Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 3 juin 2007
Les travaux de modernisation de l'Aéroport vont bon train
Depuis quelques semaines, l'Aéroport international Toussaint Louverture s'est transformé en un véritable chantier où ingénieurs et ouvriers s'activent à transformer l'espace aéroportuaire. Les travaux doivent s'étendre sur plusieurs années. Ces travaux de modernisation actuellement en cours comprennent deux volets, selon les informations fournies par le directeur général de l'Autorité Aéroportuaire National, l'ing. Lionel Isaac:
-un volet d'entretien exécuté exclusivement par des ingénieurs haïtiens relevant de Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN). Ces travaux visant la réfection, par l'apposition de dalles de béton, de l'aire de stationnent des avions très abîmée et qui n'a bénéficié d'aucun service de réhabilitation au cours des dernières décennies passées;
- un volet de préparation à l'installation de ''Jet Bridges'' ( passerelles télescopiques) permettant aux voyageurs de se rendre de l'avion à la salle de débarquement et vice versa sans mettre pieds à terre. D'ici la fin du mois de juillet prochain, informe M. Isaac, si les équipements qui doivent provenir des Etats-Unis et de la République Dominicaine arrivent à temps, trois passerelles pouvant s'adapter à n'importe quel type d'avion seront installées par la firme américaine JCI qui, dans le cadre de ces travaux, a passé un accord de sous-traitance avec une firme haïtienne.
« La détérioration de la piste de stationnement met en péril les moteurs des avions qui fréquentent l'aéroport » explique Lionel Isaac justifiant la nécessité de cette réparation. Quant aux passerelles, c'est un atout considérable au niveau de la sécurité. Quelqu'un qui se trouve sur la rampe ne pourra pas accéder aux avions.
Ça va aussi améliorer le confort des passagers, indique le responsable de l'aéroport (Penser aux débarquements et embarquements en temps de pluie). L'ensemble de ces travaux va coûter environ 3,7 millions de dollars US, soit 2,8 millions dollars pour les travaux préparatoires, 900 000 dollars pour les passerelles.
A souligner que pour l'achat des passerelles, l'aéroport a bénéficié d'un prêt de la American Airlines remboursable par tranche de 25 000 dolars US par mois.
« Nous sommes en train de choisir l'adjudicataire qui doit étudier les travaux devant conduire à la réfection de la piste, précise l'ing. Isaac, annonçant plusieurs autres travaux en cours. Les plans pour la mise en place d'un ''Taxi-way'' sont également en préparation, selon le directeur de l'aéroport qui cite la construction de voies de roulement parallèles, l'agrandissement de l'aire de stationnement, etc. dans la liste des projets de modernisation de l'institution.
Le budget prévu pour la réfection de la piste d'atterrissage est estimé 8 millions de dollars US, ces projets seront opérationnels dans environ deux ans, a fait savoir le responsable de l'Aéroport. Une étude est lancée pour l'actualisation du Plan de Masse ( plan de développement ultérieur) de l'aéroport. Ce plan indiquera la voie à suivre pour tout processus de développement de l'aéroport pour les 40 ans à venir. A cet effet un appel d'offres a été lancé auquel 4 compagnies ont répondu. Dans deux semaines, on connaîtra l'adjudicataire.
Parmi les améliorations apportées au niveau de l'aéroport, il convient de noter le nouveau guichet de la Air France où est disponible la vente des tickets pour les gens qui ne vont pas prendre l'avion dans l'immédiat. Ceci pour éviter l'accès du grand public à l'aéroport et garantir plus de sécurité pour les occupants de l'espace. D'autres compagnies aériennes telles que American Airline et Caribinter ont également appliqué pour avoir un guichet de vente de ticket qui tout en étant situé à l'aéroport permet d'acheter les titres de voyage sans pénétrer dans l'enceinte de l'aérogare.
Une salle d'attente totalement aérée, un restaurant au premier étage, des espace disponibles pour accueillir de nouvelles boutiques, le déménagement de la Téléco, l'agrandissement des toilettes, des portes à fermeture électronique, etc. tout ceci constitue le lot des innovations déjà apportées à l'aéroport international Toussaint Louverture en attendant d'autres.
