Le Nouvelliste | 3 Claude Bernard Sérant
Détruit par Hannah et Ike en 2008, La Providence, hôpital de référence des Gonaïves, fonctionne aujourd'hui dans un abri provisoire. Grâce au financement de la coopération canadienne, un nouvel hôpital est en construction sur une surface totale de 10 500 m2.
Au milieu de l'année 2014, l'hôpital départemental La Providence des Gonaïves sera fin prêt. Dans un espace désertique à l'abri des inondations, sur vingt carreaux de terre à Morne Blanc, au nord de la métropole de l'Artibonite, se construit la nouvelle infrastructure. Une construction qui a débuté l'année dernière en vue de loger cet hôpital public détruit par des ouragans.
Accompagnée de l'ambassadeur canadien en fin de mission en Haïti, Henri-Paul Normandin, du ministre du Développement international et de la Francophonie, Christian Paradis, et du chef de la coopération canadienne, Vincent Le Pape, la ministre de la Santé publique, le Dr Florence Duperval Guillaume, s'est rendue aux Gonaïves le mardi 26 août 2013, pour constater l'avancement des travaux. Sur le terrain, elle s'est dit impressionnée par la capacité des travailleurs à progresser depuis ce jour où la première pierre a été posée. Elle a vu des bâtiments en béton armé érigés sur une surface totale de 10 500 m2 coiffés par des toitures en béton avec des ouvertures facilitant l'aération. Elle a vu un chantier bourdonnant d'activités. « En moyenne, 150 à 200 ouvriers travaillent par jour dans la construction de l'hôpital La Providence qui devra être fin prêt entre mai et juin 2014 », a assuré un expert canadien à la ministre intéressée aux questions techniques. Pour tempérer les ardeurs du soleil à Morne Blanc, il est prévu un aménagement paysager. Quid de la route poussiéreuse ? « Elle sera asphaltée par l'État haïtien », a confié la ministre.
Le tour du chantier
Casque de sécurité sur la tête et gilet pour se protéger d'un soleil accablant et de la poussière blanchâtre, le Dr Guillaume a fait le tour du chantier sous la supervision des experts canadiens. On l'a informée que la main-d'oeuvre locale participe activement à la construction. Hommes et femmes prennent part aux travaux : maçonnerie, charpenterie, électricité, ferraillage, plomberie, climatisation, soudure et peinture sous le parapluie du maître d'oeuvre du chantier, la firme espagnole Abantia-Cots ! Claret, un consortium qui avait remporté haut la main ce projet de construction.
Le plus grand centre hospitalier de l'Artibonite se spécialisera en santé materno-infantile. Il comprendra les structures suivantes : centre gynéco-obstétrique, soins intensifs néonataux, urgence pédiatrique, pédiatrie, obstétrique-maternité, gynécologie, maison d'accueil pour femmes enceintes.
Les trois composantes du projet
Financé à hauteur de 26,4 millions de dollars par l'Agence canadienne de développement international (ACDI), le projet comporte trois composantes : la conception et la construction de l'infrastructure hospitalière, l'équipement (acquisition et installation des équipements médicaux) et l'appui à la gestion hospitalière (montage du programme de renforcement institutionnel au MSPP, avec la mise en place d'une équipe de renforcement des capacités et d'une équipe d'accompagnement initial à la gestion de l'hôpital).
Avec un tel hôpital universitaire de référence, Gonaïves n'aura rien à envier à l'hôpital de Mirebalais construit par les Américains dans le Plateau central. Surface totale 10 500 m2. 200 lits, capacité approximative de 280 consultations journalières, soit environ 84 000 consultations par année.
Et la gestion de cette structure ? La gestion de nos hôpitaux est un casse-tête. La ministre a répondu en marge de la rencontre : « J'ai demandé aux Canadiens de nous accompagner dans la mise en place d'un bon système de gestion dans cet hôpital pendant au moins les deux prochaines années. Nous aurons un personnel haïtien, ces professionnels reçoivent actuellement de la formation sur place sous la supervision des Canadiens en termes de gestion et d'organisation des services ».
Elle a remercié la coopération canadienne qui finance entièrement le projet et a soutenu que cette coopération donne une certaine espérance à Haïti. « Si nous nous mettons ensemble avec nos bailleurs pour bien définir ce que nous faisons, ce que nous voulons d'abord qu'ils comprennent aussi ce que nous faisons, pour qu'ils puissent voir concrètement les résultats que nous produisons à partir de leur contribution, je pense qu'on peut arriver à faire une différence dans ce pays. »
Dans la même matinée, le Dr Guillaume a visité avec les coopérants canadiens l'hôpital La Providence qui fonctionne, en attendant, dans une structure provisoire.
