Droit de réponse l'oblige, nous présentons à nos lecteur cette mise au point de l'ex-sénateur Rudolph BOULOS qui répond aux critiques suscitées après la « Rencontre Patriotique de Santo Domingo ». En effet, Haïti Recto Verso avait émis des réserves sur la réalisation de cet évènement qui se rangeait dans une attitude voulue de Monsieur BOULOS de faire de la République Dominicaine son arrière base pour ses activités politiques. Les réserves émises restaient légères certes mais il semblerait que d'autres secteurs avaient eu de critiques un peu plus acerbes contre l'insertion spatiale de l'activité politique de l'ex sénateur de la République.
Nous avons retrouvé en lisant la version digitalisée du journal Le Matin ce texte assez long a travers lequel Monsieur BOULOS fait une mise au point.
Bonne lecture
Rencontre patriotique de Santo Domingo : En guise de réponse à mes détracteurs et aux justes préoccupations des femmes et des hommes de bonne volonté
Depuis la réalisation des Assises de Santo Domingo, les réactions ont fusé de toutes parts, sur l'Internet, de citoyen(e)s animés de diverses intentions, des plus nobles aux plus obscures, des plus spontanées aux plus commanditées.
J'avais décidé de garder un silence introspectif, parce que rien ne rivalise le recul lorsqu'on veut agir dans la sérénité. Dans le cadre de ma réflexion, j'ai considéré toutes les critiques et tous les compliments adressés à l'initiative avec la même ouverture d'esprit. Je n'entends nullement me défendre auprès de ceux qui pensent détenir un supplément de citoyenneté sur la base de laquelle, et avec une arrogance à peine voilée, je dois justifier les actions que je pose dans le cadre du redressement d'une Nation qui a connu des jours meilleurs. J'entends surtout m'adresser aux citoyens de bonne volonté qui initialement ont supporté l'initiative, et qui, noyés par la vague des critiques stériles et commanditées par Port-au-Prince, auraient perdu de vue la portée et l'importance de l'événement.
J'avais décidé de garder un silence introspectif, parce que rien ne rivalise le recul lorsqu'on veut agir dans la sérénité. Dans le cadre de ma réflexion, j'ai considéré toutes les critiques et tous les compliments adressés à l'initiative avec la même ouverture d'esprit. Je n'entends nullement me défendre auprès de ceux qui pensent détenir un supplément de citoyenneté sur la base de laquelle, et avec une arrogance à peine voilée, je dois justifier les actions que je pose dans le cadre du redressement d'une Nation qui a connu des jours meilleurs. J'entends surtout m'adresser aux citoyens de bonne volonté qui initialement ont supporté l'initiative, et qui, noyés par la vague des critiques stériles et commanditées par Port-au-Prince, auraient perdu de vue la portée et l'importance de l'événement.
On me reproche de m'être intéressé de manière soudaine au dossier des Haïtiens vivant dans les bateys. Une telle critique ne peut être que l'expression de la mauvaise foi ou de la myopie intellectuelle, ou d'un mélange des deux. Il y a plusieurs façons de s'attaquer au problème de nos compatriotes vivant en République dominicaine. En tant que sénateur du Nord'Est, j'ai investi plus de temps à promouvoir la création d'emplois qu'à légiférer en tant que tel. Pourquoi les Haïtiens, en dépit de leurs conditions infrahumaines dans les bateys, continuent-ils de s'y rendre ? Parce que chez nous la situation est encore pire pour eux. La réponse est difficile à digérer, mais elle n'en est pas moins vraie. Fort de ce constat, tout citoyen pragmatique admettra que la résolution du problème sur le long terme passe par la création d'emplois en Haïti, ce à quoi je m'étais attelé d'abord en tant que citoyen privé et capitaine d'industrie, puis en tant qu'entrepreneur politique et sénateur de
