Le gouvernement dominicain a décidé de retirer les cinq camions (cuisines mobiles) restant en Haïti fourni en aide depuis le mois de janvier.
Nicholas Calderon, directeur du programme, a signalé qu'en date d'aujourd'hui, ces unités mobiles ont permis de servir 3,3 millions de repas chaud à la population. Nicholas Calderon a déclaré que le gouvernement a dépensé pour cette aide 120 millions de pesos
«Dieu merci, tout s'est déroulé dans l'ordre et le calme, ce que nous attendons maintenant, c'est la coordination avec le gouvernement haïtien pour la livraison de deux cuisines mobiles, qui sont des dons de la république Dominicaine» a déclaré Nicholas Calderon.
N/ Radio Métropole Haïti
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 17 mars 2010
Haïti demande une aide d'urgence de 350 millions de dollars
Lors de la conférence technique réunissant les représentants de 28 nations qui cherchent à déterminer le montant de l'aide financière nécessaire pour la reconstruction d'Haïti et à dégager un consensus, le gouvernement d'Haïti a expliqué aux représentants de la communauté internationale, la nécessité de se voir accorder une aide budgétaire d'urgence de 350 millions $ en plus de ce qu'elle reçoit déjà. Ces 350 millions de dollars permettront d'assurer le fonctionnement du gouvernement et la paie des fonctionnaires, mais aussi à aider à la relocalisation d'environ 600 mille personnes toujours dans les rues.
Le ministre dominicain Temistocles Montas, a déclaré qu'avant le tremblement de terre «Haïti a bénéficié de 200 millions de dollars en subventions et aides non remboursables de la communauté internationale» mais que ce montant avait besoin d'être doublé afin que le gouvernement puisse faire face à ses obligations de fonctionnement dont la paie de ses employés.
Selon un document diffusé par le ministère de l'Économie de la République dominicaine, la Banque Mondiale à soumis à l'examen des délégués, un rapport ou le montant de l'aide s'élève à un peu plus de US $ 10 milliards pour les dommages causés par le séisme, principalement dans le secteur des infrastructures.
L'exécutif de l'ONU a déclaré qu'il faudrait 700 millions de dollars rien que pour relancer le secteur agricole en Haïti.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17241
Le ministre dominicain Temistocles Montas, a déclaré qu'avant le tremblement de terre «Haïti a bénéficié de 200 millions de dollars en subventions et aides non remboursables de la communauté internationale» mais que ce montant avait besoin d'être doublé afin que le gouvernement puisse faire face à ses obligations de fonctionnement dont la paie de ses employés.
Selon un document diffusé par le ministère de l'Économie de la République dominicaine, la Banque Mondiale à soumis à l'examen des délégués, un rapport ou le montant de l'aide s'élève à un peu plus de US $ 10 milliards pour les dommages causés par le séisme, principalement dans le secteur des infrastructures.
L'exécutif de l'ONU a déclaré qu'il faudrait 700 millions de dollars rien que pour relancer le secteur agricole en Haïti.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17241
La conférence de New York une priorité pour la France
Une délégation du gouvernement français participera à la conférence Internationale des villes et régions du monde pour Haïti qui se tiendra le 23 mars 2010 à Fort-de-France ( Martinique). Cette conférence organisée à l'initiative du chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy, s'inscrit dans le cadre des réunions préparatoires à la conférence de New York du 31 mars. Les représentants des collectivités locales et territoriales engagées en faveur du développement équitable et durable du territoire haïtien participeront à cette conférence.
Dans un communiqué publié hier par le Quai d'Orsay, le gouvernement français a réitéré sa détermination à respecter le leadership des autorités haïtiennes dans le plan de reconstruction du pays. " Notre position de principe pour une reconstruction est connue : pilotée par les Haïtiens, pour les Haïtiens ; fondée sur une vision de long terme, en vue d'un aménagement différent du territoire haïtien ; portée par un groupe de bailleurs de fonds fortement coordonnés", précise le communiqué.
Une délégation interministérielle conduite par l'ambassadeur Pierre Duquesne participe à la conférence préparatoire de Santo Domingo. Ces rencontres permettent de mettre en cohérence les premières conclusions de la mission conjointe (Banque Mondiale, FMI, Banque interaméricaine de développement, et Union européenne) "Post Disaster Needs Assessment" qui sert de document de base à la conférence de New York.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17242
Dans un communiqué publié hier par le Quai d'Orsay, le gouvernement français a réitéré sa détermination à respecter le leadership des autorités haïtiennes dans le plan de reconstruction du pays. " Notre position de principe pour une reconstruction est connue : pilotée par les Haïtiens, pour les Haïtiens ; fondée sur une vision de long terme, en vue d'un aménagement différent du territoire haïtien ; portée par un groupe de bailleurs de fonds fortement coordonnés", précise le communiqué.
Une délégation interministérielle conduite par l'ambassadeur Pierre Duquesne participe à la conférence préparatoire de Santo Domingo. Ces rencontres permettent de mettre en cohérence les premières conclusions de la mission conjointe (Banque Mondiale, FMI, Banque interaméricaine de développement, et Union européenne) "Post Disaster Needs Assessment" qui sert de document de base à la conférence de New York.
LLM
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Le président du CEP souhaite organiser les prochaines joutes
Le président du Conseil Electoral Provisoire (CEP) Gaillot Dorsainvil affirme que son institution est prête techniquement à organiser les prochaines joutes. Qu'il s'agisse d'élections législatives et présidentielles ou générales le CEP a la capacité d'organiser le scrutin assure M. Dorsainvil.
Il minimise l'impact des pertes enregistrées lors du séisme du 12 janvier sur la machine électorale. 38 % des centres de vote avaient été détruits et 41 % doivent être localisés révèle M. Dorsainvil.
Le président de l'organisme électoral reconnaît toutefois que la tache sera ardue dans le sud-est où 47 % des centres de vote ont été détruits.
De préférence M. Dorsainvil exprime ses préoccupations pour le registre électoral qui doit subir des modifications importantes. Plusieurs centaines de milliers de Carte d'Identification nationale ont été perdues lors de la catastrophe rappelle M. Dorsainvil.
En outre l'organisme électoral devra également prendre en compte les 500 000 personnes déplacées et plus d'un millions d'autres regroupées dans les centres d'hébergement.
Le président du CEP signale qu'il revient en réalité à l'Office Nationale d'identification de gérer ces dossiers.
Gaillot Dorsainvil souligne qu'il faudra un consensus pour que le CEP puisse organiser les prochaines joutes. Le mandat de l'actuel CEP devra être modifié par le chef de l'Etat.
Les conseillers électoraux avant de s'atteler à leur tache devront convaincre les acteurs politiques de leur bonne foi.
LLM
Il minimise l'impact des pertes enregistrées lors du séisme du 12 janvier sur la machine électorale. 38 % des centres de vote avaient été détruits et 41 % doivent être localisés révèle M. Dorsainvil.
Le président de l'organisme électoral reconnaît toutefois que la tache sera ardue dans le sud-est où 47 % des centres de vote ont été détruits.
De préférence M. Dorsainvil exprime ses préoccupations pour le registre électoral qui doit subir des modifications importantes. Plusieurs centaines de milliers de Carte d'Identification nationale ont été perdues lors de la catastrophe rappelle M. Dorsainvil.
En outre l'organisme électoral devra également prendre en compte les 500 000 personnes déplacées et plus d'un millions d'autres regroupées dans les centres d'hébergement.
Le président du CEP signale qu'il revient en réalité à l'Office Nationale d'identification de gérer ces dossiers.
Gaillot Dorsainvil souligne qu'il faudra un consensus pour que le CEP puisse organiser les prochaines joutes. Le mandat de l'actuel CEP devra être modifié par le chef de l'Etat.
Les conseillers électoraux avant de s'atteler à leur tache devront convaincre les acteurs politiques de leur bonne foi.
LLM
Haïti: aide alimentaire contre dollars
Publié le 16 mars 2010 à 21h17 | Mis à jour le 16 mars 2010 à 21h27
Huit organisations humanitaires haïtiennes ont dénoncé mardi la corruption dans la distribution de l'aide destinée aux sinistrés, qui s'effectue parfois contre de l'argent et dans un climat de désordre.
«Pour avoir un coupon donnant droit à une ration alimentaire, les victimes doivent se rendre en plusieurs endroits de la capitale. Certaines fois, elles sont obligées de l'acheter», dénoncent les ONG dans un communiqué commun, évoquant une distribution sélective.
