De Clarens RENOIS (AFP) – Il y a 5 heures PORT-AU-PRINCE — La "vérification" des résultats contestés de l'élection présidentielle en Haïti devait commencer lundi, après plusieurs journées de violences post-électorales, mais l'initiative était dénoncée à l'avance par plusieurs candidats.
Dans la capitale Port-au-Prince, l'activité semblait avoir repris lundi, après les violences des derniers jours qui ont fait au moins cinq morts. Les vendeurs ambulants étaient de retour dans les rues, tandis que commerces et marchés rouvraient. Des véhicules de la mission de l'ONU en Haïti (Minustah) étaient toutefois visibles à certains carrefours.
L'annonce la semaine dernière des résultats du premier tour de l'élection du 28 novembre, selon lesquels l'ancienne Première dame Mirlande Manigat arrivait en tête suivie du candidat du pouvoir, Jude Célestin, ont provoqué la colère des partisans du chanteur populaire Michel Martelly, évincé de justesse du second tour. De violentes manifestations ont suivi.
Face aux accusations de fraude, le Conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé jeudi la mise en place d'une procédure d'urgence de vérification des résultats. Une réunion portant sur la formation d'une commission spéciale créée à cet effet devait se tenir en milieu de journée.
Le processus de vérification doit être assuré par cette commission composée du CEP, des candidats à la présidence concernés, d'observateurs nationaux et internationaux ainsi que de partenaires de la communauté internationale.
Mais la procédure, qui concerne uniquement les trois candidats arrivés en tête, a été refusée vendredi par Michel Martelly et Mirlande Manigat, ainsi que par plusieurs organisations non gouvernementales.
Michel Martelly a dénoncé une manipulation en faveur du candidat soutenu par le président sortant René Préval. "Nous avons un gros problème avec le recomptage des voix dans la mesure où pas moins de 3.000 procès verbaux frauduleux ont été ajoutés", a-t-il expliqué à l'AFP. "Cela a été fait sur instruction du président René Préval pour que M. Célestin l'emporte. Il essaye d'installer son homme à la tête du pouvoir".
Mme Manigat avait enfoncé le clou un peu plus tard en annonçant qu'elle ne voulait plus non plus d'un nouveau comptage des voix, le CEP n'ayant pas précisé, selon elle, "la procédure envisagée pour une telle opération". Elle a toutefois indiqué qu'elle demeurait "ouverte à toute initiative pouvant favoriser un dénouement de la crise".
En revanche, les ambassadeurs accrédités dans le pays se sont prononcés pour une vérification des résultats. "La communauté internationale encourage le recours à tous les moyens légaux pour engager une procédure électorale crédible afin de garantir que les résultats définitifs reflètent pleinement la volonté des électeurs haïtiens", affirme un communiqué signé des ambassadeurs du Brésil, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, de l'Organisation des Etats américains (OEA) et de l'Union européenne.
Les résultats définitifs du premier tour doivent être annoncés le 20 décembre et le deuxième tour doit être organisé le 16 janvier.
Cette crise politique intervient au moment où le pays, le plus pauvre des Amériques, est exsangue après le séisme du 12 janvier qui a fait 250.000 morts et alors qu'une épidémie de choléra a tué 2.193 personnes depuis la mi-octobre.
Pour venir en aide aux victimes du choléra, la Commission européenne s'est dite lundi prête à débloquer 10 millions d'euros supplémentaires.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jdX0a7Cgj8tAzGjz0qx3vnzCZawA?docId=CNG.a295cce46e6465a1e2e278864409ca97.561
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 13 décembre 2010
Haïti dans l'impasse politique
Les candidats qui dénoncent les résultats de la présidentielle sont contre un recompte.
Un calme précaire régnait en Haïti cette fin de semaine après le rejet, par deux des trois candidats en tête de liste de la présidentielle, d'une commission de vérification des procès-verbaux. Celle-ci devait recompter à partir de lundi les résultats publiés par chaque bureau de vote à la suite du premier tour de l'élection tenu le 28 novembre dernier, afin de tirer au clair les allégations de trucage, et apaiser les manifestants qui avaient paralysé Port-au-Prince et plusieurs grandes villes haïtiennes la semaine dernière.
Le candidat Michel Martelly, que les résultats placent en troisième position, a 0,64% de voix du premier tour, considère la mise en place de cette commission illégale et insuffisante. Il a indiqué dans un communiqué que seule l'annulation totale des procès-verbaux et un recompte des bulletins de vote lui seraient satisfaisants. Son rejet est appuyé par Mirlande Manigat, candidate arrivée en tête avec 31,37% des voix, pour qui la procédure de vérification proposée par le conseil électoral est trop floue.
Les diplomates en quête d'un plan B
La commission prévoyait un droit de regard des trois partis politiques en tête de liste, sur le travail de ses 7 membres, issus notamment de groupes d'observateurs haïtiens et internationaux. Mais la commission n'est pas prévue par la loi électorale, et très peu d'information sur son fonctionnement n'a été donnée jusqu'ici. Si l'impasse persiste, elle pourrait replonger le pays dans l'insécurité qui a fait plusieurs morts la semaine passée. De violentes émeutes ont paralysé la capitale et plusieurs villes de province pendant les deux jours et trois nuits qui ont suivi l'annonce des résultats préliminaires. Les supporteurs du chanteur Michel Martelly sont descendus dans la rue pour contester les résultats, et se sont affrontés avec la police et les Casques bleus de la mission onusienne en Haïti.
Selon l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret, des solutions d'urgence auraient déjà été évoquées dans le milieu diplomatique pour éviter que le pays ne sombre dans une crise politique. Notamment trois alternatives auraient été proposées par la conférence épiscopale d'Haïti, qui reviendraient à soit mettre en place un gouvernement technocratique jusqu'à l'organisation d'un nouveau scrutin, soit transformer le second tour prévu le 16 janvier en élection à tour unique où seraient invités tous les candidats. La troisième solution viendrait à inviter le troisième de liste, Michel Martelly, à participer au second tour.
