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mercredi 25 avril 2007

Les boat people haïtiens en route vers les Etats-Unis risquent d’être "exilés" en Australie

Un accord dénommé "Solution du Pacifique" a été passé entre Washington et Canberra en vue de couper l’élan des clandestins haïtiens, cubains et asiatiques
mercredi 25 avril 2007,
Radio Kiskeya
Les gouvernements des Etats-Unis et d’Australie ont paraphé la semaine dernière un accord autorisant des échanges transcontinentaux de boat people -dont des haïtiens- qui tenteraient d’atteindre les côtes de l’un ou l’autre des deux pays.
Dans un article, le quotidien français Le Monde indique que les dispositions prévues dans le document baptisé "Solution du Pacifique" visent à freiner tant dans l’Atlantique que dans le Pacifique la vague des réfugiés économiques attirés par les deux géants américain et océanien.
"L’Australie devrait accueillir des cubains et des haïtiens interceptés en mer et détenus sur la base navale américaine de Guantanamo Bay, sur l’île de Cuba", a indiqué le journal dont le texte est signé de son correspondant à Washington. Ce qui confirme une information diffusée la semaine dernière par le Miami Herald qui n’était pas, à ce moment là, en mesure de confirmer l’application des nouvelles mesures à l’encontre des haïtiens.
Les autorités américaines et australiennes prévoient pour le moment le transfert à double sens d’un maximum de "200 réfugiés par an".
Toutefois, l’accord précise que chacun des deux pays réservera son mode de traitement préféré aux demandes reçues et "seuls les réfugiés officiellement reconnus comme tels pourront être transférés, s’ils le désirent, aux Etats-Unis ou en Australie".
83 sri-lankais et 8 birmans, interceptés en février dernier par la marine australienne, pourraient être les premiers cobayes de cette expérience bilatérale de "dépaysement", sans précédent en matière d’immigration.
En Australie, l’opposition a tourné en dérision le Premier ministre John Howard et les défenseurs des droits humains émettent de sérieux doutes sur l’efficacité de la nouvelle politique migratoire. Cependant, en Haïti, cette stratégie d’exil au bout du monde pourrait être perçue autrement.
Le porte-parole du Département d’Etat, Sean McCormack, a tenté de banaliser l’accord américano-australien qu’il a présenté comme "un arrangement informel d’assistance mutuelle".
Chaque année, des centaines de réfugiés haïtiens fuient leur pays pour des raisons essentiellement économiques et tentent de gagner les côtes américaines à bord d’embarcations de fortune. spp/RK

Lespwa, Lavalas, mêmes revendications, deux langues

Une réunion organisée dimanche au Cap-Haïtien, par les Parlementaires issus du regroupement Lespwa avec plusieurs centaines de membres de ladite organisation a failli tourner au vinaigre après qu'une dizaine de sympathisants du parti Lavalas eût envahi l'espace de la rencontre scandant des propos hostiles aux autorités en place. Revendications non satisfaites, objections, dénonciations et menaces contre les participants se sont multiplié sous le toit du Night-Club Feu vert du Cap-Haïtien où Parlementaires, élus municipaux et locaux, candidats malheureux aux dernières élections et représentants locaux de Lespwa ont dû faire face au déferlement de ce groupuscule de sympathisants lavalas venu pour perturber cette réunion s'inscrivant comme la première du genre depuis l'arrivée au pouvoir de l'équipe menée par René Préval. « Des promesses non tenues on en a marre. Nous voulons que nos traîtres d'élus de Lespwa cessent leurs mensonges pour penser à ceux qui les ont votés », répètent ces gens qui n'arrêtaient pas de fustiger l'Administration Préval/Alexis pour son maigre bilan.
Si certains élus de ce regroupement politique du département du Nord sont allés dans le même sens que les protestataires en dénonçant le laxisme des dirigeants à l'égard de certaines priorités, d'autres se sont montrés très durs à l'égard de ces derniers. « Il est évident que le gouvernement n'a pas pris en compte les revendications de ceux qui les ont portés au pouvoir mais il serait plus sage que l'on s'asseye ensemble pour voir dans quelle mesure que nous puissions arriver au terme de ce délaissement », a déclaré Jean Clédor Myril, député de la 3e circonscription de Port-au-Prince qui a accompagné plusieurs autres Parlementaires venus de différents départements et circonscriptions.Le deuxième sénateur du Nord, Céméphise Gilles, quant à elle, n'est pas allée par quatre chemins pour condamner l'attitude de ces perturbateurs se réclamant de Fanmi Lavalas. « C'est une question de tiers-sénat qui jette cette pagaille dans notre fière cité.
Nous le savons. Mais personne à ce moment crucial de notre histoire ne peut plus croire pouvoir diriger dans le désordre. Fini le temps de l'immoralité », a-t-elle martelé.Le sénateur Gilles a dû passer en revue plusieurs prouesses d'Haïti dans la lutte pour le développement du monde. « Mais qu'avons-nous fait des actions de Caonabo, d'Henri Christophe et de Dessalines.
Avec nos tumultes et nos désordres nous avons tout détruit », a-t-elle poursuivi.Céméphise Gilles a fait remarquer aux agitateurs que les Parlementaires n'ont aucun pouvoir de décision. « De notre côté nous travaillons pour l'intégration réelle d'Haïti dans la communauté économique caribéenne », conclut-elle.

