Publié le 09 décembre 2010
Clarens Renois, Agence France-Presse
Port-au-Prince
Le Conseil électoral haïtien a annoncé jeudi qu'il allait revérifier les procès-verbaux de l'élection présidentielle, alors que de nouvelles manifestations ont été organisées dans tout le pays pour contester les résultats du premier tour.
«Le CEP décide d'enclencher immédiatement une procédure d'urgence et exceptionnelle de vérification au centre de tabulation des procès-verbaux liés à la présidentielle de 2010», a indiqué le Conseil électoral provisoire dans un communiqué. Ce mécanisme concerne les trois candidats arrivés en tête.
De nouvelles manifestations ont éclaté jeudi dans certains quartiers de la capitale, où des partisans du candidats Michel Martelly, éliminé pour le second tour, continuaient de réclamer le retour dans la course de leur candidat.
Les administrations, écoles et banques qui ont fermé à Port-au-Prince peu avant l'annonce des résultats mardi soir, n'avaient toujours pas rouvert jeudi matin.
L'aéroport international de Port-au-Prince a annoncé que les vols internationaux restaient suspendus.
La situation était beaucoup plus tendue aux Cayes, une ville située à 200 km au sud de Port-au-Prince, où trois jeunes manifestants avaient été tués par balles au cours de violents affrontements la veille.
De nouvelles manifestations, organisées par les partisans de M. Martelly, étaient en cours, tandis que des entrepôts de nourriture privés ont été pillés, a indiqué à l'AFP un ancien sénateur, Gabriel Fortuné.
Au total, quatre personnes ont été tuées mercredi dans le pays et le siège du parti au pouvoir, Inite, a été brûlé à Port-au-Prince.
Ces violences ont amené jeudi la France à inviter ses ressortissants en Haïti à limiter leurs déplacements «jusqu'au rétablissement de l'ordre public».
L'Organisation des États américains (OEA) et le Marché commun de la Caraïbe (Caricom), qui mènent une mission d'observation du processus électoral, ont rappelé que «les résultats publiés sont préliminaires et non définitifs», en attendant les éventuelles contestations.
Mardi, le Conseil électoral a annoncé que le deuxième tour, le 16 janvier, opposerait l'ex-Première Dame Mirlande Manigat (31% des voix) au candidat du pouvoir Jude Célestin (22%). Michel Martelly, arrivé troisième (21%), est le grand perdant du scrutin.
Sa troisième place et la faible marge qui le sépare du candidat du pouvoir passent mal chez ses partisans alors que Michel Martelly, un chanteur populaire, avait accusé le parti au pouvoir de fraude électorale.
L'annonce des résultats préliminaires a ouvert une période de recours éventuels avant la publication des résultats définitifs du premier tour le 20 décembre. Le processus de vérification sera exécuté en présence d'une commission mixte composée du CEP, des candidats à la présidence concernés, des observateurs nationaux et internationaux ainsi que des partenaires de la communauté internationale.
Les tensions qui règnent en Haïti rappellent de mauvais souvenirs dans un pays qui a connu une forte instabilité politique dans son histoire récente. Elles marquent une nouvelle épreuve pour une population déjà éreintée cette année par le séisme dévastateur du 12 janvier et l'épidémie de choléra qui a éclaté à la mi-octobre.
Un nouveau rapport des Centres de contrôle des maladies (CDC) basé aux États-Unis montre à cet égard que le choléra se répand vite en Haïti où tous les départements de l'île sont touchés.
Plus de 2120 personnes sont mortes de la maladie apparue à la mi-octobre.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-en-haiti/201012/09/01-4350750-haiti-le-conseil-electoral-va-reverifier-les-resultats.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4350591_article_POS1
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 9 décembre 2010
Haïti - Élections : Mirlande Manigat conteste ses propres résultats
09/12/2010 10:48:28 Dans une déclaration diffusée hier sur les ondes d’une radio de la capitale, la candidate Mirlande Manigat « Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) » en tête du classement de ce premier tour (31.37% et 336,878 voix) a fait savoir que les résultats préliminaires, qui lui sont attribués, ne correspondent pas à la réalité « Selon nos chiffres, mon score serait beaucoup plus élevé » a-t-elle affirmé.
Elle a réclamé une évaluation indépendante, afin que les résultats soient «nettoyés» des fraudes et irrégularités. Elle annonce avoir déposée un recours légal, tel que prévu dans la loi électorale, afin de réclamer ses droits. La candidate a également suggérée aux autres candidats, de faire de même, afin de connaître toute la vérité sur leurs propres votes.
Après avoir remercié ses électeurs, elle a mis en garde tout ceux qui ont organisé ou encouragé les « fraudes » qui ont altéré le processus électoral.
http://www.haitilibre.com/article-1873-haiti-elections-mirlande-manigat-conteste-ses-propres-resultats.html
Elle a réclamé une évaluation indépendante, afin que les résultats soient «nettoyés» des fraudes et irrégularités. Elle annonce avoir déposée un recours légal, tel que prévu dans la loi électorale, afin de réclamer ses droits. La candidate a également suggérée aux autres candidats, de faire de même, afin de connaître toute la vérité sur leurs propres votes.
Après avoir remercié ses électeurs, elle a mis en garde tout ceux qui ont organisé ou encouragé les « fraudes » qui ont altéré le processus électoral.
http://www.haitilibre.com/article-1873-haiti-elections-mirlande-manigat-conteste-ses-propres-resultats.html
Elections en Haïti : une farce monumentale cautionnée par la Minustah
LEMONDE.FR
09.12.10
10h33 • Mis à jour le 09.12.10
L'année 2010 risque de s'achever en Haïti comme elle y a débuté. Tragique, apocalyptique et chaotique, avec autant de sinistrés dans les camps, de désespoir sur les visages, d'angoisses et de pessimisme dans les esprits. Un cortège de catastrophes naturelles et humaines, voilà qui résume bien l'année finissante pour ce qui fut la perle des Antilles, sinon, le Koweït du XVIIIe siècle.
Définitivement, cette année aura été une 206e maudite pour Haïti. Tremblement de terre dévastateur, OPA des ONG, tutelle de fait, échec de la reconstruction, promesses trahies ou oubliées, épidémie de choléra, enlisement de l'ONU, ouragan Thomas, faillite de l'Etat, putsch constitutionnel et "potentielle katrina" pour Bill Clinton et Barak Obama. Pour compléter ce tableau apocalyptique, voilà qu'Haïti se trouve à nouveau aspirée par le tragique à la suite d'un scrutin frauduleux, cautionné et financé par la communauté internationale et, de surcroît, organisé dans un décor nécrologique et funéraire.
L'enjeu ? Camoufler l'enlisement et l'échec lamentable de la Minustah, après six ans de présence en Haïti. Celle-ci s'avère, de toute évidence, le Waterloo antillais de l'ONU, qui y a déjà englouti des milliards et essuyé depuis 1994 pas moins de cinq échecs fort lamentables. Les élections du 28 novembre 2010 ont vocation de dédouaner la Minustah et de faire oublier que celle-ci n'a réussi qu'à empirer la faillite d'Haïti, notamment, sur le plan institutionnel. Elles risquent donc de discréditer davantage la Minustah et produire le contraire des résultats attendus.
Par ailleurs, le gouvernement canadien a vécu la même expérience négative et douloureuse en Haïti et ce, depuis au moins quatre décennies. Echec après échec, la situation haïtienne s'empire et la communauté internationale persiste, s'enfonce et réédite les mêmes erreurs sans questionnement et sans autocritique. Si bien qu'elle cautionne désormais une opération électorale antidémocratique certes, mais fondationnelle d'une nouvelle institution politique taillée sur mesure pour Haïti : la "démoligarchie" un néologisme formé par la contraction du concept de démocratie et celui d'oligarchie. Un scrutin "démoligarchique" est un scrutin organisé pour l'oligarchie politico-créole haïtienne et la jet-set bureaucratique transnationale onusienne; un scrutin paré d'un faux vernis démocratique en raison d'un processus d'agréments des candidats vicié et inconstitutionnel.
Il suffit d'imaginer des élections générales au Québec, interdites au Parti libéral et/ou au Parti québécois par le directeur général des élections pour comprendre l'absurdité du prochain scrutin en Haïti. Des élections sans "Fanmi Lavalas"de Jean Bertrand Aristide et sans "Fas-à-Fas" de Wyclef Jean ne peuvent revendiquer l'épithète "démocratique" dans le contexte haïtien. Les fraudes massives en faveur du candidat du parti présidentiel dénoncées par l'opposition et l'appel public lancé par cette dernière pour l'annulation du scrutin contrastent avec le cautionnement quasi-inconditionnel d'un tel scrutin par l'OEA et la Minustah. Avant celle-ci, l'on choisissait les Présidents pour les Haïtiens, incluant Aristide bis en 2002 et Préval bis en 2005 et, dans ce dernier cas, suivant un pacte informel avec les partisans de "Fanmi Lavalas".
