Agence France-Presse, Port-au-Prince
Mirlande Manigat, la candidate à la présidence d'Haïti arrivée en tête du premier tour du scrutin, a indiqué vendredi qu'elle ne voulait plus un nouveau comptage des voix proposé par le Conseil électoral haïtien.
La candidate, qui dit avoir pris acte de la proposition du CEP portant sur la vérification des procès-verbaux liés à la présidentielle du 28 novembre 2010, a indiqué ne plus vouloir s'associer à cette opération.
«À l'analyse, il résulte que ce communiqué n'indique ni la date ni l'heure d'une éventuelle invitation des intéressés, ni surtout la procédure envisagée pour une telle opération. Dans ces circonstances, la candidate regrette de ne pouvoir s'associer à une pareille démarche», dit le communiqué signé des avocats de Mme Manigat.
La publication mardi des résultats du premier tour a soulevé la colère des partisans du très populaire chanteur Michel Martelly arrivé en troisième position donc non classé pour un second tour.
Mme Manigat a toutefois indiqué qu'elle «demeure ouverte à toute initiative pouvant favoriser un dénouement de la crise, pourvu que la solution soit empreinte de transparence et de légalité».
De son côté, M. Martelly a également exclu vendredi de participer aux opérations de nouveau comptage des voix, jugeant qu'elles constituaient un «piège».
«Nous avons un gros problème avec le recomptage des voix dans la mesure où pas moins de 3000 procès-verbaux frauduleux ont été ajoutés. Ils n'auraient pas dû être comptés», a déclaré M. Martelly dans un entretien avec l'AFP.
«Je ne veux pas faire partie de ça», a déclaré Martelly. «Ils ont organisé la fraude et je suis convaincu qu'ils sont prêts à tout pour rester au pouvoir. C'est un piège», a-t-il dit.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 11 décembre 2010
Haïti: l'espoir d'une résolution de la crise s'amenuise
Publié le 11 décembre 2010 à 12h56
Clarens Renois
Agence France-Presse
La présidentielle haïtienne se dirigeait samedi vers une impasse alors qu'une proposition de recompter les voix du premier tour, censée sortir le pays de la crise, était contestée par plusieurs candidats et par des organisations non gouvernementales.
Six ONG haïtiennes jouant un rôle d'observateurs du scrutin ont estimé samedi que cette initiative, lancée par le Conseil électoral haïtien (CEP), ne répondait pas à l'urgence de la situation.
«Toute disposition de ce genre doit faire l'objet d'un dialogue, d'une concertation susceptible de déboucher sur un consensus suffisant, condition indispensable pour aboutir à des résultats acceptés par tous», affirment ces organisations, parmi lesquelles figure le Conseil national d'observation électorale, financé par l'Union européenne.
Elles estiment en outre que les vérifications ne peuvent concerner seulement les trois candidats à la présidentielle qui auraient recueilli le plus grand nombre de voix le 28 novembre.
«Toutes les contestations doivent être entendues aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles», soulignent-elles dans un communiqué.
Le CEP a annoncé jeudi qu'il allait «enclencher une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification» des résultats des trois candidats en tête, après deux jours de manifestations post-électorales dénonçant des fraudes au profit du candidat du pouvoir, Jude Célestin.
Mais cette solution ne satisfait aucun des adversaires de M. Célestin, un proche du président sortant René Préval.
Michel Martelly, chanteur populaire arrivé en troisième position, et par conséquent évincé du deuxième tour, a dénoncé vendredi une manipulation.
«Nous avons un gros problème avec le recomptage des voix dans la mesure où pas moins de 3000 procès-verbaux frauduleux ont été ajoutés», a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP. «Cela a été fait sur instruction du président Préval pour que M. Célestin l'emporte. Il essaye d'installer son homme à la tête du pouvoir», a affirmé M. Martelly.
«Je ne veux pas faire partie de ça», a déclaré M. Martelly. «Ils ont organisé la fraude et je suis convaincu qu'ils sont prêts à tout pour rester au pouvoir. C'est un piège», a-t-il lâché.
Vendredi soir, la candidate arrivée en tête du premier tour, Mirlande Manigat, a enfoncé le clou en annonçant qu'elle ne voulait plus d'un nouveau comptage des voix, le CEP n'ayant indiqué «ni la date ni l'heure d'une éventuelle invitation des intéressés, ni surtout la procédure envisagée pour une telle opération».
Elle a toutefois indiqué dans un communiqué qu'elle «demeure ouverte à toute initiative pouvant favoriser un dénouement de la crise».
Les résultats définitifs du premier tour doivent être annoncés le 20 décembre et le deuxième tour doit être organisé le 16 janvier.
La publication mardi des résultats du premier tour avait provoqué la colère des partisans de M. Martelly et de violentes manifestations ont fait plusieurs morts.
La situation était plus calme samedi matin dans les rues de Port-au-Prince, où banques, supermarchés et stations-service, fermés depuis mardi, ont rouvert, provoquant de longue files d'attente et des embouteillages.
Cette crise politique intervient au moment où le pays, exsangue après le séisme du 12 janvier qui a fait 250 000 morts, se débat avec une épidémie de choléra qui a tué 2193 personnes depuis la mi-octobre.
Les Haïtiens devaient recevoir ce week-end la visite de la figure de proue des ultra-conservateurs américains, Sarah Palin, qui souhaite constater sur place les besoins du pays.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-en-haiti/201012/11/01-4351486-haiti-lespoir-dune-resolution-de-la-crise-samenuise.php
Clarens Renois
Agence France-Presse
La présidentielle haïtienne se dirigeait samedi vers une impasse alors qu'une proposition de recompter les voix du premier tour, censée sortir le pays de la crise, était contestée par plusieurs candidats et par des organisations non gouvernementales.
Six ONG haïtiennes jouant un rôle d'observateurs du scrutin ont estimé samedi que cette initiative, lancée par le Conseil électoral haïtien (CEP), ne répondait pas à l'urgence de la situation.
«Toute disposition de ce genre doit faire l'objet d'un dialogue, d'une concertation susceptible de déboucher sur un consensus suffisant, condition indispensable pour aboutir à des résultats acceptés par tous», affirment ces organisations, parmi lesquelles figure le Conseil national d'observation électorale, financé par l'Union européenne.
Elles estiment en outre que les vérifications ne peuvent concerner seulement les trois candidats à la présidentielle qui auraient recueilli le plus grand nombre de voix le 28 novembre.
«Toutes les contestations doivent être entendues aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles», soulignent-elles dans un communiqué.
Le CEP a annoncé jeudi qu'il allait «enclencher une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification» des résultats des trois candidats en tête, après deux jours de manifestations post-électorales dénonçant des fraudes au profit du candidat du pouvoir, Jude Célestin.
Mais cette solution ne satisfait aucun des adversaires de M. Célestin, un proche du président sortant René Préval.
Michel Martelly, chanteur populaire arrivé en troisième position, et par conséquent évincé du deuxième tour, a dénoncé vendredi une manipulation.
«Nous avons un gros problème avec le recomptage des voix dans la mesure où pas moins de 3000 procès-verbaux frauduleux ont été ajoutés», a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP. «Cela a été fait sur instruction du président Préval pour que M. Célestin l'emporte. Il essaye d'installer son homme à la tête du pouvoir», a affirmé M. Martelly.
