Jean Rabel (Haïti), 24 juillet 2010 [AlterPresse] --- Les paysans, qui ont accueilli avec beaucoup de solidarité de nombreuses personnes en provenance de Port-au-Prince, après le séisme du 12 janvier 2010, ont leur mot à dire et leurs propres propositions sur le processus de reconstruction nationale annoncé.
C’est l’un des points forts d’une conférence-débat, déroulée sur la cour de l’école Dominique Savio à Jean Rabel dans l’après-midi du jeudi 22 juillet 2010, à la veille du 23 e anniversaire du massacre des paysans dans cette ville, située à environ 250 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Des centaines de participantes et participants à la conférence-débat ont exprimé des desiderata en faveur du remembrement et d’une relance effective de l’agriculture régionale et nationale, notamment à partir des sections communales.
Se référant à l’article 36 de la Constitution du 29 mars 1987, ils demandent aux autorités nationales de légaliser l’occupation, par les paysans, de plus de 3 mille carreaux de terre de l’Etat, qui se trouvaient entre les mains de grandons (potentats) qui détiennent encore des propriétés de l’Etat, inexploitées à Jean Rabel.
C’est dans ce contexte que l’organisation Tèt Kole ti peyizan ayisyen (union des petits paysans haïtiens) a fait choix, de concert avec la municipalité de Jean Rabel, d’une portion de terre qui devra être appropriée pour l’implantation d’une forêt communale et d’une exploitation agricole (modèle) dans la zone, en attendant la formalisation de conditions administratives avec la direction générale des impôts (Dgi).
En plus de tracteurs et de semences locales, ils exigent des dispositions techniques pour l’utilisation des eaux des Trois rivières dans l’irrigation, principalement des terres du Bas Nord-Ouest (Jean Rabel, Baie de Henne, etc.). Tout en préconisant une réforme agraire pertinente, ils se prononcent contre la poursuite de la distribution des semences hybrides (fournies au ministère haïtien de l’agriculture par la transnationale américaine) qu’ils qualifient de “cadeau empoisonné pour l’agriculture nationale”.
Les participantes et participants à la conférnce-débat, à l’occasion du 23 e anniversaire du massacre de paysans à Jean Rabel, réclament également la mise en place de structures scolaires adéquates (avec un corps professoral adapté), de struc tures universitaires régionales, de structures sanitaires valables (avec une disponibilité de médicaments non expirés).
A leur avis, la construction de certains édifices scolaires ainsi que le lancement (le 10 juin 2010) des travaux d’érection d’un pont stratégique à jeter sur les Trois Rivières durant 11 mois (jusqu’en mai 2011) ne sont que des gouttes d’eau dans l’ensemble des actions concrètes à entreprendre dans le département géographique du Nord-Ouest, spécialement à Jean Rabel.
Interrogés par AlterPresse, plusieurs participants estiment n’avoir encore rien constaté de concret dans le processus de reconstruction déclaré, malgré les ressources financières importantes déjà engagées en ce sens.
Les intervenants à la conférence-débat du 22 juillet 2010, en prélude au 23 e anniversaire du massacre de paysans de Jean Rabel, étaient Ollery Saint-Louis du groupe d’appui technique et d’action pédagogique (Gatap), Klébert Duval, ancien membre de l’équipe missionnaire de Jean Rabel et Patrick Saintil, secrétaire général du Fonds international pour le développement économique et social (Fides-Haïti).
« Nous allons œuvrer en vue d’entamer les actions de reconstruction nationale à partir des sections communales (par des initiatives dans les bassins versants) », a promis, le 23 juillet 2010, Raynald Clérismé (ex-fondateur de l’organisation Tèt Kole ti peyizan ayisyen durant les années 1980), membre d’une commission de reconstruction gouvernementale, qui a été ministre des affaires étrangères (2006 – 2008) au début du deuxième mandat du président René Garcia Préval [rc apr 24/07/2010 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9753
C’est l’un des points forts d’une conférence-débat, déroulée sur la cour de l’école Dominique Savio à Jean Rabel dans l’après-midi du jeudi 22 juillet 2010, à la veille du 23 e anniversaire du massacre des paysans dans cette ville, située à environ 250 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Des centaines de participantes et participants à la conférence-débat ont exprimé des desiderata en faveur du remembrement et d’une relance effective de l’agriculture régionale et nationale, notamment à partir des sections communales.
Se référant à l’article 36 de la Constitution du 29 mars 1987, ils demandent aux autorités nationales de légaliser l’occupation, par les paysans, de plus de 3 mille carreaux de terre de l’Etat, qui se trouvaient entre les mains de grandons (potentats) qui détiennent encore des propriétés de l’Etat, inexploitées à Jean Rabel.
C’est dans ce contexte que l’organisation Tèt Kole ti peyizan ayisyen (union des petits paysans haïtiens) a fait choix, de concert avec la municipalité de Jean Rabel, d’une portion de terre qui devra être appropriée pour l’implantation d’une forêt communale et d’une exploitation agricole (modèle) dans la zone, en attendant la formalisation de conditions administratives avec la direction générale des impôts (Dgi).
En plus de tracteurs et de semences locales, ils exigent des dispositions techniques pour l’utilisation des eaux des Trois rivières dans l’irrigation, principalement des terres du Bas Nord-Ouest (Jean Rabel, Baie de Henne, etc.). Tout en préconisant une réforme agraire pertinente, ils se prononcent contre la poursuite de la distribution des semences hybrides (fournies au ministère haïtien de l’agriculture par la transnationale américaine) qu’ils qualifient de “cadeau empoisonné pour l’agriculture nationale”.
Les participantes et participants à la conférnce-débat, à l’occasion du 23 e anniversaire du massacre de paysans à Jean Rabel, réclament également la mise en place de structures scolaires adéquates (avec un corps professoral adapté), de struc tures universitaires régionales, de structures sanitaires valables (avec une disponibilité de médicaments non expirés).
A leur avis, la construction de certains édifices scolaires ainsi que le lancement (le 10 juin 2010) des travaux d’érection d’un pont stratégique à jeter sur les Trois Rivières durant 11 mois (jusqu’en mai 2011) ne sont que des gouttes d’eau dans l’ensemble des actions concrètes à entreprendre dans le département géographique du Nord-Ouest, spécialement à Jean Rabel.
Interrogés par AlterPresse, plusieurs participants estiment n’avoir encore rien constaté de concret dans le processus de reconstruction déclaré, malgré les ressources financières importantes déjà engagées en ce sens.
Les intervenants à la conférence-débat du 22 juillet 2010, en prélude au 23 e anniversaire du massacre de paysans de Jean Rabel, étaient Ollery Saint-Louis du groupe d’appui technique et d’action pédagogique (Gatap), Klébert Duval, ancien membre de l’équipe missionnaire de Jean Rabel et Patrick Saintil, secrétaire général du Fonds international pour le développement économique et social (Fides-Haïti).
« Nous allons œuvrer en vue d’entamer les actions de reconstruction nationale à partir des sections communales (par des initiatives dans les bassins versants) », a promis, le 23 juillet 2010, Raynald Clérismé (ex-fondateur de l’organisation Tèt Kole ti peyizan ayisyen durant les années 1980), membre d’une commission de reconstruction gouvernementale, qui a été ministre des affaires étrangères (2006 – 2008) au début du deuxième mandat du président René Garcia Préval [rc apr 24/07/2010 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9753