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lundi 14 mai 2012

MOURIR DE SOIF AU BORD DE LA FONTAINE....

MOURIR DE SOIF AU BORD DE LA FONTAINE...UNE EXCEPTION CULTURELLE HAITIENNE
Beaucoup de métaphores et de figure de style sont souvent utilisées pour faire référence à la situation d'Haïti. Personnellement j'aime bien l'expression qui voit le pays comme un serpent qui se ronge la queue.
Une autre figure que j'aime bien aussi c'est celle qui présente le pays comme un bateau a la dérive. Un bateau que personne n’essaie de sauver. L'équipage se limitant a se procurer des bouées de sauvetage de plus en plus sur leur permettant de se jeter a l'eau au tout dernier moment.
Après, tout le reste, toutes les manœuvres visent à satisfaire des intérêts personnels ou des intérêts de groupes.
La logique voudrait que pour qu'un problème soit considéré comme tel, il doit être énoncé assez clairement et permettre une ou des solutions. Les problèmes se construisent en réalité sur des données et des constatations concrètes et palpables.
Ainsi, la notion de problème insoluble n'existe pas. Si un problème est considéré comme insoluble il cesse d'en être un.
Quelqu'un, d'un cynisme exécrable, m'avait dit, quelques temps après le tremblement de terre, qu'il était venu observer Haïti dans le cadre du postmodernisme. En fait, sa mission était d'observer Haïti pour prendre des exemples de ce qu'il ne fallait pas faire.
Prendre Haïti en contre-exemple. En anti-exemple.
Je lui fis comprendre qu'une mission de ce genre après un drame était d'un cynisme épouvantable.
Cependant, en laissant mon patriotisme chauvin exagéré, j’aurais pu admettre qu'il n'avait pas tout a fait tort.
En Haïti, les problèmes déambulent bras dessus, bras dessous avec les solutions. Dans une franche camaraderie qui semble assurer la pérennité d'une situation ailleurs impossible.
Citons quelques exemples:
1.- En 1995, la couverture végétale d'Haïti était chiffrée à moins de 2 pour cent. Aucune alternative énergétique n’a été présentée et adaptée. Aujourd'hui, elle est presque nulle. Le fameux prétexte passepartout était : on ne peut pas empêcher les haïtiens de couper du bois.
2.- La problématique des déchets.- si vous observez les tas d'immondices qui jonchent les rues, vous y verrez qu'ils sont en grande partie constitués de matériels recyclables: récipients en verre et en plastique. Les autres éléments qui les composent sont des produits organiques et - depuis peu - des produits textiles a plus de vingt pour cent. Merci au commerce des pèpè!
Dois-je continuer avec d'autres exemples?
En dehors de l'industrie textile avec l'utilisation pseudo-servile d'une main d'œuvre à bon marché, Haïti
exporte peu de choses.
J'ai lu la semaine dernière, deux dépêches publiées dans des journaux locaux et étrangers qui rapportaient que la bière blonde haïtienne « PRESTIGE » avait obtenu une médaille d'or la consacrant comme la meilleure bière du monde.
Un article paru dans un journal canadien parlait du “rayonnement de la blonde haïtienne au Québec.
Cependant, pour déguster hors d’Haïti une bouteille de “la meilleure bière du monde”, il faut avoir de la chance et souvent accepter de réaliser un vrai parcours de combattant….
Une telle distinction est loin d'être anodine. Nous autres les haïtiens qui cherchons d'autres motifs pour nous enorgueillir en dehors de l'épopée de 1804 et de notre participation a une phase finale de coupe du monde de football, nous aurions bien aimé nous accrocher cette médaille d'or. Dire que nous venons du pays de "PRESTIGE" aurait été certes une maigre consolation. Mais, une consolation quand même.
Cependant il faudrait surtout voir dans cette reconnaissance une voie royale pour l'investissement, création d'emplois et relance du secteur. Tout ceci en admettant que les producteurs de PRESTIGE aient compris le côté lucratif de cette manne qui n'est certes pas tombée du ciel.
Et voici notre bière prestige, notre PRESTIGE lancé à la conquête du monde.
Pourtant je vais vous raconter une histoire.
L'été à New york est particulièrement chaud. On dépasse très souvent les températures de canicule. Et quoi de mieux pour lutter contre cette chaleur, qu’une bonne gorgée de bière.
Les amateurs de bonnes bières ont l'habitude d'en prendre deux. La première pour la soif. La deuxième pour la dégustation.
Si vous êtes invités dans une famille dominicaine, on vous sert une "presidente" bien "cenicita". Vous allez chez un mexicain, vous désaltérez avec une corona. Chez un haïtien, on vous servira une corona aussi. Pourtant la vente de notre bière Prestige n'est pas interdite.
L'été dernier, on était à Brooklyn en compagnie de mon beau-frère JCV. Il a eu envie d'une PRESTIGE. Après avoir battu les sentiers connus de la ville, il nous a été recommandé un dépôt qui semblait être le seul habilité à recevoir le précieux sésame. Arrive là-bas on a été informe qu'il y en avait pas ! Qu'un arrivage de deux caisses était annoncé pour le lendemain. Sans aucune certitude. Et que les premiers arrivés seraient les premiers servis. En plus il fallait compter sur le fait que quelques uns des employés avaient déjà promis à leurs amis ou à des clients généreux qui leur avaient déjà donné « quelque chose », de mettre quelques bouteilles de coté.
En un mot, il n'y avait pas suffisamment de bières PRESTIGE dans une ville comme Brooklyn forte d'une importante communauté haïtienne.
Des compatriotes qui dégusteraient volontiers cette bière par patriotisme. Que dire des amateurs de bonnes bières? Et ceux qui voudront goûter "la meilleure bière du monde?
Les Madsen font partie de l'oligarchie très argentée du pays. Ils possèdent les moyens d'augmenter la production de sa bière pour envahir le marché des consommateurs. Les investissements de ces gens n'ont jamais été menacés. Et ce, par aucun gouvernement. On se demande ce qui les retient, ce qui les empêche d'avoir confiance et investir. Une brasserie au Cap haïtien, une autre aux Cayes et voilà des villes qui se réveillent avec une économie qui se dynamise en boostant d'autres activités.
Et si l'état haïtien investissait dans une activité rentable dans un partenariat avec les puissants du pays.
Arrêtons, chers compatriotes de nous plaindre d'avoir soif quand nous sommes assis au bord de la fontaine!
Jonas JOLIVERT Pour AFHES
http://www.afhes.org/


