Event is scheduled Oct. 1 from noon to 7 p.m. By Shelley Emling Email the author September 29, 2011
There are events—and then there are amazing events. Chante for Haiti is an amazing event and it's coming up on Saturday, Oct. 1 at the Van Vleck Gardens. Designed to raise awareness about the situation in Haiti, the day also will be filled with great music, great dancing, storytelling, and a real sense of community.
Most importantly, Dr. James P. Morgan, a local physician, will be on hand to talk about his non-profit organization Lamp for Haiti. Founded in 2006, "The Lamp" operates in Cite Soleil, a large slum in the Haitian capital of Port-au-Prince. Lamp's dedicated staff members administer basic health care; investigate allegations of human right abuses; and provide educational and humanitarian aid to local residents.
The slum is home to hundreds of thousands of people living in extreme poverty, usually without sewage, schools, or electricity.
Chante for Haiti, aimed at raising both awareness and money for the organization, will take place from noon to 7 p.m. Tickets are $20 per person for an all-day music pass but the group will accept $10 per person if that is all you can afford. Indeed, no one will be turned away. There is no rain date for the music concert. In the event of rain the event will move inside The Van Vleck House. There is no alcohol or smoking allowed on the premises.
So bring a blanket, hang out, and listen to the following lineup of acts: Storyteller Julie Pasqual, The Matt McDonald Group, Deivito and Friends, The Micks, Rich Deans, The Sirs, Kagero, The Porchistas, Thomas Wesley Stern, Rainy Day Cacophony, Terry McCarthy, Gonul, and What Army!
If you are interested in volunteering or if you have a high school student in your family who wants to earn community service hours by helping on the day of the event please contact ana.maria.cardenas@verizon.net or call 201-563-1191.
http://montclair.patch.com/articles/one-amazing-event-chante-for-haiti
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 30 septembre 2011
Richard Cavé (Carimi) : " Le nom du groupe symbolise notre amitié"
Carimi, le mythique groupe haïtien de New-York, sera ce samedi l'une des têtes d'affiches du premier festival de musique konpa en France. Richard Cavé, l'un des trois membres fondateurs, promet que le show sera exceptionnel au Zénith.
A quoi doit-on s'attendre pour ce premier festival de musique konpa en France ?
C'est un concert que je prends vraiment à cœur. J'aime cette adrénaline que provoque chez moi ce type de rendez-vous. Ça fait trois semaines que je ne dors presque plus tant je pense à ce que je vais faire ce soir-là. Là, on a un show qui est préparé depuis un mois et demi et je peux vous assurer qu'on est correct (sic). Cette fois, on a préparé des medleys. Je sais que les gens se plaignaient qu'en concert on ne jouait que les nouveaux morceaux. Là, il y aura des anciens succès, des artistes invités, etc. Je peux vous dire qu'on est prêt !
Quelles sont vos influences musicales ?
On a grandi en Haïti. On a donc forcément beaucoup d'influences qui nous viennent de groupes de là-bas comme par exemple Tabou Combo. Mais il y a aussi Kassav qui nous a vraiment marqué. Ensuite, après notre arrivée aux Etats-Unis pour continuer nos études universitaires, on a aussi beaucoup été influencés par le hip-hop et le RnB. Je pense à Timberland par exemple.
Avez-vous pensé à des collaborations avec des pointures du hip-hop ou du RnB ?
Oui bien sûr. On a fait des choses avec Wyclef (Fugees) qui est Haitien lui aussi. Mais pour l'instant c'est tout. On a surtout des projets avec des artistes français.
Que représente Haïti pour les résidents new-yorkais que vous êtes ?
On retourne au pays au moins quatre fois par an. C'est notre pays. Nos parents y vivent encore. On y revient pour nos tournées. On est très populaire là-bas. C'est un grand marché pour nous, même si c'est un pays pauvre. Haïti nous est très chere. Il nous arrive d'aller faire des concerts là-bas même si financièrement ce n'est pas très avantageux. Mais, pour nous c'est un devoir que de s'y rendre pour tout ces gens qui y sont et qui n'ont pas la possibilité de nous voir ailleurs que là-bas.
