Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) annonce une forte mobilisation, dans le but de contenir l'expansion de l'épidémie en Haïti.
Dans un communiqué, l'organisation prévient également qu'aujourd'hui avec 50% de la population âgée de moins de 18 ans, une grande quantité d'enfants est affectée par cette épidémie qui a déjà fait plus d'un millier de morts.
« Nous travaillons en proximité avec les communautés et nos partenaires pour contenir les dernières expansions du choléra. Notre plus grande peur est que la maladie ne se répande à travers les zones du pays qui sont rurales et reculées, les quartiers défavorisés de Port-au-Prince, les camps de déplacés ainsi que dans les écoles et les centres résidentiels où il sera difficile de la combattre », a déclaré Françoise Gruloos-Ackermans, Représentante de l'UNICEF en Haïti.
Madame Gruloos-Ackermans a fait remarquer Dès le début, l'UNICEF a été consciente des besoins des communautés rurales et a déployé en urgence des équipes dans ces endroits afin d'intervenir.
L'objectif de l'UNICEF est d'atteindre les enfants vivant dans les régions reculées et dans les quartiers surpeuplés de Port-au-Prince.
« Nous renforçons nos opérations avec notre personnel et toutes nos ressources. Ceci en mobilisant nos partenaires et en réajustant les stocks que nous avons prépositionés pour répondre à l'urgence et nous assurer que nous couvrons tout le pays dans la mesure du possible », a ajouté Gruloos-Ackermans.
« Depuis l'apparition de l'épidémie de choléra, l'UNICEF a distribué des millions de tablettes aquatabs pour la purification de l'eau, des milliers de barres de savon, plusieurs tonnes de produits chlorés pour assainir le système d'adduction d'eau dans la capitale et dans d'autres endroits du pays. Les hôpitaux et les centres de santé, à Port-au-Prince, ont reçu de l'eau potable et des produits pour l'assainissement ainsi qu'un kit de santé contenant des produits chlorés et également des latrines portables. » peut –on lire dans le communiqué.
L'UNICEF a assisté l'Organisation Panaméricaine de la Santé/Organisation Mondiale de la Santé (OPS/OMS) et certaines ONGs dans l'installation des Centres de Traitement de Choléra (CTC) dans la capitale et dans les zones rurales. Des milliers d'enfants et de parents ont accès aux messages de promotion d'hygiène incluant la campagne de sensibilisation à travers les radios et par les affiches.
« L'UNICEF travaille de concert avec le gouvernement et les agences de l'ONU, dont le Programme Alimentaire Mondial (PAM), pour atteindre 5 000 écoles par la promotion d'hygiène, la distribution de savons, l'accès à l'eau potable ainsi que l'entretien et l'amélioration de l'hygiène. De plus, l'UNICEF forme des professeurs sur la promotion d'hygiène pour atteindre les 22 000 écoles du pays. », Conclut le communiqué.
EJ/Radio Métropole
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 17 novembre 2010
Préval menace de punir les auteurs d'actes de violence au Cap Haïtien
Le chef de l'Etat haïtien, René Préval, met en garde contre les conséquences de l'instrumentalisation de l'épidémie du choléra par des secteurs politiques. Dans une adresse à la nation 48 heures après le début des manifestations violentes contre les casques bleus de la Minustah au Cap Haïtien et à Mirebalais, M. Préval a prévenu que son gouvernement utilisera tous les moyens légaux pour sanctionner les auteurs d'actes de violence. Dénonçant l'attaque et le pillage de plusieurs entrepôts, René Préval estime que ces secteurs veulent semer la discorde entre le gouvernement, la population et la Minustah. Le président Préval déplore ce qu'il considère comme une tentative de déstabilisation et averti que la violence ne fera qu'aggraver l'épidémie de choléra. Entre autres l'acheminement des pastilles de purification d'eau et l'inhumation des cadavres seront perturbés.
S'adressant aux acteurs sociaux impliqués dans la lutte contre l'épidémie le président Préval a attiré l'attention sur la nécessité de maintenir la solidarité. Il appelle la population à s'impliquer dans cette solidarité en évitant la panique, la discorde et le pillage des entrepôts.
Préval espère que les partenaires du gouvernement auront la capacité de convaincre la population à ne pas faire le jeu de ceux qui défendent leurs intérêts mesquins.
En ce qui a trait aux revendications des manifestants, le chef de l'Etat promet la réfection des deux principaux tronçons de route et le ramassage des détritus sur une base régulière. Il a également souhaité l'implication des candidats et partis politiques dans la campagne de sensibilisation sur le respect des principes d'hygiène.
LLM / radio Metropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18461
S'adressant aux acteurs sociaux impliqués dans la lutte contre l'épidémie le président Préval a attiré l'attention sur la nécessité de maintenir la solidarité. Il appelle la population à s'impliquer dans cette solidarité en évitant la panique, la discorde et le pillage des entrepôts.
Préval espère que les partenaires du gouvernement auront la capacité de convaincre la population à ne pas faire le jeu de ceux qui défendent leurs intérêts mesquins.
En ce qui a trait aux revendications des manifestants, le chef de l'Etat promet la réfection des deux principaux tronçons de route et le ramassage des détritus sur une base régulière. Il a également souhaité l'implication des candidats et partis politiques dans la campagne de sensibilisation sur le respect des principes d'hygiène.
LLM / radio Metropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18461
Les protestataires maintiennent la pression au Cap Haïtien
Les accrochages entre casques bleus de la Minustah et manifestants se sont poursuivis hier au Cap Haïtien. Les soldats onusiens ont repris l'offensive en déployant des équipes de blindés dans les différentes artères de la ville. Les manifestants réfugiés dans les quartiers populeux notamment ont lancé des pierres contre les patrouilles de la Minustah qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogène. L'utilisation abusive des gaz lacrymogène a par ailleurs intensifié le climat de tension dans les quartiers populeux.
Les forces de l'ordre indiquent que 17 personnes ont été interpellées. Aucun bilan officiel des personnes blessées n'a été communiqué par les autorités locales.
Une délégation gouvernementale composée des ministres Joseph Jasmin, Jacques Gabriel, Alex Larsen et Joanas Gué a pu avoir des entretiens avec des autorités locales dans l'après midi du mardi 16 novembre.
En dépit des appels au calme, les protestataires annoncent qu'ils maintiendront le mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Les manifestants réclament la réfection de deux tronçons de route, le départ des casques bleus de la Minustah et une meilleure gestion de l'épidémie de choléra. Le bilan partiel des deux journées de manifestation est de deux morts et d'une dizaine de blessés. Les deux victimes, deux jeunes hommes, ont été abattus lors d'incidents séparés par les casques bleus.
LLM / radio Metropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18460
Les forces de l'ordre indiquent que 17 personnes ont été interpellées. Aucun bilan officiel des personnes blessées n'a été communiqué par les autorités locales.