Par ailleurs, les responsables de l'AAN ont procédé jeudi à un exercice de simulation impliquant le personnel de l'AAN, le corps des Pompiers, l'OFNAC et les lignes aériennes. Ce exercice a permis de tester et de rendre plus performant le personnel de l'AAN en cas d'accident d'avion. D'autres exercices du même genre sont prévus dans les mois prochains, informe le directeur de l'Aéroport qui annonce également des travaux au niveau des aéroports de province.
Cyprien L. Gary
Source Jounal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
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Commentaires :
Des informations traitant de sujets à caractère plutôt positif qui ne retiennent malheureusement pas souvent l’attention des lecteurs en particulier et des citoyens en général. Les usagers fréquent de l’Aéroport Toussaint Louverture ont du constaté les travaux d’aménagement qui de réalisent pour moderniser cette institution. Ceci d’autant plus que bien souvent, les travaux dans une enceinte qui fonctionne charrient des inconvénient de haut vol.
Cependant il est rassurant de constater que de petits travaux en petits travaux, la toilette de la ville et de ses institutions avance. Ceci doit être divulgué et encouragé avec la même énergie qui se déploie pour critiquer les actions fourbes et patricides.
La fin du monopole asphyxiant de American Airlines n'est pas pour demain!
Trois ans après le désastre, enfin du concret...Au secours de fonds verrettes
La Forêt des Pins est devenue, en raison de son déboisement incontrôlé, une source d'inquiétude majeure pour la population des villages environnants. Le projet d'urgence de gestion de risques et de désastres, lancé jeudi, changera-t-il enfin les choses ?
Gros-cheval, Terre-Froide, Haut-morne et Soliette sont les quatre localités de la section communale de Fonds-Verrettes concernées par un projet de gestion de risques naturels initié par l'Etat haïtien d'une valeur de 1.375.000 dollars américains. Ces zones comptent parmi celles ayant été les plus dévastées par l'inondation qui a détruit Fonds-Verrettes, il y a trois ans.
L'Association haïtienne pour la maîtrise des eaux et des sols (ASSODLO), chargée d'exécuter le projet pour le compte de l'Etat veut réduire les risques d'inondation et participer au développement des zones concernées.
Pour atteindre ces objectifs, l'ASSODLO doit construire 160 citernes et procéder à la réfection de 40 toitures pour alimentation en eau des exploitants. Elle doit s'assurer du traitement de 120 hectares de ravines, de l'aménagement des versants et l'établissement des pépinières.
L'ASSODLO doit aussi assurer la formation de 1045 leaders paysans et agriculteurs, sans parler de l'aménagement du tronçon de route allant du marché de Forêt des Pins à la localité de Gros-Cheval. « L'aménagement de ce tronçon de route facilitera le transport des produits agricoles, notamment les légumes cultivés à Fonds-Verrettes, vers la capitale. Elle contribuera grandement à donner à la population une alternative à la déforestation », explique l'agronome Luc Pierre-Jean, directeur exécutif de l'ASSODLO.
Prévenir vaut mieux que guérir
« Le fait de lancer ce projet à Forêt des Pins montre que nous voulons nous attaquer enfin aux causes du problème et cesser d'intervenir sur les effets », martèle Ergin Erdem, conseiller technique de la gestion des risques et désastres au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le PNUD, a fait savoir M. Erdem, collabore avec les institutions et les organisations locales dans le but d'éviter la répétition de nouvelles catastrophes.
« La déforestation de la zone a des impacts sur Fonds-Verrettes, Soliette, Auriani, Jimani et d'autres régions proches », dit-il.
Comprenant la nécessité de prévenir plutôt que de guérir, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, M. Paul A. Bien-Aimé, confirme que le gouvernement s'intéresse dorénavant beaucoup plus à la cause du problème qu'à ses conséquences. « La solution réelle du problème réside dans la protection des bassins versants », dit-il, indiquant que ce projet n'était qu'un début.
