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jeudi 31 mai 2007

Cineastas venezolanos cuestionan financiamiento de film de Danny Glover

La Asociación Nacional de Autores Cinematográficos y la Cámara Venezolana de Productores de Largometrajes cuestionaron la coproducción que realizará este país con el actor estadounidense Danny Glover, en una carta publicada el jueves.
La coproducción, un filme sobre el líder independentista haitiano Francois-Dominique Toussaint Louverture, tiene un presupuesto de 30 millones, y la Villa del Cine, adscrita al ministerio de la Cultura de Venezuela, aportará 18 millones de dólares.
"La cantidad que nuestro gobierno le acaba de asignar a su proyecto, de manera discrecional y secreta, serviría para financiar 36 películas venezolanas", dice la carta dirigida al actor de "Arma Mortal".
"Procedimientos como el utilizado por usted ante nuestro gobierno para financiar su proyecto son un precedente desmoralizante y poco formativo para las generaciones futuras del cine venezolano", dice el texto, que critica la falta de concurso en este caso.
Según los cineastas, el mensaje a los jóvenes sería "que no hay que concursar, no hay que competir, porque resulta más eficaz hacerse de favores políticos para realizar las películas".
Glover, presidente del Foro TransAfrica y quien debutará como director con este filme, ha apoyado al gobierno del presidente Hugo Chávez.
En su carta, los cineastas señalaron que "sin que se trate de resentimientos, es el Sr. Glover quien debería de traer dólares a Venezuela".
El ministro de Cultura de Venezuela, Francisco Sesto, defendió la coproducción con Glover, al asegurar que "los recursos asignados a este film se invertirán únicamente en Venezuela y no saldrán al exterior".
"De esta manera, generarán empleo y arrojarán una enorme experiencia al cine nacional", indicó en una carta pública.
El ministro afirmó además que "pensar que con esto se le está quitando dinero al cine nacional es necedad, pues estos recursos no salen del presupuesto ordinario, sino de un crédito adicional".
AFP

Une vingtaine d’arrestations lors d’une descente des forces de l’ordre aux Gonaïves

Des munitions, des véhicules et vraisemblablement de la cocaïne saisis chez Wilfort Ferdinand dit "Ti Will" et son compagnon d’armes Jerry Bien-Aimé
jeudi 31 mai 2007,
Radio Kiskeya
Une vingtaine d’individus ont été arrêtés et des munitions confisquées lors d’une descente militaro-policière mercredi dans le quartier populaire de Raboteau aux Gonaïves (171 km au nord de Port-au-Prince) où se trouve la base du chef de gang Wilfort Ferdinand dit "Ti Will", incarcéré depuis samedi.

Des policiers haïtiens et des soldats onusiens ont perquisitionné les résidences de Ti Will et de Jerry Bien-Aimé, un autre redoutable leader de "L’armée cannibale". Des chargeurs et munitions pour armes de différents calibres ont été retrouvés. Trois véhicules dont un immatriculé Service de l’Etat, des appareils photo, des téléphones cellulaires, une substance soupçonnée d’être de la drogue et une somme de 25.000 gourdes (environ 600 dollars) ont été également confisqués.
Les personnes arrêtées sont impliquées dans des activités de banditisme et doivent être déférées rapidement devant les autorités judiciaires compétentes, selon le nouveau commissaire de police des Gonaïves, Ernst Dorfeuille. Il accuse Ti Will et ses acolytes d’avoir entraîné des habitants de certains quartiers populaires dans la consommation de la drogue et la délinquance.


M. Dorfeuille assure que l’offensive lancée contre les gangs ne s’arrêtera pas.

Wilfort Ferdinand a été capturé samedi dernier dans une station de radio de la Cité de l’indépendance, au cours d’une opération très musclée qui avait fait un mort et plusieurs blessés. Il est accusé d’avoir tué, en octobre 2004, une fillete de six ans, Francesca Gabriel, un crime que l’intéressé avait reconnu avoir commis.

Ti Will a été l’un des principaux fers de lance de "L’armée cannibale", un puissant gang sponsorisé par Lavalas mais qui, pour se venger de l’assassinat de son chef Amiot Métayer dit "Cubain", en septembre 2003, avait déclenché une rébellion armée contre Jean-Bertrand Aristide. Parallèlement, dans le reste du pays, une opposition pacifique d’une grande diversité politique et sociale affrontait le Président Lavalas qui allait démissionner en février 2004 et s’exiler en Afrique avec ses proches. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
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Des descentes inattendues dans les quartiers chauds, des check points élevés sans avertir dans différentes artères de la capitale et les grandes villes de province sont les activités qui doivent s'instaurer de façon normale et fréquentes dans l'agenda des forces de l'odre.
Ces actions provoqueront un double effet. Elles sauront rassurer la population et dissuader les bandits. Ne as les réaliser voudrait dire que le pays et la population sont livrés à la merci de gangs armés.

Le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle son soutien au gouvernement haïtien et à la MINUSTAH

Lors d’une séance de travail mercredi avec le chef civil de la force internationale de paix, Edmond Mulet, le Conseil a mis l’accent sur la réforme de la police et de la justice ainsi que la sécurité des prochaines élections sénatoriales
jeudi 31 mai 2007,
Radio Kiskeya
Le Conseil de sécurité de l’ONU a réitéré son "fort appui au gouvernement haïtien et à la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) dans leurs efforts conjoints visant à maintenir la stabilité et à réaliser des progrès en Haïti", lors d’une rencontre mercredi après-midi avec le représentant spécial du Secrétaire général, Edmond Mulet.
Dans une déclaration rendue publique jeudi à New York, l’ambassadeur adjoint des Etats-Unis à l’ONU, Alejandro Wolff, dont le pays exerce au cours mois de mai la présidence tournante du Conseil de sécurité, souligne que le diplomate guatémaltèque a présenté un compte-rendu des récents développements enregistrés en Haïti. Après avoir entendu son exposé, les quinze membres de l’organe suprême des Nations Unies ont exprimé leur satisfaction face aux efforts entrepris actuellement par la MINUSTAH en vue d’appuyer la Police Nationale d’Haïti dans la "lutte contre la violence des gangs". Ils ont également salué les "initiatives visant à mettre en application le plan de réforme de la PNH, particulièrement le début du processus d’épuration et souhaité que des efforts supplémentaires soient déployés afin de faire avancer le processus de réforme du système judiciaire".
Le Conseil de sécurité s’est félicité du travail réalisé par la MINUSTAH qui a permis le bon déroulement du cycle des élections de 2006 et a appelé les casques bleus à apporter la sécurité et le soutien logistique nécessaires à l’organisation des sénatoriales prévues en automne prochain.
Un tiers des 30 sièges du Sénat doit être renouvelé tous les deux ans, selon la constitution haïtienne.
Les membres du Conseil de sécurité se déclarent, d’autre part, "déterminés à continuer à observer de près l’évolution de la situation et à travailler en étroite collaboration avec les autorités haïtiennes afin de "consolider les progrès réalisés et d’assurer un environnement stable capable de favoriser la gouvernance démocratique, la croissance économique et la distribution de l’aide humanitaire".
Avant d’arriver à New York, Edmond Mulet a effectué une visite au Canada -son pays d’origine- au cours de laquelle il n’a pas écarté une résurgence de la violence en Haïti en réaction à l’offensive annoncée du Président René Préval contre la corruption.
Successeur du chilien Juan Gabriel Valdés, l’ambassadeur guatémaltèque dirige depuis juin 2006 la mission onusienne qui compte environ 8.000 militaires et policiers internationaux. spp/RK

Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
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Du Je m'aime.. je m'adore!

ROUMAIN SOCIAL VOUS CONNAISSEZ ?

Nous aimons bien quand le hasard nous traîne sur ses sentiers battus ou nous arrivons à cueillir de ces perles d’espoir. Ce sont ces rencontres inédites et inattendues qui emplissent de satisfaction nos quêtes de l’inconnu et l’indicible. Et, pour nous mettre à la mode du temps nous répétons que ces idées et ces initiatives existent pour nous convaincre que HAITI ne mourra jamais.

Nous proposons cet article, magnifique dans son contenu, publié par Alterpresse à la considération de ceux-là qui par manque de temps sont devenus des lecteurs d’informations de deuxième, troisième voire quatrième main. Il peut éventuellement servir de source d’inspiration à ceux-là qui travaillent dans le monde associatif et se retrouvent à cours d’idées ou en quêtes de partenaires fiables.
L’association « Roumain social » revêt une importance de marque pendant les célébrations de l’année JACQUES ROUMAIN.

Pourquoi ne pas « joindre l’utile à l’agréable » en réalisant un buffet-débat autour de l’auteur de Gouverneurs de la rosée et que les fonds recueillis soient destinés et utilisés au profit des œuvres de cette association ?
Bonne Lecture à tous !

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Haiti : Faire vivre l’esprit de Jacques Roumain dans des activités sociales à Gros-Morne
jeudi 31 mai 2007
Depuis 7 ans, une association dénommée « Roumain Social » s’est lancée dans des activités humanitaires de solidarité avec les enfants démunis de Gros-Morne (Nord), pour leur permettre d’aller à l’école.
Mobilisant les cotisations des élèves du lycée Jacques Roumain de Gros-Morne, l’association a pu venir en aide à 400 enfants de 7 à 10 ans.
Aujourd’hui, « Roumain Social » recherche des appuis pour pouvoir mettre en place un Centre Educatif et Professionnel pour tous les enfants déshérités de Gros-Morne.
L’association a soumis la présentation/bilan suivante à AlterPresse.
Tout a commencé en 1999 à partir d’une idée du professeur de Chimie et de Biologie du lycée Jacques ROUMAIN, Monsieur Gaston JEAN. A la suite de plusieurs rencontres et réflexions avec la direction et les autres professeurs du lycée, ces derniers ont organisé une réunion le 8 mai de la même année rassemblant une trentaine d’élèves afin de donner naissance à l’Association « Roumain Social ».
Un comité de 9 membres, à raison d’un représentant par classe, est formé le même jour. Le Comité a nommé l’association « Roumain Social » parce qu’elle a vu le jour au sein du lycée qui porte le nom du romancier haïtien Jacques Roumain.
Cette association est créée dans le but d’encadrer les enfants généralement méprisés et délaissés (soit 400 âgés de 7 à 10 ans) dont les rues de la ville de Gros-Morne constituent leur unique espace vital.

Si personne ne s’occupe d’eux, ils risquent de sombrer dans la délinquance, ce qui représenterait un danger pour notre Communauté et notre pays. Il s’agit d’une démarche humanitaire, une action de solidarité avec ces futurs citoyens que sont les enfants. Les activités de « Roumain Social » sont supervisées par une autre association constituée d’anciens élèves du lycée (L’Amicale des Anciens Elèves).

Pour financer son programme, une entente a été trouvée entre la direction du Lycée et l’ensemble des élèves pour qu’ils cotisent 50 centimes de gourdes (environ un centime d’euro) chaque vendredi. Ce qui était loin de répondre aux besoins du programme d’autant plus que tous les élèves n’étaient pas disposés à cotiser. Ainsi, de 50 centimes hebdomadaires, la direction a proposé aux élèves volontaires d’apporter 25 gourdes par an (52 centimes d’euro) pour alimenter la caisse de l’association.

C’est ainsi qu’au début de l’année scolaire 1999-2000, le comité s’est réuni plusieurs fois avec les enfants intéressés par le programme de scolarisation et a pu financer la scolarité de 16 enfants des rues. Mais, l’action de « Roumain Social » ne s’arrête pas là.
Elle vient également en aide à des enfants qui ont été obligés d’arrêter l’école faute de moyens économiques, spécialement les orphelins.

