Formation de brigades pour dégager les trottoirs et les rues de la ville, campagne d'assainissement dans des agglomérations surpeuplées, relocalisation des marchés de rue, des mesures qu'on pourrait qualifier d'impopulaires pourtant applaudies par la population...
Un homme en veston noir fait circuler les véhicules au rond-point Samarie, un goulot d'étranglement situé à l'entrée Est de la ville du Cap, attire l'attention des passants et des automobilistes. L'équipe de Le Nouvelliste présente dans le Nord s'adresse à des badauds! Qui est cet homme? La réponse est instantanée: le maire titulaire de la ville, Michel St-Croix.
Un maire fougueux qui joue le rôle d'agent de police routière ne laisse pas la population indifférente. Stimulé par les vivats de la foule qui commençait à se former, le maire de la deuxième ville d'Haïti nous confie, en regagnant sa voiture, que la route maintenant débloquée, il doit s'atteler à d'autres besognes. En dépit d'un manque criant de moyens, la nouvelle équipe à la tête de la mairie de la ville se démène comme le diable dans un bénitier pour gagner la confiance des hommes d'affaires sans attirer la foudre de la population. Tâche plutôt difficile.
Les hommes d'affaires que nous avons interrogés disent suivre de très près les agissements du nouveau conseil municipal de la mairie du Cap. Plusieurs d'entre eux que nous nous gardons de citer les noms ici ont apporté leur appui au conseil. Et, comme le clame le président du conseil municipal du Cap, le développement de la ville, la solution à ses plus grands maux dépend de la contribution, à plusieurs niveaux, du secteur privé.Conscient de la vocation touristique de la ville du Cap et des défis à relever pour combler les retards accumulés, l'un des maires adjoints, Philoclès St-Fleur, a déclaré que l'accueil, la sécurité, l'environnement et bien d'autres détails doivent être améliorés pour recevoir les touristes étrangers et locaux.
Le maire titulaire du Cap qui présidait dans le temps le comité d'organisation de la première édition du « Festival Culturel du Nord » annonce déjà les couleurs pour l'édition 2007 de ce festival. La mairie, avons-nous appris, dans la perspective de cette prochaine édition, multiplie déjà les démarches pour donner corps à une nouvelle cellule organisatrice en Haïti et dans la diaspora. Philoclès St-Fleur tend la main aux contribuables et hommes d'affaires de la cité pour qu'ils paient leurs redevances envers le fisc. Il attire l'attention sur la priorité accordée au dialogue, mais le dialogue, dit-il, n'est pas la seule stratégie.
Entrée en fonction depuis le vendredi 23 mars 2007, la nouvelle équipe compte s'attaquer bientôt à l'état d'insalubrité qui dégrade la façade d'une très grande majorité de bâtiments du Cap. Si l'on se fie aux dires du maire adjoint, Fritz Joseph, il sera demandé aux propriétaires et occupants de certains édifices de repeindre la devanture de leur immeuble pour pouvoir redonner à la ville un brin de sa fierté perdue. Sachant que la « fierté christophienne » seule ne pourra pas nourrir ses fils, le Conseil communal du Cap-Haïtien a fait montre de fraternité entre ses membres qui travaillent à faire renaître de ses cendres cette ville historique.
La ville du Cap-Haïtien, témoin des grands moments de l'histoire du pays, a connu durant ces trois dernières décennies des périodes sombres. Les Capois, toujours drapés dans leur « fierté christophienne », sont aujourd'hui à un tournant décisif de leur histoire. Le Cap n'a d'autres choix que de lutter pour sa survie. La ville défigurée par la bidonvillisation et l'insalubrité semble vouloir renaître de ses cendres.
Dieudonné Joachimdjoachim@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=42127&PubDate=2007-04-16
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 17 avril 2007
Port-au-Prince à l'image de son Hôtel de ville, à l'image du pays...Pourront-ils lever les défis?
Branlant et crasseux, l'Hôtel de Ville de Port-au-Prince ne détonne pas avec le reste de la ville. Ordures, marchés, stations d'autobus et de motocyclettes, bouches d'égout à découvert, laveurs d'autos... sont les principaux éléments qui composent l'environnement immédiat du vieux bâtiment. Visite à l'Hôtel de ville de la capitale et ses périphéries.