Avec la Minustah et sous la supervision de l'OEA, ne s'apprête-t-on pas à sélectionner le prochain président haïtien pour le peuple haïtien et ce, au ternes d'un processus "démoligarchique" ? A moins que la candidate Mirlande Manigat parvienne in extremis à éviter le forfait infligé à l'ex-président Lesly Manigat en 2005, le scénario de la sélection apparaît fort prévisible dans le cas du candidat officiel de la présidence, M. Jude Célestin. Autrement, le bris unilatéral par le président Préval de son contrat implicite en 2005 avec "Fanmi Lavalas" devrait en toute logique favoriser Mirlande Manigat au second tour. Ce qui ferait du même coup de Jean-Bertrand Aristide l'arbitre potentiel de l'issue du prochain scrutin. Ce que redoute le parti présidentiel. Une éventuelle victoire de Mirlande Manigat suppose la neutralisation du clan prévalien dont le cynisme et l'ambition dynastique sont des paramètres incontournables dans le dénouement final de l'équation électorale. A cela s'ajoutent des pratiques et mœurs électorales frauduleuses et bicentenaires, orchestrées avant, pendant et après la votation. En légitimant ex ante le processus électoral, l'ONU et l'OEA se sont piégées elles-mêmes.
LA DÉMOCRATIE ET LES INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU PEUPLE HAÏTIEN SONT BAFOUÉS
Pourtant, ce scrutin, quelle que soit son issue finale, est porteur d'instabilité politique en Haïti. En effet, pour la première fois dans l'histoire de ce pays (Un miracle est toujours possible !), l'on risque d'expérimenter une cohabitation politique, avec Mirlande Manigat comme éventuelle présidente et Jude Célestin comme probable premier ministre. Tout indique que la prochaine législature sera dominée par le Parti Unité de Jude Célestin lequel dispose d'un candidat dans chaque circonscription électorale pour les législatives. La cohabitation politique envisagée ci-dessus constituerait en soi une marmite explosive, en raison de l'incivisme avéré, du déficit de convivialité politique et de la myopie de l'élite politique et créole haïtienne. Ajoutez-y l'illégitimité et l'inconstitutionnalité des arbitrages du conseil électoral provisoire, et vous avez la recette pour le retour au brigandage politique et, par ricochet, pour un enlisement de la Minustah en Haïti. En essayant de faire avaler au peuple haïtien, une pilule "démoligarchique" dissimulée dans une fausse capsule démocratique, l'OEA et la Minustah auront réarmé la grenade politique haïtienne. En découlera-t-il l'ivoirisation d'Haïti ? L'on ne peut écarter une telle hypothèse.
En cautionnant un processus "démoligarchique" pour éviter de perdre la face en Haïti et laisser planer l'illusion d'un quelconque progrès dans ce pays depuis 2005, la Minustah ne se dirige-t-elle pas vers son Waterloo dans le bourbier haïtien ? N'aurait-elle pas mieux investi ses énergies en rééditant l'expérience des grands travaux d'infrastructures et de modernisation vécue sous l'occupation américaine mais sans la brutalité et la rudesse d'une telle occupation ? Au lieu de cela, la Minustah a préféré s'arrimer sur l'oligarchie créole haïtienne ; au risque de se faire suspecter d'être à l'origine du choléra en Haïti et, in fine, de cautionner tambour battant, la mise en œuvre de la démoligarchie prévalienne. Et ceci, sans se réaliser qu'après le séisme du 12 janvier, une nouvelle Haïti a émergé, plus complexe, avec une nouvelle géographie sociale plus compliquée et plus fracturée. En effet, une géographie quadridimensionnelle s'est substituée à l'espace social bi puis tridimensionnel qui fut celui d'Haïti. À la bipolarité traditionnelle "ville", "campagne", il y a eu depuis 1986, les bidonvilles d'Aristide et en deçà des bidonvilles, il y a désormais les camps de sinistrés avec leurs angoisses, humiliations, agressions et désespoirs. Fas à Fas de Wyclef Jean incarnait l'espoir pour les jeunes des bidonvilles et les sinistrés des camps de la capitale et Fami Lavalas de Jean-Bertrand Aristide, leur salut social. Pourtant, les deux ont été sacrifiés sur l'autel "démoligarchique" que demeure le scrutin du 28 novembre. La démocratie et les intérêts supérieurs du peuple haïtien sont encore terriblement bafoués et ce, avec la complicité de ceux mandatés par le Conseil de sécurité de l'ONU pour les protéger. Sur ce plan, la Minustah semble désormais faire plus partie du problème haïtien que de sa solution.
C'est au nom d'une éthique de la solidarité et de la dignité humaine que la Minustah aurait du prioriser le retour au seuil de l'humain pour plus d'un million d'individus abandonnés dans des camps de fortune et insalubres ainsi que pour les deux millions de pauvres tapissés dans les nouveaux bantoustans que sont les bidonvilles de Port-au-Prince. Que d'excès onusiens pour si peu de résultats concrets depuis 2005 pour ces millions de déshérités. Le bilan du Canada n'est guère mieux en Haïti. Pourtant, nous continuons, à l'instar de l'ONU, à y rééditer les mêmes erreurs. Erreur de lecture, erreur d'appréciation, erreur de diagnostic, erreur de prescriptions, y compris en matière de soins palliatifs. Les élections du 28 novembre ne sont qu'un éloquent exemple de ces erreurs historiques.
Wilson Saintelmy, expert en gouvernance et doctorant en droit à l'UQAM
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/09/elections-en-haiti-une-farce-monumentale-cautionnee-par-la-minustah_1450817_3232.html
09.12.10
10h33 • Mis à jour le 09.12.10
L'année 2010 risque de s'achever en Haïti comme elle y a débuté. Tragique, apocalyptique et chaotique, avec autant de sinistrés dans les camps, de désespoir sur les visages, d'angoisses et de pessimisme dans les esprits. Un cortège de catastrophes naturelles et humaines, voilà qui résume bien l'année finissante pour ce qui fut la perle des Antilles, sinon, le Koweït du XVIIIe siècle.
Définitivement, cette année aura été une 206e maudite pour Haïti. Tremblement de terre dévastateur, OPA des ONG, tutelle de fait, échec de la reconstruction, promesses trahies ou oubliées, épidémie de choléra, enlisement de l'ONU, ouragan Thomas, faillite de l'Etat, putsch constitutionnel et "potentielle katrina" pour Bill Clinton et Barak Obama. Pour compléter ce tableau apocalyptique, voilà qu'Haïti se trouve à nouveau aspirée par le tragique à la suite d'un scrutin frauduleux, cautionné et financé par la communauté internationale et, de surcroît, organisé dans un décor nécrologique et funéraire.
L'enjeu ? Camoufler l'enlisement et l'échec lamentable de la Minustah, après six ans de présence en Haïti. Celle-ci s'avère, de toute évidence, le Waterloo antillais de l'ONU, qui y a déjà englouti des milliards et essuyé depuis 1994 pas moins de cinq échecs fort lamentables. Les élections du 28 novembre 2010 ont vocation de dédouaner la Minustah et de faire oublier que celle-ci n'a réussi qu'à empirer la faillite d'Haïti, notamment, sur le plan institutionnel. Elles risquent donc de discréditer davantage la Minustah et produire le contraire des résultats attendus.
Par ailleurs, le gouvernement canadien a vécu la même expérience négative et douloureuse en Haïti et ce, depuis au moins quatre décennies. Echec après échec, la situation haïtienne s'empire et la communauté internationale persiste, s'enfonce et réédite les mêmes erreurs sans questionnement et sans autocritique. Si bien qu'elle cautionne désormais une opération électorale antidémocratique certes, mais fondationnelle d'une nouvelle institution politique taillée sur mesure pour Haïti : la "démoligarchie" un néologisme formé par la contraction du concept de démocratie et celui d'oligarchie. Un scrutin "démoligarchique" est un scrutin organisé pour l'oligarchie politico-créole haïtienne et la jet-set bureaucratique transnationale onusienne; un scrutin paré d'un faux vernis démocratique en raison d'un processus d'agréments des candidats vicié et inconstitutionnel.
Il suffit d'imaginer des élections générales au Québec, interdites au Parti libéral et/ou au Parti québécois par le directeur général des élections pour comprendre l'absurdité du prochain scrutin en Haïti. Des élections sans "Fanmi Lavalas"de Jean Bertrand Aristide et sans "Fas-à-Fas" de Wyclef Jean ne peuvent revendiquer l'épithète "démocratique" dans le contexte haïtien. Les fraudes massives en faveur du candidat du parti présidentiel dénoncées par l'opposition et l'appel public lancé par cette dernière pour l'annulation du scrutin contrastent avec le cautionnement quasi-inconditionnel d'un tel scrutin par l'OEA et la Minustah. Avant celle-ci, l'on choisissait les Présidents pour les Haïtiens, incluant Aristide bis en 2002 et Préval bis en 2005 et, dans ce dernier cas, suivant un pacte informel avec les partisans de "Fanmi Lavalas".
