Le prix du riz, l’un des produits les plus consommés par les familles haïtiennes a enregistré une hausse de 8,6% en février par rapport à janvier 2008, a fait remarquer l’économiste Kesner Pharel.
L’Indice des Prix à la Consommation (IPC) calculé par l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique (IHSI) est passé de 149, 0 à 151, 4 en février dernier, soit une variation mensuelle positive des prix des biens et services de 1,6% dans l’économie nationale. C’est le niveau le plus élevé atteint depuis le début de l’exercice fiscal en cours. Sur l’ensemble des 5 mois de cet exercice (octobre 2007 – février 2008), le taux d’inflation, calculé en rythme mensuel, a accusé une moyenne de 1,2 %.
La forte progression des prix en février est le résultat de l’inflation affichée par les fonctions de consommation : Alimentation, Boissons et Tabac (2,7%), Habillement, Tissus et Chaussures (1,3 %), Loyer du logement, Energie et Eau (0,5 %), Aménagement et Entretien du logement (0,8%) et Autres Biens et Services (0,5%).
Les plus faibles variations ont été enregistrées au niveau des fonctions de consommation telles que Transport, Loisirs, Spectacles, Enseignement et Culture (0,1%).Les experts de l’IHSI attribuent l’accroissement de la fonction Alimentation, Boissons et Tabac à la variation positive de tous les produits céréaliers ainsi que les viandes de bœufs et de porc 0, 5 et 0,8 %.
Le lait évaporé non sucré a connu une hausse mensuelle en février de 1,9%, le lait en poudre (1,7%), l’huile comestible (4,3%) et le pois sec (1,9%). Par rapport à février 2007, le prix du riz a enregistré, au cours du mois de février 2008, une hausse de 24%. L’IPC des produits fabriqués localement a cru à un rythme inférieur à celui des produits importés soit 1,4% pour le premier et 1,7 % pour le second. Calculé en rythme annuel le taux d’inflation en février 2008 a atteint le niveau de 11,9%, soutient M. Pharel rappelant qu’en janvier le taux d’inflation était de 11 % en janvier dernier. Les responsables économiques prévoient un taux moyen d’inflation de 9% pour l’exercice fiscal 2007- 2008. Les plus fortes tensions inflationnistes ont été enregistrées dans la zone Reste Ouest ( incluant les départements du Sud-est et de l’Ouest non compris l’aire métropolitaine de Port-au-Prince) avec 2,1 %.
La région Nord arrive en deuxième position avec 1,9 %. Les plus faibles tensions inflationnistes ont été notées dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince avec 1,4%.Kesner Pharel souligne que les tensions inflationnistes notées au cours des derniers mois devraient attirer l’attention des responsables de la Banque Centrale, dont le rôle principal est de stabiliser les prix dans l’économie. Il n’écarte pas la possibilité d’un certain resserrement de l’étau monétaire, à travers les bons BRH, pour éviter tout dérapage.
Le chroniqueur économique de Radio Métropole affirme toutefois qu’une remontée des taux sur les bons BRH conduirait à une réduction du volume de crédit octroyée par les banques commerciales et par voie de conséquence à une baisse des investissements privés dans l’économie.
Ceci pourrait avoir un impact négatif sur la croissance du produit intérieur brut qui devrait atteindre le niveau de 4 % cette année, selon les prévisions faites par les responsables économiques locaux.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13600
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 24 mars 2008
Rudolph Boulos annonce son retour au sénat
Le sénateur Rudolph Boulos ( Fusion) annonce son retour au grand corps ce lundi moins d’une semaine après sa démission suite à la présentation du rapport de la commission d’enquête sur la nationalité.
Rudolph Boulos se ravise et soutient qu’il entend conserver son poste afin de défendre les intérêts de ses mandants du Nord Est. " Les citoyens me demandent de continuer le travail et de considérer la résolution du sénat comme nulle", déclare M. Boulos rappelant qu’il bénéficie de l’immunité que lui confère sa fonction jusqu’en 2012.
