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jeudi 22 novembre 2007

AUTOUR DE LA VISITE DE HUGO CHANVEZ EN FRANCE

HUGO CHAVEZ EN QUETE DE LEGITIMITE
Hugo Chávez a rencontré hier Nicolas Sarkozy à l’Elysée, pour évoquer le sort d’Ingrid Betancourt, otage des Farc depuis cinq ans. Médiateur officiel dans cette délicate affaire, le président vénézuélien n’a, pour l’instant,aucun élément nouveau à apporter, contrairement aux espoirs de la famille.

Le président vénézuélien a rencontré Nicolas Sarkozy hier à Paris. Une entrevue très attendue depuis qu’Hugo Chávez a annoncé qu’il s’impliquerait personnellement dans les négociations avec les Farc, organisation de forces armées révolutionnaires colombiennes se revendiquant comme marxistes et qui retiennent en otage, depuis plus de cinq ans, Ingrid Betancourt, la sénatrice francocolombienne. La déception domine. L’homme fort de Caracas avait en effet promis d’apporter une preuve de vie de l’otage. Mais à son arrivée, le président du Venezuela a dû admettre ne détenir aucune preuve. Juste une intime conviction: «Ingrid est vivante, j’en suis absolument certain», a-t-il déclaré à sa sortie de l’Elysée. Il a ajouté que le mouvement colombien s’était engagé par écrit à fournir la preuve tant espérée avant la fin de l’année. Hugo Chávez est réputé pour entretenir des contacts privilégiés avec Marulanda, le chef des Farc. Nicolas Sarkozy a fait de la libération de cette otage une priorité. La rencontre d’hier était très attendue mais suscitait beaucoup d’inquiétudes. Jesús Arnaldo Pérez, ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en France, se veut rassurant: «Nous cherchons un dialogue politique», explique-t-il à Directsoir, et de poursuivre: «Vénézuéliens et Colombiens, nous sommes entre frères.» Le malaise est tout de même palpable. D’abord parce que l’incapacité des Farc, devenues au fil des ans un cartel de narcotrafiquants,à fournir une preuve de vie, n’est pas bon signe. Mais aussi parce qu’en cas de succès Hugo Chávez pourrait bénéficier d’une aura sur la scène internationale qui lui fait aujourd’hui défaut, et que peu de pays – les Etats-Unis au premier chef – verraient d’un bon oeil.

VINGT-QUATRE ANS DE «SOCIALISME LATINO

Hugo Chávez préside aux destinées du Venezuela depuis le 2 février 1999. Né dans le sud du pays, le 28 juillet 1954, cet homme au sourire facile et charmeur, toujours habillé de rouge, est diplômé de l’Académie militaire du Venezuela. En 1983, il fonde au sein de l’armée le «Movimiento Bolivariano Revolucionario 200» (MBR-200), d’orientation socialiste. Cet engagement politique explique sans doute son choix de suivre des cours de sciences politiques à l’université Simon-Bolivar de Caracas, où il obtient sa maîtrise en 1990. La geste chaviste commence deux ans plus tard. Le 4 février 1992, le groupe lance l’opération «Ezequiel Zamora» : un coup d’état destiné à renverser le président Carlos Andrés Pérez. Un échec sanctionné de deux ans de prison pour Chávez. Depuis sa prison, il appelle les Vénézuéliens à l’insurrection, dans une cassette vidéo qui sera diffusée en pleine nuit le 27 novembre 1992, au moment où les conjurés tentent un deuxième putsch. L’idéologie chaviste se dessine en fait à cette période, notamment grâce à sa rencontre avec Noberto Ceresole, idéologue argentin négationniste et proche de Robert Faurisson, qui sera un de ses proches jusqu’en 1999.

ÉLU DÉMOCRATIQUEMENT

Dans la deuxième partie des années 1990, le MBR-200 entreprend sa mutation et se dote d’une vitrine civile, le «Mouvement cinquième République». Grâce à une campagne très axée sur sa propre personne, le lieutenant-colonel, qui a pour slogan «Fléau de l’oligarchie et héros des pauvres», séduit l’électorat populaire qui se sent exclu de la rente offerte par la manne pétrolière. Quelques mois après avoir prêté serment, Hugo Chávez met en marche «sa» révolution, en faisant adopter une nouvelle Constitution, qui autorise le chef de l’Etat à se représenter, mais limite le nombre de mandats à deux. C’est ce même texte qu’il cherche aujourd’hui à modifier pour rendre le nombre de réélections illimité.