Claude Bernard Sérant
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120563
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 30 août 2013
Les acteurs politiques ne doivent pas compromettre les efforts de développement
tian Paradis/Coopération canadienne
Le Nouvelliste | Publi le :28 août 2013
Valéry DAUDIER vdaudier@lenouvelliste.com
A la fin de sa visite en Haïti, le ministre canadien du Développement international, Christian Paradis, a appelé les acteurs politiques haïtiens à gérer les enjeux politiques et institutionnels de façon à ne pas compromettre les efforts de développement. Dans un entretien accordé au Nouvelliste, le ministre dit constater des progrès, mais il y a toujours des défis à relever en matière de développement. « Il faut être franc, il y a encore beaucoup de travail à faire », a affirmé Christian Paradis, quelques heures avant son départ, mercredi.
Pour son premier voyage officiel en tant que ministre du Développement international, Christian Paradis a choisi de visiter Haïti. Ce n'est pas un hasard. Juste avant son départ, le ministre a dit pourquoi il a fait ce choix. « Je pense que c'est un pays qui est prioritaire pour le Canada, a déclaré M. Paradis. Haïti est le plus important bénéficiaire de l'aide du Canada dans les Amériques. Et après les Etats-Unis, le Canada est le plus grand bailleur de fonds d'Haïti. »
Selon les autorités canadiennes, de 2006 à 2012, le gouvernement du Canada a versé plus d'un milliard de dollars en aide et en appui au développement de ce pays. En tant que représentant d'un partenaire aussi important, le ministre est venu visiter, entre autres, les projets de développement financés par son pays. Il a beaucoup apprécié le nouveau visage du Champ de Mars qui n'est plus occupé depuis plusieurs mois par des sans-abri grâce à un financement du Canada. Pour Paradis, c'est le projet de grande fierté de son pays.
« Le voyage m'a permis de mieux apprécier, mieux comprendre les enjeux, a indiqué Christian Paradis. Effectivement, j'ai vu beaucoup de choses. J'ai visité des camps, j'ai vu des gens dans la misère. En tant qu'être humain, ça m'a affecté de voir des personnes vivre dans ces conditions après plus de trois ans. Il faut conjuguer l'humanitaire et le développement. J'ai constaté qu'il y a des progrès. Le meilleur exemple, c'est le Champ de Mars », a ajouté le ministre, au cours de cet entretien au salon diplomatique de l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince.
Contrairement à Julian Fantino qui, au cours de sa visite dans le pays, avait exigé des autorités haïtiennes de la transparence, du leadership et de la responsabilisation, Christian Paradis se montre beaucoup plus compréhensif. Le Canada envisage, toutefois, une révision stratégique de son programme d'aide dans le pays qui, selon M. Paradis, permettra de répondre aux besoins et aux priorités du peuple haïtien. « On veut des résultats tangibles, qui puissent apporter des fruits à court, à moyen et à long terme, a expliqué le ministre. On travaille tous pour qu'Haïti ait une économie forte et autonome, des institutions durables, stables. »
Afin de mieux coordonner l'aide, le ministre a plaidé pour un pacte de responsabilité mutuelle entre les partenaires de développement et les autorités haïtiennes. Un pacte qui devrait être défini le plus rapidement possible comprenant des engagements précis, des résultats concrets et mesurables et un mécanisme de suivi. « Un pacte de responsabilité mutuelle établi sous le leadership du gouvernement permettrait à tous les acteurs de s'entendre pour fixer des objectifs communs qui seraient réalisés selon des délais et des échéanciers établis à l'avance », a expliqué le ministre.
Pour maintenir l'appui que le Canada offre depuis 2006 au projet « Appui durable aux programmes de cantines scolaires » du Programme alimentaire mondial (PAM), Christian Paradis a annoncé une contribution de 6,6 millions de dollars. Ce projet permet d'offrir un repas quotidien à des élèves afin de réduire la faim chronique et la malnutrition, d'améliorer les apprentissages et d'accroître l'assiduité scolaire.
