mardi 26 juin 2007par Ronald Colbert
Plus de 200 actrices et acteurs culturels et politiques ont conclu, le 23 juin 2007, un manifeste pluriel pour des investissements devant renforcer la visibilité de la culture régionale, au terme de deux journées d’échanges à la Citadelle Henri Christophe, classée patrimoine mondial par l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
P-au-P, 26 juin 07 [AlterPresse] --- Plus de 200 actrices et acteurs culturels, politiques et entrepreneurs de plus de 20 pays des Caraïbes se prononcent en faveur d’un programme immédiat d’actions et d’investissements, susceptibles de refléter une meilleure présence de la culture caribéenne dans le concert international et dans le respect de la diversité culturelle, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Leurs propositions de programme, défini selon cinq axes interdépendants, sont contenues dans un manifeste commun intitulé « Pour un monde à partager », adopté à l’unanimité après deux jours de débats, les vendredi 22 et samedi 23 juin 2007, à plus de 250 kilomètres au nord de la capitale haïtienne, à l’enceinte de la Citadelle Laferrière (forteresse érigée au début du XIX e siècle par Henri Christophe).
Une aide à la production, par la création de fonds de soutien et la mise en relation des professionnels et acteurs, notamment dans les domaines de l’écrit, des musiques, des patrimoines matériels et immatériels, du spectacle vivant, des arts visuels et de l’image, est le premier axe d’investissements. identifié par les participantes et participants aux « rencontres fondatrices de Caraïbes en création », dans ce manifeste transmis à AlterPresse.
Les initiatives à prendre doivent insister également sur une aide à la promotion et aux outils de communication, dont le réseau Internet, le soutien aux revues, traductions, campagnes de presse et de promotion, ainsi qu’à la tenue régulière de rencontres régionales.
Une contribution à la formation s’avère indispensable dans le sens de l’information sur les réseaux et systèmes existants, d’un appui aux initiatives de formation et d’une incitation à une meilleure coordination des formatrices et formateurs.
Les participantes et participants aux « rencontres fondatrices de Caraïbes en création », tenues « à la citadelle Henri, lieu de mémoire, d’utopie et d’élan bâtisseur », exigent des financements appropriés vers la diffusion et la distribution, grâce à un « appui au développement de mécanismes de diffusion (présentation et promotion) et de distribution (conditionnement et circulation) de la création intellectuelle et artistique des Caraïbes ».
Ces 200 actrices et acteurs culturels, politiques et entrepreneurs ne négligent pas l’aspect des législations, sur lesquelles ils souhaitent un « encouragement à des projets législatifs nationaux et internationaux en faveur de la libre circulation des créatrices et créateurs et de leurs oeuvres, du statut de l’artiste, de la défense des droits et du développement culturel ».
« L’évolution prédominante, dans l’économie mondiale, des marchés de la culture justifie qu’on place en priorité de tels investissements pour le mieux-vivre des communautés, la promotion des échanges à l’échelle internationale dans des formes de réciprocité et la meilleure présence de la culture caribéenne dans le concert international et dans le respect de la diversité culturelle », affirment les participantes et participants aux « rencontres fondatrices de Caraïbes en création » des 22 et 23 juin 2007 à la citadelle Henri en Haïti.
Les signataires du manifeste « Pour un monde à partager » du 23 juin 2007 invitent l’ensemble des actrices et acteurs à participer à la mise en place des réseaux suggérés et à adresser régulièrement de l’information sur la situation de leur travail.
Parallèlement, ils appellent les gouvernements concernés, les collectivités territoriales, les organisations gouvernementales ou non, les entreprises privées, les fondations et les mécènes à soutenir le programme Caraïbes en créations pour un monde à partager.
A leurs yeux, les créatrices et créateurs de l’espace caraïbe et leurs oeuvres « forment une réalité culturelle unique et solidaire qui constitue une opportunité sans pareille, facteur décisif de développement ».
« La culture caribéenne s’exprime à travers ses identités multiples et originales, dans ses territoires qui partagent cet espace Caraïbe, des îles aux continents ».
