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dimanche 7 mars 2010

Haiti: des soldats canadiens reviennent de leur mission

Publié le 07 mars 2010 à 07h37 | Mis à jour à 07h40

La Presse Canadienne Québec

Une centaine de militaires de la base de Valcartier reviennent au Québec dimanche soir en provenance d'Haiti.

Les quelque 850 soldats de Valcartier qui participent depuis le séisme de la mi-janvier aux opérations de secours en Haïti rentreront graduellement au pays.

Le contingent canadien offre au peuple haïtien des services médicaux d'urgence, une expertise en matière de génie, une mobilité terrestre, ainsi qu'un soutien à la sécurité.
Le ministre canadien de la Défense Peter MacKay est en Haiti ce week-end.

Michaëlle Jean en Haïti pour la journée de la femme

Publié le 07 mars 2010 à 13h49

Mis à jour à 13h55


Agence France-Presse Washington
La gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean, se rendra en Haïti lundi, son pays d'origine, pour célébrer la journée internationale de la femme, alors que le pays tente de se reconstruire près de deux mois après le séisme dévastateur du 12 janvier.
«Nous savons que l'île endure de terribles souffrances en raison du séisme et de la pauvreté, déjà endémique avant la catastrophe», a dit la gouverneure générale avant un voyage de trois jours au cours duquel la représentante de la reine Elizabeth II, chef d'État en titre du Canada se rendra aussi en République dominicaine voisine.
«Dans ces situations de crise et de déstabilisation, les femmes continuent de pourvoir aux besoins de leurs enfants et des leurs. Cette année, la journée internationale de la femme aura pour moi une signification d'autant plus émouvante que je serai aux côtés de ces Haïtiennes qui déploient tous les efforts pour se relever de l'hécatombe et reconstruire», a ajouté Michaëlle Jean.
«Les Haïtiennes sont reconnues pour leur tempérament, leur détermination, leur courage et leur force», a poursuivi Mme Jean sur son blog disant s'attendre «au pire quant à l'état des lieux» du pays.
La gouverneure générale du Canada est née à Port-au-Prince en 1957 et a passé ses vacances estivales pendant son enfance dans le ville côtière de Jacmel, touchée par le séisme. Elle a quitté le pays avec sa famille à l'âge de 11 ans pour fuir la dictature des Duvalier.
Au cours de sa visite, Mme Jean doit rencontrer le président René Préval et le premier ministre Jean-Max Bellerive, ainsi que des représentants de la société civile.
Son séjour fait suite à celui du ministre de la Défense du Canada, Peter MacKay, qui a rendu visite ce week-end au contingent militaire canadien de 1 500 soldats déployés en Haïti.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/07/01-4258205-michaelle-jean-en-haiti-pour-la-journee-de-la-femme.php

Le corps d'un Montréalais retrouvé dans l'hôtel Montana

Le corps d'Alexandre Bitton, un résident de Pierrefonds, a été retrouvé dans les décombres de l'Hôtel Montana, à Port-au-Prince. Les proches de l'homme de 36 ans, père d'un garçon de 2 ans, ont reçu la triste nouvelle mercredi, 49 jours après le séisme. «On avait un petit espoir, mais on s'était fait à l'idée», a dit Chantal Laniel, une amie de M. Bitton.
Le corps M. Bitton a été retrouvé avec ses papiers d'identité, mais il faut une identification par un coroner avec sa fiche dentaire avant de rapatrier sa dépouille, ce qui ne pourra pas être fait avant lundi.
C'est le gouvernement canadien qui s'occupe de rapatrier les corps.

M. Bitton était consultant en informatique. Il s'était rendu en Haïti pour son travail. Il était l'un des derniers Canadiens qu'on continuait de rechercher dans les décombres du Montana.

La semaine dernière, ses parents avaient publié une lettre ouverte au premier ministre Stephen Harper et au ministre Lawrence Cannon, pour se plaindre du «mur infranchissable que (leur) gouvernement a établi entre nous et les informations sur nos êtres chers».

Jusqu'ici, le ministère des Affaires internationales confirme 42 décès de Canadiens et 33 sont toujours portés disparus.

