Paul Gaboury, Le Droit Publié le 14 juin 2010 à 21h46
Les équipes de fonctionnaires fédéraux ayant coordonné l'aide en Haïti, de même que celles ayant participé aux interventions d'urgence lors de l'explosion à la centrale de chauffage Cliff à Ottawa ont été honorées lors de la remise des Prix d'excellence de la fonction publique qui se déroulait hier à Gatineau.
Ces prix, décernés chaque année pendant la Semaine nationale de la fonction publique, permettent de récompenser des dizaines des fonctionnaires fédéraux qui se sont illustrés par leur contribution exceptionnelle dans le cadre de leur travail.
L'équipe de Travaux publics a vu sa contribution exemplaire dans des circonstances extraordinaires récompensée pour son intervention d'urgence lors de l'explosion à la centrale Cliff, à Ottawa. Un ingénieur du ministère avait perdu la vie lors de l'accident qui avait causé de lourds dégâts et obligé les responsables à trouver rapidement des solutions temporaires pour alimenter les édifices gouvernementaux en chauffage juste avant la saison froide.
« Malgré le choc causé par la mort d'un de leurs collègues, les membres de l'équipe d'intervention d'urgence ont réagi immédiatement. Ils ont travaillé longuement et durement pour coordonner la distribution de la vapeur et de l'eau fraîche. Tout au long de la période d'urgence, ils ont oeuvré sans relâche pour que le Parlement demeure fonctionnel, que les services gouvernementaux essentiels soient toujours offerts et que les 50 000 occupants des immeubles subissent le moins d'inconvénients possible », a-t-on indiqué lors de l'hommage.
L'équipe du séisme en Haïti, du Groupe de travail interministériel sur les catastrophes naturelles à l'étranger, dirigée par les Affaires étrangères, a également obtenu un prix pour son travail pendant le tremblement de terre en Haïti.
« Dans l'heure qui a suivi le séisme, l'équipe est passée rapidement et efficacement à l'action. Les membres de l'équipe ont travaillé sans relâche pendant les jours et les semaines qui ont suivi le tremblement de terre pour soulager la souffrance des Haïtiens et venir en aide aux citoyens canadiens et aux membres de leurs familles touchés par la catastrophe » a-t-on expliqué.
Parmi les autres récipiendaires de ce gala, Claudette Deschênes, de Citoyenneté et Immigration, a reçu le prix Joan Atkinson. L'équipe de lutte contre la grippe H1N1 de l'Agence de la santé publique du Canada et le Bureau du Conseil privé et Santé Canada a mérité un prix d'Excellence en politiques, pour les efforts déployés afin de protéger la santé des Canadiens pendant la crise de la grippe H1N1.
Hélène Laurendeau, du Secrétariat du Conseil du Trésor, s'est également illustrée pour ses compétences de négociations et d'élaboration de politiques pour aider à rédiger des lois ayant des répercussions importantes sur la fonction publique du Canada. Elle et son équipe ont conclu 26 conventions collectives approuvées par les agents négociateurs, le gouvernement et de nombreux autres groupes d'intérêt.
Voici la liste des récipiendaires des prix de la fonction publique 2010 qui ont été honorés hier lors d'une cérémonie marquant le début de la Semaine nationale de la fonction publique.
Prix Joan Atkinson : Claudette Deschênes, Citoyenneté et Immigration
Carrière exceptionnelle : Patricia Brennan, Sécurité publique, Robert B. Cormier, Centre national de prévention du crime, Sécurité publique, R. Sinclair Donnelly, Sécurité publique, Tony Keeshig, Affaires indiennes et du Nord, George F. Redling, Secrétariat du Conseil du Trésor,
Excellence en politiques:
- Équipe du guide de citoyenneté « Découvrir le Canada »
-Équipe de lutte contre la grippe H1N1, Agence de la santé publique et Bureau du Conseil privé et Santé Canada
- Hélène Laurendeau, Secrétariat du Conseil du Trésor
- Ian C. MacDonald, Finances
Contribution exemplaire dans des circonstances extraordinaires
- Équipes d'intervention d'urgence de la centrale de chauffage et derefroidissement Cliff, Travaux publics et services gouvernementaux
- Équipe du séisme en Haïti, Groupe de travail interministériel sur les catastrophes naturelles à l'étranger
Excellence en gestion
- Deborah Danis, Agence du revenu
- Michael Egan, Anciens combattants
- Daniel Ross, Défense nationale
Excellence dans la prestation de services axés sur les citoyens
- Équipe de l'initiative d'enregistrement des naissances chez les Autochtones, Service Canada
- Équipe des services groupés à la naissance, Agence du revenu, Service Canada et Ressources humaines
- Équipe de la littératie financière, Agence de la consommation en matière financière et Finances Canada
- Équipe d'intervention et de soutien à l'intention des Premières nations, Santé Canada
- Équipe de la mise en oeuvre des systèmes de nouvelles mesures de l'AE, Ressources humaines et Développement des compétences
- Programme des travailleurs étrangers temporaires, Équipe olympique
Innovation
- Équipe des ressources humaines et des opérations sur le terrain, Afghanistan
- Équipe de gestion stratégique, GRC
- Khalid Meniaï, Agence des services frontaliers
- Éqipe de RETScreen Version 4, CanmetÉnergie, Ressources naturelles
- Équipe de la campagne du Souvenir 2009, Anciens combattants
Langues officielles
- Lucie Beauchamp, Parcs Canada
- Équipe du Bonjour ! Hello ! Parcs Canada
Équité en matière d'emploi et diversité
- Dominique Alexandre, Agence des services frontaliers
- Don Head et Service correctionnel
- Groupe de travail régional sur les personnes sourdes et malentendantes, Service Canada de Terre-Neuve-et-Labrador
Jeunesse
- Peter Liang, Statistique Canada
- Shanley McArthur, Sécurité publique
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/fonction-publique/201006/14/01-4289987-des-fonctionnaires-exceptionnels-honores.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 14 juin 2010
Une nouvelle date pour l'inauguration de la Commission Intérimaire
Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Edmond Mulet, annonce que la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) lancera officiellement ses activités le jeudi 17 juin 2010. L'inauguration de la CIRH a été reportée à plusieurs reprises en raison notamment du retard des bailleurs de fonds à designer leurs représentants au sein du conseil d'administration de cette agence chargée de reconstruire le pays. Lors de la réunion de Punta Cana ( République Dominicaine ) la semaine dernière, l'émissaire du secrétaire général de l'ONU, Bill Clinton, avait invité les principaux donateurs à designer leurs représentants et à décaisser les fonds promis lors de la conférence de New York.