A l’ouverture des échanges, étaient présents le Premier ministre d’Haïti Jacques Edouard Alexis, ainsi que les ministres de l’intérieur Paul Antoine Bien-Aîmé, de la culture Daniel Elie et du tourisme Patrick Delatour, ainsi que la députée de Guyane française Christiane Taubira (née à Cayenne le 2 février 1952).
Placées sous le parrainage d’Aimé Césaire [poète et homme politique martiniquais né à Basse-Pointe / Fort de France en 1913] et d’Edouard Glissant [écrivain, poète et critique littéraire né à Sainte-Marie / Martinique en 1928], les « rencontres fondatrices de Caraïbes en création » des 22 et 23 juin 2007 à la citadelle Henri en Haïti ont vu la participation de plus de deux cents créatrices et créateurs, responsables et opérateurs culturels, politiques et entrepreneurs de plus de vingt pays concernés, qui ont voulu « dessiner les contours, définir les objectifs et réunir les moyens nécessaires à un nouveau programme de soutien à la création et à la diffusion culturelle des Caraïbes ». [rc apr 26/06/2007 17 :00]
Premiers signataires du manifeste du 23 juin 2007
Marie Abraham, Xavier d’Arthuys, Lenord Fortuné dit Azor, Nicolas Baillais, Dominique Batraville, Francoise Beaulieu Thybulle, Georges Beleck, Mario Benjamin, Paul-Antoine Bien-Aimé, Delia Blanco, Viviane Boulos, Ernest Breleur, Mario Brunache, Georges Castera, Jean Celeur Herard, Cems Jean Baptiste, Magali Comeau-Denis, Louis-Philippe Dalembert, Michele Dalmace, Camille Depas, Maxence Denis, Paul Dubois, Edouard Duval Carrie, Wilhem Edouard, Andre Eugene, Emile Eyma, Fortestson Fenelon, Romuald Fonkoua, Flore Fra Mbongo, Harold Gaspard, James Germain, Marie Grangeon, Myrna Guerrero, Guyodo, Laennec Hurbon, Michel Igout, Koffi Kwahule, Dany Laferriere, Marie-Rose Lafleur, Solange Lafontant, Magalie Laraque, Geraldine Lecarret, Jacques Leenhardt, Jean-Rene Lemoine, Michel-Philippe Lerebours, Paul Levy, Eddy Lubin, Jean-Francois Manicom, Jacques Martial, Billy Midi, Kettly Noel, Jean-Noel Pancrazi, Raoul Peck, Mireille Perodin-Jerome, Maurice Perrotte, Michele Pierre-Louis, Amado Pitroipa, Olivier Poivre d’Arvor, Emmelie Prophete, Sophie Renaud, Rodney Saint-Eloi, Jeanguy Saintus, Simone Schwarz Bart, Jose Serulle, Dorcas Simon, Paul de Sinety, Avelino Stanley, Roberto Stephenson, Christiane Taubira, Antoine Tempe, Lionel Trouillot, Eduardo Torres Cuevas, Lucie Touya, Jean Venel Casséus, Gary Victor, Randolph Voyard, Abdourahmane Waberi, Elizabeth Walcott Hackshaw, Yolanda Wood.
Les Rencontres ‘Caraïbes en créations’ ont été organisées par CULTURESFRANCE, en partenariat avec le Ministère de la Culture et de la Communication d’Haïti et l’Ambassade de France en Haïti.
Ronald Colbert [AlterPresse - Haiti]
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 27 juin 2007
Des syndicalistes et avocats brésiliens en Haïti pour exiger le départ des casques bleus latinoaméricains
A l’appel de Batay Ouvriye, une délégation de la société civile du Brésil vient dénoncer les violations des droits humains commises par les "forces d’occupation"
mercredi 27 juin 2007,
Radio Kiskeya
Une commission de la coordination nationale brésilienne des luttes (CONLUTAS) est arrivée mardi à Port-au-Prince en vue de réclamer le départ des troupes latinoaméricaines déployées au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), rapporte mercredi une dépêche de l’agence d’Etat brésilienne Agência Brasil.