Dans une lettre, datée du 19 mars adressée au président du sénat, le sénateur Boulos critique le rapport de la commission sur la nationalité et confirme sa décision de rester au grand corps. " Un retrait du sénat serait une trahison à l’égard de mes mandants du Nord Est", argue M. Boulos mettant l’accent sur l’inconstitutionnalité du rapport Latortue. Faisant mention de lynchage politique, Rudolph Boulos souligne que le sénat n’a pas compétence pour traiter du dossier de la nationalité. " Il s’agit d’une campagne de déstabilisation du sénat visant sa caducité ", insiste M. Boulos faisant valoir que le tribunal civil est la seule instance compétente pour se prononcer sur ce dossier.
Rudolph Boulos révèle avoir entrepris des consultations auprès de " ses bases " politiques du Nord Est dans la ville frontalière de Ouanaminthe d’où il a expédié une déclaration aux différents medias. " Il s’agit d’un complot du palais national et du sénat ", dit-il soulignant qu’il n’avait pas démissionné mais s’était retiré de la séance. La semaine dernière l’historien Georges Michel avait invité le sénateur Boulos a revenir sur sa décision et a faire valoir ses droits par devant le tribunal civil. L’historien Georges Michel avait indiqué que le sénateur Rudolph Boulos peut faire valoir sa nationalité haïtienne en se basant sur le code de droit privé international Bustamente.
Ce document signé par Haïti et les Etats-Unis permet de déterminer la nationalité d’une personne ayant acquis automatiquement plusieurs nationalités.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13601
Rudolph Boulos se ravise et soutient qu’il entend conserver son poste afin de défendre les intérêts de ses mandants du Nord Est. " Les citoyens me demandent de continuer le travail et de considérer la résolution du sénat comme nulle", déclare M. Boulos rappelant qu’il bénéficie de l’immunité que lui confère sa fonction jusqu’en 2012.
Dans une lettre, datée du 19 mars adressée au président du sénat, le sénateur Boulos critique le rapport de la commission sur la nationalité et confirme sa décision de rester au grand corps. " Un retrait du sénat serait une trahison à l’égard de mes mandants du Nord Est", argue M. Boulos mettant l’accent sur l’inconstitutionnalité du rapport Latortue. Faisant mention de lynchage politique, Rudolph Boulos souligne que le sénat n’a pas compétence pour traiter du dossier de la nationalité. " Il s’agit d’une campagne de déstabilisation du sénat visant sa caducité ", insiste M. Boulos faisant valoir que le tribunal civil est la seule instance compétente pour se prononcer sur ce dossier.
Rudolph Boulos révèle avoir entrepris des consultations auprès de " ses bases " politiques du Nord Est dans la ville frontalière de Ouanaminthe d’où il a expédié une déclaration aux différents medias. " Il s’agit d’un complot du palais national et du sénat ", dit-il soulignant qu’il n’avait pas démissionné mais s’était retiré de la séance. La semaine dernière l’historien Georges Michel avait invité le sénateur Boulos a revenir sur sa décision et a faire valoir ses droits par devant le tribunal civil. L’historien Georges Michel avait indiqué que le sénateur Rudolph Boulos peut faire valoir sa nationalité haïtienne en se basant sur le code de droit privé international Bustamente.
Ce document signé par Haïti et les Etats-Unis permet de déterminer la nationalité d’une personne ayant acquis automatiquement plusieurs nationalités.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13601
Réactions divergentes après l’annonce du retour du sénateur Boulos
Quelques jours après l’annonce du retour prochain de Rudolph Boulos au sénat des réactions diverses ont été enregistrées auprès des membres du grand corps et de certains partis politiques.
Le président de la Fusion des Sociaux-démocrates, Victor Benoît, n’avait pas voulu faire trop de commentaires sur la décision de Rudolph Boulos de revenir au sénat. M. Benoît n’avait pas encore reçu la copie de la lettre adressée au président du sénat, mais soutient que son parti traite ce dossier avec calme.Au sénat, les prises de positions des sénateurs sont diamétralement opposées.
Le troisième sénateur du Nord Est, Rudolph Joasil, qui n’avait pas voté la résolution, affiche sa solidarité avec son collègue. Le sénateur Joasil appuie la décision de M. Boulos parce que dit-il le sénat ne s’était pas prononcé sur sa démission. " Il faut poursuivre l’enquête, le sénateur Boulos ne peut pas être destituer", dit-il révélant qu’il s’entretient régulièrement avec son collègue.