Une délégation gouvernementale composée des ministres Joseph Jasmin, Jacques Gabriel, Alex Larsen et Joanas Gué a pu avoir des entretiens avec des autorités locales dans l'après midi du mardi 16 novembre.
En dépit des appels au calme, les protestataires annoncent qu'ils maintiendront le mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Les manifestants réclament la réfection de deux tronçons de route, le départ des casques bleus de la Minustah et une meilleure gestion de l'épidémie de choléra. Le bilan partiel des deux journées de manifestation est de deux morts et d'une dizaine de blessés. Les deux victimes, deux jeunes hommes, ont été abattus lors d'incidents séparés par les casques bleus.
LLM / radio Metropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18460
Haïti: l'épidémie de choléra pourrait faire 10 000 morts
Publié le 17 novembre 2010 .
Agence France-Presse, Washington
Le choléra en Haïti pourrait affecter 200 000 personnes et faire jusqu'à 10 000 morts au cours des six à 12 prochains mois s'il n'y a pas d'amélioration de l'intervention pour combattre l'épidémie, a estimé mercredi un médecin de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).
«Nos projections montrent qu'il pourrait y avoir environ 200 000 cas d'infection par le choléra dans les six à 12 mois» dans le pays, a dit le Dr Ciro Ugarte de l'OPS, une branche de l'OMS, dans un entretien avec l'AFP.
«Si le taux de mortalité actuel de 4 à 5% est maintenu, nous pourrions alors avoir jusqu'à 10 000 morts», a-t-il dit, soulignant qu'il s'agissait du «scénario le plus sombre» si la situation qui prévaut aujourd'hui pour combattre l'infection ne s'améliore pas.
Il a aussi averti qu'il serait «impossible d'empêcher que le choléra ne se propage à l'ensemble de l'île d'Hispaniola», qui regroupe Haïti et la république Dominicaine, voire au-delà.
Un cas a été détecté mercredi en Floride, selon la presse locale. Un cas a également été signalé mardi par les autorités dominicaines. Le Dr Ugarte a cependant note que la République dominicaine connaissait une situation sanitaire nettement meilleure que son voisin.
Jusqu'à présent, l'épidémie a touché plus de 18 000 personnes et provoqué 1110 décès en Haïti, selon le dernier bilan officiel, des estimations qui, selon le Dr Ugarte, sont probablement sous-estimées.
Actuellement il y a 600 à 800 nouveaux cas de choléra chaque jour en Haïti, a-t-il dit.
Mais «le problème que nous avons avec Haïti vient de la très faible couverture des services sanitaires et d'un taux de surveillance épidémiologique encore plus bas, ce qui fait que tous les cas d'infection de choléra ne sont pas signalés», a-t-il expliqué.
«Nous avons de ce fait un énorme fossé épidémiologique», a-t-il déploré, ce qui selon lui «conduira à réviser ces projections». «Nous nous efforçons d'établir une plus grande surveillance sanitaire», a-t-il ajouté.
Il existe en permanence des épidémies de choléra dans le monde, qui affectent environ 2% de population d'un pays donné avec un taux de mortalité de 1%.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/17/01-4343661-haiti-lepidemie-de-cholera-pourrait-faire-10-000-morts.php
Agence France-Presse, Washington
Le choléra en Haïti pourrait affecter 200 000 personnes et faire jusqu'à 10 000 morts au cours des six à 12 prochains mois s'il n'y a pas d'amélioration de l'intervention pour combattre l'épidémie, a estimé mercredi un médecin de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).
«Nos projections montrent qu'il pourrait y avoir environ 200 000 cas d'infection par le choléra dans les six à 12 mois» dans le pays, a dit le Dr Ciro Ugarte de l'OPS, une branche de l'OMS, dans un entretien avec l'AFP.
«Si le taux de mortalité actuel de 4 à 5% est maintenu, nous pourrions alors avoir jusqu'à 10 000 morts», a-t-il dit, soulignant qu'il s'agissait du «scénario le plus sombre» si la situation qui prévaut aujourd'hui pour combattre l'infection ne s'améliore pas.
Il a aussi averti qu'il serait «impossible d'empêcher que le choléra ne se propage à l'ensemble de l'île d'Hispaniola», qui regroupe Haïti et la république Dominicaine, voire au-delà.
Un cas a été détecté mercredi en Floride, selon la presse locale. Un cas a également été signalé mardi par les autorités dominicaines. Le Dr Ugarte a cependant note que la République dominicaine connaissait une situation sanitaire nettement meilleure que son voisin.
Jusqu'à présent, l'épidémie a touché plus de 18 000 personnes et provoqué 1110 décès en Haïti, selon le dernier bilan officiel, des estimations qui, selon le Dr Ugarte, sont probablement sous-estimées.
Actuellement il y a 600 à 800 nouveaux cas de choléra chaque jour en Haïti, a-t-il dit.
Mais «le problème que nous avons avec Haïti vient de la très faible couverture des services sanitaires et d'un taux de surveillance épidémiologique encore plus bas, ce qui fait que tous les cas d'infection de choléra ne sont pas signalés», a-t-il expliqué.
«Nous avons de ce fait un énorme fossé épidémiologique», a-t-il déploré, ce qui selon lui «conduira à réviser ces projections». «Nous nous efforçons d'établir une plus grande surveillance sanitaire», a-t-il ajouté.
Il existe en permanence des épidémies de choléra dans le monde, qui affectent environ 2% de population d'un pays donné avec un taux de mortalité de 1%.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/17/01-4343661-haiti-lepidemie-de-cholera-pourrait-faire-10-000-morts.php
Choléra: le gouvernement dominicain renforce les contrôles
Publié le 17 novembre 2010
Agence France-Presse, Saint-Domingue
Le gouvernement dominicain a appelé au calme mercredi, au lendemain de la confirmation d'un premier cas de choléra en République dominicaine, tout en renforçant ses contrôles à la frontière avec Haïti pour éviter la propagation de la maladie qui y a tué 1110 personnes.
Le ministre de la Santé, Bautista Rojas Gomez, a souligné sur la chaîne de télévision canal 5 que le malade avait contracté la maladie «en Haïti» et non dans le pays voisin.
Il s'agit d'un Haïtien de 32 ans, ouvrier dans le bâtiment dans l'est de la République dominicaine, qui revenait de vacances à Port-au-Prince. Il a été conduit dans un centre de santé après avoir présenté les symptômes de la maladie (vomissements, diarrhée) dans l'autobus bus qui le ramenait d'Haïti, a expliqué le ministre.
Ce premier cas fait toutefois passer le pays qui partage l'île caribéenne d'Hispaniola avec Haïti, à «l'étape épidémique», a précisé Senen Caba, président du collège médical dominicain.
Il préconise de faire davantage attention à la propreté des aliments et de l'eau, ou encore à la gestion des déjections humaines.