Malgré les difficultés et incompréhensions rencontrées, l’association n’a pas cessé son programme. « Roumain Social » a un grand besoin du support de toutes les femmes et de tous les hommes de bonne volonté afin de poursuivre ses activités et atteindre son noble objectif qui est la réalisation d’un Centre Educatif et Professionnel pour tous les enfants déshérités.

BILAN DE 7 ANNEES D’ACTIVITES
Voici comment « Roumain Social » a utilisé l’argent des cotisations reçu à la direction du Lycée durant les 7 années écoulées (1999-2006) :
1-Année scolaire 1999-2000, « Roumain Social » a dépensé 10944 gourdes (228 euros) pour acheter des uniformes, des livres, des cahiers, des stylos à bille, des crayons, payer l’écolage, etc. Le nombre de bénéficiaires s’est élevé à 16 enfants.
2- Année scolaire 2000-2001 : 8455 gourdes (176 euros) pour 13 enfants (les dépenses de cette année ne concernent que l’écolage et les fournitures classiques).
3- Année scolaire 2001-2002 : 12494 gourdes (260 euros) pour 19 enfants.
4- Année scolaire 2002-2003 : 13099 gourdes (273 euros) pour 17 enfants.
5- Année scolaire - 2003-2004 : 16526 gourdes (344 euros) pour 18 enfants.
6- Année scolaire 2004-2005 : 32547 gourdes (677 euros) pour 23 enfants.
7- Année scolaire 2005-2006 : 32071 gourdes (667 euros) pour 20 enfants.

N.B. Durant les 2 dernières années, l’association a organisé 3 fêtes culturelles pour les enfants. Les dépenses effectuées en la circonstance sont inclues dans celles des années scolaires.
Pour les 7 années scolaires écoulées, « Roumain Social » a financé l’école pour 126 enfants. 126136 gourdes (2624 euros) ont été ainsi dépensées.
L’argent dépensé par l’Association « Roumain Social » pour les enfants aurait pu être plus élevé que les 126136 gourdes si certains établissements scolaires n’accordaient pas des demi-bourses notamment aux élèves du secondaire.
Pour les années à venir, « Roumain Social » aura besoin de l’appui de tous pour continuer à sortir les enfants de la rue pour leur bien et celui de la communauté.
Le montant des cotisations des élèves s’élève à 87375 gourdes (1818 euros) pour les 7 années scolaires. La différence provient des bénéfices réalisés sur la plastification de documents et la vente d’uniformes du Lycée effectuées par l’association.
N.B. une gourde = 0.02080 euro (valeur 16/10/06)

VENEZUELA : Siguen lios por cierre RCTV

CARACAS (AP) — Grupos de estudiantes y empleados de empresas privadas continuaron manifestándose en las calles ayer por tercer día consecutivo en protesta por el cierre de la televisora RCTV, y un gobernador opositor exigió la liberación de decenas de detenidos, incluso menores de edad.
El ministro del Interior, Pedro Carreño, declaró el martes que desde el pasado 27 de mayo se han presentado en el país 97 protestas en las que fueron detenidas 182 personas, la mayoría de ellas estudiantes universitarios y menores de edad.
Carreño indicó que algunos de los detenidos fueron liberados, pero no precisó cifras, y que “107 niños y niñas, menores de edad” fueron presentados ante la Fiscalía General para abrirles procesos.
El Ministerio Público dijo en un comunicado que 30 menores fueron pasados a tribunales por incurrir en obstaculización de la vía, y alteración del orden público.
El gobernador del estado de Zulia y ex candidato presidencial Manuel Rosales demandó la libertad “para esos muchachos y esas muchachas, de inmediato, que no los traten como delincuentes”.
En declaraciones a la prensa, el líder opositor manifestó que “el pueblo de Venezuela hace uso del mandato constitucional y reclama por la libertad en todas sus manifestaciones. Reclama por el derecho a la propiedad privada.

http://www.hoy.com.do/article.aspx?id=23776#
Un petit coup d'oeil aux amants de la langue de CERVANTES... Bientôt la version traduite en français par Thom Gato

mercredi 30 mai 2007

Haïti battue par Trinidad et écartée de la finale du tournoi international Digicel


Une défaite face à des réservistes trinidadiens une semaine avant l’entrée en lice de l’équipe dans la Gold Cup
mardi 29 mai 2007,
Radio Kiskeya
La sélection haïtienne de football s’est inclinée contre toute attente face à Trinidad et Tobago (0-1) lundi soir au stade Hasely Crawford de Port of Spain dans le cadre du tournoi international Digicel, un quadrangulaire préparatoire à la Gold Cup (Coupe d’Or) prévue du 6 au 24 juin aux Etats-Unis, rapporte l’Associated Press.
Opposés à une sélection expérimentale -en l’absence des mondialistes de 2006- les champions de la Caraïbe ont fait preuve de maladresses offensives avant de sombrer dans les quinze dernières minutes et d’encaisser leur première défaite depuis janvier. De plus, ils ont été victimes d’un arbitrage maison et des cas de blessures ont été enregistrés dont celui du valeureux capitaine Pierre-Richard Bruni.
A la 17e minute, Pierre-Roland St-Jean a vu son tir repoussé par l’excellent portier trinidadien Marvin Phillip. Le stratège haïtien Brunel Fucien allait lui aussi buter à la 72e minute sur ce gardien en état de grâce alors qu’il tentait d’ouvrir le score.
Trois minutes plus tard (75’), André Toussaint, qui porte un nom parfaitement haïtien, a scellé le sort du match en glissant le ballon entre les jambes du gardien des Bicolores, Fénelon Gabart, trop avancé. Le réalisateur venait d’hériter d’une passe précise d’Errol McFarlane.
Au chapitre des incidents, l’entraîneur d’Haïti, Luis Armelio Garcia, a été expulsé pour ses protestations répétées contre l’attitude partisane de l’arbitre.
Battus 1-2 en janvier dernier par une pimpante équipe haïtienne lors de la finale de la Coupe Caraïbe Digicel, les "Soca Warriors" ont obtenu leur revanche et se sont, du même coup, qualifiés pour la finale de ce tournoi qui les mettra aux prises à la sélection U-23 du Mexique.
Les jeunes aztèques ont finalement vaincu St. Vincent et Grenadines aux tirs au but 8 à 7 après un nul 0-0 à la fin du temps réglementaire. Ils affronteront les trinidadiens pour le titre mercredi soir à compter de 19 heures locales (00h GMT).
Auparavant, Haïti disputera contre St. Vincent le match comptant pour la troisième place de cette compétition qui coïncide avec le 10e anniversaire de l’opérateur caribéen de téléphonie mobile Digicel.
La contre-performance du onze national est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient à une semaine du début de la Gold Cup. spp/RK

Le premier ministre annonce un remaniement du cabinet ministériel

Le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, a fait part aux parlementaires de sa volonté de modifier le gouvernement afin qu’il puisse répondre aux attentes de la population.L’annonce a été faite dans le cadre d’une rencontre entre le premier ministre et les membres de la commission finance de la chambre basse autour du projet de loi sur le budget rectificatif pour l’exercice fiscale 2006- 2007. M. Alexis affirme avoir informé le chef de l’état de son intention, sans pour autant faire part de la réaction de ce dernier.Toutefois le premier ministre n’est pas totalement insatisfait de son équipe composée de représentants de plusieurs partis politiques. " L’expérience a été profitable, le pays réalisé un pas dans la bonne direction avec le gouvernement", a martelé le premier ministre.Tout en refusant le qualificatif d’échec pour le gouvernement M. Alexis entend maintenant rectifier le tir en ce qui concerne l’équipe au pouvoir.Le chroniqueur économique de radio Métropole, Kesner Pharel, affirme que la rencontre entre le premier ministre et les parlementaires s’inscrit dans le cadre de l’évaluation du premier semestre du budget national.En dépit de la bonne performance du gouvernement en ce qui concerne l’augmentation de 4 milliards de gourdes des recettes fiscales (21 à 25 milliards), des sénateurs se sont déclarés insatisfait en raison des lacunes dans l’exécution du budget.L’économiste Kesner Pharel souligne que l’annonce d’un remaniement du gouvernement est une réaction du premier ministre face aux critiques des sénateurs. Il souligne que le budget rectificatif permettra d’allouer les 4 milliards de gourdes additionnels à des ministères pour l’exécution de projets prioritaires.
Source Radio Métropole sur
http://www.metropolehaiti.com

Edmond Mulet alerte sur une recrudescence de la violence

Le chef de la mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Edmond Mulet, affirme qu’on doit s’attendre à une recrudescence de la violence et une tentative de déstabilisation suite à la décision du chef de l’état de s’attaquer à la corruption.M. Mulet qui participait à une rencontre organisée par le réseau francophone de recherche sur les opérations de paix s’est dit résolu et déterminé à poursuivre la lutte contre le banditisme. Tout en soulignant que 750 membres de gangs ont été appréhendés par les forces de l’ordre depuis le début de l’année, le chef de la Minustah estime qu’il faut assurer une stabilité politique en Haïti.Après les réformes de la police et du système carcéral, le représentant du secrétaire général de l’ONU soutient que la mission onusienne doit appuyer les reformes au sein du système judiciaire. L’appareil judiciaire est gangrené par la corruption, M. Mulet en veut pour preuve la libération du chef de gang de Brooklin, Ti Bazil, par un juge qui avait reçu 15 000 dollars.Le chef de la Mulet se prononce en faveur de la création d’une chaîne pénale au sein de l’Unité Centrale de renseignements financiers (Ucref) afin d’assurer le suivi des dossiers de corruption. Il a révélé que 50 millions de dollars récupérés par l’Ucref contre des malfaiteurs ont été retournés à ces derniers sur ordre de la justice.Par ailleurs, Edmond Mulet déplore le blocage au parlement du vote de trois projets de loi selon lui fondamentales pour l’instauration d’un état de droit en Haïti. Les projets de loi sur le statut de la magistrature, l’école de la magistrature, et le conseil supérieure de la magistrature, garantiront l’indépendance de la magistrature et des juges, la non politisation du système judiciaire, la professionnalisation et la certification de tous les fonctionnaires judiciaires indique M. Mulet.De plus il annonce que ces législations permettront aux juges d’avoir un meilleur salaire, précisant que le gouvernement s’évertue à réaliser des recettes afin de mieux rémunérer les magistrats et les policiers qui sont la base de ce système.Pour Edmond Mulet il est essentiel que la mission onusienne puisse aider Haïti à reconstruire et renforcer ses institutions.
Source Radio Métropole sur
http://www.metropolehaiti.com
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Amalgame très mal venu Monsieur MULET. Lutte contre la coruption et récrudescence de la violence? N'importe quoi. Il est vai que le ridicule ne tue pas. Ne serait-il pas plus facile d'admettre que l'action de la MINUSTAH est loin d'être efficace en faveur de la sécurité et surtout contre les bandits?

