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vendredi 9 novembre 2007

La Vallée de Bourdon défigurée

Les constructions anarchiques ne datent pas d'hier dans l'aire métropolitaine. Communes dans la Vallée de Bourdon, pourtant située tout près de la Primature, leur prolifération annonce le malheur. Pour l'éviter, l'Etat doit agir. Et vite.
N'est-ce pas une véritable épée de Damoclès qui est suspendue sur la tête de ces personnes ?(Photo: François Louis)

Sous la menace constante de la ravine « Djobel », des centaines, voire des milliers de personnes, risquent quotidiennement leur vie dans la Vallée de Bourdon, où les risques d'éboulement sont énormes. Dans cette zone qui se transforme chaque jour un peu plus en bidonville, les constructions anarchiques poussent comme des champignons. Le problème, c'est que rien n'est fait pour freiner ce phénomène qui constitue une véritable épée de Damoclès pour des centaines de familles.

Ces masures sont construites dans le lit même de la ravine "Djobel"(Photo: François Louis)

Pas besoin de microscope pour constater le danger auquel sont exposées ces personnes. Il suffit d'un simple regard panoramique. Masures en construction sur des remblais instables, déboisement à outrance, exploitation de carrières de sable même... caractérisent le paysage des hauteurs de Bourdon.
Il suffit d'un simple regard panoramique pour constater le danger auquel sont exposées des centaines de familles dans la Vallée de Bourdon (Photo: François Louis)
Pire. Les dégâts risquent d'être très lourds lors des prochaines pluies diluviennes, génératrices de glissements de terrain mortel.« Rien ne va nous arriver, déclare, l'air confiant, une dame qui réside dans la ravine depuis quelques années et qui doit prendre plusieurs escaliers pour se rendre chez elle. Nous avons un Dieu qui nous protège. »Calixte Thomas, un jeune garçon de 29 ans, résidant depuis 25 ans dans la zone, voit les choses d'une autre manière. « Je sais que je suis exposé à un gros danger, reconnaît-il.

Ce bâtiment, qui, selon un riverain, appartient à une ONG internationale, risque à tout moment de s'effondrer (Photo: François Louis)
Les autorités le savent aussi, mais elles n'ont rien fait jusqu'ici.»Un autre résident, dont la maison se situe dans le lit même de la ravine, se dit conscient aussi du danger mais dit qu'il n'a pas d'autre choix. « J'aimerais abandonner ce lieu dangereux, mais les moyens me manquent, explique-t-il, embarrassé. Je suis sans emploi alors que j'ai toute une famille à nourrir. Où vais-je trouver de l'argent pour acheter un terrain ? »La Vallée de Bourdon n'est malheureusement pas un cas isolé.

N'est-ce pas une véritable épée de Damoclès qui est suspendue sur la tête de ces personnes ? (Photo: François Louis)
Les constructions anarchiques montent à l'assaut des mornes à Diquini, à Carrefour, où deux personnes sont passées de vie à trépas mardi lors d'un éboulement de terrain. Elles sont visibles aussi à Jalousie, Désermite, Décayette, Grand- Ravine et dans le secteur de Canapé-Vert. En équilibre instable sur les pentes, elles semblent attendre la catastrophe.

Victor Jean Junior
djune14@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50525&PubDate=2007-11-08
Commentaires

Nos historiens pourraient nous dire depuis quand ce phénomène a réellement commencé. On se rappelle encore cette vue très verte que nous offrait le passage vers Pétion ville en empruntant cette route. On ressentait sans doute une crainte mais celle-ci venait de la peur de se jeter dans le précipice.

Il est logique de se rendre compte de la genèse de ce phénomène pour en trouver les vraies causes. Avant 1986 la vallée de Bourdon était encore verte. En s’accrochant à cette date nous ne cherchons nullement à faire une évocation apologétique de la période noire de la dictature de Duvalier père et fils. On veut juste rester dans la mouvance à la mode à l’époque qui ressassait l’idée d’une seconde indépendance d’une part et qui étalait à qui voulait l’entendre le refrain des fameux « ACQUIS DE 1986 ».