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201001/15/01-939624-le-corps-dun-montrealais-retrouve-dans-lhotel-montana.php

Bill Clinton réclame plus d'aide en faveur d'Haïti

L'émissaire spécial des Nation unies pour Haïti, Bill Clinton a exprimé hier mardi son insatisfaction par rapport à la faible quantité d'aide accordée par la communauté internationale à Haïti après le séisme du 12 janvier.
L'ancien président américain a fait ces déclarations alors qu'il participait à une téléconférence qui a réunie toutes les agences de Nations Unies ainsi que plusieurs organisations internationale qui travaillent actuellement dans le pays après la catastrophe.
Dans un communiqué publié par son bureau l'émissaire spécial, invite l'organisation mondiale à accorder plus d'aide aux rescapés du séisme du 12 janvier. Du même coup, il souhaite la participation des Nations Unis en vue de l'amélioration des conditions d'hébergement des sans abris haïtiens à l'approche de la saison pluvieuse.
« Je pense que les besoins humanitaires des haïtiens doivent être abordés en même temps que la préparation de la saison cyclonique, c'est pour cette raison que je sollicite plus de tentes , de bâches et de latrines en faveur des sinistrés », a déclaré Bill Clinton, tout en faisant savoir que les personnes qui vivent actuellement dans des camps de fortune sont aussi exposées à des inondations et de glissements de terrain.
Monsieur Clinton souhaite le renforcement du secteur agricole haïtien, tout en plaidant en faveur d'une meilleure coordination entre la communauté internationale, le gouvernement haïtien et tous les autres acteurs impliqués dans le cadre de la gestion de l'aide humanitaire.
Rappelons, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki- Moon, avait demandé à l'ex-président américain Bill Clinton de coordonner l'aide internationale à Haïti pour favoriser la reconstruction du pays qui a été ravagé après le tremblement de terre du 12 janvier.
EJ
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17115

Le CDC d’Atlanta met en garde contre une épidémie de malaria post-séisme

Des centaines de milliers de personnes potentiellement exposées à cette maladie transmissible alors qu’une douzaine de cas d’infection sont officiellement recensés ; l’alerte du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies ne rejoint pas le dernier bilan de l’OPS/OMS globalement rassurant Samedi 6 mars 2010, Radio Kiskeya
Des centaines de milliers de sinistrés du tremblement de terre ayant dévasté Haïti, contraints de vivre depuis deux mois dans des conditions sanitaires précaires, pourraient attraper la malaria, a averti samedi dans un communiqué le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), basé à Atlanta (Géorgie, USA).
"Ceux qui vivent entre les décombres, dans les rues, ou dans baraques improvisées, tout comme les personnes qui s’occupent de l’aide humanitaire, sont sérieusement exposés à des risques de malaria", a estimé l’organisme officiel américain de surveillance en matière de santé publique.

Entre le 12 janvier, date de la tragédie, et le 25 février, le CDC a enregistré 11 cas de personnes qui ont contracté la malaria lors d’un séjour en Haïti, en particulier des personnels d’organisations humanitaires.

Le centre précise que de nombreux cas d’infection n’ont pas encore été détectés.

Par ailleurs, l’armée américaine affirme avoir dénombré au moins six soldats tombés malades dans le cadre de la mission humanitaire lancée par l’administration Obama en faveur des populations haïtiennes sinistrées.

Le CDC rappelle que le parasite plasmodium falciparum, responsable du paludisme, est très répandu en Haïti et est à l’origine de "la forme la plus grave et mortelle" de la maladie.

Les conclusions alarmantes du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies contrastent cependant avec le dernier relevé de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS/OMS) selon lequel, malgré la détection de certains cas, une grave épidémie de paludisme ne serait pas à craindre après le séisme du 12 janvier.