«Je ne veux pas faire partie de ça», a déclaré M. Martelly. «Ils ont organisé la fraude et je suis convaincu qu'ils sont prêts à tout pour rester au pouvoir. C'est un piège», a-t-il lâché.
Vendredi soir, la candidate arrivée en tête du premier tour, Mirlande Manigat, a enfoncé le clou en annonçant qu'elle ne voulait plus d'un nouveau comptage des voix, le CEP n'ayant indiqué «ni la date ni l'heure d'une éventuelle invitation des intéressés, ni surtout la procédure envisagée pour une telle opération».
Elle a toutefois indiqué dans un communiqué qu'elle «demeure ouverte à toute initiative pouvant favoriser un dénouement de la crise».
Les résultats définitifs du premier tour doivent être annoncés le 20 décembre et le deuxième tour doit être organisé le 16 janvier.
La publication mardi des résultats du premier tour avait provoqué la colère des partisans de M. Martelly et de violentes manifestations ont fait plusieurs morts.
La situation était plus calme samedi matin dans les rues de Port-au-Prince, où banques, supermarchés et stations-service, fermés depuis mardi, ont rouvert, provoquant de longue files d'attente et des embouteillages.
Cette crise politique intervient au moment où le pays, exsangue après le séisme du 12 janvier qui a fait 250 000 morts, se débat avec une épidémie de choléra qui a tué 2193 personnes depuis la mi-octobre.
Les Haïtiens devaient recevoir ce week-end la visite de la figure de proue des ultra-conservateurs américains, Sarah Palin, qui souhaite constater sur place les besoins du pays.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-en-haiti/201012/11/01-4351486-haiti-lespoir-dune-resolution-de-la-crise-samenuise.php
Des Américains s'inquiètent de l'introduction du variant sud-asiatique du choléra en Amérique
pour Le Monde.fr 11.12.10
Depuis plus d'un siècle, Haïti n'avait pas connu le choléra. Ce pays, l'un des plus pauvres du monde, a été frappé brutalement en octobre et là où ne l'attendait pas.
Révélées par Le Monde le 5 décembre, les conclusions de l'enquête épidémiologique conduite sur place en novembre par le professeur Renaud Piarroux, spécialiste du choléra (CHU de Marseille) envoyé par le gouvernement français, ont pointé une origine à l'épidémie : le camp du bataillon népalais de la Minustah, les Casques bleus en Haïti. Une épidémie, importée du Népal, a touché les soldats de ce contingent. Leurs excréments, auraient été déversés "en quantités phénoménales" par un sous-traitant haïtien dans le fleuve Artibonite, contaminant l'eau utilisée par la population des localités environnantes et répandant la maladie à une vitesse foudroyante.
Ce scénario a été rejeté par les responsables du bataillon népalais et le rapport du professeur Piarroux a été mis sous le boisseau afin de ne pas perturber le processus électoral en Haïti.
Il est pourtant conforté à présent par une publication scientifique analysant l'origine de la souche en cause dans l'épidémie haïtienne. Une équipe regroupant des scientifiques haïtiens et américains, notamment de la faculté de médecine de Harvard (Boston, Mass.), confirme en effet, dans un article publié jeudi 9 décembre par le New England Journal of Medicine, l'origine asiatique et importée de la souche de vibrion cholérique, la bactérie qui provoque la choléra, à l'origine de l'épidémie touchant Haïti depuis la mi-octobre.
"L'épidémie d'Haïti résulte probablement de l'introduction par l'homme d'une souche de vibrion cholérique provenant d'une source géographique éloignée", écrivent Chen-Shan Chin et ses collègues américains.
Une pandémie de choléra sévit actuellement au niveau mondial – la septième connue dans l'histoire – est responsable annuellement, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de 3 millions à 5 millions de cas, qui provoquent de 100 000 à 300 000 décès.
Cette pandémie est due à un type de vibrion cholérique baptisé "El Tor o1", apparu pour la première fois en 1961 en Indonésie. Les souches "El Tor o1" qui sévissent de manière permanente en Amérique du Sud et centrale n'avaient jusqu'ici jamais entraîné de choléra sur l'île d'Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, rappellent les auteurs de l'étude américaine.
De ce fait, les experts ont cherché à déterminer l'origine géographique responsable de l'épidémie qui a déjà fait plus de 2 000 morts en Haïti. Pour cela, ils ont procédé au séquençage du génome des vibrions cholériques retrouvés dans les selles de deux malades haïtiens, de celui d'une souche de "El Tor 01" isolée en 1991 au Pérou lors de son apparition en Amérique latine et de ceux de deux autres souches identifiées en 2002 et en 2008 au Bangladesh (Asie du Sud).
Ils ont également comparé les séquences génétiques obtenues à celles de 23 autres souches. Leur conclusion est claire : "Il existe une étroite relation entre les souches isolées en Haïti et les souches 'El Tor o1' isolées au Bangladesh en 2002 et 2008. Par contraste, l'analyse des variations du génome des prélèvements haïtiens révèle une relation plus distante avec les souches circulant en Amérique latine." De même, ils diffèrent de souches retrouvées en Afrique de l'Est.
Autre point important, les analyses montrent que l'épidémie a bien été provoquée par une souche unique. Les auteurs indiquent que leurs données ne vont pas dans le sens de l'hypothèse selon laquelle la souche haïtienne serait issue de l'environnement aquatique. "De ce fait, il est peu vraisemblable que des événements climatiques soient à l'origine de l'épidémie en Haïti", écrivent-ils, estimant que la détermination exacte de la manière dont la souche sud-asiatique du vibrion cholérique a été introduite en Haïti requiert une enquête épidémiologique.
Ce travail de l'équipe américano-haïtienne complète donc et conforte l'enquête épidémiologique conduite par le professeur Piarroux, en écartant la piste d'une origine locale ou régionale de l'épidémie et en pointant l'Asie du Sud. Dans son rapport, le professeur Piarroux rappelle qu'à l'époque où des soldats du bataillon de la Minustah ont quitté Katmandou (Népal), une épidémie de choléra y sévissait.
Dans leur article du New England Journal of Medicine, Chen-Shan Chin et ses collègues s'inquiètent des conséquences que pourrait avoir, au-delà même des frontières d'Haïti, l'"introduction accidentelle du variant sud-asiatique du vibrion El Tor" dans la région. Plus adaptée à se répandre et plus résistante aux antibiotiques que d'autres, cette souche semble donner des formes plus sévères de choléra. Des caractéristiques qui pourraient, selon les chercheurs, lui faire supplanter le vibrion cholérique "El Tor o1" actuellement installé en Amérique latine.
Paul Benkimoun
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/11/cholera-en-haiti-les-revelations-francaises-confirmees-par-les-americains_1452032_3244.html
Depuis plus d'un siècle, Haïti n'avait pas connu le choléra. Ce pays, l'un des plus pauvres du monde, a été frappé brutalement en octobre et là où ne l'attendait pas.
Révélées par Le Monde le 5 décembre, les conclusions de l'enquête épidémiologique conduite sur place en novembre par le professeur Renaud Piarroux, spécialiste du choléra (CHU de Marseille) envoyé par le gouvernement français, ont pointé une origine à l'épidémie : le camp du bataillon népalais de la Minustah, les Casques bleus en Haïti. Une épidémie, importée du Népal, a touché les soldats de ce contingent. Leurs excréments, auraient été déversés "en quantités phénoménales" par un sous-traitant haïtien dans le fleuve Artibonite, contaminant l'eau utilisée par la population des localités environnantes et répandant la maladie à une vitesse foudroyante.