En fait Haïti était probablement moins pauvre qu’en 2007. Nous disons bien moins pauvre pour signifier que la pauvreté représentait une de nos caractéristiques.

En fait le retour vers la démocratie a ouvert la grande porte vers le laisser-aller ; vers l’effacement des gouvernements intéressés seulement à pérenniser leurs régimes corrompus pourris, antidémocratiques et là on est à cours d’adjectifs pour configurer ces antirégimes qui ont enfoncé le pays dans cette merde infâme depuis plus de 20 ans.

En ce qui concerne la vallée de Bourdon, située à quelques encablures de la primature, la sonnette d’alarme a été tirée et l’alarme s’est retenti à plusieurs reprises. Les présentateurs de « Matin Caraïbes » diffusé sur les ondes de Radio Caraïbes on en fait écho à maintes et plusieurs reprises.

La politique de l’autruche qui a caractérisé la gestion des affaires de l’état continue son bonhomme de chemin. Avant avant-hier Duvalier, avant-hier les successions de militaires, hier Jean Bertrand Aristide puis re-Aristide puis Préval, puis Latortue/Alexandre, aujourd’hui re Préval et toujours la même enseigne : des gouvernements complètement incompétents incapables de résoudre les problèmes pressants d’une société en coma dépassé mais toujours recherchant des subterfuges pour rester accrocher à ce putain de pouvoir.

Pendant des années on s’est posé toutes les questions classiques autour des problèmes du pays. Souvent le questionnement s’arrête à quand et qui. Aujourd’hui il faut se demander comment sortir de ce merdier. Et surtout si on veut ménager la chèvre et le chou. Il faudra utiliser toute la sagesse qui se simplifie dans l’histoire du voyageur qui se devait de traverser un pont avec un chat du maïs et une souris en tenant compte des contraintes qui l’obligeait à emporter avec lui qu’un seul des trois éléments.

On ne fera jamais cette omelette sans casser des œufs. Il faudra surement une nouvelle version de la fameuse carotte et bâton chère au Premier ministre.

Car ceci ne peut plus continuer ainsi !


"Ce bâtiment, qui, selon un riverain, appartient à une ONG internationale, risque à tout moment de s'effondrer (Photo: François Louis)"
Que vient faire une ONG dans ce merdier?
IL faudrait vérifier les comptes de cetteorganisation!

Le boulevard La Saline impraticable par temps de pluie

Les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale haïtienne ont empoisonné la vie des citoyens habitant près du wharf Jérémie et du boulevard La Saline. L'obstruction des canaux d'évacuation a aussi provoqué de graves dommages à la route.
Depuis longtemps, le boulevard la Saline est impraticable par temps de pluie. Cette situation, causée par les eaux dormantes sur la chaussée, rend la circulation automobile et piétonne extrêmement difficile. Tous les égouts et les canaux de la zone sont obstrués par des tonnes d'ordures composées surtout de déchets plastiques et ménagers. A la moindre pluie, les institutions privées et les maisons de résidents habitant en bordure du boulevard sont inondées par des eaux boueuses et nauséabondes. Pour vaquer à leurs occupations, les passants se résignent à traverser des mares d'eau boueuse après chaque pluie. « Cette situation est plus qu'insupportable ! », dit haut et fort un passant frustré. « Dans ce pays, les autorités ne se soucient pas des conditions sociales et sanitaires de la population. Et dire que ce n'est pas la première fois que nous réclamons une solution définitive à ce problème », soutient-il.