La loi électorale prévoit d'ailleurs un second tour à 3 candidats, si le pourcentage de voix qui le séparent de la deuxième place est négligeable. Bien que cette solution soit déjà populaire dans les rues de Port-au-Prince, elle exclurait les 16 autres candidats.
Des observateurs haïtiens sous la bannière de la société civile s'accordaient ce week-end pour appeler les acteurs politiques à la table de négociation, pour éviter que les émeutes viennent à nouveau paralyser le pays.
http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/12/01003-20101212ARTFIG00226-haiti-dans-l-impasse-politique.php
Un groupe de supporteurs de Michel Martelly, arrivé en troisième position de l'élection, le 8 décembre. |
Le candidat Michel Martelly, que les résultats placent en troisième position, a 0,64% de voix du premier tour, considère la mise en place de cette commission illégale et insuffisante. Il a indiqué dans un communiqué que seule l'annulation totale des procès-verbaux et un recompte des bulletins de vote lui seraient satisfaisants. Son rejet est appuyé par Mirlande Manigat, candidate arrivée en tête avec 31,37% des voix, pour qui la procédure de vérification proposée par le conseil électoral est trop floue.
Les diplomates en quête d'un plan B
La commission prévoyait un droit de regard des trois partis politiques en tête de liste, sur le travail de ses 7 membres, issus notamment de groupes d'observateurs haïtiens et internationaux. Mais la commission n'est pas prévue par la loi électorale, et très peu d'information sur son fonctionnement n'a été donnée jusqu'ici. Si l'impasse persiste, elle pourrait replonger le pays dans l'insécurité qui a fait plusieurs morts la semaine passée. De violentes émeutes ont paralysé la capitale et plusieurs villes de province pendant les deux jours et trois nuits qui ont suivi l'annonce des résultats préliminaires. Les supporteurs du chanteur Michel Martelly sont descendus dans la rue pour contester les résultats, et se sont affrontés avec la police et les Casques bleus de la mission onusienne en Haïti.
Selon l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret, des solutions d'urgence auraient déjà été évoquées dans le milieu diplomatique pour éviter que le pays ne sombre dans une crise politique. Notamment trois alternatives auraient été proposées par la conférence épiscopale d'Haïti, qui reviendraient à soit mettre en place un gouvernement technocratique jusqu'à l'organisation d'un nouveau scrutin, soit transformer le second tour prévu le 16 janvier en élection à tour unique où seraient invités tous les candidats. La troisième solution viendrait à inviter le troisième de liste, Michel Martelly, à participer au second tour.
La loi électorale prévoit d'ailleurs un second tour à 3 candidats, si le pourcentage de voix qui le séparent de la deuxième place est négligeable. Bien que cette solution soit déjà populaire dans les rues de Port-au-Prince, elle exclurait les 16 autres candidats.
Des observateurs haïtiens sous la bannière de la société civile s'accordaient ce week-end pour appeler les acteurs politiques à la table de négociation, pour éviter que les émeutes viennent à nouveau paralyser le pays.
http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/12/01003-20101212ARTFIG00226-haiti-dans-l-impasse-politique.php
Le Canada aidera à rétablir l’ordre si nécessaire
Agence QMI ...13/12/2010 04h05 MONTRÉAL - Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, est prêt à agir, si nécessaire, pour que l’ordre soit rétabli en Haïti, toutefois, cela ne signifie pas l’envoi de nouvelles troupes pour l’instant.
En entrevue à CTV, dimanche matin, M. Cannon, a expliqué que le Canada, à travers l’envoi d’une centaine de soldats et de policiers membres d’une équipe de sécurité dirigée par l’ONU, travaille déjà à maintenir l’ordre en Haïti.
«Nous sommes actifs dans ce pays, a indiqué le ministre. On continue de travailler à le rebâtir, et à le sécuriser. Y aura-t-il des demandes afin que nous envoyions plus de troupes? Je ne crois pas. J’ai obtenu l’assurance de la part des autorités en place que l’ordre allait être maintenu et au moment où on se parle, c’est ce qui se passe.»
Des irrégularités dans le scrutin haïtien, en plus de la mise à l’écart du candidat Michel Martelly, très populaire, ont plongé les rues de Port-au-Prince dans le chaos.
«J’ai discuté récemment avec René Préval (président sortant d’Haïti), a expliqué Lawrence Cannon. Je lui ai parlé de nos inquiétudes face au dernier scrutin, il m’a assuré que des outils seraient mis en place pour corriger la situation.»
Le ministre a aussi précisé que le Canada a offert sa collaboration afin d’aider au bon déroulement du processus électoral en Haïti.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/12/20101213-040525.html
En entrevue à CTV, dimanche matin, M. Cannon, a expliqué que le Canada, à travers l’envoi d’une centaine de soldats et de policiers membres d’une équipe de sécurité dirigée par l’ONU, travaille déjà à maintenir l’ordre en Haïti.
«Nous sommes actifs dans ce pays, a indiqué le ministre. On continue de travailler à le rebâtir, et à le sécuriser. Y aura-t-il des demandes afin que nous envoyions plus de troupes? Je ne crois pas. J’ai obtenu l’assurance de la part des autorités en place que l’ordre allait être maintenu et au moment où on se parle, c’est ce qui se passe.»
Des irrégularités dans le scrutin haïtien, en plus de la mise à l’écart du candidat Michel Martelly, très populaire, ont plongé les rues de Port-au-Prince dans le chaos.
«J’ai discuté récemment avec René Préval (président sortant d’Haïti), a expliqué Lawrence Cannon. Je lui ai parlé de nos inquiétudes face au dernier scrutin, il m’a assuré que des outils seraient mis en place pour corriger la situation.»