Les relations haïtiano-dominicaines ont toujours été négativement influencées par des préjugés de part et d'autre de la frontière. Les Dominicains se font une idée négative de nous, ce qui s'est aggravé avec le récent développement économique qu'ils ont connu parallèlement à notre chute abyssale vers les ténèbres du sous-développement. De notre côté, nous assimilons a priori la femme dominicaine à une prostituée. Dans sa théorie sur la réduction des préjugés (L'hypothèse du contact) – théorie considérée jusqu'aujourd'hui comme unique dans le domaine par les meilleurs sociologues du monde – Allport (1954) recommande que les groupes nourrissant des préjugés les uns envers les autres échangent des relations sur une base régulière dans un cadre social égalitaire. Le fait par des membres de ces groupes de nourrir des rapports réguliers contribue progressivement à combattre les préjugés et, par ricochet, les attitudes négatives. L'Haïtien qui côtoie des femmes dominicaines professionnelles ne peut que chasser le stéréotype de la prostitution de son esprit. Dans la même lignée, le fait de réunir, dans une même enceinte, des étudiants haïtiens, des intellectuels de grand acabit produisant une réflexion de choix sur Haïti et des officiels dominicains, a contribué à véhiculer une meilleure image d'Haïti. Mais comment cela a-t-il aidé l'ouvrier des bateys, me demandera-t-on ? Je répondrai qu'il en profite sur tous les fronts. D'abord, étant donné que nous avons considéré prioritaire la démarche du dialogue aux dépens de la confrontation, le fait d'associer des Dominicains à la réflexion nous permet d'établir des liens que nous pourrons utiliser dans le futur, lorsqu'il faudra négocier de meilleures conditions pour nos frères et sœurs des bateys, en attendant l'étape idéale de leur retour au bercail. En ce sens, les officiels dominicains nous percevront comme des partenaires en train de réfléchir sur un problème commun. Parce qu'il ne faut jamais oublier que l'immigration haïtienne en République dominicaine pose aussi des problèmes aux Dominicains, vu qu'ils n'ont pas le contrôle absolu du flux d'Haïtiens qui traversent la frontière. D'autre part, le fait d'organiser la rencontre à Santo Domingo contribue à sensibiliser la société civile dominicaine sur la nécessité pour les deux pays de résoudre leurs problèmes en commun. Tout rapprochement des deux peuples, à quelque niveau que ce soit, sans compromission, profite à l'Haïtien des bateys et à l'étudiant haïtien dans le pays voisin.
On me reproche le fait de vouloir qu'Haïti s'inspire du modèle dominicain pour résoudre ses problèmes. Cette critique est risible. Aucun pays n'est arrivé à se développer en réinventant la roue. La République dominicaine s'est inspirée du modèle américain pour emprunter la voie du développement. C'est le concept du transfert de technologie. Il est de loin plus facile de transférer le savoir-faire de la République dominicaine à Haïti, qu'il ne l'est d'aucun autre pays, exception faite de l'implication directe d'un nombre élevé de techniciens et d'experts haïtiens de la diaspora dans le développement d'Haïti, ce qui n'est pas possible dans l'immédiat. Certains nationalistes sentimentaux et masochistes préféreraient qu'Haïti périsse au lieu que nous nous inspirions des Dominicains qui eux se sont inspirés des Américains, pour lancer le pays sur la voie du développement. Mon nationalisme est pragmatique. Je pense qu'Haïti et la République dominicaine ont un passé douloureux ; mais tout développement réel des deux pays passera par l'harmonisation de nos relations. Par exemple, pourquoi ne profiterions-nous pas de la logistique dominicaine pour, à travers le tourisme multi-destination, attirer les touristes que reçoivent nos voisins vers la Citadelle ? Malheureusement, certains compatriotes ne conçoivent les relations haïtiano-dominicaines que dans un cadre conflictuel stérile. Ils sont confortablement installés à l'opposition là-bas, et n'aimeraient pas que leurs amis de l'opposition dominicaine les voient en train de dialoguer avec ceux qu'ils perçoivent comme l'ennemi à abattre. Pour ces gens, une résolution de la situation des Haïtiens de là-bas signifierait la fin de leur croisade. Ces individus trouvent normal et moral de s'associer étroitement à des régimes scélérats et criminels (qui tuent les citoyens grâce au terrorisme d'État), mais me reprochent de dialoguer avec des officiels dominicains. Selon cette logique, il est seulement immoral de maltraiter les Haïtiens lorsque les bourreaux sont des étrangers. Ces individus ferment les yeux sur les atrocités infligées aux citoyens haïtiens par leurs dirigeants, en vertu d'une moralité sélective et démagogique. Moi, je fais la Realpolitik d'Haïti, et je suis prêt à m'asseoir avec tous ceux qui veulent discuter de la question haïtienne.