Quinze marches grisâtres et dentelées de la façade ouest de la vieille bâtisse conduisent à une barrière en fers forgés blancs. Elle donne accès au premier étage de l'Hôtel de Ville de Port-au-Prince. Comme à la file indienne, des sachets d'eau en plastique, vides, jonchent la moitié des marches. Deux agents de sécurité attendent derrière la porte grillagée. Ils ouvrent. Des chants vous accueillent. Des chants d'oiseaux. Surprise ! Ce premier niveau de l'Hôtel de Ville est une volière. Plus d'une dizaine d'oiseaux y ont élu domicile. Dans les bases des lustres et autres systèmes d'éclairage, des oiseaux nichent, dorment, pondent et donnent à manger à leurs oiselets. Des employés partagent cet espace avec les ovipares. Ces derniers n'offrent pas que leurs chants. De temps à autre, sur une épaule, sur une tête, sur une chaise ou sur le paquet, ces charmantes petites bêtes y laissent leurs traces. Leur fiente.
Et dans ce foutoir, le nouveau maire de la ville, Muscadin Jean Yves Jason, n'y mettra pas les pieds. Pour preuve, même la cérémonie de son installation n'a pas eu lieu à l'intérieur, mais à l'extérieur du bâtiment.
Le maire Jason estime qu'en regard de l'état de délabrement des locaux devant abriter ses bureaux, il n'y siégera pas. Du moins, pas avant de sérieux travaux de réaménagement. « Car accepter de travailler dans un tel bordel, voudra aussi dire que l'on a aucune vision pour Port-au-Prince qui dépérit »,fait remarquer un cadre de la commission de transition de la Mairie. En attendant, le maire tient son bureau à l'hôtel Le Plazza. Une commission de transition procède pour l'instant à une évaluation des lieux. Cette dernière devra, avant la fin de la semaine prochaine, soumettre son rapport, promet Frenel Louis, membre de la commission de transition. M. Louis reconnaît que le siège devant accueillir le premier citoyen de la ville présente en effet une image effroyable.
Déplorable image de l'Hôtel de ville14h. La plupart des employés viennent de prendre leur lunch. A la salle des maires, au troisième étage, un employé dans la trentaine se promène avec une bouteille vide de jus en plastique et une boite qui contenait son déjeuner. «Ne te tracasse pas, tu ne trouveras pas de poubelles dans le bâtiment», lui recommande un haut responsable de la commission de transition. En effet, un tour d'horizon dans les différentes sections de l'Hôtel de ville nous a permis de confirmer cette absurde négation, pas une seule poubelle dans l'Hôtel de ville de Port-au-Prince. Pas même dans les bureaux. A côté de l'image déplorable que projette de l'extérieur l'Hôtel de ville, il lui manque de tout pour être même un bureau opérationnel.
Des pans de fenêtres aux bois pourris d'où pendent des portières avec des vitres cassées; des espaces vides où l'on retrouve ça et là des bureaux branlants et salis ; des pièces puant la moisie ; des escaliers en bois peu rassurants ; murs fissurés que la nouvelle couche de peinture blanche arrive très mal à cacher ; des pseudo-climatiseurs, de véritables robinets ouverts en permanence... « Ça écoeure de voir dans quel état se trouve la mairie de la capitale », crache une employée qui a connu le temps où cette bâtisse faisait la fierté des habitants de Port-au-Prince. La bâtisse se fond aujourd'hui dans son environnement. Car de l'intérieur à l'extérieur, l'anarchie est infinie.
L'environnement de la mairieL'Hôtel de ville de la capitale d'Haïti se noie dans un environnement insalubre, où l'anarchie constitue la seule forme de régulation. Toute l'explication de l'insalubrité de la ville, de ses rues-marchés, du désordre urbanistique... est clairement exprimée dans les alentours de la Mairie. Si le voisinage immédiat de la Mairie est dans cet état, que peut espérer le reste de la ville se demande-t-on?Si vous faites le tour du bâtiment, la Place d'Italie comprise, vous compterez 16 bouches d'égouts à ciel ouvert. On les retrouve à côté et au milieu de la rue parallèle à la douane de Port-au-Prince en face des fenêtres du bureau du Maire principal. Les crevasses, les piles d'ordures n'en parlons pas. En face de l'entrée principale de la Mairie, le parking municipal est transformé en un vaste « car wash ». Des laveurs d'autos, maintenant munis de leurs pompes à pression, noient, défoncent, polluent, salissent le pavée. Même sur les trottoirs bordant la Mairie, transformés en parking, des laveurs d'autos s'adonnent à leur besogne.