Selon des estimations officielles, qui seraient loin de refléter la réalité, la catastrophe a fait plus de 222.000 morts, 300.000 blessés et 1,2 million de sans-abri. spp/Radio Kiskeya

Deux haïtiens arrêtés en Bolivie pour trafic d’enfants

Nouveau rebondissement dans l’affaire des mineurs haïtiens qui a également permis d’épingler une bolivienne samedi 6 mars 2010, Radio Kiskeya
Un juge de la cour de justice bolivienne de Santa Cruz a ordonné samedi l’incarcération de deux haïtiens et d’une bolivienne accusés d’implication dans le trafic d’enfants et d’adolescents haïtiens à des fins d’exploitation sexuelle et de travail forcé, rapporte EFE.
Les deux compatriotes, Dorvil ainsi connu, âgé de 50 ans, et une femme de 24 ans dont l’identité n’a pas été révélée, ont été envoyés en taule à cause de leur incapacité à expliquer la situation d’une vingtaine de mineurs arrivés en Bolivie avec des autorisations de départ signées d’avocats haïtiens.
Le juge Zenòn Rodrìguez a pris cette décision à l’issue d’un interrogatoire mené par l’intermédiaire d’interprètes, a déclaré Pura Cuéllar, responsable au parquet de Santa Cruz de l’unité des victimes spéciales.
Le même motif a été invoqué pour justifier l’arrestation d’une bolivienne qui n’était pas en mesure de dire comment trois mineurs haïtiens s’étaient retrouvés chez elle.
19 enfants âgés de six à seize ans, arrivés en provenance d’Haïti parmi un groupe de 88 personnes, ont été conduits dans des centres d’accueil.
La police recherche activement huit autres jeunes compatriotes dont le lieu de séjour à Santa Cruz n’est pas encore identifié.
Le parquet de la ville bolivienne située à la frontière avec le Paraguay et le Brésil soutient que les voyageurs avaient quitté Port-au-Prince deux jours avant le séisme du 12 janvier et ne peuvent pas donc être considérés comme des victimes directes de la catastrophe. Pour atteindre le pays andin, ils avaient transité successivement par la République Dominicaine, le Panama et le Pérou.
La justice a demandé à la chancellerie bolivienne de diligenter une enquête sur la valeur juridique des documents de voyage ayant permis aux adultes du groupe des 88 d’effectuer toutes les étapes du périple avec des enfants dont ils ne sont pas les parents.
Depuis quelques jours, cette affaire n’a cessé de défrayer la chronique dans la province bolivienne. spp/Radio Kiskeya

Le président de la Fédération Protestante d’Haïti appelle au calme après de graves menaces d’un groupe de vodouisants contre les protestants

Le chef suprême du vodou n’écarte pas le recours aux armes samedi 6 mars 2010, Radio Kiskeya
Le président de la Fédération Protestante d’Haïti (FPH), le pasteur Sylvain Exantus, a condamné samedi sur les ondes de Radio Kiskeya les menaces formulées à l’encontre des protestants par des vodouisants regroupés au sein de l’organisation « Misyon Men Fò » qui réagissaient à des actes de violence de protestants à leur encontre.
Les vodouisants, qui font également partie de l’équipe de Radio Télé Boucan Vodou International, émettant de Léogane, ont menacé vendredi, au cours d’une conférence de presse, d’incendier un certain nombre de temples évangéliques et d’exécuter des protestants pour chaque sanctuaire du vodou détruit par ces derniers.
Présente à la conférence de presse, la prêtresse Evonie Georges Auguste, vice-présidente d’une association nationale de vodouisants, a pour sa part justifié de telles menaces par la prière de Boukman (prêtre vodou qui fut à l’origine de la révolte générale des esclaves dans le Nord de Saint-Domingue en 1791), qui consacre le recours à la violence et à la vengeance contre les abus.
Le pasteur Sylvain Exantus a lancé un appel au calme et à la paix en cette période difficile que traverse le pays (référence aux dégâts causés par le séisme). Il a annoncé une rencontre prochaine entre les secteurs concernés et le Ministère des Cultes en vue d’aplanir les difficultés entre les membres des deux sectes.
Interrogé sur les propos fielleux des vodouisants, leur chef suprême, Max Beauvoir, a estimé samedi tout à fait justifiée une telle prise de position vu que l’Etat n’a pas réagi contre des protestants qui avaient empêché à coups de pierres une cérémonie vodou la semaine dernière sur une place publique à Cité Soleil. « Nous n’écartons pas le recours aux armes pour nous défendre », déclare-t-il, précisant que « jamais des vodouisants n’ont attaqué des gens ».
Invoquant la liberté des cultes consacrée par la Constitution, le Ministère des Cultes avait condamné dans un communiqué les actes de violence perpétrés contre des violences à Cité Soleil, ainsi que des diatribes lancées à la radio par un pasteur protestant contre le vodou.
Les vodouisants ont décidé d’intenter une action en justice contre leurs agresseurs. [jmd/ Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6605

