Tension et torpeur à La Saline en dépit d’une présence plus marquée des forces de sécurité
samedi 27 décembre 2008, Radio Kiskeya
Plusieurs présumés bandits ont été appréhendés samedi à La Saline (centre de Port-au-Prince) au cours d’une opération menée conjointement par des éléments de plusieurs unités de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Au nombre des prévenus figure le nommé Spander Joseph, alias « Bouboule ». qui serait un des membres de la bande à « Ti Wilson », l’un des 4 gangs opérant encore dans la zone en dépit de l’arrestation de leurs principaux chefs.
L’un des cas les plus récents dans lequel Spander Joseph serait impliqué est l’exécution, le 24 décembre dernier, d’un propriétaire de « borlette » (loterie populaire). « Pépé », ainsi connu, abattu en présence de son épouse, a été dépouillé de tout ce qu’il possédait par les agresseurs au nombre de trois, selon des habitants de La Saline ayant requis l’anonymat.
Parmi les personnes interpellées figurent également le joueur de football, Kénol Philippe, qui entretiendrait des liens avec un gang opérant du côté d’un sous commissariat de police désaffecté de La Saline. Ce gang recourt assez souvent à l’ensevelissement des corps de ses victimes dans l’enceinte même de l’ancien bâtiment de police.
Le 22 décembre, le nommé « St-Hubert » alias « Blan », lui aussi propriétaire de « borlette », avait été grièvement blessé par balle à La Saline. Laissé pour mort, il a été transporté d’urgence à l’hôpital où il recevait encore des soins samedi. Cette agression serait l’œuvre d’un autre gang basé du côté du marché « Tête Bœuf » dirigé par le nommé Jacques Juste, alias « Grimaud ». Ce gang compterait un membre de la Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CNDDR), organisme mis en place conjointement par le gouvernement et la mission de l’ONU pour faire face à la problématique des groupes armés dans le pays.
On rapporte aussi des cas de viol à La Saline dont le plus récent, celui d’une adolescente de 13 ans, remonte au 20 décembre.
Ces actes et d’autres encore maintiennent une situation de tension et de torpeur à La Saline. La plupart des gens hésitent à se confier publiquement sur cette situation de peur de ne figurer bientôt sur la liste des bandits. Ils accueillent favorablement la présence plus évidente et permanente des forces de sécurité haïtienne et onusienne dans leur quartier, notamment après l’arrestation, le 16 décembre dernier à Port-au-Prince, du chef de gang « Ti Wilson ». Mais, ils continuent de réclamer au moins deux choses : l’ouverture d’un sous commissariat de police dans le quartier et le désarmement effectif des groupes immédiatement après l’arrestation de leurs chefs. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5545
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 29 décembre 2008
Scandale de Port-de-Paix : le président du Sénat ignore toute implication éventuelle de son collègue Evallière Beauplan
Kelly Bastien réclame une enquête sérieuse afin que les responsabilités soient fixées dans cette affaire
samedi 27 décembre 2008, Radio Kiskeya
Le président du Sénat, Kelly Bastien, a annoncé samedi que le bureau de la Chambre haute tentera à partir de lundi d’obtenir des précisions sur l’origine des informations ayant associé le nom du Sénateur Evallière Beauplan au scandale narco-financier de Port-de-Paix (Nord-Ouest).
Soulignant que le parlementaire est en voyage, M. Bastien a indiqué qu’il se trouvait dans l’impossibilité d’avoir la position de son collègue.
Le numéro un du Sénat s’est toutefois déclaré persuadé que le premier Sénateur du Nord-Ouest n’a rien à voir dans la sordide affaire de drogue qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines. Il a rappelé que les informations qui circulent laissent seulement croire que 20.000 dollars auraient été réservés à M. Beauplan la suite d’une perquisition qui avait tourné au pillage au domicile de l’oncle du présumé narcotrafiquant Alain Désir.
Exprimant son malaise face à la persistance de rumeurs susceptibles d’écorner l’image de certaines autorités, dont un membre du Grand Corps, le Dr Kelly Bastien souhaite qu’une enquête soit diligentée sur la mystérieuse opération menée le 12 novembre dernier à Port-de-Paix.