Selon François Lamarre, professeur au collège Petit Coeur de Jésus, au boulevard la Saline, ce cas de figure représente une menace pour la santé des adolescents venus recevoir le pain de l'instruction. « C'est nuisible pour les enfants de se rendre à l'école. Car pour pénétrer dans l'enceinte, il leur faut soit jouer à la marelle ou se jucher sur l'épaule de leurs parents, au risque de se salir », lâche le professeur Lamarre, indigné. « C'est un véritable danger pour nos enfants ! Je comprends mal que les autorités sanitaires, les responsables du ministère de l'Education nationale et les responsables municipaux puissent accepter un spectacle si désolant aux abords d'un établissement scolaire», se lamente Claudette, venue chercher son fils.
Les résidents déplorent le fait que les travaux de curage des égouts ne sont jamais entrepris par le ministère des Travaux publics, Transport et Communication (MTPTC). « Les travaux de curage devraient être effectués après chaque pluie, vu les problèmes d'insalubrité du milieu. Malheureusement, nos démarches auprès des autorités n'ont jamais abouti ... », se plaint Charlot Dulon, coordonnateur de l'Organisation cellule famille de la paix du village démocratie (OCFPVD).

Les canaux où aboutissent les eaux provenant des hauteurs de Port-au-Prince sont de véritables décharges publiques. « Les derniers travaux de curage de ce canal ont été effectués en 1994 par une firme dominicaine », dit Justin Dorsainvil, propriétaire depuis 13 ans d'une maison au village Démocratie, communément appelé « Ancien Fort Dimanche ».
Depuis près d'un an, les canaux ensablés et obtrués par des tonnes de déchets plastiques et d'autres types de déchets sont incapables de contenir le débit des eaux de pluie déversées sur la Capitale.
Il y a 20 ans, à l'époque de la réfection du boulevard La Saline, des problèmes au niveau du système de canalisation étaient déjà signalés. Faute de travaux d'assainissement et de curage des canaux, la situation a empiré considérablement aujourd'hui.
Les résidents du village Démocratie et les habitants des environs sont exposés à des maladies infectieuses par les masses de boue et d'ordures qui jonchent la route. Après la pluie, lorsque le soleil vient sécher le pavé, les voitures roulant à toute allure soulèvent une poussière aveuglante et chargée d'une multitude de microbes. Les enfants, déjà très vulnérables, jouent dans toute cette poussière. Comment s'étonner qu'ils soient si souvent malades ?
Amos Cincir

cincir2005@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49330&PubDate=2007-11-08

DÉMOCRATIE • Washington aime les "bons" dictateurs

La condamnation américaine de l'action de Pervez Musharraf, extrêmement modérée, reflète l'ambivalence du combat de l'administration Bush pour la démocratie, estime le quotidien indien The Asian Age.

Rompant le silence sur l'imposition de l'état d'urgence au Pakistan et la répression brutale déclenchée par le général Pervez Musharraf contre les juges, les avocats, les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes, le président des Etats-Unis George Bush a déclaré qu'il attendait de son allié qu'il se débarrasse de son uniforme et qu'il organise des élections "dès que possible". De la part du champion autoproclamé de la démocratie, le monde aurait espéré une réaction nettement plus vigoureuse. Après le 11 septembre, quand Bush a lancé une guerre planétaire contre le terrorisme, n'avait-il pas également juré de répandre la démocratie en Asie du Sud [notamment en Afghanistan et au Pakistan] ?
Concernant l'Irak, la logique sous-jacente à l'invasion est passée de la simple élimination d'armes de destruction massive à la mission, plus noble, d'apporter "la liberté et la démocratie" au peuple irakien. Le président Bush et ses conseillers néoconservateurs ont répété sur tous les tons que le fondamentalisme, l'intolérance et le terrorisme, fléaux des nations d'Asie du Sud, avaient pour principale origine l'absence de démocratie dans cette région. Mais, au cours des cinq dernières années, il est devenu de plus en plus manifeste que l'engagement du président Bush envers la démocratie est sélectif, pour ne pas dire factice.
Il y a quelques années, il avait proclamé que la démocratie était "la seule voie vers l'indépendance, la dignité et le progrès". Mais quand, en janvier 2006, à l'occasion d'élections justes et libres, le Hamas a remporté une victoire écrasante, il a refusé de reconnaître le gouvernement palestinien élu démocratiquement. Il avait de même rejeté la victoire du Hezbollah au Liban en 2005. En dépit de sa résolution rhétorique en faveur de la démocratie, l'histoire récente montre que le président américain n'a aucun mal à traiter avec des dirigeants autoritaires.

