables au 1er mars 1760 ; 240 000 en quatre années de mars 1760 à mars 1764 ; 100 000, le jour de la réception et 300.000 en trois ans, à partir de cette dernière époque. M. d'Avezac s'obligea à livrer son ouvrage dans les 5 ans, et à le garantir encore deux ans après. Les administrateurs du projet homologuèrent cette convention. M. d'Avezac commença aussitôt les travaux. Il acheta tout d'abord un terrain près de la prise d'eau, et qui forme aujourd'hui une caféterie appartenant à ses enfants. Dès que l'on conçut qu'il puisse aboutir, l'envie et l'intérêt s'éveillèrent. Le premier quartier du paiement du projet ne fut pas respecté. De plus, les non-riverains qui n'avaient pas souscrit dans l'origine voulurent être colloqués dans la distribution, mais le 1er février 1762 les administrateurs rejetèrent leurs demandes.
Après ces troubles et de nombreuses rencontres entre les intéressés et M. d'Avezac, un nouvel accord fut signé, changeant le projet initial. Cependant les syndics réticents à ce changement l'accusèrent de ''violer le marché initial''. Alors les syndics s'adressèrent aux administrateurs et soutinrent que les modifications de 1762 n'avaient pas été sérieuses et bien conçues.
Comme toutes ces contestations avaient arrêté les paiements, M. Dargout, alors commandant de la partie sud, sentant combien cet affligeant procès nuisait à la population et donc à l'intérêt général, parvint à déterminer tous les intéressés à s'assembler devant lui pour se concilier avec M. d'Avezac. Après conciliation, il se remit à la tâche de plus belle et exécuta l'ouvrage. M. Dufrettey, major pour le roi aux Cayes, après avoir examiné les travaux déclara en être très satisfait. ''Autant et au-delà de ce qu'il pouvait espérer de l'exécution d'un marché fait sans plan, sans devis et sans profil : ouvrage cependant qui fera honneur à perpétuité au sieur d'Avezac, d'autant plus qu'il n'était pas du métier lorsqu'il a fait cette entreprise, en laquelle il a si bien réussi, à la plus grande satisfaction de la population.''
Enfin, il renouvela sa promesse de garantir pendant deux ans ses travaux faits pour arroser alors 2 840 carreaux, dépendant de 18 habitations. Au bassin de distribution placé sur l'habitation Lévy, l'eau est divisée en deux. Le canal le plus oriental distribue l'eau à trois sucreries et à une indigoterie non riveraine, y arrose 1 460 carreaux et y fait mouvoir dix moulins. Le canal occidental fournit de l'eau à huit sucreries, à une cotonnerie indigoterie riveraine, à une non riveraine, à neuf moulins et arrose 1 380 carreaux.
Le canal fut achevé en mai 1765. Tel est l'ouvrage qui rendra le nom de d'Avezac parmi ceux des citoyens utiles et précieux. Sans lui l'eau coulerait sans doute inutilement dans le lit de la Ravine Sud et la population serait privée de tous ces avantages.
Cet homme étonnant est décédé le 14 septembre 1781, après avoir joui comme il le méritait de la gloire. Cependant, on assure que ses enfants n'ont pas encore reçu la totalité de ce qui leur était dû.
Extrait du livre de Moreau de Saint-Méry
Jean-Robert Fleury
http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=95672&PubDate=2011-08-05
Située à quelques kilomètres de la ville des Cayes, la commune de Camp-Perrin fait de jour en jour la fierté de ses habitants et attire de plus en plus les visiteurs. Mais les richesses qu'elle génère proviennent de l'agriculture grâce au canal d'Avezac, très ancien, qui, jusqu'à aujourd'hui, permet à beaucoup d'agriculteurs d'arroser leurs plantations.
Curieusement, la commune de Camp-Perrin se divise en deux parties : la région basse et la partie montagneuse. Donc, il y a «anwo kan e anba kan». On utilise l'eau du canal d'Avezac pour arroser les plantations des localités telles que Guichard, Sovo, Mersan, Lévy, Lamartine, qui font partie de la région basse de Camp-Perrin.
Ce canal qui est d'un grand débit arrose également des plantations de la commune des Cayes. Géré par un comité, le canal d'Avezac - dont le mur s'élève à une hauteur de trois mètres - est d'une grande importance pour le département du Sud, notamment pour ces deux communes (Camp-Perrin et Cayes).
