Par Marc-Kenson Joseph
jmarckenson@lematinhaiti.com
Sous la conduite du président René Préval, Haïti s’intègrera-t-elle bientôt, à visière levée, dans le groupe des pays engagés dans le processus d’autonomisation de l’Amérique latine ?
De passage à Mexico le week-end écoulé, le président du Nicaragua, le sandiniste Daniel Ortega, a annoncé la participation des autorités haïtiennes à une importante réunion destinée à la consolidation du bloc latinoaméricain sans interférence des États-Unis. Une initiative visant à l’autodétermination des États et pays de la région. Vendredi, le Parlement vénézuélien a adopté, à une écrasante majorité, l’accordcadre établissant une coopération entre l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba) et Haïti. Pourtant, le projet n’est pas encore acheminé au Parlement haïtien pour une éventuelle ratification. Le président de l’Assemblée nationale, Joseph Lambert, s’est refusé à tout commentaire sur le sujet. Même précaution du côté d’autres parlementaires. Sage orthodoxie d’un vulnérable…
Interrogé sur l’annonce faite par le président nicaraguayen, le professeur Simonise estime que les déclarations de Daniel Ortega, « chef d’État étranger, n’engagent en rien la nation haïtienne. Il faut attendre les réactions officielles venues de Port-au-Prince avant tout commentaire ».
Quant à l’intégration d’Haïti à l’Alternative bolivarienne des Amériques, le diplomate a dit voir « mal un pays qui ne dispose pas de son autonomie sécuritaire donner son adhésion à un front qui se veut « contre » un puissant membre (États-Unis) du Conseil de sécurité. De plus, le fondement de la politique économique des pays de l’Alba, c’est la nationalisation des entreprises et des ressources stratégiques. Or, la ressource stratégique d’Haïti, c’est la diaspora. Et le fondement de la politique économique que conduit le gouvernement, c’est la stabilité macroéconomique avec, en sus, la privatisation des entreprises stratégiques ». Jean-Robert Simonise considère la politique de Port-au-Prince comme « une sage orthodoxie d’un vulnérable conscient de son état et qui a le devoir de chercher partout des opportunités pour un peuple qui manque de tout ».
Politique infantile
Himmler Rébu, responsable de parti politique, pense que l’initiative d’intégrer l’Alba est totalement dépassée. Il la qualifie de « politique infantile ». « Le Venezuela est en mesure de mener le jeu, mais on ne peut pas nous aligner », déclare-t-il, insistant sur « l’inconcevabilité d’une politique extérieure axée sur La Havane - Caracas -Téhéran alors que le pays se trouve dans une situation de soumission absolue (États-Unis, Canada et alliés) ». Le président du Greh recommande une stratégie nationale. Selon Himmler Rébu, « une quelconque force extérieure sera efficace s’il y a une certaine force à l’intérieur. On doit représenter un intérêt, un potentiel. Les citoyens doivent développer une certaine confiance dans les projets du gouvernement et supporter les initiatives ».
Dans la même veine, un économiste déclarait récemment qu’ « Haïti n’a nullement intérêt à rejoindre l’Alba qui pourrait hypothéquer d’autres accords signés antérieurement ».Cependant, de l’avis du président Préval, « Haïti doit trouver les voies et moyens d’une coopération régionale et internationale dynamique, productive, capable de nous aider à répondre aux nombreuses attentes (analphabétisme, éducation pour tous, santé pour tous, etc.) de la population ». Et pour ce faire, le président multiplie les voyages et signe des accords avec des pays de l’Amérique latine, dont le Venezuela et Cuba, deux principales « bêtes noires » des États-Unis.http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6882
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 5 juillet 2007
HAITI/ÉDUCATION / Pourquoi le Nouveau secondaire ?