« L'Etat haïtien a besoin de 300 millions de gourdes pour résoudre définitivement le problème des bassins versants alors que l'on ne dispose que de 50 millions à travers ce projet», affirme-t-il.
Déploiements des agents forestiers
Toujours dans le but de protéger la Forêt des Pins contre ceux qui coupent les arbres illégalement, le représentant du ministère de l'Environnement, l'ingénieur Ludner Remarrais, promet le déploiement d'une trentaine d'agents forestiers d'ici la semaine prochaine. « Ces agents seront armés et postés dans la forêt», indique-t-il, arguant qu'ils travailleront de concert avec la Police nationale d'Haïti (PNH).
La Participation de la population, facteur de réussite « La population doit aider les agents forestiers car les premiers agents, c'est vous. Nous devons nous unir dans cette lutte qui vise à protéger la richesse de notre pays », reprend le ministre de l'Intérieur, essayant de convaincre la population des risques qu'elle encourt en coupant les arbres.
M. Bien-Aimé souhaite que la population et les élus locaux collaborent largement au projet. « La réussite dépend de vous », a-t-il lancé à tous, ajoutant que la réussite du projet peut aider l'Etat haïtien à convaincre d'autres bailleurs de fonds afin de résoudre définitivement le problème des bassins versants.Le projet d'urgence de gestion de risques et de désastres durera deux ans. Il est financé par la Banque mondiale et supervisé par le bureau de gestion PL-480.
Jean Gardy Gauthiergauthierjeangardy2001@yahoo.fr
Gros-cheval, Terre-Froide, Haut-morne et Soliette sont les quatre localités de la section communale de Fonds-Verrettes concernées par un projet de gestion de risques naturels initié par l'Etat haïtien d'une valeur de 1.375.000 dollars américains. Ces zones comptent parmi celles ayant été les plus dévastées par l'inondation qui a détruit Fonds-Verrettes, il y a trois ans.
L'Association haïtienne pour la maîtrise des eaux et des sols (ASSODLO), chargée d'exécuter le projet pour le compte de l'Etat veut réduire les risques d'inondation et participer au développement des zones concernées.
Pour atteindre ces objectifs, l'ASSODLO doit construire 160 citernes et procéder à la réfection de 40 toitures pour alimentation en eau des exploitants. Elle doit s'assurer du traitement de 120 hectares de ravines, de l'aménagement des versants et l'établissement des pépinières.
L'ASSODLO doit aussi assurer la formation de 1045 leaders paysans et agriculteurs, sans parler de l'aménagement du tronçon de route allant du marché de Forêt des Pins à la localité de Gros-Cheval. « L'aménagement de ce tronçon de route facilitera le transport des produits agricoles, notamment les légumes cultivés à Fonds-Verrettes, vers la capitale. Elle contribuera grandement à donner à la population une alternative à la déforestation », explique l'agronome Luc Pierre-Jean, directeur exécutif de l'ASSODLO.
Prévenir vaut mieux que guérir
« Le fait de lancer ce projet à Forêt des Pins montre que nous voulons nous attaquer enfin aux causes du problème et cesser d'intervenir sur les effets », martèle Ergin Erdem, conseiller technique de la gestion des risques et désastres au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le PNUD, a fait savoir M. Erdem, collabore avec les institutions et les organisations locales dans le but d'éviter la répétition de nouvelles catastrophes.
« La déforestation de la zone a des impacts sur Fonds-Verrettes, Soliette, Auriani, Jimani et d'autres régions proches », dit-il.
Comprenant la nécessité de prévenir plutôt que de guérir, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, M. Paul A. Bien-Aimé, confirme que le gouvernement s'intéresse dorénavant beaucoup plus à la cause du problème qu'à ses conséquences. « La solution réelle du problème réside dans la protection des bassins versants », dit-il, indiquant que ce projet n'était qu'un début.
« L'Etat haïtien a besoin de 300 millions de gourdes pour résoudre définitivement le problème des bassins versants alors que l'on ne dispose que de 50 millions à travers ce projet», affirme-t-il.
