Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 24 janvier 2013
Haïti-Parlement/Mines : Le sénat propose de surseoir à l’exploitation des mines du pays
P-au-P, 23 janv. 2013 [AlterPresse] --- La commission des travaux publics du sénat appelle à surseoir à l’exploitation de certaines réserves d’or et de cuivre du pays, autorisée par le gouvernement à des compagnies étrangères sans l’aval du parlement.
Au terme d’une longue et larmoyante audition du ministre des travaux publics, Jacques Rousseau et du directeur du bureau des mines, Luckner Remarais, la commission sénatoriale a adopté une position tranchée par rapport à la décision de l’exécutif d’autoriser ces exploitations dans deux départements du pays (Nord et Nord-Est).
Les contrats de l’ombre
Les contrats, qui sont estimés à plusieurs milliards de dollars, ont été signés le 21 décembre 2012 et 3 jours plus tard les compagnies ont entamé les travaux dans le Nord du pays.
Or, selon l’article 139 de la Constitution, les accords et les conventions doivent être signés par le président de la république et approuvés par le parlement.
Plusieurs sociétés minières sont déjà à pied d’œuvre dans le pays, pour l’exploitation des gisements d’or et de cuivre dans les départements du Nord et du Nord-Est.
Il s’agit notamment de la Somine, société canadienne détenant deux permis d’exploitation, la VCS Mining qui détient également deux conventions, et Newmont en partenariat avec Eurasian Minerals.
Le directeur du bureau des mines a prétexté que les décisions ont été prises à partir de la convention datant de février 1997, paraphée par le président René Préval et son premier ministre Rony Smarth, convention remise sur le tapis 8 ans plus tard par le gouvernement de Gerard Latortue en 2005.
Cependant, ni en 1997 ni en 2005, la convention n’a eu l’approbation du parlement dysfonctionnel ou simplement absent durant ces deux périodes, critiquent les sénateurs.
De plus « les mines et les carrières relèvent du domaine public. Il faudrait qu’il y ait une loi qui puisse transformer ces biens du domaine public, en domaine privé, ce qui n’a pas été fait », précise le sénateur Jocelerme Privert.
En conséquence, « les accords sont illégaux et inconstitutionnels », souligne le sénateur.
Reproches du Senat et mea culpa
La commission a été très critique envers le directeur du Bureau des Mines, Luckner Remarais, qui en moins de 7 mois à la tête de cette institution publique a signé une pléiade de contrats avec des firmes internationales, pour l’exploitation des richesses minières du pays, et ce à l’insu du parlement.
Outre les contrats, 15 permis de recherches dans 5 départements du pays ont été accordés. Une seule compagnie, Somine, a obtenu les permis d’exploitation pour 16 sites sur les 18 concernés par les contrats.
Les larmes aux yeux, le directeur du bureau des mines, Luckner Remarais, a adopté une posture contrite. C’est encore au bord des larmes qu’il a répondu aux questions des journalistes à l’issue de l’audition. Il affirme pour sa défense qu’il a été motivé par la volonté de venir en aide à la population haïtienne en proie à la pauvreté.
Mais malgré cette déclaration commode, les contrats et le secret évident que le gouvernement a tenu à maintenir autour, risquent de faire tache sur les dispositions affichées par le président Martelly pour 2013. L’année est en effet décrétée année de l’environnement. Une contradiction quand on sait que les compagnies minières vont utiliser du cyanure dans leurs travaux d’extraction, produit hautement nocif. [jep kft apr 23/01/2013 11 :45]
Haïti-Festival de Jazz : Le célèbre saxophoniste américain Branford Marsalis, satisfait de l’accueil du public
P-au-P, 23 janv. 2013[AlterPresse] --- Le saxophone américain Branford Marsalis, âgé de 52 ans et originaire de la Nouvelle Orleans (Etats –Unis), se réjouit de l’appréciation réservée à son groupe par le public haïtien lors de ses diverses prestations à la 7e édition du festival de Jazz à Port-au-Prince, qui prendra fin le 26 janvier 2013.
Le public haïtien a été très sensible au rythme, affirme Marsalis, lors d’une conférence de presse, le mardi 22 janvier 2013.
« Tous les descendants d’Afrique [les haïtiens, les noirs américains, etc.] sont unis par la musique et à travers la musique, le rythme les rapproche davantage », explique t-il.
Dans les musiques africaines et haïtiennes, on retrouve des éléments de la musique de jazz, fait-il savoir, tout en reconnaissant que le jazz n’est pas très populaire en Haïti.
Le célèbre saxophoniste est en tournée en Haïti avec son groupe dénommé « Branford Marsalis Quartet » dans le cadre de la 7e édition du festival international de jazz de Port-au-Prince.
Joseph Dominick Calderazzon au piano, Justin Faulkner à la percussion et Eric Sébastian Revis à la basse sont les trois autres musiciens faisant partie de ce groupe de renommée internationale.
En avant-première du festival, le groupe a performé dans le port de Jacmel (Sud-est).
Marsalis affirme que sa visite ne s’inscrit pas dans un échange culturel, mais un « échange d’idées ».
