Google

jeudi 20 mars 2008

Le prix du paquet de « bwa kòk » part en flèche

Le directeur de l'Association des Cerfs-volistes haïtiens souhaite voir chaque participant avec un cerf-volant au Parc histoirique de la Canne à Sucre. Du 29 au 30 mars, c'est la fête des objets volants. Bon vent!

Le prix d'un paquet de nervure de cocotier (bwa kòk) est estimé à 400 gourdes. C'est le prix que lui fixe le marchand de la Croix des Bossales, marché où Auguste Mondésir, alias Mazora, le directeur de l'Association des Cerfs-volistes haïtiens (ACEH), est allé faire ses emplettes en vue de participer à Vol au vent, la deuxième édition du festival des cerfs-volants, du 29 au 30 mars au Parc Historique de la Canne à sucre à Tabarre.

-« C'est un cadeau que je vous fais. Faites le tour du marché, je vous signale que vous ne trouverez pas un seul marchand de bwa kòk », prévient l'homme.

Pour la saison pascale, le prix du paquet de « bwa kòk » servant à la fabrication des cerfs-volants part en flèche. L'offre ne répond pas à la demande. Ces matériaux provenant en grande partie des cocoteraies du Sud d'Haïti entrent dans la fabrication des objets artisanaux : paniers, éventails etc.
Les fabriques de produits artisanaux réclament en grande quantité ces matériaux. « Au cours de cette semaine, on a vendu un paquet jusqu'à 600 gourdes », confie-t-il.-Marché noir !
Ce marchand de « bwa kòk », signale qu'après carême, temps que les cerfs-volistes consacrent à piloter les jouets volants pendant que les chrétiens font pénitence - le prix peut chuter à 150 gourdes.
Mazora crie au marché noir. Il se rend à la Fondation Culture Création pour informer madame Colette Pérodin, la directrice de cette institution qui prend part activement à Vol au vent depuis la première édition. Il la rassure que dès le mois de janvier, il avait acheté deux paquets à raison de 250 gourdes le paquet.
« D'habitude, avec un paquet, mon atelier arrive à réaliser 1500 cerfs-volants. Mais avec ceux-là, on obtient 800 kap », déclare-t-il.

Mme Pérodin conseille au fabricant de cerfs-volants d'utiliser des matériaux locaux tel le bambou qui est flexible, léger comme armature pour ces jouets.
Mazora prend en compte la suggestion de madame Pérodin et lui signale que pour ces « grandou », - cerf-volant mesurant à peu près un mètre - il utilise bois « zin » communément appelé « bois chevalier ». Il obtient ce matériau gratuitement. Il va les prendre dans une localité de Frères dans la commune de Pétion-Ville.
Le fabricant de cerfs-volants donne un traitement au bois. Il l'enduit de gaz ou de zincomate, un produit qui protège le matériau des insectes nuisibles.
La préparation du cerf-volant nécessite d'autre matériau. Comme l'amidon du manioc qui sert de colle pour adhérer le papier à l'armature du cerf-volant.« La marmite d'amidon, la bonne, se vend à 40 dollars », confie Mazora. Il recouvre ses kap avec du papier fin.
Pour confectionner des cerfs-volants à tour de bras, Mazora achète des rames de papier contenant 500 feuilles. Il utilise pour les grandou, le papier blanc couture qui est plus solide.
Signalons que cinq ateliers de la région métropolitaine, dont les ateliers de Bourdon, de Delmas, du Bel-Air, de Cité Soleil prendront part au grand festival d'objets volants au Parc historique de la Canne à Sucre.
A Vol au vent cette année, Mazora souhaite voir chaque participant avec un cerf-volant en main. « Je conseille aux organisateurs de Vol au vent de s'inspirer de la dernière édition de musique en folie. Ainsi, un coupon donnera droit à un cerf-volant », suggère-t-il.
Madame Pérodin l'appuie : « C'est ça l'objectif de Vol au vent. Les jeunes et les vieux à l'époque de la fête pascale lançaient autrefois des cerfs-volants dans le ciel. Aujourd'hui, on ne remarque plus autant d'objets volants dans le ciel. C'est parce que ce transfert de passion n'a pas eu lieu », dit-elle.
C'est la fête du cerf-volant ! Ils doivent s'élever dans le ciel. Du 29 au 30 mars, le Parc historique de la Canne à Sucre fera place aux cerfs-volistes.