Propos recueillis par Alix Laroche
alixlaroche@lematinhaiti.com
L’État haïtien s’est engagé à réaliser les objectifs de l’Éducation pour tous d’ici à 2015. La préparation de la Stratégie nationale d’action se situe dans cette logique d’expliciter les choix nationaux pour la mise en œuvre de ce projet. Depuis son arrivée à ce poste, le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Gabriel Bien-Aimé, n’a cessé de prôner l’éducation pour tous, mais une éducation de qualité. Sous son administration, de nombreux changements ont été opérés. Entre autres projets, on peut citer le baccalauréat permanent, les examens distincts pour les nouveaux bacheliers et les recalés, mais aussi, et surtout la mise sur pied du nouveau secondaire. Dans une interview exclusive accordée à un reporter du Matin, le ministre Bien-Aimé explique en quoi consiste le nouveau secondaire.
Le Matin : Monsieur le ministre, l’on entend depuis quelque temps parler du « Nouveau secondaire » qui a été intégré dans le programme du MENFP. Cependant, le public, dans l’ensemble, ignore ce qu’il est exactement. Pourriez-vous nous en parler un peu ?
Gabriel Bien-Aimé : Le Nouveau secondaire est quelque chose qu’on aurait dû mettre en chantier depuis plus de dix ans. Il a maintes fois été annoncé sans être effectivement entériné. Nous autres, dans ce ministère, voulons amorcer son implémentation à partir de cette année de telle sorte que, dans un avenir très proche, nous puissions étendre le processus à toutes nos écoles. Le Nouveau secondaire, c’est en finir avec le cycle traditionnel et donner à nos élèves la possibilité de s’orienter dans leurs études.
LM : Vous parlez du nombre d’années pour le programme du nouveau secondaire. Combien en comporte-t-il ?
GBA : Le Nouveau secondaire comporte quatre (4) années. Nous avons deux années de tronc commun, c’est-à-dire secondaire 1 et secondaire 2, où tous les élèves auront à suivre les mêmes cours. Après ces deux années, ils auront à choisir. La troisième année sera l’année d’orientation. Il y aura trois filières : la filière d’enseignement général, puis la pédagogique et enfin la technologique. La quatrième année est celle de fin d’études, donc celle de renforcement de ce qui est appris au niveau de la troisième année. Au terme de tout cela, il y aura un examen du bac de fin d’études secondaires. Cet examen peut être en enseignement secondaire, en pédagogie ou en technologie. Par exemple, quelqu’un qui est en enseignement général peut décider ensuite de continuer à l’université. Quelqu’un qui a choisi la filière pédagogique peut automatiquement commencer à enseigner. La filière technologique peut permettre au bachelier d’aller directement sur le marché du travail. Mais, s’il veut une spécialisation, il se dirigera soit dans une université technique ou dans une école technique supérieure pour pouvoir parfaire cette connaissance qu’il a acquise au niveau du nouveau secondaire. Voilà grosso modo en quoi consiste le Nouveau secondaire.
LM : Le ministère a changé de nom. Le MENJS est devenu le MENFP. Quelle est la raison d’être de ce changement ?
GBA : Nous sommes en train d’élaborer une politique de formation professionnelle dans le cadre de notre programme. Il est vrai qu’au niveau du fondamental, il y a déjà une ouverture vers le professionnel. Au niveau du Nouveau secondaire, il y a cette filière technologique qui prend en compte justement la formation professionnelle. Au niveau de l’Institut national de formation professionnelle (INFP), nous avons toute une série de programmes nous permettant d’aboutir à du concret en ce qui concerne la formation professionnelle parce que, désormais, nous voulons former des jeunes capables d’intégrer tout de suite le marché du travail. Nous ne voulons pas former des chômeurs. Nous voulons tenir compte des besoins de la société et de nos entreprises dans la préparation de nos jeunes. C’est-ce que nous appelons une formation axée sur la demande, en d’autres termes, ce que demande effectivement la société. C’est le concept à travers lequel nous allons former nos jeunes de telle sorte que ces derniers, une fois diplômés, trouveront du travail dans leurs spécificités propres.
LM : Abordons maintenant la question du baccalauréat permanent. Voulez-vous l’expliquer aux lecteurs du Matin, Monsieur le ministre ?