Composée de vingt personnes, la délégation comprend des représentants de syndicats et de l’ordre des avocats du Brésil (OAB) venus protester contre la présence des "forces d’occupation" placées sous le commandement du Brésil.
"Ce voyage en Haïti a pour objectif de dénoncer l’occupation que les troupes de l’ONU dirigées par le Brésil sont en train d’accomplir", a expliqué le coordonnateur de CONLUTAS, Antonio Ferreira, peu avant son départ. Il précise que la commission profitera de sa présence dans le pays pour vérifier un grand nombre de cas de torture et de violence dans lesquels seraient impliqués des soldats onusiens, selon certaines allégations.
Durant leur séjour, les représentants de la société civile brésilienne éviteront d’avoir une quelconque rencontre avec des les responsables de la MINUSTAH, mais comptent s’entretenir avec le Président René Préval, des membres du gouvernement, des ambassadeurs latinoaméricains accrédités à Port-au-Prince et des professeurs d’universités. Ils auront également des rencontres avec des leaders politiques, des syndicalistes et des responsables d’églises.
Les syndicalistes et avocats brésiliens ont décidé de venir manifester sur place leur opposition à la présence de la force internationale de paix après avoir été informés des dénonciations portées contre les casques bleus par l’organisation altermondialiste haïtienne Batay Ouvriye. En mars dernier, des dirigeants de l’organisation avaient dénoncé au Brésil l’implication présumée des troupes latinoaméricaines dans des violences contre la population civile tout en soulignant l’inefficacité de la mission onusienne.
Déployée en Haïti depuis juin 2004, la MINUSTAH compte plus de 8.000 militaires et policiers internationaux. Les troupes sont fournies à environ 70% par dix pays d’Amérique latine, le Brésil arrivant en tête avec 1.200 soldats. spp/RKhttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3804
mercredi 27 juin 2007,
Radio Kiskeya
Une commission de la coordination nationale brésilienne des luttes (CONLUTAS) est arrivée mardi à Port-au-Prince en vue de réclamer le départ des troupes latinoaméricaines déployées au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), rapporte mercredi une dépêche de l’agence d’Etat brésilienne Agência Brasil.
Composée de vingt personnes, la délégation comprend des représentants de syndicats et de l’ordre des avocats du Brésil (OAB) venus protester contre la présence des "forces d’occupation" placées sous le commandement du Brésil.
"Ce voyage en Haïti a pour objectif de dénoncer l’occupation que les troupes de l’ONU dirigées par le Brésil sont en train d’accomplir", a expliqué le coordonnateur de CONLUTAS, Antonio Ferreira, peu avant son départ. Il précise que la commission profitera de sa présence dans le pays pour vérifier un grand nombre de cas de torture et de violence dans lesquels seraient impliqués des soldats onusiens, selon certaines allégations.
Durant leur séjour, les représentants de la société civile brésilienne éviteront d’avoir une quelconque rencontre avec des les responsables de la MINUSTAH, mais comptent s’entretenir avec le Président René Préval, des membres du gouvernement, des ambassadeurs latinoaméricains accrédités à Port-au-Prince et des professeurs d’universités. Ils auront également des rencontres avec des leaders politiques, des syndicalistes et des responsables d’églises.
Les syndicalistes et avocats brésiliens ont décidé de venir manifester sur place leur opposition à la présence de la force internationale de paix après avoir été informés des dénonciations portées contre les casques bleus par l’organisation altermondialiste haïtienne Batay Ouvriye. En mars dernier, des dirigeants de l’organisation avaient dénoncé au Brésil l’implication présumée des troupes latinoaméricaines dans des violences contre la population civile tout en soulignant l’inefficacité de la mission onusienne.