MARTELLY ENTRE DANS LA DEUXIEME ANNEE DE SON MANDAT

Le chef d'Etat haïtien Michel Martelly débute ce lundi la deuxième année de son mandat alors que le pays est toujours dirigé par un gouvernement démissionnaire. Au cours de ces 12 mois, l'administration Martelly n'a pu fonctionner avec un gouvernement légitime que durant 4 mois. M. Martelly attend la fin du processus de ratification du gouvernement de Laurent Lamothe afin de lancer d'autres projets d'envergure. La seconde année de l'administration Martelly débutera avec un grand projet d'assurance santé pour les couches vulnérables. La carte rose permettra à ses détenteurs moyennant une modique contribution d'environ 1 dollar américain par mois d'avoir accès à des soins sanitaires dans les différentes régions du pays.
Martelly se réjouit de ce programme et révèle que le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU, Paul Farmer, a promis d'impliqué son centre hospitalier dans le projet.
L'administration Martelly annonce également le décollage réel de plusieurs projets annoncés depuis la fin 2011. Le Parc industriel de Caracol qui doit faciliter la création de 60 000 jobs se concrétisera en même temps que d'autres projets d'investissement dans le secteur touristique.
Les compagnies Marriot et Best Western continueront la construction des hôtels dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ce qui devrait inciter la reprise des activités touristiques.
Dans le même temps l'administration Martelly annonce des investissements publics de l'ordre de 40 millions de dollars pour développer le secteur touristique à Jacmel (Sud Est). Le Nord bénéficie également d'une grande attention des autorités qui sont parvenus au cours des dernières semaines à favoriser une extension des activités touristiques de Labady. Les touristes pourront désormais faire des excursions dans la ville du Cap Haïtien et visiter la Citadelle.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_poli_fr.php?id=20802

Haïti-Politique : Laurent Lamothe scrute les prochains jours

P-au-P, 13 mai 2012 [AlterPresse] --- Quelle évolution connaitra le dossier du premier ministre Laurent Lamothe dans les jours qui viennent ? La question se pose après la séance avortée du vendredi 11 mai 2012 à la chambre des députés, où la séance de ratification de l’énoncé de politique générale de Lamothe n’a pu avoir lieu pour cause de quorum.
Seulement 44 députés ont répondu à l’appel sur les 94 membres de cette chambre (4 circonscriptions ne sont pas représentées depuis le début de la législature et un député a été assassiné).