M. Mulet indique que le représentant résident du PNUD sera le représentant de l'ONU au sein de la CIRH. Les Etats-Unis, le Canada, la France, le Brésil et les institutions financières internationales devront également designer des représentants au sein de cette commission. En tout la communauté internationale comptera une dizaine de représentants.
Le chef de la mission onusienne rappelle que la CIRH devra sélectionner les projets et autoriser le décaissement des fonds en vue de la réalisation des programmes du plan de reconstruction. Une soixantaine de projets avaient été soumis à l'approbation de la communauté internationale lors de la conférence de Punta Cana par le Premier Ministre haïtien Jean Max Bellerive.
Le multi trust fund de 9 milliards de dollars sera géré par la Banque Mondiale. M. Mulet soutient que le rôle de la Minustah durant la période de reconstruction sera de renforcer l'Etat de droit et garantir un climat sécuritaire stable.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17837
M. Mulet indique que le représentant résident du PNUD sera le représentant de l'ONU au sein de la CIRH. Les Etats-Unis, le Canada, la France, le Brésil et les institutions financières internationales devront également designer des représentants au sein de cette commission. En tout la communauté internationale comptera une dizaine de représentants.
Le chef de la mission onusienne rappelle que la CIRH devra sélectionner les projets et autoriser le décaissement des fonds en vue de la réalisation des programmes du plan de reconstruction. Une soixantaine de projets avaient été soumis à l'approbation de la communauté internationale lors de la conférence de Punta Cana par le Premier Ministre haïtien Jean Max Bellerive.
Le multi trust fund de 9 milliards de dollars sera géré par la Banque Mondiale. M. Mulet soutient que le rôle de la Minustah durant la période de reconstruction sera de renforcer l'Etat de droit et garantir un climat sécuritaire stable.
LLM / Radio Métropole Haïti
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Le gouvernement vient en aide aux médias de province
Après ceux du département du sud est, les médias de Léogane viennent d'être subventionnés par le ministère de la culture. Une délégation conduite par la ministre de la culture et de la communication madame Marie Laurence Jocelyn Lassègue accompagnée du secrétaire général de l'association des journalistes Haïtiens (AJH), Monsieur jacques Desrosiers a rencontré dimanche des propriétaires de medias affectés par le tremblement de terre du 12 janvier.
Cinq d'entre eux ont reçu un chèque d'un montant de 250 mille gourdes en vue de faire face aux difficultés découlant du séisme du 12 janvier.
Rappelons que cette même démarche avait déjà été entreprise par le gouvernement pour les médias de la capitale ainsi que ceux du département du Sud-est.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17840
Cinq d'entre eux ont reçu un chèque d'un montant de 250 mille gourdes en vue de faire face aux difficultés découlant du séisme du 12 janvier.
Rappelons que cette même démarche avait déjà été entreprise par le gouvernement pour les médias de la capitale ainsi que ceux du département du Sud-est.
EJ/Radio Métropole Haïti
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La région Nord retenue comme pôle de développement par le gouvernement.
Au moins 4 accords de partenariats public/privés ont été signés le week- end écoulé entre le gouvernement et le secteur des affaires du nord du pays. Ces accords qui prévoient le financement d'importants travaux d'infrastructures dans le grand nord du pays. Ils ont été paraphés par le ministre des finances Ronald Baudin qui a effectué une tournée le week -end dernier.
Selon le ministre de l'économie et des finances, Ronald Baudin, le département du nord a été retenu par le gouvernement pour réaliser ces projets en raison de certains atouts dont il dispose : son patrimoine historique et culturel de niveau mondial et de ses sites balnéaires de grande qualité.
Monsieur Baudin annonce que l'aéroport du Cap haïtien sera agrandi grâce à un financement du gouvernement vénézuélien.
En outre, il a fait remarquer que le gouvernement va renforcer la gouvernance locale et les capacités de gestion des services techniques des différentes communes du Cap haïtien.
Toujours selon le grand argentier de la République, plusieurs tronçons de route seront réhabilités et le plus grand centre hospitalier public du Cap haïtien doit être rénové dans le cadre de ces projets.
Il a précisé que de nombreux projets sont en cours d'exécution et que certains sont en voie d'achèvement.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que des études de faisabilité sont actuellement en cours pour l'implantation d'un parc industriel dans la région du cap haïtien.
Le grand nord n'avait pas été affecté par le séisme du 12 janvier. Cependant il reste et demeure exposé à un tremble de terre majeur qui pourrait causer des dégâts considérables si des dispositions ne sont pas mises en place par l'état haïtien.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17839
Selon le ministre de l'économie et des finances, Ronald Baudin, le département du nord a été retenu par le gouvernement pour réaliser ces projets en raison de certains atouts dont il dispose : son patrimoine historique et culturel de niveau mondial et de ses sites balnéaires de grande qualité.
Monsieur Baudin annonce que l'aéroport du Cap haïtien sera agrandi grâce à un financement du gouvernement vénézuélien.
En outre, il a fait remarquer que le gouvernement va renforcer la gouvernance locale et les capacités de gestion des services techniques des différentes communes du Cap haïtien.
Toujours selon le grand argentier de la République, plusieurs tronçons de route seront réhabilités et le plus grand centre hospitalier public du Cap haïtien doit être rénové dans le cadre de ces projets.