Le ministre a aussi précisé que le Canada a offert sa collaboration afin d’aider au bon déroulement du processus électoral en Haïti.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/12/20101213-040525.html
Haïti: 10 millions d'euros disponibles pour lutter contre le choléra
BRUXELLES - La Commission européenne a annoncé lundi qu'elle était prête à débloquer 10 millions d'euros supplémentaires pour venir en aide aux victimes de l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti depuis la mi-octobre. "Cet argent, qui va s'ajouter aux 12 millions d'euros déjà dégagés par la Commission européenne, sera disponible dès que les ONG partenaires sur le terrain seront prêtes à absorber cette somme", a dit la commissaire chargée de l'aide humanitaire d'urgence, Kristalina Georgieva.
Les violences qui ont suivi les résultats contestés du premier tour de la présidentielle ont entravé le bon fonctionnement de l'aide sur le terrain, a déploré Mme Georgieva.
"Pour vaincre le choléra, les travailleurs humanitaires et les victimes ont besoin de paix", a-t-elle dit. "Si la violence persiste, l'épidémie de choléra pourrait échapper à tout contrôle", a-t-elle mis en garde.
Selon le dernier bilan disponible, le choléra a touché 93.222 personnes en Haïti et fait 2.120 morts dans le pays déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier (plus de 250.000 morts, 1,3 million de sinistrés).
Les dix départements du pays et la capitale Port-au-Prince ont fait état de cas confirmés de choléra et la maladie très contagieuse continue de se répandre rapidement.
Selon l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il pourrait y avoir jusqu'à 400.000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois.
http://www.romandie.com/ats/news/101213114852.2p62ccu5.asp
Commentaires:
S.O.S pour l'Ile à Vache dans le Sud d'Haïti. Nous avons reçu des informations qui décrivent une situation désespérante dans cette localité du Sud du pays. Les autorités et les ONG devraient y aller faire un tour pour donner un coup de main à Soeur Flora Blanchet
Les violences qui ont suivi les résultats contestés du premier tour de la présidentielle ont entravé le bon fonctionnement de l'aide sur le terrain, a déploré Mme Georgieva.
"Pour vaincre le choléra, les travailleurs humanitaires et les victimes ont besoin de paix", a-t-elle dit. "Si la violence persiste, l'épidémie de choléra pourrait échapper à tout contrôle", a-t-elle mis en garde.
Selon le dernier bilan disponible, le choléra a touché 93.222 personnes en Haïti et fait 2.120 morts dans le pays déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier (plus de 250.000 morts, 1,3 million de sinistrés).
Les dix départements du pays et la capitale Port-au-Prince ont fait état de cas confirmés de choléra et la maladie très contagieuse continue de se répandre rapidement.
Selon l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il pourrait y avoir jusqu'à 400.000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois.
http://www.romandie.com/ats/news/101213114852.2p62ccu5.asp
Commentaires:
S.O.S pour l'Ile à Vache dans le Sud d'Haïti. Nous avons reçu des informations qui décrivent une situation désespérante dans cette localité du Sud du pays. Les autorités et les ONG devraient y aller faire un tour pour donner un coup de main à Soeur Flora Blanchet
Les malades du choléra victimes de la crise politique
Mise à jour le lundi 13 décembre 2010.- Les violences qui ont suivi le dévoilement des résultats du premier tour de l'élection présidentielle en Haïti ont considérablement ralenti les opérations pour contrer l'épidémie de choléra.
Selon Sophie Chavanel, coordonnatrice de la Croix-Rouge canadienne, plusieurs organisations humanitaires ont été obligées de maintenir leurs membres confinés à leur résidence pour des raisons de sécurité.
Les nombreux barrages érigés par des partisans et des militants mécontents ont empêché les équipes de soin de circuler librement.
Plusieurs malades atteints du choléra n'ont pu se rendre dans les centres de traitements. Plusieurs sont morts chez eux ou dans la rue et leurs corps ont été laissés sur place par crainte de contagion.
Les quelques médecins, infirmiers et ambulanciers, qui ont réussi à sortir, ont poursuivi leurs activités dans des conditions difficiles.
La Croix-Rouge canadienne, qui dispose d'un centre de traitement du choléra et d'un poste d'observation à Port-au-Prince, tente de déployer un nouvel hôpital de campagne, mais les conditions sécuritaires compliquent les opérations.
Ottawa offre sa participation pour le recomptage des votes
Le ministre canadien des Affaires étrangères a offert l'aide du Canada pour le recomptage des votes du premier tour de la présidentielle du 28 novembre.
En entrevue à CTV, le ministre Lawrence Cannon a expliqué qu'il souhaitait la mise en place d'un comité international mixte qui superviserait les opérations.
Le ministre canadien des Affaires étrangères a également fait savoir qu'il s'était entretenu avec le président sortant René Préval et son premier ministre Jean-Max Bellerive des préoccupations canadiennes sur des « irrégularités » constatées durant le scrutin.
Les ambassadeurs veulent une vérification des résultats
Les ambassadeurs accrédités en Haïti ont aussi plaidé en faveur d'une vérification des résultats du premier tour de l'élection.
« La communauté internationale encourage le recours à tous les moyens légaux pour engager une procédure électorale crédible afin de garantir que les résultats définitifs reflètent pleinement la volonté des électeurs haïtiens », affirment les ambassadeurs dans un communiqué conjoint.
Les ambassadeurs appuient la création d'une commission spéciale de vérification des résultats. Une réunion doit avoir lieu lundi sur cette question.
Également, le communiqué « exhorte tous les candidats [à] demander à leurs partisans de s'abstenir de recourir à la violence ».
Le document a été signé par les ambassadeurs du Brésil, d'Espagne, des États-Unis, de France, de l'Organisation des États américains (OEA) et de l'Union européenne.