Condamnation d’un responsable de coopérative en faillite par un tribunal

Le pdg de la Coopérative Cœurs Unis, David Chery, a été condamné à 2 ans d’emprisonnement par dans le cadre de l’affaire l’opposant à l’association des femmes victimes des coopératives en faillite. Selon le verdict prononcé par le juge Bernard Saint Vil, le directeur de Cœurs Unis doit également verser 15 millions de gourdes de dommages et intérêts. De plus la justice le condamne à dédommager les sociétaires victimes à hauteur de 66 millions de gourdes.
La responsable de l’association des femmes victimes, Margaret Fortuné, salue le verdict du tribunal de Port-au-Prince et annonce la poursuite de la mobilisation en vue de faire exécuter cette décision de justice.
La bataille a été difficile, c’est le résultat du recours que nous avions exercé en correctionnel en octobre 2006 soutient-elle estimant que d’autres responsables de coopératives doivent être condamnés par la justice.
Tout en indiquant que la décision doit être appliquée immédiatement, Mme Fortuné souligne qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction. " Cette victoire est celle de tous les sociétaires victimes des coopératives en faillite ", assure t-elle appelant au respect au stricte respect de la loi. Elle croit que le verdict apportera du prestige à la justice haïtienne.
La responsable de l’association femmes victimes des coopératives n’entend pas lâcher prise et se déclare prête à porter l’affaire par devant la commission interaméricaine des droits humains au cas où M. Chery refuserait de respecter le verdict." Nous allons poursuivre la mobilisation, nous lançons un appel à tous les sociétaires afin que la justice puisse punir les responsables des autres coopératives telles Cadec, C.E.I, etc ", ajoute t-elle.
Contacté par radio Métropole, M. Chery n’a pas voulu faire de commentaires, expliquant n’avoir pas été informé de cette décision de justice.
Source Radio Métropole sur
http://www.metropolehaiti.com
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Dire que ce Monsieur a été recompensé de son arnaque par la société et le gouvernement qui lui ont doner feu vert pour participer à la "formation " de jeunes dans le pays. En effet il existe un colège et une université coeurs unis. Histoire de remplir et de bien occupé des locaux des anciennes coopératives.
On se pose bien des questions sur l'activité de ceux qui ont le pouvoir et la tache de veiller à la bone marche du système éducatif.
Jhon Chéry directeur et président d'université devrait être en prison pour arnaqueur!

Les artistes rendent un dernier hommage à François Latour

Plusieurs artistes haïtiens ont participé hier soir à la fondation Connaissance et Liberté (Fokal) à une soirée culturelle à la mémoire du célèbre publiciste François Latour.
L’un des organisateurs de cette rencontre Cito Cavé a salué la détermination et le courage du défunt. François avait consacré toute sa vie au théâtre et à la poésie indique M. Cavé pour qui la rencontre a permis de parler de François et avec lui.En dépit de la pluie, plusieurs personnalités de la radio diffusion et du théâtre ont pris part à la rencontre qui consistait notamment en la diffusion d’extrait de textes de François Latour.
Dans la matinée, les membres de la famille et les amis du défunt avaient pris part à une messe été chantée en l’église Saint Pierre de Pétion ville à la mémoire de François Latour. Les proches ont exprimé leur tristesse aux parents en raison de la disparition tragique de l’humoriste François Latour.
Emotions et douleurs étaient visibles sur les visages des amis et des parents dont la sœur du défunt, qui en larmes, indiquait aux journalistes qu’elle aimait beaucoup son frère.
Dans son homélie de circonstance le célébrant principal, père Ruds Lubin a fait remarquer que cette disparition doit encourager la réflexion sur la nécessité d’une unité au sein de la famille afin de mettre un terme aux conflits qui endeuillent la nation.Des représentants de tous les secteurs de la vie nationale, chefs de partis politiques, hommes d’affaires, dirigeants de la société civile, responsables d’organisations de défense des droits humains ont manifesté leur sympathie à la famille de François Latour.
Le chef de file de l’Alliance, Evans Paul, a lancé un appel à la responsabilité gouvernementale et citoyenne pour contrer le phénomène de l’insécurité. " Les membres d’une famille doivent être vigilants, ils doivent savoir d’où provient l’argent utilisé dans la maison ", indique M. Paul pour qui le respect des droits de chacun permettra de rétablir un climat de paix dans le pays.
Source Radio Métropole sur
http://www.metropolehaiti.com

Le premier ministre déterminé à appréhender tous les criminels

Le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, a renouvelé sa détermination à poursuivre les opérations visant au démantèlement des groupes armés dans les diverses régions du pays.
Tout en se félicitant de l’offensive des forces de l’ordre aux Gonaives, le chef du gouvernement a précisé qu’aucune zone de non droit ne sera acceptée par les autorités. Il se réjouit de la collaboration des habitants des Gonaives qui ont facilité l’arrestation de Wilfort Ferdinand alias Ti Will.
Interrogé sur la recrudescence des actes de violence, M. Alexis soutient qu’après avoir franchi la première étape les institutions concernées doivent redoubler d’effort en vue d’appréhender et de déférer les criminels par devant la justice.

Tout en indiquant que le gouvernement n’entend pas baisser les bras face aux actes de violence, le premier ministre réclame la collaboration de la population afin de capturer les criminels en cavale. " Dans n’importe quelle région où les citoyens sont agressés par des bandits le gouvernement, la police et les autorités judiciaires seront présents pour assurer la protection de la population", ajoute t-il.
Source Radio Métropole sur
http://www.metropolehaiti.com

Important coup de filet de la police à Carrefour

Les forces de l’ordre ont réalisé d’importantes opérations ces derniers jours dans la commune de Carrefour et ont procédé à l’arrestation d’environ 125 individus suspectés d’association de malfaiteurs. Le commissaire de police de Carrefour, Franck Georges, affirme que cette vaste offensive vise à démanteler les gangs et à stopper l’insécurité dans la région.
Parmi les personnes appréhendées 37 d’entre eux seraient impliquées dans l’assassinat des deux policiers la semaine dernière dans le quartier de lamentin 52 indique M. Georges précisant que des chefs de gang très dangereux ont été arrêtés au cours de ces opérations. " Au cours de ces opérations nous avons récupéré deux armes à feu dont l’un appartenait au policier Joseph Sony", déclare le commissaire de Carrefour qui a présenté aux journalistes des membres de gang appréhendés.
Selon les déclarations des individus appréhendés le nommé " Ti Belo" , en cavale, est l’auteur de ces crimes. Le commissaire Georges souligne que les individus appréhendés sont impliqués dans des vols de véhicules, kidnapping et assassinats dans la commune.
Le gang de Lamentin 52 est responsable de l’assassinat des policiers soutient le commissaire, expliquant que le chef de ce gang " Ti david" ainsi connu a été tué le 24 mai lors d’affrontement avec les forces de l’ordre. (Petit commentaire : Voilà un bon coup de filet de la police, au moins celui-là on est sûr qu’il a commis son dernier crime !)
La concubine de Ti david, Sherley Pierre, confirme que Ti Belo, cousin de son Ti david, est responsable de l’assassinat des policiers. Elle explique que le bandit qui avait caché les armes à son domicile a pu prendre la fuite avant l’arrivée des policiers. Sherley Pierre dans ses aveux dit avoir été informé des activités criminelles de son conjoint.
De plus, le commissaire de police de carrefour annonce la poursuite des recherches en vue de retrouver les autres bandits en cavale dont certains sont impliqués dans les derniers actes de violence dans la commune.

Les policiers des commissariats de Carrefour et de Port-au-Prince, ainsi que des casques bleus de la mission des nations unies pour la Stabilisation d’Haïti avaient pris part à cette vaste opération.
Source Radio Métropole sur
http://www.metropolehaiti.com

Les protestations contre Hugo Chavez continuent

CARACAS, (EFE).- Le Président de Venezuela Hugo Chavez, a dénoncé hier “une conspiration” contre son gouvernement et a affirmé que des intérêts « obscures » manipulent les étudiants qui, pour une deuxième journée, sont sortis dans les rues avec des consignes en faveur de la liberté d’expression.

Les protestations des étudiants de ce mardi, pacifiques jusqu’aux premières heures de l’après midi, ont mobilisé à Caracas à des centaines d’étudiants qui marchèrent jusqu ‘au siège de l’organisation des états américains (OEA) dans la capitale et après ils se sont dirigés vers le quartier Chacaito, dans l’est de la ville.

Un autre groupe d’étudiants se sont approchés du siège de Radio Caracas Télévision (RCTV) pour manifester en appui à cette chaîne privée dont la fin d’une émission dimanche dans la nuit a provoqué le début des protestations, dont certaines violentes dans la journée de ce lundi.

Dans une intervention sur la chaîne nationale obligatoire de radio et télévision, Chavez a lancé un avertissement à ceux-là qu’il a appelé « ennemis de la patrie » en faisant une référence spéciale à la chaîne privée d’informations GLOBOVISION, et les a avertis de « mesurer jusqu’ou ils veulent aller », parce que dit-il, son gouvernement est disposé à répondre avec fermeté.

Le Président vénézuelien au cours de cette première apparition publique depuis la fin de l’émission en direct de RCTV, a dit, en faisant allusion aux medias locales de l’opposition, que « s’ils vont continuer a appeler à la désobéissance et à inciter à l’assassinat, ils devront assumer « les conséquences de leurs actes ». Chavez, dans son allocution qui a duré près de 40 minutes, a regretté le fait qu’un groupe d’étudiants universitaires qui, selon lui ne représente pas la majorité dans ce secteur, soit manipulé par des intérêts « d’obscures » opposants.

« Je lance un appel aux mères et aux pères de ces étudiants qui sont entrain de se laisser manipuler, ceux qui sont entrain de les utiliser ce qu’ils cherchent ce sont quelques cadavres » pour justifier des actions contre le gouvernement, déclara Chavez.
« Attention dans les mornes. Attention dans les quartiers. Peuple attention » a insisté le président vis-à-vis de ses partisans.
L’intervention de Chavez

L’intervention de Chavez, depuis une localité costière proche de Caracas, commença peu après 13.00 heure locale (17.00 GMT), tandis que les groupes d’étudiants manifestaient dans la capitale dans des actions distinctes et pacifiques. Dans l’ouest de la ville, les étudiants de l’université bolivarienne organisèrent une dans l’intention de marcher vers le palais présidentiel de Miraflores.

Article original en Espagnol Publié par le Journal HOY dans son édition digitale http://www.hoy.com.do/article.aspx?id=23667, traduit par Tom Gato pour Haïti Recto Verso.