Il a précisé que de nombreux projets sont en cours d'exécution et que certains sont en voie d'achèvement.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que des études de faisabilité sont actuellement en cours pour l'implantation d'un parc industriel dans la région du cap haïtien.
Le grand nord n'avait pas été affecté par le séisme du 12 janvier. Cependant il reste et demeure exposé à un tremble de terre majeur qui pourrait causer des dégâts considérables si des dispositions ne sont pas mises en place par l'état haïtien.
EJ/Radio Métropole Haïti
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La coupe du monde peut être un moment de trêve politique
Les avis des leaders politiques haïtiens sont partagés en ce qui a trait à la conduite à tenir durant la coupe du monde de football. Certains croient qu'il faut observer une trêve alors que d'autres veulent maintenir la pression. Le chef de file du regroupement Libération, Serge Jean Louis, affirme haut et fort que la mobilisation antigouvernementale se poursuivra durant la coupe du monde.
Pour d'autres dirigeants politiques, non impliqués directement dans la mobilisation anti Préval, la coupe du monde ne change pas grand-chose.
L'ex colonel Himmler Rébu, sportif connu et spécialiste en culture physique, appelle à la vigilance sur le plan social et politique durant cette période de distraction. Ancien préparateur physique de la sélection nationale, M. Rébu prévient que la coupe du monde ne changera pas le comportement des acteurs politiques.
Le chef de file du GREH refuse d'employer le terme trêve arguant qu'on n'était pas impliqué dans une guerre.
De son coté, Charles Henry Baker, ancien footballeur et tennisman, ne veut pas concentrer son attention sur l'Afrique du Sud. Le chef de file de Respect soutient que sa priorité est de poursuivre la structuration de son parti dans la perspective des élections générales.
Revenant d'une rencontre avec des leaders locaux à Port Margot, M. Baker entend multiplier les déplacements afin que Respect puisse décrocher plusieurs sièges au Parlement. Il espère qu'entre deux séances de travail les mordus du football pourront lui faire des compte rendus des matches.
Ce n'est pas l'avis d'Evelyne Chéron (Midh). L'ex sénatrice suggère au gouvernement de profiter de la trêve que la population lui accorde pour se diriger dans la bonne direction.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17838
Pour d'autres dirigeants politiques, non impliqués directement dans la mobilisation anti Préval, la coupe du monde ne change pas grand-chose.
L'ex colonel Himmler Rébu, sportif connu et spécialiste en culture physique, appelle à la vigilance sur le plan social et politique durant cette période de distraction. Ancien préparateur physique de la sélection nationale, M. Rébu prévient que la coupe du monde ne changera pas le comportement des acteurs politiques.
Le chef de file du GREH refuse d'employer le terme trêve arguant qu'on n'était pas impliqué dans une guerre.
De son coté, Charles Henry Baker, ancien footballeur et tennisman, ne veut pas concentrer son attention sur l'Afrique du Sud. Le chef de file de Respect soutient que sa priorité est de poursuivre la structuration de son parti dans la perspective des élections générales.
Revenant d'une rencontre avec des leaders locaux à Port Margot, M. Baker entend multiplier les déplacements afin que Respect puisse décrocher plusieurs sièges au Parlement. Il espère qu'entre deux séances de travail les mordus du football pourront lui faire des compte rendus des matches.
Ce n'est pas l'avis d'Evelyne Chéron (Midh). L'ex sénatrice suggère au gouvernement de profiter de la trêve que la population lui accorde pour se diriger dans la bonne direction.
LLM / Radio Métropole Haïti
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Préval confirme que l'actuel CEP organisera le prochain scrutin
Imperturbable, le chef de l'Etat haïtien René Préval a confirmé le week end écoulé la tenue d'élections générales le 28 novembre 2010. Répondant aux questions des journalistes en marge du forum des entrepreneurs haïtiens et dominicains, le président Préval a expliqué qu'il publiera au cours de cette semaine l'arrêté présidentiel convoquant le peuple en ces comices. Le scrutin sera réalisé par le Conseil Electoral de Gaillot Dorsainvil pourtant décrié.
Réagissant aux critiques des détracteurs du CEP, le chef de l'Etat a rappelé que les différents secteurs y compris les partis politiques avaient désigné leurs représentants au CEP. Aux yeux du président Préval le CEP est crédible d'autant plus que le gouvernement n'avait pas désigné un représentant.
Dans cette perspective le président haïtien se prépare à définir un nouveau mandat pour ce CEP. Aucune modification n'est en vue sauf en cas de recommandation de l'Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Cette entité, chargée depuis un mois d'enquêter sur une faute administrative grave du conseiller électoral Enel Désir, devra soumettre son rapport dans les prochains jours au chef de l'état.
M. Préval envisagerait donc de nommer un nouveau représentant de l'église catholique.
Interrogé sur les critiques des partis politiques, le président Préval a soutenu que la formule du CEP actuel a été adoptée par consensus.
La convention et le Conseil des partis politiques avaient chacun désigné un représentant au sein du CEP de Frantz Gérard Verret. Critiquant les exigences non justifiées des partis politiques, le président Préval a rappelé que ces leaders politiques avaient dénoncé leur propre représentant au sein de l'organisme électoral.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17836
Réagissant aux critiques des détracteurs du CEP, le chef de l'Etat a rappelé que les différents secteurs y compris les partis politiques avaient désigné leurs représentants au CEP. Aux yeux du président Préval le CEP est crédible d'autant plus que le gouvernement n'avait pas désigné un représentant.
Dans cette perspective le président haïtien se prépare à définir un nouveau mandat pour ce CEP. Aucune modification n'est en vue sauf en cas de recommandation de l'Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Cette entité, chargée depuis un mois d'enquêter sur une faute administrative grave du conseiller électoral Enel Désir, devra soumettre son rapport dans les prochains jours au chef de l'état.
M. Préval envisagerait donc de nommer un nouveau représentant de l'église catholique.
Interrogé sur les critiques des partis politiques, le président Préval a soutenu que la formule du CEP actuel a été adoptée par consensus.