Huit organisations humanitaires haïtiennes ont dénoncé mardi la corruption dans la distribution de l'aide destinée aux sinistrés, qui s'effectue parfois contre de l'argent et dans un climat de désordre.
«Pour avoir un coupon donnant droit à une ration alimentaire, les victimes doivent se rendre en plusieurs endroits de la capitale. Certaines fois, elles sont obligées de l'acheter», dénoncent les ONG dans un communiqué commun, évoquant une distribution sélective.
«Des responsables de la distribution du matériel et de la nourriture s'amusent à les confisquer pour les vendre», lit-on dans le communiqué.
Les organisations haïtiennes de défense des droits humains ont d'autre part critiqué les conditions de vie des victimes du séisme dans les abris, deux mois après la catastrophe qui a jeté plus de 1,3 millions d'Haïtiens à la rue.
«Les conditions dans lesquelles vivent les victimes dans les abris dénotent une violation flagrante et le non respect de leurs droits sociaux et économiques», écrivent les organisations.
«Les gens sont entassés dans des cases construites, pour la plupart, avec des morceaux de toiles, de tôles, de bois, de carton. La majorité des personnes sinistrées n'ont bénéficié d'aucune tente», poursuivent les organisations haïtiennes.
Selon l'ONU, 218 000 personnes qui vivent dans 21 campements de Port-au-Prince sont particulièrement exposées aux risques (inondations, glissements de terrain) associés à la saison des pluies qui doit commencer le mois prochain.
L'Etat doit retrouver son rôle en Haïti
Par Christian Makarian, publié le 11/03/2010
En voulant aider Haïti, trop d'ONG interviennent sur place et empêchent l'Etat de tenir son rôle.
Deux mois après le cataclysme qui a ravagé Haïti, le risque d'ensevelissement menace les consciences. Le malheur, même quand il est extrême et qu'il atteint une telle ampleur, ne déserte pas moins vite les mémoires.
Les images du séisme du Chili ont envahi à leur tour les écrans, avant que le désastre de Vendée et les larmes de ses victimes ne viennent bouleverser toute la France , prouvant que nos latitudes, réputées paisibles, ne sont en rien à l'abri d'une subite désolation. Résultat, un enchaînement de catastrophes, sans lien les unes avec les autres, qui a occupé l'espace public émotionnel, pour paraphraser Habermas, de manière continue.
Au chevet d'Haïti, le monde entier s'est à vrai dire activé. Bien qu'il faille encore trois ans pour seulement déblayer les décombres, l'aide internationale a plus qu'afflué. Tant et si bien qu'elle ne peut être distribuée ni efficacement ni équitablement - schéma tristement classique.
En 1945, ce sont les Etats qui ont reconstruit le continent meurtri. Pas les institutions de charité.
Il y a sur place trop d'intervenants qui jouent chacun leur propre partition.Les ONG se marchant sur les pieds pour acheminer vivres et biens aux sinistrés, il faudrait un minimum de structures et de services publics, lesquels n'existent plus. Le budget national n'a plus que des dépenses et n'enregistre aucune recette. "Ce n'est pas une simple reconstruction qu'il faut entreprendre, mais une véritable refondation", explique intelligemment l'ambassadeur de France, Didier Le Bret.
C'est donc la deuxième phase de l'action humanitaire qu'il convient de mettre en oeuvre. Afin de réduire l'assistance et la dépendance d'un pays anéanti, il faut que l'aide soit distribuée et gérée en priorité par des entreprises ou des organismes haïtiens. Ce n'est qu'ainsi que le pays s'appropriera son redressement, développera sa propre croissance et cultivera le sentiment de son relèvement. Si l'ONU cherche à redorer son blason, elle tient là un contexte modèle; elle peut notablement épauler le gouvernement de Port-au-Prince pour l'aider à piloter l'action humanitaire et à cornaquer les ONG.
Un séisme comme celui du 12 janvier s'apparente à une destruction systématique causée par une guerre. La comparaison avec certaines régions d'Europe, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, n'est pas excessive. Or, en 1945, ce sont les Etats qui ont reconstruit le continent meurtri. Pas les institutions de charité.
Commentaires:
On a simplement envie de dire AMEN.
Les haïtiens comme les étrangers membres d'organisations non gouvernementales devraient s'approprier les vérités de cet article comme leur prière du matin ou leur viagra pour nepas oublier ces principes qui s'ils ne sont pas respectés voue à l'échec toutes les activités engendrées par la bonne volonté des gens.
Le sort d'Haïti et des haïtiens aujourd'hui ne peut entretenir des querelles de cheptel entre grandes nations ou grandes ONGs! Nous nous trouvons face à un drame humain et nous devons surpasser nos faiblesses purement humaine pour apporter une réponse surhumaine digne de l'ampleur du drame!
"Les enfants haïtiens dessinent des cimetières"
Par LEXPRESS.fr, publié le 16/03/2010
Deux mois après le séisme qui a endeuillé ce petit pays, en quoi consiste le travail des humanitaires dépêchés sur le terrain? Chef de mission pour Pompiers sans frontières, Frédéric Vigreux vient de rentrer en France. Il a répondu à vos questions, mardi 16 mars.
Hamon: Est-ce qu'on garde des traces de ce genre d'expérience? On doit en sortir très marqué, psychologiquement en tout cas...
Frédéric VIGREUX: Dans ce genre d'expérience, dans le domaine de l'urgence, il est vrai qu'on en ressort marqué, non seulement par l'état des maisons, des constructions, comme les routes, ponts, mais aussi par la détresse de la population rescapée. Ce qui m'a le plus marqué, c'est le visage des enfants pour qui on a organisé une équipe mobile d'urgence dans une école. Entre 2 et 5 ans, ils n'avaient pas le sourire. Ca m'a rappellé Banda Ace. Les enfants dessinaient des maisons cassées, des cimetières cassés. Dans la ville de Leogane, le cimetière est très endommagé, les cercueils ressortent, parfois ouverts, laissant dépasser les corps. Pompiers sans frontières était basé à Leogane, au pont de Brache.
Aldaelle: Comment avez-vous eu envie de partir en Haïti? Qu'est-ce qui vous a motivé et donné du courage?
Frédéric VIGREUX: Ca fait 12 ans que je fais de l'humanitaire en urgence, 30 ans que je suis pompier, j'ai toujours eu envie de tendre une main à la solidarité internationale, aux plus démunis. Dès qu'il y a une catastrophe, j'essaie d'être aux premières loges de l'urgence. C'était ma première fois en Haïti. J'ai toujours eu une attirance personnelle pour les peuples africains, peut-être le fait de lire Mandela, et mes différentes visites en Afrique.
Ce qui m'a le plus marqué, c'est le visage des enfants. Entre 2 et 5 ans, ils n'avaient pas le sourire
Avec cette envie qui me pousse à aider, le courage vient en même temps. Je sais que le courage est en moi. Ca ne date pas d'aujourd'hui. Déjà quand j'étais pompier à Paris, dans le 19e arrondissement de Paris et entre Chateau Landon et Pigalle, je voyais pas mal de gens qui avaient vraiment besoin d'aide.
Corinne: En quoi consiste l'action de Pompiers sans Frontières en Haïti?
Frédéric VIGREUX: C'est de l'action d'urgence. La première équipe de 8 à 10 personnes arrive sur le terrain. Un évaluateur-chef de mission, des logisticiens, des équipiers SD (Sauvetage, déblaiement), et une équipe médicale composée d'un médecin et d'un infirmier. Cette première équipe fait une reconnaissance du sinistre, de manière à effectuer des sauvetages, tout cela en collaboration avec les acteurs de l'urgence, nationales ou internationales et avec les institutions locales.
Le coordinateur de l'ONU donne un secteur bien spécifique à l'évaluateur qui l'évalue ensuite et décide d'un endroit stratégique pour établir un camp de base. Il fait ensuite une demande de moyens à Pompiers sans frontières et une équipe d'environ 8 personnes arrive en renforts au niveau médical avec du matériel (poste médical avancé) et une unité de potabilisation d'eau. Le rôle de PoSF consiste à distribuer de l'eau potable aux populations, acheminer de l'aide médicale d'urgence sur le camp, et reconnaitre des endroits non explorés afin d'effectuer les premiers gestes de secours médicalisés.
humanitaire: Vous avez fait quoi sur place? Combien de temps vous avez été envoyé? Vous avez ressenti quoi quand on vous a dit: allez, mission pour Haiti?
DR Frédéric Vigreux administre l'antenne Rhône Alpes de l'ONG Pompiers sans Frontières.