Déploiements des agents forestiers
Toujours dans le but de protéger la Forêt des Pins contre ceux qui coupent les arbres illégalement, le représentant du ministère de l'Environnement, l'ingénieur Ludner Remarrais, promet le déploiement d'une trentaine d'agents forestiers d'ici la semaine prochaine. « Ces agents seront armés et postés dans la forêt», indique-t-il, arguant qu'ils travailleront de concert avec la Police nationale d'Haïti (PNH).
La Participation de la population, facteur de réussite « La population doit aider les agents forestiers car les premiers agents, c'est vous. Nous devons nous unir dans cette lutte qui vise à protéger la richesse de notre pays », reprend le ministre de l'Intérieur, essayant de convaincre la population des risques qu'elle encourt en coupant les arbres.
M. Bien-Aimé souhaite que la population et les élus locaux collaborent largement au projet. « La réussite dépend de vous », a-t-il lancé à tous, ajoutant que la réussite du projet peut aider l'Etat haïtien à convaincre d'autres bailleurs de fonds afin de résoudre définitivement le problème des bassins versants.Le projet d'urgence de gestion de risques et de désastres durera deux ans. Il est financé par la Banque mondiale et supervisé par le bureau de gestion PL-480.
Jean Gardy Gauthiergauthierjeangardy2001@yahoo.fr
A quoi servent les trottoirs ?
Un trottoir, c'est fait pour marcher. C'est pour les piétons, pas pour les automobiles. Dommage que tous ne peuvent le comprendre...
« Les trottoirs sont faits pour les piétons, crache le père d'un jeune écolier qu'il tient par la main en logeant un trottoir de Nazon, occupé par de rutilantes automobiles. Ici, les piétons sont forcés de marcher en pleine rue, alors que certains individus occupent les trottoirs à des fins personnelles. Personne ne dit rien... » Entre la rue Acacia et l'impasse Josué, à Nazon, plus d'une dizaine de voitures à vendre sont exposées presque chaque jour sur les trottoirs. Cet espace réservé normalement aux piétons est accaparé par un particulier qui semble être le propriétaire d'un lave-auto du même endroit, « Christophile auto stop », où d'autres voitures y sont également installées. Sur le pare-brise de chacune d'elles, une grande affiche jaune : For sale, suivi de numéros de téléphone.
12h30. Des élèves reviennent déjà de l'école. Arrivés à la hauteur de Christophile auto stop, ils quittent le trottoir et empruntent la chaussée. Les voitures, qui montent vers le carrefour de l'aéroport et qui descendent vers le Poste Marchand, les frôlent de près. Certains élèves sont en colère : « Ces voitures sur le trottoir nous ennuient tous, dit une élève du Collège Universel de Nazon, sac au dos. Arrivé à l'endroit où elles sont placées, on doit obligatoirement marcher dans la rue. Les responsables devraient prendre les mesures nécessaires avant que quelqu'un ne soit tué. »
Selon les riverains, le concessionnaire dispose ses voitures sur le trottoir depuis l'année dernière. « Après une pause de quelques mois, il a recommencé de plus belle en janvier », raconte, l'air inquiet, un résident de la zone. Une dame dans la quarantaine va plus loin. « Un poste de police se trouve à quelques pas de l'endroit où ce « concessionnaire » expose ses voitures, fait-elle remarquer. Puisque ces voitures empêchent les piétons de circuler librement, pourquoi les policiers n'interviennent pas? Ne sont-ils pas là pour protéger et servir ? » D'autres riverains pointent du doigt les autorités qui, selon eux, n'assument pas leurs responsabilités. « C'est aux responsables de la mairie de prendre les mesures qui s'imposent », déclare, l'air frustré, un jeune homme avant de traverser la rue sous les coups de klaxon d'un automobiliste, furieux. Une situation trop fréquente à Port-au-Prince, surtout dans un moment où les responsables s'adonnent à refaire les trottoirs. Nous y reviendrons.
V.J.J
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Commentaire :
Si les autorités municipales récemment élues peuvent compter dans leur bilan, la prouesse d’avoir libéré et désoccupé les trottoirs du pays, on pourra dire que plus de la moitié du chemin devant conduire à l’assainissement de la ville aura été parcourue.