Haïti/Fonds Verrettes : Les conditions objectives d’une autre catastrophe

Lundi 28 mai 2007par Djems Olivier
Fonds-Verrettes, 28 mai 07 [AlterPresse] --- La vague de déforestation ininterrompue que connaît la commune de Fonds-Verrettes serait l’une des principales causes des inondations meurtrières survenues dans ce secteur depuis plusieurs décennies, selon les informations fournies par les habitants à AlterPresse.
Dans cette partie du département de l’Ouest, se trouve l’un des plus importants bosquets d’Haïti, dénommé la forêt des pins, dont la superficie est passée de 32 hectares à 8 hectares, selon Dérilus Marcellus, coordinateur du conseil d’administration de section communale (Casec) de Fonds Verrettes.
Pour combattre la faim qui les tenaille, certains paysans recourent à la coupe des arbres pour fabriquer le charbon de bois.
Sensibiliser la population locale sur les méfaits du déboisement figure parmi les priorités de la nouvelle commission communale de Fonds-Verrettes, présidée par Junel Jean.
Fraîchement arrivé au timon des affaires publiques, l’édile de cette commune croit nécessaire d’enclencher au plus vite un processus de reboisement pour éviter d’autres catastrophes naturelles.
Il y a trois ans, ils étaient plusieurs milliers de familles à être victimes des inondations dévastatrices qui s’étaient produites dans la ville de Fonds-Verrettes, aujourd’hui disparue.
« Les inondations de 2004 sont le résultat de cette vague de déboisement. Les gens continuent de couper les arbres en toute quiétude ; qui plus est, nous n’avons pas de policiers à Fonds-Verrettes depuis plusieurs années », se lamente le maire Junel Jean.
Des démarches pour la construction de commissariats de police et le redéploiement de policiers dans la zone sont en cours, dit -il.
Aux dires du maire principal, toutes les conditions sont réunies pour avoir d’autres inondations à Fonds-Verrettes et les pertes en vies humaines seraient alors très lourdes.
… une date indélébile
Le 23 mai (2004) reste une date ineffaçable dans la mémoire des résidents et originaires de Fonds-Verrettes, dont le centre principal a été détruit par des eaux en furie. A la moindre averse, personne n’a la quiétude d’esprit.
« Quand il pleut ici, on a l’impression que quelque chose de mal va se passer », affirme le septuagénaire Lochard Bastien.
Père de 50 enfants, Lochard Bastien, originaire de la Croix-des-Bouquets, s’est établi à Fonds-Verrettes dès son jeune âge. Il y est resté après son recrutement, comme agent de développement local, par le Ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr).
Ce 23 mai 2007, il était aux côtés de plusieurs personnes sinistrées qui regardaient avec amertume les photos des inondations du 23 mai 2004 exposées dans une salle à la Mairie de Fonds-Verrettes.
Les dégâts causés par les inondations de 2004 sont supérieurs à ceux enregistrés durant le passage des cyclones George et Gordon, à en croire le maire Junel Jean.
Pourtant, les promesses faites à la population locale par les autorités nationales et les organisations non gouvernementales n’ont pas été honorées, se plaint le député Pierre Jude Destiné. Le parlementaire promet de travailler comme agent de développement en vue de permettre à la population locale de retrouver sa dignité.
Des projets de logements sociaux
De mai 2004 à mai 2007, aucun projet de construction de logements sociaux n’a été exécuté à Fonds-Verrettes.
« L’Etat ne s’est pas encore engagé, pourtant des mesures devraient être prises en faveur de la relocalisation de la ville », estime le maire Junel Jean.
De nombreuses familles sinistrées dorment encore aujourd’hui à la belle étoile et vivent misérablement.
« Mon mari a été tué par les eaux, je vis misérablement avec mes trois enfants, je n’ai pas la possibilité de les nourrir, voire de les envoyer à l’école », crie une mère de famille.
Pieds nus, bouche édentée, cette paysanne, vêtue en haillons rapiécés, peine à regarder les grosses pierres et les alluvions qui occupent désormais l’emplacement de la ville de Fonds-Verrettes.
« Ici, les gens existent mais ne vivent pas. C’est l’enfer, la misère, la désolation », déclare Martino qui sert de guide à la Presse. A l’instar d’autres résidents, ce géant garçon a lui aussi perdu sa femme, emportée par les eaux.
Selon certaines victimes, l’Organisation internationale de la migration (OIM) aurait expérimenté un programme d’assistance aux familles sinistrées, consistant en la construction de maisonnettes moyennant que ces dernières disposent d’un morceau de terre.
« Je faisais de mon mieux pour participer, mais rien n’a été fait en faveur des plus démunis. Ce sont les plus riches qui ont bénéficié de ce projet », soutient Arnold Jean-Baptiste qui a sauvé quelques-uns de ses 10 enfants lors de ces inondations.
La canalisation de l’aide
Père de 7 enfants, Jean Tony Romulus dénonce le fait qu’après les inondations du 23 mai 2004, l’aide nationale et internationale, mobilisée en faveur des populations sinistrées, n’aurait pas touché les vraies victimes.
« Les paysans qui sont les vraies victimes ne reçoivent aucune aide. Trois ans après, je ne suis même pas en mesure de payer le loyer, alors que des profiteurs font de l’argent au nom des victimes de Fonds-Verrettes », désapprouve-t-il. [do rc apr 28/05/2007 11:40]

Source http://www.alterpress.org
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Les catastrophes de Fonds Verrettes en 2004 avaient suscité un mouvement de solidarité sans précédent au sein des associations qui travaillent en faveur d’Haïti donnant naissance à ce qui est aujourd’hui le Collectif Haïti de Provence qui fête lui aussi son troisième anniversaire.
Notre bonne volonté avait été dépassée par les inconvénients liés à l’amateurisme en matière de solidarité et de vie associative. Malgré la récupération de dons en espèce additionnant un montant de plus de 4.000 dollars américains, aucun projet d’envergure n’avait pu être réalisés pour plusieurs raisons : Absence de partenaires fiables, la mobilité réduite des volontaires haïtiens due au climat d’insécurité.
Finalement l’argent aurait été distribué à des sinistrés de la région. Nous regrettons énormément ce manque de transparence et surtout l’absence de suivi d’un projet quelconque.
Les habitants de fonds Verrettes aujourd’hui font état de leur abandon d’un côté et de leur vulnérabilité face à d’éventuelles catastrophes du même genre dans la mesure ou aucune mesure n’a été prise depuis 2004.
Nous avons le pressentiment d’être passé à côté de quelque chose d’important et de bien.
Nous espérons pouvoir partager nos expériences lors de la prochaine rencontre du 9 Juin de façon à gagner en efficacité dans nos prochaines interventions.

LE COLLECTIF HAITI DE PROVENCE INVITE A UNE JOURNEE DE TRAVAIL

Journée d’échange d’expériences
Entre associations de solidarité avec Haïti
PACA et Languedoc Roussillon

9 juin 2007, Gemenos
Maison des associations (25 km, à l’est de Marseille, après Aubagne)
Contact sur place : Ghislaine Gras, Terre de Mission, 06 78 67 71 11

Programme

9H30 Accueil des représentants des associations
10h00 Introduction à la journée
- Présentation du Collectif Haiti de Provence
- Présentation de la dynamique de mise en réseau lancée depuis 2003 par le Collectif Haïti de France
10h15 Echanges d’information sur la situation en Haïti
10H45 Tour de table des associations (projets, apports, idées)
12H30 Repas (pique nique à partager)
14H30 Le Collectif Haïti de France
Les axes prioritaires du Collectif et les perspectives d’avenir en terme d’échange d’expérience, de mise en réseau :
- Dynamique des rencontres nationales
- Dynamique régionale d’échange : qu’en est-il ailleurs ? quels besoins ? quels moyens ?
- Coopération décentralisée et co-développement (quelle mobilisation associative)
- Recherche action sur les partenariats
Discussion sur les attentes respectives : le Collectif Haïti de France envers les associations membres et vice-versa.
15H30 Dynamiques régionales
§ Le Collectif Haïti de Provence : quels objectifs, quelles activités ?
§ Relais des campagnes nationales : Veterimed (Campagne de soutien aux paysans Haïtiens) / Situation des Haïtiens en République Dominicaine
§ Autres pistes.

17H30 Synthèse des travaux
18H00 Clôture de la journée

Collectif Haïti de France
21 ter rue Voltaire – 75011 Paris
01 43 48 31 78
contact@collectif-haiti.fr / www.collectif-haiti.fr

Collectif Haïti de Provence
collectifhaitideprovence@hotmail.fr
http://ayitisoupye.spaces.live.com


La chambre de commerce et d’industrie d’Haïti demande à l’Etat de restaurer son autorité en matière de sécurité

lundi 28 mai 2007
Soumis à AlterPresse le 28 mai 2007
Note de Presse de la CCIH
28 mai 2007
Une fois de plus, – une fois de trop -, l’écho d’une mort crapuleuse, devenue somme toute quelconque pour notre environnement, nous interpelle…
Hier, des policiers, un journaliste…aujourd’hui notre unique François Latour….
Jour après jour, l’effondrement des valeurs de notre société, la banalisation de la violence, nous conduisent, spectateurs fatalistes, à assister, résignés, à la dégradation quotidienne de nos conditions de vie, de nos comportements, de notre survie…
Autant en emporte le glas…
Par le fait d’une minorité de dévoyés qui justifient leur criminalité par la simple mais inextinguible haine de l’Autre, notre société se retrouve, prise en otage, démunie, éclatée entre une indifférence grandissante et une peur permanente.
On ne peut, hélas, continuer à s’inféoder à un tel art de vivre sans en encourir les contrecoups logiques et prévisibles et vouloir, en même temps, gloser sur les aléas du « changement ».
On semble oublier qu’un véritable « changement » doit d’abord s’opérer dans les mentalités pour permettre à notre pays d’accéder enfin à la modernité et de se frayer un chemin au travers des vicissitudes économiques de notre temps.
C’est à l’Etat qu’incombe la responsabilité première de restaurer son autorité pleine et entière pour assurer à tous les citoyens une élémentaire sécurité garante de leur épanouissement moral, intellectuel et économique.
Le développement économique et son corollaire de justice sociale, soucieuse de l’équité dans la répartition de solidarité, sont à ce prix et à cette exigence.
Nonobstant les péripéties actuelles qui semblent vouloir renforcer les doutes inhérents à ce désordre des esprits et à la remontée de cette criminalité organisée, nourrie, entretenue par des engeances politiques déterminées à détruire Haïti, la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH) renouvelle fermement sa volonté de travailler pour promouvoir un changement réel dans le cadre d’un Etat de Droit et présente ses sympathies à la nation entière et particulièrement aux parents de François Latour, aux artistes, aux écrivains et à l’intelligentsia haïtienne.
Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti
Jean-Robert Argant,
Président du Conseil d’Administration

Source Alterpresse sur http://www.alterpress.org
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Après une période d’accalmie et de regain d’espoir soutenus par des actions fortes énergiques imparfaites certes des forces de l’ordre, les forces de l’obscurantisme habituées à évoluer dans la fange et l’anarchie ont pu replonger la société haïtienne dans l’antre de ces vieux démons.
Si la terre ne s’arrête pas de tourner avec la mort d’un homme. Il a suffit l’assassinat de ce symbole pour que les sentiers de l’espoir s’encombrent d’incertitudes et de peur. « François Latour, un seul être nous manque et Haïti paraît dépeuplé »…
Il faut aujourd’hui un homme pour réaménager les voies, remonter les barricades contre la barbarie instituée comme engrais fertilisant ces sous hommes qui ne jurent que par la destruction.
L’autorité de l’état jamais démontrée ni ressentie depuis des années est plus que jamais indispensable à la survie de la nation.
Le cas échéant les haïtiens auront à se lever comme un seul homme dans une attitude légitime de défense.

