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samedi 29 décembre 2007

L'incapacité de nous renouveler

Les causes de nos malheurs actuels semblent résider dans notre incapacité de nous renouveler, d'organiser ou de réaliser une véritable communauté nationale qui - à partir d'une structure politique, économique - travaille inlassablement à assurer l'avènement du progrès social. Alfred de Vigny aurait - s'il n'était pas mort et avait suivi l'évolution de la société haïtienne - regretté amèrement d'avoir dit qu'«un homme passe, mais un peuple se renouvelle». Nos Aïeux, forgeurs de liberté et bâtisseurs de citadelle, ont passé, mais le peuple haïtien ne s'est toujours pas renouvelé, n'a pas encore senti l'impérieuse nécessité de renouveler les structures de l'Etat qui intégreraient toutes les relations familiales, individuelles, intellectuelles, d'affaires ou de travail pour influencer l'évolution structurale du groupe social.

2004 a un goût d'inachevé qui résume toute l'incapacité de notre pays à se renouveler. Le monument qui devait symboliser la célébration des 200 ans de notre indépendance est en suspend. Depuis près de quatre ans, nous ne pouvons nous résoudre ni à l'achever, ni à le démonter... De même nous trébuchons depuis des lustres, incapables de faire le moindrechoix important pour notre avenir.


Au regard de notre passé, du destin originel de cette nation, nous devons aujourd'hui reconnaître que nous sommes des incapables, des descendants dégénérés des fondateurs de cet Etat. Partis d'un sursaut collectif, d'un exploit inscrit dans l'histoire universelle, nous ne parvenons pas encore à incarner l'Etat pour dégager une conception, une vision suffisante de l'intérêt général, du bien-être collectif. A instaurer ou à restaurer l'autorité de l'Etat dans le sacrifice ou dans l'harmonisation des intérêts particuliers en vue de satisfaire au maximum l'intérêt général, de procurer, en conséquence, «le plus grand bien au plus grand nombre» et de donner «le pouvoir au plus capable».

La pauvreté n'est pas une excuse autant qu'elle n'empêche Haïti de produire de brillants intellectuels, d'éminents médecins, ingénieurs, scientifiques, de riches et respectueux hommes d'affaires, de grandes dignités morales et religieuses, de solides techniciens, des artistes de renom... De dimension, de rayonnement, de popularité, de reconnaissance internationale. Les causes de nos malheurs sont que ces réussites sont individuelles, participent d'un sauvetage individuel. Ces individus intelligents, civilisés ou riches se désintéressent des faits collectifs. Par égoïsme ou par lâcheté. Ces intellectuels, ces hommes d'affaires, ces références, ces experts ne se sentent pas responsables du comportement collectif et du progrès collectif.

Rien d'étonnant que les Aïeux passent que le peuple ne se renouvelle, que l'Etat traîne sa déchéance à tous les niveaux, national et international.

Durant plus de deux cents ans, l'Etat s'est déconstruit au lieu de se renouveler ; le groupe social s'est désagrégé au lieu de rechercher perpétuellement les points d'ancrage de son identité. Durant plus de deux cents ans, les élites intellectuelle, économique et politique, ont raté les occasions de l'histoire pour marquer la rupture vers un nouvel ordre social, vers une nouvelle forme ou un nouveau mode d'organisation sociale. Or, il est reconnu que les crises socio-économiques ou socio-politiques sont souvent l'occasion pour les peuples de se montrer inventifs, créatifs, capables de se relever. Sans jamais la souhaiter, l'adversité est un grand champ d'expérimentation, une grande école pour les hommes doués et de bonne volonté. Durant plus de deux cents ans, les élites intellectuelle, économique et politique ont bradé le patrimoine national. Par orgueil, par avidité, par cupidité, par égoïsme, par lâcheté.