GBA : Alors, nous sommes en train vraiment de réformer ou, tout au moins, de repenser le baccalauréat haïtien. Cette année, plusieurs nouvelles mesures ont été prises. Citons, par exemple, la séparation des nouveaux candidats et des redoublants. C’est un premier élément. Un second élément est que ceux qui n’ont pas réussi ne vont pas attendre une année pour pouvoir se présenter aux examens. Ils vont pouvoir tout au cours du cycle se présenter aux épreuves et participer, une fois qu’ils se sentiront prêts. Un troisième changement à souligner est que les redoublants n’auront pas à composer sur toutes les matières. Ils le feront seulement sur les matières pour lesquelles ils n’ont pas obtenu 50 % et plus. Les matières dans lesquelles ils ont obtenu 50 % seront archivées pendant deux ans. Le candidat redoublant a deux ans pour pouvoir arriver aux moyennes de 50 % lui permettant de franchir l’étape. Nous allons encore apporter d’autres changements pour rendre le baccalauréat haïtien plus facile, plus viable, moins stressant et plus conforme à la réalité.
LM : Comment expliquer la faible congruence des curricula avec la réalité socioéconomique ?
GBA : Le profil des jeunes issus de l’école fondamentale semble encore très éloigné des attentes formulées dans les finalités de l’éducation énoncées au début de la réforme éducative et qui servent encore de référence au système. La non-prise en charge par les curricula scolaires de toutes les préoccupations de la vie quotidienne (violence, sexualité responsable, protection de l’environnement, promotion de la citoyenneté, justice sociale, justice, sécurité, valeurs morales, etc.) entraîne chez l’Haïtien éduqué, étant donné, par ailleurs, la faible internalisation des valeurs de tolérance, de règlement des divergences par le dialogue, etc., une faible capacité à résoudre certains problèmes fondamentaux. Un tel vide n’est pas de nature à contribuer à mettre Haïti sur la voie de l’épanouissement auquel aspire sa population.
LM : Que dire du faible impact de l’éducation sur le plan de l’insertion sur le marché de l’emploi ?
GBA : Si le taux de chômage est l’un des indicateurs souvent évoqués pour exprimer l’état du sousdéveloppement du pays, il est curieux de constater que ce sont surtout les jeunes de moins de 30 ans (65.5 %) qui sont frappés par ce phénomène (chômage ouvert), particulièrement dans la zone métropolitaine. Mais la distribution de la population des chômeurs selon le niveau d’études atteint reste inquiétante. 50 % des chômeurs en milieu rural ne sont pas allés à l’école au-delà du cycle primaire alors qu’en milieu urbain – tant dans la capitale que dans les autres villes du système urbain –, 60 % au moins des chômeurs ont achevé avec succès au moins une année du cycle secondaire. En deçà du supérieur, l’éducation ne protège pas contre le chômage selon le constat de l’IHSI. Il importe toutefois de prendre en compte le poids de la conjoncture sur le marché du travail. Il ne fait aucun doute que la crise multidimensionnelle que traverse la société haïtienne depuis au moins vingt ans nuit à l’efficacité et aux impacts économiques des investissements éducatifs.
LM : Plus d’un se plaint du coût élevé de l’éducation en Haïti. Qu’en pensez-vous, Monsieur Bien-Aimé ?
GBA : On notera que les familles assurent l’essentiel du financement de l’éducation compte tenu du fait que la majorité des établissements du réseau scolaire (92 %), ainsi que des effectifs (environ 85 %), sont de statut non public. À côté des familles, il convient d’ajouter les églises, à travers les missions et les ONG qui interviennent de manière significative dans le financement des droits de scolarité, des matériels et des équipements, des cantines scolaires, et cela tant dans les écoles privées que dans les écoles publiques.
mercredi 4 juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6879
alixlaroche@lematinhaiti.com
L’État haïtien s’est engagé à réaliser les objectifs de l’Éducation pour tous d’ici à 2015. La préparation de la Stratégie nationale d’action se situe dans cette logique d’expliciter les choix nationaux pour la mise en œuvre de ce projet. Depuis son arrivée à ce poste, le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Gabriel Bien-Aimé, n’a cessé de prôner l’éducation pour tous, mais une éducation de qualité. Sous son administration, de nombreux changements ont été opérés. Entre autres projets, on peut citer le baccalauréat permanent, les examens distincts pour les nouveaux bacheliers et les recalés, mais aussi, et surtout la mise sur pied du nouveau secondaire. Dans une interview exclusive accordée à un reporter du Matin, le ministre Bien-Aimé explique en quoi consiste le nouveau secondaire.