Justement les autorités antérieures avaient continué à pratiquer le laisser aller néfaste à la vie en société. Ce qui dans un autre concept espacio temporel aurait pu se résoudre rien qu’avec un simple arrêté municipal aujourd’hui relève d’une action titanesque pour déraciner l’illégalité érigée en normalité et en norme.
Aujourd’hui comme hier, avant-hier, l’année dernière, il faut absolument agir. Il est déjà tard, trop tard. Peut être tout est déjà perdu. Il faut une action énergique pour rétablir la loi et l’ordre.
Dans une société pourrie par la corruption et les vices administratifs de toute sorte, dans une société habituée au marronnage de tout poil, il sera difficile de faire rétablir l’autorité de l’état si l’Etat ne fait rien pour démontrer son autorité.
Cette crise ne peut plus durer…
« Les trottoirs sont faits pour les piétons, crache le père d'un jeune écolier qu'il tient par la main en logeant un trottoir de Nazon, occupé par de rutilantes automobiles. Ici, les piétons sont forcés de marcher en pleine rue, alors que certains individus occupent les trottoirs à des fins personnelles. Personne ne dit rien... » Entre la rue Acacia et l'impasse Josué, à Nazon, plus d'une dizaine de voitures à vendre sont exposées presque chaque jour sur les trottoirs. Cet espace réservé normalement aux piétons est accaparé par un particulier qui semble être le propriétaire d'un lave-auto du même endroit, « Christophile auto stop », où d'autres voitures y sont également installées. Sur le pare-brise de chacune d'elles, une grande affiche jaune : For sale, suivi de numéros de téléphone.
12h30. Des élèves reviennent déjà de l'école. Arrivés à la hauteur de Christophile auto stop, ils quittent le trottoir et empruntent la chaussée. Les voitures, qui montent vers le carrefour de l'aéroport et qui descendent vers le Poste Marchand, les frôlent de près. Certains élèves sont en colère : « Ces voitures sur le trottoir nous ennuient tous, dit une élève du Collège Universel de Nazon, sac au dos. Arrivé à l'endroit où elles sont placées, on doit obligatoirement marcher dans la rue. Les responsables devraient prendre les mesures nécessaires avant que quelqu'un ne soit tué. »
Selon les riverains, le concessionnaire dispose ses voitures sur le trottoir depuis l'année dernière. « Après une pause de quelques mois, il a recommencé de plus belle en janvier », raconte, l'air inquiet, un résident de la zone. Une dame dans la quarantaine va plus loin. « Un poste de police se trouve à quelques pas de l'endroit où ce « concessionnaire » expose ses voitures, fait-elle remarquer. Puisque ces voitures empêchent les piétons de circuler librement, pourquoi les policiers n'interviennent pas? Ne sont-ils pas là pour protéger et servir ? » D'autres riverains pointent du doigt les autorités qui, selon eux, n'assument pas leurs responsabilités. « C'est aux responsables de la mairie de prendre les mesures qui s'imposent », déclare, l'air frustré, un jeune homme avant de traverser la rue sous les coups de klaxon d'un automobiliste, furieux. Une situation trop fréquente à Port-au-Prince, surtout dans un moment où les responsables s'adonnent à refaire les trottoirs. Nous y reviendrons.
V.J.J
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Commentaire :
Si les autorités municipales récemment élues peuvent compter dans leur bilan, la prouesse d’avoir libéré et désoccupé les trottoirs du pays, on pourra dire que plus de la moitié du chemin devant conduire à l’assainissement de la ville aura été parcourue.
Justement les autorités antérieures avaient continué à pratiquer le laisser aller néfaste à la vie en société. Ce qui dans un autre concept espacio temporel aurait pu se résoudre rien qu’avec un simple arrêté municipal aujourd’hui relève d’une action titanesque pour déraciner l’illégalité érigée en normalité et en norme.
Aujourd’hui comme hier, avant-hier, l’année dernière, il faut absolument agir. Il est déjà tard, trop tard. Peut être tout est déjà perdu. Il faut une action énergique pour rétablir la loi et l’ordre.