La convention et le Conseil des partis politiques avaient chacun désigné un représentant au sein du CEP de Frantz Gérard Verret. Critiquant les exigences non justifiées des partis politiques, le président Préval a rappelé que ces leaders politiques avaient dénoncé leur propre représentant au sein de l'organisme électoral.
LLM / Radio Métropole Haïti
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Le geyser de pétrole est capable de durer des années
Si rien n’est fait, le désastre pétrolier de BP peut ravager l’Europe
Rense.com, F. William Engdahl, 10 juin 2010
Le régime Obama et les hauts responsables de BP s’affairent frénétiquement, non pas à arrêter le pire désastre pétrolier du monde, mais à cacher l’ampleur réelle de la catastrophe écologique. Des chercheurs expérimentés nous disent que le forage de BP a touché l'une des voies de migration du pétrole et que la fuite pourrait perdurer des années, à moins que des mesures décisives soient prises, quelque chose qui semble très éloigné de la stratégie actuelle.
Lors d’une discussion récente, Vladimir Kutcherov, professeur à l'Institut royal de technologie de Suède et à l'université pétrolière et gazière de l'État russe, a prédit que l’actuel déversement de pétrole qui inonde le rivage zunien du Golfe du Mexique « pourrait durer des années et des années pendant de nombreuses années. » (1)
Selon Kutcherov, un spécialiste de premier plan de la théorie de l'origine inorganique (abiogenic, non issu de la décomposition d’organismes vivants) du pétrole dans les profondeurs, « BP a foré dans ce que nous appelons un "canal de migration", une profonde faille où les hydrocarbures sont générés dans les profondeurs de notre planète, migrent vers la croûte terrestre, et sont accumulés dans les roches. Quelque chose comme Ghawar en Arabie saoudite. » Ghawar, le champ pétrolifère le plus prolifique du monde, produit des millions de barils par jour depuis près de 70 ans, et la fin n’est toujours pas en vue. D’après la science abiotique, Ghawar comme tout gisement pétrolier et gazier géant partout dans le monde, est situé sur un canal de migration similaire à celui qui fait la richesse pétrolière du Golfe du Mexique. (1)
Comme je l'ai écrit à l’époque du tremblement de terre d'Haïti, en janvier 2010, Haïti, en tant que voisin de Cuba, a été reconnu comme ayant potentiellement d’énormes réserves d’hydrocarbures. Kutcherov estime que le Golfe du Mexique entier est l'un des endroits accessibles de la planète les plus prolifiques pour extraire du pétrole et du gaz, du moins jusqu’à l’incident de la plate-forme Deepwater Horizon en avril. (2)
« À mon avis, les directeurs de BP ont réagi en paniquant devant l'ampleur de l’éruption du puits de pétrole, » ajoute Kutcherov. « Ce qui est inexplicable en ce moment, c'est pourquoi ils tentent une chose, échouent, puis en tentent une seconde, échouent, puis une troisième. Compte tenu de l'ampleur de la catastrophe, ils devraient tenter toutes les options imaginables, même s’il y en a dix, toutes à la fois dans l'espoir que ça marche. Sinon, cette source de pétrole pourrait cracher du pétrole pendant des années, compte tenu des volumes arrivant déjà à la surface. » (1)
Il souligne, « Il est difficile d'estimer l’énormité de cette fuite. Il n'y a aucune information objective. » Mais en prenant en considération les données concernant la dernière découverte « géante » de BP dans le Golfe du Mexique, le gisement Tiber, de quelque six miles de profondeur, Kutcherov est d’accord avec Ira Leifer, un chercheur de l’Institut des sciences marines de l'université de Californie à Santa Barbara, qui dit que le pétrole pourrait jaillir à un débit de plus de 100.000 barils par jour. (1, 3)
[Ndt : Un baril faisant 190 litres, cette estimation approche les 20.000 mètres cubes par jour, le volume de six piscines olympiques. Le matin du 11 juin, France Inter a rapporté que la fuite serait de 6 millions de litres, soit 6.000 mètres cubes, par jour. Le 12 juin, France Inter a dit que la fuite laissait s’échapper 40.000 barils par jour.]
Ce que fait aussi l’énormité de la marée noire, c’est discréditer davantage de manière évidente le mythe du « pic pétrolier » des compagnies pétrolières, qui prétendent que le monde a atteint, ou a presque atteint, le « pic » d'extraction pétrolière rentable. En prétendant faussement que nous sommes dans une crise de pénurie de pétrole, ce mythe, propagé ces dernières années par les milieux proches de l'ancien magnat pétrolier et vice-président de Bush, Dick Cheney, a servi en réalité aux grandes compagnies pétrolières géantes à justifier un prix du pétrole plus élevé que ce ne serait possible politiquement autrement.