Le Matin : Monsieur le ministre, l’on entend depuis quelque temps parler du « Nouveau secondaire » qui a été intégré dans le programme du MENFP. Cependant, le public, dans l’ensemble, ignore ce qu’il est exactement. Pourriez-vous nous en parler un peu ?
Gabriel Bien-Aimé : Le Nouveau secondaire est quelque chose qu’on aurait dû mettre en chantier depuis plus de dix ans. Il a maintes fois été annoncé sans être effectivement entériné. Nous autres, dans ce ministère, voulons amorcer son implémentation à partir de cette année de telle sorte que, dans un avenir très proche, nous puissions étendre le processus à toutes nos écoles. Le Nouveau secondaire, c’est en finir avec le cycle traditionnel et donner à nos élèves la possibilité de s’orienter dans leurs études.
LM : Vous parlez du nombre d’années pour le programme du nouveau secondaire. Combien en comporte-t-il ?
GBA : Le Nouveau secondaire comporte quatre (4) années. Nous avons deux années de tronc commun, c’est-à-dire secondaire 1 et secondaire 2, où tous les élèves auront à suivre les mêmes cours. Après ces deux années, ils auront à choisir. La troisième année sera l’année d’orientation. Il y aura trois filières : la filière d’enseignement général, puis la pédagogique et enfin la technologique. La quatrième année est celle de fin d’études, donc celle de renforcement de ce qui est appris au niveau de la troisième année. Au terme de tout cela, il y aura un examen du bac de fin d’études secondaires. Cet examen peut être en enseignement secondaire, en pédagogie ou en technologie. Par exemple, quelqu’un qui est en enseignement général peut décider ensuite de continuer à l’université. Quelqu’un qui a choisi la filière pédagogique peut automatiquement commencer à enseigner. La filière technologique peut permettre au bachelier d’aller directement sur le marché du travail. Mais, s’il veut une spécialisation, il se dirigera soit dans une université technique ou dans une école technique supérieure pour pouvoir parfaire cette connaissance qu’il a acquise au niveau du nouveau secondaire. Voilà grosso modo en quoi consiste le Nouveau secondaire.
LM : Le ministère a changé de nom. Le MENJS est devenu le MENFP. Quelle est la raison d’être de ce changement ?
GBA : Nous sommes en train d’élaborer une politique de formation professionnelle dans le cadre de notre programme. Il est vrai qu’au niveau du fondamental, il y a déjà une ouverture vers le professionnel. Au niveau du Nouveau secondaire, il y a cette filière technologique qui prend en compte justement la formation professionnelle. Au niveau de l’Institut national de formation professionnelle (INFP), nous avons toute une série de programmes nous permettant d’aboutir à du concret en ce qui concerne la formation professionnelle parce que, désormais, nous voulons former des jeunes capables d’intégrer tout de suite le marché du travail. Nous ne voulons pas former des chômeurs. Nous voulons tenir compte des besoins de la société et de nos entreprises dans la préparation de nos jeunes. C’est-ce que nous appelons une formation axée sur la demande, en d’autres termes, ce que demande effectivement la société. C’est le concept à travers lequel nous allons former nos jeunes de telle sorte que ces derniers, une fois diplômés, trouveront du travail dans leurs spécificités propres.
LM : Abordons maintenant la question du baccalauréat permanent. Voulez-vous l’expliquer aux lecteurs du Matin, Monsieur le ministre ?
