Réponse de l’institution électorale à une assignation de l’autre branche rivale de Fanmi Lavalas qui conteste la validité du document attribué au chef en exil du parti
Mercredi 11 février 2009, Radio Kiskeya
Le Conseil électoral provisoire a adressé mercredi une lettre au Dr Maryse Narcisse lui demandant de soumettre rapidement un mandat dûment délivré par Jean-Bertrand Aristide suite à la décision de l’autre branche rivale du parti d’assigner le CEP, donnant une tournure nettement juridique à la contestation de la validité du document controversé mis en circulation.
Selon le porte-parole du CEP, Frantz Bernadin, Mme Narcisse doit fournir l’original du mandat, la copie acheminée n’étant pas conforme aux exigences de la loi électorale. Ledit document doit être notarié et enregistré dans les services consulaires d’Haïti.
Le délai imparti à la dirigeante Lavalas court jusqu’à vendredi, date-butoir pour la fin du dépôt des contestations au bureau de doléances ouvert au siège de l’institution électorale, affirme M. Bernadin.
L’assignation contestant l’authenticité et la validité du mandat a été introduite à l’initiative du Sénateur du Sud, Yvon Buissereth, du Député de Port-au-Prince, Jonas Coffy et de l’ex-Député Yves Cristallin.
Plusieurs heures après l’annonce de la décision du CEP, les avocats de l’aile de Fanmi Lavalas ayant pour chef de file Maryse Narcisse, Mes Camille Leblanc et Jean Rosier Descarde, n’étaient pas encore en mesure de réagir.
En raison de l’illégitimité des deux branches rivales de Lavalas qui s’affrontent de plus en plus publiquement, le CEP avait rejeté les deux listes de candidats inscrits sous la bannière du parti de Jean-Bertrand Aristide pour les prochaines sénatoriales partielles. Exilé en Afrique du Sud, l’ancien Président, fondateur et leader inamovible de l’organisation politique, est resté totalement muet face aux turbulences électorales menaçant l’unité de son parti.
Les électeurs haïtiens sont appelés à élire douze Sénateurs lors des prochaines législatives partielles dont le premier tour est fixé au 19 avril. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5681
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 12 février 2009
ARISTIDE ET LES DEUX BOUTS DE SON PARTI LAVALAS
Commentaire sur le mandat exigé à Maryse Narcisse :
La question que tout le monde est en droit de se poser c’est pourquoi Jean Bertrand Aristide reste muet tandis que son parti se déchire ? Cet adepte du parler truffé de proverbes haïtiens, sait que « tout wayom divisé gen pou kraze ». Pourquoi adopte-t-il cette attitude silencieuse tandis que des membres de la communauté internationale sont en train de perdre la raison et la logique pour exiger que son parti participe aux élections sénatoriales.
La question que tout le monde est en droit de se poser c’est pourquoi Jean Bertrand Aristide reste muet tandis que son parti se déchire ? Cet adepte du parler truffé de proverbes haïtiens, sait que « tout wayom divisé gen pou kraze ». Pourquoi adopte-t-il cette attitude silencieuse tandis que des membres de la communauté internationale sont en train de perdre la raison et la logique pour exiger que son parti participe aux élections sénatoriales.
Commentaire à propos de la danse des diplomates en faveur du parti divisé de Jean Bertrand Aristide :
Les interventions précipitées des illustres membres de la communauté internationale avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique n’ont pas été un modèle d’intelligence de la part de la communauté internationale. Elles ont montré les limites de la diplomatie exercée en faveur d’Haïti.
S’il est clair, comme le dit l’ambassadeur du Brésil que l’on ne saurait ne pas reconnaître le droit de la communauté internationale à émettre ses opinions sur le processus électoral dans la mesure ou elle en assure le financement, ceci ne lui donne nullement le droit de faire imposer sa propre volonté au détriment de la loi première surtout si cette communauté internationale veut s’engager sans hypocrisie dans la construction de la démocratie qui se fonde sur le socle solide du respect des lois.
Alors pourquoi elle ne procède pas à la nomination de sénateurs sans passer par cette mascarade d’élection. Le renouvellement du tiers du sénat couterait définitivement beaucoup moins d’argent.