UNE PERSONNALITÉ AMBIGUË
L’ambassadeur du Venezuela en France, interrogé sur la personnalité du président Chávez, répond: «C’est quelqu’un de très humain, qui sent la douleur d’autrui. Il vous regarde dans les yeux, sincèrement, directement et ne vous oubliera pas s’il vous croise après des années à l’autre bout de la Chine (…). Il est loyal, sincère en amitié.» Une amitié dont témoignent l’affection et les intentions délicates qu’il a affichées pour des personnalités telles que le dictateur cubain Fidel Castro (qu’il présente comme un proche) ou Mahmoud Ahmadinejad, le belliqueux président de la République islamique d’Iran (qu’il qualifie de frère). Grâce à ses diatribes anti-Bush, Hugo Chávez a su se poser en champion de l’anti-américanisme, quand bien même ses concitoyens restent fascinés par le modèle culturel des Etats-Unis. Des récriminations qui ne se limitent pas au président Bush, que peu osent défendre, mais aussi aux «impérialistes» de toute sorte, comme les Espagnols ou ceux «qui ont assassiné le Christ et s’accaparent les richesses du monde». Comprendre les Juifs. Les symboles choisis sont forts, comme la remise en cause du 11-Septembre : «Un avion se serait écrasé sur le Pentagone ? Mensonge!». Des positions qui ont marginalisé Hugo Chávez. Si bien que lorsqu’il lance, lors de la dernière assemblée générale de l’ONU, en référence à George W. Bush qui lui a précédé à la tribune, «Hier le diable est entré ici. Et ça sent encore le souffre aujourd’hui», on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une note d’autodérision de la part de ce brillant orateur.
L’HOMME QUI DIVISE SON PAYS
Jusqu’à aujourd’hui, Hugo Chávez pouvait se prévaloir du soutien des classes populaires, dont la situation sociale s’est en partie améliorée grâce aux «missions» mises en place par le gouvernement, et aux pratiques clientélistes financées par un cours du pétrole au plus haut.
L’éducation a fortement progressé. 20000 médecins cubains ont ainsi été «prêtés» par l’ami Fidel Castro, pour soulager les populations défavorisées du Venezuela, en échange de pétrole à prix réduit. Mais derrière cette façade, le système hospitalier ne suit pas.

LIBERTÉS REMISES EN CAUSE
Les officiels vénézuéliens présentent l’opposition,comme un mouvement manipulé par les élites qui possèdent la majorité des médias. Peut-être est-ce l’une des hertzienne de la télé la plus populaire raisons qui ont poussé les autorités à ne pas renouveler la licence d’exploitation du pays, RCTV, en mai dernier. Sur la question de la liberté de la presse, l’attachée de presse de l’ambassadeur répond que la chaîne est encore visible sur le câble et que, de toute façon, au Venezuela le câble ne coûte rien. Puis le discours s’infléchit : «Que ferait le gouvernement français si TF1 soutenait un coup d’Etat contre le président et diffusait de fausses informations?». Une référence au coup d’Etat de 2002, qui avait vu Chávez déposé pendant quelques heures. RCTV n’avait pas non plus soutenu le coup d’Etat de MBR-200 en1992. En attendant, cent soixante fois par an, toutes les ondes, publiques ou privées, doivent retransmettre les interventions présidentielles. «Pour informer le peuple vénézuélien.» CNN fait aussi l’objet d’une plainte de la présidence et pourrait bientôt être interdite au Venezuela. En fait, les libertés politiques sont remises en cause les unes après les autres. D’abord l’indépendance de la Banque centrale. Plus inquiétant, l’article prévu dans la réforme de la Constitution qui prévoit que «le président de la République pourra décréter des régions spéciales militaires à des fins stratégiques ou défensives dans toute portion du territoire». Une façon de pouvoir mettre à tout instant sous tutelle les gouvernements des provinces. La fermeture de RCTV et les mesures de plus en plus dures prises par Chávez ont commencé à retourner une partie de l’opinion, même si le soutien au «Presidente» reste fort. Dernière affaire en date, une incursion d’un groupe armé sur un campus universitaire, pourtant protégé par la police, qui a pu sévir pendant un long moment sans être inquiété.