On reproche toujours aux élites intellectuelle et économique de ne pas s'impliquer dans le développement du pays. J'espère qu'on comprendra, à travers les méchantes critiques adressées à notre initiative, pourquoi certains citoyens hésitent à sacrifier leur tranquillité sur l'autel de la méchanceté de certains individus. Certains, en panne d'arguments, sont allés jusqu'à nous accuser d'avoir « coopté » la ligue des pasteurs haïtiens de la République dominicaine. Cette critique est symptomatique d'un grave déficit de bon sens. Qui d'autre est mieux qualifié pour dénoncer une telle récupération que la ligue elle-même ? Pourquoi ne l'a-t-elle pas fait ?
Pour finir, je tiens à remercier tous ceux qui ont participé àla Rencontre , et qui ont permis son enrichissement par leur contribution intellectuelle de qualité. Je remercie aussi ceux qui, via Internet, ont encouragé l'initiative et m'ont demandé d'apporter des éléments d'éclaircissement sur le dossier. Je me suis tu jusqu'ici laissant du temps à ceux qui crachaient en l'air pour que leur crachat leur retombe sur le nez. Tout le monde a identifié les commanditaires des attaques adressées contre l'initiative. Il y a eu aussi des compatriotes de bonne foi à émettre des réserves ou des questions légitimes. J'espère que ma note aura répondu à leurs préoccupations.
Maintenant, la réflexion est lancée. Il faudra l'approfondir, et nous ne prétendons nullement détenir un quelconque monopole sur la question, contrairement à ceux qui considèrent le dossier des bateys comme leur chasse gardée et qui entendent prévenir toute interférence d'autres citoyens dans leur basse-cour, fût-il au dam de ceux-là mêmes qu'ils prétendent vouloir émanciper.
Cela dit, je n'entends nullement m'engager dans les échanges épistolaires stériles que certains semblent particulièrement aimer à des fins de publicité. Je suis un homme d'action, et je m'engage à travailler au suivi dela Rencontre , en vue de l'élaboration du Plan de sauvetage national, conformément à la déclaration finale en date du 31 août 2009.
Santo Domingo, le 12 octobre 2009
Patriotiquement,
Rudolph H. Boulos,
entrepreneur politique et sénateur
dela République d'Haïti
Pour finir, je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à
Maintenant, la réflexion est lancée. Il faudra l'approfondir, et nous ne prétendons nullement détenir un quelconque monopole sur la question, contrairement à ceux qui considèrent le dossier des bateys comme leur chasse gardée et qui entendent prévenir toute interférence d'autres citoyens dans leur basse-cour, fût-il au dam de ceux-là mêmes qu'ils prétendent vouloir émanciper.
Cela dit, je n'entends nullement m'engager dans les échanges épistolaires stériles que certains semblent particulièrement aimer à des fins de publicité. Je suis un homme d'action, et je m'engage à travailler au suivi de
Santo Domingo, le 12 octobre 2009
Patriotiquement,
Rudolph H. Boulos,
entrepreneur politique et sénateur
de
MUSÉE / ART SACRÉ / VODOU / Vers la création d'un musée vodou La Fondation pour la préservation, la valorisation et la production d'œuvres culturelles haïtiennes (FPVPOCH) projette de créer dans le pays un musée du vodou. Ce musée, qui sera formellement le premier espace d'exposition consacré aux arts sacrés du vodou de dimension artistique et culturelle, se veut aussi, selon les initiateurs, le premier « centre culturel vodou en Haïti ».
La création du Musée/centre culturel vodou en Haïti s'inscrira dans les lignées de la préservation et de la conservation d'un patrimoine culturel, artistique et sacré que constituent les objets vodou, dont la plus importante collection appartient àla Suissesse Marianne Lehmann.
Éprise de la culture vodou, Marianne Lehmann (qui vit en Haïti depuis 1957) s'est mise depuis environ trente ans à rassembler des objets sacrés du vodou, de véritables œuvres d'art, dont la plupart remontent au xixe siècle et sont très bien conservés. La collection de Marianne Lehmann comprend plus de 2 500 objets, répartis en grandes installations et objets en tous genres, tels que : cruches, drapeaux, colliers, crécelles, costumes, statues.