Le substitut du commissaire du gouvernement de la ville, Me René Moïse, et le directeur départemental de la police, Mary-Bernard Dadaille, éclaboussés dans un accablant rapport américain sur l’implication présumée de l’appareil policier et judiciaire dans le partage de la fortune du riche trafiquant de drogue, ont tous deux catégoriquement démenti vendredi les accusations dont ils font l’objet.
Dans des déclarations à Radio Kiskeya, Me Moïse qui, lors de l’opération avait suppléé à l’absence du commissaire Michelet Balthazar, alors en voyage, soutient que des individus qui se sont fait passer pour des représentants de l’ambassade américaine ont tenté vainement de l’intimider. Au lieu de s’enquérir de ce qui s’était passé, ces « supposés investigateurs » réclamaient de préférence leur part de l’argent qui aurait été volé chez Marc Frédéric, l’oncle de M. Désir incarcéré aux Etats-Unis.
Environ 2 millions de dollars américains ont été officiellement saisis au cours de la perquisition domiciliaire dans la localité de Lavaud, à quelques kilomètres de la ville de Port-de-Paix. Cependant, des informations crédibles ont révélé que des magistrats et policiers se seraient partagés un véritable pactole dont la valeur reste à déterminer. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5544
----------------------
En guise de commentaires de HRV nous proposons cet article avec les déclarations et les "conclusions " d'un membre du parlement haïtien....
Des parlementaires réclament une enquête sur le scandale de Port-de-Paix
Le vice président de la commission anticorruption de la chambre basse, Steven Benoît, réclame une intervention urgente du chef de l'état dans le scandale de corruption au sein de l'appareil judiciaire de Port-de-Paix. Il interpelle le président René Préval faisant remarquer que tous les fonctionnaires impliqués dans ce scandale ont conservé leur poste. " Le rapport du doyen, celui du responsable de la police judiciaire de Port-de-Paix et celui de Police Chaplains International prouvent qu'il y a eu pillage lors de la perquisition ", dit-il regrettant que les autorités haïtiennes n'aient pas réalisé d'enquête 45 jours après les incidents." C'est une situation alarmante", lance le député Steven Benoît pour qui la population est en train de perdre confiance dans l'état. Tout en indiquant qu'une quinzaine de policiers étaient impliqués dans le pillage, le député Benoît craint que les personnes mises en causes dans les différents rapports aient eu le temps de prendre la fuite. Le vice président de la commission anticorruption de la chambre basse envisage de convoquer le ministre de la justice et le Premier Ministre afin de faire la lumière sur ce dossier. En ce qui a trait à l'implication d'un parlementaire dans le scandale, le député Benoît critique le laxisme des présidents des deux chambres qui n'ont adopté aucune sanction contre les parlementaires impliqués dans les précédents scandales. Le nom du sénateur Evalière Beauplan a été cité par l'un des responsables de la police de Port-de-Paix, comme l'un des éventuels bénéficiaires du pillage. Toutefois le deuxième sénateur du Nord Ouest, Eddy Bastien, révèle que son collègue se trouvait à l'étranger lors de la perquisition au domicile de l'oncle d'Alain Désir.
Le sénateur Eddy Bastien dénonce le laxisme de l'exécutif dans ce dossier. " Le système judiciaire qui doit être en première ligne dans la lutte contre la corruption est corrompu", dit-il s'interrogeant sur le limogeage du doyen Ronel Gélin.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14540
samedi 27 décembre 2008, Radio Kiskeya
Le président du Sénat, Kelly Bastien, a annoncé samedi que le bureau de la Chambre haute tentera à partir de lundi d’obtenir des précisions sur l’origine des informations ayant associé le nom du Sénateur Evallière Beauplan au scandale narco-financier de Port-de-Paix (Nord-Ouest).
Soulignant que le parlementaire est en voyage, M. Bastien a indiqué qu’il se trouvait dans l’impossibilité d’avoir la position de son collègue.
Le numéro un du Sénat s’est toutefois déclaré persuadé que le premier Sénateur du Nord-Ouest n’a rien à voir dans la sordide affaire de drogue qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines. Il a rappelé que les informations qui circulent laissent seulement croire que 20.000 dollars auraient été réservés à M. Beauplan la suite d’une perquisition qui avait tourné au pillage au domicile de l’oncle du présumé narcotrafiquant Alain Désir.