Avec la Minustah et sous la supervision de l'OEA, ne s'apprête-t-on pas à sélectionner le prochain président haïtien pour le peuple haïtien et ce, au ternes d'un processus "démoligarchique" ? A moins que la candidate Mirlande Manigat parvienne in extremis à éviter le forfait infligé à l'ex-président Lesly Manigat en 2005, le scénario de la sélection apparaît fort prévisible dans le cas du candidat officiel de la présidence, M. Jude Célestin. Autrement, le bris unilatéral par le président Préval de son contrat implicite en 2005 avec "Fanmi Lavalas" devrait en toute logique favoriser Mirlande Manigat au second tour. Ce qui ferait du même coup de Jean-Bertrand Aristide l'arbitre potentiel de l'issue du prochain scrutin. Ce que redoute le parti présidentiel. Une éventuelle victoire de Mirlande Manigat suppose la neutralisation du clan prévalien dont le cynisme et l'ambition dynastique sont des paramètres incontournables dans le dénouement final de l'équation électorale. A cela s'ajoutent des pratiques et mœurs électorales frauduleuses et bicentenaires, orchestrées avant, pendant et après la votation. En légitimant ex ante le processus électoral, l'ONU et l'OEA se sont piégées elles-mêmes.
LA DÉMOCRATIE ET LES INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU PEUPLE HAÏTIEN SONT BAFOUÉS
Pourtant, ce scrutin, quelle que soit son issue finale, est porteur d'instabilité politique en Haïti. En effet, pour la première fois dans l'histoire de ce pays (Un miracle est toujours possible !), l'on risque d'expérimenter une cohabitation politique, avec Mirlande Manigat comme éventuelle présidente et Jude Célestin comme probable premier ministre. Tout indique que la prochaine législature sera dominée par le Parti Unité de Jude Célestin lequel dispose d'un candidat dans chaque circonscription électorale pour les législatives. La cohabitation politique envisagée ci-dessus constituerait en soi une marmite explosive, en raison de l'incivisme avéré, du déficit de convivialité politique et de la myopie de l'élite politique et créole haïtienne. Ajoutez-y l'illégitimité et l'inconstitutionnalité des arbitrages du conseil électoral provisoire, et vous avez la recette pour le retour au brigandage politique et, par ricochet, pour un enlisement de la Minustah en Haïti. En essayant de faire avaler au peuple haïtien, une pilule "démoligarchique" dissimulée dans une fausse capsule démocratique, l'OEA et la Minustah auront réarmé la grenade politique haïtienne. En découlera-t-il l'ivoirisation d'Haïti ? L'on ne peut écarter une telle hypothèse.
En cautionnant un processus "démoligarchique" pour éviter de perdre la face en Haïti et laisser planer l'illusion d'un quelconque progrès dans ce pays depuis 2005, la Minustah ne se dirige-t-elle pas vers son Waterloo dans le bourbier haïtien ? N'aurait-elle pas mieux investi ses énergies en rééditant l'expérience des grands travaux d'infrastructures et de modernisation vécue sous l'occupation américaine mais sans la brutalité et la rudesse d'une telle occupation ? Au lieu de cela, la Minustah a préféré s'arrimer sur l'oligarchie créole haïtienne ; au risque de se faire suspecter d'être à l'origine du choléra en Haïti et, in fine, de cautionner tambour battant, la mise en œuvre de la démoligarchie prévalienne. Et ceci, sans se réaliser qu'après le séisme du 12 janvier, une nouvelle Haïti a émergé, plus complexe, avec une nouvelle géographie sociale plus compliquée et plus fracturée. En effet, une géographie quadridimensionnelle s'est substituée à l'espace social bi puis tridimensionnel qui fut celui d'Haïti. À la bipolarité traditionnelle "ville", "campagne", il y a eu depuis 1986, les bidonvilles d'Aristide et en deçà des bidonvilles, il y a désormais les camps de sinistrés avec leurs angoisses, humiliations, agressions et désespoirs. Fas à Fas de Wyclef Jean incarnait l'espoir pour les jeunes des bidonvilles et les sinistrés des camps de la capitale et Fami Lavalas de Jean-Bertrand Aristide, leur salut social. Pourtant, les deux ont été sacrifiés sur l'autel "démoligarchique" que demeure le scrutin du 28 novembre. La démocratie et les intérêts supérieurs du peuple haïtien sont encore terriblement bafoués et ce, avec la complicité de ceux mandatés par le Conseil de sécurité de l'ONU pour les protéger. Sur ce plan, la Minustah semble désormais faire plus partie du problème haïtien que de sa solution.
C'est au nom d'une éthique de la solidarité et de la dignité humaine que la Minustah aurait du prioriser le retour au seuil de l'humain pour plus d'un million d'individus abandonnés dans des camps de fortune et insalubres ainsi que pour les deux millions de pauvres tapissés dans les nouveaux bantoustans que sont les bidonvilles de Port-au-Prince. Que d'excès onusiens pour si peu de résultats concrets depuis 2005 pour ces millions de déshérités. Le bilan du Canada n'est guère mieux en Haïti. Pourtant, nous continuons, à l'instar de l'ONU, à y rééditer les mêmes erreurs. Erreur de lecture, erreur d'appréciation, erreur de diagnostic, erreur de prescriptions, y compris en matière de soins palliatifs. Les élections du 28 novembre ne sont qu'un éloquent exemple de ces erreurs historiques.
Wilson Saintelmy, expert en gouvernance et doctorant en droit à l'UQAM
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/09/elections-en-haiti-une-farce-monumentale-cautionnee-par-la-minustah_1450817_3232.html
Haïti - Élections : Les Cayes au cœur de la violence
09/12/2010 08:44:57 C'est aux Cayes (Département du Sud) que les violences de mercredi ont été les plus graves. Notre bilan révisé, fait maintenant état de 3 morts et d’une dizaine de blessés par balles, pour cette seule ville.
L’ancien Sénateur Gabriel Fortuné a confirmé qu’un manifestant avait été abattu par des casques bleus sénégalais, lors de l’attaque du Bureau Électoral Départemental (BED) qui a été incendié (victime rapportée dans notre bilan d’hier).
Deux autres jeunes manifestants ont été tués à l'entrée de la ville, lors de l’attaque et du saccage d’un commissariat de police. Les armes des policiers ont été emportées par les manifestants.
Les autorités estiment que la plupart des bureaux publics situés dans le centre ville ont été incendiés ou sérieusement endommagés entre autres : bureaux des douanes, des finances, de la Direction générale des impôts ainsi qu'une succursale de la Banque nationale de Crédit. Des résidences privées, des magasins, une station de radio (appartenant au Sénateur sortant, Carlos Lebon (INITE), et un établissement scolaire ont également été saccagés ou endommagés.
http://www.haitilibre.com/article-1870-haiti-elections-les-cayes-au-coeur-de-la-violence.html
L’ancien Sénateur Gabriel Fortuné a confirmé qu’un manifestant avait été abattu par des casques bleus sénégalais, lors de l’attaque du Bureau Électoral Départemental (BED) qui a été incendié (victime rapportée dans notre bilan d’hier).
Deux autres jeunes manifestants ont été tués à l'entrée de la ville, lors de l’attaque et du saccage d’un commissariat de police. Les armes des policiers ont été emportées par les manifestants.
Les autorités estiment que la plupart des bureaux publics situés dans le centre ville ont été incendiés ou sérieusement endommagés entre autres : bureaux des douanes, des finances, de la Direction générale des impôts ainsi qu'une succursale de la Banque nationale de Crédit. Des résidences privées, des magasins, une station de radio (appartenant au Sénateur sortant, Carlos Lebon (INITE), et un établissement scolaire ont également été saccagés ou endommagés.
http://www.haitilibre.com/article-1870-haiti-elections-les-cayes-au-coeur-de-la-violence.html
Haïti: Quatre morts dans les violences, le président appelle au calme
CARAÏBES - Les résultats du premier tour de la présidentielle sont contestés...
Au lendemain de l’annonce des résultats du premier tour de la présidentielle en Haïti, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Port-au-Prince pour contester les résultats officiels. La foule en colère a notamment incendié le siège de la coalition gouvernementale sortante, accusée d'avoir truqué les résultats, ont rapporté des témoins. La plupart des manifestants sont des partisans du chanteur Michel Martelly, donné troisième du scrutin et donc écarté du second tour sont descendus dans les rues de Port-au-Prince.
Selon plusieurs témoignages, les affrontements ont fait au moins quatre morts et plusieurs blessés. De son côté, le président René Préval a lancé un appel au calme: «Manifestez est votre droit. Mais n'attaquez pas les bâtiments publics et les propriétés privées. Vous donnez une mauvaise image d'Haïti. Rien n'est résolu par la violence».