Frédéric VIGREUX: Je suis resté environ trois semaines. On a 500 adhérents à PoSF et on est contents quand il faut aider. On a tous ce besoin et cette envie d'aider. Donc le fait que je puisse partir me permet de participer directement à l'urgence. Le plus dur pour nous, c'est qu'on est tous bénévoles au sein de l'assoc, et on prend sur nos congés personnels pour nous libérer. Ainsi, ma famille aussi fait de l'humanitaire puisque je prends sur mon temps de congés, que j'aurais pu passer avec eux.
Sos: Quel a été pour vous le moment le plus marquant, en Haïti?
Frédéric VIGREUX: On a mis au monde trois bébés sur le camp, deux garçons et une fille. C'est une image de la vie qui continue, à côté des nombreuses personnes qui mouraient. Nous étions associés avec Gynéco sans frontières, sur notre plateforme d'urgence. On a même créé un jardin des naissances. Pour chaque enfant qui naissait sur le camp, on plantait un manguier. C'est un arbre résistant, qui fait de l'ombre et des supers fruits. Le parrain de ce jardin est Emile Ferdner, un jeune haïtien bénévole qui est resté sur le camp pour nous aider.
Ce qui m'a marqué aussi c'est la détresse des gens qui n'ont plus rien, qui ont cette peur de rentrer dans leur maison détruite ou fragilisée. Ils dorment dehors. Même ceux dont la maison n'a rien du tout dorment par terre avec leurs enfants. Avec la période des pluies qui arrive, cela va fragiliser encore plus leur situation, d'autant plus que ça va drainer des maladies.
Badoumba: On parle de la saison de pluies qui ne va rien arranger pour les survivants. Est-ce qu'elle a commencé? Jusqu'à quand elle dure? Et pourquoi ça pose problème aux gens?
Pour chaque enfant qui naissait sur le camp, on plantait un manguier. C'est un arbre résistant, qui fait de l'ombre et des supers fruits
Frédéric VIGREUX: Oui, la saison des pluies a commencé prématurément. Prévue début avril, on a déjà essuyé les pluies dans les hauteurs, au Nord, mais on accélère les choses pour que les gens soient abrités correctement. On a préféré quitter notre emplacement à côté d'une rivière à cause de la montée des eaux. On a pris place sur une plateforme de plusieurs ONG, qui est gérée par Ayuda (Mexique). Les gens sont encore sous des bâches, tout le monde n'a pas de tente, beaucoup dorment encore par terre.
Dans le secteur "Petite rivière", on a pu s'occuper de quelques camps, en collaboration avec l'ambassade de France à Port-au-Prince et le Rotary Club. Aujourd'hui, la crainte c'est que les gens qui dorment par terre contractent des maladies. Unicef lance une campagne massive sur Leogane de vaccination avec le ministère de la Santé haïtien. Ce peuple est vulnérable.
Lebluff: De quoi ont besoin les rescapés du séisme? Après deux mois passés sous les tentes et dans la boue, ils doivent avoir peur qu'on les oublie...
Frédéric VIGREUX: Les gens ont besoin d'un toit autre qu'une bâche. Les gens ont besoin de trouver de quoi se nourrir. Il n'y a plus de matière première alimentaire. Ils ont aussi besoin de soutien médical et surtout de soutien psychologique important. Ils s'aperçoivent que les ONG commencent à quitter le pays, ils craignent qu'on les délaisse. Mais il y a un fort soutien des pays étrangers, comme le Canada. Son armée s'est occupée de la reconstruction temporaire de maisons en bois.
blabla: on entend plus parler d'Haïti, ça fait deux mois, c'est loin... vous trouvez qu'on en parle pas assez?
Frédéric VIGREUX: C'est normal c'est les régionales! Plus sérieusement, l'information n'est pas que médiatique. Mais il y a des articles notamment dans Courrier International qui parlent encore d'Haïti. A la télé, on en parle moins, même si il y a eu un Envoyé Spécial y a pas longtemps dessus.
Mais des reportages 2 à 3 mois après, ce serait intéressant pour montrer comment Haîti se développe après la catastrophe. C'est important que les gens qui ont donné de l'argent pour Haiti puissent avoir une preuve que leur don sert à quelque chose. La meilleure preuve, c’est la reconstruction des maisons, mais aux normes antisismiques.
Humanitaire : Vous aviez déjà été envoyé dans d’autres zones ? Si vous deviez comparer à d’autres zones, vous diriez quoi d’Haiti ?
« C'est important que les gens qui ont donné de l'argent pour Haïti puissent avoir une preuve que leur don sert à quelque chose »
Frédéric VIGREUX: Oui. Je suis allé sur le conflit au Kosovo, puis le tremblement de terre de Boumerdes en Algerie, ensuitele séisme de Turquie, à Ismit,enfin, à Banda Ace sur le tsunami. Haïti, c'est une zone très pauvre, où tout s'est couché. Aussi bien la population, les maisons, les infrastructures, mais aussi les institutions haïtiennes qui ont mis un genou à terre. Tous les acteurs de l'urgence se sont sentis seuls pour organiser cette urgence dans ce pays.
Banda Ace, c'est un petit endroit dans un très grand pays, ca n'a pas le même impact par rapport à la surface géographique. En revanche, Haiti, c'est un tout petit pays, dont un gros pourcentage a été impacté par le séisme, ca a déstabilisé les pouvoirs publics. C'est comme si en France, on avait un séisme qui couvrait les deux tiers de notre territoire.
Catherine06 : est-ce que vous n'avez pas l'impression de faire le boulot que l'Etat d'Haiti devrait faire lui même?
C'est comme si en France, on avait un séisme qui couvrait les deux tiers de notre territoire
Frédéric VIGREUX: Non. Car les pays pauvres n'ont pas les mêmes infrastructures que les nôtres. Donc on ne se substitue pas à la valeur d'une institution, mais on est bien conscients du savoir faire qu'on a et du soutien matériel qu'on peut avoir grâce à nos structures françaises. Il faut être conscient que le monde est fait comme cela. Les pays pauvres sont plus ou moins exposés au risque climatique et ne disposent des moyens pour se reconstruire rapidement. Les pays riches plus ou moins exposés eux aussi mais ils ont les moyens d'aider les plus démunis chez eux.
AJacmel: On parle beaucoup de Port-au-Prince, mais il n'y a pas que ça!!! Vous avez pu aller dans d'autres endroits comme Jacmel par exemple? Comment ça se passe là-bas? Ils ont encore moins que ceux de la capitale?
Frédéric VIGREUX: Nous sommes allés à Port-au-Prince, et après on s'est décalé sur Leogane, près de l'épicentre, et on s'est principalement orienté sur cette région. Pour Jacmel, D'autres ONG ont pris en compte Jacmel, en collaboration avec l'ONU. Je n'étais pas à Jacmel, et je n'ai pas eu d'écho de cette région précise sur le bilan.
Blablabla: Vous pensez repartir bientôt en mission? ou c'est fini? ou vous ne voulez pas y retourner?
Frédéric VIGREUX: Dès que je pourrais repartir, je repartirai. Malheureusement, j'ai épuisé tous mes congés 2009 et mon employeur (je suis pompier dans le privé) ne me laissera pas revenir sur le terrain de sitôt. Après l'urgence, Pompiers sans frontières travaille sur des projets de développement durable. Je devrais partir, soit à Madagascar, au Sénégal ou au Pérou pour organiser des formations de transfert de compétences aux futurs pompiers de ces pays.
Haïti: besoins estimés à 11,5 Mds $
FP : 16/03/2010
Un rapport de l'ONU chiffre les besoins d'Haïti pour se reconstruire après le séisme de janvier à 11,5 milliards de dollars sur trois ans, a-t-on appris mardi auprès de la Banque mondiale. Ce montant, que la Banque mondiale a contribué à évaluer, est une estimation provisoire du coût de la reconstruction et de la relance de l'activité économique, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Banque pour l'Amérique latine, Sergio Jellinek, confirmant une information du Wall Street Journal.
Il est susceptible d'être révisé. "Ce chiffre n'est que préliminaire, puisqu'il n'élimine pas des problèmes comme les doubles comptes", a précisé M. Jellinek. L'estimation finale doit être donnée dans un rapport prévu "d'ici à la fin mars", a ajouté le porte-parole.
Une conférence internationale des donateurs est prévue le 31 mars à New York.
Le séisme du 12 janvier a fait environ 220.000 morts dans le pays, et laissé plus d'un million d'habitants sans abri, en ravageant une partie de la capitale Port-au-Prince et d'autres villes.