Les résultats préliminaires du premier tour ont donné lieu à de violentes manifestations où plusieurs personnes ont trouvé la mort.
Selon ces résultats, l'ex-première dame Mirlande Manigat et le candidat proche du pouvoir Jude Célestin devront se disputer la magistrature du pays.
Mirlande Manigat et Michel Martelly, arrivé en troisième position, se sont déjà prononcés contre le recomptage des voix décidé par le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP).
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/12/12/006-haiti-canada-recomptage.shtml
Selon Sophie Chavanel, coordonnatrice de la Croix-Rouge canadienne, plusieurs organisations humanitaires ont été obligées de maintenir leurs membres confinés à leur résidence pour des raisons de sécurité.
Les nombreux barrages érigés par des partisans et des militants mécontents ont empêché les équipes de soin de circuler librement.
Plusieurs malades atteints du choléra n'ont pu se rendre dans les centres de traitements. Plusieurs sont morts chez eux ou dans la rue et leurs corps ont été laissés sur place par crainte de contagion.
Les quelques médecins, infirmiers et ambulanciers, qui ont réussi à sortir, ont poursuivi leurs activités dans des conditions difficiles.
La Croix-Rouge canadienne, qui dispose d'un centre de traitement du choléra et d'un poste d'observation à Port-au-Prince, tente de déployer un nouvel hôpital de campagne, mais les conditions sécuritaires compliquent les opérations.
Ottawa offre sa participation pour le recomptage des votes
Le ministre canadien des Affaires étrangères a offert l'aide du Canada pour le recomptage des votes du premier tour de la présidentielle du 28 novembre.
En entrevue à CTV, le ministre Lawrence Cannon a expliqué qu'il souhaitait la mise en place d'un comité international mixte qui superviserait les opérations.
Le ministre canadien des Affaires étrangères a également fait savoir qu'il s'était entretenu avec le président sortant René Préval et son premier ministre Jean-Max Bellerive des préoccupations canadiennes sur des « irrégularités » constatées durant le scrutin.
Les ambassadeurs veulent une vérification des résultats
Les ambassadeurs accrédités en Haïti ont aussi plaidé en faveur d'une vérification des résultats du premier tour de l'élection.
« La communauté internationale encourage le recours à tous les moyens légaux pour engager une procédure électorale crédible afin de garantir que les résultats définitifs reflètent pleinement la volonté des électeurs haïtiens », affirment les ambassadeurs dans un communiqué conjoint.
Les ambassadeurs appuient la création d'une commission spéciale de vérification des résultats. Une réunion doit avoir lieu lundi sur cette question.
Également, le communiqué « exhorte tous les candidats [à] demander à leurs partisans de s'abstenir de recourir à la violence ».
Le document a été signé par les ambassadeurs du Brésil, d'Espagne, des États-Unis, de France, de l'Organisation des États américains (OEA) et de l'Union européenne.
Les résultats préliminaires du premier tour ont donné lieu à de violentes manifestations où plusieurs personnes ont trouvé la mort.
Selon ces résultats, l'ex-première dame Mirlande Manigat et le candidat proche du pouvoir Jude Célestin devront se disputer la magistrature du pays.
Mirlande Manigat et Michel Martelly, arrivé en troisième position, se sont déjà prononcés contre le recomptage des voix décidé par le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP).
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/12/12/006-haiti-canada-recomptage.shtml
Haïti: les ambassadeurs veulent vérifier le scrutin
Publié le 12 décembre 2010 ...Agence France-Presse, Port-au-Prince
Les ambassadeurs accrédités en Haïti ont demandé dimanche aux candidats à la présidentielle du 28 novembre de recourir à «tous les moyens légaux» pour résoudre la crise née de la contestation des résultats et se sont prononcés en faveur de leur vérification.
«La communauté internationale encourage le recours à tous les moyens légaux pour engager une procédure électorale crédible afin de garantir que les résultats définitifs reflètent pleinement la volonté des électeurs haïtiens», affirment les ambassadeurs dans un communiqué conjoint.
Le communiqué est publié à la veille d'une réunion portant sur la formation d'une commission spéciale de vérification des résultats, proposée par le Conseil électoral provisoire (CEP), et les ambassadeurs «invitent tous les acteurs concernés à prendre part au processus menant à l'établissement de la commission».
La communauté internationale «exhorte tous les candidats» à «demander à leurs partisans de s'abstenir de recourir à la violence», indique également le communiqué signé par les ambassadeurs du Brésil, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, de l'Organisation des Etats américains (OEA) et de l'Union européenne.
La publication mardi des résultats du premier tour, selon lesquels Mirlande Manigat arrivait en tête suivie du candidat du pouvoir, Jude Célestin, avait provoqué la colère des partisans du chanteur populaire Michel Martelly, également en lice, ainsi évincé du deuxième tour, qui avait dénoncé une «fraude».
De violentes manifestations avaient fait plusieurs morts.
Le CEP avait annoncé jeudi qu'il allait «enclencher une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification» des résultats des trois candidats en tête, procédure refusée vendredi aussi bien par Martelly que par Manigat et par plusieurs ONG.
Dans leur communiqué, les ambassadeurs demandent également aux dirigeants du pays de créer un environnement sûr qui permette l'acheminement de l'aide humanitaire aux milliers de personnes dans le besoin dans un pays exsangue après le séisme du 12 janvier qui a fait 250 000 morts et qui se débat avec une épidémie de choléra qui a tué 2193 personnes depuis la mi-octobre.
Les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle doivent être annoncés le 20 décembre et le deuxième tour doit être organisé le 16 janvier.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201012/12/01-4351743-haiti-les-ambassadeurs-veulent-verifier-le-scrutin.php
Commentaires:
Pourquoi les ambassadeurs accrédités en Haïti veulent faire croire que le recomptage des votes permettra un retour au calme en Haïti? Cela aurait voulu dire que les irrégularités ou des fraudes ont pu avoir lieu juste au moment du comptage.