Claude Bernard Sérant

serantclaudebernard@yahoo.fr

Pétion Roy promet de relever le défi

Pétion C. Roy est ingénieur-gestionnaire. Installé à la direction générale de la Centrale autonome métropolitaine d'eau potable (CAMEP) au début de mars, cet ancien directeur du Service national d'eau potable (SNEP) arrive dans un contexte où l'institution fait face à des difficultés d'ordre majeur. Réseau et équipements défectueux, pression démographique et manque de ressources énergétiques sont des problèmes auxquels M. Roy entend s'attaquer dans un projet qu'il veut concrétiser en un temps record.
Tout en déplorant la situation dans laquelle évolue l'institution, le directeur général de la CAMEP, qui vante sa bonne relation avec le personnel, spécialement avec les ingénieurs, promet de réparer d'abord le réseau afin d'améliorer la distribution d'eau dans les zones qui y sont concernées.
« La capacité du réseau construit pour une population d'environ 800 000 habitants a été dépassée par la population actuelle qui dépasse les 2 millions », explique M. Roy qui se fixe un court délai pour faire couler l'eau des robinets des ménages.
De la Croix-des-Bouquets à Carrefour en passant par Pétion-Ville, Delmas, Cité Soleil et Port-au-Prince, la CAMEP possède des installations qui ne fonctionnement que partiellement, en raison de « petits détails techniques », selon ses dires.
Face à cette situation, Pétion C. Roy, 53 ans, s'attelle à réparer les génératrices qui constituent les principales causes de l'assèchement des robinets et des réservoirs des ménages.« C'est un projet à court terme de réparer le réseau et de livrer l'eau aux zones où la CAMEP possède déjà les infrastructures », dit-il sans préciser la date du début et de la concrétisation de ce projet.
M. Roy, un tantinet confiant, croit dans les potentialités de son équipe. « C'est notre travail, dit-il. La distribution d'une eau saine et abondante ne doit pas être un défi pour la CAMEP. » Quant à la qualité du précieux liquide, le nouveau directeur général de la CAMEP s'y tient à coeur. « Nous allons faire le meilleur de nous-mêmes afin de redonner à l'institution sa vraie vocation qui est d'offrir une eau de qualité aux clients qui, de leur côté, doivent également contribuer à ce travail », déclare-t-il.
Cependant, la contribution de la population parait constituer un paramètre des plus importants pour l'ingénieur-gestionnaire nouvellement investi à la tête de la CAMEP. « Trop souvent l'indifférence des utilisateurs vis-à-vis des installations complique le travail des techniciens de la CAMEP », fait-il remarquer soulignant que les problèmes ne font qu'empirer quand la population qui est sur place et à laquelle l'eau est destinée n'accorde pas d'importance à sa gestion.
« Les éventuelles contaminations dont puissent être victimes les réservoirs alimentés par la CAMEP puisent leurs causes de la défectibilité des tuyaux », avance Pétion C. Roy. A moyen terme, Pétion C. Roy entend travailler à l'extension et au renforcement du réseau dans certaines zones où les infrastructures sont absentes.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=55740&PubDate=2008-03-20

Considérable apport de la diaspora

En dépit de la contribution de la diaspora haïtienne dans différents domaines, la Constitution de 1987 comporte de sérieuses restrictions qui tiennent cette partie de la société à l'écart. Au moment où le débat sur la nationalité revient au devant la scène, le ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, Jean Généus rappelle la loi d'août 2002 relatif aux droits dont jouissent les citoyens d’origine haïtienne du monde entier. Ladite loi ratifiée par le Parlement haïtien n'interdit pas aux Haïtiens ayant une autre nationalité d'accéder à tous les postes de la fonction publique.
La loi d'août 2002 relatif à la citoyenneté ratifiée par le parlement haïtien n'interdit pas aux Haïtiens ayant une autre nationalité d'accéder aux postes de ministres et de secrétaires d'Etat, selon les propos du ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, Jean Généus.Jean Généus qui était, ce mercredi, l'invité du journal « Tout nouvèl » sur le 100. 9 (Magik 9) s'est toutefois gardé d'interpréter la loi en question. Il pense que l'interprétation serait le travail d'un juriste.