Pour tout autre peuple, la construction de la Citadelle Henri Christophe jurerait avec l'élévation de Cité Soleil au rang de commune près de deux cents ans plus tard. Le lycée Alexandre Pétion resterait une référence et constituerait encore le bastion des intellectuels et des surdoués et ne serait pas tombé en ruine. Le Palais Sans-Souci attirerait la convoitise des visiteurs de toutes les nations. Le Pic Macaya, le Parc La Visite, la Forêt des pins constitueraient le poumon de la Caraïbe et seraient classés parmi les réserves naturelles et/ou biologiques. La ville du Cap-Haïtien, pour son architecture et son histoire, serait transformée en un vaste musée historique de l'esclavage. L'ancienne cathédrale de Port-au-Prince et celle de Hinche constitueraient des reliques historiques et religieuses. Les forts du pays se dresseraient encore majestueux, non pour conjurer un retour éventuel des Français, mais pour sceller un contrat d'obligation de mémoire. Le Bel-Air ne serait pas transformé en bastion électoral, estropiés politiques, mais bénéficierait d'un plan d'urbanisme rénovateur...

Rien d'étonnant que les Aïeux passent, que le peuple ne se renouvelle, que l'Etat traîne sa déchéance à tous les niveaux, national et international... Durant plus de deux cents ans, les élites intellectuelle, économique et politique ont bradé l'honneur national, la souveraineté nationale, le patrimoine national. Par orgueil, par avidité, par cupidité, par égoïsme, par lâcheté!

Les causes de nos malheurs sont d'ordre politique. L'accession aux plus hautes sphères des pouvoirs publics ne prend pas sa source dans l'autorité que confèrent la suprématie de la science, la supériorité de l'intelligence, du savoir, les exigences de la morale, de l'éthique, de bonne gouvernance...

La haute fonction publique n'est pas convoitée pour la satisfaction du devoir accompli dans la gestion de la chose publique, mais pour les privilèges, les avantages, le prestige qu'on peut en tirer. S'il en était autrement, les charges de la gestion de ce pays «en faillite» auraient effrayé et écarté d'office ceux qui n'ont pas de vision, de programmes d'action visant le développement national.

Il est loisible, dans ces conditions, que chaque gouvernement, chaque administration se cache derrière l'argument suprême selon lequel il a hérité d'un pays dévasté, ravagé par les coups d'Etat, avec une couverture végétale de moins de cinq pour cent (5%), avec une économie atrophiée, et patati, patata.

Les causes de nos malheurs sont d'ordre économique. L'instabilité politique - qui détruit les capacités de l'Etat d'assurer aux entreprises commerciales et industrielles la sécurité de fonctionnement et de production - réduit considérablement les activités économiques du pays, qui a ainsi raté toutes les révolutions, industrielles, technologiques et autres.

Il est, dans ces conditions, naturel que le pays soit considéré comme un port de transit ou un vaste comptoir de vente de produits importés et que ses principales villes soient transformées en de vastes bidonvilles par un prolétariat urbain agressif dans l'expansion du secteur informel. Avec comme corollaire obligé l'appauvrissement du secteur agricole ou la dégradation accélérée de la vie paysanne.

On peut conjurer cette fatalité du sous-développement, dissiper ce mal-être existentiel, ce malaise social si les élites intellectuelle, politique et économique se résolvent à la réalisation d'une véritable communauté nationale par la reconnaissance de leur responsabilité commune dans le projet collectif à élaborer, à concevoir, à exécuter. Si elles sont déterminées à s'ouvrir les unes aux autres, à ne plus se constituer en castes gardant jalousement leurs privilèges, arborant les mêmes prétentions, les mêmes préjugés, à élargir leur secteur respectif, pour la promotion ouverte, à tous les héritiers de ce coin de terre.

C'est dans le renouvellement de son engagement social, de sa foi en ce sauvetage national, collectif possible que le journal Le Nouvelliste - témoin plus que centenaire de nos errements, de nos actes manqués, de nos turpitudes - forme des vœux de solidarité, de prospérité, de bonheur à tous ses lecteurs, collaborateurs et commanditaires à la veille du 204e anniversaire de notre Indépendance.