Il est susceptible d'être révisé. "Ce chiffre n'est que préliminaire, puisqu'il n'élimine pas des problèmes comme les doubles comptes", a précisé M. Jellinek. L'estimation finale doit être donnée dans un rapport prévu "d'ici à la fin mars", a ajouté le porte-parole.
Une conférence internationale des donateurs est prévue le 31 mars à New York.
Le séisme du 12 janvier a fait environ 220.000 morts dans le pays, et laissé plus d'un million d'habitants sans abri, en ravageant une partie de la capitale Port-au-Prince et d'autres villes.
Deux policiers tués à Haïti
AFP : 17/03/2010 Deux policiers haïtiens ont été abattus de plusieurs balles hier soir dans le centre de la capitale haïtienne par des inconnus armés, a annoncé un porte-parole de la police nationale d'Haïti (PNH). "Les deux policiers qui étaient en tenue civile se trouvaient dans un véhicule quand ils ont été abattus par des hommes armés qui ont ensuite pris la fuite", a indiqué un officier de police à l'AFP au téléphone.
Plusieurs actes de banditisme ont été enregistrés ces derniers jours en Haïti où deux travailleurs humanitaires ont été enlevés dans la banlieue résidentielle de Pétion-ville avant d'être relâchés contre une rançon, selon un enquêteur de la PNH. Lundi, un fonctionnaire du rectorat de l'Université d'état d'Haïti a été tué par balles dans un quartier de Port-au-Prince par des deux hommes qui circulaient à moto.
4.000 détenus se sont évadés de la principale prison d'Haïti le soir du tremblement de terre du 12 janvier, qui a fait plus de 222.000 morts et détruit l'économie du pays le plus pauvre du continent américain.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/17/97001-20100317FILWWW00376-2-policiers-tues-a-haiti.php
Plusieurs actes de banditisme ont été enregistrés ces derniers jours en Haïti où deux travailleurs humanitaires ont été enlevés dans la banlieue résidentielle de Pétion-ville avant d'être relâchés contre une rançon, selon un enquêteur de la PNH. Lundi, un fonctionnaire du rectorat de l'Université d'état d'Haïti a été tué par balles dans un quartier de Port-au-Prince par des deux hommes qui circulaient à moto.
4.000 détenus se sont évadés de la principale prison d'Haïti le soir du tremblement de terre du 12 janvier, qui a fait plus de 222.000 morts et détruit l'économie du pays le plus pauvre du continent américain.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/17/97001-20100317FILWWW00376-2-policiers-tues-a-haiti.php
Sauver l'agriculture, nouvelle urgence d'Haïti
LE MONDE 16.03.10
16h49 • Mis à jour le 16.03.10
16h49
Léogâne (Haïti) Envoyée spéciale
C'est un tout petit homme, qui vit dans les décombres de sa maison, mais qui porte une chemise repassée et se tient bien droit, un chapeau noir à la main. Il a 82 ans, huit enfants, "énormément" de petits-enfants. Et au regard que lui portent ses voisins, plus jeunes que lui, mais aussi maigres et dignes, on comprend qu'il représente une autorité dans cette petite communauté d'agriculteurs nichée sur les hauteurs de Léogâne, la ville la plus détruite par le séisme qui a ravagé le pays le 12 janvier, faisant plus de 220 000 morts.
Il est arrivé avant l'heure de la réunion et s'est installé au premier rang, sous les manguiers, soucieux de voir le ministre de l'agriculture en personne. Il a des choses à lui dire. Et puisque le directeur général de la FAO (organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) sera à ses côtés, il veut être certain que chacun a conscience qu'un drame se joue dans les campagnes haïtiennes, "un drame aussi grand que le tremblement de terre". Moins spectaculaire, admet-il, mais plus sournois : "Il y a urgence."
Urgence, car les petits agriculteurs, qui représentent 60 % des emplois haïtiens, sont exsangues. Urgence, car en plus de leur pauvreté structurelle, de la perte de leur maison et parfois de leurs stocks, ils ont dû accueillir des réfugiés de Port-au-Prince qui ont doublé, triplé, parfois quadruplé le nombre de bouches à nourrir par foyer, asséchant leurs réserves et leurs économies, les forçant à abattre les éventuelles vaches ou chèvres en leur possession, mangeant jusqu'aux semences engrangées pour la prochaine saison.
Urgence, car faute de semences et de liquidités, on risque de rater les semis de printemps qui représentent plus de 60 % de la production annuelle. Et alors, "les petits cultivateurs vont crever. Et c'est tout Haïti qui coulera".
Jean-Louis Estène, c'est son nom, aura au moins la satisfaction d'entendre son ministre, Joanas Gué, dire en gros la même chose. Appuyé par le directeur de la FAO, Jacques Diouf, venu donner le coup d'envoi de la campagne des semis et annoncer la distribution à plus de 100 000 paysans de semences (maïs, pois, haricots noirs), engrais et outils. A la fin des discours, il remerciera même tout fort, simplement déçu que le ministre ne fasse pas lui-même la distribution, "car ce serait plus sûr".
Mais les deux personnalités sont attendues ce dimanche 14 mars par d'autres paysans au moins aussi pressés de recevoir semailles et outils, car "il n'y a pas un jour à perdre". Puis elles signeront la "déclaration de Léogâne" marquant l'engagement du ministère et de la FAO à travailler ensemble pour accroître la production alimentaire, favoriser l'intégration des déplacés (environ 600 000) dans les zones rurales et promouvoir des investissements à long terme dans l'agriculture. "C'est vous qui travaillez sous le soleil pour nourrir Haïti ; c'est vous les dignes héritiers de Toussaint Louverture," lancera Jacques Diouf aux représentants de paysans.
Ils le savent. Comme le président de la République haïtienne, René Préval, qui, aux côtés de Jacques Diouf, s'est dit obnubilé lui-même par l'urgence agricole. Les aides et investissements opérés les deux dernières années (après émeutes de la faim et cyclones de 2008) avaient payé.
En 2009, la production agricole avait même augmenté de 25 % et le nombre de personnes en insécurité alimentaire chuté de 2,5 à 1,9 million. "On était sur la bonne voie. Ne régressons pas", dit-il. Les crises majeures sont des occasions de sursaut. Il faut désenclaver, revaloriser, dynamiser le travail agricole, complète M. Diouf.
Un plan de relance du secteur agricole en Haïti, conçu avec la FAO, sera donc présenté mercredi 17 mars à Saint-Domingue (République dominicaine) lors d'une réunion internationale visant à préparer la conférence des donateurs organisée le 31 mars au siège des Nations unies à New York.
Et tous les experts, à l'instar de M. Diouf (déçu de la faible réponse des donateurs à son appel de janvier), espèrent que le message passera. Que les pays donateurs comprendront que l'avenir d'Haïti passe par l'agriculture. Et que si le secteur agricole n'a pas été le plus éprouvé par le tremblement de terre lui-même (les inondations, la seule nuit de 26 au 27 février dans la région du Sud-Ouest, ont été plus néfastes), il est le seul capable de répondre aux conséquences humanitaires du séisme.
A condition d'investir à long terme et d'avoir le courage de réformes de fond. Une vraie réforme agraire, par exemple, qui permettrait de clarifier la propriété de terres transmises depuis des générations en indivision et partagées donc par une multitude de propriétaires. Un vrai travail de reboisement - la FAO appuie le projet gouvernemental de planter 10 millions d'arbres, de préférence fruitiers. Encore faudrait-il s'attaquer au marché du charbon de bois, véritable raison pour laquelle on a massacré les forêts, et promouvoir dans les villes une énergie de substitution (le gaz). Mais il est tant d'autres archaïsmes à combattre.
En initiant, l'an passé, une première distribution de houes, pioches et machettes, la FAO a anéanti, sans le savoir, un système proche du féodalisme. N'ayant jamais gagné assez d'argent pour s'acheter leurs outils de travail, pas plus que leurs parents ou leurs aïeux, des paysans les empruntaient au grand propriétaire du coin, qui, en échange, par journée de prêt et par instrument, exigeait deux jours de travail sur ses propres terres. Le propriétaire se garantissait ainsi une main-d'oeuvre gratuite.
Et l'ouvrier, par manque de soins sur sa parcelle, ne parvenait jamais qu'à une récolte infime, lui interdisant le moindre investissement. La distribution d'outils a bouleversé la donne. Les propriétaires doivent désormais rémunérer la main-d'oeuvre nécessaire sur leurs terres. Et le petit cultivateur est en position de négocier sa force de travail. Il est devenu prestataire de services. Et ça change tout.