A l'angle des rues du Quai et Eden jusque devant l'entrée principale de la mairie (façade sud), les passants, en des endroits, doivent retrousser leur pantalon et marcher sur les talons de leurs chaussures ou sautiller d'un bout à bout à l'autre comme des enfants qui jouent à la marelle. Parallèlement à l'Hôtel de ville, en face de la European Motors, des autobus de Carrefour y établissent leur station. Mercredi dernier, vers midi, ils étaient au nombre de 4, parqués à la file indienne à attendre des passagers. Et de l'autre côté, en face de la Douane de Port-au-Prince, plus d'une trentaine de motos-taxis y établissent aussi leur base. Soulignons, en passant, que la loi haïtienne sur la circulation ne reconnaît pas cette forme de transport public. Ceux que les motards transportent comme passagers ne sont pas couverts par l'assurance de l'OAVCT, obligatoire aussi pour les motocyclettes.
La Place d'Italie, rénovée à l'occasion des 250 ans de la ville de Port-au-Prince, est aujourd'hui une peau de chagrin. Elle est tout simplement abandonnée. Certains bancs de la place servent aujourd'hui d'étals d'exposition pour les marchands de vêtements usagés. Les jets d'eau n'en crachent plus une goutte. Le bassin devant accueillir ces eaux est à sec. Les grandes cuves décoratives en béton ornant le bassin, ont été transformées en poubelles. Les véritables poubelles par contre sont converties en plateforme pour les posters des candidats à la mairie de Port-au-Prince. Mais on n'y voit que ceux des candidats qui ont raté le poste. Les photos du cartel du maire Jason n'y sont pas. Ses partisans ont choisi un autre support sur cette place, mutée en porcherie. Ils se sont jetés sur les poteaux en béton d'où l'on avait sculpté d'intéressants motifs. Avec des bombes aérosols de couleur rouge, on invitait les électeurs à voter le cartel de Jason. Spoliation de l'esthétique de ces pieux. A sa venue dans la mairie, le maire Jason devra aussi penser à réparer ce tort causé par ses partisans à ces pieux, pense-t-on.
Gaspard Doréliengasparddorelien@lenouvelliste.com
Source Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Quinze marches grisâtres et dentelées de la façade ouest de la vieille bâtisse conduisent à une barrière en fers forgés blancs. Elle donne accès au premier étage de l'Hôtel de Ville de Port-au-Prince. Comme à la file indienne, des sachets d'eau en plastique, vides, jonchent la moitié des marches. Deux agents de sécurité attendent derrière la porte grillagée. Ils ouvrent. Des chants vous accueillent. Des chants d'oiseaux. Surprise ! Ce premier niveau de l'Hôtel de Ville est une volière. Plus d'une dizaine d'oiseaux y ont élu domicile. Dans les bases des lustres et autres systèmes d'éclairage, des oiseaux nichent, dorment, pondent et donnent à manger à leurs oiselets. Des employés partagent cet espace avec les ovipares. Ces derniers n'offrent pas que leurs chants. De temps à autre, sur une épaule, sur une tête, sur une chaise ou sur le paquet, ces charmantes petites bêtes y laissent leurs traces. Leur fiente.
Et dans ce foutoir, le nouveau maire de la ville, Muscadin Jean Yves Jason, n'y mettra pas les pieds. Pour preuve, même la cérémonie de son installation n'a pas eu lieu à l'intérieur, mais à l'extérieur du bâtiment.
Le maire Jason estime qu'en regard de l'état de délabrement des locaux devant abriter ses bureaux, il n'y siégera pas. Du moins, pas avant de sérieux travaux de réaménagement. « Car accepter de travailler dans un tel bordel, voudra aussi dire que l'on a aucune vision pour Port-au-Prince qui dépérit »,fait remarquer un cadre de la commission de transition de la Mairie. En attendant, le maire tient son bureau à l'hôtel Le Plazza. Une commission de transition procède pour l'instant à une évaluation des lieux. Cette dernière devra, avant la fin de la semaine prochaine, soumettre son rapport, promet Frenel Louis, membre de la commission de transition. M. Louis reconnaît que le siège devant accueillir le premier citoyen de la ville présente en effet une image effroyable.