Le séisme qui a touché Haïti en 2010, doit être encore fortement présent dans vos têtes ?
Oui surtout qu'on y était quand c'est arrivé. On était en tournée et on signait avec une compagnie de téléphone de là-bas, quand la terre a commencé à trembler. On a vraiment tout vécu sur place. En plus le père de Mickaël (le chanteur), a été enseveli sous sa maison. Il est décédé. Ça nous a vraiment touché. Cet événement a vraiment changé le pays. Ce qui m'a surtout frappé c'est de constater qu'il a fallu une tragédie pour voir toutes les classes s'unir ce jour-là.
Le nom du groupe : Carimi, c'est l'association de la première syllabe des prénoms des trois membres fondateurs du groupe (Carlo Vieux, Richard Cavé et Mickaël Guirand). Mais il semble y avoir un autre sens "Carry me" (portez-moi en anglais)...
Pour être honnête : on n'avait pas vu ça au départ. Au tout début, le nom n'était que l'assemblage d'une partie de nos prénoms. On voulait que le nom du groupe soit la signification de notre amitié. On se connait depuis 20 ans maintenant. Nous avons grandi dans les mêmes quartiers en Haïti. Je reconnais qu'il y a eu des moments difficiles même entre amis... C'est que maintenir un groupe après dix ans ce n'est pas facile. Mais on a compris ce qu'était le business de la musique. On sait aussi ce qu'est de vivre en famille et jusqu'à présent ça tient bien.
En parlant de famille : le chanteur Alan Cavé est votre cousin. Vous êtes issu d'une famille d'artistes...
La famille Cavé est très artiste en effet. Mon père n'en est pas devenu un car il pensait qu'en Haïti, financièrement ça ne rapportait pas. Il a donc fait le choix de se lancer dans la pharmacie. Mais à côté de ça, c'est un grand écrivain tout comme l'est celui d'Alan. On a vraiment grandi dans cet environnement.
Vous revenez à Paris pour presque fêter les bougies de votre 10e anniversaire (le groupe a été formé un 9 novembre 2001). Pourquoi ne vous voit-on pas plus en France ?
On essaie de ne pas jouer sans arrêt dans les mêmes lieux. On a beaucoup de dates aux Etats-Unis et dans plein d'autres pays comme la Nouvelle Calédonie, la Belgique, la Hollande... On est vraiment "busy" (chargé en anglais). On joue plus de 222 fois par an.
Carimi a vraiment une aura internationale...
C'est vrai que ça marche bien. On pense qu'il y a toujours des échelons à gravir et encore des choses à faire. Il y a cette passion qui nous pousse à nous dire qu'on a rien fait encore et qu'il faut pousser encore et toujours. On aime ce qu'on fait. Ce que je ne cesse de rappeler aux jeunes c'est que nous, nous sommes venus à la musique sans penser à l'argent. Ce qu'on voulait c'est apporter de la joie aux gens et ça dure jusqu'à présent. C'est une vraie passion.
Le Konpa a une vraie résonance aux Etats-Unis en Haïti, aux Antilles et même en France. Mais la Kizomba (une danse et un genre musical venus d'Angola et du Cap-vert) prend de plus en plus le pas en France sur le zouk et le konpa. Qu'en pensez-vous ?
Je connais très bien la Kizomba. C'est un grand mouvement qui s'exporte assez facilement parce que beaucoup d'artistes de kizomba sont prêts à chanter en français donc ça leur ouvre un marché très vaste. Ceci dit, il ne faut pas oublier que les Haïtiens représentent par exemple 30 % de la population en Floride. Il y a donc un large marché pour nous aussi. Et puis le zouk comme le konpa ne disparaitront pas du jour au lendemain. En tout cas, j'espère que les gens auront toujours ces musiques-là dans le sang. On verra bien si la kizomba s'installe dans la durée.
Pour les jeunes, vous représentez la musique haïtienne au même titre que des groupes comme Magnum band, Tabou Combo, Ska sha, etc. En êtes-vous conscient ?