Nous souhaitons une heureuse année 2008 à toutes les Haïtiennes, à tous les Haïtiens qui croient encore et travaillent à ce sauvetage national, collectif possible.


http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52623&PubDate=2007-12-28
Notre avis:

Un excellent article du doyen des journaux haïtiens, Le Nouvelliste qui encore une fois appelle à la prise de conscience, à cet effort conjuguant le sens du devoir et la valeur de l’abnégation pour amorcer l’escalade de la pente ascendante.

Un appel à notre capacité de nous renouveler. Se renouveler sous entend que l’on a existé à un moment de la durée. Il faudrait pour certains de nos compatriotes se convaincre de cette grande vérité.

Nous aimerions des messages de cet acabit en lieu et place des invectives et des messages codés mal décodés avec les résultats que nous subissons tous et que supportons très mal. Nous aimerions ces analyses de consciences à ces écrits mimant un style mal travaillé type lodyans.

Il faudrait que nous apprenions et que nous nous évertuions à nous renouveler pour ne pas cesser d’exister…

Débat sur la modernisation des douanes haïtiennes

Le ministre des finances, Daniel Dorsainvil, accompagné des directeurs généraux de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et de l’Administration Générale des Douanes (AGD), a participé à une séance de travail mercredi avec les membres de la commission finance du sénat.

Le président de la commission finance, Ricard Pierre, tout en indiquant que la rencontre a permis de passer en revue les mécanismes de fonctionnement de ces institutions, informe que les autorités envisagent d’informatiser le système pour améliorer l’efficacité de la Douane.Mbr>
Selon le sénateur Pierre, le parlement devra aussi jouer sa partition en votant le code douanier qui intègre la nouvelle taxation. La rencontre a permis également de débattre des projets en faveur des résidents des zones frontalières.

La rencontre de plus de 4 heures aura permis aux hauts fonctionnaires du gouvernement et aux parlementaires d’analyser les conséquences de la modernisation des ports.

Le directeur de l’AGD, Jean Jacques Valentin, a indiqué que les dispositions contre la contrebande ont été débattues lors de la rencontre de mercredi avec les membres de la commission finance du sénat. " Des personnes dans les villes de province et à Port-au-Prince ayant bénéficié de la contrebande se plaignent des nouvelles dispositions ", explique t-il.

" Les recettes sont importantes pour le fonctionnement de l’état et nous avons pour obligation de faciliter les importateurs honnêtes", dit-il précisant que le système informatisé Sydonia World sera mis en place dans les trois prochains mois. " Le nouveau système lié à Internet permettra de faire des déclarations plus facilement", déclare t-il précisant que des commissionnaires en douanes sont chargés de dédouaner les marchandises.

Par ailleurs, les activités ont repris au port du Cap Haïtien après plus de trois semaines de grève. Une délégation s’était rendue sur place en vue de trouver une solution au problème.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13357

Le sénateur Latortue réclame une enquête sur les accusations contre le chef du parquet

Le président de la commission justice et sécurité du sénat, Youri Latortue souhaite le retour au pays de l’ex directeur central de la police judiciaire, Michael Lucius, qui doit soutenir les accusations contre le commissaire du gouvernement Claudy Gassant. " Ce sont des dénonciations très graves qui nécessitent des considérations très sérieuses", dit-il précisant que la loi sur le conseil supérieur de la Magistrature permet de nommer un juge spécial.
Selon M. Latortue l’inspecteur général Michael Lucius peut, via le ministre de la justice, saisir le conseil supérieur de la magistrature qui devra nommer un juge spécial pour enquêter sur cette affaire. Un juge spécial avec une juridiction spéciale doit être nommé soutient le sénateur Latortue qui rappelle que les accusations concerne le chef de la poursuite.

Il croit que des plaintes doivent être déposées pour que l’enquête sur cette tentative d’assassinat puisse être lancée. " M. Lucius a dit qu’il a vu les agents tirer sur lui", explique Youri Latortue estimant que la nation doit connaître la vérité.