« C’est (plutot) une affirmation culturelle », martèle-t-il.
« C’est comme si j’étais chez moi. C’est comme une conversation avec mes frères et sœurs », exprime t-il, affirmant être venu dans le pays surtout pour voir comment sont les choses.
Marsalis dit admirer la capacité de relèvement du peuple haïtien, suite au terrible séisme du 12 janvier 2010, qui a fait 300.000 morts et détruit partiellement la capitale Port-au-Prince et plusieurs autres villes.
La participation du groupe « Branford Marsalis Quartet » à la 7e édition du festival international de jazz de Port-au-Prince est supportée par l’ambassade des Etats-Unis dans le but de promouvoir ce type de musique en Haïti et augmenter la compréhension mutuelle entre les cultures haïtiennes et américaines, indique l’ambassade.
Le Festival international de jazz de Port-au-Prince a été initié par la Fondation Haiti Jazz et est supporté par le ministère haïtien de la culture. A cette édition, 12 pays étrangers sont représentés et le festival se déroule sur pas moins de sept scènes, dont certaines à accès gratuit. [emb gp apr 23/01/2013 00 : 00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13982
D’Haïti à Stoneham!
Championnat mondial | Stoneham
Le championnat mondial de surf sert de vitrine pour deux Haïtiens désireux de faire connaître leur pays sous un meilleur jour.
«On veut que les gens aient le sourire aux lèvres en lisant notre histoire, a expliqué Yannis Roy, qui a participé à sa première compétition la semaine dernière à l’occasion d’une Coupe d’Europe. Au lieu des catastrophes, du choléra, de la corruption, on veut faire parler d’Haïti de façon positive.»
C’est le séisme qui a frappé Haïti en 2010 qui a été l’élément déclencheur. «J’ai fondé la Fédération haïtienne de ski et la Fédération internationale de ski (FIS) nous a acceptés en novembre, raconte Jean-Pierre Roy. En plus d’être le président, j’ai été le premier participant. J’ai pris part au championnat mondial de 2011 en slalom à Garmisch-Partenkirchen, où j’ai terminé au 78e et dernier rang.»
Le rêve olympique
«Les gens sont curieux de notre présence et posent des questions, poursuit Jean-Pierre, qui est l’oncle de Yannis. Les gens ne doivent pas nous oublier parce que nous avons encore besoin d’aide. Notre drapeau était présent au championnat mondial après celui de la Grèce et c’est notre façon de contribuer. Mon seul objectif était d’arriver en bas sans tomber.»
Le président de la Fédération haïtienne, dont le siège officiel est à Pétionville, rêve maintenant de Jeux olympiques et de recrutement. «Il n’y a jamais eu d’Haïtien qui a participé aux Jeux olympiques d’hiver, a souligné celui qui s’entraîne dans les Alpes françaises. En faisant connaître notre initiative, on souhaite intéresser de jeunes Haïtiens qui habitent au Québec. De petits jeunes qui ont été adoptés et qui habitent à la montagne. Ils ne seront peut-être pas de calibre pour l’équipe canadienne, mais on les accueillera à bras ouverts sous les couleurs d’Haïti. Les intéressés peuvent nous joindre au www.haitiski.org.»
Racines fortes
Même s’il est né à Paris, Yannis a conservé de forts liens avec la mère patrie. «Mes racines sont fortes avec mes ancêtres, a raconté l’ingénieur informatique de 25 ans, qui a fouillé dans ses économies pour s’offrir le voyage à Québec. Même à Paris, j’ai baigné dans la culture haïtienne et je retourne régulièrement dans mon pays. Le message sur le répondeur à la maison était en créole.
«Au-delà des dons, il s’agit d’une action supplémentaire pour aider notre pays, ajoute celui qui participera aux qualifications du snowboardcross cet après-midi. On fait ce qu’on peut avec nos moyens limités.»
http://www.journaldequebec.com/2013/01/23/dhaiti-a-stoneham
Une exposition pour aider les enfants d'Haïti
L'espace culturel de La Commanderie présente jusqu'au 24 février une série de photographies des Pyrénées vues d'avion réalisées par le Sauvagnonnais Pascal Ledouaré. Organisée à l'initiative de la Route des vins du Jurançon et du conseil général, cette exposition verra ses bénéfices reversés aux enfants orphelins d'Haïti.
Pascal Ledouaré, breton d'origine, a suivi des études aux Beaux-Arts de Rennes, d'où il est ressorti architecte d'intérieur. Dès l'âge de 20 ans, il se consacre à la photographie. Installé à Toulouse pendant une quinzaine d'années, il devient photographe exclusif chez Airbus et réalise plusieurs campagnes publicitaires. Ce goût pour l'aviation l'a mené tout naturellement à la photo aérienne sur la chaîne des Pyrénées, lors de son installation en 2012 à Sauvagnon où il réside désormais. De magnifiques clichés en sont ressortis.
Mais Pascal Ledouaré est également très actif dans le domaine de l'aide humanitaire. Membre de l'association Les Calinous d'Haïti, dont il est vice-président, il oeuvre avec d'autres à aider un orphelinat de Port-au-Prince à sauver de jeunes orphelins à la suite du terrible séisme du 12 janvier 2010 qui a fait des milliers de victimes et laissé bon nombre d'enfants dans l'horreur et la misère.