Jacob (Desvarieux de Kassav), nous a dit la dernière fois : 'c'est extraordinaire ce que vous avez fait. Et je vous félicite !' Ses propos nous ont touchés en plein cœur. Une personne comme Jacob qui te dit qu'il n'a jamais entendu une sono comme la notre, ou juste le fait de voir l'effet que fait notre musique sur les gens en concert... c'est quelque chose ! Shoubou (le chanteur du mythique groupe Tabou Combo) nous a dit : 'Je vous ai passé le flambeau !' et ça c'est extraordinaire pour nous. C'est encore difficile pour nous de le croire jusqu'à présent, mais en tout cas, on le prend avec honneur.
Avez-vous eu l'occasion de collaborer avec ces grands noms du Konpa ?
J'ai eu la chance de faire une chanson pour Tabou Combo. Maintenant c'est sûr que j'attends de faire quelque chose avec Kassav. J'aimerais beaucoup !
http://www.metrofrance.com/culture/richard-cave-carimi-le-nom-du-groupe-symbolise-notre-amitie/pkiC!DCzVCWmxZsr8RV4D1eRkQ/
A quoi doit-on s'attendre pour ce premier festival de musique konpa en France ?
C'est un concert que je prends vraiment à cœur. J'aime cette adrénaline que provoque chez moi ce type de rendez-vous. Ça fait trois semaines que je ne dors presque plus tant je pense à ce que je vais faire ce soir-là. Là, on a un show qui est préparé depuis un mois et demi et je peux vous assurer qu'on est correct (sic). Cette fois, on a préparé des medleys. Je sais que les gens se plaignaient qu'en concert on ne jouait que les nouveaux morceaux. Là, il y aura des anciens succès, des artistes invités, etc. Je peux vous dire qu'on est prêt !
Quelles sont vos influences musicales ?
On a grandi en Haïti. On a donc forcément beaucoup d'influences qui nous viennent de groupes de là-bas comme par exemple Tabou Combo. Mais il y a aussi Kassav qui nous a vraiment marqué. Ensuite, après notre arrivée aux Etats-Unis pour continuer nos études universitaires, on a aussi beaucoup été influencés par le hip-hop et le RnB. Je pense à Timberland par exemple.
Avez-vous pensé à des collaborations avec des pointures du hip-hop ou du RnB ?
Oui bien sûr. On a fait des choses avec Wyclef (Fugees) qui est Haitien lui aussi. Mais pour l'instant c'est tout. On a surtout des projets avec des artistes français.
Que représente Haïti pour les résidents new-yorkais que vous êtes ?
On retourne au pays au moins quatre fois par an. C'est notre pays. Nos parents y vivent encore. On y revient pour nos tournées. On est très populaire là-bas. C'est un grand marché pour nous, même si c'est un pays pauvre. Haïti nous est très chere. Il nous arrive d'aller faire des concerts là-bas même si financièrement ce n'est pas très avantageux. Mais, pour nous c'est un devoir que de s'y rendre pour tout ces gens qui y sont et qui n'ont pas la possibilité de nous voir ailleurs que là-bas.
Le séisme qui a touché Haïti en 2010, doit être encore fortement présent dans vos têtes ?
Oui surtout qu'on y était quand c'est arrivé. On était en tournée et on signait avec une compagnie de téléphone de là-bas, quand la terre a commencé à trembler. On a vraiment tout vécu sur place. En plus le père de Mickaël (le chanteur), a été enseveli sous sa maison. Il est décédé. Ça nous a vraiment touché. Cet événement a vraiment changé le pays. Ce qui m'a surtout frappé c'est de constater qu'il a fallu une tragédie pour voir toutes les classes s'unir ce jour-là.
Le nom du groupe : Carimi, c'est l'association de la première syllabe des prénoms des trois membres fondateurs du groupe (Carlo Vieux, Richard Cavé et Mickaël Guirand). Mais il semble y avoir un autre sens "Carry me" (portez-moi en anglais)...