« Les Canadiens et les Canadiennes sont des gens généreux et ils demeurent très préoccupés par les difficultés que vivent les Haïtiens et les Haïtiennes, a poursuivi Christian Paradis. Le Canada a fait des investissements importants pour aider le peuple haïtien, surtout en ce qui concerne la réinstallation des personnes qui vivaient dans des camps provisoires depuis le séisme. Cependant, il reste encore des défis à relever et nous encourageons le gouvernement d'Haïti à poursuivre les réformes de l'Etat et de l'administration publique, ainsi qu'à établir la primauté du droit. »
Par ailleurs, vu la conjoncture politique actuelle, il y a un peu d'inquiétude. Le ministre canadien du Développement international appelle au dialogue. « On continue d'insister sur le fait que les défis politiques institutionnels soient gérés par des acteurs en place pour assurer que le développement ne se compromet pas, a-t-il déclaré au cours de cette entrevue. C'est important d'établir un dialogue de part et d'autre. Ce ne sont pas des voix externes qui vont résoudre les problèmes. »
Valéry DAUDIER vdaudier@lenouvelliste.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120597
Le Nouvelliste | Publi le :28 août 2013
Valéry DAUDIER vdaudier@lenouvelliste.com
A la fin de sa visite en Haïti, le ministre canadien du Développement international, Christian Paradis, a appelé les acteurs politiques haïtiens à gérer les enjeux politiques et institutionnels de façon à ne pas compromettre les efforts de développement. Dans un entretien accordé au Nouvelliste, le ministre dit constater des progrès, mais il y a toujours des défis à relever en matière de développement. « Il faut être franc, il y a encore beaucoup de travail à faire », a affirmé Christian Paradis, quelques heures avant son départ, mercredi.
Pour son premier voyage officiel en tant que ministre du Développement international, Christian Paradis a choisi de visiter Haïti. Ce n'est pas un hasard. Juste avant son départ, le ministre a dit pourquoi il a fait ce choix. « Je pense que c'est un pays qui est prioritaire pour le Canada, a déclaré M. Paradis. Haïti est le plus important bénéficiaire de l'aide du Canada dans les Amériques. Et après les Etats-Unis, le Canada est le plus grand bailleur de fonds d'Haïti. »
Selon les autorités canadiennes, de 2006 à 2012, le gouvernement du Canada a versé plus d'un milliard de dollars en aide et en appui au développement de ce pays. En tant que représentant d'un partenaire aussi important, le ministre est venu visiter, entre autres, les projets de développement financés par son pays. Il a beaucoup apprécié le nouveau visage du Champ de Mars qui n'est plus occupé depuis plusieurs mois par des sans-abri grâce à un financement du Canada. Pour Paradis, c'est le projet de grande fierté de son pays.
« Le voyage m'a permis de mieux apprécier, mieux comprendre les enjeux, a indiqué Christian Paradis. Effectivement, j'ai vu beaucoup de choses. J'ai visité des camps, j'ai vu des gens dans la misère. En tant qu'être humain, ça m'a affecté de voir des personnes vivre dans ces conditions après plus de trois ans. Il faut conjuguer l'humanitaire et le développement. J'ai constaté qu'il y a des progrès. Le meilleur exemple, c'est le Champ de Mars », a ajouté le ministre, au cours de cet entretien au salon diplomatique de l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince.
Contrairement à Julian Fantino qui, au cours de sa visite dans le pays, avait exigé des autorités haïtiennes de la transparence, du leadership et de la responsabilisation, Christian Paradis se montre beaucoup plus compréhensif. Le Canada envisage, toutefois, une révision stratégique de son programme d'aide dans le pays qui, selon M. Paradis, permettra de répondre aux besoins et aux priorités du peuple haïtien. « On veut des résultats tangibles, qui puissent apporter des fruits à court, à moyen et à long terme, a expliqué le ministre. On travaille tous pour qu'Haïti ait une économie forte et autonome, des institutions durables, stables. »
Afin de mieux coordonner l'aide, le ministre a plaidé pour un pacte de responsabilité mutuelle entre les partenaires de développement et les autorités haïtiennes. Un pacte qui devrait être défini le plus rapidement possible comprenant des engagements précis, des résultats concrets et mesurables et un mécanisme de suivi. « Un pacte de responsabilité mutuelle établi sous le leadership du gouvernement permettrait à tous les acteurs de s'entendre pour fixer des objectifs communs qui seraient réalisés selon des délais et des échéanciers établis à l'avance », a expliqué le ministre.
Pour maintenir l'appui que le Canada offre depuis 2006 au projet « Appui durable aux programmes de cantines scolaires » du Programme alimentaire mondial (PAM), Christian Paradis a annoncé une contribution de 6,6 millions de dollars. Ce projet permet d'offrir un repas quotidien à des élèves afin de réduire la faim chronique et la malnutrition, d'améliorer les apprentissages et d'accroître l'assiduité scolaire.