Lespwa, Lavalas, mêmes revendications, deux langues

Une réunion organisée dimanche au Cap-Haïtien, par les Parlementaires issus du regroupement Lespwa avec plusieurs centaines de membres de ladite organisation a failli tourner au vinaigre après qu'une dizaine de sympathisants du parti Lavalas eût envahi l'espace de la rencontre scandant des propos hostiles aux autorités en place. Revendications non satisfaites, objections, dénonciations et menaces contre les participants se sont multiplié sous le toit du Night-Club Feu vert du Cap-Haïtien où Parlementaires, élus municipaux et locaux, candidats malheureux aux dernières élections et représentants locaux de Lespwa ont dû faire face au déferlement de ce groupuscule de sympathisants lavalas venu pour perturber cette réunion s'inscrivant comme la première du genre depuis l'arrivée au pouvoir de l'équipe menée par René Préval. « Des promesses non tenues on en a marre. Nous voulons que nos traîtres d'élus de Lespwa cessent leurs mensonges pour penser à ceux qui les ont votés », répètent ces gens qui n'arrêtaient pas de fustiger l'Administration Préval/Alexis pour son maigre bilan.
Si certains élus de ce regroupement politique du département du Nord sont allés dans le même sens que les protestataires en dénonçant le laxisme des dirigeants à l'égard de certaines priorités, d'autres se sont montrés très durs à l'égard de ces derniers. « Il est évident que le gouvernement n'a pas pris en compte les revendications de ceux qui les ont portés au pouvoir mais il serait plus sage que l'on s'asseye ensemble pour voir dans quelle mesure que nous puissions arriver au terme de ce délaissement », a déclaré Jean Clédor Myril, député de la 3e circonscription de Port-au-Prince qui a accompagné plusieurs autres Parlementaires venus de différents départements et circonscriptions.

Le deuxième sénateur du Nord, Céméphise Gilles, quant à elle, n'est pas allée par quatre chemins pour condamner l'attitude de ces perturbateurs se réclamant de Fanmi Lavalas. « C'est une question de tiers-sénat qui jette cette pagaille dans notre fière cité. Nous le savons. Mais personne à ce moment crucial de notre histoire ne peut plus croire pouvoir diriger dans le désordre. Fini le temps de l'immoralité », a-t-elle martelé.Le sénateur Gilles a dû passer en revue plusieurs prouesses d'Haïti dans la lutte pour le développement du monde. « Mais qu'avons-nous fait des actions de Caonabo, d'Henri Christophe et de Dessalines. Avec nos tumultes et nos désordres nous avons tout détruit », a-t-elle poursuivi.

Céméphise Gilles a fait remarquer aux agitateurs que les Parlementaires n'ont aucun pouvoir de décision. « De notre côté nous travaillons pour l'intégration réelle d'Haïti dans la communauté économique caribéenne », conclut-elle.