Bush comme ses prédécesseurs chouchoutent le président Hosni Moubarak, bien qu'il règne d'une main de fer sur l'Egypte depuis vingt-cinq ans. Comme Moubarak, Pervez Musharraf est un dictateur favorisé par le gouvernement américain. Le président pakistanais savait qu'il pourrait [faire accepter] sa répression militaire – sinon, il n'aurait pas osé prendre ces mesures. Conformément à ce qu'il espérait, le président Bush et Condoleezza Rice n'ont que timidement réagi à la proclamation de l'état d'urgence – sans, par exemple, annoncer un gel de l'aide américaine à Islamabad [estimée à plus de 10 milliards de dollars depuis 2001]. Le gouvernement Bush a tant investi dans le général Musharraf qu'il ne peut se retourner contre lui. Il voit en lui un allié indispensable dans sa guerre contre le terrorisme, en particulier en Afghanistan.
Editorial
The Asian Age
Sources : http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=79586

La Banque mondiale accorde 4 millions de dollars pour les sinistrés de la tempête Noël

La Banque mondiale a annoncé hier l’octroi de 4 millions au gouvernement haïtien pour l'aider à assurer des secours d'urgence après le passage de la tempête tropicale Noël. Ces ressources proviennent des montants déjà alloués à des projets en cours. L'appui à des efforts de réhabilitation et de reconstruction à plus long terme comprend un nouveau don de 7 millions de dollars. La vice-présidente de la Banque mondiale pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Pamela Cox, a affirmé que des fonctionnaires de la Banque présent en Haiti devront en concertation avec les autorités déterminer la meilleure manière pour la Banque d'appuyer les efforts de relèvement. "Non seulement nous fournissons un appui rapide pour répondre aux besoins immédiats, mais nous accroissons aussi notre appui à Haïti pour lui permettre de renforcer ses capacités d'atténuation et de riposte en cas de catastrophe, afin de réduire l'impact humain, physique et économique de futures tempêtes ", a-t-elle expliqué. Une équipe de spécialistes de la Banque se rendra en Haïti pour entreprendre la préparation des projets de réhabilitation et de reconstruction d'urgence qui seront financés par le nouveau don accordé dans le cadre du Projet de secours d'urgence et de gestion des catastrophes (ERDMP) indique un communiqué de la Banque Mondiale. Le projet ERDMP, pour lequel un financement de 12 millions de dollars avait initialement été affecté, se poursuit depuis 2005. Grâce au financement de l'Association internationale de développement (IDA), le projet a contribué au rétablissement, à la création et à la formation de 52 comités communautaires de protection civile dans 54 des communautés les plus vulnérables situées dans les départements du pays dans lesquels les risques sont les plus élevés.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13212

Haiti-Rép. Dominicaine : Manifestation à Dajabon contre des agissements du Cesfront