«Pendons Préval!»
Parfois armés de gourdins, il ont érigé des barricades dans divers quartiers de la capitale, dont Pétionville, pour contester les résultats donnés mardi soir par le Conseil électoral. «Pendons Préval!», hurlaient certains en référence du président sortant René Préval, dont le protégé et futur gendre, Jude Célestin, est arrivé en deuxième position.
Mardi soir, le Conseil électoral a publié les résultats du premier tour, organisé le 28 novembre, accordant 31,37% des voix à Mirlande Manigat, l'ancienne première dame du pays âgée de 70 ans, et 22,48% au candidat du pouvoir sortant, Jude Célestin. Michelle Martelly, surnommé «Sweet Mickey» est arrivé en troisième position avec 21,84% des voix. Il avait promis une vague de contestation s'il n'était présent au second tour.
http://www.20minutes.fr/article/635821/monde-haiti-quatre-morts-violences-president-appelle-calme
Au lendemain de l’annonce des résultats du premier tour de la présidentielle en Haïti, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Port-au-Prince pour contester les résultats officiels. La foule en colère a notamment incendié le siège de la coalition gouvernementale sortante, accusée d'avoir truqué les résultats, ont rapporté des témoins. La plupart des manifestants sont des partisans du chanteur Michel Martelly, donné troisième du scrutin et donc écarté du second tour sont descendus dans les rues de Port-au-Prince.
Selon plusieurs témoignages, les affrontements ont fait au moins quatre morts et plusieurs blessés. De son côté, le président René Préval a lancé un appel au calme: «Manifestez est votre droit. Mais n'attaquez pas les bâtiments publics et les propriétés privées. Vous donnez une mauvaise image d'Haïti. Rien n'est résolu par la violence».
«Pendons Préval!»
Parfois armés de gourdins, il ont érigé des barricades dans divers quartiers de la capitale, dont Pétionville, pour contester les résultats donnés mardi soir par le Conseil électoral. «Pendons Préval!», hurlaient certains en référence du président sortant René Préval, dont le protégé et futur gendre, Jude Célestin, est arrivé en deuxième position.
Mardi soir, le Conseil électoral a publié les résultats du premier tour, organisé le 28 novembre, accordant 31,37% des voix à Mirlande Manigat, l'ancienne première dame du pays âgée de 70 ans, et 22,48% au candidat du pouvoir sortant, Jude Célestin. Michelle Martelly, surnommé «Sweet Mickey» est arrivé en troisième position avec 21,84% des voix. Il avait promis une vague de contestation s'il n'était présent au second tour.
http://www.20minutes.fr/article/635821/monde-haiti-quatre-morts-violences-president-appelle-calme
Haïti: les aéroports fermés
AFP 08/12/2010
Mise à jour : 21:14 Réagir Tous les aéroports d'Haïti, dont l'aéroport international de Port-au-Prince, ont été fermés mercredi en raison des manifestations qui secouent le pays après la proclamation des résultats du 1er tour de la présidentielle, a annoncé l'aéroport de la capitale.
Les compagnies aériennes American Airlines et Air Transat avaient déjà annoncé plus tôt dans la journée la suspension temporaire de leurs vols vers et au départ d'Haïti.
American Airlines, principal transporteur international présent en Haïti, exploite trois vols quotidiens au départ de Miami, un au départ de New York, un autre au départ de Fort Lauderdale (Floride) et un à partir de San Juan à Porto Rico, via la compagnie American Eagle.
"Nous avons annulé nos vols pour aujourd'hui et demain parce que les employés de la compagnie et ceux de l'aéroport n'ont pas pu se rendre au travail" à Port-au-Prince, a indiqué Martha Pantin, une porte-parole de la compagnie américaine, dont le siège est à Miami.
Au Canada, Air Transat, qui assure une liaison hebdomadaire, a pour sa part suspendu "pour des raisons de sécurité" un vol devant partir aujourd'hui de Montréal, où vit une important communauté haïtienne, annulant de fait le retour de Port-au-Prince prévu dans l'après-midi.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/08/97001-20101208FILWWW00690-haiti-les-aeroports-fermes.php
Mise à jour : 21:14 Réagir Tous les aéroports d'Haïti, dont l'aéroport international de Port-au-Prince, ont été fermés mercredi en raison des manifestations qui secouent le pays après la proclamation des résultats du 1er tour de la présidentielle, a annoncé l'aéroport de la capitale.
Les compagnies aériennes American Airlines et Air Transat avaient déjà annoncé plus tôt dans la journée la suspension temporaire de leurs vols vers et au départ d'Haïti.
American Airlines, principal transporteur international présent en Haïti, exploite trois vols quotidiens au départ de Miami, un au départ de New York, un autre au départ de Fort Lauderdale (Floride) et un à partir de San Juan à Porto Rico, via la compagnie American Eagle.
"Nous avons annulé nos vols pour aujourd'hui et demain parce que les employés de la compagnie et ceux de l'aéroport n'ont pas pu se rendre au travail" à Port-au-Prince, a indiqué Martha Pantin, une porte-parole de la compagnie américaine, dont le siège est à Miami.
Au Canada, Air Transat, qui assure une liaison hebdomadaire, a pour sa part suspendu "pour des raisons de sécurité" un vol devant partir aujourd'hui de Montréal, où vit une important communauté haïtienne, annulant de fait le retour de Port-au-Prince prévu dans l'après-midi.
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Les ratés du scrutin inquiètent le ministre Cannon
Le Canada pourrait ne pas reconnaître les résultats du deuxième tour de scrutin en Haïti en raison d’irrégularités électorales, a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon lors d’un point de presse mercredi.
Inquiet de la tournure des événements, le ministre a exhorté «les acteurs de la scène politique à remédier aux irrégularités conformément à la loi électorale haïtienne», à s’acquitter de leurs responsabilités dans l’intérêt de la population et «à faire preuve d’un engagement ferme envers la paix, les principes démocratiques et l’intégrité du processus électoral».
M. Cannon a instruit l’ambassadeur canadien à Port-au-Prince d’intervenir auprès du président René Préval pour qu’il assure la stabilité et «la transition démocratique du pays».
Si la situation ne se redresse pas, le Canada songe à ne pas reconnaître les résultats électoraux préliminaires annoncés mardi.
Si la situation chaotique perdure, il sera difficile pour le Canada «de reconnaître les résultats de cette élection», a ajouté le chef de la diplomatie canadienne.
«Nous ne proposons pas au président Préval de poser tel ou tel geste, a-t-il poursuivi. Nous enjoignons tous les acteurs politiques à reprendre le calme et à respecter le processus électoral.»
Manifestations, tirs sporadiques, incendies et barrages ont dominé le quotidien des Haïtiens au lendemain de la divulgation des résultats de ce scrutin contesté.
Les médias locaux ont rapporté la mort d’un jeune manifestant au Cap-Haïtien, mercredi. Une épidémie de choléra qui sévit toujours a également fait 2000 morts en Haïti.
Mirlande Manigat, une juriste âgée de 70 ans, affrontera Jude Célestin, le protégé du gouvernement, au second tour des présidentielles prévues pour le 16 janvier.
À Ottawa, les partis d’opposition ont, somme toute, bien accueilli cette prise de position de M. Cannon.
Pour le chef bloquiste, Gilles Duceppe, le Canada fait «les pressions nécessaires» pour que le deuxième tour se déroule correctement. Si les résultats sont entachés d’illégalités, ils ne seront pas valables, a-t-il affirmé.
Chez les néo-démocrates, Thomas Mulcair souhaite que le Canada, grand donateur en Haïti, «puisse calmer le jeu».
Il rappelle toutefois que ce n’est pas aux Canadiens de décider si les résultats du scrutin sont valables ou non.
Enfin, le chef libéral Michael Ignatieff critique le «silence» et l’inaction du gouvernement dans ce dossier. Selon lui, il faudra assurer une présence canadienne au second tour pour surveiller le déroulement du scrutin.
(Agence QMI)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/12/20101208-201910.html
Inquiet de la tournure des événements, le ministre a exhorté «les acteurs de la scène politique à remédier aux irrégularités conformément à la loi électorale haïtienne», à s’acquitter de leurs responsabilités dans l’intérêt de la population et «à faire preuve d’un engagement ferme envers la paix, les principes démocratiques et l’intégrité du processus électoral».
M. Cannon a instruit l’ambassadeur canadien à Port-au-Prince d’intervenir auprès du président René Préval pour qu’il assure la stabilité et «la transition démocratique du pays».
Si la situation ne se redresse pas, le Canada songe à ne pas reconnaître les résultats électoraux préliminaires annoncés mardi.
Si la situation chaotique perdure, il sera difficile pour le Canada «de reconnaître les résultats de cette élection», a ajouté le chef de la diplomatie canadienne.
«Nous ne proposons pas au président Préval de poser tel ou tel geste, a-t-il poursuivi. Nous enjoignons tous les acteurs politiques à reprendre le calme et à respecter le processus électoral.»