Ce n'est cependant pas ce que les observateurs ont déclaré avant même la publication des résultat de ce scrutin qui a été qualifiè de farce.
Les ambassadeurs accrédités en Haïti ont demandé dimanche aux candidats à la présidentielle du 28 novembre de recourir à «tous les moyens légaux» pour résoudre la crise née de la contestation des résultats et se sont prononcés en faveur de leur vérification.
«La communauté internationale encourage le recours à tous les moyens légaux pour engager une procédure électorale crédible afin de garantir que les résultats définitifs reflètent pleinement la volonté des électeurs haïtiens», affirment les ambassadeurs dans un communiqué conjoint.
Le communiqué est publié à la veille d'une réunion portant sur la formation d'une commission spéciale de vérification des résultats, proposée par le Conseil électoral provisoire (CEP), et les ambassadeurs «invitent tous les acteurs concernés à prendre part au processus menant à l'établissement de la commission».
La communauté internationale «exhorte tous les candidats» à «demander à leurs partisans de s'abstenir de recourir à la violence», indique également le communiqué signé par les ambassadeurs du Brésil, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, de l'Organisation des Etats américains (OEA) et de l'Union européenne.
La publication mardi des résultats du premier tour, selon lesquels Mirlande Manigat arrivait en tête suivie du candidat du pouvoir, Jude Célestin, avait provoqué la colère des partisans du chanteur populaire Michel Martelly, également en lice, ainsi évincé du deuxième tour, qui avait dénoncé une «fraude».
De violentes manifestations avaient fait plusieurs morts.
Le CEP avait annoncé jeudi qu'il allait «enclencher une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification» des résultats des trois candidats en tête, procédure refusée vendredi aussi bien par Martelly que par Manigat et par plusieurs ONG.
Dans leur communiqué, les ambassadeurs demandent également aux dirigeants du pays de créer un environnement sûr qui permette l'acheminement de l'aide humanitaire aux milliers de personnes dans le besoin dans un pays exsangue après le séisme du 12 janvier qui a fait 250 000 morts et qui se débat avec une épidémie de choléra qui a tué 2193 personnes depuis la mi-octobre.
Les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle doivent être annoncés le 20 décembre et le deuxième tour doit être organisé le 16 janvier.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201012/12/01-4351743-haiti-les-ambassadeurs-veulent-verifier-le-scrutin.php
Commentaires:
Pourquoi les ambassadeurs accrédités en Haïti veulent faire croire que le recomptage des votes permettra un retour au calme en Haïti? Cela aurait voulu dire que les irrégularités ou des fraudes ont pu avoir lieu juste au moment du comptage.
Ce n'est cependant pas ce que les observateurs ont déclaré avant même la publication des résultat de ce scrutin qui a été qualifiè de farce.
Denis Coderre veut un débat sur la situation en Haïti
Publié le 12 décembre 2010...La Presse Canadienne, Montréal
Le député fédéral libéral, Denis Coderre, réclame la tenue d'un débat d'urgence lundi sur la situation en Haïti et qu'un envoyé extraordinaire du Canada y soit nommé.
Le député de Bourassa a déposé vendredi une lettre au président de la Chambre des communes pour lui faire part de ses demandes.
Selon lui, le Canada doit jouer un rôle de premier plan dans ce pays des Antilles, où le sort semble s'acharner. Après un tremblement de terre en janvier, Haïti a été la proie d'une épidémie de choléra.
Les récentes élections, entachées d'irrégularités, ont provoqué la colère de nombreux citoyens, qui se sont rebellés la semaine dernière au moment du dévoilement des résultats du premier tour.
Dans ce climat d'instabilité, les députés fédéraux doivent débattre afin de trouver les façons appropriées pour venir en aide au gouvernement haïtien afin qu'il trouve des solutions aux divers problèmes qui affligent le pays.
Puisque le Canada a participé au financement et à la légitimation du processus électoral, Ottawa doit s'assurer que le scrutin connaisse un dénouement positif, a soutenu Denis Coderre.
Un envoyé extraordinaire pourrait jouer un rôle à la fois politique et diplomatique, a renchéri le député, sans toutefois fournir davantage d'explications sur le mandat qui serait confié à cette personne.
M. Coderre souhaite un débat aux Communes alors que ministre canadien des Affaires étrangères, Laurence Cannon, recevra ses homologues des États-Unis et du Mexique, Hillary Clinton et Patricia Espinosa, lundi, à Wakefield, au Québec. La situation tendue en Haïti devrait être au coeur des discussions.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201012/12/01-4351676-denis-coderre-veut-un-debat-sur-la-situation-en-haiti.php
Le député fédéral libéral, Denis Coderre, réclame la tenue d'un débat d'urgence lundi sur la situation en Haïti et qu'un envoyé extraordinaire du Canada y soit nommé.
Le député de Bourassa a déposé vendredi une lettre au président de la Chambre des communes pour lui faire part de ses demandes.
Selon lui, le Canada doit jouer un rôle de premier plan dans ce pays des Antilles, où le sort semble s'acharner. Après un tremblement de terre en janvier, Haïti a été la proie d'une épidémie de choléra.
Les récentes élections, entachées d'irrégularités, ont provoqué la colère de nombreux citoyens, qui se sont rebellés la semaine dernière au moment du dévoilement des résultats du premier tour.
Dans ce climat d'instabilité, les députés fédéraux doivent débattre afin de trouver les façons appropriées pour venir en aide au gouvernement haïtien afin qu'il trouve des solutions aux divers problèmes qui affligent le pays.
Puisque le Canada a participé au financement et à la légitimation du processus électoral, Ottawa doit s'assurer que le scrutin connaisse un dénouement positif, a soutenu Denis Coderre.