Le gouvernement dominicain va d'ailleurs généraliser l'utilisation de chlore pour purifier l'eau et a «décidé de renforcer les contrôles sanitaires et de tout type dans la zone frontalière», a déclaré le ministre de la Santé.
La République dominicaine limite déjà au maximum l'entrée d'Haïtiens sur son territoire et les échanges commerciaux avec son voisin depuis le début de l'épidémie mi-octobre.
Mercredi, environ 200 Haïtiens sans papiers ont encore été arrêtés dans le nord-ouest du pays. Selon les autorités, ils avaient payé jusqu'à 200 dollars pour fuire Port-au-Prince.
Le choléra a fait 1110 morts en Haïti et 18 382 personnes ont dû être hospitalisées depuis mi-octobre, selon un nouveau bilan communiqué mercredi par les autorités sanitaires.
Pour le ministre dominicain de la Santé, si la population continue à respecter les mesures préconisées, il n'y aura «aucun problème».
La presse locale évoque cependant d'autres cas, non confirmés officiellement, et souligne que le choléra s'est propagé jusqu'à Juana Mendez, localité haïtienne en face de la ville dominicaine de Dajabon (nord-ouest).
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/17/01-4343641-cholera-le-gouvernement-dominicain-renforce-les-controles.php
Agence France-Presse, Saint-Domingue
Le gouvernement dominicain a appelé au calme mercredi, au lendemain de la confirmation d'un premier cas de choléra en République dominicaine, tout en renforçant ses contrôles à la frontière avec Haïti pour éviter la propagation de la maladie qui y a tué 1110 personnes.
Un employé de la santé publique désinfecte les véhicules qui entrent en République dominicaine en provenance d'Haïti pour éviter la propagation du choléra. Photo: AFP |
Il s'agit d'un Haïtien de 32 ans, ouvrier dans le bâtiment dans l'est de la République dominicaine, qui revenait de vacances à Port-au-Prince. Il a été conduit dans un centre de santé après avoir présenté les symptômes de la maladie (vomissements, diarrhée) dans l'autobus bus qui le ramenait d'Haïti, a expliqué le ministre.
Ce premier cas fait toutefois passer le pays qui partage l'île caribéenne d'Hispaniola avec Haïti, à «l'étape épidémique», a précisé Senen Caba, président du collège médical dominicain.
Il préconise de faire davantage attention à la propreté des aliments et de l'eau, ou encore à la gestion des déjections humaines.
Le gouvernement dominicain va d'ailleurs généraliser l'utilisation de chlore pour purifier l'eau et a «décidé de renforcer les contrôles sanitaires et de tout type dans la zone frontalière», a déclaré le ministre de la Santé.
La République dominicaine limite déjà au maximum l'entrée d'Haïtiens sur son territoire et les échanges commerciaux avec son voisin depuis le début de l'épidémie mi-octobre.
Mercredi, environ 200 Haïtiens sans papiers ont encore été arrêtés dans le nord-ouest du pays. Selon les autorités, ils avaient payé jusqu'à 200 dollars pour fuire Port-au-Prince.
Le choléra a fait 1110 morts en Haïti et 18 382 personnes ont dû être hospitalisées depuis mi-octobre, selon un nouveau bilan communiqué mercredi par les autorités sanitaires.
Pour le ministre dominicain de la Santé, si la population continue à respecter les mesures préconisées, il n'y aura «aucun problème».
La presse locale évoque cependant d'autres cas, non confirmés officiellement, et souligne que le choléra s'est propagé jusqu'à Juana Mendez, localité haïtienne en face de la ville dominicaine de Dajabon (nord-ouest).
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/17/01-4343641-cholera-le-gouvernement-dominicain-renforce-les-controles.php
Choléra en Haïti: le président Préval appelle au calme
Publié le 17 novembre 2010
Associated Press, Port-au-Prince
Le président d'Haïti a appelé la population au calme mardi, alors que de nouvelles manifestations étaient redoutées mercredi. René Préval a fait valoir que les violences contre les Casques bleus nuisaient aux efforts déployés pour enrayer l'épidémie de choléra, qui a fait plus de 1000 morts, selon le dernier bilan officiel.
Le chef de l'État a souligné que les barricades empêchaient les habitants de recevoir les soins médicaux nécessaires et dénoncé les pillages.
À la suite des violences dans le nord du pays, les Nations unies ont annulé des vols qui devaient permettre d'acheminer 3 tonnes de savon et des fournitures médicales ainsi que du personnel à Cap-Haïtien, a annoncé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Des vols à destination de Port-de-Paix ont aussi été annulés.
L'organisation humanitaire Oxfam a de son côté suspendu des programmes de chloration de l'eau, et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) la formation de personnel médical, a ajouté l'OCHA. Un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a été pillé et incendié par des émeutiers. Ces derniers accusent des soldats népalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation à Haïti (MINUSTAH) d'avoir amené le choléra, dont aucun cas n'avait été répertorié auparavant.
Le gouvernement haïtien a dépêché de hauts responsables dans le Nord mardi pour tenter d'apaiser la situation à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, où des manifestants ont dressé des barricades de pneus enflammés et affronté les troupes onusiennes. Au moins deux émeutiers sont morts, dont l'un tué par balle par un Casque bleu, selon l'ONU.
La MINUSTAH, forte de 12 000 hommes, est présente en Haïti depuis 2004. La mission réfute toute responsabilité dans l'apparition de l'épidémie de choléra et a estimé mardi que les manifestations relevaient en fait d'une tentative de déstabilisation à l'approche des élections présidentielle et législatives prévues pour le 28 novembre.
Le choléra est apparu le mois dernier dans l'Artibonite, dans le centre d'Haïti, puis s'est propagé à d'autres régions et notamment à la capitale, Port-au-Prince, où vivent entre 2,5 millions et 3 millions de personnes, dont près de la moitié entassées dans des camps de réfugiés depuis le séisme du 12 janvier qui a dévasté le pays.
Le dernier bilan du ministère de la Santé, établi selon les chiffres confirmés en date de dimanche, fait état de 1034 morts du choléra en trois semaines, et plus de 16 700 personnes hospitalisées. Les organisations humanitaires évoquent des chiffres bien plus élevés: Médecins sans frontières (MSF) dit ainsi avoir traité dans ses seules cliniques plus de 16 500 personnes.
La République dominicaine, qui occupe le centre et l'est de l'île caribéenne d'Hispaniola (Saint-Domingue), a annoncé mardi soir un premier cas confirmé de choléra sur son territoire, à Higuey, près de la ville ultra-touristique de Punta Cana. Il s'agit d'un homme de nationalité haïtienne récemment revenu de 12 jours de vacances de l'autre côté de la frontière. Il a été hospitalisé et se trouvait dans un état stable, selon les autorités dominicaines, qui soulignent qu'aucun cas d'origine locale n'a été signalé à ce jour.