La Fondation pour la préservation, la valorisation et la production d'œuvres culturelles haïtiennes (FPVPOCH) envisage de créer le musée dans le souci de sauver ce patrimoine qui, depuis décembre 2006, dans le cadre d'une tournée itinérante en Europe, fait l'objet d'expositions dans des musées suisse, hollandais et suédois. Une exposition itinérante
De 2006 à 2007, à l'initiative de Jacques Hainard et Philipe Mathez, s'était tenue au Musée ethnographique de Genève l'exposition des objets sacrés vodou, intitulée « Vodou, un art de vivre ». L'exposition a fait l'objet d'un catalogue, du même titre, conçu et réalisé par Jacques Hainard et Philipe Mathez, respectivement directeur et conservateur du Musée ethnographique. Ce catalogue de 448 pages, auquel ont contribué une vingtaine de chercheurs, d'universitaires et de vodouisants, a paru en anglais, en allemand et en hollandais. Selon les membres dela FPVPOCH , cette édition trilingue est réalisée dans la perspective de mettre cet ouvrage à la disposition des visiteurs « des pays hôtes ».
Dans le cadre de l'exposition genevoise qui s'était poursuivie jusqu'au mois d'août2008, a eu lieu, tous les samedis, la projection du documentaire « Une mémoire vodou », réalisé par Irène Lichtenstein. «Dans ce document, Marianne Lehmann raconte sa passion, fait découvrir ses pièces et fait rencontrer des artisans qui fabriquent ces objets pour lever un coin du voile sur une des croyances les plus mystérieuses », a-t-on appris.
La création du Musée/centre culturel vodou en Haïti s'inscrira dans les lignées de la préservation et de la conservation d'un patrimoine culturel, artistique et sacré que constituent les objets vodou, dont la plus importante collection appartient à
Éprise de la culture vodou, Marianne Lehmann (qui vit en Haïti depuis 1957) s'est mise depuis environ trente ans à rassembler des objets sacrés du vodou, de véritables œuvres d'art, dont la plupart remontent au xixe siècle et sont très bien conservés. La collection de Marianne Lehmann comprend plus de 2 500 objets, répartis en grandes installations et objets en tous genres, tels que : cruches, drapeaux, colliers, crécelles, costumes, statues.
La Fondation pour la préservation, la valorisation et la production d'œuvres culturelles haïtiennes (FPVPOCH) envisage de créer le musée dans le souci de sauver ce patrimoine qui, depuis décembre 2006, dans le cadre d'une tournée itinérante en Europe, fait l'objet d'expositions dans des musées suisse, hollandais et suédois. Une exposition itinérante
De 2006 à 2007, à l'initiative de Jacques Hainard et Philipe Mathez, s'était tenue au Musée ethnographique de Genève l'exposition des objets sacrés vodou, intitulée « Vodou, un art de vivre ». L'exposition a fait l'objet d'un catalogue, du même titre, conçu et réalisé par Jacques Hainard et Philipe Mathez, respectivement directeur et conservateur du Musée ethnographique. Ce catalogue de 448 pages, auquel ont contribué une vingtaine de chercheurs, d'universitaires et de vodouisants, a paru en anglais, en allemand et en hollandais. Selon les membres de
Dans le cadre de l'exposition genevoise qui s'était poursuivie jusqu'au mois d'août
Une exposition itinérante
La dernière exposition des objets sacrés du vodou, réalisée en partenariat avecla FPVPOCH , a été ouverte, le jeudi 17 septembre 2009, au Musée des cultures mondiales de Göteborg, en Suède, en présence des architectes Didier Dominique et Henoch Trouillot et de l'anthropologue Rachel Beauvoir-Dominique, tous membres de cette fondation.
Lors de l'ouverture de l'exposition, Rachel Beauvoir-Dominique a présenté la collection des objets sacrés. La directrice du Musée des cultures mondiales, Margareta Alin Hegelund, a prononcé son discours de circonstance, alors que Madame Beauvoir-Dominique a lu le message de Marianne Lehmann qui n'a pas pu faire le déplacement, en raison de problèmes de santé. À la suite de la visite guidée de l'exposition, les visiteurs ont assisté à la conférence d'Hénock Trouillot, dans laquelle il « a situé le contexte historique des objets présentés ». Cette communication a été suivie de la présentation sur powerpoint de l'architecte Didier Dominique. Intitulé « Cris et chuchotements » (« Viskningar och rop » en suédois, titre du chef-d'œuvre cinématographique du réalisateur suédois Ingmar Bergmann), [cette présentation] illustrait les rapports de cette collection avec l'évolution de l'espace haïtien», lit-on dans la note de presse dela FPVPOCH.