Exprimant son malaise face à la persistance de rumeurs susceptibles d’écorner l’image de certaines autorités, dont un membre du Grand Corps, le Dr Kelly Bastien souhaite qu’une enquête soit diligentée sur la mystérieuse opération menée le 12 novembre dernier à Port-de-Paix.
Le substitut du commissaire du gouvernement de la ville, Me René Moïse, et le directeur départemental de la police, Mary-Bernard Dadaille, éclaboussés dans un accablant rapport américain sur l’implication présumée de l’appareil policier et judiciaire dans le partage de la fortune du riche trafiquant de drogue, ont tous deux catégoriquement démenti vendredi les accusations dont ils font l’objet.
Dans des déclarations à Radio Kiskeya, Me Moïse qui, lors de l’opération avait suppléé à l’absence du commissaire Michelet Balthazar, alors en voyage, soutient que des individus qui se sont fait passer pour des représentants de l’ambassade américaine ont tenté vainement de l’intimider. Au lieu de s’enquérir de ce qui s’était passé, ces « supposés investigateurs » réclamaient de préférence leur part de l’argent qui aurait été volé chez Marc Frédéric, l’oncle de M. Désir incarcéré aux Etats-Unis.
Environ 2 millions de dollars américains ont été officiellement saisis au cours de la perquisition domiciliaire dans la localité de Lavaud, à quelques kilomètres de la ville de Port-de-Paix. Cependant, des informations crédibles ont révélé que des magistrats et policiers se seraient partagés un véritable pactole dont la valeur reste à déterminer. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5544
----------------------
En guise de commentaires de HRV nous proposons cet article avec les déclarations et les "conclusions " d'un membre du parlement haïtien....
Des parlementaires réclament une enquête sur le scandale de Port-de-Paix
Le vice président de la commission anticorruption de la chambre basse, Steven Benoît, réclame une intervention urgente du chef de l'état dans le scandale de corruption au sein de l'appareil judiciaire de Port-de-Paix. Il interpelle le président René Préval faisant remarquer que tous les fonctionnaires impliqués dans ce scandale ont conservé leur poste. " Le rapport du doyen, celui du responsable de la police judiciaire de Port-de-Paix et celui de Police Chaplains International prouvent qu'il y a eu pillage lors de la perquisition ", dit-il regrettant que les autorités haïtiennes n'aient pas réalisé d'enquête 45 jours après les incidents." C'est une situation alarmante", lance le député Steven Benoît pour qui la population est en train de perdre confiance dans l'état. Tout en indiquant qu'une quinzaine de policiers étaient impliqués dans le pillage, le député Benoît craint que les personnes mises en causes dans les différents rapports aient eu le temps de prendre la fuite. Le vice président de la commission anticorruption de la chambre basse envisage de convoquer le ministre de la justice et le Premier Ministre afin de faire la lumière sur ce dossier. En ce qui a trait à l'implication d'un parlementaire dans le scandale, le député Benoît critique le laxisme des présidents des deux chambres qui n'ont adopté aucune sanction contre les parlementaires impliqués dans les précédents scandales. Le nom du sénateur Evalière Beauplan a été cité par l'un des responsables de la police de Port-de-Paix, comme l'un des éventuels bénéficiaires du pillage. Toutefois le deuxième sénateur du Nord Ouest, Eddy Bastien, révèle que son collègue se trouvait à l'étranger lors de la perquisition au domicile de l'oncle d'Alain Désir.
Le sénateur Eddy Bastien dénonce le laxisme de l'exécutif dans ce dossier. " Le système judiciaire qui doit être en première ligne dans la lutte contre la corruption est corrompu", dit-il s'interrogeant sur le limogeage du doyen Ronel Gélin.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14540
Décès subit de Réginald Vorbe, PDG de la plus importante firme haïtienne de construction
La « Vorbe et Fils » en charge de nombreux chantiers de routes à travers le pays
Dimanche 28 décembre 2008, Radio Kiskeya
L’ingénieur Réginald Vorbe (62 ans), Président directeur général de la plus importante firme haïtienne de construction, la Vorbe et Fils Construction S.A. (V&F), est décédé dimanche matin à Port-au-Prince d’une crise cardiaque, a appris Radio Kiskeya de source proche de sa famille.