Remous
La contestation de la formation du cabinet ministériel de Lamothe et notamment de la tête de Ralph Théano, ministre chargé des relations avec le parlement vu plutôt comme un espion du pouvoir par certains parlementaires, serait à la base du boycott de la séance.
Aucune date n’est annoncée pour la tenue de la séance à la chambre des députés.
Le mardi 8 mai, à l’unanimité les sénateurs ont approuvé la déclaration de politique générale du premier ministre, soit 20 pour, 0 abstention et 0 contre. 10 autres sénateurs avaient abandonné la séance en raison d’un désaccord sur la teneur de l’ordre du jour.
Le cabinet Lamothe, tel que présenté au sénat, compte 2 nouveaux ministères : un ministère de la défense nationale et un autre chargé des droits de l’homme et de la lutte contre la pauvreté extrême ; un ministère scindée en deux : ministère de la culture et le ministère de la communication et de l’information.
Inclusion sociale, bonne gouvernance, responsabilité fiscale, liberté d’expression et d’association, idéal démocratique, élections honnêtes et régulières sont les termes-clés qui côtoient les 5 E définis par le président Michel Martelly, c’est-à-dire l’État de droit, l’économie, l’environnement, l’énergie et l’éducation.

La Minustah exige des élections législatives et municipales
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) en promettant son appui à l’Etat exige « des élections législatives et municipales le plus tôt possible et que le calendrier électoral soit respecté à l’avenir ».
En prenant note, lors d’une conférence de presse le 10 mai 2012, de « l’échéance du mandat de 10 sénateurs le 8 mai dernier », la Mission est consciente que la situation du Grand Corps est délicate.
La mission invite les sénateurs à faire preuve de sagesse politique afin d’assurer la continuité institutionnelle de cette institution.

Martelly tranche sur la question des civils armés
Cette semaine, dans plusieurs entretiens accordés à des médias de la capitale, le président Michel Martelly estime que les hommes en treillis militaires qui occupent plusieurs anciennes casernes n’ont plus le choix. Ils doivent déguerpir de ces espaces et leur agissement compromet le plan de rétablissement de l’armée du chef de l’Etat.
Martelly a même déclaré « si effectivement c’était l’armée, ils obéiraient, parce que le président de la République est le chef suprême de l’armée. (…) qu’ils le veuillent ou non ils seront obligés de partir ».
Le 28 avril 2012, Martelly avait déclaré sur une radio de la capitale que « le gouvernement et la Minustah travaillent ensemble sur la méthode devant permettre de déloger les démobilisés des camps qu’ils occupent. Il faut rétablir l’ordre au pays, ils doivent me permettre de pouvoir créer la nouvelle force dans l’ordre et la discipline ».

Un policier assassiné
Un policier, Jean H. René, affecté au commissariat de la Croix-des-bouquets a été tué le lundi 7 mai 2012 à Brochette 95 dans la commune de Carrefour.
Une nouvelle fois, les carrefourois et carrefouroises indignés par cet assassinat ont bloqué les routes en signe de protestation et ont exigé justice pour René, alors que le cas précédent de Walky Calixte, tué le 17 avril 2012, n’a toujours pas été éclairci.

Le choléra en hausse
Selon Emmanuelle Scheneider, porte parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha, en anglais) intervenant à la conférence de presse du 10 mai de la Minustah, la saison pluvieuse a contribué à l’augmentation du nombre de cas de choléra en Haïti.
« Les pluies ont mené à la contamination des sources d’eau, ce qui a contribué à la propagation du choléra. Juste à titre d’exemple, du 8 au 10 avril, le nombre de nouveaux cas de choléra a plus que quadruplé », a affirmé Scheneider tout en promettant du soutien au Ministère de la Santé publique et de la population (Mspp).
Sur un média de la capitale, Olivier Schulz chef de mission de Médecins sans frontières –Hollande (Msf-Hollande) a déclaré que « nous sommes au milieu d’une flambée, il faut agir pour sauver des vies ».
Schulz a déploré que les autorités haïtiennes ne soient pas mieux préparées à cette situation et regrette que les multiples réunions entre le gouvernement haïtien, les Nations unies et les acteurs humanitaires n’arrivent à apporter des solutions concrètes.
Le vaccin contre le choléra annoncé par le Mspp serait-il inefficace ?