La soirée inaugurale de l'exposition s'est terminée dans une ambiance de fête. Elle a été animée par le groupe suédois « Simbi », de tendance racine, sous la direction musiciale de Sten Kälmann, « ami et fils adoptif d'Haïti depuis plus de trente ans ».
L'exposition suédoise se poursuivra jusqu'au 3 janvier 2010. Elle a été précédée d'une exposition réalisée au Tropenmuseum d'Amsterdam. Celle-ci s'est déroulée, en marge de la tournée suisse, du 1er novembre 2008 au 10 mai 2009.
Dans leur note de presse, les membres dela FPVPOCH rappellent que le « Tropenmuseum est l'un des plus grands musées ethnographiques d'Europe, haut d'une quarantaine de mètres, de style XIXe siècle en brique, et avec plus de cinq étages à balcons intérieurs, comportant des collections impressionnantes de milliers d'objets du monde entier ».
À sa sortie de Göteborg en janvier 2010, ce sera le tour du Musée ethnologique de Berlin (qui comporte une collection permanente de plus de 500 000 objets du monde entier) d'accueillir la collection, d'aprèsla FPVPOCH. « Elle sera suivie d'une étape (non initialement prévue) au Musée canadien des civilisations d'Ottawa, fin 2010 à septembre 2011 ». La collection sera à nouveau présentée au public allemand, à la fin du mois de décembre 2011, « pour y rester jusqu'en avril 2012 à la Ubersee Museum de Brème ».
Sauvons un patrimoine sacré et artistique…
Pour la concrétisation du rêve de création du Musée/centre populaire de culture vodou »,la FPVPOCH souhaite «vivement l'adhésion – et même les souscriptions – des compatriotes d'Haïti ou d'ailleurs ». Ces objets, précieusement et jalousement gardés par la collectionneuse Marianne Lehmann, étaient abrités dans une maison de sept pièces. «Dans l'arrière-cour attenante, a-t-on appris, étaient entreposés des personnages en béton et en argile grandeur nature abrités sous un toit de bois de fortune». Il est une urgence de sauver ce patrimoine sacré et culturel. Par Chenald Augustin
mardi 13 octobre 2009
La dernière exposition des objets sacrés du vodou, réalisée en partenariat avec
Lors de l'ouverture de l'exposition, Rachel Beauvoir-Dominique a présenté la collection des objets sacrés. La directrice du Musée des cultures mondiales, Margareta Alin Hegelund, a prononcé son discours de circonstance, alors que Madame Beauvoir-Dominique a lu le message de Marianne Lehmann qui n'a pas pu faire le déplacement, en raison de problèmes de santé. À la suite de la visite guidée de l'exposition, les visiteurs ont assisté à la conférence d'Hénock Trouillot, dans laquelle il « a situé le contexte historique des objets présentés ». Cette communication a été suivie de la présentation sur powerpoint de l'architecte Didier Dominique. Intitulé « Cris et chuchotements » (« Viskningar och rop » en suédois, titre du chef-d'œuvre cinématographique du réalisateur suédois Ingmar Bergmann), [cette présentation] illustrait les rapports de cette collection avec l'évolution de l'espace haïtien», lit-on dans la note de presse de
La
L'exposition suédoise se poursuivra jusqu'au 3 janvier 2010. Elle a été précédée d'une exposition réalisée au Tropenmuseum d'Amsterdam. Celle-ci s'est déroulée, en marge de la tournée suisse, du 1er novembre 2008 au 10 mai 2009.
Dans leur note de presse, les membres de
À sa sortie de Göteborg en janvier 2010, ce sera le tour du Musée ethnologique de Berlin (qui comporte une collection permanente de plus de 500 000 objets du monde entier) d'accueillir la collection, d'après
Sauvons un patrimoine sacré et artistique…
Pour la concrétisation du rêve de création du Musée/centre populaire de culture vodou »,
mardi 13 octobre 2009