LA MAGIE DE L’OR NOIR
Un baril à 100 dollars favorise la politique chaviste, même si les autorités vénézuéliennes s’en défendent. La manne lui permet de soigner son image à l’étranger, en offrant un carburant à prix réduit aux victimes américaines de l’ouragan Katrina, ou aux bus de Londres. Interrogée sur l’opportunité d’une telle opération en France, l’ambassade précise que Caracas pourrait répondre favorablement aux sollicitations d’organismes caritatifs.
En attendant, si l’on en juge par les visages attristés et déçus de la famille d’Ingrid Betancourt, hier, à l’Elysée, on peut dire qu’Hugo Chávez n’a pas répondu aux espoirs et à l’attente de toutes celles et tous ceux qui continuent de se battre pour faire libérer la Franco-Colombienne dont, rappelons-le, les preuves de vie datent désormais de 2003.

CHAVEZ VU OAR PAR
Elizabeth Burgos, écrivain et anthropologue d’origine vénézuélienne.
«Au Venezuela, ce sont les chemises rouges à la place des chemises brunes»

«Hugo Chávez est en pleine campagne électorale pour le référendum. Les enquêtes montrent que le non l’emporterait si les élections se déroulaient normalement. Depuis l’élection de Chávez, il y a une forte abstention dans ce pays qui aimait voter. Les gens n’ont pas confiance dans le système électoral. Le conseil électoral est à la solde du Président, et les machines électroniques effraient. Les fonctionnaires – l’Etat est le premier employeur du pays – ont peur que les empreintes prises au moment du vote permettent de savoir pour qui ils ont voté. Lors de chaque scrutin, les votes «contre» et les abstentions représentent environ 70 %.

La Constitution est à la mesure de son projet: celui d’un nouveau totalitarisme, constitutionnel et légal. C’est du castrisme, un système beaucoup plus proche du fascisme que du communisme.

Au Venezuela, les chemises rouges ont remplacé les chemises brunes. Le président colombien sait très bien que Chávez a des contacts avec les Farc. Marulanda (le chef des Farc) se sert de Chávez et de son faible pour la médiatisation.

Mais tout geste se fera en échange d’un geste fort, comme la mise en place d’un gouvernement en exil à Caracas ou d’une représentation diplomatique. De la France, les Farc attendent d’être rayés de la liste des organisations terroristes. Je ne pense pas qu’une libération intervienne avant les élections colombiennes, prévues pour dans deux ans. Les otages sont un outil médiatique trop précieux. Chávez a réussi à convaincre les Farc de sortir de la logique de la guerre et de gagner comme lui les élections.»

Source Direct Soir sur http://wwwdirectsoir.net


Haiti-Rép. Dominicaine : Une forte délégation de la sécurité haïtienne, en visite officielle à Santo Domingo

Mercredi 21 novembre 2007
P-au-P, 21 nov. 07 [AlterPresse] ---Une délégation de 27 membres des structures haïtiennes de sécurité, dirigée par le secrétaire d’Etat à la sécurité publique Luc Euchère Joseph, a laissé Haiti le 20 novembre 2007 pour une visite officielle de 48 heures en République Dominicaine.
24 policiers, parmi eux le directeur général de la police, Mario Andrésol, des commissaires de police de la région de Port-au-Prince et des directeurs de départements frontaliers avec la République dominicaine, font partie de cette délégation, suivant des informations rapportées par l’agence en ligne Haiti Press Network.
La visite se situe dans le cadre d’une coopération entre les forces de sécurité d’Haiti et de la République Dominicaine, après une rencontre qui s’est tenue en septembre 2006 à Port-au-Prince.
« C’est une visite de réciprocité », indique Luc Euchère Joseph à l’agence soeur. « Nous allons continuer les échanges entamées lors de leur séjour en Haïti pour mieux se connaître et définir des politiques et des actions concrètes sur la formation et l’information », ajoute-t-il.
Selon le responsable haitien, cette coopération vise à renforcer la paix et la sécurité sur l’ile toute entière.
Les membres de la délégation haïtienne qui seront de retour le vendredi 23 novembre à Port-au-Prince, devraient être reçus le 22 novembre au Palais présidentiel dominicain pour rencontrer des membres du gouvernement dominicain.
Une rencontre avec le président Lionel Fernandez est également prévue, selon la même source. [kj gp apr 21/11/2007 11:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6653

Don de 25 millions de dollars de la BID à Haïti pour remettre en état le réseau routier

Contribution substantielle de l’ACDI à ce projet d’un montant global de 100 millions de dollars qui vise le désenclavement des régions du grand Sud et du Nord
mercredi 21 novembre 2007,
Radio Kiskeya