jeudi 8 novembre 2007
P-au-P., 8 nov. 07 [AlterPresse] --- Une manifestation a eu lieu ce 8 novembre dans les rues de Dajabón, au nord-ouest de la République Dominicaine, en rejet aux éventuels abus des soldats du Corps Spécialisé de Sécurité Frontalière (Cesfront) contre les Haïtiens et les Dominicains.
César Estévez, du Comité pour la Défense et le Développement de la Société Civile de Dajabón, a indiqué à l’agence espagnole Efe que les soldats frontaliers effectuent les 8 et 9 novembre des « rafles » illégales dans des hôtels, des maisons de famille et des établissements commerciaux à la recherche d’Haitiens, qui arrivent en ce moment dans le pays pour participer au traditionnel marché binational.
Selon Estévez, les militaires arrêtent les commerçants haïtiens et les rapatrient immédiatement. Dans le même temps ils soumettent à la justice les propriétaires des centres où sont hébergés les Haïtiens sous l’accusation de trafic de personnes.
Selon le dirigeant communautaire, le commerce à Dajabón a été réduit de plus de 70 pour cent, du fait des restrictions qu’impose le Cesfront.
Des représentants de l’église catholique, des commerçants, des chefs d’entreprise, des producteurs, des transporteurs, des propriétaires fonciers, entre autres, ont participé à la marche.
Bien que des membres de l’armée et de la Police Nationale aient suivi de très près les manifestants, aucun incident et aucune arrestation n’ont été signalés.
À la fin de la marche, les participants ont remis un document aux autorités de Dajabón et au chef du Cesfront, le général Adriano Silverio, pour l’informer de la situation.
Les membres du Cesfront ont été déployés à la frontière haitiano-dominicaine en septembre dernier avec pour mission d’assurer le contrôle de la frontière. [cd gp apr 08/11/2007 14:20]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6600

Haïti : Les soldats sri lankais coupables d’abus sexuels en Haïti seront poursuivis dans leur pays

Jeudi 8 novembre 2007
P-au-P, 8 nov. 07 [AlterPresse] --- Les autorités judiciaires du Sri Lanka se sont engagées à sévir contre les militaires du bataillon sri lankais de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) accusés d’abus sexuels sur des mineures haïtiennes, annonce Hédi Annabi, chef civil de la mission onusienne en Haïti.
« Les autorités sri lankaises se sont engagés à poursuivre l’enquête, à tenir informer les Nations Unies de la conclusion et à traduire en justice ceux dont la culpabilité a été établie », indique-t-il à l’occasion d’une conférence de presse au siège de la Minustah, à Port-au-Prince.
Les autorités judiciaires du Sri Lanka sont les seules habilitées à sévir contre les 108 militaires militaires de ce pays, accusés d’abus sexuels en Haiti, précise Annabi.
Dans le cadre de la Minustah, les accords paraphés entre Haïti et les Nations Unies prévoient que « les casques bleus demeurent sous la juridiction exclusive de leur pays d’origine pour toute infraction pénale commise dans le pays hôte », souligne-t-il.
« Ils ne peuvent donc être jugés que par leurs tribunaux nationaux », ajoute le chef civil de la MINUSTAH.
Le 3 novembre 2007, les Nations Unies ont décidé de rapatrier 108 casques bleus sri lankais fautifs, suite à un rapport d’enquête des services de contrôle internes de l’Onu démontrant leur implication dans des cas d’abus sexuels sur des mineures haïtiennes.
Ouverte en août 2007, l’enquête suit encore son cours, selon les précisions du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Haïti.
Le chef civil de la mission onusienne a tenu à préciser que les autorités haïtiennes ont été préalablement mises au courant de cette décision.
Tolérance zéro
En ce qui concerne la position des Nations Unies vis-à-vis des exploitations sexuelles, une « politique de zéro tolérance » est toujours an vigueuer, assure Annabi.
« C’est pourquoi nous n’avons pas hésité, la semaine dernière, à prendre des mesures disciplinaires de rapatrier plus d’une centaine de soldats de la Minustah qui sont soupçonnés d’avoir échangé de l’argent contre des faveurs sexuelles », martèle le diplomate tunisien des Nations Unies.
Tout en exprimant ses sympathies à l’égard des victimes et des familles affectées, Hédi Annabi estime qu’ « il est absolument inacceptable que les actes de quelques-uns puissent nuire à la réputation de la mission » onusienne et compromettre les résultats de son travail en Haïti.
« Nous devons et nous allons redoubler d’efforts pour supprimer toute mauvaise conduite. Notre personnel (…) doit faire preuve d’un comportement irréprochable. Le peuple haïtien, les Nations Unies et la Minustah ne méritent rien de mal », souligne le chef civil de la Minustah.
Une enquête indépendante
L’enquête, selon Hédi Annabi, a été menée de manière indépendante et ceci avec la participation de certaines victimes, dont la plupart ont bénéficié de l’assistance médicale des Nations Unies au cours de l’opération. Le nombre de femmes et/ou filles victimes est très restreint, selon le responsable onusien.
« Il s’agit d’un nombre restreint de jeunes femmes, des adolescentes, qui n’ont pas atteint l’âge de la majorité. Je n’ai pas des informations précises ni sur l’âge ni sur le nombre. Mais je crois comprendre qu’il s’agit d’un nombre restreint », dérclare Hédi Annabi.
Selon Annabi, c’est le rapport d’enquête des services de contrôle internes de l’Onu qui devra établir la culpabilité ou non des soldats impliqués, et sur la base dudit rapport, il reviendra au système judiciaire de prendre les mesures qui s’imposent. [do gp apr 08/11/2007 14 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6601