Selon Rudolph Joasil la démission de Boulos était un " retrait stratégique".Pour le sénateur Gabriel Fortuné, le retour de Rudolph Boulos facilitera la tache aux autorités judiciaires qui doivent mettre l’action publique en mouvement contre lui. " Il n’a jamais été un sénateur, c’est un usurpateur et un imposteur", lance le sénateur Fortuné qui invite le commissaire du gouvernement à faire appréhender M. Boulos pour qu’il comparaisse par devant ses juges.
De son coté, Dejean Bellizaire, ancien président du sénat et chef de file du MNP-28, veut calmer le jeu. M. Bellizaire est préoccupé par cette affaire qui peut causer plus de tort à la nation. " Le dossier est clos, les sénateurs concernés ( Boulos et Compère) n’ont pas intérêt à se lancer dans ce corridor, le sénat a tranché", ajoute t-il rappelant que la démission de M. Boulos était publique." Il n’a pas intérêt à continuer à se battre ", soutient M. Bellizaire rappelant que la double nationalité est interdite par la constitution.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13602
Le président de la Fusion des Sociaux-démocrates, Victor Benoît, n’avait pas voulu faire trop de commentaires sur la décision de Rudolph Boulos de revenir au sénat. M. Benoît n’avait pas encore reçu la copie de la lettre adressée au président du sénat, mais soutient que son parti traite ce dossier avec calme.Au sénat, les prises de positions des sénateurs sont diamétralement opposées.
Le troisième sénateur du Nord Est, Rudolph Joasil, qui n’avait pas voté la résolution, affiche sa solidarité avec son collègue. Le sénateur Joasil appuie la décision de M. Boulos parce que dit-il le sénat ne s’était pas prononcé sur sa démission. " Il faut poursuivre l’enquête, le sénateur Boulos ne peut pas être destituer", dit-il révélant qu’il s’entretient régulièrement avec son collègue.
Selon Rudolph Joasil la démission de Boulos était un " retrait stratégique".Pour le sénateur Gabriel Fortuné, le retour de Rudolph Boulos facilitera la tache aux autorités judiciaires qui doivent mettre l’action publique en mouvement contre lui. " Il n’a jamais été un sénateur, c’est un usurpateur et un imposteur", lance le sénateur Fortuné qui invite le commissaire du gouvernement à faire appréhender M. Boulos pour qu’il comparaisse par devant ses juges.
De son coté, Dejean Bellizaire, ancien président du sénat et chef de file du MNP-28, veut calmer le jeu. M. Bellizaire est préoccupé par cette affaire qui peut causer plus de tort à la nation. " Le dossier est clos, les sénateurs concernés ( Boulos et Compère) n’ont pas intérêt à se lancer dans ce corridor, le sénat a tranché", ajoute t-il rappelant que la démission de M. Boulos était publique." Il n’a pas intérêt à continuer à se battre ", soutient M. Bellizaire rappelant que la double nationalité est interdite par la constitution.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13602
Hédi Anabi annonce une modification du dispositif sécuritaire de la Minustah
Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Anabi, affirme que le mandat de la mission onusienne se déroule sur 4 axes principaux ; appui au renforcement de la Police, appui à la réforme du système judiciaire, appui à la réforme du système pénitentiaire et appui à la gestion et la sécurisation des frontières. Six mois après le début du mandat modifié, le chef de la mission onusienne rappelle qu’un déploiement de casques bleus a été effectué dans les 4 principaux postes frontaliers, Malpasse, Anse à Pitres, Belladeres et Ouanaminthe. " Nous oeuvrons en appui aux autorités haïtiennes afin de permettre aux fonctionnaires de travailler dans un environnement sécuritaire ", dit-il révélant qu’une flotte de 16 navires permettra prochainement de surveiller les cotes haïtiennes. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole M. Anabi a fait remarquer que des améliorations significatives au niveau sécuritaire ont été enregistrées dans le pays depuis janvier 2007. Toutefois il admet que le phénomène du kidnapping persiste ce qui selon lui prouve que le climat sécuritaire reste fragile. Faisant valoir que les statistiques prouvent une baisse du nombre de cas de kidnapping, Hédi Anabi, confirme que la Minustah œuvre afin de prévenir et de combattre les actes d’enlèvement. " En 2006 il y avait plus de 500 cas d’enlèvement et en 2007 le nombre a été ramené a 227", dit-il admettant qu’il y a eu une augmentation sensible en février 2008 ( 33 cas).