Déployée en Haïti depuis juin 2004, la MINUSTAH compte plus de 8.000 militaires et policiers internationaux. Les troupes sont fournies à environ 70% par dix pays d’Amérique latine, le Brésil arrivant en tête avec 1.200 soldats. spp/RKhttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3804
Enquête de l’armée dominicaine sur un accident ayant fait de nombreuses victimes haïtiennes
Le ministre des Forces Armées souligne que la catastrophe s’est produite en dehors de tout contrôle militaire
mardi 26 juin 2007,
Radio Kiskeya
Le ministre dominicain des Forces Armées, le lieutenant-général Ramòn Aquino Garcìa, a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur l’accident ayant fait trois morts et 33 blessés lundi parmi des sans-papiers haïtiens.
Un précédent bilan faisait état de deux morts et 34 blessés.
Selon le quotidien dominicain El Caribe, le ministre a précisé que le camion qui transportait les illégaux n’était pas arrivé de la frontière haïtiano-dominicaine contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps.
Le général Aquino Garcìa s’est montré intrigué par le fait que l’accident se soit produit dans la localité de Villa de los Almàcigos, à Santiago Rodrìguez (nord), où il n’y a pas de poste de contrôle militaire. Il précise que les investigations en cours doivent permettre de comprendre dans quelles circonstances le véhicule se déplaçait avec tous ces haïtiens à son bord.
Cependant, à Port-au-Prince, aucune réaction officielle n’a été encore enregistrée.
Joseph Jean, 24 ans, Willy Pierre, 20 ans et Adrien Dorville, dont l’âge demeure inconnu, ont été tués sur le coup lorsque le camion est entré en collision avec une jeep, indique un rapport de la police dominicaine. Certaines des 33 personnes blessées, qui se trouvaient dans un état grave, avaient été évacuées vers un hôpital régional.
70 voyageurs clandestins se trouvaient à bord du camion. Le conducteur a pu prendre la fuite sans être identifié par les autorités.
En janvier 2006, 25 haïtiens avaient péri asphyxiés dans l’accident d’une fourgonnette dans laquelle les avaient enfermés des passeurs dominicains avec la complicité de membres des Forces Armées. Les coupables ont été condamnés depuis à de lourdes peines de prison.
De nombreux haïtiens en situation de détresse économique traversent régulièrement la frontière à la recherche d’un hypothétique emploi en territoire voisin. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3803
mardi 26 juin 2007,
Radio Kiskeya
Le ministre dominicain des Forces Armées, le lieutenant-général Ramòn Aquino Garcìa, a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur l’accident ayant fait trois morts et 33 blessés lundi parmi des sans-papiers haïtiens.
Un précédent bilan faisait état de deux morts et 34 blessés.
Selon le quotidien dominicain El Caribe, le ministre a précisé que le camion qui transportait les illégaux n’était pas arrivé de la frontière haïtiano-dominicaine contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps.
Le général Aquino Garcìa s’est montré intrigué par le fait que l’accident se soit produit dans la localité de Villa de los Almàcigos, à Santiago Rodrìguez (nord), où il n’y a pas de poste de contrôle militaire. Il précise que les investigations en cours doivent permettre de comprendre dans quelles circonstances le véhicule se déplaçait avec tous ces haïtiens à son bord.
Cependant, à Port-au-Prince, aucune réaction officielle n’a été encore enregistrée.
Joseph Jean, 24 ans, Willy Pierre, 20 ans et Adrien Dorville, dont l’âge demeure inconnu, ont été tués sur le coup lorsque le camion est entré en collision avec une jeep, indique un rapport de la police dominicaine. Certaines des 33 personnes blessées, qui se trouvaient dans un état grave, avaient été évacuées vers un hôpital régional.
70 voyageurs clandestins se trouvaient à bord du camion. Le conducteur a pu prendre la fuite sans être identifié par les autorités.
En janvier 2006, 25 haïtiens avaient péri asphyxiés dans l’accident d’une fourgonnette dans laquelle les avaient enfermés des passeurs dominicains avec la complicité de membres des Forces Armées. Les coupables ont été condamnés depuis à de lourdes peines de prison.
De nombreux haïtiens en situation de détresse économique traversent régulièrement la frontière à la recherche d’un hypothétique emploi en territoire voisin. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3803
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