Déplorable image de l'Hôtel de ville14h. La plupart des employés viennent de prendre leur lunch. A la salle des maires, au troisième étage, un employé dans la trentaine se promène avec une bouteille vide de jus en plastique et une boite qui contenait son déjeuner. «Ne te tracasse pas, tu ne trouveras pas de poubelles dans le bâtiment», lui recommande un haut responsable de la commission de transition. En effet, un tour d'horizon dans les différentes sections de l'Hôtel de ville nous a permis de confirmer cette absurde négation, pas une seule poubelle dans l'Hôtel de ville de Port-au-Prince. Pas même dans les bureaux. A côté de l'image déplorable que projette de l'extérieur l'Hôtel de ville, il lui manque de tout pour être même un bureau opérationnel.
Des pans de fenêtres aux bois pourris d'où pendent des portières avec des vitres cassées; des espaces vides où l'on retrouve ça et là des bureaux branlants et salis ; des pièces puant la moisie ; des escaliers en bois peu rassurants ; murs fissurés que la nouvelle couche de peinture blanche arrive très mal à cacher ; des pseudo-climatiseurs, de véritables robinets ouverts en permanence... « Ça écoeure de voir dans quel état se trouve la mairie de la capitale », crache une employée qui a connu le temps où cette bâtisse faisait la fierté des habitants de Port-au-Prince. La bâtisse se fond aujourd'hui dans son environnement. Car de l'intérieur à l'extérieur, l'anarchie est infinie.
L'environnement de la mairieL'Hôtel de ville de la capitale d'Haïti se noie dans un environnement insalubre, où l'anarchie constitue la seule forme de régulation. Toute l'explication de l'insalubrité de la ville, de ses rues-marchés, du désordre urbanistique... est clairement exprimée dans les alentours de la Mairie. Si le voisinage immédiat de la Mairie est dans cet état, que peut espérer le reste de la ville se demande-t-on?Si vous faites le tour du bâtiment, la Place d'Italie comprise, vous compterez 16 bouches d'égouts à ciel ouvert. On les retrouve à côté et au milieu de la rue parallèle à la douane de Port-au-Prince en face des fenêtres du bureau du Maire principal. Les crevasses, les piles d'ordures n'en parlons pas. En face de l'entrée principale de la Mairie, le parking municipal est transformé en un vaste « car wash ». Des laveurs d'autos, maintenant munis de leurs pompes à pression, noient, défoncent, polluent, salissent le pavée. Même sur les trottoirs bordant la Mairie, transformés en parking, des laveurs d'autos s'adonnent à leur besogne.
A l'angle des rues du Quai et Eden jusque devant l'entrée principale de la mairie (façade sud), les passants, en des endroits, doivent retrousser leur pantalon et marcher sur les talons de leurs chaussures ou sautiller d'un bout à bout à l'autre comme des enfants qui jouent à la marelle. Parallèlement à l'Hôtel de ville, en face de la European Motors, des autobus de Carrefour y établissent leur station. Mercredi dernier, vers midi, ils étaient au nombre de 4, parqués à la file indienne à attendre des passagers. Et de l'autre côté, en face de la Douane de Port-au-Prince, plus d'une trentaine de motos-taxis y établissent aussi leur base. Soulignons, en passant, que la loi haïtienne sur la circulation ne reconnaît pas cette forme de transport public. Ceux que les motards transportent comme passagers ne sont pas couverts par l'assurance de l'OAVCT, obligatoire aussi pour les motocyclettes.
La Place d'Italie, rénovée à l'occasion des 250 ans de la ville de Port-au-Prince, est aujourd'hui une peau de chagrin. Elle est tout simplement abandonnée. Certains bancs de la place servent aujourd'hui d'étals d'exposition pour les marchands de vêtements usagés. Les jets d'eau n'en crachent plus une goutte. Le bassin devant accueillir ces eaux est à sec. Les grandes cuves décoratives en béton ornant le bassin, ont été transformées en poubelles. Les véritables poubelles par contre sont converties en plateforme pour les posters des candidats à la mairie de Port-au-Prince. Mais on n'y voit que ceux des candidats qui ont raté le poste. Les photos du cartel du maire Jason n'y sont pas. Ses partisans ont choisi un autre support sur cette place, mutée en porcherie. Ils se sont jetés sur les poteaux en béton d'où l'on avait sculpté d'intéressants motifs. Avec des bombes aérosols de couleur rouge, on invitait les électeurs à voter le cartel de Jason. Spoliation de l'esthétique de ces pieux. A sa venue dans la mairie, le maire Jason devra aussi penser à réparer ce tort causé par ses partisans à ces pieux, pense-t-on.