En plus du rôle important du canal dans la distribution de l'eau aux agriculteurs des deux communes, on trouve à Camp-Perrin la grotte Konoubwa qui est une merveille de la nature, la cascade de Saint-Mathurine, la centrale hydroélectrique (une zone stratégique), autant de richesses qui font de cette commune ce qu'elle est aujourd'hui.
Saut-Mathurine : Une zone difficile d'accès
Justement, la cascade du Saut-Mathurine - qui est le plus grand site touristique de Camp-Perrin - se trouve à 2 km 5 de cette commune. C'est une zone difficile d'accès, mais très fréquentée à cause de la chute d'eau. Beaucoup de visiteurs s'y rendent, juste pour contempler cette merveille. Dans le cadre du 3e Rallye Jeunesse 2011, la commission nationale haïtienne de coopération avec l'Unesco, sous la houlette du secrétaire permanent Jean Coulanges, a réunit des jeunes et des professeurs sur des sites différents en vue de leur permettre d'apprécier et de découvrir les beautés cachées de la nature. Les participants ont été émerveillés au cours des visites guidées par des professeurs ayant une expérience du milieu et spécialistes en sciences exactes et naturelles comme Maximin Sincère et Paul Judex Edouarzin. Une activité bien planifiée et réussie, aux dires des participants.
Une zone à potentialités touristiques
Vu son importance, la zone de Saut-Mathurine n'est pas développée. On n'a pas créé des moyens de communication. Des visiteurs ont toujours du mal à y aller. C'est comme si ont était en pèlerinage. Le trajet est dur. Rien ne retient ni n'attire sur la route où des milliers de gens vont et viennent quotidiennement. Même des installations de téléphonie mobile Digicel ne sont pas encore implantées, ont fait remarquer des résidents. La présence de cette compagnie à Saut-Mathurine pourrait contribuer au développement de cette zone. Des participants qui auront à produire des textes sur ce rallye ne manqueront pas de noter l'absence de Digicel et l'état de la route malaisé, scabreux par endroits. Situé dans une section rurale de Camp-Perrin, Saut-Mathurine reste une zone à potentialités touristiques.
Notons que cette commune est aussi présente sur le plan éducatif : citons, entre autres, le collège Mazenod (dont la réputation a dépassé nos rives), l'école des soeurs et beaucoup d'autres.
Peut-on parler de la Ravine du Sud sans faire allusion au pic Macaya ? Le pic Macaya n'est pas tout à fait situé dans la commune de Camp-Perrin. Mais, à partir de cette commune, on peut déboucher sur le pic Macaya. Par ailleurs, la Ravine du Sud prend sa source au Pic Macaya tandis que le bassin versant de la ravine du Sud est en contre-bas du pic Macaya.
Historique du canal d'Avezac de Castéra de Camp-Perrin
Pierre Valentin d'Avezac, né à Tarbes en Bigorre, fut envoyé à Paris, où il étudia à la Sorbonne. Il n'obéissait qu'à contrecoeur aux volontés de son père, qui l'avait destiné à l'Eglise. Riche de quelques présents de sa famille et de la matricule d'avocat de son frère aîné, il prit alors la route de Bordeaux. Très vite, l'envie de quitter la France se fît sentir, et M. d'Avezac se détermina à aller dans les îles en 1748, arrivé à Saint-Domingue sur un vaisseau qui passa par la Martinique et qui le transporta ensuite dans les parties sud, où il débarqua avec un seul louis d'or. Il y rejoignit un oncle qui le nomma en 1749 procureur de la sénéchaussée de Saint-Louis.
M. d'Avezac se maria avec Marie-Thérèse Geneviève Durand de Linois, au mois d'octobre 1752, et prit alors son vrai nom de baptême Pierre Valentin. Il donna en 1753 sa démission comme procureur et obtint en 1755 la commission d'aide-major des milices de Saint-Louis. C'est à partir de cette date qu'il acquit une indigoterie à Aquin; il fit avec succès des travaux pour y conduire de l'eau. Toujours à la même époque, les habitants de la plaine des Cayes voulurent employer les eaux de la Ravine du Sud, qui prend sa source dans le morne Macaya, du côté de Plymouth, dans le but de fertiliser la plaine de Jacob. Plusieurs personnes assuraient que ce projet était inexécutable, car les volontés se contrariaient.... Enfin, rien ne s'effectuait, lorsque M. d'Avezac conçut l'idée d'entreprendre cette distribution d'eau.