Haiti-R. Dominicaine : Un problème « profond et bien enraciné de racisme et de discrimination » à l’encontre des Haïtiens

jeudi 8 novembre 2007
P-au-P., 8 nov. 07 [AlterPresse] --- Des représentants spéciaux des Nations Unies dénoncent « un problème profond et bien enraciné de racisme et de discrimination vis-à-vis de groupes tels que les Haïtiens, les Dominicains d’origine haïtienne et, plus généralement, contre les Noirs, dans la société dominicaine ».
A l’issue d’une mission de 7 jours en République Dominicaine, le représentant spécial pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance, Doudou Diéne, et le représentant des questions de minorités, Gay McDougall, ont produit un rapport, communiqué à la presse au niveau international.
Dans leur rapport, les experts, mandatés par l’ONU depuis le 23 octobre dernier, demandent « aux plus hauts niveaux de l’Etat (dominicain) de faire preuve de volonté politique en reconnaissant l’existence de racisme et de discrimination ».
A ce propos Doudou Diène revèle que les relations avec les autorités dominicaines ont semblé plutôt difficile. Il souligne le fait que l’accueil qu’il a reçu en République Dominicaine n’avait pas de précédent par rapport aux visites qu’il a effectuées dans d’autres pays.
Diène rapporte par exemple que « le troisième jour, le Sénat a adopté une résolution qui disait que ma visite et celle de Gay McDougall faisait partie d’un complot international contre la République dominicaine. Et l’archevêque, chef de l’église dominicaine, a dit que toute recherche sur le racisme était irresponsable », signale Diène.
Diène a invite exhorte la République Dominicaine à reconnaître l’existence du racisme et d’adopter des politiques pour le combattre.
Des Organisations Non Gouvernementales et militants ont depuis longtemps identifié ce problème. Dès le mois de mars dernier Amnesty International avait dénoncé, dans un plaidoyer, l’existence d’une « discrimination ethnique enracinée » en République dominicaine contre les migrants haitiens. [cd gp apr 08/11/2007 13:20]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6598

L’homme d’affaires Fritz Brandt libéré, crie à l’injustice

Son fils David, le directeur adjoint de la douane de Port-au-Prince, Pierre Michel Thimothée et six autres personnes inculpés par le cabinet d’instruction doivent comparaître devant un tribunal criminel pour une affaire de corruption présumée en douane
jeudi 8 novembre 2007,
Radio Kiskeya