Johnny Jean a témoigné et identifié ses violeurs en Uruguay
Jeudi 10 mai, à une séance qui a duré plus de 4 heures dans un tribunal de Montevideo, le jeune haitien Johnny Jean, violé par des soldats uruguayens à Port-Salut (sud), a témoigné contre ses agresseurs et a pu les identifier.
L’Etat haïtien étant presqu’absent dans ce procès, le gouvernement uruguayen a lui-même désigné un avocat et un interprète uruguayen pour la partie haïtienne dans ce dossier.
Après la déposition de Johny Jean qui a été cruciale, le tribunal a 30 à 60 jours pour décider soit du classement ou la poursuite du dossier.

Quand le Fonds pour la reconstruction d’Haïti donne des chiffres
Le gestionnaire du Fonds pour la reconstruction d’Haïti (Frh), Josef Leitmann, a annoncé que ce fonds a déjà décaissé « 132 millions de dollars, soit 48% du total des fonds alloués, pour 5 projets de logements » à l’administration de Michel Joseph Martelly.
Le Frh indique avoir déjà financé, depuis sa création en mars 2010, 17 projets dans les secteurs du logement, de l’enlèvement des débris, de la création d’emplois, de l’éducation et de l’appui budgétaire à la demande de l’Etat haïtien. Ce qui totalise une somme de 274 millions de dollars.
Pour le moment, il reste 120 millions de dollars dans les caisses du Frh qui précise que « sans une contrepartie au gouvernement, le FRH ne peut allouer aucune des ressources restantes ». [efd gp apr 13/05/2012 10:00]

Haïti : MSF s'inquiète de la recrudescence des cas de choléra

Les cas de choléra sont en augmentation à Haïti, note Médecins sans frontières (MSF), qui critique l'insuffisance des actions destinées à lutter contre l'épidémie. MSF rapporte que le nombre de cas de choléra traités dans ses centres de soin de la capitale, Port-au-Prince, "a quadruplé en moins d'un mois pour atteindre 1 600 en avril". L'ONG met en garde contre la multiplication du nombre de personnes infectées à l'approche des pluies saisonnières, entre mai et octobre. En 2011, près de 200 000 cas de choléra s'étaient déclarés dans le pays pendant la saison des pluies. "Trop peu a été fait dans le domaine de l'eau et de l'assainissement pour croire que cela ne va pas recommencer en 2012", met en garde Gaëtan Drossart, chef de mission MSF en Haïti.

"DÈS QU'IL S'ARRÊTE DE PLEUVOIR, LES FINANCEMENTS S'ARRÊTENT"
L'ONG souligne également le manque de préparation des autorités locales. "Il y a beaucoup de réunions entre le gouvernement, les Nations unies et leurs partenaires humanitaires mais peu de solutions concrètes", déplore M. Drossart. Dans certains centres de santé, les stocks de médicaments sont vides révèle MSF, qui affirme que les intervenants présents l'an dernier sont partis et qu'une partie du personnel des centres de santé n'a pas reçu de salaires depuis le mois de janvier.
"Dès qu'il cesse de pleuvoir, le choléra recule, les financements s'arrêtent et les projets sont interrompus [...]. Résultat : la population est toujours aussi vulnérable lorsque l'épidémie redémarre", explique Maya Allan, épidémiologiste chez MSF. La vaccination peut contribuer à endiguer la maladie, note MSF, "mais n'est pas une solution miracle". "Seules des réalisations durables dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, longues à mettre en place, permettront de vaincre l'épidémie", considère MSF.
Entre octobre 2010 et avril 2012, plus de 7 000 personnes sont mortes du choléra en Haïti, selon les chiffres du ministère de la santé publique et de la population, rappelle l'ONG. L'épidémie de choléra s'est déclenchée fin octobre 2010, après le séisme du 12 janvier 2010, qui a tué 200 000 personnes et fait un million de sans-abri.