Son assurance et son éloquence naturelle le firent écouter. Les habitants intéressés s'assemblèrent et pensèrent pouvoir lui demander un plan et un devis M. d'Avezac répondit qu'il ne savait pas en faire, mais qu'il accomplirait quand même l'ouvrage et fit adopter ses propositions. Ce fut le 20 juillet 1759 que les habitants nommèrent trois syndics pour diriger les travaux, avec pouvoir de conclure un marché avec un entrepreneur qu'ils jugeraient convenable.
Le 16 décembre 1759, acte sous-seing privé entre ces syndics et M. d'avezac qui se chargea de tout moyennant 700 000 euro, dont 60 000 payables au 1er mars 1760 ; 240 000 en quatre années de mars 1760 à mars 1764 ; 100 000, le jour de la réception et 300.000 en trois ans, à partir de cette dernière époque. M. d'Avezac s'obligea à livrer son ouvrage dans les 5 ans, et à le garantir encore deux ans après. Les administrateurs du projet homologuèrent cette convention. M. d'Avezac commença aussitôt les travaux. Il acheta tout d'abord un terrain près de la prise d'eau, et qui forme aujourd'hui une caféterie appartenant à ses enfants. Dès que l'on conçut qu'il puisse aboutir, l'envie et l'intérêt s'éveillèrent. Le premier quartier du paiement du projet ne fut pas respecté. De plus, les non-riverains qui n'avaient pas souscrit dans l'origine voulurent être colloqués dans la distribution, mais le 1er février 1762 les administrateurs rejetèrent leurs demandes.
Après ces troubles et de nombreuses rencontres entre les intéressés et M. d'Avezac, un nouvel accord fut signé, changeant le projet initial. Cependant les syndics réticents à ce changement l'accusèrent de ''violer le marché initial''. Alors les syndics s'adressèrent aux administrateurs et soutinrent que les modifications de 1762 n'avaient pas été sérieuses et bien conçues.
Comme toutes ces contestations avaient arrêté les paiements, M. Dargout, alors commandant de la partie sud, sentant combien cet affligeant procès nuisait à la population et donc à l'intérêt général, parvint à déterminer tous les intéressés à s'assembler devant lui pour se concilier avec M. d'Avezac. Après conciliation, il se remit à la tâche de plus belle et exécuta l'ouvrage. M. Dufrettey, major pour le roi aux Cayes, après avoir examiné les travaux déclara en être très satisfait. ''Autant et au-delà de ce qu'il pouvait espérer de l'exécution d'un marché fait sans plan, sans devis et sans profil : ouvrage cependant qui fera honneur à perpétuité au sieur d'Avezac, d'autant plus qu'il n'était pas du métier lorsqu'il a fait cette entreprise, en laquelle il a si bien réussi, à la plus grande satisfaction de la population.''
Enfin, il renouvela sa promesse de garantir pendant deux ans ses travaux faits pour arroser alors 2 840 carreaux, dépendant de 18 habitations. Au bassin de distribution placé sur l'habitation Lévy, l'eau est divisée en deux. Le canal le plus oriental distribue l'eau à trois sucreries et à une indigoterie non riveraine, y arrose 1 460 carreaux et y fait mouvoir dix moulins. Le canal occidental fournit de l'eau à huit sucreries, à une cotonnerie indigoterie riveraine, à une non riveraine, à neuf moulins et arrose 1 380 carreaux.
Le canal fut achevé en mai 1765. Tel est l'ouvrage qui rendra le nom de d'Avezac parmi ceux des citoyens utiles et précieux. Sans lui l'eau coulerait sans doute inutilement dans le lit de la Ravine Sud et la population serait privée de tous ces avantages.
Cet homme étonnant est décédé le 14 septembre 1781, après avoir joui comme il le méritait de la gloire. Cependant, on assure que ses enfants n'ont pas encore reçu la totalité de ce qui leur était dû.
Extrait du livre de Moreau de Saint-Méry
Jean-Robert Fleury
http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=95672&PubDate=2011-08-05
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