Manifestations, tirs sporadiques, incendies et barrages ont dominé le quotidien des Haïtiens au lendemain de la divulgation des résultats de ce scrutin contesté.
Les médias locaux ont rapporté la mort d’un jeune manifestant au Cap-Haïtien, mercredi. Une épidémie de choléra qui sévit toujours a également fait 2000 morts en Haïti.
Mirlande Manigat, une juriste âgée de 70 ans, affrontera Jude Célestin, le protégé du gouvernement, au second tour des présidentielles prévues pour le 16 janvier.
À Ottawa, les partis d’opposition ont, somme toute, bien accueilli cette prise de position de M. Cannon.
Pour le chef bloquiste, Gilles Duceppe, le Canada fait «les pressions nécessaires» pour que le deuxième tour se déroule correctement. Si les résultats sont entachés d’illégalités, ils ne seront pas valables, a-t-il affirmé.
Chez les néo-démocrates, Thomas Mulcair souhaite que le Canada, grand donateur en Haïti, «puisse calmer le jeu».
Il rappelle toutefois que ce n’est pas aux Canadiens de décider si les résultats du scrutin sont valables ou non.
Enfin, le chef libéral Michael Ignatieff critique le «silence» et l’inaction du gouvernement dans ce dossier. Selon lui, il faudra assurer une présence canadienne au second tour pour surveiller le déroulement du scrutin.
(Agence QMI)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/12/20101208-201910.html
Période électorale violente à Haïti
Le chaos semble sans fin à Haïti après le premier tour d‘élections présidentielles.
Plusieurs villes de l‘île ont été le théâtre toute la journée de manifestations violentes, après toute une nuit marquée par des troubles.
Plusieurs permanences du parti au pouvoir ont été saccagées et son quartier général incendié.
Beaucoup n’apprécient pas que Jude Célestin, le candidat de ce parti, soit parvenu à se maintenir au deuxième tour de scrutin.
“Je trouve que c’est une honte, estime ce manifestant anti-gouvernement, de voir la communauté internationale dépenser autant d’argent pour ces élections, de voir tous ces Haïtiens qui voulaient vraiment un changement, se sont mobilisés pour l‘élection, pour que les choses changent, et finalement de voir cette fraude massive, ce vol de la volonté du peuple, je trouve que c’est une honte”.
Ce sont les supporters de Michel Martelly, un chanteur populaire écarté du second tour, qui semblent les plus violents.
Par craintes de perturbations dans les aéroports du pays, ceux-ci sont fermés jusqu‘à nouvel ordre.
Copyright © 2010 euronews
http://fr.euronews.net/2010/12/08/periode-electorale-violente-a-haiti/
Plusieurs villes de l‘île ont été le théâtre toute la journée de manifestations violentes, après toute une nuit marquée par des troubles.
Plusieurs permanences du parti au pouvoir ont été saccagées et son quartier général incendié.
Beaucoup n’apprécient pas que Jude Célestin, le candidat de ce parti, soit parvenu à se maintenir au deuxième tour de scrutin.
“Je trouve que c’est une honte, estime ce manifestant anti-gouvernement, de voir la communauté internationale dépenser autant d’argent pour ces élections, de voir tous ces Haïtiens qui voulaient vraiment un changement, se sont mobilisés pour l‘élection, pour que les choses changent, et finalement de voir cette fraude massive, ce vol de la volonté du peuple, je trouve que c’est une honte”.
Ce sont les supporters de Michel Martelly, un chanteur populaire écarté du second tour, qui semblent les plus violents.
Par craintes de perturbations dans les aéroports du pays, ceux-ci sont fermés jusqu‘à nouvel ordre.
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http://fr.euronews.net/2010/12/08/periode-electorale-violente-a-haiti/
Haiti-Élections : Manigat et Martelly dénoncent
P-au-P., 08 déc 2010 [AlterPresse] --- Les candidats à la présidence Myrlande Manigat et Michel Martelly ont dénoncé les résultats préliminaires des élections proclamés par le Conseil Électoral Provisoire (CEP), et qui les mettent respectivement en 1re et 3e positions. Dans une déclaration radiodiffusée, Manigat soutient que les 31.30 % de voix qui lui sont attribués ne reflètent pas sa position réelle.
« Selon nos chiffres, mon score serait beaucoup plus élevé », affirme-t-elle.
Elle appelle à une « évaluation indépendante » pour « nettoyer ces résultats », en même temps qu’elle annonce des démarches en vue de réclamer ses droits.
La candidate du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) suggère à ses autres collègues de faire de même pour que luise « la vérité » sur leurs propres votes.
Elle remercie les électeurs et lance une mise en garde contre ceux qui ont organisé, encouragé ou fermé les yeux sur les « fraudes » qui affectent les opérations électorales.
« Nous allons changer ca », s’exclame-t-elle.
De son coté, dans une courte déclaration à la radio, le chanteur Michel Martelly apporte son soutien à ses partisans qui ont violemment exprimé leur frustration dans plusieurs régions du pays.
« Je suis avec vous jusqu’à la victoire », déclare-t-il, accusant le CEP de « précipiter le pays dans le chaos avec ces résultats frauduleux ».
Selon les chiffres du CEP, Martelly obtient 21,84 % des voix et est écarté su second tour auquel prendront part Myrlande Manigat et le candidat officiel Jude Celestin qui arrive en seconde position avec 22.48 % des voix.
« Tous les observateurs déclarent que ces résultats ne sont pas correctes, » souligne Martelly, qui dit comprendre la « colère » de ses partisans.
« Le peuple a le droit de manifester sans violence », déclare-t-il, en appelant ses sympathisants à la « vigilance » face à des tentatives d’« infiltration » et de « provocation ». [apr 08/12/2010 19 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10385
« Selon nos chiffres, mon score serait beaucoup plus élevé », affirme-t-elle.
Elle appelle à une « évaluation indépendante » pour « nettoyer ces résultats », en même temps qu’elle annonce des démarches en vue de réclamer ses droits.
La candidate du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) suggère à ses autres collègues de faire de même pour que luise « la vérité » sur leurs propres votes.
Elle remercie les électeurs et lance une mise en garde contre ceux qui ont organisé, encouragé ou fermé les yeux sur les « fraudes » qui affectent les opérations électorales.
« Nous allons changer ca », s’exclame-t-elle.
De son coté, dans une courte déclaration à la radio, le chanteur Michel Martelly apporte son soutien à ses partisans qui ont violemment exprimé leur frustration dans plusieurs régions du pays.
« Je suis avec vous jusqu’à la victoire », déclare-t-il, accusant le CEP de « précipiter le pays dans le chaos avec ces résultats frauduleux ».
Selon les chiffres du CEP, Martelly obtient 21,84 % des voix et est écarté su second tour auquel prendront part Myrlande Manigat et le candidat officiel Jude Celestin qui arrive en seconde position avec 22.48 % des voix.
« Tous les observateurs déclarent que ces résultats ne sont pas correctes, » souligne Martelly, qui dit comprendre la « colère » de ses partisans.
« Le peuple a le droit de manifester sans violence », déclare-t-il, en appelant ses sympathisants à la « vigilance » face à des tentatives d’« infiltration » et de « provocation ». [apr 08/12/2010 19 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10385
Haïti: "recours possibles" selon l'OEA, résultats "incohérents" selon Washington
WASHINGTON — Il existe tout une série de "recours possibles" après la publication des résultats du premier tour de l'élection présidentielle en Haïti, a déclaré mardi José Miguel Insulza, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), tandis que Washington se disait "préoccupé" par les résultats "incohérents". Le Conseil électoral haïtien a annoncé mardi soir que le deuxième tour de l'élection présidentielle en Haïti opposerait l'ex-Première Dame Mirlande Manigat, qui a obtenu 31% des voix, et le candidat du pouvoir Jude Célestin, qui a réuni 22% des suffrages. Mais M. Célestin n'a obtenu que quelque 6.000 voix de plus que le chanteur populaire Michel Martelly, dont les partisans manifestaient leur colère mardi soir à Port-au-Prince.
"La première chose que je veux rappeler c'est qu'il s'agit d'un décompte provisoire", a déclaré le secrétaire général de l'OEA qui mène, avec les pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom), une mission d'observation du processus électoral en Haïti. "Il y a tout un processus à travers duquel il est possible de faire appel des résultats, toute une palette de recours ouverts", a-t-il poursuivi lors d'une session de l'OEA consacrée au différend Costa Rica-Nicaragua. "Il est important de maintenir le calme et je crois qu'il va certainement y avoir une discussion après" la publication des résultats, a-t-il ajouté.
L'annonce des résulats a provoqué des manifestations dans Port-au-Prince de la part notamment des partisans de Michel Martelly, le grand perdant du premier tour qui arrive en troisième position juste derrière le candidat du pouvoir qu'il avait accusé de préparer des fraudes.