Haiti's President Martelly ends 1st year in office with a mixed record

Jacqueline Charles McClatchy Newspapers
PORT-AU-PRINCE, Haiti — Michel Martelly was the king of Haitian music, a high-energy charmer who became president of a broken nation by promising sweeping changes in employment, education, energy, environment and the rule of law.
"Haiti is open for business," Martelly declared as he took the oath of office on the grounds of a collapsed presidential palace, a tent city behind the iron fence serving as a visible reminder of the devastating January 2010 earthquake.
A year after his May 14 inauguration, many of the tents are gone and the plaza of independence heroes is slowly beginning to look the way it did before the quake. But efforts to rebrand Haiti from a charity to investment destination have been eclipsed by self-made internal crises, controversy and corruption scandals. Further threatening stability and security is a rogue force of decommissioned military officers and prospective soldiers who are pushing for revival of the country's disbanded army.
"The people had a lot of hope in Martelly," said Sauveur Pierre Etienne, leader of the opposition Organization of People in Struggle (OPL) party. "There's nothing that has changed. It's continuity."
Martelly's year-long tenure has been uneven at best, with both critics and supporters agreeing that he will not be fully judged until his five-year term is over. Still, his governing style, political naivete and circle of influential advisers have put him in conflict with parliamentarians who as recently as Friday were blocking a final vote on new Prime Minister Laurent Lamothe's government because of disagreements over its composition.
International observers say that if Martelly wants to move beyond slogans, and have his many announced initiatives go beyond public relations, the focus in the coming months must be on political stability. Increasingly losing enthusiasm and patience with Haiti's dysfunctional politics, Haiti's foreign friends had hoped a new Lamothe-led government would be a turning point to help jump-start stalled reconstruction, amend the constitution and address judicial reforms needed to create jobs.
Lamothe, a 39-year-old entrepreneur and close Martelly adviser, said Haiti needs to focus on political stability and his government plans to reach out to everyone. He was the fourth pick for the No. 2 job in a year, the second to be ratified in six months.
"This is a massive undertaking with limited means," he said. "We are doing the best that we can under very difficult circumstances."
As his country's jet-setting ambassador, Martelly has championed Haiti's potential on the international stage, impressing former world leaders, movie stars and top fashion models, among others. But he has not been as successful at home.
"Martelly and his team have plunged the country into needless politically linked controversy and gridlock, and reopened polarized strife, in large part because of an orientation toward governance that is tightly inclusive, not widely-embracing of different actors, and takes a 'my way or the highway' approach toward differing views," said Robert Maguire, director of the Latin American and Hemispheric Studies Program at George Washington University's Elliott School of International Affairs in Washington.
The approach has only added to Haiti's challenges.
"Haiti is on the cusp of starting to move economically, but it is still fragile by appearances of hopeless corruption, incapable self-governance and paramilitaries running around," said a foreign diplomat, who asked for anonymity because he was not authorized to speak on behalf of his government. "But 1/8Martelly's3/8 bad-boy image keeps him wildly popular.""I don't see how he gets to be popular with no results," said Kesner Pharel, a Port-au-Prince economist. "After one year, I am not so sure we are any better off. Leadership-wise, he has made some bad choices."
Among them, verbally assaulting the press when he doesn't like the question, and openly attacking an unruly parliament. He once angrily disrupted a meeting between lawmakers and then Prime Minister Garry Conille and accused them of plotting against him. Two separate parliamentary commissions determined that he was the architect of an arrest of a deputy in October 2011. The affair exacerbated tensions between the executive and legislative branches.
Foreign diplomats criticize Martelly's autocratic style and flip-flops. Some worry that he wants to be a dictator. Preferring for him to focus on strengthening the police and not on the revival of the Haitian army, they have called on him to show more political will in disbanding a rogue force, questioning who is financing them, their new SUVs and uniforms. Martelly repeatedly dismisses his critics while casting himself as democratic. In recent days, he has made efforts to dissuade the rogue groups from their activities.
Pharel admits that people are moved by the gregarious former performer who flies around in a black helicopter and has his bald-headed images plastered on billboards throughout the capital. He's a constant on state-owned television, where he's shown handing out envelopes of cash and new motorcycles, all courtesy of the president. During carnival, he hopped aboard music trucks and gyrated with fans.
"There was a good carnival," Pharel said about the annual pre-Lenten festival that Martelly relocated from the capital to the city of Les Cayes to promote decentralization efforts. "But are you changing lives with carnival?"
Robert Fatton, a Haiti expert at the University of Virginia, said Martelly's popularity is as much a reflection of his personality, as it is of Haitians' "dire need to have hope." He frequently travels to distant parts of the country making proposals or inaugurating projects (usually started under his predecessor, Rene Preval) and having every gesture relayed on radio, television and Twitter.
"You have a feeling that things are being built. There is a kind of schizophrenic relationship between reality and what some people in Haiti want to believe that things are changing," Fatton said. "He resonates with them, he has a very engaging attitude with everyone and that works with the population."
On Friday, while attending a building inauguration at the country's social security office in Petionville, Martelly highlighted a new loan program, saying "the government I want to construct is for everyone."
After his brief speech, he strolled over to the choir and, drenched in sweat, played the keyboard as he exuberantly joined the singers in a rendition of Haiti Cherie. Moments later, scores of waiting young men and women chased after his black SUV as he hung out the back passenger window waving to the cheering crowd.
Martelly declined to be interviewed this report. But in a recent interview with Miami radio host Alex Saint Surin, he listed his accomplishments. Among them: 51,000 relocated camp dwellers, who have helped Haiti's camp population drop to a low of 421,000 as of February, according to the International Organization for Migration; 229 free school buses for 41,000 students; more than 1 million students enrolled in the administration's tuition-free school program; and 707 literacy certificates awarded, part of a goal to help 1 million Haitians annually learn to read and write.
And in a policy shift from the previous administration, Haiti now offers vaccination against cholera. The deadly virus has killed more than 7,000, and sickened more than a half million with another 250,000 expected to contract it this year, according to the Pan American Health Organization.
Martelly acknowledged that some Haitians have yet to feel the change. But they should remember, he said, that "you have a president who is a victim" of a broken government bureaucracy that employs 65,000 workers.
Even so, the budget, delayed for months, was only approved last week - eight months behind schedule - as the terms of 10 out of 30 senators prepared to expire with no announced date for elections. Meanwhile, the political uncertainty has cost Haiti millions of dollars as the international community holds back foreign aid. He will mark the end of his first year without having met outgoing French President Nicolas Sarkozy or President Barack Obama, two of Haiti's biggest supporters.
Foreign diplomats say Martelly and his team deserve credit for the education initiative and camp relocations. But the lack of transparency about the education program, and the focus on quantity and not quality of education, raises questions about sustainability and success.
In reality, the diplomats say, Haitians' living conditions have not improved since Martelly took office. Tents have been replaced by concrete structures with the help of a $500 per person payout, but some former tent dwellers have returned to quake-damaged homes slated for demolition.
In other cases, they are living in shacks on a barren hill outside the capital where the cholera and quake dead are buried.
Georges Pierre is one of them. He has no running water, no electricity or bathroom facilities. None of his six children are in school. Despite all this, he said, "Martelly is doing a good job." As proof, he notes that the government has not kicked him or any of his neighbors off the land, targeted for seizure through eminent domain by the last administration.
"This is the first time we have a government that cares about the people," Pierre said. "Martelly is moving with the people, helping them find housing. A lot of children who were not in school are there today because of the free education. I would be happy if he were re-elected for another five years and then he can become president for life."
©2012 The Miami Herald
http://www.mcclatchydc.com/2012/05/13/148678/haitis-president-martelly-ends.html