En début de semaine l’ex directeur central de la police judiciaire Michael Lucius avait révélé dans la presse que deux membres du service de sécurité rapprochée du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Claudy Gassant sont impliqués dans la tentative d’assassinat contre sa personne. Michael Lucius n’a pas voulu citer les noms de ces individus qui sont selon lui toujours au service du commissaire Gassant.

Par ailleurs, M. Lucius a été blanchi dans le cadre de l’enquête sur la séquestration et l’assassinat de Gilbert Albert. Le juge d’instruction Carvesse Jean a émis le 3 décembre 2007 une ordonnance de non lieu en faveur de l’ancien directeur central de la police judiciaire (DCPJ)

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13358

Des parlementaires estiment que le gouvernement est sur la sellette

Des parlementaires sont très critiques vis-à-vis du gouvernement qui selon eux est inactif face à la cherté de la vie.

Le député Lutherking Michel Ange affirme que le gouvernement en dépit d’une augmentation des recettes de l’état n’a lancé aucun grand chantier. " On assiste à une paupérisation de la population tandis que les autorités se félicitent d’un excédent budgétaire ", dit-il estimant que l’équipe gouvernementale est incapable d’améliorer les conditions de vies de la population.

Puisqu’il y a une recrudescence de l’insécurité en cette fin d’année on peut dire que le gouvernement n’a donné aucun résultat probant déclare le député Michel Ange qui invite ses collègues à renvoyer le gouvernement au début de janvier 2008. Selon le parlementaire le pays a touché le fond sur le plan économique.

Des tractations ont lieu depuis quelques jours entre les divers blocs parlementaires en vue de rallier la majorité des élus qui sont favorables à un vote de censure du premier ministre Jacques Edouard Alexis.

Le député de Petite Rivière de Nippes, Laurore Edouard, est du nombre des parlementaires prêts à voter pour le départ de Jacques Edouard Alexis. Selon lui, le gouvernement n’a pas lancé le projet de construction de la route reliant sa ville natale à la nationale # 2, alors que le premier ministre en avait donné l’assurance lors de la ratification de sa déclaration de politique générale.

Par ailleurs, le syndicat des transporteurs publics Haïtiens (STPH) réclame un remaniement ministériel en raison de l’inefficacité du gouvernement. Le président du STPH, Retes Rejouis, menace de lancer un vaste mouvement de protestation en janvier 2008, si les autorités maintiennent les taxes sur les véhicules et les produits pétroliers.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13360

René Préval devrait visiter le Mexique en 2008

Selon le quotidien mexicain La Jornada, le chef de l’Etat haïtien fait partie d’une dizaine de dirigeants étrangers, dont Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, attendus à Mexico dans les prochains mois
samedi 29 décembre 2007
,

Radio Kiskeya

Le Président René Préval effectuera en 2008 une visite officielle au Mexique, a indiqué vendredi le quotidien mexicain « La Jornada » citant des sources officielles.

Aucune date n’a encore été avancée pour ce voyage au cours duquel le chef de l’Etat devrait s’entretenir avec son homologue mexicain, Felipe Calderòn.

Si elle se confirme, la visite de M. Préval permettra de poursuivre le renforcement de la coopération haïtiano-mexicaine. Début décembre, lors de la première réunion à Mexico de la commission mixte bilatérale, les chefs de la diplomatie haïtienne, Jean Rénald Clérismé et mexicaine, Patricia Espinosa avaient signé une série d’accords portant notamment sur la coopération économique, technique, scientifique, éducative et culturelle.

La Jornada précise qu’une dizaine d’autres dirigeants étrangers sont attendus au cours des prochains mois dans la capitale mexicaine, parmi eux le Président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement italien, Romano Prodi et le Président équatorien Rafael Correa.