Les Etats-Unis se sont dits "préoccupés" par les résultats "incohérents" de l'élection présidentielle haïtienne mais ont appelé au calme et offert d'examiner toute fraude éventuelle, selon un communiqué mardi soir de leur ambassade à Port-au-Prince. "Comme d'autres, le gouvernement des Etats-Unis est préoccupé par l'annonce des résultats préliminaires des élections du 28 novembre par le Conseil électoral provisoire, qui sont incohérents par rapport aux résultats publiés par le Conseil national d'observation des élections", a fait savoir l'ambassade.
"Au moment où Haïti entre dans la période de contestation des résultats électoraux, il est essentiel que tous les acteurs de la vie politique restent calmes et appellent leurs partisans à faire de même", a plaidé l'ambassade.
L'annonce des résultats préliminaires ouvre une période de recours éventuels avant la publication des résultats définitifs du premier tour prévue le 20 décembre. Washington se tient prêt à aider à un réexamen exhaustif des irrégularités constatées lors du scrutin afin de parvenir à des résultats "qui correspondent à la volonté du peuple haïtien exprimé par ses suffrages", selon le communiqué.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jRY3kuHJ0tU40jwKixpIU-9nvFrw?docId=CNG.706b8ff07def8edbbe7fe5719f339c4f.2c1
Commentaires:
Oui mais devant quel tribunal?
Le Tribunal du CEP décrié.
Ils sont rigolo ces internationaux qui font plus le jeu archaïque et macabre des haïtiens du pouvoir aveuglés par l'appât du gain!!!
"La première chose que je veux rappeler c'est qu'il s'agit d'un décompte provisoire", a déclaré le secrétaire général de l'OEA qui mène, avec les pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom), une mission d'observation du processus électoral en Haïti. "Il y a tout un processus à travers duquel il est possible de faire appel des résultats, toute une palette de recours ouverts", a-t-il poursuivi lors d'une session de l'OEA consacrée au différend Costa Rica-Nicaragua. "Il est important de maintenir le calme et je crois qu'il va certainement y avoir une discussion après" la publication des résultats, a-t-il ajouté.
L'annonce des résulats a provoqué des manifestations dans Port-au-Prince de la part notamment des partisans de Michel Martelly, le grand perdant du premier tour qui arrive en troisième position juste derrière le candidat du pouvoir qu'il avait accusé de préparer des fraudes.
Les Etats-Unis se sont dits "préoccupés" par les résultats "incohérents" de l'élection présidentielle haïtienne mais ont appelé au calme et offert d'examiner toute fraude éventuelle, selon un communiqué mardi soir de leur ambassade à Port-au-Prince. "Comme d'autres, le gouvernement des Etats-Unis est préoccupé par l'annonce des résultats préliminaires des élections du 28 novembre par le Conseil électoral provisoire, qui sont incohérents par rapport aux résultats publiés par le Conseil national d'observation des élections", a fait savoir l'ambassade.
"Au moment où Haïti entre dans la période de contestation des résultats électoraux, il est essentiel que tous les acteurs de la vie politique restent calmes et appellent leurs partisans à faire de même", a plaidé l'ambassade.
L'annonce des résultats préliminaires ouvre une période de recours éventuels avant la publication des résultats définitifs du premier tour prévue le 20 décembre. Washington se tient prêt à aider à un réexamen exhaustif des irrégularités constatées lors du scrutin afin de parvenir à des résultats "qui correspondent à la volonté du peuple haïtien exprimé par ses suffrages", selon le communiqué.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jRY3kuHJ0tU40jwKixpIU-9nvFrw?docId=CNG.706b8ff07def8edbbe7fe5719f339c4f.2c1
Commentaires:
Oui mais devant quel tribunal?
Le Tribunal du CEP décrié.
Ils sont rigolo ces internationaux qui font plus le jeu archaïque et macabre des haïtiens du pouvoir aveuglés par l'appât du gain!!!
Haiti - Elections : Le QG d’INITE part en fumée...
08/12/2010 13:08:12
Rappelons que les résultats préliminaires du scrutin, ont exclu du deuxième tour, le candidat Martelly, au profit du candidat du pouvoir, Jude Célestin, avec seulement 6,845 voix d’écart sur fond de fraudes et d’irrégularités.
Empêchés d'approcher du Palais présidentiel par des unités anti-émeutes, les partisans du chanteur se sont alors dispersés en groupes dans toute la ville. Certains brandissaient des portraits du candidat Martelly, d'autres, armés de bâtons, frappaient des poubelles ou jetaient des pierres en scandant des slogans en faveur de leur candidat. Des barricades ont été dressées dans les rues de Port-au-Prince.
Le Quartier Général d'INITE sur la rue Rivière, a été incendié dans la matinée à Port-au-Prince, par des manifestants cagoulés. Les pompiers dépêchés sur les lieux, tentaient de maîtriser les flammes qui ravageait le siège du parti INITE.
D’après certains observateurs, ces manifestations sont les plus importantes dans le pays depuis la réélection du Président René Préval en 2006. Vestiges des émeutes de la nuit, des bennes à ordures étaient déversées sur la chaussée où des carcasses de voitures finissaient de brûler. La plupart des commerces sont toujours fermés.
Rappelons que les résultats préliminaires du scrutin, ont exclu du deuxième tour, le candidat Martelly, au profit du candidat du pouvoir, Jude Célestin, avec seulement 6,845 voix d’écart sur fond de fraudes et d’irrégularités.
Empêchés d'approcher du Palais présidentiel par des unités anti-émeutes, les partisans du chanteur se sont alors dispersés en groupes dans toute la ville. Certains brandissaient des portraits du candidat Martelly, d'autres, armés de bâtons, frappaient des poubelles ou jetaient des pierres en scandant des slogans en faveur de leur candidat. Des barricades ont été dressées dans les rues de Port-au-Prince.
Le Quartier Général d'INITE sur la rue Rivière, a été incendié dans la matinée à Port-au-Prince, par des manifestants cagoulés. Les pompiers dépêchés sur les lieux, tentaient de maîtriser les flammes qui ravageait le siège du parti INITE.
D’après certains observateurs, ces manifestations sont les plus importantes dans le pays depuis la réélection du Président René Préval en 2006. Vestiges des émeutes de la nuit, des bennes à ordures étaient déversées sur la chaussée où des carcasses de voitures finissaient de brûler. La plupart des commerces sont toujours fermés.
Haïti - Élections : Situation de violence dans tout le pays
08/12/2010 08:59:22 Haïti est plongé dans une vague de manifestations et de violences, suite de l’annonce des résultats préliminaires des élections, par le porte parole du Conseil Électoral Provisoire devant les 9 chaises vides prévues pour les conseillers électoraux du Conseil Électoral Provisoire (CEP), qui ne se sont pas présentés, malgré 3 heures d’attente... sans explication.
Des partisans de candidats éliminés ont allumé, mardi soir, des feux et érigés des barricades dans les rues de la capitale en signe de protestation. Des débuts d'incendies ont été signalés dans de nombreux petits commerces. Des centaines de manifestants aux visages masqués, couraient dans les rues, pour la plupart bloquées, pour demander l'annulation du scrutin. Des jets de pierres ont perturbé la circulation automobile, des pare-brises ont été brisé et des véhicules incendiés. Des manifestants accusaient le gouvernement d’avoir «coulé leur candidat» d’autres menaçaient de bloquer le pays.
À Pétion Ville, les pneus brulaient, remplaçant l’éclairage publique... Des coups de feu ont été entendu dans la banlieue chic de la capitale... Des passants ont été agressés par des jets de pierres... Des commerces ont été vandalisés. À place Saint Pierre, les manifestants se sont heurtés aux forces de la Misnustah et de la Police Nationale d’Haïti (PNH) qui ont tenté avec des gaz lacrymogène de les disperser... Les milliers de réfugiés du camps de la Place Saint-Pierre, femmes, enfants et bébés ont été contraint d’évacuer la zone gazée, et trouver refuge dans un autre camps... La conférence de presse prévu tard en soirée par le candidat Michel Martelly a été annulée.
Au Champ-de-Mars près du camps qui abrite des milliers de sinistrés, des manifestants en colère ont vandalisé et renversé des toilettes mobiles. Les riverains s’inquiètent des excréments répandus, craignant la propagation du choléra.
À Carrefour les bureaux d’INITE ont été attaqués et brûlés, les affiches du Candidat Célestin ont été arrachées, des billboards du candidat détruits. Ce matin dans un paysage de désolation, la police brillait par son absence...
Telle une traînée de poudre, un vent de révolte, sur fonds de contestations et de vandalisme, s’est répandu dans d’autres ville du pays.
Aux Cayes, la ville a été paralysée, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans la ville, les rues sont bloquées par des barricades et des pneus enflammés, la DGI, le Ministère de l’Économie et des finances, le Parquet ainsi qu’une école ont été incendiés. Les manifestants jettent des pierres et des bouteilles. On rapporte des coups de feu. Ce matin la plupart des commerces sont fermés alors que de nouvelles manifestations se préparent.
