lundi 21 décembre 2009
Dénonçant « la démonstration », faite par le gouvernement du 11 novembre 2009 et la Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah), qu’ils jugent artificielle face aux problèmes auxquels ils font face, les riverains de Martissant 23 (banlieue sud de la capitale) réclament de meilleures conditions sécuritaires et des infrastructures décentes.
La population souhaite plus que les 600 mètres de route bétonnée, dont l’inauguration a eu lieu ce 21 décembre 2009.
P-au-P, 21 déc. 09 [AlterPresse] --- L’inauguration, ce lundi 21 décembre 2009, d’un tronçon de route de 645 mètres de long et de 6 mètres de large, devrait permettre notamment un meilleur accès à Martissant 23 qui abrite l’habitation Leclerc, considérée comme un véritable poumon vert dans la zone.
Les riverains de la zone ne se montrent cependant pas très enthousiastes, suivant leurs déclarations à l’agence en ligne AlterPresse qui a effectué une visite dans la zone après la cérémonie d’inauguration officielle.
« Je suis pour le développement. Construire une route, c’est faire du développement, mais il ne peut y avoir de développement si on a faim. Il n’y a qu’à considérer les jeunes du quartier qui boivent de l’alcool et se droguent. Certes, beaucoup parmi eux ont été recrutés dans les travaux, mais ce qu’il leur faut ce sont des emplois sûrs et durables », lance un homme qui habite la zone depuis 37 ans.
En piteux état, plusieurs rues connexes à Martissant 23 continuent de constituer un calvaire pour les piétons comme pour les automobiles.
« En effet, il existe un ensemble de bretelles qui nécessitent des travaux comme ici », reconnait Jacques Gabriel, titulaire du ministère des travaux publics, transports et communications (Mtptc), précisant qu’il ne peut rien promettre.
Intervenir dans les bassins versants de la région, dégradés par l’urbanisation sauvage et la coupe des arbres, est ce qu’il y a de « plus concret , aux yeux du ministère, signale Gabriel.
En attendant, la grogne monte du côté des habitants.
Le marché de Martissant 23 a été déplacé en face de la nouvelle route, au fond d’une ruelle, ce qui provoque le mécontentement des marchandes et des marchands.
Aucune infrastructure, aucun panneau d’indication, le nouveau marché semble perdu au fond du bidonville entre des canaux débordant de boue et de déchets.
Désormais moins accessibles, les produits sont abandonnés sur les étalages même par les marchandes qui vont déambuler dans les rues pour vendre de l’eau en sachets dans l’espoir de gagner un peu d’argent. Privées d’électricité, les petites commerçantes sont forcées de renter chez elles dès 3:00 pm locales (20:00 gmt).
« Depuis qu’on a déplacé le marché, on n’arrive pas à vendre. Les gens ne savent pas où se trouve le marché. C’est vrai que c’était dangereux pour nous de vendre au bord de la route (là où nous étions avant), mais ici c’est pire. En général, les gens ne viennent pas acheter eux-mêmes, ils envoient les enfants. Maintenant, comment demander à un enfant de traverser la route principale…Il n’y a pas de feu de signalisation », explique une marchande.
Dans le contexte des fêtes de fin d’année 2009, les habitants se plaignent des difficultés rencontrées à Martissant, où la violence est une part du quotidien.
Ne cachant pas leur inquiétude, ils s’interrogent sur le rôle des forces de l’ordre.
« Si les gens ne viennent pas au marché, c’est surtout parce que la zone est très dangereuse. Si quelqu’un vient ici pour acheter quelque chose, il faut qu’il retire de l’argent de sa poche… Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas une unité de la police pour protéger le secteur ? La nuit, à Martissant 23, il faut être là pour voir comment les vols sont perpétrés en toute impunité », s’alarme un riverain.
Le quartier de Martissant connait pourtant une période d’accalmie en comparaison aux années précédentes quand les gangs armés semaient la terreur.
Mais la population de la zone dit attendre davantage du gouvernement.
L’inauguration du tronçon de route de Martissant 23 a eu lieu en présence d’autorités nationales et internationales, comme le Premier ministre Joseph Jean Max Bellerive et du chef civil de la Minustah, Hedi Annabi, ainsi que de l’ancienne cheffe de gouvernement, Michèle Duvivier Pierre-Louis, dont l’institution Fondation Connaissance et Liberté (Fokal) travaille dans la zone. Les travaux de construction ont bénéficié d’un financement de la Banque mondiale à hauteur de 903 mille dollars américains. [kft rc apr 21/12/2009 14:05]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9111
Commentaires: Rappelons qu'il s'agit seulement de 600 mètres de route goudronnés!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 22 décembre 2009
Haiti : Les producteurs de lait en deuil
mardi 22 décembre 2009
P-au-P., 22 déc. 09 [AlterPresse] --- Le secteur de la production laitière est plongé dans le deuil suite au décès du coordonnateur de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FENAPWOLA), Fritz Joseph, 44 ans, le dimanche 20 décembre dernier dans un accident de motocyclette à Limonade (Nord).
Leader des organisations de producteurs de lait à travers le pays, Fritz Joseph était basé à Limonade où il dirigeait l’Association des Producteurs de L’ait de cette commune (APWOLIM).