Annick Cojean
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/16/sauver-l-agriculture-nouvelle-urgence-d-haiti_1319994_3244.html#ens_id=1290927
16h49 • Mis à jour le 16.03.10
16h49
Léogâne (Haïti) Envoyée spéciale
C'est un tout petit homme, qui vit dans les décombres de sa maison, mais qui porte une chemise repassée et se tient bien droit, un chapeau noir à la main. Il a 82 ans, huit enfants, "énormément" de petits-enfants. Et au regard que lui portent ses voisins, plus jeunes que lui, mais aussi maigres et dignes, on comprend qu'il représente une autorité dans cette petite communauté d'agriculteurs nichée sur les hauteurs de Léogâne, la ville la plus détruite par le séisme qui a ravagé le pays le 12 janvier, faisant plus de 220 000 morts.
Il est arrivé avant l'heure de la réunion et s'est installé au premier rang, sous les manguiers, soucieux de voir le ministre de l'agriculture en personne. Il a des choses à lui dire. Et puisque le directeur général de la FAO (organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) sera à ses côtés, il veut être certain que chacun a conscience qu'un drame se joue dans les campagnes haïtiennes, "un drame aussi grand que le tremblement de terre". Moins spectaculaire, admet-il, mais plus sournois : "Il y a urgence."
Urgence, car les petits agriculteurs, qui représentent 60 % des emplois haïtiens, sont exsangues. Urgence, car en plus de leur pauvreté structurelle, de la perte de leur maison et parfois de leurs stocks, ils ont dû accueillir des réfugiés de Port-au-Prince qui ont doublé, triplé, parfois quadruplé le nombre de bouches à nourrir par foyer, asséchant leurs réserves et leurs économies, les forçant à abattre les éventuelles vaches ou chèvres en leur possession, mangeant jusqu'aux semences engrangées pour la prochaine saison.
Urgence, car faute de semences et de liquidités, on risque de rater les semis de printemps qui représentent plus de 60 % de la production annuelle. Et alors, "les petits cultivateurs vont crever. Et c'est tout Haïti qui coulera".
Jean-Louis Estène, c'est son nom, aura au moins la satisfaction d'entendre son ministre, Joanas Gué, dire en gros la même chose. Appuyé par le directeur de la FAO, Jacques Diouf, venu donner le coup d'envoi de la campagne des semis et annoncer la distribution à plus de 100 000 paysans de semences (maïs, pois, haricots noirs), engrais et outils. A la fin des discours, il remerciera même tout fort, simplement déçu que le ministre ne fasse pas lui-même la distribution, "car ce serait plus sûr".
Mais les deux personnalités sont attendues ce dimanche 14 mars par d'autres paysans au moins aussi pressés de recevoir semailles et outils, car "il n'y a pas un jour à perdre". Puis elles signeront la "déclaration de Léogâne" marquant l'engagement du ministère et de la FAO à travailler ensemble pour accroître la production alimentaire, favoriser l'intégration des déplacés (environ 600 000) dans les zones rurales et promouvoir des investissements à long terme dans l'agriculture. "C'est vous qui travaillez sous le soleil pour nourrir Haïti ; c'est vous les dignes héritiers de Toussaint Louverture," lancera Jacques Diouf aux représentants de paysans.
Ils le savent. Comme le président de la République haïtienne, René Préval, qui, aux côtés de Jacques Diouf, s'est dit obnubilé lui-même par l'urgence agricole. Les aides et investissements opérés les deux dernières années (après émeutes de la faim et cyclones de 2008) avaient payé.
En 2009, la production agricole avait même augmenté de 25 % et le nombre de personnes en insécurité alimentaire chuté de 2,5 à 1,9 million. "On était sur la bonne voie. Ne régressons pas", dit-il. Les crises majeures sont des occasions de sursaut. Il faut désenclaver, revaloriser, dynamiser le travail agricole, complète M. Diouf.
Un plan de relance du secteur agricole en Haïti, conçu avec la FAO, sera donc présenté mercredi 17 mars à Saint-Domingue (République dominicaine) lors d'une réunion internationale visant à préparer la conférence des donateurs organisée le 31 mars au siège des Nations unies à New York.
Et tous les experts, à l'instar de M. Diouf (déçu de la faible réponse des donateurs à son appel de janvier), espèrent que le message passera. Que les pays donateurs comprendront que l'avenir d'Haïti passe par l'agriculture. Et que si le secteur agricole n'a pas été le plus éprouvé par le tremblement de terre lui-même (les inondations, la seule nuit de 26 au 27 février dans la région du Sud-Ouest, ont été plus néfastes), il est le seul capable de répondre aux conséquences humanitaires du séisme.
A condition d'investir à long terme et d'avoir le courage de réformes de fond. Une vraie réforme agraire, par exemple, qui permettrait de clarifier la propriété de terres transmises depuis des générations en indivision et partagées donc par une multitude de propriétaires. Un vrai travail de reboisement - la FAO appuie le projet gouvernemental de planter 10 millions d'arbres, de préférence fruitiers. Encore faudrait-il s'attaquer au marché du charbon de bois, véritable raison pour laquelle on a massacré les forêts, et promouvoir dans les villes une énergie de substitution (le gaz). Mais il est tant d'autres archaïsmes à combattre.
En initiant, l'an passé, une première distribution de houes, pioches et machettes, la FAO a anéanti, sans le savoir, un système proche du féodalisme. N'ayant jamais gagné assez d'argent pour s'acheter leurs outils de travail, pas plus que leurs parents ou leurs aïeux, des paysans les empruntaient au grand propriétaire du coin, qui, en échange, par journée de prêt et par instrument, exigeait deux jours de travail sur ses propres terres. Le propriétaire se garantissait ainsi une main-d'oeuvre gratuite.
Et l'ouvrier, par manque de soins sur sa parcelle, ne parvenait jamais qu'à une récolte infime, lui interdisant le moindre investissement. La distribution d'outils a bouleversé la donne. Les propriétaires doivent désormais rémunérer la main-d'oeuvre nécessaire sur leurs terres. Et le petit cultivateur est en position de négocier sa force de travail. Il est devenu prestataire de services. Et ça change tout.
Annick Cojean
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/16/sauver-l-agriculture-nouvelle-urgence-d-haiti_1319994_3244.html#ens_id=1290927
Haïti a besoin de 11,5 milliards de dollars pour se reconstruire
LEMONDE.FR avec AFP 17.03.10 08h15 • Mis à jour le 17.03.10
08h15
Les besoins d'Haïti pour se reconstruire après le séisme de janvier sont évalués à 11,5 milliards de dollars sur trois ans, selon un plan présenté mardi par le gouvernement haïtien et auquel ont participé la Banque mondiale et l'ONU. "Il s'agit d'un processus, ce n'est pas un document final. Cela représente une vision qui sera constamment réévaluée pour arriver à la version finale", a expliqué le ministre du tourisme haïtien, Patrick Delatour. Le 16 février, la Banque interaméricaine de développement, qui participe également à la rédaction de ce rapport, avait avancé un coût de 14 milliards de dollars.
Le chiffre de 11,5 milliards de dollars "n'est que préliminaire", avait indiqué plus tôt dans la journée Sergio Jellinek, porte-parole de la Banque mondiale pour l'Amérique latine, indiquant que l'estimation finale devait être donnée dans un rapport prévu "d'ici à la fin mars". Une conférence internationale des donateurs est prévue le 31 mars à New York.
Le séisme du 12 janvier a fait environ 220 000 morts dans le pays, et laissé plus d'un million d'habitants sans abri, en ravageant une partie de la capitale, Port-au-Prince, et d'autres villes. "Le séisme a créé une situation sans précédent, amplifiée par le fait qu'il a frappé la région la plus peuplée du pays et son cœur économique et administratif", rappelle le document. L'étude évalue les dégâts à 7,9 milliards de dollars, soit plus de 120 % du PIB haïtien, dont 4,4 milliards pour les infrastructures comme les écoles, hôpitaux, routes, ponts, immeubles, ports et aéroports. Les dégâts ont concerné à 70 % le secteur privé.
Quelque 1,3 million d'Haïtiens sont sans abri depuis le séisme et environ 218 000 vivent dans des camps de fortune à Port-au-Prince, à la merci des inondations et des glissements de terrain, selon des chiffres de l'ONU. Le document préconise enfin l'adoption de normes de construction plus strictes, l'amélioration du système d'alerte et d'évacuation, et un meilleur bilan environnemental en Haïti, dont 98 % de la couverture forestière a disparu à cause du déboisement.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/17/haiti-a-besoin-de-11-5-milliards-de-dollars-pour-se-reconstruire_1320320_3222.html#ens_id=1290927
08h15
Les besoins d'Haïti pour se reconstruire après le séisme de janvier sont évalués à 11,5 milliards de dollars sur trois ans, selon un plan présenté mardi par le gouvernement haïtien et auquel ont participé la Banque mondiale et l'ONU. "Il s'agit d'un processus, ce n'est pas un document final. Cela représente une vision qui sera constamment réévaluée pour arriver à la version finale", a expliqué le ministre du tourisme haïtien, Patrick Delatour. Le 16 février, la Banque interaméricaine de développement, qui participe également à la rédaction de ce rapport, avait avancé un coût de 14 milliards de dollars.