« Les Canadiens et les Canadiennes sont des gens généreux et ils demeurent très préoccupés par les difficultés que vivent les Haïtiens et les Haïtiennes, a poursuivi Christian Paradis. Le Canada a fait des investissements importants pour aider le peuple haïtien, surtout en ce qui concerne la réinstallation des personnes qui vivaient dans des camps provisoires depuis le séisme. Cependant, il reste encore des défis à relever et nous encourageons le gouvernement d'Haïti à poursuivre les réformes de l'Etat et de l'administration publique, ainsi qu'à établir la primauté du droit. »
Par ailleurs, vu la conjoncture politique actuelle, il y a un peu d'inquiétude. Le ministre canadien du Développement international appelle au dialogue. « On continue d'insister sur le fait que les défis politiques institutionnels soient gérés par des acteurs en place pour assurer que le développement ne se compromet pas, a-t-il déclaré au cours de cette entrevue. C'est important d'établir un dialogue de part et d'autre. Ce ne sont pas des voix externes qui vont résoudre les problèmes. »
Valéry DAUDIER vdaudier@lenouvelliste.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120597
Réhabilitation des ''quartiers informels'', une priorité pour l'UCLBP
Le Nouvelliste | Publi le :29 août 2013
Jocelyn Belfort belfort87jocelyn@yahoo.fr
L'Unité de construction de logements et de bâtiments publics(UCLBP) a déjà réhabilité et construit des milliers de logements dans la zone métropolitaine. Elle en promet encore beaucoup d'autres.
Quelque 200 000 personnes vivent encore sous les tentes plus de trois ans après le cataclysme du 12 jamvier 2010. Pour remédier à cette situation et toujours dans la logique de permettre aux déplacés de retourner dans leurs quartiers et y vivre dignement, le gouvernement haïtien, appuyé par les Nations unies, a compris qu'il était impératif de construire des logements améliorés dans la zone métropolitaine et d'étendre cette expérience dans toutes les zones urbanisées du pays.
Une reconstruction rendue possible par l'identification de solutions de logement durables pour les personnes déplacées et les habitants des quartiers d'origine afin d'améliorer les conditions de vie dans ces quartiers.
Grâce au projet pilote 16/6, plus de 44 000 personnes vivent déjà dans un logement viable grâce à l'appui des services de protection communautaire. Pour faciliter l'accès de cette population aux infrastructures de base, l'UCLBP a décidé de lancer une deuxième phase du projet, à savoir la réhabilitation des bidonvilles dénommés ''quartiers informels''.
A Morne-à-Cabris par exemple, 3 000 logements sont en construction et 1 500 d'entre eux sont déjà achevés. « Très bientôt, il y aura un plan d'aménagement pour des familles qui vont habiter cet espace », explique Clément Bélizaire, directeur de division de relocalisation et de relogement à l'UCLBP.
La réhabilitation des quartiers est, selon lui, la deuxième phase du projet 16/6. « Plus de 400 000 déplacés sont déjà retournés dans leurs quartiers d'origine, dit-il. Si tout se passe bien, on n'aura plus de personnes sous les tentes d'ici 2014. Maintenant, nous passons à une autre vitesse dans le cadre du projet 16/6. »
Selon l'ingénieur Clément Bélizaire, la réhabilitation des quartiers a une importance capitale pour les déplacés qui ont développé un lien affectif avec leur quartier d'origine. « Nous voulons faire de ces ''quartiers informels'' des quartiers propres avec des services de base accessibles, appropriés pour ceux qui les habitent, déclare-t-il. Notre objectif est de connecter les quartiers informels à des quartiers formels pour avoir des résidents fiers de leurs quartiers. Ainsi, nous pourrons espérer un changement de mentalité chez ces résidents qui développeront à coup sûr une bonne relation avec leur milieu.»
L'autre objectif poursuivi par la deuxième phase du projet est surtout d'assurer la mobilité des quartiers tout en créant des opportunités économiques pour les habitants. « Pour assurer la mobilité dans les quartiers informels, nous avons par exemple à Morne Hercule construit plusieurs kilomètres de routes pour encourager une meilleure accessibilité entre les quartiers. Il faut également créer des opportunités économiques dans ces quartiers afin que les gens puissent gagner leur vie dignement », ajoute Clément Bélizaire.
De son côté, le directeur de division de logement à l'UCLBP,Odnell David, a surtout mis l'accent sur la question du logement social, une bonne alternative pour ceux qui n'ont pas encore les moyens de construire leur maison. Selon lui, la question du logement social ne concerne pas seulement les démunis. «Il est également destiné aux jeunes fonctionnaires qui n'ont pas encore les moyens de construire leur propre maison, dit-il. On trouvera des personnes de diverses classes sociales dans ces maisons.»