Répondant aux critiques sur la passivité de la mission onusienne face au phénomène du kidnapping, M. Anabi révèle que le dispositif sécuritaire visible a été modifié ce qui facilite des contrôles plus strictes. " Il est important que la population collabore avec les forces de l’ordre parce que les victimes sont séquestrées dans des quartiers", déclare M. Anabi rappelant que la Minustah œuvre en appui à la PNH. Au début du mois d’avril, le chef de la Minustah présentera au conseil de sécurité de l’ONU un rapport intérimaire sur l’action de la mission onusienne en Haïti. " Il faut consolider la stabilité qui émerge ",dit-il afin que le pays puisse s’attaquer à d’autres projets économiques. Interrogé sur le déplacement de groupes de criminels vers des villes de province, Hédi Anabi annonce que la Minustah planche sur des nouvelles dispositions afin de faire face à ce problème.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13603
Répondant aux critiques sur la passivité de la mission onusienne face au phénomène du kidnapping, M. Anabi révèle que le dispositif sécuritaire visible a été modifié ce qui facilite des contrôles plus strictes. " Il est important que la population collabore avec les forces de l’ordre parce que les victimes sont séquestrées dans des quartiers", déclare M. Anabi rappelant que la Minustah œuvre en appui à la PNH. Au début du mois d’avril, le chef de la Minustah présentera au conseil de sécurité de l’ONU un rapport intérimaire sur l’action de la mission onusienne en Haïti. " Il faut consolider la stabilité qui émerge ",dit-il afin que le pays puisse s’attaquer à d’autres projets économiques. Interrogé sur le déplacement de groupes de criminels vers des villes de province, Hédi Anabi annonce que la Minustah planche sur des nouvelles dispositions afin de faire face à ce problème.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13603
Nous publions une lettre ouverte de Rudolph Boulos au président du Sénat, Kelly Bastien
Le Sénateur démissionnaire du Nord-Est revient sur sa décision, dénonce la résolution du 18 mars l’excluant de l’assemblée sénatoriale et annonce son retour au Parlement
samedi 22 mars 2008,
Radio Kiskeya
SENAT DE LA REPUBLIQUE
Ouanaminthe, le 19 Mars 2008
Sénateur Kelly BASTIEN Président du Sénat de la République Palais Législatif
Monsieur le Président,
Suite à la résolution du Sénat de la République me demandant de confirmer par écrit ma démission en tant que Sénateur de la République, j’ai l’honneur de vous faire part de ma ferme décision de ne pas démissionner comme Sénateur de la République et de rester à mon poste.
Un retrait de ma part du Grand Corps serait une trahison vis-à-vis de mes mandants du Nord-Est et de la mission qu’ils m’ont confiée de les défendre et de représenter leurs intérêts au Sénat de la République.
Le rapport de la Commission présidée par le Sénateur Youri Latortue et les opinions qui y sont émises ne sont qu’un rapport et que des opinions qui n’engagent que leurs auteurs.
La résolution du Sénat en date du 18 mars 2008 qui a suivi le dépôt du rapport Latortue et les pressions de toute part exercées contre moi et certains de mes collègues durant et après la séance s’apparente à un lynchage politique digne de la période dictatoriale des régimes antérieurs. La constitution au nom de laquelle cette résolution aurait été votée l’interdit formellement. Je proteste donc solennellement contre la teneur et le vote de cette résolution. Je demande a tous mes confrères du Senat de se ressaisir pour ne pas être les outils d’une campagne de déstabilisation du Senat qui n’a d’autre but que d’arriver a sa caducité.