Associated Press, Port-au-Prince
Le président d'Haïti a appelé la population au calme mardi, alors que de nouvelles manifestations étaient redoutées mercredi. René Préval a fait valoir que les violences contre les Casques bleus nuisaient aux efforts déployés pour enrayer l'épidémie de choléra, qui a fait plus de 1000 morts, selon le dernier bilan officiel.
Le chef de l'État a souligné que les barricades empêchaient les habitants de recevoir les soins médicaux nécessaires et dénoncé les pillages.
À la suite des violences dans le nord du pays, les Nations unies ont annulé des vols qui devaient permettre d'acheminer 3 tonnes de savon et des fournitures médicales ainsi que du personnel à Cap-Haïtien, a annoncé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Des vols à destination de Port-de-Paix ont aussi été annulés.
L'organisation humanitaire Oxfam a de son côté suspendu des programmes de chloration de l'eau, et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) la formation de personnel médical, a ajouté l'OCHA. Un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a été pillé et incendié par des émeutiers. Ces derniers accusent des soldats népalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation à Haïti (MINUSTAH) d'avoir amené le choléra, dont aucun cas n'avait été répertorié auparavant.
Le gouvernement haïtien a dépêché de hauts responsables dans le Nord mardi pour tenter d'apaiser la situation à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, où des manifestants ont dressé des barricades de pneus enflammés et affronté les troupes onusiennes. Au moins deux émeutiers sont morts, dont l'un tué par balle par un Casque bleu, selon l'ONU.
La MINUSTAH, forte de 12 000 hommes, est présente en Haïti depuis 2004. La mission réfute toute responsabilité dans l'apparition de l'épidémie de choléra et a estimé mardi que les manifestations relevaient en fait d'une tentative de déstabilisation à l'approche des élections présidentielle et législatives prévues pour le 28 novembre.
Le choléra est apparu le mois dernier dans l'Artibonite, dans le centre d'Haïti, puis s'est propagé à d'autres régions et notamment à la capitale, Port-au-Prince, où vivent entre 2,5 millions et 3 millions de personnes, dont près de la moitié entassées dans des camps de réfugiés depuis le séisme du 12 janvier qui a dévasté le pays.
Le dernier bilan du ministère de la Santé, établi selon les chiffres confirmés en date de dimanche, fait état de 1034 morts du choléra en trois semaines, et plus de 16 700 personnes hospitalisées. Les organisations humanitaires évoquent des chiffres bien plus élevés: Médecins sans frontières (MSF) dit ainsi avoir traité dans ses seules cliniques plus de 16 500 personnes.
La République dominicaine, qui occupe le centre et l'est de l'île caribéenne d'Hispaniola (Saint-Domingue), a annoncé mardi soir un premier cas confirmé de choléra sur son territoire, à Higuey, près de la ville ultra-touristique de Punta Cana. Il s'agit d'un homme de nationalité haïtienne récemment revenu de 12 jours de vacances de l'autre côté de la frontière. Il a été hospitalisé et se trouvait dans un état stable, selon les autorités dominicaines, qui soulignent qu'aucun cas d'origine locale n'a été signalé à ce jour.
Haïti: l'épidémie de choléra s'étend
Publié le 17 novembre 2010
Clarens Renois, Agence France-Presse, Port-au-Prince
Le choléra continuait de faire des ravages en Haïti, avec un bilan de 1110 morts mercredi, et la maladie avait franchi les frontières avec un cas en République Dominicaine et un autre en Floride, où vit une importante communauté haïtienne.
Après les heurts qui ont éclaté en début de semaine et qui ont fait deux morts et 14 blessés à Cap-Haïtien et six blessés parmi les soldats de l'ONU à Hinche, la situation était calme mercredi en Haïti, les autorités ne signalant aucun cas de manifestation ou d'incident.
Mais les affrontements des derniers jours ont contribué à entraver la distribution d'une aide matérielle cruciale aux hôpitaux surpeuplés et aux camps de réfugiés du séisme du 12 janvier, où les conditions sanitaires sont déplorables et favorisent la propagation de la maladie, qui se transmet principalement par l'eau contaminée.
Face à cette situation, les médecins et travailleurs humanitaires sur place insistent sur l'information de la population. «Nous nous sommes dit que la meilleure stratégie face à la maladie consistait à nous concentrer sur les moyens d'empêcher les décès», explique à l'AFP Jordan Tappero, à la tête d'une équipe des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
«L'idée est que les gens commencent à s'hydrater eux-mêmes et se rendent dans un centre de soins», explique-t-il.
Des experts examinaient mercredi les sources et le réseau de distribution d'eau, notamment dans la capitale, pour vérifier si les habitants ont accès à une eau propre pour boire, se laver, faire leur lessive et cuisiner.
Le dernier bilan communiqué mercredi par le ministère haïtien de la Santé faisait état de 1110 morts, soit 76 de plus que précédemment, et le nombre d'hospitalisations a augmenté de 1583, atteignant 18 382 depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre.
À Port-au-Prince, le nombre de décès est passé à 46, contre 38 dans le précédent bilan.
Mais l'épidémie pourrait affecter 200 000 personnes dans le pays et faire jusqu'à 10 000 morts au cours des six à 12 prochains mois s'il n'y a pas d'amélioration de l'intervention pour la combattre, a mis en garde mercredi le Dr Ciro Ugarte, de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), une branche de l'OMS, soulignant toutefois qu'il s'agissait du scénario «le plus sombre».
Les scientifiques s'inquiétaient aussi de la propagation de la maladie au-delà d'Haïti, après l'annonce mardi de la découverte d'un premier cas dans la République dominicaine et celle mercredi d'un cas en Floride.
En République dominicaine, le patient est un Haïtien de 32 ans qui a été hospitalisé à Higuey. En Floride, il s'agit d'une femme dont l'identité n'a pas été révélée mais qui se portait «tout à fait bien». Elle venait de rentrer d'Haïti où elle a rendu visite à de la famille dans la vallée de l'Artibonite, source de la contamination, selon le journal Miami Herald.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement dominicain a mis en oeuvre de sévères mesures de contrôle pour prévenir le développement de la maladie et a limité au maximum l'entrée des Haïtiens sur son territoire et les échanges commerciaux avec le pays voisin.
Les autorités de Floride ont été sensibilisées à la nécessité de tester rapidement les personnes montrant des symptômes du choléra. Cet État compte 240 000 personnes nées en Haïti, qui retournent régulièrement dans le pays.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/17/01-4343589-haiti-lepidemie-de-cholera-setend.php
Clarens Renois, Agence France-Presse, Port-au-Prince
Le choléra continuait de faire des ravages en Haïti, avec un bilan de 1110 morts mercredi, et la maladie avait franchi les frontières avec un cas en République Dominicaine et un autre en Floride, où vit une importante communauté haïtienne.