Obama et BP essayent de masquer la gravité des faits
Selon un rapport de Wayne Madsen, un journaliste d'investigation de Washington, « la Maison Blanche d’Obama et British Petroleum dissimulent l’ampleur volcanique de la catastrophe pétrolière dans le Golfe du Mexique et travaillent de concert à limiter la responsabilité de BP pour les dommages dus à ce qui peut être qualifié de "catastrophe titanesque". » Les déclarations de Madsen sont des citations de sources au sein du Corps des ingénieurs de l’armée zunienne, de la FEMA, et du Département de protection environnementale de Floride. (4)
Obama et les cadres supérieurs de la Maison Blanche, ainsi que le ministre de l'Intérieur Salazar, travaillent avec le directeur général de BP, Tony Hayward, sur la législation qui remonterait le plafond des responsabilités de 75 millions de dollars à 10 milliards de dollars, pour les dommages et intérêts de ceux qui sont touchés par la catastrophe. Pourtant, selon des estimations éclairées citées par Madsen, la catastrophe a un coût réel potentiel d'au moins 1.000 milliards de dollars (un billion). Cette estimation conforterait l'évaluation pessimiste de Kutcherov, selon qui, dans le cas où le déversement ne serait pas rapidement maîtrisé, il « détruira la totalité du littoral zunien. » (4)
Selon le rapport de Madsen citant des sources de la FEMA et du Corps des ingénieurs de l’armée, les dires de BP prétendant que l'une des fuites a été maîtrisée sont de la pure désinformation de relations publiques, visant à éviter la panique et les réclamations exigeant une plus grande action du régime Obama. (4)
La Maison Blanche s’oppose à la divulgation de toute information préjudiciable sur le désastre pétrolier. La Garde côtière et les experts du Corps des ingénieurs estiment que, si le geyser de pétrole n'est pas arrêté dans les 90 jours, il y aura des dommages irréversibles dans les écosystèmes marins du Golfe du Mexique, de l’Atlantique-Nord, et au-delà. Certains experts du Corps des ingénieurs disent qu'il pourrait falloir au mieux deux ans pour obturer le gouffre béant au fond du Golfe du Mexique. (4)
Ce n'est qu'après que l'ampleur de la catastrophe est devenue évidente qu’Obama a ordonné à la secrétaire à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, de décréter « problème de sécurité nationale » la catastrophe pétrolière. Bien que la Garde côtière et la FEMA fassent partie de son ministère, selon Madsen, la raison réelle de Napolitano d’invoquer la sécurité nationale, c’est simplement d'empêcher la couverture médiatique de l'immensité de la catastrophe qui se déploie dans le Golfe du Mexique, l'Océan Atlantique et sur leurs côtes. (4)
Selon les sources fédérales et étatiques citées, le régime Obama a en plus conspiré avec BP pour masquer l'ampleur de la fuite de pétrole. Après l’explosion et le naufrage de la plate-forme pétrolière, le gouvernement a dit que 42.000 gallons (1000 barils) jaillissent par jour du gouffre béant au fond de la mer. Cinq jours plus tard, l’administration fédérale a augmenté la fuite à 210.000 gallons (5000 barils) par jour. Pourtant, les submersibles, qui surveillent la fuite de pétrole au fond du Golfe, montrent à la télévision des images qu’ils décrivent semblables à une éruption volcanique de pétrole. (4)
Quand le Corps des ingénieurs de l’armée a en premier tenté d'obtenir les images de la NASA de la nappe de pétrole dans le Golfe, qui est plus grande que ce qui est rapporté par les médias, l’accès lui aurait été refusé. Par chance, le National Geographic a réussi à obtenir des instantanés de l’imagerie satellite montrant l'ampleur de la catastrophe et les a affichés sur son site Internet. D’autres images satellites, qui auraient été bloquées par le régime Obama, montrent que ce qui se trouve sous le gouffre béant qui vomit du pétrole en quantité toujours plus alarmante, serait estimé être une caverne de la taille de l'Everest. Selon les sources de Madsen, cette information a reçu une classification proche du niveau sécurité nationale pour la garder de la population. (4)
Le Corps des ingénieurs et la FEMA a signalé être extrêmement critique envers l'absence de soutien de la Maison Blanche d’Obama et de la Garde côtière en faveur d’une action rapide après la catastrophe. Envoyant près de 70 navires dans la région touchée, ce n'est que maintenant que la Garde côtière a compris l'ampleur du désastre. Sous les vagues mesures de la réglementation du régime Bush-Cheney, le Minerals Management Service (MMS) du ministère de l’Intérieur est devenu une simple machine à apposer des tampons, approuvant tout ce que les compagnies pétrolières voulaient en ce qui concerne les mesures de sécurité qui aurait pu éviter une catastrophe pareille. Madsen décrit un état de « collusion criminelle » entre l'ancien cabinet de Cheney, Halliburton, et le MMS du ministère de l'Intérieur, et signale que des désastres similaires sont possibles avec les 30.000 autres plates-formes offshore qui utilisent les mêmes vannes d'arrêt. (4)
Mutisme des groupes écologiques ? ... Suivez le fric
Nous sommes sans doute en ce moment au beau milieu de ce qui pourrait être le plus grand désastre écologique de l'histoire. L'explosion de la plate-forme pétrolière s’est produite à proximité de la boucle de courant d’où provient le Gulf Stream. Les conséquences écologiques et climatiques sont gigantesques.
Un rapide coup d'œil sur une carte du Gulf Stream montre que le pétrole ne va pas seulement couvrir les plages du Golfe, il va se propager sur la côte Atlantique jusqu’à la Caroline du Nord, puis en Mer du Nord et en Islande. Et au-delà des dégâts sur les plages, la vie marine et l'approvisionnement en eau, le Gulf Stream est un milieu très différent par sa composition (organismes marins), densité, température. Qu'adviendra-t-il si le pétrole, les dispersants et tous les composés toxiques qu'ils créent changent réellement la nature du Gulf Stream ? Personne ne peut exclure d’éventuels changements, incluant la modification de la route du Gulf Stream, et même de petits déroutements pourraient avoir des impacts énormes. L’Europe, notamment l'Angleterre, n'est pas un désert de glace grâce au réchauffement du Gulf Stream.
Pourtant, un silence assourdissant émane de la part de ces mêmes organisations environnementales qui devraient être sur les barricades pour exiger des actions décisives de BP, du gouvernement zunien et des autres.
Ce silence assourdissant de leaders verts ou d’organisations écologiques, comme Greenpeace, Nature Conservancy, Sierra Club et d'autres, peut-être lié à une piste d'argent qui ramène directement à l'industrie pétrolière, notamment à BP. Ces dernières années, pour que BP puisse se redonner l’air d’un « ami de l'environnement, » en accord avec son nouveau slogan « Beyond Petroleum » (au-delà du pétrole), les grandes organisations écologiques ont obtenu d’importants pots-de-vin financiers de la compagnie pétrolière.