Le ministre Généus, tout en précisant le rôle d'interface et transversal de son ministère, juge l'apport de la diaspora haïtienne dans tous les domaines inestimable, des transferts d'argent aux transferts de connaissance en passant par la culture.
M. Généus souhaite que tous les secteurs de la vie nationale engagent une réflexion pour débattre des questions de l'accès à la citoyenneté des Haïtiens qui, pour une raison ou une autre ont opté pour une autre, nationalité. « En tant que ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, mon plaidoyer sera toujours en faveur de la double nationalité en raison de la contribution de ce groupe dans tous les domaines », a insisté M. Généus.
Jean Généus rappelle la tenue de la première Semaine de la diaspora initiée en 1999 qui avait un volet concernant la double nationalité, les publications de l'époque existent et les intéressés peuvent les consulter par l'intermédiaire de son ministère.
A l'époque, les chefs de l'exécutif avaient clairement pris position en faveur de la double nationalité, a rappelé ministre sur les ondes de Magik 9.
« Même si la loi d'août 2002 avaient permis d'enlever certains irritants, d'autres demeurent et on doit se pencher dessus », a précisé le ministre des Haïtiens vivant à l'étranger ajoutant que d'autres travaux de la même nature doivent se poursuivre.
le ministre met en garde ceux qui lisent les articles à leur manière : « La Constitution est un tout, on ne doit pas seulement lire ou interpréter un article, il faut tenir compte des autres ».
Les récents événements qui se sont produits au Parlement haïtien relancent vigoureusement le débat sur la double nationalité.
Chacun y trouve son compte. En attendant, les quelque deux millions d'Haïtiens vivant hors de l'alma mater continuent de visiter le pays lors des grandes fêtes et surtout de transférer des fonds vers Haïti comme ils l'ont prouvé l'an dernier avec plus 1.3 milliard de dollars américains donnés au pays sans contrepartie.

Dieudonné Joachim

djoachim@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=55759&PubDate=2008-03-19

Une étudiante en médecine libérée contre rançon

Bétina Clément avait été kidnappée devant le domicile de ses parents à Tabarre
Mercredi 19 mars 2008,
Radio Kiskeya

L’étudiante en médecine Bétina Clément a été libérée mardi soir contre rançon au bout de 24 heures de séquestration, a indiqué mercredi la police à Radio Kiskeya.
On ignorait le montant qui a été versé par sa famille.
La demoiselle, qui se trouvait en compagnie de sa mère à bord d’un véhicule, avait été kidnappée lundi soir devant la résidence familiale à Tabarre 24 (banlieue nord de Port-au-Prince). Les ravisseurs avaient entraîné l’otage vers un endroit inconnu après avoir relâché sa maman.
Aucune information n’était disponible sur l’état de santé de Bétina Clément.
Quelques heures avant cette libération, une ressortissante française, Anne Delorme, avait été relâchée contre le versement d’une rançon à l’issue de dix jours de séquestration.
Des femmes et des enfants ont été ces dernières semaines la cible privilégiée des kidnappeurs de retour après une période d’accalmie. La recrudescence de cette forme cruelle de l’insécurité a porté les forces de l’ordre à redoubler de vigilance et les organisations de la société civile à relancer la mobilisation citoyenne. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4835
Commentaires :
Nous avons la vague impression que ceux qui devraient s’occuper de la sécurité du pays et de ces citoyens se montrent très gauches dans la manipulation des informations chaque fois qu’ils sont sollicités pour faire le point de la situation.
Loin de rassurer la population les déclarations émanant de ces fonctionnaires ressemble davantage à un constat d’échec supporté par un état des lieux médiocres faisant ressortir les failles et les faiblesses du système mis en place.
Ceci tout naturellement est interprété comme une sorte de licence accordée aux bandits en attendant que les conditions s’améliorent.
Les déclarations qui veulent faire croire que la délinquance est un phénomène mondial, que le nombre de cas de kidnappings aurait diminué par rapports aux années précédentes, qu’il n’y aurait jamais de niveau zéro d’insécurité sont autant de déclarations débiles qui témoignent justement de l’importance insuffisante accordée au phénomène.
Allez dire aux parents de la jeune Bétina pour les rassurer que le nombre de personnes pris en otage a diminué de 20 pour cent.
Il faut montrer une attitude plus ferme, une plus grande détermination des acteurs car comme disait l’archevêque de Saint Domingue les bandits ne sauraient bénéficier de plus de considération que les victimes.