Can buried treasure finally save Haiti?

TROU DU NORD, Haiti — Its capital is blighted with earthquake rubble. Its countryside is shorn of trees, chopped down for fuel. And yet, Haiti’s land may hold the key to relieving centuries of poverty, disaster and disease: There is gold hidden in its hills — and silver and copper, too. A flurry of exploratory drilling in the past year has found precious metals worth potentially $20 billion deep below the tropical ridges in the country’s northeastern mountains. Now, a mining company is drilling around the clock to determine how to get those metals out.
In neighboring Dominican Republic, workers are poised to start mining the other side of this seam later this year in one of the world’s largest gold deposits: 23 million ounces worth about $40 billion.
The Haitian government’s annual budget is $1 billion, more than half provided by foreign assistance. The largest single source of foreign investment, $2 billion, came from Haitians working abroad last year.
A windfall of locally produced wealth could pay for roads, schools, clean water and sewage systems for the nation’s 10 million people, most of whom live on as little as $1.25 a day.
“If the mining companies are honest and if Haiti has a good government, then here is a way for this country to move forward,” said Bureau of Mines Director Dieuseul Anglade.
In a parking lot outside Anglade’s marble-floored office, more than 100 families have been living in tents since the earthquake. “The gold in the mountains belongs to the people of Haiti,” he said, gesturing out his window. “And they need it.”
Until now, few Haitians have known about this buried treasure. Mining camps are unmarked, and the work is being done miles up dirt roads near remote villages, on the opposite side of the country from the capital. But U.S. and Canadian investors have spent more than $30 million in recent years on everything from exploratory drilling to camps for workers, new roads, offices and laboratory studies of samples. Actual mining could be under way in five years.
AP
http://www.suntimes.com/news/world/12478232-418/can-buried-treasure-finally-save-haiti.html