Nature Conservancy, décrit comme « le plus puissant groupe environnemental du monde, » (5) a accordé à BP un siège à son Conseil de direction international, après que la compagnie pétrolière a versé à l'organisation plus de 10 millions de dollars ces dernières années. (6)
Jusqu'à récemment, Nature Conservancy et d’autres groupes environnementaux travaillaient avec BP dans une coalition qui faisait pression au Congrès sur les questions de changement climatique. Un employé de BP Exploration sert comme administrateur bénévole de Nature Conservancy en Alaska. De plus, selon un article récent publié par le Washington Post, Conservation International, un autre groupe écologique, a accepté de BP une donation de 2 millions de dollars et a travaillé avec la compagnie sur un certain nombre de projets, l’examen des méthodes d'extraction du pétrole, en particulier. De 2000 à 2006, John Browne, chef de direction de BP à l’époque, siégeait au conseil d’administration de Conservation International.
Par-dessus le marché, Environmental Defense Fund, une autre organisation écologique influente, s’est jointe à BP, Shell et d'autres grandes compagnies, pour former un Partenariat en faveur de l'action climatique, afin de promouvoir les « mécanismes de marché » (sic) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les groupes environnementaux sans but lucratif qui ont accepté des dons de BP ou se sont joints à des projets de la compagnie, incluent Nature Conservancy, Conservation International, Environmental Defense Fund, Sierra Club et Audubon. Ça pourrait expliquer pourquoi le tollé politique en faveur d’une action décisive dans le Golfe est aussi silencieux jusqu’ici.
Ces organisations ne sont évidemment pas celles qui apporteront une solution à cette catastrophe. Le point central à ce stade, c’est qui est prêt à mettre la pression en exigeant des ressources scientifiques fédérales et internationales pour résoudre cette crise. D'autres actions pareilles à celle de la Maison Blanche d’Obama ou de BP jusqu’ici, ne peuvent qu’amener à conclure que certaines personnes très puissantes veulent que cette débâcle perdure. Les prochaines semaines seront critiques pour confirmer cette estimation.
Notes
1. Vladimir Kutcherov, discussion téléphonique avec l’auteur, 9 juin 2010.
2. F. William Engdahl, The Fateful Geological Prize Called Haiti (Le coût fatal géologique appelé Haïti), Global Research, 30 janvier 2010 :
www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=17287
3. Ira Leifer, scientifique : BP Well Could Be Leaking 100,000 Barrels of Oil a Day (Le puits de BP pourrait laisser échapper 100.000 barils de pétrole par jour), 9 juin 2010 :
www.democracynow.org/2010/6/9/scientist_bp_well_could_be_leaking
4. Wayne Madsen, The Coverup: BPs Crude Politics and the Looming Environmental Mega Disaster (La dissimulation : La politique pétrolière de BP et le gigantesque désastre écologique qui paraît imminent), 6 mai 2010 :oilprice.com/Environment/Oil-Spills/The-Cover-up-BP-s-Crude-Politics-and-the-Looming-Environmental-Mega-Disaster.html
5. Tim Findley, Natures' Landlord (Propriétaire de la nature), Range Magazine, printemps 2003.
6. Joe Stephens, Nature Conservancy faces potential backlash from ties with BP (Nature Conservancy fait face à un éventuel retour de manivelle pour ses liens avec BP), Washington Post, 24 mai 2010 :
www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/05/23/AR2010052302164.html
Original : www.rense.com/general91/gulf.htm
Traduction copyleft de Pétrus Lombard
Rense.com, F. William Engdahl, 10 juin 2010
Le régime Obama et les hauts responsables de BP s’affairent frénétiquement, non pas à arrêter le pire désastre pétrolier du monde, mais à cacher l’ampleur réelle de la catastrophe écologique. Des chercheurs expérimentés nous disent que le forage de BP a touché l'une des voies de migration du pétrole et que la fuite pourrait perdurer des années, à moins que des mesures décisives soient prises, quelque chose qui semble très éloigné de la stratégie actuelle.
Lors d’une discussion récente, Vladimir Kutcherov, professeur à l'Institut royal de technologie de Suède et à l'université pétrolière et gazière de l'État russe, a prédit que l’actuel déversement de pétrole qui inonde le rivage zunien du Golfe du Mexique « pourrait durer des années et des années pendant de nombreuses années. » (1)
Selon Kutcherov, un spécialiste de premier plan de la théorie de l'origine inorganique (abiogenic, non issu de la décomposition d’organismes vivants) du pétrole dans les profondeurs, « BP a foré dans ce que nous appelons un "canal de migration", une profonde faille où les hydrocarbures sont générés dans les profondeurs de notre planète, migrent vers la croûte terrestre, et sont accumulés dans les roches. Quelque chose comme Ghawar en Arabie saoudite. » Ghawar, le champ pétrolifère le plus prolifique du monde, produit des millions de barils par jour depuis près de 70 ans, et la fin n’est toujours pas en vue. D’après la science abiotique, Ghawar comme tout gisement pétrolier et gazier géant partout dans le monde, est situé sur un canal de migration similaire à celui qui fait la richesse pétrolière du Golfe du Mexique. (1)
Comme je l'ai écrit à l’époque du tremblement de terre d'Haïti, en janvier 2010, Haïti, en tant que voisin de Cuba, a été reconnu comme ayant potentiellement d’énormes réserves d’hydrocarbures. Kutcherov estime que le Golfe du Mexique entier est l'un des endroits accessibles de la planète les plus prolifiques pour extraire du pétrole et du gaz, du moins jusqu’à l’incident de la plate-forme Deepwater Horizon en avril. (2)
« À mon avis, les directeurs de BP ont réagi en paniquant devant l'ampleur de l’éruption du puits de pétrole, » ajoute Kutcherov. « Ce qui est inexplicable en ce moment, c'est pourquoi ils tentent une chose, échouent, puis en tentent une seconde, échouent, puis une troisième. Compte tenu de l'ampleur de la catastrophe, ils devraient tenter toutes les options imaginables, même s’il y en a dix, toutes à la fois dans l'espoir que ça marche. Sinon, cette source de pétrole pourrait cracher du pétrole pendant des années, compte tenu des volumes arrivant déjà à la surface. » (1)
Il souligne, « Il est difficile d'estimer l’énormité de cette fuite. Il n'y a aucune information objective. » Mais en prenant en considération les données concernant la dernière découverte « géante » de BP dans le Golfe du Mexique, le gisement Tiber, de quelque six miles de profondeur, Kutcherov est d’accord avec Ira Leifer, un chercheur de l’Institut des sciences marines de l'université de Californie à Santa Barbara, qui dit que le pétrole pourrait jaillir à un débit de plus de 100.000 barils par jour. (1, 3)
[Ndt : Un baril faisant 190 litres, cette estimation approche les 20.000 mètres cubes par jour, le volume de six piscines olympiques. Le matin du 11 juin, France Inter a rapporté que la fuite serait de 6 millions de litres, soit 6.000 mètres cubes, par jour. Le 12 juin, France Inter a dit que la fuite laissait s’échapper 40.000 barils par jour.]