Gaspard Doréliengasparddorelien@lenouvelliste.com
Source Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Roland Chavannes redresse la barre ! .. Un fonctionnaire qui fait marcher sa boîte...
3.500 passeports sont en passe d'être livrés sur un total de 5.000 demandes en attente. Le service de l'Immigration et de l'Emigration a fait l'acquisition de 30.000 livrets afin de gérer la demande. Roland Chavannes, ferme au poste, redresse la barre et refuse de parler de boycott.
Marlène, 28 ans, est au bord de la crise de nerf, ce lundi 16 avril 2007, en franchissant le seuil du service de l'Immigration et de l'Emigration à Lalue. Munie de son reçu, elle vient dans l'espoir de récupérer un passeport qu'elle aurait dû avoir depuis au moins deux semaines. Orientée vers le parking de l'institution transformé en salle d'attente pour gérer les nombreux contribuables, elle rouspète. «Je suis commerçante, et depuis plus d'un mois, je suis dans l'impossibilité de voyager », explique-t-elle à un compagnon d'infortune. Un peu après neuf heures du matin, Marlène aperçoit une silhouette. Celle du général Roland Chavannes, directeur de l'institution. Chemise rouge, costard gris, Chavannes, d'un regard perçant tel un lynx, scrute le travail de son personnel.
Ce technicien, dont le travail est très apprécié, reconnaît, lors d'un entretien impromptu, qu'il y a eu un revirement brusque par rapport au service fourni aux contribuables.Refusant de parler de boycott à cause du poids politique du mot, le général Roland Chavannes paraissait plus soucieux à roder les dispositifs implémentés dans le but de faciliter la distribution de 3.500 passeports déjà disponibles sur un total de 5.000. A cette fin, les bureaux du service seront ouverts jusqu'à 6 heures du soir au cours de cette semaine. Selon Roland Chavannes, 30.000 livrets de passeport sont aujourd'hui disponibles.La semaine dernière, une réunion entre le président de la République, le ministre de l'Intérieur et le général Roland Chavannes avait été organisée. Le chef de l'Etat voulait s'enquérir du motif du brusque revirement constaté au service de l'Immigration et de l'Emigration. A l'issue de cette rencontre, le ministre Paul Antoine Bien -Aimé avait annoncé dans la presse un retour à la normale du service de livraison des passeports à l'Immigration.A la queue leu leu, vers le service des doléances, Marlène, en fin de matinée, parait quelque peu confiante. Elle est en passe de recevoir son passeport.
Mais là où le général s'est gardé de faire des commentaires, Marlène s'en est donné à coeur joie.Selon elle, ce sont les réseaux de "racketteurs" qui sont à la base des difficultés auxquelles est confronté le Service de l'Immigration et de l'Emigration. « Ils voulaient saper le travail réalisé par le directeur de cette institution qui respecte les gens », estime-t-elle en saluant au passage le rôle joué par le président René Préval qui a su prouver qu'il travaille effectivement pour que l'Etat devienne un Etat service.
Roberson Alphonserobersonalphonse@yahoo.fr http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=42243&PubDate=2007-04-17
Marlène, 28 ans, est au bord de la crise de nerf, ce lundi 16 avril 2007, en franchissant le seuil du service de l'Immigration et de l'Emigration à Lalue. Munie de son reçu, elle vient dans l'espoir de récupérer un passeport qu'elle aurait dû avoir depuis au moins deux semaines. Orientée vers le parking de l'institution transformé en salle d'attente pour gérer les nombreux contribuables, elle rouspète. «Je suis commerçante, et depuis plus d'un mois, je suis dans l'impossibilité de voyager », explique-t-elle à un compagnon d'infortune. Un peu après neuf heures du matin, Marlène aperçoit une silhouette. Celle du général Roland Chavannes, directeur de l'institution. Chemise rouge, costard gris, Chavannes, d'un regard perçant tel un lynx, scrute le travail de son personnel.