Un long combat contre la misère
L'exposition à Lacommande est donc adossée à une action caritative dont le but est de trouver des aides financières pour permettre à la Maison de l'espoir de Port-au-Prince d'accueillir une quarantaine d'orphelins, de subvenir à leurs besoins et de les éduquer tout au long de leur adolescence. Cet élan de générosité de l'artiste et de son association est un long combat contre la misère et la protection des enfants d'Haïti. Le produit de la vente des photographies, des cartes postales et des CD sera reversé entièrement à cette oeuvre humanitaire. l
Exposition ouverte tous les mercredis, samedis et dimanches de 14h à 18h. Entrée gratuite. Renseignements au 05.59.82.70.68
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/01/24/une-exposition-pour-aider-les-enfants-d-haiti,1114739.php
Haïti-Remaniement ministériel : Entrée en scène de 7 nouveaux ministres
P-au-P, 23 janv. 2013 [AlterPresse] --- Sept nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement de Laurent Lamothe et prennent officiellement leur fonction ce mercredi 23 janvier, après un remaniement ministériel réalisé la veille, apprend AlterPresse.
Les ministères de l’intérieur et des collectivités territoriales, de la communication, de la culture, de la jeunesse et des sports, de l’environnement, des Haïtiens vivant à l’étranger, des affaires sociales et du travail, sont concernés par ce remaniement qui a été au cœur de multiples rumeurs ces derniers jours.
Certains secrétaires d’Etat n’ont pas été épargnés par ces changements au sein de l’administration haïtienne. Guyler C. Delva, secrétaire d’Etat à la communication, Mixon Myrthil, secretaire d’Etat aux affaires étrangères, et Wilner Vacin, secretaire d’Etat à la planification, ont été écartés, sans pour autant être remplacés.
La primature a annoncé dans la foulée la nomination de nouveaux directeurs généraux.
Emmanuel Menard devient ainsi le nouveau directeur général de la radio télévision nationale d’Haïti(Rtnh). Il est affublé d’un nouveau directeur général adjoint, Gamal Augustin. Même cas de figure au ministère de l’éducation nationale, où Cadeau Denis prend le fauteuil de directeur général et Télémaque Ecclésiaste celui de son adjoint.
Les nouveaux ministres :
David Bazile, ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales
Régine Godefroy, ministre de la Communication
Josette Darguste, ministre de la Culture
Magalie Racine, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique
Jean François Thomas, ministre de l’Environnement Charles Jean-Jacques, ministre des Affaires Sociales et du Travail
Bernice Fidelia, ministre des Haïtiens Vivant à l’Etranger
Les ministres maintenus :
Laurent Salvador Lamothe, premier ministre et ministre de la Planification et de la Coopération Externe
David Bazile, ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales
Pierre-Richard Casimir, ministre des Affaires Etrangères et des Cultes
Jean Renel Sanon, ministre de la Justice et de la Sécurité Publique
Marie-Carmelle Jean-Marie, ministre de l’Economie et des Finances
Thomas Jacques, ministre de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural
Jacques Rousseau, ministre des Travaux Publics, Transports, Energie et Communications
Wilson Laleau, ministre du Commerce et de l’Industrie
Stéphanie Balmir Villedrouin, ministre du Tourisme
Vanneur Pierre, ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle
Florence Duperval Guillaume, ministre de la Santé Publique et de la Population
Yannick Mezile, ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes
Jean Rodolphe Joazile, ministre de la Défense
Ralph Ricardo Theano, ministre Délégué auprès du Premier Ministre, Chargé des Relations avec le Parlement
Marie Carmelle Rose Anne Auguste, ministre Déléguée auprès du Premier Ministre, Chargée des droits de l’homme
Marie Mimose FÉLIX est nommée Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de promotion de la paysannerie
René JEAN-JUMEAU est nommé Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Sécurité énergétique
Les secrétaires d’Etat maintenus :
Marina Gourgues, secrétaire d’Etat à la Formation Professionnelle
Réginald Delva, secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique
Michel Chancy, secrétaire d’Etat à la Production Animale
Philippe Cineas, secrétaire d’Etat aux Travaux Publics et Transports
Ronald Décembre, secrétaire d’Etat à la Réforme Fiscale
Fresnel Dorcin, secrétaire à la Production Végétale
Vernet Joseph, secrétaire d’Etat à la Relance Agricole
Ces changements interviennent dans un contexte de critiques récurrentes contre le gouvernement, notamment de la part de secteurs politiques d’opposition, d’organisations citoyennes et de mouvements sociaux, qui estiment que l’administration du président Michel Martelly n’a pas apporté les résultats promis et attendus.
Parallèlement, le gouvernement est accusé de favoriser la corruption et de ne pas respecter les normes établies par la constitution.
Le contexte est marqué également par des désaccords entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, particulièrement sur la constitution d’un Conseil électoral pour réaliser des élections législatives partielles et locales en retard de plus d’un an. [kft gp apr 23/01/2013 09:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13983
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