Ce scénario a été rejeté par les responsables du bataillon népalais et le rapport du professeur Piarroux a été mis sous le boisseau afin de ne pas perturber le processus électoral en Haïti.
Il est pourtant conforté à présent par une publication scientifique analysant l'origine de la souche en cause dans l'épidémie haïtienne. Une équipe regroupant des scientifiques haïtiens et américains, notamment de la faculté de médecine de Harvard (Boston, Mass.), confirme en effet, dans un article publié jeudi 9 décembre par le New England Journal of Medicine, l'origine asiatique et importée de la souche de vibrion cholérique, la bactérie qui provoque la choléra, à l'origine de l'épidémie touchant Haïti depuis la mi-octobre.
"L'épidémie d'Haïti résulte probablement de l'introduction par l'homme d'une souche de vibrion cholérique provenant d'une source géographique éloignée", écrivent Chen-Shan Chin et ses collègues américains.
Une pandémie de choléra sévit actuellement au niveau mondial – la septième connue dans l'histoire – est responsable annuellement, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de 3 millions à 5 millions de cas, qui provoquent de 100 000 à 300 000 décès.
Cette pandémie est due à un type de vibrion cholérique baptisé "El Tor o1", apparu pour la première fois en 1961 en Indonésie. Les souches "El Tor o1" qui sévissent de manière permanente en Amérique du Sud et centrale n'avaient jusqu'ici jamais entraîné de choléra sur l'île d'Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, rappellent les auteurs de l'étude américaine.
De ce fait, les experts ont cherché à déterminer l'origine géographique responsable de l'épidémie qui a déjà fait plus de 2 000 morts en Haïti. Pour cela, ils ont procédé au séquençage du génome des vibrions cholériques retrouvés dans les selles de deux malades haïtiens, de celui d'une souche de "El Tor 01" isolée en 1991 au Pérou lors de son apparition en Amérique latine et de ceux de deux autres souches identifiées en 2002 et en 2008 au Bangladesh (Asie du Sud).
Ils ont également comparé les séquences génétiques obtenues à celles de 23 autres souches. Leur conclusion est claire : "Il existe une étroite relation entre les souches isolées en Haïti et les souches 'El Tor o1' isolées au Bangladesh en 2002 et 2008. Par contraste, l'analyse des variations du génome des prélèvements haïtiens révèle une relation plus distante avec les souches circulant en Amérique latine." De même, ils diffèrent de souches retrouvées en Afrique de l'Est.
Autre point important, les analyses montrent que l'épidémie a bien été provoquée par une souche unique. Les auteurs indiquent que leurs données ne vont pas dans le sens de l'hypothèse selon laquelle la souche haïtienne serait issue de l'environnement aquatique. "De ce fait, il est peu vraisemblable que des événements climatiques soient à l'origine de l'épidémie en Haïti", écrivent-ils, estimant que la détermination exacte de la manière dont la souche sud-asiatique du vibrion cholérique a été introduite en Haïti requiert une enquête épidémiologique.
Ce travail de l'équipe américano-haïtienne complète donc et conforte l'enquête épidémiologique conduite par le professeur Piarroux, en écartant la piste d'une origine locale ou régionale de l'épidémie et en pointant l'Asie du Sud. Dans son rapport, le professeur Piarroux rappelle qu'à l'époque où des soldats du bataillon de la Minustah ont quitté Katmandou (Népal), une épidémie de choléra y sévissait.
Dans leur article du New England Journal of Medicine, Chen-Shan Chin et ses collègues s'inquiètent des conséquences que pourrait avoir, au-delà même des frontières d'Haïti, l'"introduction accidentelle du variant sud-asiatique du vibrion El Tor" dans la région. Plus adaptée à se répandre et plus résistante aux antibiotiques que d'autres, cette souche semble donner des formes plus sévères de choléra. Des caractéristiques qui pourraient, selon les chercheurs, lui faire supplanter le vibrion cholérique "El Tor o1" actuellement installé en Amérique latine.
Paul Benkimoun
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/11/cholera-en-haiti-les-revelations-francaises-confirmees-par-les-americains_1452032_3244.html
Haïti: Paris soutient le recomptage
AFP .- 10/12/2010 La France a apporté son soutien au recomptage des voix du premier tour de l'élection présidentielle par le Conseil électoral haïtien, en demandant que les trois candidats, Mirlande Manigat, Jude Célestin et Michel Martelly, y soient "associés". "La France soutient toute initiative pouvant contribuer au calme et à la sincérité du scrutin", a déclaré lors d'un point-presse régulier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Il a rappelé que cette vérification "célère et exceptionnelle", selon les termes de la Commission haïtienne, devait être effectuée en présence d'une commission mixte, incluant les trois premiers candidats en lice, des observateurs et des partenaires de la communauté internationale (OEA et Caricom notamment). "L'association des trois premiers candidats à cette procédure est essentielle", a insisté M. Valero.
Selon les résultats préliminaires, un deuxième tour devrait opposer Mirlande Manigat, arrivée en tête, et le candidat du pouvoir Jude Célestin. Les partisans du chanteur populaire Michel Martelly, éliminé de justesse du second tour, sont à la tête de manifestations accusant le pouvoir de fraudes électorales au profit de Jude Célestin.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/10/97001-20101210FILWWW00518-haiti-paris-soutient-le-recomptage.php
Commentaires:
Le reomptage des votes tiendra-t-il compte des irrégularités a type de bourrages d'urnes évoqués par plusieurs observateurs?
J'ai l'impression que c'est une façon confortable d'accepter et de faire accepter les manoeuvres du conseil electoral provisoire
Il a rappelé que cette vérification "célère et exceptionnelle", selon les termes de la Commission haïtienne, devait être effectuée en présence d'une commission mixte, incluant les trois premiers candidats en lice, des observateurs et des partenaires de la communauté internationale (OEA et Caricom notamment). "L'association des trois premiers candidats à cette procédure est essentielle", a insisté M. Valero.
Selon les résultats préliminaires, un deuxième tour devrait opposer Mirlande Manigat, arrivée en tête, et le candidat du pouvoir Jude Célestin. Les partisans du chanteur populaire Michel Martelly, éliminé de justesse du second tour, sont à la tête de manifestations accusant le pouvoir de fraudes électorales au profit de Jude Célestin.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/10/97001-20101210FILWWW00518-haiti-paris-soutient-le-recomptage.php
Commentaires:
Le reomptage des votes tiendra-t-il compte des irrégularités a type de bourrages d'urnes évoqués par plusieurs observateurs?
J'ai l'impression que c'est une façon confortable d'accepter et de faire accepter les manoeuvres du conseil electoral provisoire
Haïti : le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à mettre fin aux violences post électorales
2010-12-11 10:08:41 cri
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi tous les Haïtiens à mettre fin aux violences qui ont éclaté après l'annonce des résultats préliminaires des élections présidentielle et législatives du 28 novembre et s'est dit préoccupé par les accusations de fraude entourant ces élections.
"Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde inquiétude concernant les incidents violents qui ont suivi l'annonce des résultats préliminaires des élections. Ils ont appelé tous les candidats, leurs partisans, les partis politiques et autres acteurs politiques à rester calmes, à éviter de recourir à la violence ou à d'autres formes de provocation et à résoudre tous les différends électoraux grâce aux mécanismes légaux existants", selon une déclaration à la presse lue par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois décembre, la représentante des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice.