Un envoyé extraordinaire pourrait jouer un rôle à la fois politique et diplomatique, a renchéri le député, sans toutefois fournir davantage d'explications sur le mandat qui serait confié à cette personne.
M. Coderre souhaite un débat aux Communes alors que ministre canadien des Affaires étrangères, Laurence Cannon, recevra ses homologues des États-Unis et du Mexique, Hillary Clinton et Patricia Espinosa, lundi, à Wakefield, au Québec. La situation tendue en Haïti devrait être au coeur des discussions.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201012/12/01-4351676-denis-coderre-veut-un-debat-sur-la-situation-en-haiti.php
Place Saint-Pierre, Pétionville, métaphore grinçante d’Haïti
Reportage: Ce square des beaux quartiers de Port-au-Prince résume les contradictions d’un pays en crise. Bernard Bridel Pétionville
13.12.2010
Il s’appelle Benito, Benito Sano. Il est le gardien de la place Saint-Pierre, à Pétionville. Depuis l’angle sud-ouest de cet espace dont le parc coquet est aujourd’hui submergé par des centaines de tentes de rescapés du séisme du 12 janvier, Benito surveille tout. Il voit tout ce qui se passe en contrebas de ce square étagé le long de la route en pente qui arrive de Port-au-Prince vers les beaux quartiers. Normal, depuis plus de dix ans, Benito, qui en a 26, tient un petit kiosque abrité par deux parasols rouges Digicel.
Mais voilà, depuis mardi soir, Benito n’a plus vendu grand-chose. En un clin d’œil, comme souvent en Haïti, la place Saint-Pierre de Pétionville, ou plutôt les rues qui l’encadrent, s’est transformée en zone de guérilla urbaine.
Explosion de colère
Peu après 21 heures, le Conseil électoral provisoire (CEP), dont le siège se trouve au nord-est de la place, un peu en contrebas, avait annoncé les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 28 novembre. Contre toute attente, le favori des habitants du camp de la place Saint-Pierre, le nouveau «messie des déshérités», le chanteur de compas créole Michel Martelly, n’est pas qualifié pour le second tour. Arrivé troisième, derrière Jude Célestin (le candidat du pouvoir) avec moins de 6000 voix d’écart, il n’affrontera pas Mirlande Manigat lors du tour final, le 16 janvier.
Les cris fusent dans le camp poussiéreux dominé au nord-ouest par le commissariat de police de Pétionville. D’abord de joie, à cause d’un malentendu. Puis c’est l’explosion de colère. Elle va durer jusqu’au jeudi soir, quand un bulldozer jaune – denrée rare dans ce pays où il en faudrait des centaines pour dégager les millions de tonnes de gravats du séisme – viendra dégager, dans un enfer de fumée de pneus et d’ordures brûlés, les barricades dressées par les manifestants.
Mais si la circulation reprend timidement vendredi devant chez Benito, rien n’est réglé sur le fond. La colère des petites gens pourrait exploser une nouvelle fois quand le CEP donnera les résultats du «recomptage» des voix. Place Saint-Pierre, comme ailleurs en Haïti. Rien n’étant jamais acquis dans ce pays de la télédjol (la rumeur créole), la situation s’est encore compliquée durant le week-end. Michel Martelly «tete kalé» (boule à zéro, vu son crâne luisant) et Mirlande Manigat ont fait savoir qu’ils ne voulaient plus d’un recomptage. Pour mettre la pression, les «martellystes» ont refait samedi soir un tour place Saint-Pierre, affolant chalands et petits marchands des rues. Sauf Benito.
On se prépare au pire
Chacun se prépare au pire autour de la place. A l’ambassade de Suisse, à l’est, où on hésite à changer les vitres cassées lors de la première vague de colère. Au poste de police, où le commissaire Lacroix est assailli de journalistes demandant si les agents montés sur leur pick-up Toyota laisseront aux casques bleus nigérians le soin de balancer les gaz lacrymogènes. Ou s’ils appelleront en renfort les Brésiliens qui ont fait fort mercredi.
C’est aussi l’inquiétude à l’Hôtel Kinam, situé plein sud et peuplé de gens de presse et de représentants d’ONG. Ainsi que dans le poussiéreux village de tentes, où la rumeur dit que deux bébés sont morts après avoir inhalé le gaz piquant des Cariocas. Pire que le choléra.
Mais on se prépare aussi, un peu plus haut, route de Laboule, où le président René Préval se demande si son poulain Jude Célestin, prétendu ingénieur de l’EPFL, réussira à perpétuer son régime le 16 janvier. Il devrait être fixé le 20 décembre, date limite pour la publication des résultats définitifs du premier tour. Mais d’ici là, la rue et ceux qui l’utilisent pourraient en décider autrement.
Place Saint-Pierre, Pétionville: quelle formidable métaphore d’Haïti, où tout se mélange dans une sarabande grinçante!
http://www.24heures.ch/actu/monde/place-saint-pierre-petionville-metaphore-grincante-haiti-2010-12-12
Photo: Bernard Bridel |
Il s’appelle Benito, Benito Sano. Il est le gardien de la place Saint-Pierre, à Pétionville. Depuis l’angle sud-ouest de cet espace dont le parc coquet est aujourd’hui submergé par des centaines de tentes de rescapés du séisme du 12 janvier, Benito surveille tout. Il voit tout ce qui se passe en contrebas de ce square étagé le long de la route en pente qui arrive de Port-au-Prince vers les beaux quartiers. Normal, depuis plus de dix ans, Benito, qui en a 26, tient un petit kiosque abrité par deux parasols rouges Digicel.
Mais voilà, depuis mardi soir, Benito n’a plus vendu grand-chose. En un clin d’œil, comme souvent en Haïti, la place Saint-Pierre de Pétionville, ou plutôt les rues qui l’encadrent, s’est transformée en zone de guérilla urbaine.