Pourquoi l'Afrique doit aider Haïti

01/03/2010 09:25:09

La rédaction web de Jeune Afrique
Par : Adame Ba Konaré
Lorsque l’on évoque Haïti, en fonction de la génération à laquelle on appartient au Mali et en Afrique, deux réponses surgissent à l’esprit : Duvalier et ses tontons macoutes, la pauvreté, un pays parmi les plus pauvres du monde. Mais pour beaucoup de gens, Haïti, c’est aussi Toussaint Louverture, et surtout la première république noire du monde. Pour autant, pourquoi l’Afrique doit-elle continuer de mobiliser des fonds pour soutenir Haïti, frappé le 12 janvier dernier par le séisme tragique que l’on sait ?
Parce que d’abord, au-delà de la relation charnelle avec Haïti, Haïti dite fille aînée de l’Afrique, alors que les thèses sur l’inégalité des races faisaient florès en Europe, ce furent les intellectuels haïtiens qui se firent les défenseurs de la race noire.
Pour eux tous, comme l’a écrit l’un des représentants les plus illustres de cette intelligentsia, Price Hannibal, Haïti représentait « La Mecque, la Judée de la race noire, le pays (…) où doit aller en pèlerinage, au moins une fois dans sa vie, tout homme ayant du sang africain dans les artères ; car c’est là que le nègre s’est fait homme ; c’est là qu’en brisant ses fers, il a condamné irrévocablement l’esclavage. »1 Mieux, c’est à Haïti que les Africains ont inversé les rôles en se substituant à leurs maîtres, pour créer, en ce coin des Amériques, une nouvelle patrie pour l’homme noir.
Illustration vivante de la montée irrésistible d’une Afrique unie face à l’oppression et à la domination, après avoir été le « porte-étendard de la race noire en Amérique », Haïti a revendiqué haut et fort son rôle historique qui était d’œuvrer à l’évolution générale de ses congénères. C’était même sa raison d’être internationale.2
Aimé Césaire dira que « Haïti n’a pas conquis la liberté seulement pour elle, elle a conquis la liberté pour tous les hommes de couleur, peut-être pour tout un continent. » 3
Quand les Belges ont quitté le Congo belge (actuelle RD Congo) en 1960, ce furent les intellectuels haïtiens qui montèrent en première ligne pour venir former les jeunes Congolais. Auparavant, ils avaient apporté leur soutien à la Guinée, après que les Français eurent plié bagages en représailles à la proclamation de l’indépendance de ce pays en 1958.
Ce sont encore eux, les intellectuels haïtiens, qui ont prolongé le mouvement panafricaniste germé dans ce qu’on a appelé le triangle anglophone et dont les figures de proue, l’Américain W.E.B. Dubois, Georges Padmore de Trinidad et Marcus Garvey de Jamaïque, ont marqué certains chefs d’Etats Africains dont Kwame Nkrumah du Ghana, Jomo Kenyata du Kenya ou Nandi Azikiwé du Nigéria.
L’historien Elikia Mbokolo soutient même que le mouvement de la négritude fut l’héritier du renouveau littéraire haïtien en même temps que de la renaissance nègre de Harlem4 .
Comment ne pas citer, dans ce registre-là, Price-Mars, décédé en 1969, Price-Mars, le chantre de la revendication des racines africaines, qui a intégré la Société Africaine de Culture (la SAC), cette maison pionnière de la réhabilitation de la culture africaine, avec sa revue Présence Africaine, créée en 1947 par le Sénégalais Alioune Diop et dont il prendra plus tard la tête.