Mme Rice a lu cette déclaration à l'issue de consultations du Conseil au cours desquelles le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, AlainLe Roy, a fait un exposé sur la situation en Haïti.
"Les membres du Conseil de sécurité ont souligné leur préoccupation concernant les accusations de fraude et ont exprimé leur forte détermination à soutenir des élections libres et justes et ont appelé toutes les forces politiques à faire en sorte que le résultat des élections reflète la volonté du peuple", ajoute la déclaration.
Le Conseil de sécurité a également appelé les autorités haïtiennes "à garantir un environnement calme et pacifique" et "la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) à continuer de fournir un soutien crucial dans ce domaine".
Selon la presse, l'ex-Première Dame Mirlande Manigat, qui a obtenu 31,30 % des voix, et le candidat du pouvoir Jude Célestin, qui a réuni 22,48 % des suffrages, s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle en Haïti, qui doit avoir lieu le 16 janvier.
Le représentant spécial du secrétaire généralde l'ONU pour Haïti, Edmond Mulet, et son équipe sont en contact étroit avec toutes les parties prenantes en Haïti, a indiqué vendredi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. Lors de ces échanges, le représentant spécial a réitéré la détermination des Nations Unies à soutenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté du peuple haïtien. Il a souligné que les résultats annoncés le 7 décembre n'étaient pas définitifs et a appelé tous les candidats à épuiser tous les recours légaux.
http://french.cri.cn/781/2010/12/11/441s234325.htm
Commentaires:
Comme on a l'habitude de dire c'est l'église qui se fout de la charité. Le Conseil de Sécurité de l'ONU a oublié de se rappeler que depuis 2004, régulièrement et chaque année il renouvelle le mandat d'un "truc" qui se fait appeler Mission de l'Onu pour la Stabilisation d'Haïti ou MINUSTAH. La Minustah est et a été un acteur important dans la réalisation de la mascarade qui a engendré la situation de pre-guerre que connait Haïti.
Oui la Minustah avait fait comprendre à L'ONU et avait sûrement influencé l'OEA et l'UE en les fasant croire que "toutes les conditiosn étaient réunies" pour la réalisation de bonnes élections.
Nous avons été nombreux et pas besoin d'avoir des étiquettes d'experts pour comprendre et se convaincre que ni les conditions étaient réunies, ni les élections pouvaient se compter parmi les priorités de la nation.
Aujourd'hui le Conseil de Sécurité de l'ONU exiqge que finissent les violences post electorales. A qui ce message est-il adressé aux haitiens ou aux soldats de la Minustah?
Il faudra que l'on m'explique pourquoi les étrangers qui arrivent en Haïti s'haitiannisent avec une rapidité aussi exceptionnelle!
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi tous les Haïtiens à mettre fin aux violences qui ont éclaté après l'annonce des résultats préliminaires des élections présidentielle et législatives du 28 novembre et s'est dit préoccupé par les accusations de fraude entourant ces élections.
"Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde inquiétude concernant les incidents violents qui ont suivi l'annonce des résultats préliminaires des élections. Ils ont appelé tous les candidats, leurs partisans, les partis politiques et autres acteurs politiques à rester calmes, à éviter de recourir à la violence ou à d'autres formes de provocation et à résoudre tous les différends électoraux grâce aux mécanismes légaux existants", selon une déclaration à la presse lue par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois décembre, la représentante des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice.
Mme Rice a lu cette déclaration à l'issue de consultations du Conseil au cours desquelles le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, AlainLe Roy, a fait un exposé sur la situation en Haïti.
"Les membres du Conseil de sécurité ont souligné leur préoccupation concernant les accusations de fraude et ont exprimé leur forte détermination à soutenir des élections libres et justes et ont appelé toutes les forces politiques à faire en sorte que le résultat des élections reflète la volonté du peuple", ajoute la déclaration.
Le Conseil de sécurité a également appelé les autorités haïtiennes "à garantir un environnement calme et pacifique" et "la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) à continuer de fournir un soutien crucial dans ce domaine".
Selon la presse, l'ex-Première Dame Mirlande Manigat, qui a obtenu 31,30 % des voix, et le candidat du pouvoir Jude Célestin, qui a réuni 22,48 % des suffrages, s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle en Haïti, qui doit avoir lieu le 16 janvier.
Le représentant spécial du secrétaire généralde l'ONU pour Haïti, Edmond Mulet, et son équipe sont en contact étroit avec toutes les parties prenantes en Haïti, a indiqué vendredi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. Lors de ces échanges, le représentant spécial a réitéré la détermination des Nations Unies à soutenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté du peuple haïtien. Il a souligné que les résultats annoncés le 7 décembre n'étaient pas définitifs et a appelé tous les candidats à épuiser tous les recours légaux.
http://french.cri.cn/781/2010/12/11/441s234325.htm
Commentaires:
Comme on a l'habitude de dire c'est l'église qui se fout de la charité. Le Conseil de Sécurité de l'ONU a oublié de se rappeler que depuis 2004, régulièrement et chaque année il renouvelle le mandat d'un "truc" qui se fait appeler Mission de l'Onu pour la Stabilisation d'Haïti ou MINUSTAH. La Minustah est et a été un acteur important dans la réalisation de la mascarade qui a engendré la situation de pre-guerre que connait Haïti.
Oui la Minustah avait fait comprendre à L'ONU et avait sûrement influencé l'OEA et l'UE en les fasant croire que "toutes les conditiosn étaient réunies" pour la réalisation de bonnes élections.
Nous avons été nombreux et pas besoin d'avoir des étiquettes d'experts pour comprendre et se convaincre que ni les conditions étaient réunies, ni les élections pouvaient se compter parmi les priorités de la nation.
Aujourd'hui le Conseil de Sécurité de l'ONU exiqge que finissent les violences post electorales. A qui ce message est-il adressé aux haitiens ou aux soldats de la Minustah?
Il faudra que l'on m'explique pourquoi les étrangers qui arrivent en Haïti s'haitiannisent avec une rapidité aussi exceptionnelle!
Haïti sera au coeur des discussions entre Clinton, Cannon et Espinoza
Publié le 10 décembre 2010 à 18h51
La Presse Canadienne, Ottawa
La situation post-électorale instable à Haïti devrait dominer l'ordre du jour d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'Amérique du Nord qui se tiendra lundi à Wakefield, au Québec.
Le ministre Lawrence Cannon présidera une très courte rencontre avec ses homologues Hillary Clinton et Patricia Espinosa, respectivement à la tête des diplomaties américaine et mexicaine.
Le troisième voyage de Mme Clinton au Canada cette année survient après une semaine de violences à Haïti, déclenchées par le scrutin présidentiel de dimanche dernier, qui n'a pas produit de clair gagnant.
«Il faut un gouvernement stable car rien ne peut fonctionner sans cela», a indiqué une source gouvernementale bien au fait des enjeux derrière la rencontre de lundi.
«Nous avons une inquiétude: beaucoup d'argent ont été envoyés à Haïti, et nous avons beaucoup de preuves que les sommes ne se rendent pas à bon port parce que plusieurs personnes vivent encore sous des tentes.»
Le ministre canadien des Affaires étrangères a communiqué avec le président haïtien René Préval et le premier ministre Jean-Max Bellerive vendredi, afin de réitérer les inquiétudes du Canada quant à l'instabilité et a plaidé en faveur d'un dépouillage judiciaire rapide des bulletins, selon cette même source.