Après les heurts qui ont éclaté en début de semaine et qui ont fait deux morts et 14 blessés à Cap-Haïtien et six blessés parmi les soldats de l'ONU à Hinche, la situation était calme mercredi en Haïti, les autorités ne signalant aucun cas de manifestation ou d'incident.
Mais les affrontements des derniers jours ont contribué à entraver la distribution d'une aide matérielle cruciale aux hôpitaux surpeuplés et aux camps de réfugiés du séisme du 12 janvier, où les conditions sanitaires sont déplorables et favorisent la propagation de la maladie, qui se transmet principalement par l'eau contaminée.
Face à cette situation, les médecins et travailleurs humanitaires sur place insistent sur l'information de la population. «Nous nous sommes dit que la meilleure stratégie face à la maladie consistait à nous concentrer sur les moyens d'empêcher les décès», explique à l'AFP Jordan Tappero, à la tête d'une équipe des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
«L'idée est que les gens commencent à s'hydrater eux-mêmes et se rendent dans un centre de soins», explique-t-il.
Des experts examinaient mercredi les sources et le réseau de distribution d'eau, notamment dans la capitale, pour vérifier si les habitants ont accès à une eau propre pour boire, se laver, faire leur lessive et cuisiner.
Le dernier bilan communiqué mercredi par le ministère haïtien de la Santé faisait état de 1110 morts, soit 76 de plus que précédemment, et le nombre d'hospitalisations a augmenté de 1583, atteignant 18 382 depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre.
À Port-au-Prince, le nombre de décès est passé à 46, contre 38 dans le précédent bilan.
Mais l'épidémie pourrait affecter 200 000 personnes dans le pays et faire jusqu'à 10 000 morts au cours des six à 12 prochains mois s'il n'y a pas d'amélioration de l'intervention pour la combattre, a mis en garde mercredi le Dr Ciro Ugarte, de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), une branche de l'OMS, soulignant toutefois qu'il s'agissait du scénario «le plus sombre».
Les scientifiques s'inquiétaient aussi de la propagation de la maladie au-delà d'Haïti, après l'annonce mardi de la découverte d'un premier cas dans la République dominicaine et celle mercredi d'un cas en Floride.
En République dominicaine, le patient est un Haïtien de 32 ans qui a été hospitalisé à Higuey. En Floride, il s'agit d'une femme dont l'identité n'a pas été révélée mais qui se portait «tout à fait bien». Elle venait de rentrer d'Haïti où elle a rendu visite à de la famille dans la vallée de l'Artibonite, source de la contamination, selon le journal Miami Herald.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement dominicain a mis en oeuvre de sévères mesures de contrôle pour prévenir le développement de la maladie et a limité au maximum l'entrée des Haïtiens sur son territoire et les échanges commerciaux avec le pays voisin.
Les autorités de Floride ont été sensibilisées à la nécessité de tester rapidement les personnes montrant des symptômes du choléra. Cet État compte 240 000 personnes nées en Haïti, qui retournent régulièrement dans le pays.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/17/01-4343589-haiti-lepidemie-de-cholera-setend.php
Les Nations unies dénoncent des "violences à caractère politique" en Haïti
Posté: 2010 Nov 16 - 08:42
• La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a déploré lundi soir des actes de violence survenus le même jour dans le pays lors de manifestations qui ont fait deux morts et une vingtaine de blessés dont six soldats népalais de l'ONU. Deux jeunes Haïtiens ont été tués par balles, dont un atteint par un soldat de la mission, et quatorze blessés, au Cap-haïtien, deuxième ville du pays, lors de heurts entre des milliers de manifestants et des soldats de l'ONU, ont confirmé des sources policière et judiciaire. Dans un communiqué publié lundi soir, la mission de l'ONU a dénoncé "des actes de violence contre les forces de l'ordre haïtiennes et onusiennes survenus au cours des manifestations violentes au Cap-haitien et à Hinche". Des centaines de personnes avaient manifesté devant un bureau de l'ONU à Hinche (centre) jetant des pierres contre des soldats népalais accusés par la foule d'avoir propagé en Haïti une épidémie de choléra qui a fait depuis la mi-octobre près d'un millier de morts. "La façon dont les événements se sont déroulés porte à croire que ces incidents ont une motivation politique, visant à créer un climat d'insécurité à la veille des élections", commente l'ONU dans le communiqué.
Élections à la fin du mois
Des élections présidentielle et législatives sont prévues en Haïti le 28 novembre prochain. "La Minustah appelle la population à rester vigilante et à ne pas se laisser manipuler par des ennemis de la stabilité et de la démocratie dans le pays", poursuit le communiqué. "La Minustah réitère son ferme engagement à appuyer la police nationale d'Haïti dans le maintien de l'ordre et de la sécurité du pays afin d'assurer la poursuite du processus électoral et de reconstruction en Haïti", conclut le communiqué.
La situation était toujours tendue dans la nuit de lundi à mardi à Cap-haïtien. "Des tirs sporadiques étaient entendus dans la ville selon des témoins tandis que des groupes de pillards avaient commencé à saccager un entrepôt de nourriture d'une organisation internationale", a indiqué une source policière. L'ambassade de France à Port-au-Prince avait lancé lundi des consignes aux ressortissants français résidant au Cap-haïtien leur demandant de prendre des précautions pour éviter les manifestations violentes. Une dizaine de volontaires français du service civique déployés dans le nord en Haïti, Didier Le Bret.
http://caraibesfm.com/index.php?id=7059
Commentaires:
C'est étonnant que les Nations Unies attribuent les manifestations à des motifs plutôt politiques dans ce contexte particulier.
Dans un pays ou une épidémie de choléra fait près de 50 décès par jour tout en sachant que le pire reste à venir, si les citoyens se soulèvent contre une force qui ne semble plus avoir la confiance des gens, c'est petit et expression d'un vrai cliché que de dire que le mouvement est alimenté par des fins politiques.
Il serait même recommandé que les forces vives d'Haïti profitent de la conjoncture pour demander une rupture dans la gestion du pays.
• La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a déploré lundi soir des actes de violence survenus le même jour dans le pays lors de manifestations qui ont fait deux morts et une vingtaine de blessés dont six soldats népalais de l'ONU. Deux jeunes Haïtiens ont été tués par balles, dont un atteint par un soldat de la mission, et quatorze blessés, au Cap-haïtien, deuxième ville du pays, lors de heurts entre des milliers de manifestants et des soldats de l'ONU, ont confirmé des sources policière et judiciaire. Dans un communiqué publié lundi soir, la mission de l'ONU a dénoncé "des actes de violence contre les forces de l'ordre haïtiennes et onusiennes survenus au cours des manifestations violentes au Cap-haitien et à Hinche". Des centaines de personnes avaient manifesté devant un bureau de l'ONU à Hinche (centre) jetant des pierres contre des soldats népalais accusés par la foule d'avoir propagé en Haïti une épidémie de choléra qui a fait depuis la mi-octobre près d'un millier de morts. "La façon dont les événements se sont déroulés porte à croire que ces incidents ont une motivation politique, visant à créer un climat d'insécurité à la veille des élections", commente l'ONU dans le communiqué.