Au Cap, la ville a aussi été paralysée, ont signale des barricade enflammées. Ce matin, commerces et sont écoles fermés.
Il est trop tôt pour avoir les premiers bilans humains de ce vent de contestations et de violence qui souffle sur le pays, alors que de nombreuses manifestations sont annoncées aujourd’hui et que la tension est loin de s’être apaisée et que les résultats de ces élections alimentent la colère de la population.
http://www.haitilibre.com/article-1860-haiti-elections-situation-de-violence-dans-tout-le-pays.html
Des partisans de candidats éliminés ont allumé, mardi soir, des feux et érigés des barricades dans les rues de la capitale en signe de protestation. Des débuts d'incendies ont été signalés dans de nombreux petits commerces. Des centaines de manifestants aux visages masqués, couraient dans les rues, pour la plupart bloquées, pour demander l'annulation du scrutin. Des jets de pierres ont perturbé la circulation automobile, des pare-brises ont été brisé et des véhicules incendiés. Des manifestants accusaient le gouvernement d’avoir «coulé leur candidat» d’autres menaçaient de bloquer le pays.
À Pétion Ville, les pneus brulaient, remplaçant l’éclairage publique... Des coups de feu ont été entendu dans la banlieue chic de la capitale... Des passants ont été agressés par des jets de pierres... Des commerces ont été vandalisés. À place Saint Pierre, les manifestants se sont heurtés aux forces de la Misnustah et de la Police Nationale d’Haïti (PNH) qui ont tenté avec des gaz lacrymogène de les disperser... Les milliers de réfugiés du camps de la Place Saint-Pierre, femmes, enfants et bébés ont été contraint d’évacuer la zone gazée, et trouver refuge dans un autre camps... La conférence de presse prévu tard en soirée par le candidat Michel Martelly a été annulée.
Au Champ-de-Mars près du camps qui abrite des milliers de sinistrés, des manifestants en colère ont vandalisé et renversé des toilettes mobiles. Les riverains s’inquiètent des excréments répandus, craignant la propagation du choléra.
À Carrefour les bureaux d’INITE ont été attaqués et brûlés, les affiches du Candidat Célestin ont été arrachées, des billboards du candidat détruits. Ce matin dans un paysage de désolation, la police brillait par son absence...
Telle une traînée de poudre, un vent de révolte, sur fonds de contestations et de vandalisme, s’est répandu dans d’autres ville du pays.
Aux Cayes, la ville a été paralysée, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans la ville, les rues sont bloquées par des barricades et des pneus enflammés, la DGI, le Ministère de l’Économie et des finances, le Parquet ainsi qu’une école ont été incendiés. Les manifestants jettent des pierres et des bouteilles. On rapporte des coups de feu. Ce matin la plupart des commerces sont fermés alors que de nouvelles manifestations se préparent.
Au Cap, la ville a aussi été paralysée, ont signale des barricade enflammées. Ce matin, commerces et sont écoles fermés.
Il est trop tôt pour avoir les premiers bilans humains de ce vent de contestations et de violence qui souffle sur le pays, alors que de nombreuses manifestations sont annoncées aujourd’hui et que la tension est loin de s’être apaisée et que les résultats de ces élections alimentent la colère de la population.
http://www.haitilibre.com/article-1860-haiti-elections-situation-de-violence-dans-tout-le-pays.html
Ban Ki-moon appelle au calme après des accusations de fraude lors des élections haïtiennes
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé, mercredi, au calme les différentes parties aux élections présidentielle et législative en Haïti, se disant préoccupé par des accusations de fraude lors de ces scrutins qui se sont déroulés le 28 novembre dernier dans ce pays. Le secrétaire général "est préoccupé par les accusations de fraude et reste déterminé à soutenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté du peuple haïtien", a affirmé son porte-parole, Martin Nesirky.
Le chef de l'ONU reste également préoccupé par "les actes de violence et les troubles qui ont eu lieu après l'annonce des résultats préliminaires", a-t-il dit, lors d'un point de presse au siège de l'Organisation onusienne.
M. Ban a rappelé à tous les candidats "qu'ils ont une responsabilité personnelle à encourager leurs partisans à rester calmes", a relevé M. Nesirky, notant qu'"une solution pacifique à la situation actuelle est cruciale à court terme pour affronter l'épidémie de choléra et à moyen-terme et créer les conditions pour la reconstruction et le développement à la suite du séisme du 12 janvier".
Selon les résultats préliminaires des élections présidentielles en Haïti, l'ex-première dame Mirlande Manigat a obtenu 31,30 % des voix, alors que le candidat du pouvoir, Jude Célestin, en a recueilli 22,48 %. Ces deux candidats devront briguer la présidence lors du deuxième tour du scrutin, prévu le 16 janvier prochain.
MAP
http://www.atlasinfo.fr/Ban-Ki-moon-appelle-au-calme-apres-des-accusations-de-fraude-lors-des-elections-haitiennes_a12096.html
Le chef de l'ONU reste également préoccupé par "les actes de violence et les troubles qui ont eu lieu après l'annonce des résultats préliminaires", a-t-il dit, lors d'un point de presse au siège de l'Organisation onusienne.
M. Ban a rappelé à tous les candidats "qu'ils ont une responsabilité personnelle à encourager leurs partisans à rester calmes", a relevé M. Nesirky, notant qu'"une solution pacifique à la situation actuelle est cruciale à court terme pour affronter l'épidémie de choléra et à moyen-terme et créer les conditions pour la reconstruction et le développement à la suite du séisme du 12 janvier".
Selon les résultats préliminaires des élections présidentielles en Haïti, l'ex-première dame Mirlande Manigat a obtenu 31,30 % des voix, alors que le candidat du pouvoir, Jude Célestin, en a recueilli 22,48 %. Ces deux candidats devront briguer la présidence lors du deuxième tour du scrutin, prévu le 16 janvier prochain.
MAP
http://www.atlasinfo.fr/Ban-Ki-moon-appelle-au-calme-apres-des-accusations-de-fraude-lors-des-elections-haitiennes_a12096.html
Haïti/choléra: l'armée népalaise condamne le rapport la mettant en cause
KATMANDOU - L'armée népalaise a vivement réagi mercredi à un rapport selon lequel les Casques bleus népalais de la Mission de l'ONU présents en Haïti seraient à l'origine de l'épidémie de choléra qui a fait plus de 2.000 morts, affirmant qu'aucune preuve ne vient étayer ces accusations. La veille, l'ONU avait déjà affirmé à New York qu'il n'existait aucune "preuve concluante" attestant que le foyer de l'épidémie de choléra en Haïti était parti d'un camp de soldats népalais, comme l'assure un rapport remis au ministère français des Affaires étrangères.
Un porte-parole de l'armée, Ramindra Chhetri, a affirmé que le rapport d'un épidémiologiste envoyé dans ce pays par la France à la demande des Haïtiens, ne contenait aucune preuve de l'implication directe des troupes népalaises.
"C'est une conclusion hypothétique et nous condamnons fermement de telles allégations sans faits ni preuves solides", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Je ne pense pas qu'il y ait jusqu'à présent de preuve concrète" établissant un lien entre l'épidémie et les forces népalaises, a-t-il insisté.
Le rapport n'a pas été officiellement publié mais une source proche du dossier a déclaré mardi à l'AFP que le foyer infectieux était parti du camp des soldats népalais situé dans le centre d'Haïti, près du fleuve de l'Artibonite.
"Le point de départ est localisé très précisément", a déclaré cette source, citant les conclusions du rapport du professeur français Renaud Piarroux récemment remis aux autorités haïtiennes et au ministère français des Affaires étrangères.
Le choléra, qui se transmet par l'eau ou des aliments souillés, est endémique au Népal, l'un des pays les plus défavorisés de la planète.
Les premiers cas sont apparus autour du 15 octobre près de Mirebalais, dans le centre d'Haïti, avant de se multiplier par milliers en quelques jours.
"Il n'y pas d'autre explication possible que ça sur le développement de l'épidémie dans un contexte où il n'y avait pas de choléra dans le pays, et compte tenu de l'intensité, de la vitesse de propagation et de la concentration de vibrion dans le delta de l'Artibonite", a poursuivi cette source.
Avec un tel niveau de concentration et de propagation, "l'explication la plus logique, c'est l'introduction massive de matière fécale (de malades) dans le fleuve de l'Artibonite, en une seule fois", a poursuivi la source proche du dossier citant les conclusions du rapport.
Depuis son apparition, l'épidémie a fait plus de 2.000 morts et près de 92.000 cas ont été enregistrés, selon le ministère de la Santé de ce pays déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier (plus de 250.000 morts, 1,3 million de sinistrés).