La communauté internationale devrait quand même laisser une marge pour faire accepter le fait qu’elle détient les ficelles des marionnettes qui disent et croient gouverner le pays.
Si les membres de la communauté internationale étaient intelligents, ils auraient limité leur action à demander un délai supplémentaire pour le dépôt des dossiers auprès du Cep tandis qu’elle s’affairerait auprès des fractions du Parti Lavalas pour limer leurs différences et trouver une solution de sortie de crise.
On ne peut pas demander dans une démocratie, aux institutions d’exiger une adaptation des lois. Il revient au parti de l’ancien président déchu de se plier à la loi électorale.
Dans cette logique je comprends mal comment le président de la Chambre des députés puisse demander et exiger un consensus de la classe politique pour permettre au parti Lavalas de participer aux élections.
Comment s’exprimerait-il se consensus ? Accepter l’existence de deux partis politiques en un seul ?
Le problème de la division du Parti Lavalas explique l’éviction des candidats de cette organisation politique en crise. Pourquoi L’ex Président Aristide lui-même tarde ou refuse de se prononcer pour mettre fin à la crise. Celui qui a survécu depuis 2004 à travers des discours très particuliers serait à cours de parole ?
Comment ose-t-on demander à une institution de l’état haïtien de s’accommoder en violant les règles et les lois électorales pour faciliter la participation d’un parti en crise, juste pour dire que les élections ont été inclusives ?
Pour finir, il faut admette que la position de la France dans se dossier ne doit pas se définir par rapport aux déclarations d’un ministre français de passage en Haïti. Nous voulons croire la France capable de beaucoup mieux et surtout endosse la responsabilité de ne pas suivre le courant si on considère ce courant erroné.
DL
S’il est clair, comme le dit l’ambassadeur du Brésil que l’on ne saurait ne pas reconnaître le droit de la communauté internationale à émettre ses opinions sur le processus électoral dans la mesure ou elle en assure le financement, ceci ne lui donne nullement le droit de faire imposer sa propre volonté au détriment de la loi première surtout si cette communauté internationale veut s’engager sans hypocrisie dans la construction de la démocratie qui se fonde sur le socle solide du respect des lois.
Alors pourquoi elle ne procède pas à la nomination de sénateurs sans passer par cette mascarade d’élection. Le renouvellement du tiers du sénat couterait définitivement beaucoup moins d’argent.
La communauté internationale devrait quand même laisser une marge pour faire accepter le fait qu’elle détient les ficelles des marionnettes qui disent et croient gouverner le pays.
Si les membres de la communauté internationale étaient intelligents, ils auraient limité leur action à demander un délai supplémentaire pour le dépôt des dossiers auprès du Cep tandis qu’elle s’affairerait auprès des fractions du Parti Lavalas pour limer leurs différences et trouver une solution de sortie de crise.
On ne peut pas demander dans une démocratie, aux institutions d’exiger une adaptation des lois. Il revient au parti de l’ancien président déchu de se plier à la loi électorale.
Dans cette logique je comprends mal comment le président de la Chambre des députés puisse demander et exiger un consensus de la classe politique pour permettre au parti Lavalas de participer aux élections.
Comment s’exprimerait-il se consensus ? Accepter l’existence de deux partis politiques en un seul ?
Le problème de la division du Parti Lavalas explique l’éviction des candidats de cette organisation politique en crise. Pourquoi L’ex Président Aristide lui-même tarde ou refuse de se prononcer pour mettre fin à la crise. Celui qui a survécu depuis 2004 à travers des discours très particuliers serait à cours de parole ?
Comment ose-t-on demander à une institution de l’état haïtien de s’accommoder en violant les règles et les lois électorales pour faciliter la participation d’un parti en crise, juste pour dire que les élections ont été inclusives ?
Pour finir, il faut admette que la position de la France dans se dossier ne doit pas se définir par rapport aux déclarations d’un ministre français de passage en Haïti. Nous voulons croire la France capable de beaucoup mieux et surtout endosse la responsabilité de ne pas suivre le courant si on considère ce courant erroné.