Alerte aux inondations en vigueur en Haïti.. Danger sur Haïti

Un système risque de provoquer des pluies diluviennes dans différents départements au cours des prochaines 48 heures ; la protection civile invite les habitants des zones à risques à se préparer à une éventuelle évacuation
mardi 29 mai 2007,
Radio Kiskeya

Les autorités haïtiennes ont décrété lundi soir l’alerte jaune et lancé un pressant appel à l’évacuation aux populations des zones à risques des différents départements face à la détérioration des conditions météorologiques dûe à un centre de basse pression.
Le porte-parole de la protection civile, Dieufort Desloges, a indiqué que la rivière Grise, au nord-est de Port-au-Prince, était déjà en crue lundi après-midi. Il a invité les résidents des zones susceptibles d’être affectées par les débordements de cette rivière à se déplacer afin de ne pas mettre leur vie en péril.
Selon un bulletin spécial du Centre national de météorologie (CNM), à cause du passage de ce système, les différents départements du pays sont exposés à des risques d’inondations au cours des prochaines 48 heures. Le Nord, le Nord-Est, le Sud, le Sud-Est, la Grand’Anse (sud-ouest) et l’Ouest sont particulièrement concernés par cette nouvelle alerte.
Après des séquences de pluies sectorielles lundi, le temps paraissait maussade mardi dans plusieurs secteurs de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Des intempéries avaient déjà touché le week-end écoulé le Nord-Ouest où des inondations ont été causées dans la commune de Saint-Louis du Nord par les crues de la rivière Des Barres.
161 maisons ont été totalement ou partiellement inondées et la plupart de leurs occupants évacués, selon le secrétaire général de la mairie, Gary Sanon. Des marchandises stockées chez des commerçants et des matériels scolaires appartenant à des élèves ont été mouillés et rendus inutilisables.
En République Dominicaine également, des pluies diluviennes ont frappé une quinzaine de communautés et fait au moins deux morts dans la province du Cibao (nord). Plusieurs centaines de personnes ont dû être évacuées.
Les services météorologiques ont prévu de nouvelles chutes de pluie et appelé la population à la prudence.
Avec une avance de trois semaines, la saison cyclonique 2007, qui risque d’être très agitée dans l’Océan Atlantique, a pratiquement déjà commencé avant de s’ouvrir officiellement ce jeudi. spp/RK

Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.Com
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La venue de la période cyclonique arrive avec les couleurs et les formes de l’angoisse d’une chronique de catastrophe annoncée. Le laisser-aller et le « kasé fèy kouvri sa » appliqués religieusement devant les signes prémonitoires des dégâts écologiques - à long terme incompatibles avec la vie et la vie décente des citoyens- aujourd’hui ont creusé un fossé gigantesque sous les pieds des habitants de Port-au-Prince. Chaque bulletin écologique sonne et résonne comme un ultimatum ou un sauve qui peut.
L’ampleur des dégâts est telle que la conscience collective tente de fondre dans le fatalisme argumentant qu’il est définitivement trop tard. Rien et personne ne pourra éviter ni aider les port-au-princiens à échapper d’un grand désastre.
Cependant il est inadmissible de constater que si l’indifférence est de mise quoique inacceptable devant la gravité de la situation dans certaines zones de la capitale, il est moins admissible d’observer cette même attitude officielle devant des endroits encore récupérables si des actions fortes sont menées immédiatement et surtout avec la vision et el sérieux que caractériseraient les actions d’un gouvernement qui se respecte.
« Chaque jour de plus est un jour de trop » pour reprendre cette phrase du chanteur français.
Trois ans après le désastre de Fonds Verrètes, trois ans après la catastrophe des Gonaïves, les fantasmes et les hombres qui sillonnent les décombres encore visibles ne hantent pas assez les nuits de nos dirigeants.
Faudra-t-il attendre l’engloutissement total de Port-au-Prince pour commencer à agir ?

mardi 29 mai 2007

François Latour est mort.

Par Lyonel Trouillot
lyoneltrouillot@lematinhaiti.com
Quand, de loin, on demande des nouvelles du pays, on s’attend à des choses bien.On espère qu’un beau jour s’est levé, que les enfants grandissent en art et en sagesse, que les adultes ont plus de moyens que de soucis, plus de solutions que de problèmes.
On ne s’attend pas à une voix qui vous dit, comme en s’excusant, comme blessée de ne rien pouvoir contre le réel : François Latour est mort.
François Latour n’est plus qu’un corps abandonné à la pluie.
La mort est suffisamment insupportable pour qu’on la laisse venir seule, choisir son heure.
La mort, merde, comme toutes les choses inévitables, n’a pas besoin qu’on lui force la main.
Pas besoin que l’Etat invente une peine qui porte son nom.
Pas besoin, non plus, que, pour des motifs cupides (les biens, l’argent) ou stupides (la jalousie, le fanatisme), des humains, changés en bête, décident de la porter.
François Latour est mort. Assassiné.
Qu’il est difficile de ne pas avoir envie de tuer, envie de transformer la justice en vengeance, devant l’horreur du geste de l’assassin.
Qu’il est difficile de ne pas sentir une poussée de haine quand on nous tue quelqu’un. Un parent. Un ami proche. Une personne parfois sans qualité que celle d’être aimée par quelques autres. Une personne qui est parfois plus qu’une personne parce que son action, sa vie ou son œuvre appartient à une époque, une communauté, un peuple.
Ici, un homme qui avait marqué l’histoire de l’art et de notre lente marche vers la démocratie.
De Brecht à Philoctète, il avait mis en scène, dans un pays à court de scènes, des grands auteurs, des paroles de haut calibre. Il avait donné à voir les illusions de Bouki, les pèlen tèt qui nous menaçaient, un après-midi dans le parc. Il avait été le Kavalye Pòlka de plus d’un.
En des temps difficiles où parler même était suspect. Dangereux.
François Latour – mais tout le monde le sait – a marqué l’histoire du théâtre en tant que directeur de troupe, metteur en scène et comédien.
Des galons conquis sur le terrain. De pièce en pièce.
Et puis ses colères. Ses ruptures. Son côté radical qui faisait qu’il était François.
Et puis ses sarcasmes, cet humour féroce.
Et puis, dans son autre métier, les jeux de mots, les piques, la fantaisie derrière le texte publicitaire.
Quand on se croisait, je lui demandais quand est-ce qu’il retournerait au théâtre. Il préférait parler d’une vieille passion assez idiote dont nous avions tous les deux un peu honte : le catch. Et nous parlions des légendes des années 80 : Hulk Hogan, The Junk Yard Dog…On ne fait jamais le tour d’un homme.
On ne retient que sa part visible.Ce qu’il a « réalisé ».
La part visible de François Latour est immense. Exceptionnelle.
Polydor de Pèlen Tèt, Loreal de Kavalye Pòlka, monsieur de Vastey, il nous en a fait voir, des personnages.
Il en a amené, des comédiens, au théâtre.
Il en a mis sur scène des chefs-d’œuvre du répertoire haïtien et universel.
Sa mort fait peur.
Tout assassinat fait peur.
Plus la victime est connue, plus le crime fait peur.
François Latour est mort.
Il nous reste à souhaiter que la justice fasse vite et bien son travail et ne nous condamne pas au désespoir de la peur, de l’instinct préventif et du désir vengeur.
Il nous reste aussi à maintenir en vie sa part visible. Troupes, écoles et festivals…Nous souhaitions tous le voir revenir au théâtre.Il disait oui, il disait non.Il ne jouera jamais plus.
Et la vie est triste. Comme un théâtre abandonné
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lundi 28 mai 2007

Haiti-République Dominicaine : Esclavage moderne sur l’île

Article écrit par Edwin Paraison transmis à Alterpresse le 26 mai 2007-05-28
Traduit en français par Thom Gato pour Haïti Recto Verso

Lire l'aricle original en Espagnol : http://www.alterpresse.org/spip.php?article6042

“Enfant Haïtien esclave” est le titre d’un documentaire qui expose le drame de 400.000 enfants et adolescents haïtiens venant de zones rurales éloignées qui sont cédées comme restaveks à des couples ou des familles ou ils sont soumis à un traitement indigne de la condition humaine, en s’occupant des taches domestiques.
L’ONG « Enfants haïtiens des rues » productrice de la vidéo, estime que depuis l’étude réalisée en 1998 par les Nation Unies sur ce phénomène, le nombre est passé de 300.000 à 400.000 d’enfants dont les parents, dans la grande majorité des paysans, forcés par la situation économique dégradante d’Haïti, ont décidé de céder leurs enfants à des familles qui vivent dans les villes « pour qu’ils puissent bien manger et aller à l’école ».
La Coalition Nationale pour les droits des haïtiens (NCHR en anglais) a débuté en 199 une campagne internationale de dénonciations pour pousser les autorités haïtiennes à prendre les mesures adéquates afin de protéger les droits de ces enfants, des fillettes pour la grande majorité, considérées comme esclaves, lesquelles n’atteignent pas l’aspiration rêvée par les parents.
L’Agence France Presse (AFP) reprend cette semaine le sujet a travers une histoire dont l’actrice est Sylvine, une fillette de 6 ans qui doit se lever à 5 heures du matin pour aller chercher de l’eau à la fontaine publique localisée à 5 kilomètres, pour l’utilisation des autres membres de la maison. Ainsi elle passera le reste de la journée réalisant différents labeurs domestiques comme balayer, laver le linge des autres y compris d’enfants de son âge, aider à cuisiner, faire la vaisselle. » Je n’ai pas le temps de jouer » dit-elle.
Jean Robert Cadet de son côté, un immigrant à succès aux Etats-Unis d’Amérique, a écrit une autobiographie intitulé « Restavek : de l’esclavage de l’enfance haïtienne à la classe moyenne nors américaine », pour dénoncer les humiliations subies, y compris mauvais traitements physiques, par un enfant sur 10 en Haïti selon l’UNICEF, à travers ce grave problème social.
Dans l’île partagée aujourd’hui par Haïti et République Dominicaine, depuis 1794 l’esclavage a été aboli dans sa partie occidentale, tandis que TOUSSAINT LOUVERTURE en 1801, en annexant la partie Espagnole, proclama la libération des sur tout le territoire de l’île. De là que des deux côtés de la frontière, il existe un activisme marqué pour éliminer les pratiques qui rappellent l’esclavage ou son considérées comme formes contemporaines de l’esclavage.
Le Haut Commissariat des Nation Unies pour les droits humains, ainsi que l’Organisation Internationale du travail (OIT) considèrent que plus de 12.00.000 de personnes au monde son victimes de l’esclavage moderne dans les pays industrialisés comme dans en voie de développement. Un rapport de la OIT cite comme exemples les travailleurs saisonniers de l’industrie de la viande en Allemagne et les ramasseurs de fruits de la floride.
Egalement dans des pays comme le brésil, l’inde, Le Pakistan, le Népal, Les Philippines, l’Indonésie, Perou,le Paraguay et la Bolivie, selon un rapport présenté l’été dernier par la Commission des Droits Humains du Conseil Economique et Social de l’ONU, la vassalité, qui est le fait de travailler pour payer une dette, est une forme d’esclavage moderne.
Ce concept comprend ainsi le travail forcé, le trafic et la traite de personne, l’exploitation sexuelle, le mariage forcé, le travail d’enfant, les enfants travailleurs de la guerre comme au soudan, Ouganda et au Nigeria.
Dans ce contexte le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’occasion de la commémoration du 200 ème anniversaire de l’abolition du commerce d’esclaves en mars dernier exprima : « Nous devons nous rappeler que, encore aujourd’hui, plusieurs millions d’êtres humains sont sujets à des pratiques semblables à l’esclavage…Malgré tout ce qui a été obtenu à travers notre campagne en faveur des droits humains, il nous reste encore beaucoup à faire. »
La pauvreté, la discrimination, l’exclusion social qui placent en condition d’extrême vulnérabilité les êtres humains dans n’importe quel coin du monde, sont citées entre les facteurs qui maintiennent enchaînés les victimes de l’esclavage moderne, parmi lesquels on rencontre haïtiens et dominicains.
Il a été recensé des cas de femmes dominicaines conduites vers Haïti sous couvert de fausses promesses pour exercer la prostitution, comme cela se produit dans des pays européens, ou on estime à plus e 60.000 créoles qui travaillent dans l’industrie du sexe. La presse dominicaine rapporte souvent des épisodes tragiques en haute mer de trafic de voyageurs illégaux qui tentent d’accoster les rives de Porto Rico.
Parallèlement les conditions d’embauchage et de travail des coupeurs de canne de nationalité haïtienne dans les champs de canne en République Dominicaine, ont été qualifiées depuis la fin des années 70 par la Société Antiesclavagiste (ASI) de Londres et par l’OIT comme esclavage moderne.
D’éminentes personnalités dominicaines ont fait référence à ce sujet dans la même direction. L’Avocat Ramon Antonio Veras a publié des articles et des livres à ce sujet. Antonio Isa Conde, en assumant ses fonctions de directeur du Conseil d’Etat du sucre (CEA) en 1996 signala « les conditions presque esclavagistes dans lesquelles vivent les habitants des bateys.
Depuis la chute du régime duvaliériste en 1986, les dénommés « buscones » anciens embaucheurs du CEA, ont joué un rôle important dans l’embauchage d’une moyenne annuelle de 10.000 coupeurs de canne haïtiens, pour un total de 210.000 en 21 ans lesquels ont pénétré officiellement sans document de voyage ni contrat de travail qu’ils aient signé personnellement.
Près de 2.000 filles et garçons haïtiens tombent chaque année dans les mailles des trafiquants selon une étude réalisée par l’organisation Internationale des migrations (OIM) et l’UNICEF en 2002, dont les résultats révélèrent l’usage de la main d’œuvre enfantine dans la productions de certains produits agricoles et comme domestiques dans certaines maisons de la région du Cibao, furent prouvés par des investigations sous les auspices de la USAID à travers la fondation Panaméricaine du Développement et le représentation locale de la OEA en 2004.
Il existe une réalité que nous les haïtiens et les dominicains devons accepter et affronter sans fausses expressions de patrie blessée. L’esclavage dans ses formes contemporaines existe sur l’île. Présenter les dominicains comme des esclavagistes n’est pas juste et doit être condamné. Considérer ceux qui développent des campagnes sur le sujet comme des « ennemis du pays représente une posture disproportionnée qui révèle une ignorance du dossier aujourd’hui.