Explosion de colère
Peu après 21 heures, le Conseil électoral provisoire (CEP), dont le siège se trouve au nord-est de la place, un peu en contrebas, avait annoncé les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 28 novembre. Contre toute attente, le favori des habitants du camp de la place Saint-Pierre, le nouveau «messie des déshérités», le chanteur de compas créole Michel Martelly, n’est pas qualifié pour le second tour. Arrivé troisième, derrière Jude Célestin (le candidat du pouvoir) avec moins de 6000 voix d’écart, il n’affrontera pas Mirlande Manigat lors du tour final, le 16 janvier.
Les cris fusent dans le camp poussiéreux dominé au nord-ouest par le commissariat de police de Pétionville. D’abord de joie, à cause d’un malentendu. Puis c’est l’explosion de colère. Elle va durer jusqu’au jeudi soir, quand un bulldozer jaune – denrée rare dans ce pays où il en faudrait des centaines pour dégager les millions de tonnes de gravats du séisme – viendra dégager, dans un enfer de fumée de pneus et d’ordures brûlés, les barricades dressées par les manifestants.
Mais si la circulation reprend timidement vendredi devant chez Benito, rien n’est réglé sur le fond. La colère des petites gens pourrait exploser une nouvelle fois quand le CEP donnera les résultats du «recomptage» des voix. Place Saint-Pierre, comme ailleurs en Haïti. Rien n’étant jamais acquis dans ce pays de la télédjol (la rumeur créole), la situation s’est encore compliquée durant le week-end. Michel Martelly «tete kalé» (boule à zéro, vu son crâne luisant) et Mirlande Manigat ont fait savoir qu’ils ne voulaient plus d’un recomptage. Pour mettre la pression, les «martellystes» ont refait samedi soir un tour place Saint-Pierre, affolant chalands et petits marchands des rues. Sauf Benito.
On se prépare au pire
Chacun se prépare au pire autour de la place. A l’ambassade de Suisse, à l’est, où on hésite à changer les vitres cassées lors de la première vague de colère. Au poste de police, où le commissaire Lacroix est assailli de journalistes demandant si les agents montés sur leur pick-up Toyota laisseront aux casques bleus nigérians le soin de balancer les gaz lacrymogènes. Ou s’ils appelleront en renfort les Brésiliens qui ont fait fort mercredi.
C’est aussi l’inquiétude à l’Hôtel Kinam, situé plein sud et peuplé de gens de presse et de représentants d’ONG. Ainsi que dans le poussiéreux village de tentes, où la rumeur dit que deux bébés sont morts après avoir inhalé le gaz piquant des Cariocas. Pire que le choléra.
Mais on se prépare aussi, un peu plus haut, route de Laboule, où le président René Préval se demande si son poulain Jude Célestin, prétendu ingénieur de l’EPFL, réussira à perpétuer son régime le 16 janvier. Il devrait être fixé le 20 décembre, date limite pour la publication des résultats définitifs du premier tour. Mais d’ici là, la rue et ceux qui l’utilisent pourraient en décider autrement.
Place Saint-Pierre, Pétionville: quelle formidable métaphore d’Haïti, où tout se mélange dans une sarabande grinçante!
http://www.24heures.ch/actu/monde/place-saint-pierre-petionville-metaphore-grincante-haiti-2010-12-12
Haïti, le grand amour de Bill Clinton
Le monde sous la loupe d'Antoine Char
MÉTRO
12 décembre 2010 20:52
Bill Clinton a deux amours. Hillary, bien sûr, vient en premier. Haïti est sans doute le second. L’ex-président américain et l’actuelle secrétaire d’État se disent d’ailleurs «obsédés» par ce pays, et ce n’est pas uniquement parce qu’ils y ont passé leur lune de miel il y a trente-cinq ans. À la Maison-Blanche, non seulement Clinton vivait au milieu de peintures haïtiennes, mais il avait fait d’Haïti une de ses grandes priorités de politique étrangère.
C’est grâce à lui que Jean-Bertrand Aristide, chassé en 1991, put regagner trois ans plus tard son fauteuil présidentiel à Port-au-Prince. En 1995, Clinton devenait le second président américain à visiter le pays le plus pauvre des Amériques, après Franklin D. Roosevelt en 1934. On le voit, si les États-Unis ont envoyé à plusieurs reprises leur armée dans l’ex-Perle des Antilles (qu’ils ont par ailleurs occupée militairement de 1915 à 1934), leurs présidents évitaient comme la peste de fouler son sol. Bon an, mal an, Clinton venait, lui, prendre le pouls de ses «frères» haïtiens, frappés par quatre ouragans consécutifs en 2008. L’année suivante, il fut nommé émissaire spécial de l’ONU pour Haïti, avec un salaire annuel d’un dollar.
Depuis, il crie sur tous les toits que cette nation des Caraïbes n’est pas «maudite». Il se démène comme il peut pour aider un pays dépourvu de tout, terrassé par le séisme de janvier (250 000 morts) et le choléra (plus de 2 000 décès). Il sermonne les bailleurs de fonds internationaux. Tenez vos promesses! Rien n’y fait. Les milliards ne déferlent pas. Le scénario est le même. À chaque catastrophe naturelle, c’est moins du quart de l’aide promise qui est versée. L’émotion médiatisée ne dure jamais longtemps.
À présent, la première république noire du monde est secouée par un séisme politique grave. Le scrutin présidentiel du mois dernier, qui a coûté une trentaine de millions de dollars alors que plus d’un million d’Haïtiens vivent toujours sous des tentes, a débouché sur une crise électorale aux retombées imprévisibles.