Et la HELP encourage l'excellence académique

La Haitian Education and Leadership Program (HELP) se veut un fonds de bourses d'études basé sur l'excellence et le mérite. Elle a pour mission de financer l'enseignement supérieur en Haïti pour les élèves venant de terminer avec succès leurs études secondaires. Et dont les parents, confrontés à des difficultés financières, ne pourraient jamais payer leurs études universitaires. Ces bourses sont une véritable contribution au développement de la classe moyenne haïtienne éduquée victime de l'injustice sociale. L'entreprise est à encourager, même si le volume de l'offre semble loin d'être proportionnel à celui de la demande.
Soixante (60) boursiers en 2007, contre cinquante-cinq (55) en 2006, soit 10% d'augmentation qui tient compte des cas de déperdition. C'est le tableau présenté par Garry Délice, directeur exécutif de cette ONG engagée dans le financement des études universitaires des bacheliers détenteurs d'un très bon dossier académique. « Depuis sa création en 1997, HELP accuse des résultats impressionnants », estime M. Délice qui s'enorgueillit que des élèves ne pouvant pas payer le transport pour aller à l'école deviennent des médecins, avocats, comptables, gestionnaires programmeurs en informatique ou agronomes. Des métiers s'articulant de façon étroite avec les politiques globales de formation des ressources humaines nécessaires au secteur productif et qui mettent à nu les besoins impératifs de formation technique et professionnelle, dans la perspective de l'emploi et du développement national. «Les boursiers de la HELP sont désireux de rester en Haïti et de mettre leur formation et spécialités au profit de leur pays » fait remarquer le numéro un de la HELP qui croit que dans un pays où il y a un (1) médecin pour 10.000 personnes et seulement vingt (20) avocats reçus au Barreau chaque année, la HELP a raison de subventionner actuellement quatorze étudiants en médecine et deux étudiants en droit ; d'autant que chaque médecin et chaque avocat de plus représentent une augmentation significative dans la dispense de services de santé et légaux. « Eventuellement, des diplômés de la HELP ouvriront leurs propres cliniques, cabinets d'avocats ou firmes de comptabilité et de logiciels... créant ainsi du travail et développant l'économie », s'assure M. Délice qui attire l'attention sur le fait que les frais d'enseignement universitaire par étudiant sont en moyenne de US $ 1000.00 par an.

L'éducation comme moyen de développement économique" Aider une personne a un effet multiplicateur sur toute la famille et les générations futures " , indique pour sa part, Conor Bohan, membre fondateur de la HELP qui répond, selon lui, à un besoin vital pour des professionnels formés à un moment où des crises politiques ont drainé hors du pays des professionnels qualifiés pouvant contribuer à son développement.
Organisation américaine à but non lucratif enregistrée dans l'Etat de New York, la HELP s'est fortement engagée dans la lutte pour l'égalité des sexes. « Nous avons fait des efforts pour attirer les jeunes filles dans le programme », soutient M. Bohan qui croit que ces efforts ont porté des fruits, d'autant plus que 40% des boursiers de la HELP sont des filles.
Financement et dons
« Les bourses de la HELP sont financées par des dons fournis par des fondations familiales, des particuliers et des entreprises haïtiennes, notamment COMCEL à travers Yélé Haïti qui sponsorise dix (10) étudiants, IDEO et Pharmatrix », fait savoir le directeur exécutif qui souligne l'intérêt de son organisation à fournir des ressources humaines qualifiées aux entreprises au regard du partenariat développé avec le Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP).Spécialisée dans le parrainage d'étudiants haïtiens, cette ONG, à en croire ses principaux responsables, bénéficie du support financier de l'Ambassade américaine à Port-au-Prince en partenariat avec le bureau local du CDC (Center for Deseas Control). « Les bourses d'études de la HELP couvrent le financement des études complètes, des manuels et des fournitures classiques », explique M. Bohan, de nationalité américaine. Il a cru bon de préciser à son compte que son organisation subventionne également des stages et des activités de développement professionnel, en même temps qu'elle fournit des allocations mensuelles pour transport, nourriture et parfois même le logement aux étudiants dépourvus de moyens de subsistance. « En vue d'un suivi sur leurs performances académiques et de leur fournir des conseils académiques et professionnels, la HELP rencontre les étudiants tous les mois » raconte Conor Bohan qui se réjouit du partenariat efficace existant entre la HELP et les universités haïtiennes membres de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).« Tout boursier nous doit deux heures par semaine pour l'entretien de notre bureau. Une façon de résoudre en quelque sorte le problème de complexe chez les jeunes », indique M. Bohan qui mise sur la rentabilité à plus de 10% des investissements de la HELP dans l'avenir social, économique d'un étudiant boursier dont l'excellence académique n'est pas à démontrer.