Les logements de Morne-à-Cabris sont, selon lui, un modèle de réussite de logement social. « A Morne-à- Cabris, il y a toutes les infrastructures nécessaires pour vivre convenablement, déclare-t-il. Vous y trouverez : route, électricité, eau, écoles, services sociaux de base et un commissariat.»
Un document sur la politique de logement sera présenté sous peu à la population. Selon Odnell David, ce document prendra en compte la nécessité d'une offre de logement locatif. « La politique de logement que le gouvernement mettra en place doit tenir compte de la capacité économique de la population. Il faut lier la politique de logement à une politique de création d'emplois. C'est seulement à ce niveau qu'on pourra changer l'image de Port-au-Prince et son environnement. »
Le violent séisme de janvier 2010 a été le plus meurtrier dans toute l'histoire d'Haïti, faisant plus de 220 000 morts et poussant 1,5 million de personnes à vivre sous des tentes dans des conditions très difficiles.
Jocelyn Belfort belfort87jocelyn@yahoo.fr
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120634
Jocelyn Belfort belfort87jocelyn@yahoo.fr
L'Unité de construction de logements et de bâtiments publics(UCLBP) a déjà réhabilité et construit des milliers de logements dans la zone métropolitaine. Elle en promet encore beaucoup d'autres.
Quelque 200 000 personnes vivent encore sous les tentes plus de trois ans après le cataclysme du 12 jamvier 2010. Pour remédier à cette situation et toujours dans la logique de permettre aux déplacés de retourner dans leurs quartiers et y vivre dignement, le gouvernement haïtien, appuyé par les Nations unies, a compris qu'il était impératif de construire des logements améliorés dans la zone métropolitaine et d'étendre cette expérience dans toutes les zones urbanisées du pays.
Une reconstruction rendue possible par l'identification de solutions de logement durables pour les personnes déplacées et les habitants des quartiers d'origine afin d'améliorer les conditions de vie dans ces quartiers.
Grâce au projet pilote 16/6, plus de 44 000 personnes vivent déjà dans un logement viable grâce à l'appui des services de protection communautaire. Pour faciliter l'accès de cette population aux infrastructures de base, l'UCLBP a décidé de lancer une deuxième phase du projet, à savoir la réhabilitation des bidonvilles dénommés ''quartiers informels''.
A Morne-à-Cabris par exemple, 3 000 logements sont en construction et 1 500 d'entre eux sont déjà achevés. « Très bientôt, il y aura un plan d'aménagement pour des familles qui vont habiter cet espace », explique Clément Bélizaire, directeur de division de relocalisation et de relogement à l'UCLBP.
La réhabilitation des quartiers est, selon lui, la deuxième phase du projet 16/6. « Plus de 400 000 déplacés sont déjà retournés dans leurs quartiers d'origine, dit-il. Si tout se passe bien, on n'aura plus de personnes sous les tentes d'ici 2014. Maintenant, nous passons à une autre vitesse dans le cadre du projet 16/6. »
Selon l'ingénieur Clément Bélizaire, la réhabilitation des quartiers a une importance capitale pour les déplacés qui ont développé un lien affectif avec leur quartier d'origine. « Nous voulons faire de ces ''quartiers informels'' des quartiers propres avec des services de base accessibles, appropriés pour ceux qui les habitent, déclare-t-il. Notre objectif est de connecter les quartiers informels à des quartiers formels pour avoir des résidents fiers de leurs quartiers. Ainsi, nous pourrons espérer un changement de mentalité chez ces résidents qui développeront à coup sûr une bonne relation avec leur milieu.»
L'autre objectif poursuivi par la deuxième phase du projet est surtout d'assurer la mobilité des quartiers tout en créant des opportunités économiques pour les habitants. « Pour assurer la mobilité dans les quartiers informels, nous avons par exemple à Morne Hercule construit plusieurs kilomètres de routes pour encourager une meilleure accessibilité entre les quartiers. Il faut également créer des opportunités économiques dans ces quartiers afin que les gens puissent gagner leur vie dignement », ajoute Clément Bélizaire.
De son côté, le directeur de division de logement à l'UCLBP,Odnell David, a surtout mis l'accent sur la question du logement social, une bonne alternative pour ceux qui n'ont pas encore les moyens de construire leur maison. Selon lui, la question du logement social ne concerne pas seulement les démunis. «Il est également destiné aux jeunes fonctionnaires qui n'ont pas encore les moyens de construire leur propre maison, dit-il. On trouvera des personnes de diverses classes sociales dans ces maisons.»