Pour être honnête : on n'avait pas vu ça au départ. Au tout début, le nom n'était que l'assemblage d'une partie de nos prénoms. On voulait que le nom du groupe soit la signification de notre amitié. On se connait depuis 20 ans maintenant. Nous avons grandi dans les mêmes quartiers en Haïti. Je reconnais qu'il y a eu des moments difficiles même entre amis... C'est que maintenir un groupe après dix ans ce n'est pas facile. Mais on a compris ce qu'était le business de la musique. On sait aussi ce qu'est de vivre en famille et jusqu'à présent ça tient bien.
En parlant de famille : le chanteur Alan Cavé est votre cousin. Vous êtes issu d'une famille d'artistes...
La famille Cavé est très artiste en effet. Mon père n'en est pas devenu un car il pensait qu'en Haïti, financièrement ça ne rapportait pas. Il a donc fait le choix de se lancer dans la pharmacie. Mais à côté de ça, c'est un grand écrivain tout comme l'est celui d'Alan. On a vraiment grandi dans cet environnement.
Vous revenez à Paris pour presque fêter les bougies de votre 10e anniversaire (le groupe a été formé un 9 novembre 2001). Pourquoi ne vous voit-on pas plus en France ?
On essaie de ne pas jouer sans arrêt dans les mêmes lieux. On a beaucoup de dates aux Etats-Unis et dans plein d'autres pays comme la Nouvelle Calédonie, la Belgique, la Hollande... On est vraiment "busy" (chargé en anglais). On joue plus de 222 fois par an.
Carimi a vraiment une aura internationale...
C'est vrai que ça marche bien. On pense qu'il y a toujours des échelons à gravir et encore des choses à faire. Il y a cette passion qui nous pousse à nous dire qu'on a rien fait encore et qu'il faut pousser encore et toujours. On aime ce qu'on fait. Ce que je ne cesse de rappeler aux jeunes c'est que nous, nous sommes venus à la musique sans penser à l'argent. Ce qu'on voulait c'est apporter de la joie aux gens et ça dure jusqu'à présent. C'est une vraie passion.
Le Konpa a une vraie résonance aux Etats-Unis en Haïti, aux Antilles et même en France. Mais la Kizomba (une danse et un genre musical venus d'Angola et du Cap-vert) prend de plus en plus le pas en France sur le zouk et le konpa. Qu'en pensez-vous ?
Je connais très bien la Kizomba. C'est un grand mouvement qui s'exporte assez facilement parce que beaucoup d'artistes de kizomba sont prêts à chanter en français donc ça leur ouvre un marché très vaste. Ceci dit, il ne faut pas oublier que les Haïtiens représentent par exemple 30 % de la population en Floride. Il y a donc un large marché pour nous aussi. Et puis le zouk comme le konpa ne disparaitront pas du jour au lendemain. En tout cas, j'espère que les gens auront toujours ces musiques-là dans le sang. On verra bien si la kizomba s'installe dans la durée.
Pour les jeunes, vous représentez la musique haïtienne au même titre que des groupes comme Magnum band, Tabou Combo, Ska sha, etc. En êtes-vous conscient ?
Jacob (Desvarieux de Kassav), nous a dit la dernière fois : 'c'est extraordinaire ce que vous avez fait. Et je vous félicite !' Ses propos nous ont touchés en plein cœur. Une personne comme Jacob qui te dit qu'il n'a jamais entendu une sono comme la notre, ou juste le fait de voir l'effet que fait notre musique sur les gens en concert... c'est quelque chose ! Shoubou (le chanteur du mythique groupe Tabou Combo) nous a dit : 'Je vous ai passé le flambeau !' et ça c'est extraordinaire pour nous. C'est encore difficile pour nous de le croire jusqu'à présent, mais en tout cas, on le prend avec honneur.
Avez-vous eu l'occasion de collaborer avec ces grands noms du Konpa ?
J'ai eu la chance de faire une chanson pour Tabou Combo. Maintenant c'est sûr que j'attends de faire quelque chose avec Kassav. J'aimerais beaucoup !
http://www.metrofrance.com/culture/richard-cave-carimi-le-nom-du-groupe-symbolise-notre-amitie/pkiC!DCzVCWmxZsr8RV4D1eRkQ/
Inscription à :
Articles (Atom)