La Banque Interaméricaine de Développement (BID) a accordé mercredi un don de 25 millions de dollars à Haïti dans le cadre d’un programme de réhabilitation du réseau routier qui bénéficiera d’un appui financier de 100 millions de dollars sur quatre ans.
Selon un communiqué de la banque régionale rendu public à Washington, trois autres dons annuels du même type seront approuvés grâce notamment à la contribution de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) qui fournira 75 millions de dollars canadiens (environ 76 millions de dollars américains). La BID, qui insiste sur la nécessité de promouvoir le développement régional à travers des liaisons terrestres, souligne qu’en Haïti "un trajet de 90 km sur une route principale peut prendre plus de six heures".
Le communiqué cite parmi les principaux travaux prévus la réfection et l’entretien de 146 km de routes principales et de 250 km de routes communales dans trois départements, le Sud, la Grand’ Anse et les Nippes (sud-ouest). Dans le nord du pays, le programme permettra également le financement de la construction de 18 ponts au maximum sur l’axe Gros-Morne/Port-de-Paix.
La BID précise que dans le grand Sud, les directions départementales du ministère des travaux publics, transports et communications seront renforcées. En ce sens, une partie des dons sera consacrée à la formation du personnel, l’achat de matériels de bureaux, d’outils, de véhicules et de matériels destinés à l’entretien des routes.
Les mêmes directions devraient pouvoir améliorer leur capacité de gestion de l’entretien des routes avec l’intervention de leurs équipes ou de celles de sociétés locales et de micro-entreprises. Cette nouvelle stratégie vise à favoriser la création d’emplois et la circulation d’argent au bénéfice des habitants des régions pour lesquelles des investissements seront disponibles.
La BID rappelle que de tous les pays de la région, Haïti est le principal bénéficiaire de l’aide publique canadienne. Début 2007, l’ACDI avait avait offert un montant de 19,5 millions de dollars canadiens (plus de 20 millions de dollars américains) pour la réalisation d’un programme de la banque portant sur des projets d’infrastructure à effet économique élevé. Il a permis la réalisation de travaux sur le réseau routier, de ponts, ports, terminaux de marchandises, systèmes d’irrigation et de drainage, l’aménagement de marchés publics et l’accès à l’eau potable. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4450

Don de 25 millions de dollars de la BID à Haïti pour remettre en état le réseau routier

Contribution substantielle de l’ACDI à ce projet d’un montant global de 100 millions de dollars qui vise le désenclavement des régions du grand Sud et du Nord
mercredi 21 novembre 2007,
Radio Kiskeya

La Banque Interaméricaine de Développement (BID) a accordé mercredi un don de 25 millions de dollars à Haïti dans le cadre d’un programme de réhabilitation du réseau routier qui bénéficiera d’un appui financier de 100 millions de dollars sur quatre ans.
Selon un communiqué de la banque régionale rendu public à Washington, trois autres dons annuels du même type seront approuvés grâce notamment à la contribution de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) qui fournira 75 millions de dollars canadiens (environ 76 millions de dollars américains). La BID, qui insiste sur la nécessité de promouvoir le développement régional à travers des liaisons terrestres, souligne qu’en Haïti "un trajet de 90 km sur une route principale peut prendre plus de six heures".
Le communiqué cite parmi les principaux travaux prévus la réfection et l’entretien de 146 km de routes principales et de 250 km de routes communales dans trois départements, le Sud, la Grand’ Anse et les Nippes (sud-ouest). Dans le nord du pays, le programme permettra également le financement de la construction de 18 ponts au maximum sur l’axe Gros-Morne/Port-de-Paix.
La BID précise que dans le grand Sud, les directions départementales du ministère des travaux publics, transports et communications seront renforcées. En ce sens, une partie des dons sera consacrée à la formation du personnel, l’achat de matériels de bureaux, d’outils, de véhicules et de matériels destinés à l’entretien des routes.
Les mêmes directions devraient pouvoir améliorer leur capacité de gestion de l’entretien des routes avec l’intervention de leurs équipes ou de celles de sociétés locales et de micro-entreprises. Cette nouvelle stratégie vise à favoriser la création d’emplois et la circulation d’argent au bénéfice des habitants des régions pour lesquelles des investissements seront disponibles.
La BID rappelle que de tous les pays de la région, Haïti est le principal bénéficiaire de l’aide publique canadienne. Début 2007, l’ACDI avait avait offert un montant de 19,5 millions de dollars canadiens (plus de 20 millions de dollars américains) pour la réalisation d’un programme de la banque portant sur des projets d’infrastructure à effet économique élevé. Il a permis la réalisation de travaux sur le réseau routier, de ponts, ports, terminaux de marchandises, systèmes d’irrigation et de drainage, l’aménagement de marchés publics et l’accès à l’eau potable. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4450