Élections à la fin du mois
Des élections présidentielle et législatives sont prévues en Haïti le 28 novembre prochain. "La Minustah appelle la population à rester vigilante et à ne pas se laisser manipuler par des ennemis de la stabilité et de la démocratie dans le pays", poursuit le communiqué. "La Minustah réitère son ferme engagement à appuyer la police nationale d'Haïti dans le maintien de l'ordre et de la sécurité du pays afin d'assurer la poursuite du processus électoral et de reconstruction en Haïti", conclut le communiqué.
La situation était toujours tendue dans la nuit de lundi à mardi à Cap-haïtien. "Des tirs sporadiques étaient entendus dans la ville selon des témoins tandis que des groupes de pillards avaient commencé à saccager un entrepôt de nourriture d'une organisation internationale", a indiqué une source policière. L'ambassade de France à Port-au-Prince avait lancé lundi des consignes aux ressortissants français résidant au Cap-haïtien leur demandant de prendre des précautions pour éviter les manifestations violentes. Une dizaine de volontaires français du service civique déployés dans le nord en Haïti, Didier Le Bret.
http://caraibesfm.com/index.php?id=7059
Commentaires:
C'est étonnant que les Nations Unies attribuent les manifestations à des motifs plutôt politiques dans ce contexte particulier.
Dans un pays ou une épidémie de choléra fait près de 50 décès par jour tout en sachant que le pire reste à venir, si les citoyens se soulèvent contre une force qui ne semble plus avoir la confiance des gens, c'est petit et expression d'un vrai cliché que de dire que le mouvement est alimenté par des fins politiques.
Il serait même recommandé que les forces vives d'Haïti profitent de la conjoncture pour demander une rupture dans la gestion du pays.
Haïti: "Les causes du choléra sont politiques" Myrlande Manigat sur l'express
• Candidate du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNC), Mirlande Manigat a de sérieuses chances de sortir en tête du premier tour, le 28 novembre. Du moins si l'on en croit les trois sondages conduits par le Bureau de recherche en informatique et en développement économique et social (Brides).
Le dernier en date, publié le 11 novembre, la crédite de 30,3% des intentions de vote, soit plus de neuf points de mieux que Jude Célestin, dauphin du chef de l'Etat sortant René Préval, investi par le parti Inite (Unité en créole). Vice-recteur de l'Université Kiskeya et professeur de droit constitutionnel, l'épouse de l'ex-président Leslie Manigat souffre pourtant d'un handicap: elle parle plus en juriste et en politologue qu'en "bête de meeting". Samedi dernier, cette ancienne sénatrice a répondu aux questions de Clarens Renois, correspondant de l'Agence France-Presse à Port-au-Prince, et de l'envoyé spécial de L'Express.
En quoi les élections combinées programmées le 28 novembre -présidentielle, législatives, sénatoriales partielles- constituent-elles un enjeu singulier?
Il s'agit en effet d'une campagne très particulière. Si les scrutins ont été couplés, l'intérêt éveillé par la présidentielle écrase l'ensemble du processus. Le microcosme Lavalas [allusion au mouvement fondé par l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, contraint à l'exil le 29 février 2004] présente plusieurs candidats, bien qu'Aristide, qui bénéficie toujours d'une certaine popularité, n'en ait adoubé aucun.
L'enjeu pour cette mouvance fragmentée réside dans la préservation ou l'effritement de son électorat. Quant au parti Inite [celui du chef de l'Etat sortant René Préval], il avait dans un premier temps envisagé d'investir l'ancien Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Avant de se raviser et de désigner, en la personne de Jude Célestin, le pire prétendant possible. A l'évidence, ce choix ne passe pas.
Autre phénomène notable: l'intérêt populaire croissant pour cette échéance. Longtemps, nombre d'électeurs ont pensé que le scrutin n'aurait pas lieu, d'où une impression d'apathie générale, davantage perceptible dans la zone de Port-au-Prince qu'en province. Disons que la capitale a pris le train en marche.
Les plaies béantes du séisme du 12 janvier dernier le choléra, les ouragans et autres tempêtes tropicales: est-il sage de maintenir le rendez-vous à la date prévue?
Il survient à un moment charnière. Lesté par les conséquences du tremblement de terre et la propagation du choléra, génératrice de panique, le contexte n'est pas objectivement favorable à la tenue d'élections. La maladie, qui avait disparu, a fait son retour à l'état épidémique; elle s'installera à l'état endémique. Même si l'on parvient à juguler sa diffusion, il faudra pour l'extirper entreprendre une intense politique de prévention.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections
Je me refuse pour ma part à exploiter ce fléau pour des motifs électoraux. Reste que ses causes sont politiques, car elles renvoient aux carences de la gestion de l'eau. Environ 40% de la population de la capitale a accès à l'eau potable ; proportion moitié moindre dans le reste du pays. Les fleuves et rivières constituent la source n°1 d'alimentation d'Haïti. Or il suffit de longer un cours d'eau vers l'aval pour voir, tous les 300 mètres, des femmes y laver le linge et les enfants, s'y baigner et y faire leurs besoins.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections. Mais ce ne serait pas raisonnable. Rien ne dit que nous n'aurons pas dans un mois davantage de décès et de malades. Différer jusqu'à quand? Six mois? Un an? C'est peut-être le mauvais moment, mais il n'y en aura pas de bon dans les années à venir.
Quel crédit accordez-vous aux sondages qui vous promettent de virer en tête le 28?
Ma formation en sciences politiques m'a rendu familière de ces photographies de l'opinion à l'instant T, qui ne sont apparues en Haïti qu'en 1986. J'aurais mauvaise grâce à dénoncer un procédé conduit conformément à une méthodologie aussi classique que correcte, et dont je bénéficie de manière continue, comme l'atteste la progression de mon score entre la deuxième et la troisième enquête. Satisfaction donc, mais sérénité.
Je le dis a mes équipes: ces sondages doivent nous inciter à travailler davantage encore. Ils ont bien sûr un impact politique. Des candidats mal placés envisagent maintenant un ralliement; ceux qui n'ont jamais franchi le seuil des 1% d'intentions de vote cessent d'ailleurs d'engager des frais. Ce mouvement, déjà perceptible, s'amplifiera à l'heure de la quatrième et dernière enquête, qui sera publiée peu avant le jour J. Je suis aujourd'hui approché par des rivaux prêts à se désister en ma faveur, soit qu'ils m'en informent directement, soit qu'ils me le fassent savoir par des tiers.