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Nous avons l’impression que l’auteur de l’article a oublié consciemment de parler de l’utilisation que font certains secteurs et certains politiciens qui ont eu à un certain moment la sagesse de récupérer les enfants des rues pour leur donner un toit.
Cette récupération cachait des buts non avoués. L’expérience a montré que ces enfants ont été élevés et nourris à une certaine sauce qui en a fait des combattants de mauvaise cause.
Enfants-chimères, hier, délinquants chefs de gangs, combattants aujourd’hui, la société qui a marginalisé ces enfants pour des raisons bien déterminées en paie aujourd’hui un trop lourd tribu.

Funérailles dans l’intimité du célèbre artiste assassiné François Latour

Seuls quelques amis étaient aux côtés de la famille pour l’inhumation dans la douleur et la sobriété du très regretté François
samedi 26 mai 2007,
Radio Kiskeya
Les funérailles du célèbre metteur en scène, acteur, diseur, homme de radio et publicitaire haïtien François Latour, 63 ans, enlevé et exécuté mardi dernier par ses ravisseurs, se sont déroulées samedi matin dans la plus stricte intimité au cimetière privé Parc du Souvenir à Torcelles (banlieue nord de Port-au-Prince), a constaté Radio Kiskeya.
Seuls la famille éplorée et quelques amis triés sur le volet ont pu assister à la cérémonie, empreinte d’une grande émotion, qui s’est déroulée dans le silence, sans oraison funèbre ni offrande florale, conformément aux dernières volontés du disparu.
Reposant dans un cercueil très sobre, la dépouille a été inhumée sur place.
Dans l’assistance on reconnaissait notamment l’épouse de François Latour et ses trois enfants, ses frères et sœurs, l’acteur, compagnon de scène et fidèle ami de la victime, Fritz Valescot dit "Pitit Fèy", le sculpteur Patrick Vilaire, la directrice de l’agence publicitaire Multi-AD, Monique Brandt, le directeur de la station privée Radio Caraïbes FM, Patrick Moussignac et la journaliste Liliane Pierre-Paul, directrice de programmation de Radio Kiskeya.
Une messe de requiem ouverte au grand public sera chantée lundi matin à 9 heures locales (14h00 GMT) à l’église St-Pierre de Pétion-Ville (est), a appris Radio Kiskeya auprès de la famille.
La mort tragique et révoltante de l’immortel metteur en scène de "Pèlen Tèt", qui tenait le rôle de Polydor dans la même pièce de l’écrivain Frankétienne au cours des années 70, a provoqué une onde de choc et des réactions d’indignation en Haïti et à l’étranger.
Kidnappé mardi soir par des inconnus armés alors qu’il venait d’arriver devant la barrière de sa résidence au volant de son véhicule, François Latour a été tué d’une balle au ventre, quelques heures plus tard. Son cadavre a été retrouvé mercredi matin près des magasins Batimat (entrée nord de Port-au-Prince).
Les kidnappeurs réclamaient une rançon de 100.000 dollars, mais semblaient peu disposés à faire aboutir les négociations.
La police a annoncé l’arrestation d’une quarantaine de suspects dans le cadre de l’enquête criminelle ouverte sur l’exécution du comédien, considéré comme l’un des plus grands acteurs haïtiens de tous les temps. spp/RK

Etablissement de relations diplomatiques entre Haïti et le Népal

Perspectives de coopération politique, commerciale et culturelle
samedi 26 mai 2007,
Radio Kiskeya
Haïti et le Népal ont officiellement établi des relations diplomatiques vendredi à New York par l’intermédiaire de leur représentant respectif au siège de l’Organisation des Nations Unies, rapporte samedi la presse népalaise à Khatmandou.
Le représentant permanent d’Haïti, l’ambassadeur Léo Mérorès et le chef de la mission népalaise, Madhuraman Acharya ont signé à cet effet un communiqué conjoint.
"Port-au-Prince et Khatmandou s’engagent à promouvoir et à renforcer la coopération bilatérale sur le plan politique, commercial et culturel", selon le texte rendu public à New York.
Haïti représente désormais le 126e pays avec lequel le Népal entretient des relations diplomatiques.
Les autorités haïtiennes ont aussi considérablement élargi ces dernières années le champ des partenaires diplomatiques du pays. Mais, cela reste souvent au niveau de la simple représentation.
Sur un autre plan, depuis 1995, le Népal a manifesté à plusieurs reprises sa présence en Haïti à travers des forces internationales de paix déployées sous mandat onusien. Plusieurs centaines de casques bleus népalais font partie de la composante militaire de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) créée en 2004. spp/RK

Arrestation mouvementée du puissant chef de gang des Gonaïves, Wilfort Ferdinand dit "Ti Will"

Accusé notamment d’avoir assassiné une fillette, en novembre 2004, l’ex-rebelle anti-Aristide a été surpris dans les studios d’une station de radio ; des échanges de tirs ont fait au moins un mort et quatre blessés tandis que l’atmosphère restait extrêmement tendue aux Gonaïves où les habitants craignaient de violentes réactions des partisans de Ti Will
dimanche 27 mai 2007,
Radio Kiskeya
Le chef de bande bien connu des Gonaïves (171 km au nord de Port-au-Prince), Wilfort Ferdinand alias "Ti Will", a été arrêté samedi à la mi-journée au cours d’une opération musclée de la Police Nationale et des casques bleus argentins alors qu’il se trouvait dans les studios de Gonaïves FM, une station privée locale.
Ti Will participait à une émission à laquelle il s’était invité lorsqu’il a été attrapé par des agents de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI), une unité spécialisée de la PNH, et les soldats onusiens.
Au moment de l’arrestation, des coups de feu ont résonné partout. Des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et les partisans du chef de gang ont fait au moins un mort et quatre blessés, selon des témoins. Marie-Thérèse Métayer, une commerçante, a été tuée sur-le-champ.
Une vive tension s’est emparée des Gonaïves où la population craignait de faire l’objet de représailles.
Transporté rapidement à Port-au-Prince à bord d’un hélicoptère de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), Ti Will a été conduit à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) où il était interrogé. Présenté samedi soir à la Télévision Nationale, il s’est toutefois refusé à répondre aux questions des journalistes.
Le brigand devrait comparaître dans les prochains jours devant les autorités judiciaires compétentes.
Ancien membre de "L’armée cannibale", le très démonstratif Ti Will est accusé d’avoir commis toute une série d’actes répréhensibles. Un mandat d’arrêt avait été émis notamment contre lui pour l’assassinat, le 13 novembre 2004, d’une fillette de six ans, Francesca Gabriel. Le chef de bande et ancien déporté des Etats-Unis avait lui-même reconnu avoir criblé de balles l’enfant à l’occasion d’un conflit passionnel, mais refusait catégoriquement d’aller en prison.
Il continuait de défier les autorités et de harceler la population civile à travers des règlements de compte.
Le directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol, a annoncé vendredi le renforcement du dispositif policier dans la Cité de l’indépendance où les gangs rivaux n’ont cessé, ces derniers mois, de multiplier les actes de violence. Divers cas d’assassinat ont été enregistrés dont celui très emblématique du directeur administratif de Radio-Télé Provinciale, Alix Joseph, criblé de balles le 16 mai dernier.
Deux suspects ont été appréhendés dans le cadre de l’enquête ouverte sur cette affaire.
Pour sa part, la MINUSTAH a averti que "les jours des bandits des Gonaïves sont comptés".
"L’armée cannibale", un puissant gang des Gonaïves issu de Lavalas était passé dans le camp de l’opposition sous le nom de Front de résistance de l’Artibonite, après l’assassinat de son chef, Amiot Métayer alias "Cubain", en septembre 2003. Ce groupe, dont les principaux chefs étaient feu Butter Métayer, Winter Etienne, Dieujuste Jeanty et Wilfort Ferdinand, avait pris une part active à la rébellion armée contre Jean-Bertrand Aristide jusqu’à sa chute, le 29 février 2004. La Cité de l’indépendance était devenue le bastion de la lutte armée qui allait être renforcée à la suite d’une alliance avec l’ex-commissaire de police Guy Philippe et Louis Jodel Chamblain, ancien numéro deux du Front pour l’avancement et le progrès haïtiens (FRAPH), une organisation paramilitaire impliquée dans de graves violations des droits humains durant la période du Coup d’Etat (1991-1994). spp/RK

Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com

VISITES ET VOYAGES: JEREMIE LA PAISIBLE...TOURISME POSSIBLE

Jérémie la paisible, l'autre visage d'Haïti
Plages et paysages de mornes paradisiaques, végétation abondante, terres fertiles, calme des villes et villages de pêcheurs: la région de Jérémie, au sud-ouest d'Haïti, offre un visage radicalement différent de Port-au-Prince mais pâtit de son isolement.

"Ici on s'ennuie presque", résume un policier en poste à Jérémie, et originaire de Port-au-Prince. "Pas de gang, pas de violence, juste occasionnellement des violences domestiques ou un accident de la route".
La force de stabilisation internationale (Minustah) a ici plus qu'ailleurs été accusée de ne servir à rien et son surnom, "la tourista", colle à la peau des militaires uruguayens qui vont tous les jours à la plage. Ici étrangers ou Haïtiens circulent à pied sans crainte, un sentiment peu partagé à Port-au-Prince en raison des risques d'enlèvements crapuleux. "Nous n'avons pas besoin de la Minustah ici, il n'y a pas d'insécurité et ils ne sont pas équipés pour faire ce qui pourrait nous aider, terrasser les routes, assainir l'eau ou éteindre les incendies", s'emporte un commerçant.

Lorsqu'un incendie éclate dans une maison du quartier de Rochasse, les habitants sont effectivement ici comme ailleurs en Haïti, seuls face au sinistre. Le seul pompier de la ville n'a pas l'équipement nécessaire.
La police passe et s'en va, la Minustah arrive si tard que les voisins ont déjà éteint les flammes en lançant pierres et sable dans le brasier. Dépourvu de moyens et d'outils également, Alcide Barrucant, un cultivateur de 57 ans, se lamente de ne pouvoir mieux mettre en valeur la richesse de sa terre.
"Nous n'avons pas d'outils alors que la terre est très fertile et pourrait nous permettre de vendre beaucoup de produits différents: maïs, manioc, mangues, chadèques...", énumère-t-il.