Qui va succéder à René Préval? Son poulain, Jude Célestin, l’ex-première dame, Mirlande Manigat, ou le chanteur Michel Martelly, dit Sweet Micky? Ce dernier demande au président sortant de quitter le pays. S’il le fait, il ne partira sûrement pas avec en poche 80 % de l’aide internationale, comme Jean-Claude «Baby Doc» Duvalier, en 1986. Au cours des prochains jours, le pays qu’aime tant Bill Clinton va de nouveau compter ses morts.
http://www.journalmetro.com/monde/article/717711--haiti-le-grand-amour-de-bill-clinton
MÉTRO
12 décembre 2010 20:52
Bill Clinton a deux amours. Hillary, bien sûr, vient en premier. Haïti est sans doute le second. L’ex-président américain et l’actuelle secrétaire d’État se disent d’ailleurs «obsédés» par ce pays, et ce n’est pas uniquement parce qu’ils y ont passé leur lune de miel il y a trente-cinq ans. À la Maison-Blanche, non seulement Clinton vivait au milieu de peintures haïtiennes, mais il avait fait d’Haïti une de ses grandes priorités de politique étrangère.
C’est grâce à lui que Jean-Bertrand Aristide, chassé en 1991, put regagner trois ans plus tard son fauteuil présidentiel à Port-au-Prince. En 1995, Clinton devenait le second président américain à visiter le pays le plus pauvre des Amériques, après Franklin D. Roosevelt en 1934. On le voit, si les États-Unis ont envoyé à plusieurs reprises leur armée dans l’ex-Perle des Antilles (qu’ils ont par ailleurs occupée militairement de 1915 à 1934), leurs présidents évitaient comme la peste de fouler son sol. Bon an, mal an, Clinton venait, lui, prendre le pouls de ses «frères» haïtiens, frappés par quatre ouragans consécutifs en 2008. L’année suivante, il fut nommé émissaire spécial de l’ONU pour Haïti, avec un salaire annuel d’un dollar.
Depuis, il crie sur tous les toits que cette nation des Caraïbes n’est pas «maudite». Il se démène comme il peut pour aider un pays dépourvu de tout, terrassé par le séisme de janvier (250 000 morts) et le choléra (plus de 2 000 décès). Il sermonne les bailleurs de fonds internationaux. Tenez vos promesses! Rien n’y fait. Les milliards ne déferlent pas. Le scénario est le même. À chaque catastrophe naturelle, c’est moins du quart de l’aide promise qui est versée. L’émotion médiatisée ne dure jamais longtemps.
À présent, la première république noire du monde est secouée par un séisme politique grave. Le scrutin présidentiel du mois dernier, qui a coûté une trentaine de millions de dollars alors que plus d’un million d’Haïtiens vivent toujours sous des tentes, a débouché sur une crise électorale aux retombées imprévisibles.
Qui va succéder à René Préval? Son poulain, Jude Célestin, l’ex-première dame, Mirlande Manigat, ou le chanteur Michel Martelly, dit Sweet Micky? Ce dernier demande au président sortant de quitter le pays. S’il le fait, il ne partira sûrement pas avec en poche 80 % de l’aide internationale, comme Jean-Claude «Baby Doc» Duvalier, en 1986. Au cours des prochains jours, le pays qu’aime tant Bill Clinton va de nouveau compter ses morts.
http://www.journalmetro.com/monde/article/717711--haiti-le-grand-amour-de-bill-clinton
Haïti - Épidémie : Risques d’aggravation du choléra en zone Métropolitaine
12/12/2010.- Le Docteur, Jocelyne Pierre Louis, directrice de la promotion du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a déclaré vendredi, craindre dans les prochains jours, une explosion de l’épidémie de choléra, notamment à Port-au-Prince et la région Métropolitaine en raison de l’état d’insalubrité de la ville. Les émeutes post-électorales qui ont éclaté dans plusieurs régions du pays et particulièrement à Port-au-Prince ont plongé la capitale dans un état d’insalubrité majeur. Les détritus des poubelles ont été dispersés dans toute la ville, des matières fécales ont été répandues dans les rues, suite aux renversements de toilettes mobiles, et des milliers de manifestants ont négligés les règles élémentaires d’hygiène, buvant et mangeant sans aucune précaution.
Le docteur Jocelyne Pierre Louis, a fait remarquer que ce sont des conditions idéales pour une explosion de l’épidémie. Soulignant la nécessité de prendre des mesures d’urgence afin d’éviter la catastrophe. Elle a rappelé que les Centres de Traitement de Choléra (CTC) se trouvant dans les hôpitaux de Médecin Sans Frontière (MSF) et à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) fonctionnent comme d’habitude et demande aux citoyens de s’y rendre très tôt en cas de diarrhée suspecte.
Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 97,595 personnes ont été infectées et traitées, 46,749 personnes ont dû être hospitalisées et 2,193 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du MSPP, daté du 6 décembre 2010. Des chiffres important, mais largement sous-estimé par le gouvernement d’après les experts de la santé de l’ONU, qui estiment que ces chiffres pourraient être le double de ceux publié.
PI/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1898-haiti-epidemie-risques-d-aggravation-du-cholera-en-zone-metropolitaine.html
Le docteur Jocelyne Pierre Louis, a fait remarquer que ce sont des conditions idéales pour une explosion de l’épidémie. Soulignant la nécessité de prendre des mesures d’urgence afin d’éviter la catastrophe. Elle a rappelé que les Centres de Traitement de Choléra (CTC) se trouvant dans les hôpitaux de Médecin Sans Frontière (MSF) et à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) fonctionnent comme d’habitude et demande aux citoyens de s’y rendre très tôt en cas de diarrhée suspecte.
Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 97,595 personnes ont été infectées et traitées, 46,749 personnes ont dû être hospitalisées et 2,193 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du MSPP, daté du 6 décembre 2010. Des chiffres important, mais largement sous-estimé par le gouvernement d’après les experts de la santé de l’ONU, qui estiment que ces chiffres pourraient être le double de ceux publié.
PI/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1898-haiti-epidemie-risques-d-aggravation-du-cholera-en-zone-metropolitaine.html
Inscription à :
Articles (Atom)