On peut tirer de ces indices convergents deux enseignements: la consolidation de l'hypothèse d'un second tour entre Mirlande Manigat et Jude Célestin; le rejet de la politique gouvernementale. S'il est bien sûr trop tôt pour parler d'un vote-sanction, un tel phénomène paraît probable. J'espère en outre élargir sous peu mon socle de soutiens. L'Eglise protestante pourrait ainsi se prononcer en ma faveur. La Conférence épiscopale, côté catholique? Je n'y crois pas trop. En revanche, il est probable que des curés appelleront en chaire à voter pour moi, et que certains évêques manifesteront à titre individuel leur préférence. C'est ainsi que celui des Gonaïves a tenu récemment à me recevoir à dîner.
Compte tenu de la couleur du parlement, votre victoire ne dessinerait-elle pas le plus court chemin vers l'impasse institutionnelle?
De nombreux électeurs redoutent le schéma de la cohabitation. La présidence pour moi; le parlement au parti Inite. Auquel cas la primature reviendrait automatiquement à cette formation. Si ce scénario prévaut, je m'inclinerai: je suis constitutionnaliste, mais aussi légaliste. Le Sénat semble imprenable: Inite détient déjà 12 sièges, il lui suffit d'en conquérir 4 sur les 11 à pourvoir. En revanche, du côté de la Chambre des députés, l'affaire paraît certes difficile, notamment du fait des risques de combines et de fraudes, mais pas injouable. Mon espoir, c'est que la perspective d'une telle cohabitation, donc la menace d'une crise institutionnelle, amplifie le rejet évoqué précédemment.
Haïti passerait-il alors du statut de pays en partie ingouverné à celui de pays totalement ingouvernable?
Ce danger existe. Depuis que j'admets la possibilité, voire la probabilité, d'une victoire, il s'agit là de mon souci majeur. Je m'assigne donc trois objectifs: obtenir, en cas de second tour, un mandat populaire clair, avec un score supérieur à 55%, afin que ma légitimité ne puisse être contestée; sceller des alliances dès le premier tour; et, grâce à la dynamique ainsi créée, priver Inite de la majorité absolue parmi les députés. Pas facile: le pouvoir a corrompu les élus de la législature qui s'achève, soit par l'argent, soit sous forme de projets financés dans leur circonscription. Ceux-là savent que je ne serai pas la présidente de leurs rêves; avec moi, ils ne pourront pas perpétuer leurs habitudes.
Le fait d'être une femme est-il à Haïti un atout ou un handicap?
C'est sans nul doute l'un des atouts de ma candidature. Laquelle s'inscrit dans un élan national et international. Notre société n'est pas misogyne, mais le rôle dévolu à la femme sur l'échiquier politique a longtemps été secondaire. Par ailleurs, la victoire récente de Dilma Rousseff au Brésil contribue à créer un climat propice. D'autant que le pays qu'elle préside désormais est très présent chez nous, et depuis longtemps, ne serait ce que par l'importance de son contingent au sein de la Minustah [Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti]. Nombre d'électeurs et d'électrices se disent ceci: les hommes on toujours échoué; donnons lui sa chance. Une dernière chance. Ce qui bien entendu accroît l'acuité du défi. Disons que je bénéficie d'un préjugé favorable, que je suscite un espoir dubitatif.
Haïti est-il un pays souverain?
Nous nous trouvons dans une situation de tutelle militaire et économique. Qu'est-ce qu'une nation souveraine dont la communauté internationale finance 60% du budget et 80% du coût des élections prochaines? Au nom de la continuité de l'Etat, je m'engage à assumer le Plan de sauvetage national arrêté par l'équipe sortante. Mais je tâcherai de me montrer dure quant à la révision de l'ordre des priorités, des mécanismes de décision et du rôle excessif confié aux ONG. Entre la petite Haïti et la nébuleuse étrangère, il y a inégalité de puissance. Je ne prétends pas imposer une égalité parfaite, mais au moins faire prévaloir notre dignité. Par la voie de la négociation, non de la confrontation.
Votre mari, l'ancien président Leslie Manigat, évincé en 1988 par un coup d'Etat militaire après n'avoir siégé que 120 jours au Palais National, serait-il aussi votre mentor?
Le nom de Manigat est un avantage. Mais mon époux s'est retiré pour de bon de la scène politique; il ne participe pas à ma campagne. Bien entendu, je prendrai conseil auprès de lui, tant il serait absurde de se priver de son expérience et de son exceptionnelle intelligence politique. Mais il ne jouera en aucun cas un rôle de prince consort.
Source L"EXPRESS
http://caraibesfm.com/index.php?id=7062
Le dernier en date, publié le 11 novembre, la crédite de 30,3% des intentions de vote, soit plus de neuf points de mieux que Jude Célestin, dauphin du chef de l'Etat sortant René Préval, investi par le parti Inite (Unité en créole). Vice-recteur de l'Université Kiskeya et professeur de droit constitutionnel, l'épouse de l'ex-président Leslie Manigat souffre pourtant d'un handicap: elle parle plus en juriste et en politologue qu'en "bête de meeting". Samedi dernier, cette ancienne sénatrice a répondu aux questions de Clarens Renois, correspondant de l'Agence France-Presse à Port-au-Prince, et de l'envoyé spécial de L'Express.
En quoi les élections combinées programmées le 28 novembre -présidentielle, législatives, sénatoriales partielles- constituent-elles un enjeu singulier?
Il s'agit en effet d'une campagne très particulière. Si les scrutins ont été couplés, l'intérêt éveillé par la présidentielle écrase l'ensemble du processus. Le microcosme Lavalas [allusion au mouvement fondé par l'ex-président Jean-Bertrand Aristide, contraint à l'exil le 29 février 2004] présente plusieurs candidats, bien qu'Aristide, qui bénéficie toujours d'une certaine popularité, n'en ait adoubé aucun.
L'enjeu pour cette mouvance fragmentée réside dans la préservation ou l'effritement de son électorat. Quant au parti Inite [celui du chef de l'Etat sortant René Préval], il avait dans un premier temps envisagé d'investir l'ancien Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Avant de se raviser et de désigner, en la personne de Jude Célestin, le pire prétendant possible. A l'évidence, ce choix ne passe pas.
Autre phénomène notable: l'intérêt populaire croissant pour cette échéance. Longtemps, nombre d'électeurs ont pensé que le scrutin n'aurait pas lieu, d'où une impression d'apathie générale, davantage perceptible dans la zone de Port-au-Prince qu'en province. Disons que la capitale a pris le train en marche.
Les plaies béantes du séisme du 12 janvier dernier le choléra, les ouragans et autres tempêtes tropicales: est-il sage de maintenir le rendez-vous à la date prévue?