Ce n’est pas tout, à partir de l’occupation américaine des années 1915-1934, Haïti a prôné sur le terrain une doctrine de « retour au peuple », pas pour l’éduquer ou l’instruire, mais pour inculquer en lui les valeurs africaines : les contes, les mœurs, les croyances, les pratiques sociales et les formes de sociabilité.
Bref, l’intelligentsia haïtienne a suscité un vaste mouvement de retour à l’Afrique. « Nous n’avons de chances d’être nous-mêmes que si nous ne répudions aucune part de l’héritage ancestral. Eh bien ! cet héritage, il est pour les huit dixièmes un don de l’Afrique. », s’écrie Price-Mars5 .
Tenaillé par cette inextinguible soif d’Afrique, Roger Dorsinville, une autre plume célèbre de Haïti, vint s’installer entre 1961 et 1986 au Libéria et ensuite au Sénégal, liant l’acte à la parole6 . Et je pourrais continuer à citer des exemples.
La dette d’amour n’est pas une dette remboursable. La solidarité avec Haïti est juste un devoir de reconnaissance et de justice, si nous sortons du cadre étriqué de notre nationalisme pour voir large, pour voir Afrique. Vous l’aurez compris, je suis dans une posture panafricaniste.
Solidarité avec Haïti ensuite parce que je crois, au-delà de toute autre considération, que la solidarité est un devoir humain.
Evidemment, le Mali, l’Afrique sont logés à la même enseigne que Haïti : pays et continent pauvres, rongés par les mêmes maux que Haïti. Mais oh ! Devrions-nous pour autant refuser d’aider Haïti ? Ne serait-ce pas là une attitude égoïste ? Ne serait-ce pas faire bon marché de la solidarité sociale fortement ancrée en Afrique ? Cette Afrique où, on a beau être pauvre, on a toujours quelque chose à partager même si c’est par une présence, de beaux mots ou un simple sourire. Y’a t-il meilleure richesse pour un Homme que la victoire sur ses pulsions égoïstes ? Eh bien ! Ces pulsions égoïstes, osons les défier. Montons à l’assaut des barricades honteuses qui bloquent la voie à nos penchants altruistes.
Evidemment, l’aide que nous pouvons apporter peut paraître dérisoire comparativement aux milliards débloqués par les puissances nanties mais je professe mon credo : je crois en la solidarité dans la pauvreté ; je crois en la solidarité entre les pauvres, je crois en la solidarité entre tous les humains ; je crois en la solidarité avec notre environnement.
Mes derniers mots seront pour nos frères et sœurs les Haïtiens, un peuple chaleureux et courageux qui défie le chaos, un peuple dont la diaspora a donné au Canada sa Gouverneure générale et à la communauté internationale de nombreux cadres. Des mots pour dire que nous leur faisons confiance pour se reconstruire et assumer leur part de responsabilité dans le redressement de leur patrie.
A ces souhaits et à ce message, j’associe tous ces hommes et toutes ces femmes du Mali et d’Afrique qui ont connu et habité Haïti. Enfin, aux Haïtiens d’ici et d’ailleurs dont je partage la douleur, aux Haïtiens maliens et aux Maliens haïtiens, vous si près de nous, je vous dis tout simplement courage. Que Dieu bénisse Haïti. Amen.
http://www.jeuneafrique.com/Article_ARTJAWEB20100304124507_afrique-pauvrete-aime-cesaire-diasporapourquoi-l-afrique-doit-aider-haiti.html
 1De la Réhabilitation de la race noire par la république d’Haïti (1900).
2La Diaspora Africaine, Tribune culturelle panafricaine, Spécial printemps 2006 : Le panafricanisme au 21ème siècle par Le professeur Elikia M’Bokolo. Paris, Avril 2006.