Plus tôt cette année, au cours d'un sommet tenu à Montréal après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, Hillary Clinton avait souligné la nécessité d'une plus grande imputabilité des élus haïtiens, alors que la communauté internationale s'apprêtait à envoyer des milliards de dollars pour la reconstruction de l'île.
Cette rencontre avait ouvert la voie à une conférence internationale tenue au siège des Nations Unies et dans le cadre de laquelle près de 10 milliards $ avaient été promis en aide à long terme. Le gouvernement canadien avait alors annoncé une enveloppe supplémentaire de 400 millions $, qui venait s'ajouter aux 550 millions $ en aide bilatérale déjà prévus au budget fédéral.
Les Haïtiens se préparaient à vivre d'autres épisodes de violence, vendredi, alors que les différents candidats demandaient à leurs partisans de descendre dans les rues après un scrutin entaché par des accusations de fraude.
Des barricades ont été démantelées pendant la nuit de jeudi à vendredi, mais des montagnes de pneus incendiés crachaient leur fumée noire dans certaines parties de la ville et bloquaient le passage des véhicules. Les Haïtiens se sont précipités vers les magasins, ouverts pour la première fois en trois jours, afin de se constituer des provisions.
Des témoins ont affirmé qu'ils avaient vu un homme armé accompagné d'individus portant des vêtements identifiés au nom de Jude Célestin patrouiller à travers un bidonville près du palais national, jeudi, et tirer sur au moins une personne. Une personne a été tuée dans ce secteur, selon les médias locaux.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201012/10/01-4351316-haiti-sera-au-coeur-des-discussions-entre-clinton-cannon-et-espinoza.php
La Presse Canadienne, Ottawa
La situation post-électorale instable à Haïti devrait dominer l'ordre du jour d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'Amérique du Nord qui se tiendra lundi à Wakefield, au Québec.
Le ministre Lawrence Cannon présidera une très courte rencontre avec ses homologues Hillary Clinton et Patricia Espinosa, respectivement à la tête des diplomaties américaine et mexicaine.
Le troisième voyage de Mme Clinton au Canada cette année survient après une semaine de violences à Haïti, déclenchées par le scrutin présidentiel de dimanche dernier, qui n'a pas produit de clair gagnant.
«Il faut un gouvernement stable car rien ne peut fonctionner sans cela», a indiqué une source gouvernementale bien au fait des enjeux derrière la rencontre de lundi.
«Nous avons une inquiétude: beaucoup d'argent ont été envoyés à Haïti, et nous avons beaucoup de preuves que les sommes ne se rendent pas à bon port parce que plusieurs personnes vivent encore sous des tentes.»
Le ministre canadien des Affaires étrangères a communiqué avec le président haïtien René Préval et le premier ministre Jean-Max Bellerive vendredi, afin de réitérer les inquiétudes du Canada quant à l'instabilité et a plaidé en faveur d'un dépouillage judiciaire rapide des bulletins, selon cette même source.
Plus tôt cette année, au cours d'un sommet tenu à Montréal après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, Hillary Clinton avait souligné la nécessité d'une plus grande imputabilité des élus haïtiens, alors que la communauté internationale s'apprêtait à envoyer des milliards de dollars pour la reconstruction de l'île.
Cette rencontre avait ouvert la voie à une conférence internationale tenue au siège des Nations Unies et dans le cadre de laquelle près de 10 milliards $ avaient été promis en aide à long terme. Le gouvernement canadien avait alors annoncé une enveloppe supplémentaire de 400 millions $, qui venait s'ajouter aux 550 millions $ en aide bilatérale déjà prévus au budget fédéral.
Les Haïtiens se préparaient à vivre d'autres épisodes de violence, vendredi, alors que les différents candidats demandaient à leurs partisans de descendre dans les rues après un scrutin entaché par des accusations de fraude.
Des barricades ont été démantelées pendant la nuit de jeudi à vendredi, mais des montagnes de pneus incendiés crachaient leur fumée noire dans certaines parties de la ville et bloquaient le passage des véhicules. Les Haïtiens se sont précipités vers les magasins, ouverts pour la première fois en trois jours, afin de se constituer des provisions.
Des témoins ont affirmé qu'ils avaient vu un homme armé accompagné d'individus portant des vêtements identifiés au nom de Jude Célestin patrouiller à travers un bidonville près du palais national, jeudi, et tirer sur au moins une personne. Une personne a été tuée dans ce secteur, selon les médias locaux.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201012/10/01-4351316-haiti-sera-au-coeur-des-discussions-entre-clinton-cannon-et-espinoza.php
Haïti: le nombre de réfugiés a baissé
AFP .- 10/12/2010 Le nombre de réfugiés vivant dans des camps depuis le séisme du 12 janvier, qui a dévasté une partie d'Haïti, a baissé d'un tiers ces derniers mois, a annoncé aujourd'hui l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Quelque 500.000 personnes déplacées ont désormais quitté les camps", a expliqué une porte-parole de l'OIM, Jemini Pandya, au cours d'un point de presse.
De 1,5 million de personnes pendant l'été, le nombre de déplacés est tombé à un million fin novembre, a-t-elle ajouté, expliquant que la tendance était particulièrement marquée dans les localités suburbaines, comme Leogane, Petite Goave, Gressier, Grand Goave ou encore Jacmel, où la population des camps a été divisée par deux.
Beaucoup de déplacés ont cherché des alternatives aux tentes dans lesquelles ils vivaient jusque-là, en raison des récentes pluies diluviennes qui ont rendu ces abris invivables. Les craintes nées de la récente épidémie de choléra ont également poussé de nombreuses personnes hors des camps, selon l'OIM.
Environ 100.000 personnes ont pu être relogées dans des abris plus confortables, tandis que d'autres sont retournés dans des maisons considérées comme réparables, a ajouté l'organisation dans un communiqué.
"Nous voyons enfin une lumière au bout du tunnel pour les populations touchées par le séisme", a estimé le responsable de la mission de l'OIM en Haïti, Luca Dall'Oglio, cité dans ce communiqué.
Le séisme de magnitude 7, qui a frappé le 12 janvier Port-au-Prince et sa région, a fait plus de 250.000 morts tandis qu'environ 1,9 million d'Haïtiens, soit 15% de la population totale du pays, ont été déplacés.
"Quelque 500.000 personnes déplacées ont désormais quitté les camps", a expliqué une porte-parole de l'OIM, Jemini Pandya, au cours d'un point de presse.
De 1,5 million de personnes pendant l'été, le nombre de déplacés est tombé à un million fin novembre, a-t-elle ajouté, expliquant que la tendance était particulièrement marquée dans les localités suburbaines, comme Leogane, Petite Goave, Gressier, Grand Goave ou encore Jacmel, où la population des camps a été divisée par deux.
Beaucoup de déplacés ont cherché des alternatives aux tentes dans lesquelles ils vivaient jusque-là, en raison des récentes pluies diluviennes qui ont rendu ces abris invivables. Les craintes nées de la récente épidémie de choléra ont également poussé de nombreuses personnes hors des camps, selon l'OIM.
Environ 100.000 personnes ont pu être relogées dans des abris plus confortables, tandis que d'autres sont retournés dans des maisons considérées comme réparables, a ajouté l'organisation dans un communiqué.