DL
VALSE DIPLOMATIQUE ERRONEE EN FAVEUR DU PARTI D'ARISTIDE
Visite de l’ambassadeur américain au CEP
Janet Ann Sanderson note une "convergence de vue" entre Washington et le CEP sur l’organisation des sénatoriales et réaffirme le soutien de son pays au processus ; le CEP rencontre aussi le Président Préval
mercredi 11 février 2009, Radio Kiskeya
L’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Janet Ann Sanderson, a réaffirmé le « soutien du gouvernement américain au processus électoral » devant conduire à l’organisation des prochaines législatives partielles, lors d’une visite de courtoisie mercredi au siège du Conseil électoral provisoire.
« Les Etats-Unis et le CEP partagent la même vision concernant les élections sénatoriales qui doivent être démocratiques et justes », a déclaré la diplomate américaine qui a refusé de répondre aux questions des journalistes à l’issue de sa rencontre avec les conseillers électoraux. Très réservée, Mme Sanderson s’est contentée d’affirmer que les discussions ont été très bonnes.
Elle a, par ailleurs, rappelé la bonne santé qui caractérise, selon elle, les relations bilatérales dans le cadre du processus démocratique en cours en Haïti.
Ces propos très mesurés de Janet Ann Sanderson contrastent nettement avec les pressions ouvertement exercées ces derniers jours par les Etats-Unis, le Canada, l’OEA et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) en vue d’obtenir du CEP l’annulation de l’éviction de Fanmi Lavalas de la course électorale. Parlant au nom de l’administration Obama et selon les instructions de l’ambassadeur alors en voyage à Washington, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine, Thomas Tighe, avait, la semaine dernière, prévenu le Conseil électoral que « seules des élections inclusives empêcheraient une remise en cause des résultats du scrutin et des relations d’Haïti avec ses bailleurs de fonds ».
L’organisme électoral qui, en réaction, a rappelé son statut d’institution indépendante n’a, pour l’instant, fait aucun commentaire sur sa rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis.
Rien n’a non plus filtré d’une réunion que le Président René Préval a tenue mardi au Palais National (siège de la Présidence) avec les membres du CEP.
Les électeurs haïtiens sont appelés à élire douze Sénateurs lors des prochaines législatives partielles dont le premier tour est fixé au 19 avril. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5680
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L’ambassadeur du Brésil au Parlement haïtien
Diverses questions, dont celle des élections, évoquées par le diplomate et le président de la Chambre basse
jeudi 12 février 2009, Radio Kiskeya
Alors que l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Janet Ann Sanderson, se trouvait au siège du Conseil Electoral Provisoire mercredi matin, celui du Brésil en Haïti, Igor Kepman, rendait visite dans le même temps au président récemment élu de la Chambre basse, le député Louisjeune Levaillant.
Ce fut l’occasion pour les deux hommes de passer en revue le dossier de la coopération entre les deux pays, celui de la présence au pays de la mission onusienne dont le Brésil dirige la composante militaire et le dossier des prochaines sénatoriales partielles.
Sur cette dernière question, le diplomate brésilien ne se serait pas montré aussi intransigeant que ses autres collègues de la communauté internationale, notamment les représentants des Etats-Unis, du Canada et de la France, a déclaré le président de la Chambre des députés, sans donner trop de précision. Il a toutefois estimé qu’on ne saurait ne pas reconnaître à la communauté internationale le droit d’opiner sur le processus électoral vu qu’elle le finance, réagissant ainsi au vaste tollé soulevé par les récentes prises de position y relatives de nombreux diplomates étrangers.
Louisjeune Levaillant en a profité pour lancer une deuxième fois pendant la semaine, un appel au consensus au sein de la classe politique haïtienne en vue de faciliter la participation de Fanmi Lavalas (parti de l’ancien président Aristide) aux prochaines élections.
Au chapitre de la coopération entre Haïti et le gouvernement de Luiz Inacio Da Silva Lula, le président de la Chambre des députés a annoncé la construction en 2010 par le Brésil d’un nouveau barrage sur le fleuve Artibonite d’une valeur de 4 millions de dollars, en vue de renforcer la capacité du pays dans le domaine de l’hydro électricité.