Encore faudrait-il avoir des infrastructures routières. Car l'une des raisons pour lesquelles le département de Grande-Anse n'a pas subi la même instabilité politique et la même violence que le reste d'Haïti est son extrême isolement.
Il faut 12 heures de route par des pistes défoncées pour venir de la capitale. Et autour de Jérémie, les voies routières ne sont guère plus attrayantes, dévastées, inondées à la saison des pluies ou rendues impraticables par les éboulements.
L'économie locale fonctionne donc essentiellement sur un mode de survie, avec peu d'échanges financiers et beaucoup de troc. Faute de développement des infrastructures, la population de cette région vit dans une grande pauvreté, sans accès aux soins les plus élémentaires ou à l'eau potable.
Le port n'est pas aux normes et l'aéroport est essentiellement réservé à des liaisons avec la capitale effectuées par de petits appareils. Grande-Anse n'a pas connu de catastrophe naturelle depuis l'ouragan Jeanne en 2004 et est largement oubliée du gouvernement et des bailleurs qui concentrent leurs investissements sur la ville des Gonaïves ou Port-au-Prince.

La diaspora est en revanche présente et construit notamment de grosses villas sur le bord de mer. Beaucoup d'habitants de la région rêvent d'un développement du tourisme qui pourrait, selon eux, faire reculer la pauvreté. "Nous possédons des plages si belles", s'émerveille Jean-Baptiste Jean-Pierre, pêcheur habitant une case au bord de la mer.
"Le poisson ne rapporte rien, il faudrait que les touristes amènent leurs dollars sans pour autant trop abîmer nos paysages et notre mode de vie", souligne-t-il.
Isabelle LIGNER (AFP)

dimanche 27 mai 2007

ESCLAVES A DOMICILE...RESTAVEKS

Les "Restaveks", petits esclaves oubliés d'Haïti
Lorsqu'on lui demande quel est son loisir préféré, Sylvine, petite Haïtienne de six ans, ne parle pas de jouer à la poupée mais répond "balayer".

Comme des centaines de milliers d'enfants haïtiens, sa mère, une paysanne pauvre du nord du pays, lui a dit de "rester avec" une famille plus aisée de la capitale, dont elle est depuis deux ans la "domestique".
Première levée dans la maisonnée du quartier de Pacot, dès 05H00, la petite fille frêle est chargée d'aller chercher de l'eau potable à la fontaine publique distante de 5 km.
Moins d'un quart des habitations de la capitale ont l'eau courante et les enfants que l'on croise avec de lourds fardeaux sont souvent des "Restaveks", le surnom créole des quelque 200.000 enfants réduits en esclavage en Haïti, dont une grande majorité de filles.

En 1994, Haïti a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant mais la première république noire indépendante (1804), qui a payé cher son combat pour l'abolition de l'esclavage, n'a pas fait disparaître la pratique de l'asservissement des enfants pauvres.

Sylvine doit aussi dans une journée d'environ 16 heures de travail s'occuper des enfants des cousins éloignés à qui elle a été confiée, nettoyer la maison...
En retour elle ne reçoit pas de salaire et pas beaucoup de nourriture. Elle dort dehors sur une paillasse. "Je n'ai jamais le temps de jouer, mon activité préférée c'est balayer", dit la fillette qui déplore qu'on ne la "laisse pas aller à l'école comme cela avait été promis" à sa mère. "Les Restaveks sont privés de leurs droits les plus élémentaires, de jouer, de vivre à l'abri de la violence physique et des abus sexuels", souligne Njanja Fassu, responsable de l'Unicef en Haïti.

"Des raisons principalement économiques poussent les familles pauvres des zones rurales à +donner+ un (ou parfois plusieurs) de leurs enfants à des familles citadines en mesure de leur offrir un peu de nourriture et un coin pour dormir, espérant ainsi leur assurer une vie plus décente, notamment une éducation même s'ils savent qu'il va souffrir", souligne Wenés Jeanty, du foyer Maurice Sixto.
Des promesses sont faites par la famille d'accueil mais la plupart du temps, elles ne sont pas tenues. Aucun document écrit n'officialise l'accord, la majorité de la population étant analphabète.
Les rapports entre l'enfant, qui n'a souvent même pas de certificat de naissance, et sa famille biologique sont distandus, vu les distances et l'impossibilité à communiquer. Le foyer Maurice Sixto apporte aux "Restaveks" un soutien éducatif, psychologique et affectif tout en essayant de sensibiliser les familles qui leur imposent d'épuisantes corvées ménagères et parfois de mauvais traitements.
"L'opinion de l'enfant domestique ne compte pas et c'est pour cela qu'il s'exprime rarement. Ici, nous essayons de changer ce comportement et de faire en sorte qu'il puisse se forger une estime de soi", explique M. Jeanty.
L'établissement, soutenu par Terre des Hommes, cherche aussi à remettre les enfants en contact avec leur famille d'origine.
Jean-Robert Cadet, ancien "Restavek", souligne que la pauvreté ne saurait expliquer totalement cette pratique. Il la considère pour sa part comme un héritage de l'esclavage, qui a marqué le pays au fer rouge. Faute d'action gouvernementale et internationale forte, "la tradition" des enfants esclaves se perpétue, parfois sur plusieurs générations.

Les filles "Restaveks" sont souvent violées par le père et les fils de la famille "d'accueil". Si elles tombent enceintes, elles sont souvent mises à la porte et vont rejoindre les rangs des enfants des rues. Mais parfois leur progéniture sera utilisée à son tour comme de petits domestiques, de petits esclaves.
Source Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
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Il faut noter que très souvent les familles d’accueil ne font pas partie des familles à sous du pays. Et l’observateur ne connaissant pas le contexte socioéconomique dans lequel évolue cette pratique pourrait se demander comment une famille avec aussi peu de ressources peut promettre monts et merveilles à un membre d’une autre famille.

Il existe très souvent des liens de parentés. Il s’agit de la petite nièce qui est envoyée à Port-au-Prince chez la tante.

Avant la crise d’après 1986, il existait les fameuses écoles du soir. En effet beaucoup d’enfants-domestiques fréquentaient l’école du soir et ils apprenaient à lire et à écrire.

Avec la fameuse doctrine tout homme est un homme prôné par l’ancien prêtre président, on s’attendait à l’application d’une politique visant à changer non seulement la mentalité mais la mise en oeuvre de programmes visant à améliorer de façon considérables les conditions de vie de tous les haïtiens.

Comme d’habitude, la société a miroité à travers un vieux mirage projeté par les discours à la Tartuffe, et de cette maxime, la société a hérité des enfants-chimères convertis aujourd’hui en jeunes gangsters-combattants d’une mauvaise cause lourde de plus de 800.000.000 d’euros.
C’est ça notre réalité.

Adoption... Des dizaines d'enfants haïtiens adoptés chaque année à l'étranger...Une procédure définitivement trop complexe...

Des dizaines d'enfants haïtiens adoptés chaque année à l'étranger

Orphelins, abandonnés par des familles trop pauvres pour les faire survivre, fruits de grossesses précoces, des dizaines d'enfants haïtiens sont adoptés chaque année à l'étranger par l'intermédiaire de foyers comme celui de la Nouvelle Vie à Pétionville.

"Les enfants nous sont signalés par l'Institut du Bien Etre Social et de Recherches (IBESR), la police, des notables ou des religieux.
Nous effectuons une enquête sociale, psychologique, sanitaire et au bout de trois mois, un enfant peut être déclaré adoptable mais tout est fait pour le laisser dans sa famille d'origine", assure Yva Samedy, la directrice du foyer créé en 1992. "Si le ou les parents peuvent assurer un repas par jour à leurs enfants, ils ne pensent pas à l'adoption mais parfois quand la misère devient trop grande...", explique-t-elle.

Le foyer, qui fait adopter 10 à 20 enfants par an, n'accepte pas tous les enfants et dispose d'une enveloppe pour améliorer les revenus de certaines familles et leur permettre de garder leur progéniture auprès d'elles. "Parfois, il faut un minimum pour détourner un parent d'abandonner son enfant", dit la directrice. "Il suffit par exemple d'une machine à coudre qui permettra à la mère de travailler".
La Nouvelle Vie est notamment le correspondant pour Haïti de Médecins du Monde, habilité depuis peu comme organisme autorisé à l'adoption dans ce pays. En Haïti, comme dans les 10 autres pays où elle évolue en tant qu'organisme autorisé pour l'adoption, l'ONG souhaite, conformément à sa charte, "rechercher une famille pour les enfants et non l'inverse" et "donner la priorité aux fratries, enfants les plus âgés, porteurs de handicaps ou de pathologies médicales".
Selon les chiffres officiels, l'adoption par des Haïtiens représente 10% des adoptions totales d'enfants haïtiens. L'essentiel des enfants adoptables part donc pour l'étranger dans des conditions parfois nettement moins encadrées qu'au foyer la Nouvelle Vie d'où le sentiment de certains Haïtiens que les enfants de ce pays pauvre sont "vendus" à des pays plus opulents.

Certains abus ont entraîné une période de blocage des autorités haïtiennes et des protestations de l'Unicef. "De septembre 2004 à septembre 2006 en particulier, les autorités ont été contre l'adoption internationale, qu'elles assimilaient notamment à des trafics d'organe", précise Mme Samedy.
Le foyer a "33 passeports bloqués au ministère de l'Intérieur depuis janvier et le parquet nous fait aussi des problèmes", poursuit-elle. "Les procédures s'allongent de 10 mois à deux ans".

La directrice raconte qu'un enfant de cinq ans répète tous les jours "je veux rejoindre ma maman blanche" mais admet aussi que certains enfants au moment de partir "ne veulent pas nous lâcher et s'accrochent à nos jupes".
Le foyer a connu des histoires qui finissent bien comme celle de cette fillette adoptée à cinq mois, partie en Suisse et devenue biochimiste et revenant régulièrement travailler dans le lieu où elle séjourna bébé.
Mais aussi des épisodes douloureux: un homme malade et pauvre qui déposa son fils devant un orphelinat de Petit-Goave et ressurgit deux ans plus tard demandant des nouvelles de l'enfant, adopté en France.
Ou encore cet enfant adopté, otage d'un divorce houleux entre "une dame qui était partie avec un monsieur et son mari qui était aussi parti avec un monsieur". "Les enfants adoptés ne sont pas différents des enfants biologiques, leur vie n'est pas parfaite", conclut la directrice.

Le coût d'une procédure d'adoption en Haïti avec un organisme agréé oscille entre 7.500 et 8.700 euros selon le pays d'origine des parents adoptifs. Ce coût ne comprend pas les billets d'avion et les frais de séjour des parents. "Ce qu'on paie c'est la procédure", souligne Mme Samedy. "Jamais on ne doit dire ou penser qu'on achète un enfant".