"Nous voyons enfin une lumière au bout du tunnel pour les populations touchées par le séisme", a estimé le responsable de la mission de l'OIM en Haïti, Luca Dall'Oglio, cité dans ce communiqué.
Le séisme de magnitude 7, qui a frappé le 12 janvier Port-au-Prince et sa région, a fait plus de 250.000 morts tandis qu'environ 1,9 million d'Haïtiens, soit 15% de la population totale du pays, ont été déplacés.
USA: un sénateur veut suspendre les aides à Haïti à défaut d'élection libre
WASHINGTON - Le patron de la puissante commission judiciaire du Sénat américain a demandé vendredi le gel des aides américaines pour Haïti et un moratoire sur l'attribution de visas aux responsables haïtiens, à défaut d'obtenir la garantie d'élections démocratiques en Haïti. "Comme si Haïti ne faisait pas face à suffisamment de problèmes, maintenant, une fois encore, ceux qui sont au pouvoir essayent de corrompre la volonté du peuple", a déclaré dans un communiqué le démocrate Patrick Leahy, le chef de la commission judiciaire du Sénat.
"Les Etats-Unis se doivent de venir en soutien au droit des Haïtiens à choisir leurs élus librement et justement", a-t-il poursuivi.
"En suspendant les aides directes versées au gouvernement et les visas attribués aux responsables les plus importants et aux membres de leur famille directe, les Etats-Unis enverraient ce message", a-t-il dit.
Cet appel intervient après des manifestations violentes qui ont éclaté en Haïti toute la semaine après l'annonce mardi soir des résultats des élections, sur fonds d'allégations de fraudes électorales.
Interrogé sur la proposition de M. Leahy, le porte-parole du département d'Etat a jugé l'idée "prématurée".
Le Conseil électoral haïtien (CEP) a décidé de recompter les résultats des trois candidats en tête, a souligné Philip Crowley. Or, "il serait prématuré pour les Etats-Unis d'engager ce type d'action avant d'être convaincus que le processus en cours ne fonctionne pas".
http://www.romandie.com/infos/news2/101210214259.ctcvk1jw.asp
"Les Etats-Unis se doivent de venir en soutien au droit des Haïtiens à choisir leurs élus librement et justement", a-t-il poursuivi.
"En suspendant les aides directes versées au gouvernement et les visas attribués aux responsables les plus importants et aux membres de leur famille directe, les Etats-Unis enverraient ce message", a-t-il dit.
Cet appel intervient après des manifestations violentes qui ont éclaté en Haïti toute la semaine après l'annonce mardi soir des résultats des élections, sur fonds d'allégations de fraudes électorales.
Interrogé sur la proposition de M. Leahy, le porte-parole du département d'Etat a jugé l'idée "prématurée".
Le Conseil électoral haïtien (CEP) a décidé de recompter les résultats des trois candidats en tête, a souligné Philip Crowley. Or, "il serait prématuré pour les Etats-Unis d'engager ce type d'action avant d'être convaincus que le processus en cours ne fonctionne pas".
http://www.romandie.com/infos/news2/101210214259.ctcvk1jw.asp
Haïti : Paris refuse de s'exprimer sur les origines du choléra
pour Le Monde.fr 11.12.10
La France a envoyé en Haïti "l'un de ses meilleurs spécialistes du choléra en la personne du docteur Piarroux" mais n'a pas de commentaire à faire sur son rapport, tendant à prouver que la maladie a été importée dans l'île par des soldats népalais de l'ONU. (Lire notre décryptage L'hypothèse népalaise se confirme)
Ce rapport, révélé par Le Monde le 4 décembre, et que nous publions aujourd'hui intégralement, a été remis aux autorités haïtiennes et aux responsables de l'ONU, comme l'a indiqué au Monde le ministère des affaires étrangères français, vendredi 10 décembre.
L'épidémie a déjà fait 2 120 morts. "Le docteur Piarroux a fait un rapport sous sa responsabilité personnelle et il n'appartient pas à la ministre de le commenter, précise le cabinet de Michèle Alliot-Marie. L'ONU a ouvert une enquête dont il faut maintenant attendre les résultats."
L'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret, avait usé de la même prudence, voire de précautions redoublées, en rendant compte au Quai d'Orsay de l'enquête épidémiologique réalisée en Haïti par le professeur Renaud Piarroux, chef du service de mycologie et de parasitologie de l'hôpital de La Timone, à Marseille.
Dans un télégramme diplomatique envoyé le 13 novembre, veille du remaniement ministériel qui a vu Mme Alliot-Marie succéder à Bernard Kouchner, télégramme que Le Monde a pu consulter, l'ambassadeur préconisait de s'en tenir à une "version officielle". Ce document la définit ainsi : "La souche est asiatique, mais rien ne permet de penser qu'elle ait été introduite par des éléments du bataillon népalais".
Les conclusions auxquelles parvient un groupe de médecins américains et haïtiens, dont les travaux sont publiés jeudi 9 décembre par le New England Journal of Medecine sont comparables : il existe une relation étroite entre le vibrion du choléra qui sévit en Haïti et celui qui a été isolé au Bangladesh en 2002 et 2008 (El Tor O1). Les auteurs concluent que l'épidémie haïtienne a probablement été importée par l'homme, à partir d'une source distante, mais se gardent de parler des soldats de la Minustah.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), également destinataire du rapport, "prend très au sérieux les recommandations" formulées par le Dr Piarroux, "un expert renommé", a indiqué au Monde Christine Feig, directrice de la communication de l'OMS.
Les conclusions médicales du rapport se sont révélées très utiles sur le terrain pour sauver des vies et prévenir de nouvelles infections, précise-t-elle. L'OMS pense cependant que des conclusions définitives ne peuvent être tirées de cette étude et qu'une enquête épidémiologique plus poussée est nécessaire.
Les raisons de cette prudence généralisée, tout en reconnaissant les compétences de Renaud Piarroux, sont multiples. L'ONU a souhaité protéger ses soldats au plus fort de la polémique sur l'origine du choléra, alors que des affrontements avaient fait deux morts à Cap Haïtien le 15 novembre. Ceux-ci ne sont en rien responsables de cette affaire mais doivent en affronter les conséquences auprès de la population.
De son côté, le gouvernement haïtien a préféré étouffer l'affaire pour ne pas gêner la Minustah dans une période électorale délicate pour le pouvoir. Cette situation s'est encore compliquée depuis le scrutin présidentiel et parlementaire du 28 novembre, occasion de nombreuses fraudes électorales.
Enfin, le docteur Piarroux lui-même s'appuie sur un faisceau de faits concordants pour déterminer l'origine de l'épidémie. Mais il ne possède pas de preuve matérielle permettant une mise en accusation formelle de la Minustah – ce n'était pas l'objet d'une enquête médicale. L'épidémiologue français souligne qu'une enquête judiciaire devrait établir la vérité. Elle lui semble nécessaire pour que les futures missions humanitaires ou du maintien de la paix puissent se dérouler dans de bonnes conditions sanitaires et politiques.
Sur place, les Haïtiens demandent cette vérité. En attendant, ils auront ce week-end la visite très compassionnelle de l'égérie des ultra-conservateurs américains, Sarah Palin, qui accompagne une organisation chrétienne, Samaritan's Purse.