Le Pr Piarroux a déclaré le mois dernier qu'il n'y avait pas eu de propagation si rapide du choléra depuis une épidémie à Goma, en République démocratique du Congo, en 1994.
La Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah) a répété à plusieurs reprises que des tests effectués autour de la base népalaise et notamment dans les latrines et les eaux du camp s'étaient révélés "négatifs".
Une partie de la population a toutefois rapidement accusé les Casques bleus d'avoir importé l'épidémie, provoquant des violences lors de manifestations. Depuis, le contingent népalais d'environ 1.000 hommes a été placé sous protection.
Environ 12.000 personnes de l'ONU originaires d'une dizaine de pays sont déployés en Haïti après des années de conflit armé et le puissant séisme de janvier.
http://www.romandie.com/infos/news2/101208082812.xzpnosum.asp
Un porte-parole de l'armée, Ramindra Chhetri, a affirmé que le rapport d'un épidémiologiste envoyé dans ce pays par la France à la demande des Haïtiens, ne contenait aucune preuve de l'implication directe des troupes népalaises.
"C'est une conclusion hypothétique et nous condamnons fermement de telles allégations sans faits ni preuves solides", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Je ne pense pas qu'il y ait jusqu'à présent de preuve concrète" établissant un lien entre l'épidémie et les forces népalaises, a-t-il insisté.
Le rapport n'a pas été officiellement publié mais une source proche du dossier a déclaré mardi à l'AFP que le foyer infectieux était parti du camp des soldats népalais situé dans le centre d'Haïti, près du fleuve de l'Artibonite.
"Le point de départ est localisé très précisément", a déclaré cette source, citant les conclusions du rapport du professeur français Renaud Piarroux récemment remis aux autorités haïtiennes et au ministère français des Affaires étrangères.
Le choléra, qui se transmet par l'eau ou des aliments souillés, est endémique au Népal, l'un des pays les plus défavorisés de la planète.
Les premiers cas sont apparus autour du 15 octobre près de Mirebalais, dans le centre d'Haïti, avant de se multiplier par milliers en quelques jours.
"Il n'y pas d'autre explication possible que ça sur le développement de l'épidémie dans un contexte où il n'y avait pas de choléra dans le pays, et compte tenu de l'intensité, de la vitesse de propagation et de la concentration de vibrion dans le delta de l'Artibonite", a poursuivi cette source.
Avec un tel niveau de concentration et de propagation, "l'explication la plus logique, c'est l'introduction massive de matière fécale (de malades) dans le fleuve de l'Artibonite, en une seule fois", a poursuivi la source proche du dossier citant les conclusions du rapport.
Depuis son apparition, l'épidémie a fait plus de 2.000 morts et près de 92.000 cas ont été enregistrés, selon le ministère de la Santé de ce pays déjà dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier (plus de 250.000 morts, 1,3 million de sinistrés).
Le Pr Piarroux a déclaré le mois dernier qu'il n'y avait pas eu de propagation si rapide du choléra depuis une épidémie à Goma, en République démocratique du Congo, en 1994.
La Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah) a répété à plusieurs reprises que des tests effectués autour de la base népalaise et notamment dans les latrines et les eaux du camp s'étaient révélés "négatifs".
Une partie de la population a toutefois rapidement accusé les Casques bleus d'avoir importé l'épidémie, provoquant des violences lors de manifestations. Depuis, le contingent népalais d'environ 1.000 hommes a été placé sous protection.
Environ 12.000 personnes de l'ONU originaires d'une dizaine de pays sont déployés en Haïti après des années de conflit armé et le puissant séisme de janvier.
http://www.romandie.com/infos/news2/101208082812.xzpnosum.asp
Haïti, l'inacceptable ironie !
Comme dans chaque cataclysme et dans toute destruction partielle ou complète des structures sanitaires d'un lieu, d'une région ou d'une organisation sociale, d'emblée la crainte du choléra avait été exprimée et le besoin de prévention et de mise en place de moyens sanitaires souligné et répété. Car c'est bien un risque systématique de ces situations dont on connait l'existence, la sensibilité et l'importance.
L'existence aussitôt que les moyens de traitement des eaux usées, plus précisément des déjections sont dérangés soit par destruction physique, comme lors d'un séisme, soit par saturation à cause d'une capacité insuffisante ou d'une sur occupation des lieux, soit les deux ensemble.
La sensibilité parce que le contrôle en est parfois rendu très difficile lors de circonstances d'urgence extrême, par des catastrophes naturelles ou sociales où tout est perturbé simultanément.
L'importance à cause de la course épidémique et du très mauvais pronostic de la contamination, faisant subitement une grande quantité de malades et, hélas, de décès.
Mais dans un tel contexte qui voit une population locale déjà gravement et profondément meurtrie, injustement frappée par la calamité, il est bien plus inacceptable encore que ce supplément de malédiction soit importé, introduit par un groupe venu porter assistance.
Dans un aussi grand cumul de malheurs, une révolte de la population contre toute cause tangible n'est pas surprenante tant le sentiment d'une injustice profonde se conçoit bien.
Qu'elle se tourne donc contre la source désignée de cette infection n'est non seulement pas surprenant, mais presque légitime tant cette foule ressent une injuste oppression des conditions.
Faire comprendre et faire accepter qu'il n'y a pas de culpabilité, pas de responsabilité du contingent de casques bleus duquel est venue la propagation ne sera pas une tâche aisée, comme il n'est d'ailleurs pas évident qu'aucune faute dans l'installation du campement n'ait été commise.
De quoi méditer tout au moins quant aux précautions qu'il est opportun de prendre dans l'implantation des équipes, qu'elles soient de sécurité, comme le groupe népalais concerné, ou médicales, ou encore logistiques ou de construction car quelle que soit l'activité de l'équipe, son arrivée engendre une nécessité accrue d'équipement et d'encadrement.
Négliger cet aspect ou en tenir insuffisamment compte représentera toujours un risque d'incidents, d'accidents ou de pollutions dont les conséquences peuvent dégénérer jusqu'à un rejet pour le moins contre-productif.
Peut-être est-il heureux que l'actualité nationale d'Haïti apporte, avec les élections, des sujets plus vifs qui estompent l'impact de l'enquête étiologique conduite par l'équipe française du professeur Piarroux.
Mais les indigènes pourraient se retourner, une fois le fauteuil présidentiel repourvu, pour demander des comptes ou exprimer de grands reproches aux étrangers dont ils attendent tant, mais certainement pas une épidémie.
http://meditationsetreactions.blog.tdg.ch/archive/2010/12/09/haiti-l-inacceptable-ironie.html
L'existence aussitôt que les moyens de traitement des eaux usées, plus précisément des déjections sont dérangés soit par destruction physique, comme lors d'un séisme, soit par saturation à cause d'une capacité insuffisante ou d'une sur occupation des lieux, soit les deux ensemble.
La sensibilité parce que le contrôle en est parfois rendu très difficile lors de circonstances d'urgence extrême, par des catastrophes naturelles ou sociales où tout est perturbé simultanément.
L'importance à cause de la course épidémique et du très mauvais pronostic de la contamination, faisant subitement une grande quantité de malades et, hélas, de décès.
Mais dans un tel contexte qui voit une population locale déjà gravement et profondément meurtrie, injustement frappée par la calamité, il est bien plus inacceptable encore que ce supplément de malédiction soit importé, introduit par un groupe venu porter assistance.
Dans un aussi grand cumul de malheurs, une révolte de la population contre toute cause tangible n'est pas surprenante tant le sentiment d'une injustice profonde se conçoit bien.
Qu'elle se tourne donc contre la source désignée de cette infection n'est non seulement pas surprenant, mais presque légitime tant cette foule ressent une injuste oppression des conditions.
Faire comprendre et faire accepter qu'il n'y a pas de culpabilité, pas de responsabilité du contingent de casques bleus duquel est venue la propagation ne sera pas une tâche aisée, comme il n'est d'ailleurs pas évident qu'aucune faute dans l'installation du campement n'ait été commise.
De quoi méditer tout au moins quant aux précautions qu'il est opportun de prendre dans l'implantation des équipes, qu'elles soient de sécurité, comme le groupe népalais concerné, ou médicales, ou encore logistiques ou de construction car quelle que soit l'activité de l'équipe, son arrivée engendre une nécessité accrue d'équipement et d'encadrement.
Négliger cet aspect ou en tenir insuffisamment compte représentera toujours un risque d'incidents, d'accidents ou de pollutions dont les conséquences peuvent dégénérer jusqu'à un rejet pour le moins contre-productif.
Peut-être est-il heureux que l'actualité nationale d'Haïti apporte, avec les élections, des sujets plus vifs qui estompent l'impact de l'enquête étiologique conduite par l'équipe française du professeur Piarroux.
Mais les indigènes pourraient se retourner, une fois le fauteuil présidentiel repourvu, pour demander des comptes ou exprimer de grands reproches aux étrangers dont ils attendent tant, mais certainement pas une épidémie.
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