Ce technicien, dont le travail est très apprécié, reconnaît, lors d'un entretien impromptu, qu'il y a eu un revirement brusque par rapport au service fourni aux contribuables.Refusant de parler de boycott à cause du poids politique du mot, le général Roland Chavannes paraissait plus soucieux à roder les dispositifs implémentés dans le but de faciliter la distribution de 3.500 passeports déjà disponibles sur un total de 5.000. A cette fin, les bureaux du service seront ouverts jusqu'à 6 heures du soir au cours de cette semaine. Selon Roland Chavannes, 30.000 livrets de passeport sont aujourd'hui disponibles.La semaine dernière, une réunion entre le président de la République, le ministre de l'Intérieur et le général Roland Chavannes avait été organisée. Le chef de l'Etat voulait s'enquérir du motif du brusque revirement constaté au service de l'Immigration et de l'Emigration. A l'issue de cette rencontre, le ministre Paul Antoine Bien -Aimé avait annoncé dans la presse un retour à la normale du service de livraison des passeports à l'Immigration.A la queue leu leu, vers le service des doléances, Marlène, en fin de matinée, parait quelque peu confiante. Elle est en passe de recevoir son passeport.
Mais là où le général s'est gardé de faire des commentaires, Marlène s'en est donné à coeur joie.Selon elle, ce sont les réseaux de "racketteurs" qui sont à la base des difficultés auxquelles est confronté le Service de l'Immigration et de l'Emigration. « Ils voulaient saper le travail réalisé par le directeur de cette institution qui respecte les gens », estime-t-elle en saluant au passage le rôle joué par le président René Préval qui a su prouver qu'il travaille effectivement pour que l'Etat devienne un Etat service.
Roberson Alphonserobersonalphonse@yahoo.fr http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=42243&PubDate=2007-04-17
Une salle de conférence portant le nom de Frankétienne à Laboule (Pétion Ville)...Initiative du Notaire public Jean Henry Céant et de son épouse
Excellente initiative citoyenne!
Une initiative hors du commun et à encourager à plus d’un titre, c’est celle des époux Jean Henry et Chantal Céant qui ont ouvert en leur résidence à Laboule 10 (Pétion Vile, Est de Port-au-Prince), une salle pouvant accueillir une centaine de personnes pour des discussions et débats, réguliers ou périodiques, autour de thèmes divers d’intérêt public. Cette salle, dotée d’équipements acoustiques appropriés, porte le nom du célèbre écrivain et artiste peintre Franckétienne.
De fait, à l’inauguration de cette salle le samedi 14 avril dernier en présence d’une assistance sélecte, Franckétienne a de nouveau démontré ses brillantes qualités intellectuelles dans une allocution-fleuve portant sur la genèse du « spiralisme », le courant littéraire et philosophique dont il est l’un des initiateurs et dont il se réclame avec fierté.
Mais, beaucoup plus qu’un simple exposé sur la philosophie traitant de divers aspects du matérialisme historique, de la dialectique, de l’idéalisme, de la psychanalyse, etc… notre « trésor national » (comme l’ont aimablement désigné ses hôtes) a allègrement dévalé les pentes sinueuses et complexes de la biologie.
« A l’écoute du savoir et de l’expérience », c’est sous cette appellation qu’un groupe de réflexion, dont fait partie Franckétienne, animera débats et conférences, à la salle gracieusement mise à disposition du pays par les époux Céant.
Apportant des explications sur son initiative, Jean Henry Céant a tenu à mettre l’accent sur le caractère désintéressé de celle-ci, sa distance par rapport à la politique directe. Lieu de débats citoyens pour la production de réflexions et d’idées neuves, le notaire Jean Henry Céant veut que son initiative soit un exemple à suivre par plus d’uns, au bénéfice du savoir et du partage des expériences, conditions d’une meilleure appréhension du réel et de sa transformation.
La « Salle Franckétienne » est décorée, comme son nom l’indique, de fresques de l’auteur et des exemplaires de son abondante production littéraire y sont également exposés. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3560
Une initiative hors du commun et à encourager à plus d’un titre, c’est celle des époux Jean Henry et Chantal Céant qui ont ouvert en leur résidence à Laboule 10 (Pétion Vile, Est de Port-au-Prince), une salle pouvant accueillir une centaine de personnes pour des discussions et débats, réguliers ou périodiques, autour de thèmes divers d’intérêt public. Cette salle, dotée d’équipements acoustiques appropriés, porte le nom du célèbre écrivain et artiste peintre Franckétienne.