Béatrice Gurrey
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/11/haiti-paris-refuse-de-s-exprimer-sur-les-origines-du-cholera_1452033_3244.html#ens_id=1290927
La France a envoyé en Haïti "l'un de ses meilleurs spécialistes du choléra en la personne du docteur Piarroux" mais n'a pas de commentaire à faire sur son rapport, tendant à prouver que la maladie a été importée dans l'île par des soldats népalais de l'ONU. (Lire notre décryptage L'hypothèse népalaise se confirme)
Ce rapport, révélé par Le Monde le 4 décembre, et que nous publions aujourd'hui intégralement, a été remis aux autorités haïtiennes et aux responsables de l'ONU, comme l'a indiqué au Monde le ministère des affaires étrangères français, vendredi 10 décembre.
L'épidémie a déjà fait 2 120 morts. "Le docteur Piarroux a fait un rapport sous sa responsabilité personnelle et il n'appartient pas à la ministre de le commenter, précise le cabinet de Michèle Alliot-Marie. L'ONU a ouvert une enquête dont il faut maintenant attendre les résultats."
L'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret, avait usé de la même prudence, voire de précautions redoublées, en rendant compte au Quai d'Orsay de l'enquête épidémiologique réalisée en Haïti par le professeur Renaud Piarroux, chef du service de mycologie et de parasitologie de l'hôpital de La Timone, à Marseille.
Dans un télégramme diplomatique envoyé le 13 novembre, veille du remaniement ministériel qui a vu Mme Alliot-Marie succéder à Bernard Kouchner, télégramme que Le Monde a pu consulter, l'ambassadeur préconisait de s'en tenir à une "version officielle". Ce document la définit ainsi : "La souche est asiatique, mais rien ne permet de penser qu'elle ait été introduite par des éléments du bataillon népalais".
Les conclusions auxquelles parvient un groupe de médecins américains et haïtiens, dont les travaux sont publiés jeudi 9 décembre par le New England Journal of Medecine sont comparables : il existe une relation étroite entre le vibrion du choléra qui sévit en Haïti et celui qui a été isolé au Bangladesh en 2002 et 2008 (El Tor O1). Les auteurs concluent que l'épidémie haïtienne a probablement été importée par l'homme, à partir d'une source distante, mais se gardent de parler des soldats de la Minustah.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), également destinataire du rapport, "prend très au sérieux les recommandations" formulées par le Dr Piarroux, "un expert renommé", a indiqué au Monde Christine Feig, directrice de la communication de l'OMS.
Les conclusions médicales du rapport se sont révélées très utiles sur le terrain pour sauver des vies et prévenir de nouvelles infections, précise-t-elle. L'OMS pense cependant que des conclusions définitives ne peuvent être tirées de cette étude et qu'une enquête épidémiologique plus poussée est nécessaire.
Les raisons de cette prudence généralisée, tout en reconnaissant les compétences de Renaud Piarroux, sont multiples. L'ONU a souhaité protéger ses soldats au plus fort de la polémique sur l'origine du choléra, alors que des affrontements avaient fait deux morts à Cap Haïtien le 15 novembre. Ceux-ci ne sont en rien responsables de cette affaire mais doivent en affronter les conséquences auprès de la population.
De son côté, le gouvernement haïtien a préféré étouffer l'affaire pour ne pas gêner la Minustah dans une période électorale délicate pour le pouvoir. Cette situation s'est encore compliquée depuis le scrutin présidentiel et parlementaire du 28 novembre, occasion de nombreuses fraudes électorales.
Enfin, le docteur Piarroux lui-même s'appuie sur un faisceau de faits concordants pour déterminer l'origine de l'épidémie. Mais il ne possède pas de preuve matérielle permettant une mise en accusation formelle de la Minustah – ce n'était pas l'objet d'une enquête médicale. L'épidémiologue français souligne qu'une enquête judiciaire devrait établir la vérité. Elle lui semble nécessaire pour que les futures missions humanitaires ou du maintien de la paix puissent se dérouler dans de bonnes conditions sanitaires et politiques.
Sur place, les Haïtiens demandent cette vérité. En attendant, ils auront ce week-end la visite très compassionnelle de l'égérie des ultra-conservateurs américains, Sarah Palin, qui accompagne une organisation chrétienne, Samaritan's Purse.
Béatrice Gurrey
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/11/haiti-paris-refuse-de-s-exprimer-sur-les-origines-du-cholera_1452033_3244.html#ens_id=1290927
Haïti - Élections : La violence n’est pas que partisane ou politique...
10/12/2010 13:54:24 Alimentée par un grand nombre de rumeurs, la peur dans la population est palpable. Les haïtiens craignent et se préparent à des affrontements armés dans les prochaines heures ou les prochains jours... Tandis que les candidats lancent des appels au calme à leurs partisans dans la rue.
Des rumeurs de distributions d’armes, d’argents versés à des chef de gang alimentent cette crainte dans la population. D’autant, qu’au delà des manifestations politiques des partisans des candidats, il est évident que ces désordres sociaux, favorisent les activités criminelles nombreuses (saccages de résidences, vol, agression de passants pour demander des rançons, pillages de magasins, meutre etc..) qui n’ont rien de politique et qui ne relèvent d’aucun des candidats qui s’opposent.
Le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a annoncé, jeudi après-midi, qu'il allait procéder à une vérification des résultats du premier tour de la présidentielle, ce qui est loin d’avoir fait l’unanimité... Les trois candidats en tête du scrutin sont invités à assister aux opérations, a précisé Gaillot Dorsinvil, le président du CEP. Une annonce qui n'a pas empêché la situation de continuer à se détériorer dans le pays.
Les États-Unis ont de nouveau recommandé à leurs citoyens d'éviter tout voyage non essentiel en Haïti, évoquant la criminalité élevée, l'épidémie de choléra et les troubles sociaux. Pour sa part, le Canada a fermé son ambassade jusqu'à nouvel ordre en raison de la violence post-électorale. Tous les vols au départ et à destination de la capitale sont fortement perturbés ou annulés.
L'ex-commandant de l'organisation paramilitaire le Front de résistance nationale (FRN), Guy Philippe, a publiquement accusé tous les candidats d'avoir triché lors de la présidentielle, avivant encore plus les tensions sur le terrain, bien que ce ne soit pas un fait nouveau, puisque largement constaté et rapporté dans le rapport d’observation préliminaire du Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH) sur la journée du scrutin du 28 novembre 2010.
Le candidat Michel Martelly, pour sa part, reproche au directeur de la campagne du Candidat Célestin, le sénateur Joseph Lambert, d'être à l’origine des violences.
Dans les circonstances et la confusion qui règne, chacun a intérêt à accuser son adversaire et à le rendre responsable de la crise et des violences. Revêtir ses partisans des T-shirts du parti adverse, est devenu la règle, au point qu’il est difficile sur le terrain de distinguer qui est responsable... d’autant que les malfaiteurs ne se privent pas d’utiliser le même stratagème.
http://www.haitilibre.com/article-1885-haiti-elections-la-violence-n-est-pas-que-partisane-ou-politique.html
Des rumeurs de distributions d’armes, d’argents versés à des chef de gang alimentent cette crainte dans la population. D’autant, qu’au delà des manifestations politiques des partisans des candidats, il est évident que ces désordres sociaux, favorisent les activités criminelles nombreuses (saccages de résidences, vol, agression de passants pour demander des rançons, pillages de magasins, meutre etc..) qui n’ont rien de politique et qui ne relèvent d’aucun des candidats qui s’opposent.