Ce que fait aussi l’énormité de la marée noire, c’est discréditer davantage de manière évidente le mythe du « pic pétrolier » des compagnies pétrolières, qui prétendent que le monde a atteint, ou a presque atteint, le « pic » d'extraction pétrolière rentable. En prétendant faussement que nous sommes dans une crise de pénurie de pétrole, ce mythe, propagé ces dernières années par les milieux proches de l'ancien magnat pétrolier et vice-président de Bush, Dick Cheney, a servi en réalité aux grandes compagnies pétrolières géantes à justifier un prix du pétrole plus élevé que ce ne serait possible politiquement autrement.
Obama et BP essayent de masquer la gravité des faits
Selon un rapport de Wayne Madsen, un journaliste d'investigation de Washington, « la Maison Blanche d’Obama et British Petroleum dissimulent l’ampleur volcanique de la catastrophe pétrolière dans le Golfe du Mexique et travaillent de concert à limiter la responsabilité de BP pour les dommages dus à ce qui peut être qualifié de "catastrophe titanesque". » Les déclarations de Madsen sont des citations de sources au sein du Corps des ingénieurs de l’armée zunienne, de la FEMA, et du Département de protection environnementale de Floride. (4)
Obama et les cadres supérieurs de la Maison Blanche, ainsi que le ministre de l'Intérieur Salazar, travaillent avec le directeur général de BP, Tony Hayward, sur la législation qui remonterait le plafond des responsabilités de 75 millions de dollars à 10 milliards de dollars, pour les dommages et intérêts de ceux qui sont touchés par la catastrophe. Pourtant, selon des estimations éclairées citées par Madsen, la catastrophe a un coût réel potentiel d'au moins 1.000 milliards de dollars (un billion). Cette estimation conforterait l'évaluation pessimiste de Kutcherov, selon qui, dans le cas où le déversement ne serait pas rapidement maîtrisé, il « détruira la totalité du littoral zunien. » (4)
Selon le rapport de Madsen citant des sources de la FEMA et du Corps des ingénieurs de l’armée, les dires de BP prétendant que l'une des fuites a été maîtrisée sont de la pure désinformation de relations publiques, visant à éviter la panique et les réclamations exigeant une plus grande action du régime Obama. (4)
La Maison Blanche s’oppose à la divulgation de toute information préjudiciable sur le désastre pétrolier. La Garde côtière et les experts du Corps des ingénieurs estiment que, si le geyser de pétrole n'est pas arrêté dans les 90 jours, il y aura des dommages irréversibles dans les écosystèmes marins du Golfe du Mexique, de l’Atlantique-Nord, et au-delà. Certains experts du Corps des ingénieurs disent qu'il pourrait falloir au mieux deux ans pour obturer le gouffre béant au fond du Golfe du Mexique. (4)
Ce n'est qu'après que l'ampleur de la catastrophe est devenue évidente qu’Obama a ordonné à la secrétaire à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, de décréter « problème de sécurité nationale » la catastrophe pétrolière. Bien que la Garde côtière et la FEMA fassent partie de son ministère, selon Madsen, la raison réelle de Napolitano d’invoquer la sécurité nationale, c’est simplement d'empêcher la couverture médiatique de l'immensité de la catastrophe qui se déploie dans le Golfe du Mexique, l'Océan Atlantique et sur leurs côtes. (4)
Selon les sources fédérales et étatiques citées, le régime Obama a en plus conspiré avec BP pour masquer l'ampleur de la fuite de pétrole. Après l’explosion et le naufrage de la plate-forme pétrolière, le gouvernement a dit que 42.000 gallons (1000 barils) jaillissent par jour du gouffre béant au fond de la mer. Cinq jours plus tard, l’administration fédérale a augmenté la fuite à 210.000 gallons (5000 barils) par jour. Pourtant, les submersibles, qui surveillent la fuite de pétrole au fond du Golfe, montrent à la télévision des images qu’ils décrivent semblables à une éruption volcanique de pétrole. (4)
Quand le Corps des ingénieurs de l’armée a en premier tenté d'obtenir les images de la NASA de la nappe de pétrole dans le Golfe, qui est plus grande que ce qui est rapporté par les médias, l’accès lui aurait été refusé. Par chance, le National Geographic a réussi à obtenir des instantanés de l’imagerie satellite montrant l'ampleur de la catastrophe et les a affichés sur son site Internet. D’autres images satellites, qui auraient été bloquées par le régime Obama, montrent que ce qui se trouve sous le gouffre béant qui vomit du pétrole en quantité toujours plus alarmante, serait estimé être une caverne de la taille de l'Everest. Selon les sources de Madsen, cette information a reçu une classification proche du niveau sécurité nationale pour la garder de la population. (4)
Le Corps des ingénieurs et la FEMA a signalé être extrêmement critique envers l'absence de soutien de la Maison Blanche d’Obama et de la Garde côtière en faveur d’une action rapide après la catastrophe. Envoyant près de 70 navires dans la région touchée, ce n'est que maintenant que la Garde côtière a compris l'ampleur du désastre. Sous les vagues mesures de la réglementation du régime Bush-Cheney, le Minerals Management Service (MMS) du ministère de l’Intérieur est devenu une simple machine à apposer des tampons, approuvant tout ce que les compagnies pétrolières voulaient en ce qui concerne les mesures de sécurité qui aurait pu éviter une catastrophe pareille. Madsen décrit un état de « collusion criminelle » entre l'ancien cabinet de Cheney, Halliburton, et le MMS du ministère de l'Intérieur, et signale que des désastres similaires sont possibles avec les 30.000 autres plates-formes offshore qui utilisent les mêmes vannes d'arrêt. (4)
Mutisme des groupes écologiques ? ... Suivez le fric
Nous sommes sans doute en ce moment au beau milieu de ce qui pourrait être le plus grand désastre écologique de l'histoire. L'explosion de la plate-forme pétrolière s’est produite à proximité de la boucle de courant d’où provient le Gulf Stream. Les conséquences écologiques et climatiques sont gigantesques.