Comment devient-on boursier de la HELP ?« Tout postulant, pour être éligible, doit être placé parmi les premiers 10% de sa classe, et totaliser une moyenne générale minimum de 7/10 pendant le cycle secondaire », fait savoir Garry Délice qui ajoute que l'admission à HELP est faite sur une base ouverte et compétitive. Les boursiers sont choisis parmi les candidats, par un comité qui arrête sa décision particulièrement sur les critères de performance académique au fil des ans démontrés par le bulletin scolaire et les notes du bac I et II. « Pour l'année académique 2006 - 2007, la HELP a pu accepter 18 étudiants sur 104 postulants » explique M. Délice qui se dit ouvert à toute personne, entreprise ou organisation voulant sponsoriser un étudiant.

Pour plus d'informations, visiter le site web : www.haitianeducation.org ou contacter l'adresse électronique : info@haitianeducation.org.
Robenson Bernard

Deux bonnes nouvelles: La Mairie de Port-au-Prince en action: les rues de Lalue et Le champs de Mars vidés de ses marchands!

Lalue vidé de ses marchands
!Qu'elles soient provisoires ou pas, les actions du nouveau conseil municipal de Port-au-Prince sont visibles et palpables pour l'instant. Car à Lalue, les trottoirs appartiennent désormais aux piétons, la chaussée aux automobilistes et les marchés aux marchands.
« Enfin, on a débarrassé la rue des marchands », déclare une dame derrière son volant, constatant la désoccupation de l'Avenue John Brown (Lalue) du marché qui obstruait le passage et réduisait la circulation sur une bonne partie de la rue. Depuis le samedi 21 avril, le marché de rue, dont une importante partie se trouvait en face de la ruelle Berne et du Royal Market, a été relogé à quelques mètres dans un espace clôturé. « Nous préférons ce nouvel environnement. Nous étions exposés avant, aux accidents, au soleil et à la bastonnade des agents de l'ordre », se réjouit une marchande. Et pour s'assurer qu'aucun marchand ne puisse s'aventurer sur les trottoirs, près d'une dizaine d'agents de la Brigarde d'intervention rapide de la mairie de Port-au-Prince, portant un maillot bleu, monte la garde dans les parages du nouveau marché. La formule marche. A 100% pour l'instant. Pas un marchand n'a été remarqué sur les trottoirs de l'Avenue John Brown. Notamment dans l'espace où les marchands avaient établi leur base. Les écoliers qui fréquentent cette route ne manquent pas d'exprimer leur satisfaction face à ce changement. « Super ! Regarde comme la rue est propre, on a déplacé les marchands !», s'exclame une écolière ce mardi, causant avec une camarade. Interrogée sur la raison de sa joie, cette écolière avance que la présence des marchands représentait un véritable danger pour les piétons. Les trottoirs et même une partie de la rue étant occupés, les passants étaient contraints de circuler sur le pavé. Ce danger n'était pas moins important pour les marchands eux-mêmes, qui étaient à la merci des automobilistes. Tout le monde est content. Enfin presque. Cependant, les responsables et membres d'un club international de karaté n'apprécient pas ce changement n'ayant pas été prévenus de l'occupation par les marchands de l'espace qu'ils partagent avec eux, selon le témoignage d'un responsable de ce club de Karaté. En plus, samedi, au moment de l'emménagement des marchands, le gardien de ce club aurait été malmené par des agents de la Mairie, parce qu'il avait présenté une certaine résistance à ceux qu'ils considéraient comme des envahisseurs de la propriété dont il a la garde. Selon les informations recueillies auprès des agents de la mairie de Port-au-Prince retrouvés sur place, la propriété appartiendrait à la Banque de l'Union Haïtienne (BUH). Informations confirmées par un responsable du club de Karaté. Les tentatives pour joindre un responsable du Conseil municipal de Port-au-Prince ont été vaines. Mais d'après une source digne de foi, les nouveaux locataires de l'Hôtel de ville de Port-au-Prince envisageraient de construire un marché dans cet espace qu'ils ont proposé aux marchands.