Les logements de Morne-à-Cabris sont, selon lui, un modèle de réussite de logement social. « A Morne-à- Cabris, il y a toutes les infrastructures nécessaires pour vivre convenablement, déclare-t-il. Vous y trouverez : route, électricité, eau, écoles, services sociaux de base et un commissariat.»
Un document sur la politique de logement sera présenté sous peu à la population. Selon Odnell David, ce document prendra en compte la nécessité d'une offre de logement locatif. « La politique de logement que le gouvernement mettra en place doit tenir compte de la capacité économique de la population. Il faut lier la politique de logement à une politique de création d'emplois. C'est seulement à ce niveau qu'on pourra changer l'image de Port-au-Prince et son environnement. »
Le violent séisme de janvier 2010 a été le plus meurtrier dans toute l'histoire d'Haïti, faisant plus de 220 000 morts et poussant 1,5 million de personnes à vivre sous des tentes dans des conditions très difficiles.
Jocelyn Belfort belfort87jocelyn@yahoo.fr
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120634
Martelly rend le CAOSS fonctionnel 30 ans après
Sécurité sociale
Le Nouvelliste | Publi le :29 août 2013
Valéry Daudier vdaudier@lenouvelliste.com
Le président Michel Martelly a donné, ce jeudi, l'investiture aux membres du Conseil supérieur des salaires (CSS) et à ceux du Conseil d'administration des organes de sécurité sociale (CAOSS). Selon le chef de l'Etat, le CAOSS doit pouvoir aider à la stabilité des organismes de sécurité sociale. Avec cette entité, les autorités s'attendent aussi à « une gestion efficace et efficiente des organismes de sécurité sociale pour garantir une retraite équitable aux travailleurs ».
30 ans après le vote de la loi réorganisant le ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) et créant le CAOSS et le CSS, ces entités sont enfin fonctionnelles. En présence du ministre des Affaires sociales et du Travail, de certains membres du gouvernement, de parlementaires, de membres du secteur privé et du secteur syndical, le président de la République a donné l'investiture aux membres de ces deux conseils au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée au palais national. « La cérémonie de ce matin marque une étape importante dans l'histoire de la sécurité sociale en Haïti », a déclaré Michel Martelly.
« L'installation du CAOSS et du CSS fait partie des pratiques de bonne gestion instituées pour améliorer la performance des institutions prévues par la loi en vue de consolider notre démocratie, faire vivre les valeurs de la République, garantir la sécurité et la paix à nos concitoyens », a poursuivi le chef de l'Etat.
Selon lui, la réunion des acteurs du monde du travail - patronat et syndicat - dans une structure tripartite afin d'assurer la gestion stratégique de leurs intérêts est une conquête sociale. « Pour que le pays puisse continuer à avancer, il a besoin d'institutions politiques, économiques et sociales fonctionnelles, dirigées par des hommes et des femmes guidés par le sens de l'Etat et de l'intérêt commun », a indiqué le président de la République qui compte sur la responsabilité des membres des nouveaux conseils.
Pour Michel Martelly, qui a félicité le ministre des Affaires sociales et du Travail, Charles Jean-Jacques, pour son leadership, le renforcement de l'organisation du système de sécurité sociale est nécessaire afin d'offrir aux travailleurs des garanties contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain et de prendre en charge les dépenses de maternité. Avec le CAOSS, l'ONA et l'OFATMA, a-t-il estimé, seront plus aptes à répondre aux besoins des travailleurs en termes de prestation sociale et pourront contribuer davantage à la stabilité et à la cohésion nationale.
« Celui qui travaille aujourd'hui doit cotiser pour soutenir la génération qui s'en va, a soutenu le chef de l'Etat dans son discours. En rendant fonctionnel le CAOSS, je veux réformer et consolider les fondements de notre système de sécurité sociale en garantissant une répartition solidaire entre les générations. Je profite de l'occasion pour rappeler le caractère obligatoire des cotisations aux caisses de la sécurité sociale. »
Si le rôle du Conseil supérieur des salaires est de travailler sur le dossier sensible en Haïti qu'est la fixation des salaires, cependant avec la mise en place du CAOSS, les dirigeants de l'ONA (Office national d'assurance vieillesse) ainsi que ceux de l'OFATMA (Office d'assurance- accidents du travail, maladie et maternité) n'auront plus tous les pouvoirs de décision sur certaines dépenses. Michel Martelly les a d'ailleurs mis en garde. Des mises en garde qui rappellent les accusations de corruption et de gabegie administrative pleuvant sur la direction de l'ONA.