Les avocats et les proches du directeur du CNE, Alex Lorquet, nient formellement que des équipements du CNE ont été vendus en novembre 2005

Ils font état d’une véritable "manipulation médiatique"
mercredi 21 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le conseil de défense et la famille du directeur général du Centre National d’Equipements (CNE), Alex Lorquet, ont rendu publiques mardi des informations qui pourraient, si elles s’avèrent fondées, remettre entièrement en question le scandale soulevé depuis maintenant trois semaines en Haïti autour d’une vente aux enchères d’équipements réalisée en novembre 2005, présentée comme la liquidation pure et simple de ces équipements.
S’exprimant dans un communiqué au nom de M. Lorquet, Clémence Jean Baptiste Lorquet et les avocats Grégory Mayard Paul et Lebon Cilair, soutiennent qu’ « aucun équipement, matériel ou engin lourd considéré comme appartenant au CNE et ayant été inventorié officiellement soit en 2004, soit ultérieurement comme bien du CNE, n’a fait partie de la vente aux enchères réalisée en novembre 2005 par la Direction Générale des Impôts (DGI) ».
Ce qui a fait l’objet de cette vente, à la connaissance du CNE et de son directeur général, ce sont plutôt des débris, des carcasses, des rebus, ferrailles et équipements irrécupérables ayant appartenu au Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC) et au Service d’Entretien Permanent du Réseau Routier National (SEPREN). Ces débris jonchaient depuis environ 20 ans la cour devenue celle du CNE, ajoutent les signataires du communiqué.
« Le seul rôle du CNE a été, le jour de l’inventaire effectué par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), d’assister à l’identification des matériels des TPTC jonchant la cour et, ultérieurement, de s’assurer qu’aucun équipement du CNE ne sortait au moment des livraisons aux adjudicataires. »
En dehors d’un placard d’huissier en date du 31 octobre 2005 affiché au local du CNE, à aucune étape de la procédure ayant abouti à cette vente, le CNE ou son directeur Alex Lorquet, n’ont été informés ni de loin ni de près des différentes correspondances entre les différents acteurs de cette vente, en l’occurrence la Société Antillaise des Métaux (SAM), le MTPTC, la CSCCA et la DGI, soutient le communiqué.
De ce fait, le conseil de défense et la famille du directeur général du Centre National d’Equipements jugent arbitraires et illégales son arrestation et sa détention. Ils réclament justice et disent "se réserver le droit de démontrer la manipulation médiatique ayant conduit à cette arrestation". Ils disent aussi nourrir des réserves de droit quant aux préjudices causés par l’incarcération de M. Lorquet.
Arrêté le 12 novembre dernier sur ordre du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, l’ingénieur Alex Lorquet a comparu mercredi par-devant la justice qui l’a renvoyé en prison. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4449

Le Président Préval et le chef de la MINUSTAH dans le ciel de Port-au-Prince, le 18 novembre