Gaspard Dorélien
gasparddorelien@lenouvelliste.com
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Le "Palais des poulets" délogé.....Ils laissent le Champ de Mars.

Mais cette fois-ci, ce sont eux qui détruisent leurs propres installations, et déplacent leurs mobylettes. Résultat d'une formule de dialogue initiée par le nouveau Conseil municipal de Port-au-Prince. La fumée aromatisant des poulets boucanés ne devrait plus se répandre dans l'aire du Champ de Mars à partir du mardi 24 avril. Déménagement provisoire ou définitif ?

Les marchands de « poulets boucanés », qui environnent la Place des Artistes au Champ de Mars ont commencé à démolir leurs étalages, ce lundi, sur demande du nouveau maire de Port-au-Prince, Muscadin Jean-Yves Jason. « Nous avons utilisé la voie du dialogue et les marchands ont pris conscience de la nécessité de laisser les espaces qu'ils occupaient de par eux-mêmes. Nous les avons fait comprendre qu'une place destinée aux Héros de la nation ne peut pas être transformée en marché de poulets boucanés », confie Fresnel Louis, du bureau de communication de la Mairie. Selon ce dernier, sous toute réserve, la mairie est en train d'étudier, de concert avec les autres instances concernées, la possibilité de construire des structures plus adéquates pour accueillir certains de ces marchands sur l'ancien emplacement de la Maison du Tourisme, à la rue Capois. Quant aux marchands que nous avons interviewés, ils félicitent le nouveau maire de Port-au-Prince pour la méthode utilisée en priorisant la voie du dialogue dans ce processus de déguerpissement. « Nous sommes conscients du tort que nous causons au Champ de Mars et nous nous déplaçons volontiers, mais le maire nous a aussi promis d'étudier la possibilité de nous proposer un nouvel espace, car ce commerce constitue pour beaucoup d'entre nous le seul gagne-pain pour toute une famille », explique un marchand en train de démonter son étal. Vers 7 heures du matin, des hommes étaient déjà sur les lieux pour la destruction de ces tonnelles qui défiguraient cette place. Cette décision a été prise suite à une réunion tenue le dimanche 22 avril 2007, à l'hôtel le Plaza, entre le maire Jason, des représentants des ministères de l'Environnement et de l'Agriculture, des membres de la commission de réalisation de la traditionnelle foire du 1er mai et plusieurs marchands qui occupaient cet espace.
D'ici au mardi 24 avril, aucun marchand ne pourra plus exercer ses activités de vente dans les parages de la place des Artistes. Tout le matériel y relatif doit être déplacé selon le maire principal. Des porte-faix avec leurs brouettes à l'appui s'attèlent déjà à l'évacuation des matériaux des tentes démolies.« C'est un travail que nous avons entamé par le dialogue» a fait savoir un employé de la mairie de Port-au-Prince. «Les étalagistes, conscients du mauvais visage qu'offre le lieu, ne se sont pas fait prier pour commencer à débarrasser le Champ de Mars de leurs étals et marchandises », a-t-il poursuivi.