« Je rappelle à tout le monde, notamment aux membres du CAOSS, que l'argent dans les caisses de l'ONA et de l'OFATMA ne sont pas des taxes de l'Etat ; ce n'est pas l'argent du patronat, encore moins des syndicats, a déclaré le président de la République. L'argent appartient aux travailleurs et doit servir les ouvriers. Personne n'a le droit d'utiliser l'argent de ces deux institutions pour gérer ses affaires personnelles. La justice sévira contre tous ceux qui tenteraient de détourner l'argent des travailleurs. »
Les concernés ont certainement pris note.
Valéry Daudier vdaudier@lenouvelliste.com
Les membres du Conseil d'Administration des Organes de Sécurité Sociale (C.A.O.S.S.) sont :
Volmy Desrameaux Fils, Tamara Georges Decastro, Réginald de Delva, (représentants de l'Etat) ;
Nahomme Dorvil, Nathale Hermantin, Gérald Marie Tardieu ( représentants du patronnat) ;
Leonel Pierre, Wisler Romain, Yvane Elie Castera (représentants du salariat).
Le Conseil supérieur des salaires est composé de :
Marie France H. Mondésir, Renan Hédouville, Daniel Altiné (représentants de l'État) ;
Norma Powell, Jean Dany Pierre François, Réginald Boulos (représentants du patronat) ;
Jean Bonald Golinsky Fatal, Jean Franck Noisimond, Louis Fignolé St Cyr (représentants du salariat).
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120645
Le Nouvelliste | Publi le :29 août 2013
Valéry Daudier vdaudier@lenouvelliste.com
Le président Michel Martelly a donné, ce jeudi, l'investiture aux membres du Conseil supérieur des salaires (CSS) et à ceux du Conseil d'administration des organes de sécurité sociale (CAOSS). Selon le chef de l'Etat, le CAOSS doit pouvoir aider à la stabilité des organismes de sécurité sociale. Avec cette entité, les autorités s'attendent aussi à « une gestion efficace et efficiente des organismes de sécurité sociale pour garantir une retraite équitable aux travailleurs ».
30 ans après le vote de la loi réorganisant le ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) et créant le CAOSS et le CSS, ces entités sont enfin fonctionnelles. En présence du ministre des Affaires sociales et du Travail, de certains membres du gouvernement, de parlementaires, de membres du secteur privé et du secteur syndical, le président de la République a donné l'investiture aux membres de ces deux conseils au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée au palais national. « La cérémonie de ce matin marque une étape importante dans l'histoire de la sécurité sociale en Haïti », a déclaré Michel Martelly.
« L'installation du CAOSS et du CSS fait partie des pratiques de bonne gestion instituées pour améliorer la performance des institutions prévues par la loi en vue de consolider notre démocratie, faire vivre les valeurs de la République, garantir la sécurité et la paix à nos concitoyens », a poursuivi le chef de l'Etat.
Selon lui, la réunion des acteurs du monde du travail - patronat et syndicat - dans une structure tripartite afin d'assurer la gestion stratégique de leurs intérêts est une conquête sociale. « Pour que le pays puisse continuer à avancer, il a besoin d'institutions politiques, économiques et sociales fonctionnelles, dirigées par des hommes et des femmes guidés par le sens de l'Etat et de l'intérêt commun », a indiqué le président de la République qui compte sur la responsabilité des membres des nouveaux conseils.
Pour Michel Martelly, qui a félicité le ministre des Affaires sociales et du Travail, Charles Jean-Jacques, pour son leadership, le renforcement de l'organisation du système de sécurité sociale est nécessaire afin d'offrir aux travailleurs des garanties contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain et de prendre en charge les dépenses de maternité. Avec le CAOSS, l'ONA et l'OFATMA, a-t-il estimé, seront plus aptes à répondre aux besoins des travailleurs en termes de prestation sociale et pourront contribuer davantage à la stabilité et à la cohésion nationale.