3Les voix de l’écriture, Aimé Césaire, Paris, Radio France Internationale, 1996, rapporté par Elikia Mbokolo in « La diaspora Africaine », opus cit.

4Elikia Mbokolo ibid.

5Price-Mars, DR.J. 1928, Ainsi parla l’oncle. Essai d’ethnographie, Compiègne, Imprimerie de Compiègne. (Bibliothèque haïtienne.)

6Haïti, fille aînée de l’Afrique in Jeune Afrique Haïti année Zéro, N° 2558 du 17 au 23 janvier 2010

Haiti-Seisme : Une pièce prémonitoire de Franck Etienne, prochainement représentée à l’Unesco

samedi 6 mars 2010 P-au-P., 06 mars 2010 [AlterPresse] --- “Melovivi” ou “Le piège”, une pièce écrite en novembre 2009 par l’artiste, écrivain FranckEtienne, sera jouée le lundi 22 mars 2010 par l’auteur et l’acteur Garnel Innocent, à l’auditorium à Paris de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), au terme d’un colloque sur Haïti, auquel est convié Franck Etienne.
“Melovivi” ou “le piège” raconte l’histoire de “2 individus enfermés, prisonniers dans un espace délabré, dévasté, sans issue, à la suite d’un désastre. Pour ne pas crever dans ce lieu d’enfermement, les 2 individus parlent, déparlent, délirent sur les malheurs provoquées par les prédateurs de la planète”. [rc gp apr 06/03/2010 12:30]

De nombreux artistes africains de renom en concert à Dakar en solidarité avec Haïti

Tabou Combo, qui sera de la partie, a participé à l’enregistrement de la chanson « Afrik for Haiti » samedi 6 mars 2010, Radio Kiskeya
De célèbres artistes africains, dont Manu Dibango, Lokua Kanza, Aïcha Koné, Coumba Gawlo Seck et le Tabou Combo participeront au grand concert de solidarité avec Haïti qui doit se dérouler ce samedi au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar (Sénégal).
Les artistes et orchestres invités viennent de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Mali, d’Haïti, de la Guinée, du Cameroun et du Sénégal.
Le concert fera suite à une autre initiative de solidarité consistant en l’enregistrement par ces artistes et orchestres de la chanson « Afrik for Haiti » écrite et composée par le chanteur congolais Lokua Kanza. Les musiciens auront à y ajouter des mots de leur propre langue.
Auteur des paroles de la chanson Haïti on ne te laissera pas dans l’oubli, Lokua Kanza se dit ‘très touché’ par le tremblement de terre survenu en Haïti et qui a emporté beaucoup de vies. Il estime qu’il fallait agir vite parce que Haïti, « c’est une partie de nous et de nos âmes qu’il ne faut pas laisser tomber ». L’artiste pense que sa voix est la seule chose qu’il possède pour réconforter « les parents qui cherchent désespérément leurs enfants sous les décombres ».
« Malgré nos énormes difficultés, nous allons faire quelque chose », a déclaré le célèbre saxophoniste et compositeur camerounais Manu Dibango.
Des stars du football telles que El Hadj Ousseynou Diouf, Didier Drogba et Samuel Eto’o devraient également prendre part à l’événement.
La reconstruction d’écoles en Haïti va être privilégiée grâce à la collecte de fonds prévue dans le cadre d’Afrik for Haïti, à l’initiative de la chanteuse Coumba Gawlo Seck.
L’opération « Afrik for Haiti » s’est déroulée en 3 phases. La première a consisté en l’enregistrement de la chanson du même nom, du 1er au 5 mars. La participation des musiciens africains au téléthon organisé par le président Abdoulaye Wade le 5 mars à la place du Souvenir africain, a représenté la seconde phase. La troisième phase de l’opération est le grand concert de ce samedi. [jmd/Radio Kiskeya]http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6603