Il a enfin fait part aux journalistes de ses projets de réforme de la Chambre des députés dont il assure la présidence depuis le mois dernier. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5682
Janet Ann Sanderson note une "convergence de vue" entre Washington et le CEP sur l’organisation des sénatoriales et réaffirme le soutien de son pays au processus ; le CEP rencontre aussi le Président Préval
mercredi 11 février 2009, Radio Kiskeya
L’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Janet Ann Sanderson, a réaffirmé le « soutien du gouvernement américain au processus électoral » devant conduire à l’organisation des prochaines législatives partielles, lors d’une visite de courtoisie mercredi au siège du Conseil électoral provisoire.
« Les Etats-Unis et le CEP partagent la même vision concernant les élections sénatoriales qui doivent être démocratiques et justes », a déclaré la diplomate américaine qui a refusé de répondre aux questions des journalistes à l’issue de sa rencontre avec les conseillers électoraux. Très réservée, Mme Sanderson s’est contentée d’affirmer que les discussions ont été très bonnes.
Elle a, par ailleurs, rappelé la bonne santé qui caractérise, selon elle, les relations bilatérales dans le cadre du processus démocratique en cours en Haïti.
Ces propos très mesurés de Janet Ann Sanderson contrastent nettement avec les pressions ouvertement exercées ces derniers jours par les Etats-Unis, le Canada, l’OEA et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) en vue d’obtenir du CEP l’annulation de l’éviction de Fanmi Lavalas de la course électorale. Parlant au nom de l’administration Obama et selon les instructions de l’ambassadeur alors en voyage à Washington, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine, Thomas Tighe, avait, la semaine dernière, prévenu le Conseil électoral que « seules des élections inclusives empêcheraient une remise en cause des résultats du scrutin et des relations d’Haïti avec ses bailleurs de fonds ».
L’organisme électoral qui, en réaction, a rappelé son statut d’institution indépendante n’a, pour l’instant, fait aucun commentaire sur sa rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis.
Rien n’a non plus filtré d’une réunion que le Président René Préval a tenue mardi au Palais National (siège de la Présidence) avec les membres du CEP.
Les électeurs haïtiens sont appelés à élire douze Sénateurs lors des prochaines législatives partielles dont le premier tour est fixé au 19 avril. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5680
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L’ambassadeur du Brésil au Parlement haïtien
Diverses questions, dont celle des élections, évoquées par le diplomate et le président de la Chambre basse
jeudi 12 février 2009, Radio Kiskeya
Alors que l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Janet Ann Sanderson, se trouvait au siège du Conseil Electoral Provisoire mercredi matin, celui du Brésil en Haïti, Igor Kepman, rendait visite dans le même temps au président récemment élu de la Chambre basse, le député Louisjeune Levaillant.
Ce fut l’occasion pour les deux hommes de passer en revue le dossier de la coopération entre les deux pays, celui de la présence au pays de la mission onusienne dont le Brésil dirige la composante militaire et le dossier des prochaines sénatoriales partielles.
Sur cette dernière question, le diplomate brésilien ne se serait pas montré aussi intransigeant que ses autres collègues de la communauté internationale, notamment les représentants des Etats-Unis, du Canada et de la France, a déclaré le président de la Chambre des députés, sans donner trop de précision. Il a toutefois estimé qu’on ne saurait ne pas reconnaître à la communauté internationale le droit d’opiner sur le processus électoral vu qu’elle le finance, réagissant ainsi au vaste tollé soulevé par les récentes prises de position y relatives de nombreux diplomates étrangers.
Louisjeune Levaillant en a profité pour lancer une deuxième fois pendant la semaine, un appel au consensus au sein de la classe politique haïtienne en vue de faciliter la participation de Fanmi Lavalas (parti de l’ancien président Aristide) aux prochaines élections.
Au chapitre de la coopération entre Haïti et le gouvernement de Luiz Inacio Da Silva Lula, le président de la Chambre des députés a annoncé la construction en 2010 par le Brésil d’un nouveau barrage sur le fleuve Artibonite d’une valeur de 4 millions de dollars, en vue de renforcer la capacité du pays dans le domaine de l’hydro électricité.
Il a enfin fait part aux journalistes de ses projets de réforme de la Chambre des députés dont il assure la présidence depuis le mois dernier. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5682
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