Dans une société pourrie par la corruption et les vices administratifs de toute sorte, dans une société habituée au marronnage de tout poil, il sera difficile de faire rétablir l’autorité de l’état si l’Etat ne fait rien pour démontrer son autorité.
Cette crise ne peut plus durer…
Hautement confidentielle... pour le moment...Le kase fey kouvri sa pou koze-n pa vante" continue...
Le bras de fer se précise entre le ministre des Affaires sociales, Gérald Germain, et le directeur général de l'Office national d'assurances, Sandro Joseph, embrouillés tous deux dans une affaire où la Société haïtienne d'épargne et de crédit (SHEC) joue un rôle nébuleux. Et le Sénat exige la discrétion sur cette affaire qu'il veut garder confidentielle. Pour le moment.
« C'est une affaire hautement confidentielle », chuchote-on au bureau du Sénat, qui a appelé à la discrétion de ses membres quant à un présumé scandale dans le système bancaire haïtien. Des consignes de discrétion ont également été passés aux parlementaires qui ont affronté, jeudi, le ministre des Affaires sociales, Gérald Germain, et le directeur général de l'Office national d'assurances, Sandro Joseph sur cette question.
L'enjeu financier est de taille : 195 millions de gourdes !
« C'est une situation très grave qui se dessine dans cette affaire, tempête le sénateur Anacacis Jean Hector. Certains responsables de l'Etat ne se soucient guère de l'amélioration des conditions sociales des citoyens. Ils s'enrichissent tout simplement. » Le sénateur de l'Ouest a tenu ces propos à l'issue d'une séance dirigée par le président du grand Corps, Joseph Lambert, qui a décidé de traiter le dossier à huis clos.
Le ministre des Affaires sociales, a récemment dénoncé le sénateur Gabriel Fortuné, aurait exercé des pressions sur le directeur général de l'ONA pour inciter ce dernier à financer à hauteur de 159 millions de gourdes et d'un million de dollars américains (36 millions de gourdes) le redressement de la SHEC que d'aucuns estiment au bord de la faillite.
« La loi m'a fait obligation d'approuver les plans de placement des fonds de l'ONA », a répliqué le ministre Germain. Furieux des récentes accusations du sénateur Fortuné, Gérald Germain a crié à un matraquage médiatique orchestré contre sa personne. Il est de mon devoir de placer ces fonds de l'ONA là où j'estime que c'est nécessaire mais je n'ai jamais usé de ce pouvoir. »
D'autres dossiers sensibles auraient divisé le titulaire du ministère des Affaires sociales et Sandro Joseph qui a été sous le feu des projecteurs en raison de ses investissements somptueux lors de récentes festivités carnavalesques. Il ne pipait mot à sa sortie du Sénat de la République, contrairement à son ministre de tutelle qui estime que certains ont été payés pour un matraquage médiatique.
Ces brouilles bouleversent le ministère des Affaires sociales et l'ONA, dans le contexte de la campagne contre la corruption menée tambour battant par le président René Préval.
Claude Gilles
gonaibo73@yahoo.fr
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Commentaires...
Fonctionner à huit clos, creer des commissions internes pour débattre et investiguer des conflits aussi internes, des dénonciations jamais éclaircies constituent les éléments forts du modus opérandi du corps parlementaire.
Nous autres les haïtiens nous sommes tellement habitués à vivre dans l'illégalité que nous rigolons à gorge déployée quand nous écoutons les discours du Président de la République disposé à lancer la croisade contre la corruption.
A force de pratiquer continuellement la corruption dans tous les domaines et dans toutes les sphères de la vie nationale on a du mal à croire qu'un gouvernement composé d'haïtiens arrivent à déraciner ce mal qui nous engloutit de plus en plus profondément dans la misère et dans le discrédit.
Nous sommes très inquiets quand nous apprenons que l'unité de lutte contre la corruption risque de tomber sous tutelle de ce même parlement qui pour beaucoup de gens n'est pas composé de petits anges venus du ciel.