Je confirme encore pour vous que je suis Haïtien d’origine et que je n’ai jamais renoncé à ma nationalité acquise à la naissance. Seule la justice de mon pays peut décider du contraire. Vous n’êtes pas sans ignorer que la seule instance compétente pour se prononcer sur les questions de nationalité et d’état des personnes est le Tribunal de Première Instance et que le Sénat n’a aucune compétence pour trancher ce type de questions. Aucune entité ne peut se substituer à ce Tribunal dans l’exercice de ses attributions.
J’ai bien l’intention de saisir toutes les voies de droit pour défendre mes droits et ceux de mes mandants qui se trouvent actuellement bafoués de la manière la plus éhontée.
Recevez, Monsieur le Président, mes salutations en la Patrie.
Rudolph H. BOULOS Sénateur de la République Vice-président du Sénat
c.c. Mr. Victor Benoit, Président de la Fusion
N.B Si la lettre, dont copie a été envoyée à la rédaction de Radio Kiskeya, date de Ouanaminthe (Nord-Est d’Haïti), l’auteur se trouvait très probablement au moment de sa rédaction en République Dominicaine, selon des informations dignes de foi.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4840
Commentaires :
L’impression qui se dégage jusque là de cette affaire qui n’aboutira à trois fois rien, et qui ne sert qu’à dévier l’attention du public et des haïtiens en général sur les vrais problème de la nation.
Cette affaire durera des mois et des mois voire des années et on se réveillera encore à la veille de nouvelles élections présidentielles qui assureront le relais dans l’actualité des scandales. On oubliera de faire le bilan du gouvernement Preval/Alexis. Les haïtiens continueront à abandonner le pays sous le poids de l’insécurité, les cadres attirés par le Canada, la masse ouvrière paysanne ira se mettre elle-même les chaînes de l’esclavage moderne de l’autre côté de la frontière.
Cependant tout en reconnaissant l’apport éventuel de Boulos au niveau du sénat, nous devons aussi admettre qu’il ne s’était pas bien renseigné sur les prérogatives légales pouvant jouer en sa faveur.
La réflexion philosophique et la conceptualisation de la « politologie » en général et à l’haïtienne en particulier permettent de comprendre et d’évaluer le comportement de Monsieur Boulos face à la commission Sénatoriale.
Si ses partisans ont vu en sa démission une attitude honorable de vrai combattant dans le style reculer pour mieux sauter, d’autres pourront y reconnaître les conséquences d’une prise en charge médiocre.
Le Sénateur ne disposait d’aucun argument capable d’assurer sa défense devant la commission. Acculé il a démissionné sans se battre sans se défendre. A la dernière minute, intervint l’argumentaire de Monsieur Georges Michel qui semble avoir tout changé et redonné de l’espoir à Monsieur Boulos.
Quand ce dernier parle de la décision des bases lui interdisant de démissionner il veut nous montrer qu’il a choisi le sentier archaïque du populisme monnayé. Il sait comme le savent tous les haïtiens qu’il est très facile de rassembler des militants pour n’importe quelle cause en Haïti.
C’est une pratique antidémocratique à bannir en Haïti. Monsieur Boulos devrait nous montrer une attitude différente car jusqu’à présent nous avons en travers de la gorge le « MONTANAZO ».
L’actualité sera encore chaude et dominée par l’affaire Boulos…. A SUIVRE
Le Sénateur démissionnaire du Nord-Est revient sur sa décision, dénonce la résolution du 18 mars l’excluant de l’assemblée sénatoriale et annonce son retour au Parlement
samedi 22 mars 2008,
Radio Kiskeya
SENAT DE LA REPUBLIQUE
Ouanaminthe, le 19 Mars 2008
Sénateur Kelly BASTIEN Président du Sénat de la République Palais Législatif
Monsieur le Président,
Suite à la résolution du Sénat de la République me demandant de confirmer par écrit ma démission en tant que Sénateur de la République, j’ai l’honneur de vous faire part de ma ferme décision de ne pas démissionner comme Sénateur de la République et de rester à mon poste.
Un retrait de ma part du Grand Corps serait une trahison vis-à-vis de mes mandants du Nord-Est et de la mission qu’ils m’ont confiée de les défendre et de représenter leurs intérêts au Sénat de la République.