Ces restaurants ne respectant aucune norme hygiénique ne manquaient pas d'attirer l'attention de tout passant. Poulets boucanés exposés au soleil et à la poussière, détritus, fumée, préparation douteuse sont parmi les conditions qui devraient faire réfléchir le consommateur avant tout achat.
Des commerçants se sont plaints timidement de cette décision. Après une rencontre qui a eu lieu la semaine écoulée à l'hôtel le Plaza entre les marchands de rue de Port-au-Prince et les nouveaux maires de la commune, ces restaurants installés anarchiquement étaient dans le programme du conseil municipal mais aucune date précise n'a été retenue pour le déguerpissement. « Ce n'est que hier que nous sommes contraints à vider les lieux » a regretté un marchand en train de rassembler son matériel. On avance que cette décision hâtive a été prise en prélude à la traditionnelle foire agro-industrielle qui doit prendre place au Champ de Mars à partir de ce week-end pour finir le 1er mai.

Gaspard Doréliengasparddorelien@lenouvelliste.com

Sherley Dominiquesherleydomonique@yahoo.fr
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Commentaires:
Ces deux nouvelles constituent carrément deux bonnes nouvelles. Depuis quelques temps déjà l’actualité haïtienne se résumait et se définissait dans les limites restreintes de la violence, l’insécurité, et la pauvreté. Rien ne laissait présager la moindre lueur d’espoir en envisageant l’ampleur des défis qu’il incombait aux autorités locales et nationale de lever. Nus avions eu à faire part de notre immense inquiétude devant le tableau sombre et triste qui caractérisait l’état des grandes villes et des communes du pays.
Haïtiens et étrangers ont toujours été frappés par l’occupation des rues et des trottoirs du pays par le commerce informel.
Le gouvernement de Jean Bertrand Aristide avait fermé les yeux sur cet état de fait car il n’était pas en mesure de résoudre les vrais problèmes des masses donc impossible d’évoquer l’équilibre entre les droits et les devoirs. Le laisser-aller était devenu un modus operandi infaillible malgré son effet néfaste sur les structures du pays et de la société.
Penser à déloger les commerçant pour permettre la circulation des voitures et des gens dans les rues a toujours été une urgence. Mais il fallait de vraies couilles aux autorités pour attaquer ce statut quo.
Sans vouloir crier victoire un peu trop tôt, nous voulons applaudir cette mesure des autorités municipales en vidant Lalue et Le champ de mars de cette anarchie commerciale informelle.
Il faut dialoguer et savoir montrer de la volonté, de la poigne et souvent des couilles et des dents pour faire changer ce qui ne peut pas rester dans l’état.

Drame à la 5ème Avenue Bolosse : Deux femmes dont l’épouse d’un journaliste abattues samedi à Port-au-Prince

• Deux femmes, parmi elles, la femme du journaliste sportif de Radio-Télé Ginen, Rodriguez Métellus causaient paisiblement chez le couple Métellus en présence de la petite fille de celui-ci (Dona Métellus) samedi après-midi à la 5e Avenue Bolosse,zone Martissant quand deux hommes armés se sont introduits dans la maison, un troisième restant sur la cour, et ont froidement abattu Mme Rodriguez Métellus de deux balles à la tête et son invitée (que Infohaiti.net n'a pu identifier) a reçu elle aussi deux balles mais devait succomber plus tard à l'hôpital des suites de ses blessures. Le drame s'est produit en présence de l'adolescente qui est en 6e année fondamentale au Collège C.I.M et elle en est sortie traumatisée évidemment. Le journaliste (Rodriguez M.) n'a découvert l'horreur qu'à son retour de l'aéroport où il a été accueillir la sélection nationale de football qui rentrait de sa tournée victorieuse en Amérique centrale (victoires sur le Salvador 1 à 0 et le Honduras 3 à 1)
La police et la justice ont promis de faire de leur mieux pour retrouver les coupables et les punir conformément à la loi. Et surtout, l'opinion publique est intéressée à connaitre la raison qui aurait pu pousser les bandits à commettre un acte aussi atroce et ignoble.
http://www.caraibesfm.com/index.php?id=2414

Réactions après les déclarations de Belony sur les sources de financement de son gang (MetropoleHaiti

• Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) réclame une investigation sur les relations entre l’ex-chef de gang de Bois neuf, Pierre Belony, et des hommes d’affaires haïtiens.Tout en saluant l’arrestation de Belony comme un pas important dans les efforts pour rétablir un climat sécuritaire dans le pays, Rosie Auguste, porte parole du RNDDH, se référant aux déclarations de Belony se déclare stupéfait d’apprendre que des certains industriels haïtiens ont financé les activités criminelles de l’ex-chef de gang de Bois neuf. Elle réclame l’ouverture d’une procédure judiciaire afin d’appréhender les hommes d’affaires et les chefs de partis politiques qui ont soutenu les nombreux assassinats et kidnappings réalisés par le gang de Belony. " La contribution financière de ces hommes d’affaires est une forme de complicité, par fourniture de moyen, et nous souhaitons que les complices de Belony subissent la même peine que lui", déclare la porte parole du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Réagissant aux révélations de l’ex-chef de gang de Bois neuf, relatives à l’implication de certains hommes d’affaires dans le financement des activités criminelles, le président de la chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, Jean Robert Argant a tenu à prendre ses distances vis-à-vis de ses industriels rappelant que la CCIH n’entretien des relations qu’avec les institutions constitutionnelles. " Le secteur des affaires traite avec les institutions telles la PNH et la Minustah responsables de la sécurité publique", soutient –il précisant que la CCIH n’a pas été informée d’éventuels engagements formels ou informel de certains hommes d’affaires. Le président de la Chambre de Commerce souligne que cette affaire concernerait quelques individus qui ont eu une mauvaise approche. Il estime qu’il faut une enquête de l’institution policière pour prouver la véracité des accusations de Pierre Belony, rappelant que la chambre de commerce ne saurait avaliser un mauvais comportement de certains hommes d’affaires. Par ailleurs, la porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Michèle Montas, lors de son point presse hier avait indiqué que l'arrestation du chef de gang Pierre Belony par la Police nationale marque une nouvelle étape significative dans la lutte contre les gangs armés qui s'est intensifiée ces derniers mois en Haïti, avec le soutien de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
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Commentaire :
Souvent on est amené à constater que les haïtiens méprisent le culte des priorités. Dans le domaine de la vie et l’activité politique s’est devenu symptomatique cette négligence qui nous pousse à tourner le dos devant des situations caricaturales qui exigeraient sous d’autres horizons des débats, des questions et surtout des réponses.
Depuis les raids menés par les contingents de la MINUSTAH en Haïti et la police nationale ayant abouti à la capture, démantèlement et arrestation de plusieurs chefs de gangs, l’opinion publique a soulevé de façon timide et vague à la fois l’évidence de financement par des ONG de l’activité de certains chefs de gans dont Amaral Duclona, Evens Jeune et maintenant Belony.
Très peu de gens se sont posés la question et le fait que des chefs de gangs recherchés poursuivis et capturés par les forces de l’ordre aient reçu des financements ne semble pas avoir mis la puce à l’oreille des faiseurs d’opinion.
Le pathétique ancien Maire de Delmas Monsieur Erilus avait lui aussi soulevé l’existence d’une certaine connivence entre certains chefs de gangs et des membres du secteur privé du milieu des affaires. Les déclarations qui devraient faire froid au dos ont été captées et assimilées dans une indifférence absolue.
Cependant il y a un fait indéniable qui doit être mis en exergue dans le contexte haïtien dans le domaine de l’insécurité. Au moment où le nombre d’individus kidnappés semblait vouloir rompre tous les records, on avait l’impression que jamais un proche des familles réputées riches du pays ait jamais été touché par ce fléau.
Ou ces gens là sont bien protégés et inspirent une certaine peur voire une certaine dissuasion chez les kidnappeurs ou un pacte ou entente avait été retrouvé entre kidnappeurs et membres du secteur des affaires.
Le sens commun voudrait que les kidnappeurs prennent plutôt pour cibles les individus en mesure de payer les rançons.
Les explications qui sont demandées aujourd’hui restent légitimes même si elles viennent un peu tard.