Le chiffre de 11,5 milliards de dollars "n'est que préliminaire", avait indiqué plus tôt dans la journée Sergio Jellinek, porte-parole de la Banque mondiale pour l'Amérique latine, indiquant que l'estimation finale devait être donnée dans un rapport prévu "d'ici à la fin mars". Une conférence internationale des donateurs est prévue le 31 mars à New York.
Le séisme du 12 janvier a fait environ 220 000 morts dans le pays, et laissé plus d'un million d'habitants sans abri, en ravageant une partie de la capitale, Port-au-Prince, et d'autres villes. "Le séisme a créé une situation sans précédent, amplifiée par le fait qu'il a frappé la région la plus peuplée du pays et son cœur économique et administratif", rappelle le document. L'étude évalue les dégâts à 7,9 milliards de dollars, soit plus de 120 % du PIB haïtien, dont 4,4 milliards pour les infrastructures comme les écoles, hôpitaux, routes, ponts, immeubles, ports et aéroports. Les dégâts ont concerné à 70 % le secteur privé.
Quelque 1,3 million d'Haïtiens sont sans abri depuis le séisme et environ 218 000 vivent dans des camps de fortune à Port-au-Prince, à la merci des inondations et des glissements de terrain, selon des chiffres de l'ONU. Le document préconise enfin l'adoption de normes de construction plus strictes, l'amélioration du système d'alerte et d'évacuation, et un meilleur bilan environnemental en Haïti, dont 98 % de la couverture forestière a disparu à cause du déboisement.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/17/haiti-a-besoin-de-11-5-milliards-de-dollars-pour-se-reconstruire_1320320_3222.html#ens_id=1290927
Deux policiers abattus à La Saline
Les victimes ne portaient pas d’uniforme et se trouvaient à bord d’un véhicule privé aux vitres teintées
mardi 16 mars 2010,
Radio Kiskeya
Deux policiers ont été abattus de plusieurs balles en début de soirée mardi dans le quartier de La Saline (Nord de Port-au-Prince), dans des circonstances non encore élucidées.
Ces policiers, les Agents I Jackson Adam et Edouard Enzo étaient respectivement issus des 17ème et 20ème promotions de la Police Nationale d’Haïti (PNH). L’un d’entre eux était affecté au Commissariat de Delmas.
Les deux policiers n’étaient pas en uniforme. Ils se trouvaient à bord d’une voiture particulière aux vitres teintées de marque Toyota Corolla immatriculée au numéro AA 22190. Le véhicule était en stationnement pendant plusieurs heures à l’endroit où les deux hommes ont été abattus, selon des sources policières.
Une enquête a été ouverte en vue de déterminer le mobile du double meurtre et d’en appréhender les auteurs.
Une certaine recrudescence de l’insécurité est constatée depuis au moins deux semaines à Port-au-Prince. Plusieurs cas de meurtres et au moins un enlèvement ont été enregistrés à la capitale au cours de cette courte période. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6645
Le rapport du Département d’Etat américain sur la corruption dans les instances de pouvoir en Haïti reflète la réalité, selon le sénateur Youri Latortue
Le rapport du Département d’Etat américain sur la corruption dans les instances de pouvoir en Haïti reflète la réalité, selon le sénateur Youri Latortue
Soutenir le contraire comme le fait le président Préval c’est encourager les corrompus, a déclaré le parlementaire
mardi 16 mars 2010, Radio Kiskeya
Le sénateur Youri Latortue (Artibonite, AAA) a pris mardi le contre-pied du président René Préval concernant l’inexistence de la corruption au sein du gouvernement.
« Soutenir une telle position équivaut à encourager les corrompus », a déclaré le parlementaire. La corruption existe bel et bien au sein du gouvernement, précise-t-il. Il donne en exemple le dossier de la drogue de Port-de-Paix (Nord-Ouest, fin 2008), la gestion douteuse des 197 millions de dollars de fonds d’urgence en 2009, le dossier des engrais de l’Artibonite.
Youri Latortue dénonce aussi le fait que rien n’a été fait dans le sens du renforcement des institutions chargées de la lutte contre la corruption (référence, entre autres, à l’Unité de lutte contre la corruption, ULCC ; l’Unité centrale de renseignements financiers, UCREF ; l’Inspection générale des finances, la Commission nationale de passation des marchés publics dont le président, Robert Marcello, a mystérieusement disparue, etc…).
Sur un autre plan, le sénateur Latortue a critiqué le fait par le chef de l’Etat de n’avoir jamais nommé le président de la Cour de Cassation (la plus haute instance judiciaire du pays). Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) appelé à consacrer l’indépendance réelle du pouvoir judiciaire n’a jamais été nommé, dénonce-t-il.
Fort de tous ces éléments, le sénateur Youri Latortue estime que le rapport du Département d’Etat américain reflète tout simplement la réalité.
Au sujet du rapport des consultations politiques réalisées par la Commission des affaires politiques du Sénat qu’il préside, le parlementaire déclare encore attendre la réponse du chef de l’Etat à la demande qui lui a été faite de recevoir la commission et de prendre connaissance du contenu du rapport. « S’il ne le fait pas avant la réunion du 31 mars à New York avec les bailleurs de fonds, le président de la République n’aura fait que présenter son plan personnel de reconstruction, alors que la commission a déjà réalisé un travail à ce sujet », a conclu M. Latortue. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6643
Une commission d’enquête parlementaire constituée autour de l’épineux dossier du commerce d’engrais dans l’Artibonite
D’importants intérêts politiques et économiques seront touchés, prévient un membre de la commission
mardi 16 mars 2010, Radio Kiskeya
Le sénateur Jean Willy Jean-Baptise (Artibonite, AAA), membre d’une commission parlementaire d’enquête sur la corruption dans le commerce d’engrais dans l’Artibonite, a précisé que tout sera fait en vue de faire toute la lumière sur ce dossier. La chaine de la corruption dont il est question partirait du Ministère de l’Agriculture pour aboutir aux circuits de commercialisation sur le terrain en passant par l’Organisme de développement de la Vallée de l’Artibonite (ODVA), a déclaré le sénateur qui dirigea dans le passé cette entité.
Jean Willy Jean-Baptiste rappelle le cas d’un jeune paysan, Chenel Gracien, tué dans l’Artibonite et le fait que, en raison de l’impunité, la justice n’a jamais fait le jour sur ce dossier.
Un autre membre de la commission, le député de l’Estère (Artibonite), Elifaite Noël (élu sous la bannière de l’Alliance), a rappelé le même dossier, désignant sans le nommer un ancien sénateur de la République comme ayant été l’instigateur du meurtre perpétré sur la personne du jeune paysan.
Le député Noël prévient que le travail de la commission ne sera pas des plus faciles compte tenu du fait que d’importants intérêts politiques et économiques seront touchés.
Des associations de paysans de l’Artibonite ont dénoncé sur Radio Kiskeya et sur d’autres stations de radio de la capitale la mainmise effectuée sur des stocks d’engrais octroyés en don par le Venezuela et le Japon par des membres du gouvernement et au moins un proche conseiller du chef de l’Etat. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6642
Bilan officiel du séisme présenté à Santo Domingo
Bilan officiel du séisme présenté à Santo Domingo
Selon un rapport publié par le gouvernement haïtien, et présenté ce mardi au cours de la réunion préalable au Sommet mondial pour reconstruire le pays qui se tient à Santo Domingo, le nombre de morts dans le séisme qui a frappé Haïti le 12 Janvier, s'élève à 222,570 morts, 310,928 blessés, 1.5 millions de personnes touchées, 1,3 millions de personnes sans abris et 766,724 personnes déplacées.
Le préjudice financier est estimé à 7,7543 milliards de dollars. Ce document officiel comporte aussi une évaluation des dommages, pertes et besoins généraux et estime à 11 milliards et demi de dollars, le montant nécessaire de l'aide financière dont le pays a besoin pour la reconstruction et la relance de son économie.
Ce rapport a été soutenue par les Nations Unies, l'Union européenne et la Commission économique pour l'Amérique latine (CEPAL), l'Inter-American Development Bank (IDB) et la Banque mondiale.