Le rapport de la Commission présidée par le Sénateur Youri Latortue et les opinions qui y sont émises ne sont qu’un rapport et que des opinions qui n’engagent que leurs auteurs.
La résolution du Sénat en date du 18 mars 2008 qui a suivi le dépôt du rapport Latortue et les pressions de toute part exercées contre moi et certains de mes collègues durant et après la séance s’apparente à un lynchage politique digne de la période dictatoriale des régimes antérieurs. La constitution au nom de laquelle cette résolution aurait été votée l’interdit formellement. Je proteste donc solennellement contre la teneur et le vote de cette résolution. Je demande a tous mes confrères du Senat de se ressaisir pour ne pas être les outils d’une campagne de déstabilisation du Senat qui n’a d’autre but que d’arriver a sa caducité.
Je confirme encore pour vous que je suis Haïtien d’origine et que je n’ai jamais renoncé à ma nationalité acquise à la naissance. Seule la justice de mon pays peut décider du contraire. Vous n’êtes pas sans ignorer que la seule instance compétente pour se prononcer sur les questions de nationalité et d’état des personnes est le Tribunal de Première Instance et que le Sénat n’a aucune compétence pour trancher ce type de questions. Aucune entité ne peut se substituer à ce Tribunal dans l’exercice de ses attributions.
J’ai bien l’intention de saisir toutes les voies de droit pour défendre mes droits et ceux de mes mandants qui se trouvent actuellement bafoués de la manière la plus éhontée.
Recevez, Monsieur le Président, mes salutations en la Patrie.
Rudolph H. BOULOS Sénateur de la République Vice-président du Sénat
c.c. Mr. Victor Benoit, Président de la Fusion
N.B Si la lettre, dont copie a été envoyée à la rédaction de Radio Kiskeya, date de Ouanaminthe (Nord-Est d’Haïti), l’auteur se trouvait très probablement au moment de sa rédaction en République Dominicaine, selon des informations dignes de foi.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4840
Commentaires :
L’impression qui se dégage jusque là de cette affaire qui n’aboutira à trois fois rien, et qui ne sert qu’à dévier l’attention du public et des haïtiens en général sur les vrais problème de la nation.
Cette affaire durera des mois et des mois voire des années et on se réveillera encore à la veille de nouvelles élections présidentielles qui assureront le relais dans l’actualité des scandales. On oubliera de faire le bilan du gouvernement Preval/Alexis. Les haïtiens continueront à abandonner le pays sous le poids de l’insécurité, les cadres attirés par le Canada, la masse ouvrière paysanne ira se mettre elle-même les chaînes de l’esclavage moderne de l’autre côté de la frontière.
Cependant tout en reconnaissant l’apport éventuel de Boulos au niveau du sénat, nous devons aussi admettre qu’il ne s’était pas bien renseigné sur les prérogatives légales pouvant jouer en sa faveur.
La réflexion philosophique et la conceptualisation de la « politologie » en général et à l’haïtienne en particulier permettent de comprendre et d’évaluer le comportement de Monsieur Boulos face à la commission Sénatoriale.
Si ses partisans ont vu en sa démission une attitude honorable de vrai combattant dans le style reculer pour mieux sauter, d’autres pourront y reconnaître les conséquences d’une prise en charge médiocre.
Le Sénateur ne disposait d’aucun argument capable d’assurer sa défense devant la commission. Acculé il a démissionné sans se battre sans se défendre. A la dernière minute, intervint l’argumentaire de Monsieur Georges Michel qui semble avoir tout changé et redonné de l’espoir à Monsieur Boulos.
Quand ce dernier parle de la décision des bases lui interdisant de démissionner il veut nous montrer qu’il a choisi le sentier archaïque du populisme monnayé. Il sait comme le savent tous les haïtiens qu’il est très facile de rassembler des militants pour n’importe quelle cause en Haïti.
C’est une pratique antidémocratique à bannir en Haïti. Monsieur Boulos devrait nous montrer une attitude différente car jusqu’à présent nous avons en travers de la gorge le « MONTANAZO ».
L’actualité sera encore chaude et dominée par l’affaire Boulos…. A SUIVRE
Inscription à :
Articles (Atom)