Il survient à un moment charnière. Lesté par les conséquences du tremblement de terre et la propagation du choléra, génératrice de panique, le contexte n'est pas objectivement favorable à la tenue d'élections. La maladie, qui avait disparu, a fait son retour à l'état épidémique; elle s'installera à l'état endémique. Même si l'on parvient à juguler sa diffusion, il faudra pour l'extirper entreprendre une intense politique de prévention.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections
Je me refuse pour ma part à exploiter ce fléau pour des motifs électoraux. Reste que ses causes sont politiques, car elles renvoient aux carences de la gestion de l'eau. Environ 40% de la population de la capitale a accès à l'eau potable ; proportion moitié moindre dans le reste du pays. Les fleuves et rivières constituent la source n°1 d'alimentation d'Haïti. Or il suffit de longer un cours d'eau vers l'aval pour voir, tous les 300 mètres, des femmes y laver le linge et les enfants, s'y baigner et y faire leurs besoins.
Le gouvernement a tenté d'utiliser la crise du choléra pour retarder les élections. Mais ce ne serait pas raisonnable. Rien ne dit que nous n'aurons pas dans un mois davantage de décès et de malades. Différer jusqu'à quand? Six mois? Un an? C'est peut-être le mauvais moment, mais il n'y en aura pas de bon dans les années à venir.
Quel crédit accordez-vous aux sondages qui vous promettent de virer en tête le 28?
Ma formation en sciences politiques m'a rendu familière de ces photographies de l'opinion à l'instant T, qui ne sont apparues en Haïti qu'en 1986. J'aurais mauvaise grâce à dénoncer un procédé conduit conformément à une méthodologie aussi classique que correcte, et dont je bénéficie de manière continue, comme l'atteste la progression de mon score entre la deuxième et la troisième enquête. Satisfaction donc, mais sérénité.
Je le dis a mes équipes: ces sondages doivent nous inciter à travailler davantage encore. Ils ont bien sûr un impact politique. Des candidats mal placés envisagent maintenant un ralliement; ceux qui n'ont jamais franchi le seuil des 1% d'intentions de vote cessent d'ailleurs d'engager des frais. Ce mouvement, déjà perceptible, s'amplifiera à l'heure de la quatrième et dernière enquête, qui sera publiée peu avant le jour J. Je suis aujourd'hui approché par des rivaux prêts à se désister en ma faveur, soit qu'ils m'en informent directement, soit qu'ils me le fassent savoir par des tiers.
On peut tirer de ces indices convergents deux enseignements: la consolidation de l'hypothèse d'un second tour entre Mirlande Manigat et Jude Célestin; le rejet de la politique gouvernementale. S'il est bien sûr trop tôt pour parler d'un vote-sanction, un tel phénomène paraît probable. J'espère en outre élargir sous peu mon socle de soutiens. L'Eglise protestante pourrait ainsi se prononcer en ma faveur. La Conférence épiscopale, côté catholique? Je n'y crois pas trop. En revanche, il est probable que des curés appelleront en chaire à voter pour moi, et que certains évêques manifesteront à titre individuel leur préférence. C'est ainsi que celui des Gonaïves a tenu récemment à me recevoir à dîner.
Compte tenu de la couleur du parlement, votre victoire ne dessinerait-elle pas le plus court chemin vers l'impasse institutionnelle?
De nombreux électeurs redoutent le schéma de la cohabitation. La présidence pour moi; le parlement au parti Inite. Auquel cas la primature reviendrait automatiquement à cette formation. Si ce scénario prévaut, je m'inclinerai: je suis constitutionnaliste, mais aussi légaliste. Le Sénat semble imprenable: Inite détient déjà 12 sièges, il lui suffit d'en conquérir 4 sur les 11 à pourvoir. En revanche, du côté de la Chambre des députés, l'affaire paraît certes difficile, notamment du fait des risques de combines et de fraudes, mais pas injouable. Mon espoir, c'est que la perspective d'une telle cohabitation, donc la menace d'une crise institutionnelle, amplifie le rejet évoqué précédemment.
Haïti passerait-il alors du statut de pays en partie ingouverné à celui de pays totalement ingouvernable?
Ce danger existe. Depuis que j'admets la possibilité, voire la probabilité, d'une victoire, il s'agit là de mon souci majeur. Je m'assigne donc trois objectifs: obtenir, en cas de second tour, un mandat populaire clair, avec un score supérieur à 55%, afin que ma légitimité ne puisse être contestée; sceller des alliances dès le premier tour; et, grâce à la dynamique ainsi créée, priver Inite de la majorité absolue parmi les députés. Pas facile: le pouvoir a corrompu les élus de la législature qui s'achève, soit par l'argent, soit sous forme de projets financés dans leur circonscription. Ceux-là savent que je ne serai pas la présidente de leurs rêves; avec moi, ils ne pourront pas perpétuer leurs habitudes.
Le fait d'être une femme est-il à Haïti un atout ou un handicap?
C'est sans nul doute l'un des atouts de ma candidature. Laquelle s'inscrit dans un élan national et international. Notre société n'est pas misogyne, mais le rôle dévolu à la femme sur l'échiquier politique a longtemps été secondaire. Par ailleurs, la victoire récente de Dilma Rousseff au Brésil contribue à créer un climat propice. D'autant que le pays qu'elle préside désormais est très présent chez nous, et depuis longtemps, ne serait ce que par l'importance de son contingent au sein de la Minustah [Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti]. Nombre d'électeurs et d'électrices se disent ceci: les hommes on toujours échoué; donnons lui sa chance. Une dernière chance. Ce qui bien entendu accroît l'acuité du défi. Disons que je bénéficie d'un préjugé favorable, que je suscite un espoir dubitatif.
Haïti est-il un pays souverain?
Nous nous trouvons dans une situation de tutelle militaire et économique. Qu'est-ce qu'une nation souveraine dont la communauté internationale finance 60% du budget et 80% du coût des élections prochaines? Au nom de la continuité de l'Etat, je m'engage à assumer le Plan de sauvetage national arrêté par l'équipe sortante. Mais je tâcherai de me montrer dure quant à la révision de l'ordre des priorités, des mécanismes de décision et du rôle excessif confié aux ONG. Entre la petite Haïti et la nébuleuse étrangère, il y a inégalité de puissance. Je ne prétends pas imposer une égalité parfaite, mais au moins faire prévaloir notre dignité. Par la voie de la négociation, non de la confrontation.
Votre mari, l'ancien président Leslie Manigat, évincé en 1988 par un coup d'Etat militaire après n'avoir siégé que 120 jours au Palais National, serait-il aussi votre mentor?
Le nom de Manigat est un avantage. Mais mon époux s'est retiré pour de bon de la scène politique; il ne participe pas à ma campagne. Bien entendu, je prendrai conseil auprès de lui, tant il serait absurde de se priver de son expérience et de son exceptionnelle intelligence politique. Mais il ne jouera en aucun cas un rôle de prince consort.
Source L"EXPRESS
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