Vous habitez Marseille ou ses environs. Vous vous retrouvez à Marseille ce week-end. Ou juste ce samedi. Vous vous demandez comment passer votre samedi. Vous aimez les ambiances animées chaudes et « épicées ». Tout simplement vous préférez d’habitude la tranquillité d’un bar avec de la musique « jazz « ou style « retro seventies », mais vous brulez d’envie de faire une expérience nouvelle.Vous êtes donc au bon endroit au bon moment.
Ce soir, samedi 8 novembre, au Florida Palace de Marseille, BAZE CREOLE vous propose une soirée en couleur, en chaleur et en saveur ; une soirée pétrie, moulée, assaisonnée à la sauce haïtienne et antillaise, animée par l’excellent groupe CARIMI, fier représentant du rythme haïtien KONPA.
Le KONPA, ces dernières années, a connu une très bonne acceptation et pénétration au sein de la communauté afro-antillo-guyanaise. Ceci , grâce au travail assidu d’un groupe constitué de promoteurs et d’organisateurs de soirées. Aujourd’hui, dans la programmation de la musique animant les soirées, le « set » de KONPA suit logiquement le zouk, le ragga et autres rythmes.
Les amants des soirées antillaises ont donc eu le loisir d’écouter : « Bo kote-w », « Chov », « por favor » »I wanna be » « Kidnapping » « Ayiti Banbang » tous des tubes très réussis du BOYS BAND DU KONPA. Un titre qui sied à Merveille la bande à Richard Cavé, Carlo Vieux et Mikael Guirand. Et que dire de ce tube interprété avec TINA, « A tes côtés » sans doute une des plus belles réalisations jamais produites dans ce style.
CARIMI se passe donc de présentation. Le groupe honore ce huit novembre son troisième passage dans la ville phocéenne. « BAZE CREOLE »a préparé avec un dévouement inégalé cette soirée qui se doit de s’inscrire dans la lignée des grands évènements déjà offerts au public marseillais et des environs.
Si on insère cette présentation du groupe CARIMI dans un contexte un peu plus large. On peut très facilement admettre qu’aujourd’hui, notre musique est encore la seule carte de visite vers ce pays meurtri, violé, abandonné par les autres et les fils de ses propres entrailles.
Nous ne produisons plus rien. Nous n’avons plus aucun atout pour surprendre positivement les autres. Faudra-t-il que le concept de la discrimination positive fasse un peu plus d’effet pour attirer l’attention sur nous.Les Amis d’Haïti semblent être à côté de la plaque. On ne comprend plus leurs choix ni leurs démarches. Ce qui est une aberration pour le moins doté de tous les cons s’ajuste bien dans leur liste du politiquement correct.
Les musiciens qui, à l’instar de CARIMI sillonnent les grandes capitales et villes du monde constituent aujourd’hui les vrais ambassadeurs décidés à maintenir en vie la glorieuse mémoire de ce pays.
Ce n’est pas toujours chose facile. Avec Haïti l’idée du scandale, le spectre du désastre ne sont jamais bien loin. Ce soir, tandis que beaucoup vont s’égosiller à répéter les refrains typiques de CARIMI, il sera beaucoup question du drame de l’effondrement de l’école du pasteur devenu boucher de Pétion-Ville, l’espace d’une irresponsabilité idiote et d’une complicité partagée.
Voilà tut ce qu’il faut intégrer, assumer et dépasser pour être artiste, musicien et amuseur et haïtien. Les jeunes gars de CARIMI occupe une fière position sur la liste de ce qui nous reste comme porteur d’héroïsme des temps modernes.
L’attente est énorme, les expectatives « monstrueuses » de la part de ce public qui sait que CARIMI a été
plébiscité comme définitivement l’un des meilleurs groupe de son genre. Un groupe qui, alliant sérieux et talent, constance et persévérance , dans un mariage dosé à souhait, a su modifier les profondeurs de la hiérarchie traditionnelle du KONPA direct.Après seulement huit ans d’existence et plus de six albums réussis CARIMI reste une vraie référence de la musique Haïtienne et afro-antillaise.
RICHARD CAVE, CARLO VIEUX, MIKAEL GUIRAND, GLENNY BENOIT, STANLEY JEAN, NOLDY CADET promettent une soirée très animée, historique pour reprendre le mot à la mode pour un huit novembre 2008.
Il sont beaux, jeunes talentueux….célibataires. Mesdemoiselles faites vos jeux !