Survol de différents projets en cours notamment à Cité Soleil et Martissant
mercredi 21 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le Président René Préval et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour Haïti, Hédi Annabi, ont survolé, le dimanche 18 novembre la région de Port-au-Prince, particulièrement les zones populaires de Cité Soleil et Martissant, informe un communiqué de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Lors de ce vol de reconnaissance effectué à bord d’un hélicoptère onusien, les deux hommes ont pu superviser des "projets de développement réalisés conjointement par la communauté internationale et les autorités haïtiennes". Auparavant, des responsables de la MINUSTAH avaient renseigné le chef de l’Etat sur l’avancement de ces projets destinés à améliorer le sort des populations des quartiers difficiles.
D’autre part, M. Préval a pu visualiser le site où va être construite la nouvelle prison civile de Port-au-Prince à Delmas 75 (est) et évaluer les dégâts provoqués par les crues de la rivière grise au nord de la capitale, lors du passage au début du mois de la tempête tropicale Noël. Le communiqué précise que l’hélicoptère a aussi survolé la décharge publique de Truitier (nord) et le projet de construction d’une voie d’accès entrepris par le ministère des travaux publics et des ingénieurs de la mission onusienne.
Aux côtés du Président haïtien et du chef de la MINUSTAH, se trouvaient notamment le ministre des TPTC, Frantz Vérella, le Représentant spécial adjoint pour les affaires humanitaires et de développement, Joël Boutroue, le commandant de la force de stabilisation, Carlos Alberto Dos Santos Cruz et le commissaire de police des Nations Unies (UNPOL), Mamadou Mountaga Diallo.
Participant à une réunion peu après le vol de reconnaissance, le chef de l’Exécutif a adressé ses remerciements aux casques bleus pour les "progrès réalisés en matière de sécurité et les efforts de reconstruction du pays". Dans cette optique, il a réitéré son appel maintes fois lancé à la communauté internationale en vue de doter la MINUSTAH d’équipements lourds pour la réalisation de travaux d’infrastructure à grande échelle.
René Préval avait déjeuné avec le bataillon brésilien au cours de cette journée historique du 18 novembre marquant le 204e anniversaire de la Bataille de Vertières, ultime offensive militaire anticolonialiste couronnée de succès en novembre 1803, moins de deux mois avant la proclamation de l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 1804. Lors d’une brève cérémonie commémorative organisée tôt dans la matinée, le chef de l’Etat, accompagné des membres de son gouvernement, avait déposé une gerbe de fleurs sur l’autel de la patrie sans faire la moindre déclaration. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4448

Les producteurs d’oeufs dominicains manifestent à Santo Domingo contre l’arrêt des exportations vers Haïti

Le gouvernement haïtien annonce des mesures afin d’empêcher toute rareté importante d’oeufs et de bananes, deux produits interdits d’exportation par Santo Domingo après le passage de la tempête tropicale Noël
mardi 20 novembre 2007,
Radio Kiskeya

L’Association nationale dominicaine des producteurs d’œufs (ASOHUEVO) a réclamé mardi des autorités de Santo Domingo la reprise immédiate des exportations vers Haïti suspendues depuis le week-end écoulé en raison du souci du gouvernement Fernàndez d’empêcher la rareté de certains produits après le passage dévastateur de la tempête tropicale Noël, début novembre, selon une dépêche de l’Associated Press.
"Non à la contrebande, nous voulons une solution. Cette mesure du ministre de l’agriculture, Salvador Jiménez, est arbitraire parce qu’elle a été prise sans consultation avec les producteurs", se sont exclamés les représentants de l’association lors d’une manifestation pacifique devant le ministère de l’agriculture.
Les producteurs, qui avaient à leur tête le président de l’ASOHUEVO, Manuel Escaño, ont estimé que le maintien de la fermeture du marché des œufs entre Haïti et la République Dominicaine va entraîner une surproduction et, par voie de conséquence, un déficit énorme dans les prochains jours en territoire voisin. M. Escaño a estimé les pertes potentielles à des millions de pesos, car les producteurs dominicains écoulent chaque mois 30 millions d’œufs en Haïti.
L’ASOHUEVO réunit environ 300 producteurs.
L’interdiction d’exportation a également frappé le secteur de la production bananière. Les autorités dominicaines se montrent particulièrement soucieuses de protéger le droit à la consommation de la population en insistant sur l’alimentation permanente du marché intérieur.
En Haïti, le Secrétaire d’Etat à l’agriculture, Joanas Gué, a annoncé l’adoption de mesures immédiates en vue de faire face à la suspension des exportations dominicaines. Des discussions sont engagées avec les éleveurs de la Plaine du Cul-de-Sac (banlieue nord de Port-au-Prince) afin de les porter à augmenter l’offre locale sur le marché des œufs. Concernant la rareté attendue de la banane, M. Gué a indiqué que des tubercules, notamment la patate et l’igname dont la production actuelle est très abondante, peuvent être utilisées par les consommateurs comme produits de substitution. Le Secrétaire d’Etat, qui a fait état des protestations des producteurs d’œufs dominicains, reconnaît toutefois que l’impact de l’arrêt des exportations annoncé par Santo Domingo aura des conséquences immédiates en Haïti.
Depuis plusieurs décennies, Haïti est devenue de plus en plus dépendante du marché dominicain et accuse une balance commerciale largement déficitaire, ses exportations vers l’autre partie de l’île étant très inférieures au volume des importations. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4445