N/
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17238
Selon un rapport publié par le gouvernement haïtien, et présenté ce mardi au cours de la réunion préalable au Sommet mondial pour reconstruire le pays qui se tient à Santo Domingo, le nombre de morts dans le séisme qui a frappé Haïti le 12 Janvier, s'élève à 222,570 morts, 310,928 blessés, 1.5 millions de personnes touchées, 1,3 millions de personnes sans abris et 766,724 personnes déplacées.
Le préjudice financier est estimé à 7,7543 milliards de dollars. Ce document officiel comporte aussi une évaluation des dommages, pertes et besoins généraux et estime à 11 milliards et demi de dollars, le montant nécessaire de l'aide financière dont le pays a besoin pour la reconstruction et la relance de son économie.
Ce rapport a été soutenue par les Nations Unies, l'Union européenne et la Commission économique pour l'Amérique latine (CEPAL), l'Inter-American Development Bank (IDB) et la Banque mondiale.
N/
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17238
Haiti : Affaire des 10 Américains, "Organisation d'un voyage illégal"
Haiti : Affaire des 10 Américains, "Organisation d'un voyage illégal"
"Organisation d'un voyage illégal" voila la nouvelle charge retenue à l'encontre de Laura Silsby par le juge Bernard Saint-Vil en charge de l'affaire des 10 américains. La nouvelle accusation est basée sur une loi de 1980 sur les voyages.
Avec cette nouvelle charge Mme. Silsby chef du groupe des 10 missionnaires risque de 3 à 6 ans d'emprisonnement si elle est reconnue coupable. Le juge Saint-Vil a maintenant jusqu'à début mai pour décider du sort de la missionnaire américaine.
Le 17 février huit membres du groupe ont été libérées et le 8 mars la confidente de Mme. Silsby, Charisa Coulter avait été libérée à son tour. Aujourd'hui seul Mme. Silsby reste détenue dans les locaux de la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ).
Rappelons que les dix Américains, des baptistes membres d'une association caritative appelée "Le refuge pour une nouvelle vie des enfants", basée dans l'Idaho avaient été arrêtés le samedi 30 janvier après-midi à la frontière Dominicaine de Malpasse avec 33 enfants qu'ils tentaient de faire passer en république voisine. Ces enfants ont ensuite été transportés au SOS Children's Village et l'on a appris que la plupart d'entre eux avait encore de la famille. Certains enfants ont depuis été réclamés par des personnes se présentant comme leurs parents.
------------Chronologie---------------
30 janvier arrestation
1er février la justice haïtienne envisage des poursuites
2 février le juge interroge les cinq femmes
3 février le juge interroge les cinq hommes
4 février Me. Coq déclare "A mon avis ils sont tous innocents, mais la justice pourrait poursuivre le responsable du groupe"
4 février ont été inculpés d'enlèvement de mineurs et association de malfaiteurs
5 février la demande de libération provisoire a été refusée
6 février Me. Edwyn Coq donne sa démission
8 février cinq des dix Américains se sont rendus au parquet, seule Laura Silsby a été interrogée par le juge
9 février le juge Saint-Vil a entendu deux familles des 33 enfants, et neuf des dix Américains
10 février le juge a rencontré l'ensemble du groupe ainsi que des parents
11 février le juge aurait recommandé que les 10 Américains soient remis en liberté
17 février certains membres du groupe vont être libérés
17 février huit des dix américains sont rentrer aux États-Unis
19 février Laura Silsby et Charisa Coulter, ont été entendues le juge Bernard Saint-Vil
23 février Charisa Coulter et Laura Silsby, étaient entendues une nouvelle fois au parquet de Port-au-Prince
23 février Aviol Fleurant, l'avocat des deux Américaines a déclaré qu'elles seront libérées au plus tard jeudi
2 mars les deux Américaines ont été entendues par un juge
8 mars Charisa Coulter a été libérée
16 mars une nouvelle charge (Organisation d'un voyage illégal) est retenu à l'encontre de Mme. Silsby
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17237
N/ Radio Métropole Haïti
Avec cette nouvelle charge Mme. Silsby chef du groupe des 10 missionnaires risque de 3 à 6 ans d'emprisonnement si elle est reconnue coupable. Le juge Saint-Vil a maintenant jusqu'à début mai pour décider du sort de la missionnaire américaine.
Le 17 février huit membres du groupe ont été libérées et le 8 mars la confidente de Mme. Silsby, Charisa Coulter avait été libérée à son tour. Aujourd'hui seul Mme. Silsby reste détenue dans les locaux de la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ).
Rappelons que les dix Américains, des baptistes membres d'une association caritative appelée "Le refuge pour une nouvelle vie des enfants", basée dans l'Idaho avaient été arrêtés le samedi 30 janvier après-midi à la frontière Dominicaine de Malpasse avec 33 enfants qu'ils tentaient de faire passer en république voisine. Ces enfants ont ensuite été transportés au SOS Children's Village et l'on a appris que la plupart d'entre eux avait encore de la famille. Certains enfants ont depuis été réclamés par des personnes se présentant comme leurs parents.
------------Chronologie---------------
30 janvier arrestation
1er février la justice haïtienne envisage des poursuites
2 février le juge interroge les cinq femmes
3 février le juge interroge les cinq hommes
4 février Me. Coq déclare "A mon avis ils sont tous innocents, mais la justice pourrait poursuivre le responsable du groupe"
4 février ont été inculpés d'enlèvement de mineurs et association de malfaiteurs
5 février la demande de libération provisoire a été refusée
6 février Me. Edwyn Coq donne sa démission
8 février cinq des dix Américains se sont rendus au parquet, seule Laura Silsby a été interrogée par le juge
9 février le juge Saint-Vil a entendu deux familles des 33 enfants, et neuf des dix Américains
10 février le juge a rencontré l'ensemble du groupe ainsi que des parents
11 février le juge aurait recommandé que les 10 Américains soient remis en liberté
17 février certains membres du groupe vont être libérés
17 février huit des dix américains sont rentrer aux États-Unis
19 février Laura Silsby et Charisa Coulter, ont été entendues le juge Bernard Saint-Vil
23 février Charisa Coulter et Laura Silsby, étaient entendues une nouvelle fois au parquet de Port-au-Prince
23 février Aviol Fleurant, l'avocat des deux Américaines a déclaré qu'elles seront libérées au plus tard jeudi
2 mars les deux Américaines ont été entendues par un juge
8 mars Charisa Coulter a été libérée
16 mars une nouvelle charge (Organisation d'un voyage illégal) est retenu à l'encontre de Mme. Silsby
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N/ Radio Métropole Haïti
Inauguration d'un nouveau centre d'hébergement à la Croix-des -bouquets
Les autorités haïtiennes en collaboration avec la protection civile dominicaine, ont procédé le week end écoulé à l'inauguration d'un nouveau centre d'hébergement dans la commune de Croix des Bouquets, à 15 kilomètres de la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
Selon le maire de la commune de Croix des bouquets, Darius Jean Saint-Ange, 60 familles qui vivaient aux champs de mars seront réinstallées dans ce nouveau camp d'hébergement qui pourra accueillir à terme 400 familles.
Des tentes sont installées sur ce terrain qui a été aménagé par le gouvernement haïtien, dans le cadre du processus de relocalisation des sans abris suite au séisme du 12 janvier. Cet espace sera doté d'une administration centrale, d'un poste de Police, de terrains de jeux, d'un centre hospitalier et d'installations sanitaires.
Les responsables de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont indiqué que plus de 27 mille familles sont en attente de relocalisation. Elles ont été sélectionnées suite à un recensement réalisé par l'OIM en collaboration avec le Catholic Relief Service (CRS).
Plus d'un million de sans abris sont répartis à travers les 900 camps d'hébergement qui existent actuellement au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince. La plupart d'entre eux se trouvent sur des places publiques dépourvues de toute infrastructure sanitaire.
EJ
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17236
Selon le maire de la commune de Croix des bouquets, Darius Jean Saint-Ange, 60 familles qui vivaient aux champs de mars seront réinstallées dans ce nouveau camp d'hébergement qui pourra accueillir à terme 400 familles.
Des tentes sont installées sur ce terrain qui a été aménagé par le gouvernement haïtien, dans le cadre du processus de relocalisation des sans abris suite au séisme du 12 janvier. Cet espace sera doté d'une administration centrale, d'un poste de Police, de terrains de jeux, d'un centre hospitalier et d'installations sanitaires.