Aux côtés d'Haïti par Son Excellence Michaëlle Jean

Aux côtés d'Haïti par Son Excellence Michaëlle Jean
Il y a davantage pour moi qu'un retour au pays natal dévasté alors que je m'apprête à me rendre en Haïti les 8 et 9 mars prochains, puis toujours sur l'île, le 10 mars en République dominicaine qui a déployé des efforts considérables au pire de la catastrophe et aujourd'hui encore.
Je me sens portée par la vague immense de sympathie et de gestes de solidarité manifestée par des milliers de Canadiennes et de Canadiens de tous les horizons, par la mobilisation immédiate des équipes gouvernementales et de nos organisations non gouvernementales, par la remarquable efficacité de nos soldats déployés d'urgence là-bas. Encore une fois, alors que j'étais à Vancouver dans l'enthousiasme des Jeux olympiques, combien de gens sont venus me voir pour me faire part de leurs initiatives et de leurs soucis pour Haïti. La ville de Vancouver, à l'instar d'autres municipalités au pays, tout comme le Comité International Olympique et le Comité Olympique de Vancouver, a généreusement contribué à la campagne d'aide. Je tiens à dire tout cela aux Haïtiennes et aux Haïtiens pour qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls.
Je m'attends au pire quant à l'état des lieux. Il m'importe cependant d'aller à la rencontre de celles et ceux qui sont à l'œuvre pour la reconstruction d'Haïti. J'arriverai alors que l'on célèbrera la Journée internationale de la femme. Non sans raison, car les Haïtiennes sont reconnues pour leur tempérament, leur détermination, leur courage et leurs forces. Le mouvement des femmes dans ce pays de tous les défis est central et remarquablement fiable et organisé. Il n'est pas surprenant que le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies se soit tourné vers ces organisations pour la distribution des vivres sur le terrain. Je souhaite, au nom du Canada, être à leurs côtés alors que plusieurs de leurs cheffes de file ont péri dans les décombres. Parmi elles, des amies, des femmes qui avaient tissé des liens importants avec des associations canadiennes vouées à la défense des droits, à la lutte pour la justice et l'équité, à l'élaboration de programmes de coopération et de développement humain dont les femmes sont les principaux piliers. Sans les femmes d'Haïti et sans leurs perspectives et leur concours, la reconstruction n'est pas viable. Il faut leur rendre hommage et soutenir leurs efforts. Elles ont besoin d'être entendues et que leurs voix résonnent au-delà des frontières.
Appuyée par mon mari Jean-Daniel Lafond, je serai aussi accompagnée de trois délégués : le maire de Montréal, monsieur Gérald Tremblay, qui a jumelé sa ville à Port-au-Prince, mobilisé la Fédération canadienne des municipalités et qui est le vice-président de l'Association Internationale des Maires Francophones; la vice-rectrice des relations internationales de l'Université de Montréal, madame Mireille Mathieu, qui est aussi responsable du développement pour l'Agence universitaire de la Francophonie; la directrice de l'Observatoire sur le développement régional et l'analyse différenciée selon les sexes (ORÉGAND), madame Denyse Côté, qui est aussi chercheuse au Département de travail social à l'Université du Québec en Outaouais. Tous, ont des liens de longue date, la volonté et une expertise incontournable des partenariats nécessaires pour accompagner Haïti.
Nous serons ensemble pour constater l'organisation et l'impact des secours déployés ces dernières semaines, pour participer également aux rencontres avec la société civile où il sera question des besoins pour la remise sur pied des infrastructures en matière d'éducation, de gouvernance, de santé et de relance de l'économie.
De Port-au-Prince à Léogâne et à Jacmel, il sera important de constater, d'entendre, de saluer, d'encourager, partout sur notre passage, la vie qui s'accroche et qui reprend ses droits.
Source: Le Bureau du secrétaire du gouverneur général. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17148

MacKay en Haïti ce weekend

Peter MacKay, ministre de la Défense du Canada, rendra visite aux soldats en Haïti ce weekend en vue de superviser les progrès accomplis à la suite du terrible séisme qui a frappé Haïti en janvier dernier.


Le ministre se rendra à bord du NCSM Athabaskan qui est déployée au large des côtes de Léogâne, ville à l'ouest de Port-au-Prince située près de l'épicentre du séisme du 12 janvier et qui a été presque complètement rasée, dans les installations médicales et les camps d'abris temporaires ainsi qu'à l'ambassade canadienne pour discuter avec les militaires des FC.
« Les Forces canadiennes jouent un rôle crucial en créant les conditions nécessaires pour que gouvernement haïtien et les organismes de secours puissent subvenir aux nouveaux besoins d'Haïti, déclare le ministre MacKay. Puisque les Forces canadiennes atteignent les objectifs en ce qui concerne le secours d'urgence, nous transférerons nos responsabilités aux partenaires locaux et aux organismes civils. »
Le Canada compte encore «plus de 1.500» militaires sur le terrain, sur les quelque 2.000 qu'il avait déployés «pour une période de 30 à 60 jours» après le séisme, a indiqué un porte-parole du ministère, Jay Paxton.
Les FC continuent d'offrir leur soutien et leur aide par leur collaboration et leur participation à la MINUSTAH, la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti.
La visite de M. MacKay intervient avant celle que doit aussi effectuer en Haïti, à partir de lundi, la gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean, elle-même d'origine haïtienne. Le Premier ministre Stephen Harper s'y était également rendu en février. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17149