Une centaine de policiers haïtiens en formation au Chili

Une délégation officielle ayant à sa tête le ministre de la défense, José Goñi, a accueilli les boursiers mercredi à Santiago
mercredi 19 mars 2008,
Radio Kiskeya

Le ministre chilien de la défense, José Goñi, a souhaité mercredi la bienvenue à plus de 100 policiers haïtiens qui doivent bientôt engager des études spécialisées au Chili, ont annoncé à Santiago des sources officielles citées par l’agence cubaine Prensa Latina.
La vice-ministre chargée du corps des carabiniers, Javiera Blanco et le directeur général de l’institution, José Bernales, faisaient également partie du comité d’accueil.
Inscrits au Programme de coopération internationale du gouvernement chilien pour les polices en uniforme (CECIPU), les agents de l’ordre haïtiens font partie d’un groupe de 120 boursiers venus de différents pays.
Le domaine de spécialisation des étudiants et la durée du cycle de formation n’ont pas été mentionnés.
Depuis 1995, 648 policiers étrangers ont reçu une formation spécialisée à Santiago.
Engagé militairement en Haïti, le Chili a déployé 600 casques bleus au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH). Elle compte environ 9.000 soldats et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4834

Un ancien Premier ministre d’Haïti désigné facilitateur en Guinée par les Nations Unies

Mercredi 19 mars 2008
P-au-P, 19 Mars 08 [AlterPresse] --- L’ancien premier ministre haïtien, Gérard Latortue, a été désigné par les Nations Unies pour conduire une mission de facilitation à Conakry en vue d’une issue à la crise qui sévit en Guinée, apprend AlterPresse.
Gérard Latortue, qui se rend ce jeudi 20 mars 2008 à Conakry, a été choisi par l’Onu « pour servir de facilitateur international dans la crise qui affecte ce pays africain ».
A ce titre, souligne une note transmise à AlterPresse, Latortue devra rencontrer les principaux acteurs politiques, membres du gouvernement, leaders syndicaux, leaders religieux, responsables universitaires et membres de la société civile.
Sa mission consiste à partager un cadre d’actions prioritaires à mener pour la facilitation d’un dialogue social et politique avant l’organisation des élections législatives prévues d’ici la fin de l’année.
Ancien premier ministre du gouvernement de transition en Haïti (2004-2006), Gérard Latortue s’est installé aux Etats-Unis d’Amérique peu avant l’entrée en fonction de l’administration de René Préval/Jacques Edouard Alexis. [do vs apr 19/03/2008 19:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7055
Commentaires :
Le nom de l’ancien premier Ministre a été récemment cité dans l’embrouille de la notion inconstitutionnelle “double nationalité “ qui frappe plusieurs membres du parlement haïtien et certains membres du gouvernement de Jacques Edouard Alexis. Cet ancien premier ministre selon la rumeur publique serait de nationalité américaine. L’oncle de l’actuel président de la Commission parlementaire qui s’occupe de la question n’aurait pas du être choisi comme premier ministre. Certains pourront évoquer certes une situation exceptionnelle. Cependant il faut noter que ce politologue, pion de l’ONU et des organismes internationaux n’a pas laissé un souvenir impérissable en Haïti. Le Technocrate par excellence, avait paraît-il du laisser le pays sous escorte internationale car certain voulait l’appréhender. On se rappelle encore l’achat de deux voitures de luxe « LEXUS » pour les déplacements de l’ancien premier ministre à Boca Raton et des rumeurs diverses…
Bonne chance monsieur le Facilitateur !