« Celui qui travaille aujourd'hui doit cotiser pour soutenir la génération qui s'en va, a soutenu le chef de l'Etat dans son discours. En rendant fonctionnel le CAOSS, je veux réformer et consolider les fondements de notre système de sécurité sociale en garantissant une répartition solidaire entre les générations. Je profite de l'occasion pour rappeler le caractère obligatoire des cotisations aux caisses de la sécurité sociale. »
Si le rôle du Conseil supérieur des salaires est de travailler sur le dossier sensible en Haïti qu'est la fixation des salaires, cependant avec la mise en place du CAOSS, les dirigeants de l'ONA (Office national d'assurance vieillesse) ainsi que ceux de l'OFATMA (Office d'assurance- accidents du travail, maladie et maternité) n'auront plus tous les pouvoirs de décision sur certaines dépenses. Michel Martelly les a d'ailleurs mis en garde. Des mises en garde qui rappellent les accusations de corruption et de gabegie administrative pleuvant sur la direction de l'ONA.
« Je rappelle à tout le monde, notamment aux membres du CAOSS, que l'argent dans les caisses de l'ONA et de l'OFATMA ne sont pas des taxes de l'Etat ; ce n'est pas l'argent du patronat, encore moins des syndicats, a déclaré le président de la République. L'argent appartient aux travailleurs et doit servir les ouvriers. Personne n'a le droit d'utiliser l'argent de ces deux institutions pour gérer ses affaires personnelles. La justice sévira contre tous ceux qui tenteraient de détourner l'argent des travailleurs. »
Les concernés ont certainement pris note.
Valéry Daudier vdaudier@lenouvelliste.com
Les membres du Conseil d'Administration des Organes de Sécurité Sociale (C.A.O.S.S.) sont :
Volmy Desrameaux Fils, Tamara Georges Decastro, Réginald de Delva, (représentants de l'Etat) ;
Nahomme Dorvil, Nathale Hermantin, Gérald Marie Tardieu ( représentants du patronnat) ;
Leonel Pierre, Wisler Romain, Yvane Elie Castera (représentants du salariat).
Le Conseil supérieur des salaires est composé de :
Marie France H. Mondésir, Renan Hédouville, Daniel Altiné (représentants de l'État) ;
Norma Powell, Jean Dany Pierre François, Réginald Boulos (représentants du patronat) ;
Jean Bonald Golinsky Fatal, Jean Franck Noisimond, Louis Fignolé St Cyr (représentants du salariat).
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120645
Hantuchova ends Duval's dream US Open
By McCarton Ackerman
Thursday, August 29, 2013
WHAT HAPPENED: Just two days after pulling off one of the biggest upsets of the tournament in defeating No. 11 Samantha Stosur in the opening round of the women’s singles event, American qualifier Victoria Duval had another daunting task on Thursday: topple former Top 5 player Daniela Hantuchova in the second round. Court 17 was filled to capacity for the teenager who endeared herself to fans with her feisty on-court personality and charming interviews. Unfortunately for the pro-Duval crowd, Hantuchova showed the form that has made her a fixture on tour for over a decade, easily defeating the American, 6-2, 6-3.
The packed Court 17 crowd thought they were in for another upset early on, as Duval forced a forehand error from Hantuchova to take a 2-1 lead. But that would be the last bit of momentum the American had in the set. While the relatively slow speed of Duval’s serve threw off Stosur in the opening round, Hantuchova thrived on the reduced space. Stepping into the court on all of Duval’s second serves, Hantuchova struck her returns with authority, breaking Duval three times to take the opening set.
The second set was nearly identical to the first. Duval struck a forehand winner to take a 2-1 lead and gave the crowd hope that we would see yet another comeback from her, but Hantuchova raised the level of her game when it was required. As Hantuchova began to reduce her unforced error count, Duval became visibly frustrated as hers increased, with the qualifier hitting 27 unforced errors throughout the evening. Hantuchova rolled through the final three games of the match, with Duval sending one final forehand wide to wrap things up after 72 minutes of play.
"I think today I couldn't quite get myself going," Duval said afterward. "But I've had a great experience this whole tournament ... and Daniela played really well today. I'm just going to take what I learned here and take it to the other tournaments."
WHAT IT MEANS: Although Hantuchova arrived at the US Open on a three-match losing streak, she has enjoyed plenty of success in New York, reaching the women’s singles quarterfinals here in 2002. Having reached the third round here for the first time since 2010, Hantuchova is now a favorite to make the second week. She will play qualifier Julia Glushko of Israel in a third round match on Saturday; Glushko has never gone this far before in a Grand Slam event.
If Hantuchova can get through that match, she will either play No. 7 seed Petra Kvitova of Czech Republic or American Alison Riske. With Hantuchova leading 2-0 in her head-to-head with Riske, and Kvitova being known for producing streaky tennis at the US Open, it’s possible the Slovak could match her career best performance at the final Grand Slam of the year.
THE QUESTION: Do you think Hantuchova can reach the quarterfinals of the US Open once again?
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