L’homme d’affaires Fritz Patrick Louis Brandt, lavé de tout soupçon dans une présumée affaire de fraudes douanières, a été libéré jeudi soir en compagnie de deux de ses employés à l’issue de plus de trois mois d’incarcération au Pénitencier National.
"J’ai été victime de la plus grande injustice", s’est exclamé devant les journalistes M. Brandt à sa sortie de la prison civile de Port-au-Prince où il a laissé son fils David, renvoyé avec sept autres personnes devant le tribunal criminel dans le cadre de la même affaire. Accueilli par l’un de ses avocats, Jean Gérard Eveillard et un garde du corps, le concessionnaire de véhicules est apparu affaibli. Son chauffeur, Jean Anthony Duponcy et un agent de sécurité, Marckenzy Jean Noël, ont également recouvré leur liberté, même si la réception de l’exequatur du parquet par l’administration pénitentiaire a été retardée à cause d’une mutinerie ayant paralysé la prison pendant toute la journée. Accusés de faux, usage de faux, contrebande et association de malfaiteurs, les trois hommes ont bénéficié d’une ordonnance de non-lieu rendue par le juge Durin Duret Junior.
En revanche, le magistrat instructeur a inculpé David Brandt de contrebande et recel ainsi que les sept autres accusés dont le directeur adjoint de la douane de Port-au-Prince, Pierre Michel Thimothée. Cependant, les avocats de David Brandt ont annoncé leur intention d’interjeter appel en vue d’obtenir la libération de leur client bien avant le procès qui devrait se tenir lors des prochaines assises criminelles.
Le chef du parquet de Port-au-Prince, Claudy Gassant, avait ordonné l’arrestation des deux Brandt le 26 juillet dernier à l’issue d’une audition qui portait sur l’utilisation présumée de bordereaux falsifiés lors du dédouanement d’un camion d’une valeur de 100.000 dollars commandé par Jean-Marc Larco, un autre homme d’affaires. Des employés de la compagnie haïtienne de moteurs, propriété de la famille Brandt, et des commissionnaires en douane avaient été par la suite appréhendés.
La situation du père et du fils avait défrayé la chronique durant l’été. Les deux hommes sont issus de l’une des plus puissantes familles d’Haïti qui opère notamment dans le secteur bancaire, l’industrie alimentaire et sur le marché automobile. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4396

Nouvelle alerte aux inondations en Haïti, une semaine après Noël

Visites de terrain de délégations ministérielles
jeudi 8 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Une semaine après le passage dévastateur de la tempête tropicale Noël, une nouvelle détérioration des conditions météo a porté le Secrétariat permanent de gestion des risques et des désastres (SPGRD) à décréter une nouvelle alerte aux inondations et glisseements de terrain pour tous les départements d’Haïti dont certains étaient sous la pluie jeudi soir.
D’intensité jaune, l’alerte pourrait impliquer des bouleversements allant de modérés à violents. La pluie tombait notamment sur Port-au-Prince et ses environs dans l’Ouest, Jérémie dans la Grand’Anse et Port-de-Paix dans le Nord-Ouest.
Le dernier bilan provisoire des effets de Noël publié par la protection civile est resté à 66 morts, 16 disparus et 12.354 familles sinistrées en attendant la révélation de nouvelles données vendredi. Mais, les précipitations ont continué à causer des dégâts. Des inondations ont été enregistrées mercredi au Môle Saint-Nicolas (Nord-Ouest), a annoncé à Radio Kiskeya l’un des maires adjoints, Fertile Silva. Il souligne que de nombreux animaux ont été emportés et des plantations agricoles dévastées.
La protection civile signale également une montée des eaux à Ouanaminthe (Nord-Est), sans toutefois pouvoir préciser s’il s’agissait d’inondations.
De leur côté, les ministres chargés de la coordination de l’aide d’urgence aux sinistrés et à l’évaluation des besoins des populations affectées commençaient à arriver jeudi dans les départements placés sous leur responsabilité. Dans la Grand’Anse (sud-ouest), une délégation est arrivée avec à sa tête le ministre de la santé publique, Dr Robert Auguste et le secrétaire d’Etat à la réforme judiciaire, Daniel Jean. Le titulaire des affaires sociales, Gérald Germain, devait de son côté se rendre dans le Sud.
Dans l’Ouest, après une première séance de travail, des mesures concrètes devaient être arrêtées.
Parallèlement, la distribution de kits d’urgence se poursuivait dans les régions où les personnes évacuées étaient nombreuses, même si les centres d’hébergement commençaient à se vider. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4395