Les interventions précipitées des illustres membres de la communauté internationale avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique n’ont pas été un modèle d’intelligence de la part de la communauté internationale. Elles ont montré les limites de la diplomatie exercée en faveur d’Haïti.
S’il est clair, comme le dit l’ambassadeur du Brésil que l’on ne saurait ne pas reconnaître le droit de la communauté internationale à émettre ses opinions sur le processus électoral dans la mesure ou elle en assure le financement, ceci ne lui donne nullement le droit de faire imposer sa propre volonté au détriment de la loi première surtout si cette communauté internationale veut s’engager sans hypocrisie dans la construction de la démocratie qui se fonde sur le socle solide du respect des lois.
Alors pourquoi elle ne procède pas à la nomination de sénateurs sans passer par cette mascarade d’élection. Le renouvellement du tiers du sénat couterait définitivement beaucoup moins d’argent.
La communauté internationale devrait quand même laisser une marge pour faire accepter le fait qu’elle détient les ficelles des marionnettes qui disent et croient gouverner le pays.
Si les membres de la communauté internationale étaient intelligents, ils auraient limité leur action à demander un délai supplémentaire pour le dépôt des dossiers auprès du Cep tandis qu’elle s’affairerait auprès des fractions du Parti Lavalas pour limer leurs différences et trouver une solution de sortie de crise.
On ne peut pas demander dans une démocratie, aux institutions d’exiger une adaptation des lois. Il revient au parti de l’ancien président déchu de se plier à la loi électorale.
Dans cette logique je comprends mal comment le président de la Chambre des députés puisse demander et exiger un consensus de la classe politique pour permettre au parti Lavalas de participer aux élections.
Comment s’exprimerait-il se consensus ? Accepter l’existence de deux partis politiques en un seul ?
Le problème de la division du Parti Lavalas explique l’éviction des candidats de cette organisation politique en crise. Pourquoi L’ex Président Aristide lui-même tarde ou refuse de se prononcer pour mettre fin à la crise. Celui qui a survécu depuis 2004 à travers des discours très particuliers serait à cours de parole ?
Comment ose-t-on demander à une institution de l’état haïtien de s’accommoder en violant les règles et les lois électorales pour faciliter la participation d’un parti en crise, juste pour dire que les élections ont été inclusives ?
Pour finir, il faut admette que la position de la France dans se dossier ne doit pas se définir par rapport aux déclarations d’un ministre français de passage en Haïti. Nous voulons croire la France capable de beaucoup mieux et surtout endosse la responsabilité de ne pas suivre le courant si on considère ce courant erroné.
DL
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 12 février 2009
Commentaire à propos de la danse des diplomates en faveur du parti divisé de Jean Bertrand Aristide :
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