Transporté d’urgence à l’hôpital suite à un malaise, M. Vorbe a succombé quelques minutes après son admission.
Père de deux enfants, Réginald Jr et Stéphane, et 5 fois grand-père, Réginald Vorbe était le cadet d’une nombreuse famille de 11 frères et sœurs. Avec son frère aîné, Jean Marie, il dirigeait aussi la Société Générale d’Energie S.A. (SOGENER), qui détient d’importants contrats de vente d’électricité à la compagnie nationale Electricité d’Haïti (EDH).
« Il était le modérateur et le sage de la tribu », a confié, ému, un de ses frères, Mino, en référence au nombre de personnes constituant cette famille et au rôle particulier qu’il y jouait. « Nous ne savons pas qui va maintenant lui succéder dans cette tâche », a-t-il ajouté, soulignant que « rien ne laissait présager un tel désastre ».
« Modeste, mais dynamique, foncièrement haïtien et patriote, Réginald n’a investi qu’en Haïti », a confié son frère éploré, joint au téléphone par Radio Kiskeya. Il ne fut cependant membre d’aucune association patronale. « Confiants dans le relèvement du pays, le défunt et toute la famille ont toujours investi discrètement dans le social », a-t-il ajouté.
Réginald Vorbe a ainsi activement contribué à des œuvres à Port Salut (Sud) où il a vécu un certain temps. « Il laisse également un bilan non négligeable dans le domaine des sports et du football en particulier, qu’il a toujours soutenus. Il en fut de même pour les arts et la musique », indique Mino.
Aux côtés de certaines autres firmes haïtiennes et étrangères, dominicaines pour la plupart, la « Vorbe & Fils » exécute actuellement de nombreux contrats de construction et de réfection de routes et de ponts à travers le pays. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5546
Dimanche 28 décembre 2008, Radio Kiskeya
L’ingénieur Réginald Vorbe (62 ans), Président directeur général de la plus importante firme haïtienne de construction, la Vorbe et Fils Construction S.A. (V&F), est décédé dimanche matin à Port-au-Prince d’une crise cardiaque, a appris Radio Kiskeya de source proche de sa famille.
Transporté d’urgence à l’hôpital suite à un malaise, M. Vorbe a succombé quelques minutes après son admission.
Père de deux enfants, Réginald Jr et Stéphane, et 5 fois grand-père, Réginald Vorbe était le cadet d’une nombreuse famille de 11 frères et sœurs. Avec son frère aîné, Jean Marie, il dirigeait aussi la Société Générale d’Energie S.A. (SOGENER), qui détient d’importants contrats de vente d’électricité à la compagnie nationale Electricité d’Haïti (EDH).
« Il était le modérateur et le sage de la tribu », a confié, ému, un de ses frères, Mino, en référence au nombre de personnes constituant cette famille et au rôle particulier qu’il y jouait. « Nous ne savons pas qui va maintenant lui succéder dans cette tâche », a-t-il ajouté, soulignant que « rien ne laissait présager un tel désastre ».
« Modeste, mais dynamique, foncièrement haïtien et patriote, Réginald n’a investi qu’en Haïti », a confié son frère éploré, joint au téléphone par Radio Kiskeya. Il ne fut cependant membre d’aucune association patronale. « Confiants dans le relèvement du pays, le défunt et toute la famille ont toujours investi discrètement dans le social », a-t-il ajouté.
Réginald Vorbe a ainsi activement contribué à des œuvres à Port Salut (Sud) où il a vécu un certain temps. « Il laisse également un bilan non négligeable dans le domaine des sports et du football en particulier, qu’il a toujours soutenus. Il en fut de même pour les arts et la musique », indique Mino.
Aux côtés de certaines autres firmes haïtiennes et étrangères, dominicaines pour la plupart, la « Vorbe & Fils » exécute actuellement de nombreux contrats de construction et de réfection de routes et de ponts à travers le pays. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5546
Inscription à :
Articles (Atom)