La FENAPWOLA constitue la base du réseau de laiteries « Lèt Agogo », qui a remporté en 2005 le premier prix d’innovation sociale, décerné par le Conseil Economique pour l’Amérique Latine (CEPAL/ONU) et la fondation Kelloggs. Plus de 1600 projets venant de 35 pays étaient alors en compétition.
Fritz Joseph, avait longtemps milité pour la légalisation de la présence des paysans de Limonade sur les terres de Madras (Nord). Sur ce dossier, les paysans ont finalement eu gain de cause après de longues années de persévérance.
Fritz Joseph était également enseignant et père de quatre enfants. [gp apr 22/12/2009 04 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9112
Bellerive est préoccupé par le maintien du climat sécuritaire
Le Premier Ministre haïtien, Jean Max Bellerive, a indiqué que le gouvernement est préoccupé les récents actes de violence dans la région métropolitaine.
Il révèle que des séances de travail ont eu lieu entre les responsables de la sécurité afin de s'assurer de l'efficacité du dispositif mis en en place. Selon le chef du gouvernement les autorités policières doivent enquêter sur les causes de la tentative de résurgence des actes de violence.
Les fêtes de fin d'année et la période de pré carnaval sont envisagées comme des éventuelles causes par M. Bellerive. " Nous prenons les récents actes de banditisme ", insiste M. Bellerive saluant l'implication des sénateurs dans le dossier.
Il soutient que le gouvernement entend réaliser tous les efforts afin de maintenir le climat de paix et de stabilité. Répondant aux questions des journalistes en marge de l'inauguration de la route de Martissant, le chef du gouvernement n'a pas écarté la possibilité que les récents actes de violence puissent être politiquement motivés.
Tout en étant conscient des craintes des différents secteurs de la vie nationale, le Premier Ministre a rappelé que les forces de police seules ne pourront garantir le maintien du climat sécuritaire
Il révèle que des séances de travail ont eu lieu entre les responsables de la sécurité afin de s'assurer de l'efficacité du dispositif mis en en place. Selon le chef du gouvernement les autorités policières doivent enquêter sur les causes de la tentative de résurgence des actes de violence.
Les fêtes de fin d'année et la période de pré carnaval sont envisagées comme des éventuelles causes par M. Bellerive. " Nous prenons les récents actes de banditisme ", insiste M. Bellerive saluant l'implication des sénateurs dans le dossier.
Il soutient que le gouvernement entend réaliser tous les efforts afin de maintenir le climat de paix et de stabilité. Répondant aux questions des journalistes en marge de l'inauguration de la route de Martissant, le chef du gouvernement n'a pas écarté la possibilité que les récents actes de violence puissent être politiquement motivés.
Tout en étant conscient des craintes des différents secteurs de la vie nationale, le Premier Ministre a rappelé que les forces de police seules ne pourront garantir le maintien du climat sécuritaire
LLM
Paul Denis entame la lutte contre la détention préventive prolongée
Le ministre haïtien de la justice, Paul Denis, annonce qu'une chambre du tribunal correctionnel a été installée en place au Parquet de Port-au-Prince.
Le ministère de la justice est parvenu à conclure une entente avec le doyen du tribunal civil de Port-au-Prince pour le fonctionnement de ce tribunal dans le cadre des efforts visant à lutter contre la détention préventive prolongée.
M. Denis indique que des juges ont spontanément offert leur collaboration pour faire fonctionner ce tribunal qui a rendu 30 verdicts en 3 jours.
Tout en se réjouissant de cette étape importante, M. Denis informe que les inspecteurs du ministère de la justice ont été effectivement déployés dans les juridictions afin d'évaluer la situation des personnes en détention préventive.
Préoccupé par ce dossier le ministre de la justice a soutenu qu'il suit de près les différentes étapes dans du dossier. Le ministre de la justice s'est entretenu vendredi avec les membres de la commission sénatoriale de justice.
Plusieurs dossiers importants dont la nomination de certains commissaires du gouvernement avaient été débattus au cours de cette rencontre. Paul Denis affirme que les 3 axes principaux de son action concernent la lutte contre la détention préventive prolongée, la lutte contre le dysfonctionnement de l'appareil judiciaire et la lutte contre la corruption.
LLM
Le ministère de la justice est parvenu à conclure une entente avec le doyen du tribunal civil de Port-au-Prince pour le fonctionnement de ce tribunal dans le cadre des efforts visant à lutter contre la détention préventive prolongée.
M. Denis indique que des juges ont spontanément offert leur collaboration pour faire fonctionner ce tribunal qui a rendu 30 verdicts en 3 jours.
Tout en se réjouissant de cette étape importante, M. Denis informe que les inspecteurs du ministère de la justice ont été effectivement déployés dans les juridictions afin d'évaluer la situation des personnes en détention préventive.
Préoccupé par ce dossier le ministre de la justice a soutenu qu'il suit de près les différentes étapes dans du dossier. Le ministre de la justice s'est entretenu vendredi avec les membres de la commission sénatoriale de justice.
Plusieurs dossiers importants dont la nomination de certains commissaires du gouvernement avaient été débattus au cours de cette rencontre. Paul Denis affirme que les 3 axes principaux de son action concernent la lutte contre la détention préventive prolongée, la lutte contre le dysfonctionnement de l'appareil judiciaire et la lutte contre la corruption.
LLM
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