Les responsables de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont indiqué que plus de 27 mille familles sont en attente de relocalisation. Elles ont été sélectionnées suite à un recensement réalisé par l'OIM en collaboration avec le Catholic Relief Service (CRS).
Plus d'un million de sans abris sont répartis à travers les 900 camps d'hébergement qui existent actuellement au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince. La plupart d'entre eux se trouvent sur des places publiques dépourvues de toute infrastructure sanitaire.
EJ
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17236
Préval est déterminé à lancer le processus électoral
Ces derniers jours le président haïtien a conforté sa position grâce à l'appui manifeste des principaux partenaires étrangers dont les Etats-Unis et les Nations Unies. Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) Edmond Mulet et la secrétaire d'état américaine Hilary Clinton sont favorables à la tenue des élections.
A la fin du mandat des députés, les sénateurs assumeront seuls la tache de contrôle de l'action gouvernementale signale M. Préval. Le 8 mai prochain le Parlement ne pourra donc plus exercer sa fonction législative.
Interrogé sur l'échéancier pour les joutes, le chef de l'Etat estime que le scrutin peut avoir lieu avant janvier 2011 Il prône la mise en branle de la machine électorale dans le meilleur délai afin de respecter l'échéance constitutionnelle du 7 février 2011.
La préparation des élections constitue une position raisonnable pour le renforcement de la démocratie indispensable au développement économique martèle le chef de l'Etat haïtien ne cessant de faire référence à un gouvernement légitime après le 7 février.
Le CEP doit lancer le processus électoral au plus tôt selon M. Préval attirant l'attention sur la nécessité de modifier le registre électoral.
Les autorités électorales devront enlever les noms des personnes disparues ou tuées lors du séisme des listes électorales partielles. L'organisme électoral devra également prendre en compte les 600 000 personnes déplacées après le séisme.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17235
À Santo Domingo Jean Max Bellerive et la reconstruction d'Haïti
Le Premier Ministre d'Haïti, Jean Max Bellerive, a demandé, lors de la séance d'ouverture de la conférence internationale qui se tient à Santo Domingo, en vue d'étudier les plans de reconstruction d'Haïti, la création d'un fonds spécial pour permettre la reconstruction de son pays. Rappelons que ce sommet qui réunit les délégués de 28 pays a pour objectifs d'étudier et d'évaluer les plans de reconstruction d'Haïti, dont les conclusions seront soumises au sommet mondial qui se tiendra à New York le 31 mars. L'évaluation des dommages causés par le tremblement de terre, est estimé, selon diverses institutions financières internationales entre 10 et 14 milliards de dollars.
Après son discours, Jean Max Bellerive a expliqué que «pour relever les défis, Haïti a besoin du soutien de la communauté internationale, non seulement dans le court terme, comme cela a été fait jusqu'à présent par le biais de l'aide humanitaire d'urgence comme l'eau, la nourriture ou le logement, mais dans le long terme».
Il a rappelé que le tremblement de terre avait détruit 45 % du produit national brut, que 90% des 4000 écoles dans le département de l'Ouest, ont été détruites et qu'aucun secteur n'avait été épargné. Il a mentionné que les recettes fiscales d'Haïti ne représentent aujourd'hui que 20% d'un budget qui ne couvre pas les défis que nous avons maintenant» et qu'il ne s'attend pas au cours de l'année que ces recettes dépassent 40%. «C'est quelque chose qu'il est facile à comprendre, les commerces sont fermés, détruits, il y a très peu de revenus».
Il a proposé de monter une structure de gestion des fonds multinationaux sur le modèle de ce qui s'est fait en Afghanistan, au Pakistan ou en Indonésie après le tsunami «Nous proposons, avec l'aide de la communauté internationale de monter une structure similaire».
À propos de la taille de ce fonds, le Premier ministre, qui s'exprimait à ce sommet en tant que ministre de la Planification et Coopération Externe, a déclaré: «Ils vont d'abord parler de ce plan, nous allons voir qui est prêt à le soutenir [...] nous allons décider ensemble de ce qu'il faut financer et à travers quels mécanismes [...] c'est l'objet de cette réunion technique pour se préparer à ce qui sera décidé sur le plan financier à New York».
Il a aussi dit que les ressources propres d'Haïti devraient également chercher à contribuer à ces plans de reconstruction, indiquant la nécessité de «reconstruire rapidement la capacité de l'État haïtien, pour financer ses propres projets» et de le faire d'une façon aussi transparente que possible.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17234
Après son discours, Jean Max Bellerive a expliqué que «pour relever les défis, Haïti a besoin du soutien de la communauté internationale, non seulement dans le court terme, comme cela a été fait jusqu'à présent par le biais de l'aide humanitaire d'urgence comme l'eau, la nourriture ou le logement, mais dans le long terme».
Il a rappelé que le tremblement de terre avait détruit 45 % du produit national brut, que 90% des 4000 écoles dans le département de l'Ouest, ont été détruites et qu'aucun secteur n'avait été épargné. Il a mentionné que les recettes fiscales d'Haïti ne représentent aujourd'hui que 20% d'un budget qui ne couvre pas les défis que nous avons maintenant» et qu'il ne s'attend pas au cours de l'année que ces recettes dépassent 40%. «C'est quelque chose qu'il est facile à comprendre, les commerces sont fermés, détruits, il y a très peu de revenus».
Il a proposé de monter une structure de gestion des fonds multinationaux sur le modèle de ce qui s'est fait en Afghanistan, au Pakistan ou en Indonésie après le tsunami «Nous proposons, avec l'aide de la communauté internationale de monter une structure similaire».
À propos de la taille de ce fonds, le Premier ministre, qui s'exprimait à ce sommet en tant que ministre de la Planification et Coopération Externe, a déclaré: «Ils vont d'abord parler de ce plan, nous allons voir qui est prêt à le soutenir [...] nous allons décider ensemble de ce qu'il faut financer et à travers quels mécanismes [...] c'est l'objet de cette réunion technique pour se préparer à ce qui sera décidé sur le plan financier à New York».
Il a aussi dit que les ressources propres d'Haïti devraient également chercher à contribuer à ces plans de reconstruction, indiquant la nécessité de «reconstruire rapidement la capacité de l'État haïtien, pour financer ses propres projets» et de le faire d'une façon aussi transparente que possible.
N/ Radio Métropole Haïti
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Une équipe de l'Université de Sherbrooke est attendue en Haïti
Des professeurs de la Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke au Canada, doivent arriver incessamment à Port-au-Prince, la capitale haïtienne dans le cadre d'une mission qui consiste à accompagner des étudiants de la Faculté de Médecine de l'Université Quisqueya.
Cette équipe qui est la troisième doit quitter Québec, ce mardi, en direction d'Haïti, elle sera dirigée par le Dr Jean-Charles Pasquier, qui est gynécologue.
Des spécialistes en radiologie, en médecine familiale, en radiothérapie et en techno-pédagogie feront également partie de cette équipe qui doit passer environ deux semaines dans le pays.
La Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke espère créer un espace virtuel entre les deux facultés pour établir une collaboration à long terme.
« On sait d'emblée qu'il y aura des besoins techniques pour installer des voies de communication pour faire des cours à distance, par exemple. Il y a aussi des besoins de formation des professeurs, donc des besoins de formation pédagogique, qui vont être évalués », a déclaré le Dr Réjean Hébert, doyen de la Faculté de médecine à l'Université de Sherbrooke.
Soulignons également, que l'Agence Universitaire de la Francophonie vient d'annoncer qu'elle réalisera un ensemble de projets, afin de venir en aide aux Universités haïtiennes touchées après la catastrophe du 12 janvier. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17232
Cette équipe qui est la troisième doit quitter Québec, ce mardi, en direction d'Haïti, elle sera dirigée par le Dr Jean-Charles Pasquier, qui est gynécologue.
Des spécialistes en radiologie, en médecine familiale, en radiothérapie et en techno-pédagogie feront également partie de cette équipe qui doit passer environ deux semaines dans le pays.
La Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke espère créer un espace virtuel entre les deux facultés pour établir une collaboration à long terme.
« On sait d'emblée qu'il y aura des besoins techniques pour installer des voies de communication pour faire des cours à distance, par exemple. Il y a aussi des besoins de formation des professeurs, donc des besoins de formation pédagogique, qui vont être évalués », a déclaré le Dr Réjean Hébert, doyen de la Faculté de médecine à l'Université de Sherbrooke.
Soulignons également, que l'Agence Universitaire de la Francophonie vient d'annoncer qu'elle réalisera un ensemble de projets, afin de venir en aide aux Universités haïtiennes touchées après la catastrophe du 12 janvier.
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