Un rapide coup d'œil sur une carte du Gulf Stream montre que le pétrole ne va pas seulement couvrir les plages du Golfe, il va se propager sur la côte Atlantique jusqu’à la Caroline du Nord, puis en Mer du Nord et en Islande. Et au-delà des dégâts sur les plages, la vie marine et l'approvisionnement en eau, le Gulf Stream est un milieu très différent par sa composition (organismes marins), densité, température. Qu'adviendra-t-il si le pétrole, les dispersants et tous les composés toxiques qu'ils créent changent réellement la nature du Gulf Stream ? Personne ne peut exclure d’éventuels changements, incluant la modification de la route du Gulf Stream, et même de petits déroutements pourraient avoir des impacts énormes. L’Europe, notamment l'Angleterre, n'est pas un désert de glace grâce au réchauffement du Gulf Stream.
Pourtant, un silence assourdissant émane de la part de ces mêmes organisations environnementales qui devraient être sur les barricades pour exiger des actions décisives de BP, du gouvernement zunien et des autres.
Ce silence assourdissant de leaders verts ou d’organisations écologiques, comme Greenpeace, Nature Conservancy, Sierra Club et d'autres, peut-être lié à une piste d'argent qui ramène directement à l'industrie pétrolière, notamment à BP. Ces dernières années, pour que BP puisse se redonner l’air d’un « ami de l'environnement, » en accord avec son nouveau slogan « Beyond Petroleum » (au-delà du pétrole), les grandes organisations écologiques ont obtenu d’importants pots-de-vin financiers de la compagnie pétrolière.
Nature Conservancy, décrit comme « le plus puissant groupe environnemental du monde, » (5) a accordé à BP un siège à son Conseil de direction international, après que la compagnie pétrolière a versé à l'organisation plus de 10 millions de dollars ces dernières années. (6)
Jusqu'à récemment, Nature Conservancy et d’autres groupes environnementaux travaillaient avec BP dans une coalition qui faisait pression au Congrès sur les questions de changement climatique. Un employé de BP Exploration sert comme administrateur bénévole de Nature Conservancy en Alaska. De plus, selon un article récent publié par le Washington Post, Conservation International, un autre groupe écologique, a accepté de BP une donation de 2 millions de dollars et a travaillé avec la compagnie sur un certain nombre de projets, l’examen des méthodes d'extraction du pétrole, en particulier. De 2000 à 2006, John Browne, chef de direction de BP à l’époque, siégeait au conseil d’administration de Conservation International.
Par-dessus le marché, Environmental Defense Fund, une autre organisation écologique influente, s’est jointe à BP, Shell et d'autres grandes compagnies, pour former un Partenariat en faveur de l'action climatique, afin de promouvoir les « mécanismes de marché » (sic) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les groupes environnementaux sans but lucratif qui ont accepté des dons de BP ou se sont joints à des projets de la compagnie, incluent Nature Conservancy, Conservation International, Environmental Defense Fund, Sierra Club et Audubon. Ça pourrait expliquer pourquoi le tollé politique en faveur d’une action décisive dans le Golfe est aussi silencieux jusqu’ici.
Ces organisations ne sont évidemment pas celles qui apporteront une solution à cette catastrophe. Le point central à ce stade, c’est qui est prêt à mettre la pression en exigeant des ressources scientifiques fédérales et internationales pour résoudre cette crise. D'autres actions pareilles à celle de la Maison Blanche d’Obama ou de BP jusqu’ici, ne peuvent qu’amener à conclure que certaines personnes très puissantes veulent que cette débâcle perdure. Les prochaines semaines seront critiques pour confirmer cette estimation.
Notes
1. Vladimir Kutcherov, discussion téléphonique avec l’auteur, 9 juin 2010.
2. F. William Engdahl, The Fateful Geological Prize Called Haiti (Le coût fatal géologique appelé Haïti), Global Research, 30 janvier 2010 :
www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=17287
3. Ira Leifer, scientifique : BP Well Could Be Leaking 100,000 Barrels of Oil a Day (Le puits de BP pourrait laisser échapper 100.000 barils de pétrole par jour), 9 juin 2010 :
www.democracynow.org/2010/6/9/scientist_bp_well_could_be_leaking
4. Wayne Madsen, The Coverup: BPs Crude Politics and the Looming Environmental Mega Disaster (La dissimulation : La politique pétrolière de BP et le gigantesque désastre écologique qui paraît imminent), 6 mai 2010 :oilprice.com/Environment/Oil-Spills/The-Cover-up-BP-s-Crude-Politics-and-the-Looming-Environmental-Mega-Disaster.html
5. Tim Findley, Natures' Landlord (Propriétaire de la nature), Range Magazine, printemps 2003.
6. Joe Stephens, Nature Conservancy faces potential backlash from ties with BP (Nature Conservancy fait face à un éventuel retour de manivelle pour ses liens avec BP), Washington Post, 24 mai 2010 :
www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/05/23/AR2010052302164.html
Original : www.rense.com/general91/gulf.htm
Traduction copyleft de Pétrus Lombard
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