Le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a annoncé, jeudi après-midi, qu'il allait procéder à une vérification des résultats du premier tour de la présidentielle, ce qui est loin d’avoir fait l’unanimité... Les trois candidats en tête du scrutin sont invités à assister aux opérations, a précisé Gaillot Dorsinvil, le président du CEP. Une annonce qui n'a pas empêché la situation de continuer à se détériorer dans le pays.
Les États-Unis ont de nouveau recommandé à leurs citoyens d'éviter tout voyage non essentiel en Haïti, évoquant la criminalité élevée, l'épidémie de choléra et les troubles sociaux. Pour sa part, le Canada a fermé son ambassade jusqu'à nouvel ordre en raison de la violence post-électorale. Tous les vols au départ et à destination de la capitale sont fortement perturbés ou annulés.
L'ex-commandant de l'organisation paramilitaire le Front de résistance nationale (FRN), Guy Philippe, a publiquement accusé tous les candidats d'avoir triché lors de la présidentielle, avivant encore plus les tensions sur le terrain, bien que ce ne soit pas un fait nouveau, puisque largement constaté et rapporté dans le rapport d’observation préliminaire du Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH) sur la journée du scrutin du 28 novembre 2010.
Le candidat Michel Martelly, pour sa part, reproche au directeur de la campagne du Candidat Célestin, le sénateur Joseph Lambert, d'être à l’origine des violences.
Dans les circonstances et la confusion qui règne, chacun a intérêt à accuser son adversaire et à le rendre responsable de la crise et des violences. Revêtir ses partisans des T-shirts du parti adverse, est devenu la règle, au point qu’il est difficile sur le terrain de distinguer qui est responsable... d’autant que les malfaiteurs ne se privent pas d’utiliser le même stratagème.
http://www.haitilibre.com/article-1885-haiti-elections-la-violence-n-est-pas-que-partisane-ou-politique.html
Haïti - Élections : Position de la Société Civile sur la proposition du CEP
11/12/2010 08:05:20 Les Organisations engagées dans l’observation électorale constatent avec satisfaction le crédit que le peuple haïtien et les instances qui suivent de près le déroulement des élections accordent à l’observation nationale indépendante. Elles constatent également la vigueur dont fait preuve le peuple haïtien dans la défense de son vote et de l’intégrité du processus électoral.
La détermination de la population haïtienne à défendre ses droits est aujourd’hui manifeste et ne laisse aucun doute à personne. Les organisations signataires estiment que le moment est venu pour passer a la table de négociation, une négociation franche, honnête, qui considère les intérêts de toutes les parties en présence mais aussi et surtout qui prend en compte le bien commun, le bien de notre nation, qui fait face aujourd’hui a des menaces d’une extrême gravité.
Dans ce sens, elles prennent acte du communiqué du Conseil Electoral Provisoire faisant état de la création d’une commission mixte pour la vérification des procès verbaux. Elles estiment toutefois que cette proposition ne suffit pas pour nous conduire à une éventuelle sortie de crise.
D’abord, le CEP ne peut seul décider d’une mesure qui sort du cadre légal. Toute disposition de ce genre doit faire l’objet d’un dialogue, d’une concertation susceptible de déboucher sur un consensus suffisant, condition indispensable pour aboutir à des résultats acceptés par tous et pour une mise en œuvre réussie. La présence des observateurs nationaux est nécessaire dans le cadre de cette concertation. Les candidats et les partis politiques doivent aussi participer à ce dialogue et faire valoir leur point de vue.
Par ailleurs, ces vérifications ne peuvent concerner uniquement les trois candidats à la présidence qui auraient recueilli le plus grand nombre de voix. Toutes les contestations doivent être entendues aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles.
Cette vérification doit enfin aller en profondeur et tenir compte de tous les facteurs qui au cours de la journée du scrutin, auraient pu altérer la volonté exprimée par les électeurs.
Tout en présentant leurs sympathies à tous ceux qui d’une façon ou d’ une autre ont été victimes au cours des récentes manifestations, les organisations signataires espèrent vivement que tous ceux qui ont une responsabilité dans ce processus électoral, feront cette fois preuve de sagesse et de patriotisme et sauront placer le bien de la nation au dessus de leurs intérêts personnels.
Signataires :
Conseil National d’Observation Electorale : (CNO)
Initiative de la Société Civile : (ISC)
Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE)
Réseau National De Défense des Droits Humains (RNDDH)
Centre d’Education, de Recherches et d’actions en Sciences Sociales et pénales (CERESS)
Mouvman Fanm Aktif Kafou (MOFKA)
http://www.haitilibre.com/article-1890-haiti-electionsposition-de-la-societe-civile-sur-la-proposition-du-cep.html
Commentaires:
Que valent ces institutions au sein de la société haïtienne?
Ne seraient-ce pas encore ces théoriciens aux discours décalés par rapport à la réalité haïtienne?
La détermination de la population haïtienne à défendre ses droits est aujourd’hui manifeste et ne laisse aucun doute à personne. Les organisations signataires estiment que le moment est venu pour passer a la table de négociation, une négociation franche, honnête, qui considère les intérêts de toutes les parties en présence mais aussi et surtout qui prend en compte le bien commun, le bien de notre nation, qui fait face aujourd’hui a des menaces d’une extrême gravité.
Dans ce sens, elles prennent acte du communiqué du Conseil Electoral Provisoire faisant état de la création d’une commission mixte pour la vérification des procès verbaux. Elles estiment toutefois que cette proposition ne suffit pas pour nous conduire à une éventuelle sortie de crise.
D’abord, le CEP ne peut seul décider d’une mesure qui sort du cadre légal. Toute disposition de ce genre doit faire l’objet d’un dialogue, d’une concertation susceptible de déboucher sur un consensus suffisant, condition indispensable pour aboutir à des résultats acceptés par tous et pour une mise en œuvre réussie. La présence des observateurs nationaux est nécessaire dans le cadre de cette concertation. Les candidats et les partis politiques doivent aussi participer à ce dialogue et faire valoir leur point de vue.
Par ailleurs, ces vérifications ne peuvent concerner uniquement les trois candidats à la présidence qui auraient recueilli le plus grand nombre de voix. Toutes les contestations doivent être entendues aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles.
Cette vérification doit enfin aller en profondeur et tenir compte de tous les facteurs qui au cours de la journée du scrutin, auraient pu altérer la volonté exprimée par les électeurs.
Tout en présentant leurs sympathies à tous ceux qui d’une façon ou d’ une autre ont été victimes au cours des récentes manifestations, les organisations signataires espèrent vivement que tous ceux qui ont une responsabilité dans ce processus électoral, feront cette fois preuve de sagesse et de patriotisme et sauront placer le bien de la nation au dessus de leurs intérêts personnels.
Signataires :
Conseil National d’Observation Electorale : (CNO)
Initiative de la Société Civile : (ISC)
Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE)
Réseau National De Défense des Droits Humains (RNDDH)
Centre d’Education, de Recherches et d’actions en Sciences Sociales et pénales (CERESS)
Mouvman Fanm Aktif Kafou (MOFKA)
http://www.haitilibre.com/article-1890-haiti-electionsposition-de-la-societe-civile-sur-la-proposition-du-cep.html
Commentaires:
Que valent ces institutions au sein de la société haïtienne?
Ne seraient-ce pas encore ces théoriciens aux discours décalés par rapport à la réalité haïtienne?
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