Lutter contre la corruption est un chemin obligé si nous voulons que le pays se redresse. Il est fort déplorable de constater que la bonne volonté du Président de la République ne suffira pas pour entamer cette croisade. Seul contre tous, il aura l'occasion de dire à ces collaborateurs que celui qui est libre de pêchés lance la première pierre.
Encore des scandales non investigués ou tout simplement des enquêtes qui n'en finissent jamais...
"po dyab nou!"
« C'est une affaire hautement confidentielle », chuchote-on au bureau du Sénat, qui a appelé à la discrétion de ses membres quant à un présumé scandale dans le système bancaire haïtien. Des consignes de discrétion ont également été passés aux parlementaires qui ont affronté, jeudi, le ministre des Affaires sociales, Gérald Germain, et le directeur général de l'Office national d'assurances, Sandro Joseph sur cette question.
L'enjeu financier est de taille : 195 millions de gourdes !
« C'est une situation très grave qui se dessine dans cette affaire, tempête le sénateur Anacacis Jean Hector. Certains responsables de l'Etat ne se soucient guère de l'amélioration des conditions sociales des citoyens. Ils s'enrichissent tout simplement. » Le sénateur de l'Ouest a tenu ces propos à l'issue d'une séance dirigée par le président du grand Corps, Joseph Lambert, qui a décidé de traiter le dossier à huis clos.
Le ministre des Affaires sociales, a récemment dénoncé le sénateur Gabriel Fortuné, aurait exercé des pressions sur le directeur général de l'ONA pour inciter ce dernier à financer à hauteur de 159 millions de gourdes et d'un million de dollars américains (36 millions de gourdes) le redressement de la SHEC que d'aucuns estiment au bord de la faillite.
« La loi m'a fait obligation d'approuver les plans de placement des fonds de l'ONA », a répliqué le ministre Germain. Furieux des récentes accusations du sénateur Fortuné, Gérald Germain a crié à un matraquage médiatique orchestré contre sa personne. Il est de mon devoir de placer ces fonds de l'ONA là où j'estime que c'est nécessaire mais je n'ai jamais usé de ce pouvoir. »
D'autres dossiers sensibles auraient divisé le titulaire du ministère des Affaires sociales et Sandro Joseph qui a été sous le feu des projecteurs en raison de ses investissements somptueux lors de récentes festivités carnavalesques. Il ne pipait mot à sa sortie du Sénat de la République, contrairement à son ministre de tutelle qui estime que certains ont été payés pour un matraquage médiatique.
Ces brouilles bouleversent le ministère des Affaires sociales et l'ONA, dans le contexte de la campagne contre la corruption menée tambour battant par le président René Préval.
Claude Gilles
gonaibo73@yahoo.fr
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Fonctionner à huit clos, creer des commissions internes pour débattre et investiguer des conflits aussi internes, des dénonciations jamais éclaircies constituent les éléments forts du modus opérandi du corps parlementaire.
Nous autres les haïtiens nous sommes tellement habitués à vivre dans l'illégalité que nous rigolons à gorge déployée quand nous écoutons les discours du Président de la République disposé à lancer la croisade contre la corruption.
A force de pratiquer continuellement la corruption dans tous les domaines et dans toutes les sphères de la vie nationale on a du mal à croire qu'un gouvernement composé d'haïtiens arrivent à déraciner ce mal qui nous engloutit de plus en plus profondément dans la misère et dans le discrédit.
Nous sommes très inquiets quand nous apprenons que l'unité de lutte contre la corruption risque de tomber sous tutelle de ce même parlement qui pour beaucoup de gens n'est pas composé de petits anges venus du ciel.
Lutter contre la corruption est un chemin obligé si nous voulons que le pays se redresse. Il est fort déplorable de constater que la bonne volonté du Président de la République ne suffira pas pour entamer cette croisade. Seul contre tous, il aura l'occasion de dire à ces collaborateurs que celui qui est libre de pêchés lance la première pierre.
Encore des scandales non investigués ou tout simplement des enquêtes qui n'en finissent jamais...
"po dyab nou!"
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