Un Grand trafic de cubains préoccupe les autorités de la Marine de Guerre

Par Diogenes Tejada
Aéroport les Amériques.- Le chef de la marine de Guerre, le vice amiral Ivan Peña Castillo, a fait remarquer hier, tout autant que des citoyens cubains pénètrent avec une certaine facilité en République Dominicaine, par la frontière avec Haïti, le contrôle sera un sérieux problème.
Il a de la m^me façon révélé, que la Marine de Guerre et le service des gardes cotes des Etats-Unis ont détenu en haute mer plusieurs dominicains qui ont été rapatriés et qui essaient d’abandonner à nouveau le pays.
Peña Castillo a admis que l’objectif final des cubains qui arrivent depuis Haïti est d’atteindre les Etats-Unis par Porto Rico, par voie maritime, mais ils sont capturés par les unités côtières. Cependant beaucoup atteignent leurs objectifs et sont autorisés à résider aux Etats-Unis.
Souvent ces cubains voyagent en compagnie de dominicains.
Tant que l’on aura pas Fermer cette brèche, ce conduit ouvert, qui existe au niveau de la frontière entre les deux nations, les cubains continueront à arriver en petits groupes qui ne dépassent pas douze ou quinze personnes » a-t-il manifesté.
Peña Castillo assure que les cubains utilisent une forme très habile pour arriver en territoire dominicain en groupes de douze ou membres pour éviter qu’ils soient détectés par les autorités.
Il a ajouté que tenant compte du fait que les Cubains qui atteignent les cotes porto ricaines ne sont pas touchés par les organismes, ils tenteront toujours de rentrer en République Dominicaine par Haïti.
« Et ce flux, je répète, continuera, jusqu’à ce que ce conduit frontalier soit fermé et que les facilités pour y accéder soient favorables », a-t-il précisé au cours d’une interview au cours de la quelle il informait sur la détention d’un groupe de cubains et d’haïtiens qui prétendaient arriver de façon clandestine à Porto Rico.
En observant les haïtiens, les premiers à être transportés depuis la commune de Miches vers la division d’intelligence M-2, Peña Castillo ordonna au sous commandant de cet organisme, Capitaine Juan B Chrisostomo Marinez, de distribuer des aliments aux détenus.
« Ces haïtiens sont pâles. Achetez du jus de fruits et d’autres aliments pour ses gens » donna comme instruction le chef de la Marine de guerre à l’officier, qui a offert des détails sur les conditions des arrestations.
Peña Castillo dit qu’ils ont détenu des dominicains qui sont recherchés par la justice dans le pays et qu’ils ont payé des sommes élevées à des trafiquants d’illégaux pour les sortir du pays vers porto Rico ou autres lieux.
« Nous avons détecté plusieurs cas de ce genre au cours d’opérations conjointes de la Marine et des gardes côtes de porto rico avec lesquelles nous échangeons des données tous les jours », a-t-il manifesté.
Il a annoncé qu’à partir du moi de juin, la Marine de Guerre aura une flotte de 40 unités, avec la remise des deux premières chaloupes rapide des forces armées des Etats-Unis la surveillance navale sera augmentée.
Le porte parole de la Marine de Guerre, le Capitaine Carlos Rodriguez Medrano, a informé la détention à Pedro Santana, San Pedro de Macoris, du conducteur d’un camion qui transportait une chaloupe de 30 pieds destiné à un voyage à Porto Rico.
Il a dit qu’avec le conducteur d’un camion Adriano Guzman, a été détenu Ruben Dario Peña, les deux ont été remis au Capitaine José Roberto Muñoz Mencion, directeur de Intelligencia M-2 de la Marine de Guerre.
Il a informé aussi que les dénommés Emeterio Jiménez, Richard Lora Moquete, Dionision saul Javier, Juan Diego Paniagua, José Antonio Ramirez y Elizabeth, ont été détenus comme faisant partie des personnes qui devraient voyager vers porto rico à bord de la chaloupe saisie.
Article original paru dans l’édition digitale du journal HOY (:
http://www.hoy.com.do/article.aspx?id=23401) traduit de l’espagnol par Thom Gato pour Haïti Recto Verso
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En 1998, je me retrouvais à Cuba pour assister la mère d’un bon copain qui avait été victime d’un mauvais traitement d’un problème de genou. Se laissant emporter par tout le bien qui se dit de la médecine cubaine, la famille avait opté pour un séjour thérapeutique à Cuba.
En lieu et place d’une prothèse de genou, l’indication avait été modifiée et elle avait subi une ostéotomie qui s’est compliquée d’une déhiscence de la plaie opératoire ce qui prolongea énormément le séjour de la patiente dans un centre hospitalier payant. Au cours de l’hospitalisation elle avait fait aussi un accident vasculocérébral.
C’était mon premier séjour à Cuba avec toute la charge d’émotion que cela pouvait représenter. J’avais cependant été frappé par cette volonté réelle mal cachée et mal camouflée de certains cubains qui e rêvaient que d’une chose : abandonner Cuba !
Le soir de mon retour vers Port-au-Prince, pour une raison que j’ignore encore, j’ai été contraint de passer une nuit à l’hôtel aux frais bien entendu des organisateurs des voyages. Pour rendre notre nuit plus agréable une soirée avait été organisée avec la participation de ces danseuses bien faites que nous écorchons vives du regards sur les couvertures de revues ou se mélangent glamour et autres mots à la mode du même genre.
Les danseuses, bien au-delà de leurs performances souhaitaient particulièrement satisfaire le public masculin en utilisant toute sorte de subterfuge qui généralement dosé au creuset du charme féminin ne nous laisse jamais de glace.
Sans rentrer dans les détails, je me suis retrouvé le lendemain matin avec une sacoche remplie de formulaire remplie pour la lotterie des visas de résidence organisée par les autorités américaines.
Elles avaient pu contourner l’obstacle de ne pas pouvoir par elles-mêmes poster le précieux document.
Que les politiciens s’arrangent pour insérer dans une rubrique particulière ces faits au moment de faire le bilan de la Révolution.
Aujourd’hui, les cubains semblent avoir compris que les haïtiens et les dominicains possédaient un passe temps commun : quitter leur pays et arriver sur les côtes américaines. Voici donc une nouvelle coopération tripartite qui allie dans leur essence boat people, yoleros, et marielitos. Dans cette configuration les cubains sont largement favorisés par la politique discriminatoire des américains en matière d’immigration (clandestine). La politique pieds mouillés, pieds secs continue à être la motivation principale qui poussera les cubains qui veulent sortir de cuba à utiliser tous les moyens possibles pour toucher les côtes américaines.

Un article du site officiel de la fédération japonaise de football autour de la coupe du monde des moins 17 en Corée

Japan drawn to tough group in FIFA Under-17 World Cup

Japan will play African champions Nigeria, CONCACAF champions Haiti and European semifinalists France in the FIFA Under-17 World Cup from August 18 to September 9 in Korea Republic, it was announced at the draw in Seoul on Thursday.

In the 24-team tournament, Japan, who qualified by winning the Asian title, will meet
Haiti first on August 19 before playing Nigeria on August 22, both in Gwangyang, and
France on August 25 in Goyang.

Japan have previously lost twice to Nigeria (2-1 in the quarterfinals of the 1993 World
Championship and 4-0 in the group stage of the 2001 contest), and were beaten 5-1 by
France in the group stage of the 2001 tournament.

The top three finishers from each group will advance to the Round of 16 slated for August
29-30. The quarterfinals will take place on September 1-2, the semifinals on September 5-6
and the final and third-place playoff on September 9 at Seoul World Cup Stadium.

Japan Under-17 coach Hiroshi Jofuku said, "We've been drawn to a very tough group. How
much we can play our own football will be the key to our success. We'd like to do our best
and play as many games as possible there."

Japan will be making their fourth appearance in the tournament.

Groups:
Group A—Korea Republic, Peru, Costa Rica, Togo
Group B—DPR Korea, England, Brazil, New Zealand
Group C—Honduras, Spain, Argentina, Syria
Group D—Nigeria, France, Japan, Haiti
Group E—Belgium, Tunisia, Tajikistan, United States
Group F—Colombia, Germany, Trinidad and Tobago, Ghana
http://www.jfa.or.jp/eng/news/news/070517_10.html

Les autorités policières déterminées à traquer les bandits

Le chef de la police, Mario Andrésol réaffirme la détermination de l’institution policière à poursuivre la lutte contre l’insécurité, et annonce une série d’opération en vue d’appréhender des criminels en cavale.
M. Andrésol soutient que la guerre contre la corruption décrétée par le chef de l’état implique le désarmement de certains secteurs qui encouragent la violence et l’instabilité. Tout en se refusant à citer un secteur nommément le chef de la police précise qu’il veut faire référence aux individus impliqués dans les événements de 2004." Le désarmement se réalise de manière déséquilibré", déclare t-il soulignant que ses remarques ne visent pas des anciens membres des forces armées d’Haïti. Je ne fais pas non plus allusion aux membres du secteur privé soutient–il alors que les journalistes le pressaient d’identifier le secteur en question.

Le chef de la police a par ailleurs expliqué que sa démarche s’inscrit dans un cadre global de contrôle de la circulation des armes à travers le pays, soulignant que des secteurs impliqués dans le trafic de la drogue ou liés à la politique peuvent alimenter un climat d’insécurité.

Les forces de l’ordre sont déterminés à traquer les criminel indique M. Andrésol qui en veut pour preuve la mort lors d’affrontement avec la police de deux bandits impliqués dans l’assassinat de policiers à Carrefour. " Nous avons retrouvés l’arme de service du policier en possession de l’un des bandits ", assure t-il précisant que les forces de l’ordre doivent adopter de nouvelles disposition afin de démanteler les réseaux de malfaiteurs.
Par ailleurs, le porte parole de la PNH, Frantz Lerebours, annonce qu’une quarantaine d’individus ont été appréhendés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du célèbre publiciste François Latour.
Selon M. Lerebours ces individus sont interrogés par les responsables de la Direction centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), chargés de l’enquête. " Il est possible que les personnes impliquées dans ce crime crapuleux soient déjà entre les mains de la police", soutient M. Lerebours précisant que les enquêteurs sont à la recherche d’indices pour acheminer le dossier aux autorités judiciaires.
Source : Radio Métropole Haïti sur
http://www.metropolehaiti.com
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Notre commentaire
La population en générale a souvent déploré l’attitude transparente dans le mauvais sens du terme des autorités du pays quand elle est frappée par des drames plongeant dans la peur et le désarroi une société qui cherche au fond du tunnel la lueur qui signifierait la fin de l’obscurité d’un côté et de la cécité de ceux qui refusent de voir en empêchant les autres d’accéder à la lumière.

Nous demeurons conscients du fait que la délinquance et la violence ne sont pas l’apanage de la société haïtienne cependant nous ne voyons pas d’action ni d’attitude d’un gouvernement intéressé et surtout concerné à combattre le fléau.

Ceci se traduit justement par l’absence d’intervention officielle assortie d’une pointe de détermination énergique des organismes de l’état. L’autorité de l’Etat n’a donc toujours pas été rétablie.

Les bandits, de mèche et de connivence avec certains secteurs qui ne peuvent et ne savent exister qu’en démontrant leur capacité de créer la peur et la panique au sein de la société haïtienne, lancent un défi permanent à Préval, Alexis, Mario Andresol et la Minustah.

Dans tous les pays affectés par le fléau de la délinquance, conséquence de la fracture sociale, les autorités démontrent au -moins superficiellement- qu’elles se placent toujours aux côtés de la population. Avec des messages clairs, souvent corroborés par certaines actions productives, elles arrivent à redonner confiance à la population en lançant un message fort aux délinquants en les plaçant directement face au poids de leur responsabilité.
Ceux qui choisissent de transgresser les lois doivent être conscients des châtiments qui puniront leurs méfaits.
Les auteurs doivent être pourchassés et les commanditaires dénoncés à l’opinion publique afin de faire tomber les masques et qu’ils endossent la responsabilité du deuil et de la tristesse des citoyens affectés.

Le Message de Mario Andrésol, le seul mec « couillu » de l’administration, est clair et rassurant. On déplore souvent que ses dénonciations finissent trop souvent sans suite.

D.L 27/05/07