Sarkozy a d’ores et déjà annoncé qu’il répondra le 15 mai à une invitation du Président Felipe Calderòn. Ce dernier a, de son côté, projeté de se rendre en 2008 dans vingt pays sur trois continents. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4569

Deuxième raid des bandits en 24 heures à Pétion-Ville : Une femme d’affaires grièvement blessée

Attaquée à la rue Lambert par un motard, Mme Colombo Ricardi, propriétaire du laboratoire d’analyses médicales Unilab, a été opérée d’urgence ; le français Christian Dutour, victime la veille d’un double attentat au même endroit, a été évacué vers la République Dominicaine

vendredi 28 décembre 2007,
Radio Kiskeya

Pour la deuxième fois en 24 heures, des bandits ont perpétré une attaque armée contre des objectifs civils à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), blessant grièvement la propriétaire d’un laboratoire d’analyses médicales, Madame Colombo Ricardi.
Touchée par des projectiles au moment où elle regagnait son véhicule, la victime subissait vendredi soir une intervention chirurgicale délicate dans un hôpital de la capitale où elle a été admise d’urgence.
Selon des sources policières, Mme Ricardi laissait la Unilab vers six heures du soir lorsqu’elle a été prise pour cible par au moins un inconnu armé qui circulait à moto. Elle a été atteinte notamment à l’abdomen.
Le bidonville dénommé Désermite où le tireur pourrait s’être réfugié a été bouclé par la police qui s’est également déployée dans d’autres quartiers de Pétion-Ville. On ignorait si des arrestations ont été opérées.
L’incident s’est curieusement produit encore une fois à la rue Lambert, à proximité d’un centre hospitalier qui avait fait l’objet d’un attentat jeudi en fin d’après-midi. Le Dr Nicolas Sperduto et l’homme d’affaires et architecte français, Christian Dutour, époux du Dr Margareth Degan, la propriétaire de l’établissement, avaient été blessés par balle.
Si le médecin a été légèrement touché, en revanche le citoyen français dont l’état était jugé beaucoup plus sérieux a dû être évacué vendredi matin vers un hôpital de la République Dominicaine afin d’y recevoir les soins appropriés.
Christian Dutour réside en Haïti depuis plus d’une vingtaine d’années.
La deuxième attaque a été réalisée sans coup férir dans un quartier déjà ciblé la veille malgré la mobilisation annoncée des forces de l’ordre. Le commissaire de Pétion-Ville, Francène Moreau, avait en effet promis le renforcement du dispositif policier et la poursuite de l’enquête criminelle ouverte en vue de retrouver les agresseurs de MM. Sperduto et Dutour.
Les deux incidents armés coïncident avec une remontée de l’insécurité marquée en cette fin d’année par un nombre croissant d’enlèvements enregistrés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4570

Manifestation d’haïtiens à Miami contre l’éventuelle déportation d’une compatriote

Détenue au Texas, Nicole Lewis est sous la menace d’un retour forcé en Haïti après avoir donné naissance à cinq enfants aux Etats-Unis
Décembre 2007,
Radio Kiskeya

Des haïtiens de Fort Lauderdale manifestaient vendredi dans le centre commercial de Miami en vue de protester contre l’éventuelle déportation à Port-au-Prince de la ressortissante haïtienne Nicole Lewis, rapporte la télévision américaine WSVN.
Mère de cinq enfants nés aux Etats-Unis, Mme Lewis est détenue depuis l’été dernier au Texas dans un centre d’incarcération des services d’immigration. "C’est une très bonne femme, elle vit depuis de nombreuses années ici où elle a eu cinq enfants. Il est important pour tout le monde de la voir libre en train de s’occuper de sa famille", a déclaré le pasteur haïtien Dieuseul Saint-Jean.
Après plusieurs mois de détention, Nicole Lewis, qui réside à Fort Lauderdale, en Floride, attend toujours de savoir si elle sera autorisée à rester aux Etats-Unis ou contrainte de revenir en Haïti.
"J’ai été privé pendant trop longtemps de l’absence de ma maman. Tous les enfants ont besoin d’être entourés de l’affection de leur mère", s’est plaint l’un des jeunes fils de la dame, Félix Lewis.
Pour des motifs divers, dont l’immigration illégale, de nombreux haïtiens sont régulièrement déportés par les autorités américaines. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4567