De fait, à l’inauguration de cette salle le samedi 14 avril dernier en présence d’une assistance sélecte, Franckétienne a de nouveau démontré ses brillantes qualités intellectuelles dans une allocution-fleuve portant sur la genèse du « spiralisme », le courant littéraire et philosophique dont il est l’un des initiateurs et dont il se réclame avec fierté.
Mais, beaucoup plus qu’un simple exposé sur la philosophie traitant de divers aspects du matérialisme historique, de la dialectique, de l’idéalisme, de la psychanalyse, etc… notre « trésor national » (comme l’ont aimablement désigné ses hôtes) a allègrement dévalé les pentes sinueuses et complexes de la biologie.
« A l’écoute du savoir et de l’expérience », c’est sous cette appellation qu’un groupe de réflexion, dont fait partie Franckétienne, animera débats et conférences, à la salle gracieusement mise à disposition du pays par les époux Céant.
Apportant des explications sur son initiative, Jean Henry Céant a tenu à mettre l’accent sur le caractère désintéressé de celle-ci, sa distance par rapport à la politique directe. Lieu de débats citoyens pour la production de réflexions et d’idées neuves, le notaire Jean Henry Céant veut que son initiative soit un exemple à suivre par plus d’uns, au bénéfice du savoir et du partage des expériences, conditions d’une meilleure appréhension du réel et de sa transformation.
La « Salle Franckétienne » est décorée, comme son nom l’indique, de fresques de l’auteur et des exemplaires de son abondante production littéraire y sont également exposés. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3560
Madame Sonia PIERRE rend le Chancellier Dominicain Carlos Morales Troncoso responsable de sa situation.
Santo Domingo.- La défenseur des droits humains dans le pays Madame Sonia PIERRE, culpabilise le Chancellier de la République, Carlos Morales Troncoso d’être un de ceux qui se trouvent derrière les investigations autour de son statut en ce qui concerne sa nationalité dans le pays, pour voir comment on pourrait l’expulser. La défenseur des citoyens haïtiens dans le pays a exprimé qu’elle attend que la justice évalue correctement sons statut de dominicaine car elle réside en République Dominicaine depuis plus de 40 ans.
Au cours d’une entrevue accordée au programme « Le tribunal de l’après midi » conduit par les journalistes Julio Martinez Pozo, Dionisio Santana et Mildred Charlot, transmis par la chaîne 4 de CERTV, elle a manifesté que durant ces 40 ans, elle a travaillé pour la défense et la protection des haïtiens qui résident dans le pays, plus particulièrement dans les zones des bateyes, en leur apportant l’orientation pertinente en relation avec le système éducatif, la préventions des maladies sexuellement transmissibles et du SIDA.
Malgré la situation dans laquelle se trouve Sonia PIERRE dont elle rend responsable les autorités du pays, elle assure qu’il existe bien de la discrimination et du racisme dans le pays.
Elle a fait savoir aussi que jusqu’à présent elle ne pense pas traduire le litige devant les tribunaux internationaux et a réitéré sa confiance dans la justice dominicaine.
Article original en Espagnol paru dans l’édition digitale de Journal El Nuevo Diario (http://www.elnuevodiario.com.do/app/article.aspx?id=53942) traduit par Thom GATO pour Haïti Recto Verso .
Au cours d’une entrevue accordée au programme « Le tribunal de l’après midi » conduit par les journalistes Julio Martinez Pozo, Dionisio Santana et Mildred Charlot, transmis par la chaîne 4 de CERTV, elle a manifesté que durant ces 40 ans, elle a travaillé pour la défense et la protection des haïtiens qui résident dans le pays, plus particulièrement dans les zones des bateyes, en leur apportant l’orientation pertinente en relation avec le système éducatif, la préventions des maladies sexuellement transmissibles et du SIDA.
Malgré la situation dans laquelle se trouve Sonia PIERRE dont elle rend responsable les autorités du pays, elle assure qu’il existe bien de la discrimination et du racisme dans le pays.
Elle a fait savoir aussi que jusqu’à présent elle ne pense pas traduire le litige devant les tribunaux internationaux et a réitéré sa confiance dans la justice dominicaine.
Article original en Espagnol paru dans l’édition digitale de Journal El Nuevo Diario (http://www.elnuevodiario.com.do/app/article.aspx?id=53942) traduit par Thom GATO pour Haïti Recto Verso .
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