GBA : Alors, nous sommes en train vraiment de réformer ou, tout au moins, de repenser le baccalauréat haïtien. Cette année, plusieurs nouvelles mesures ont été prises. Citons, par exemple, la séparation des nouveaux candidats et des redoublants. C’est un premier élément. Un second élément est que ceux qui n’ont pas réussi ne vont pas attendre une année pour pouvoir se présenter aux examens. Ils vont pouvoir tout au cours du cycle se présenter aux épreuves et participer, une fois qu’ils se sentiront prêts. Un troisième changement à souligner est que les redoublants n’auront pas à composer sur toutes les matières. Ils le feront seulement sur les matières pour lesquelles ils n’ont pas obtenu 50 % et plus. Les matières dans lesquelles ils ont obtenu 50 % seront archivées pendant deux ans. Le candidat redoublant a deux ans pour pouvoir arriver aux moyennes de 50 % lui permettant de franchir l’étape. Nous allons encore apporter d’autres changements pour rendre le baccalauréat haïtien plus facile, plus viable, moins stressant et plus conforme à la réalité.
LM : Comment expliquer la faible congruence des curricula avec la réalité socioéconomique ?
GBA : Le profil des jeunes issus de l’école fondamentale semble encore très éloigné des attentes formulées dans les finalités de l’éducation énoncées au début de la réforme éducative et qui servent encore de référence au système. La non-prise en charge par les curricula scolaires de toutes les préoccupations de la vie quotidienne (violence, sexualité responsable, protection de l’environnement, promotion de la citoyenneté, justice sociale, justice, sécurité, valeurs morales, etc.) entraîne chez l’Haïtien éduqué, étant donné, par ailleurs, la faible internalisation des valeurs de tolérance, de règlement des divergences par le dialogue, etc., une faible capacité à résoudre certains problèmes fondamentaux. Un tel vide n’est pas de nature à contribuer à mettre Haïti sur la voie de l’épanouissement auquel aspire sa population.
LM : Que dire du faible impact de l’éducation sur le plan de l’insertion sur le marché de l’emploi ?
GBA : Si le taux de chômage est l’un des indicateurs souvent évoqués pour exprimer l’état du sousdéveloppement du pays, il est curieux de constater que ce sont surtout les jeunes de moins de 30 ans (65.5 %) qui sont frappés par ce phénomène (chômage ouvert), particulièrement dans la zone métropolitaine. Mais la distribution de la population des chômeurs selon le niveau d’études atteint reste inquiétante. 50 % des chômeurs en milieu rural ne sont pas allés à l’école au-delà du cycle primaire alors qu’en milieu urbain – tant dans la capitale que dans les autres villes du système urbain –, 60 % au moins des chômeurs ont achevé avec succès au moins une année du cycle secondaire. En deçà du supérieur, l’éducation ne protège pas contre le chômage selon le constat de l’IHSI. Il importe toutefois de prendre en compte le poids de la conjoncture sur le marché du travail. Il ne fait aucun doute que la crise multidimensionnelle que traverse la société haïtienne depuis au moins vingt ans nuit à l’efficacité et aux impacts économiques des investissements éducatifs.
LM : Plus d’un se plaint du coût élevé de l’éducation en Haïti. Qu’en pensez-vous, Monsieur Bien-Aimé ?
GBA : On notera que les familles assurent l’essentiel du financement de l’éducation compte tenu du fait que la majorité des établissements du réseau scolaire (92 %), ainsi que des effectifs (environ 85 %), sont de statut non public. À côté des familles, il convient d’ajouter les églises, à travers les missions et les ONG qui interviennent de manière significative dans le financement des droits de scolarité, des matériels et des équipements, des cantines scolaires, et cela tant dans les écoles privées que dans les écoles publiques.
mercredi 4 juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6879
Santo Domingo et Mexico appuient l’action de la communauté intenationale en Haïti
Appel en faveur de la constitution d’un nouveau groupe de "pays amis d’Haïti"
Jeudi 5 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Les chanceliers dominicain, Carlos Morales Troncoso et mexicain Patricia Espinosa Castellanos ont apporté mercredi à Mexico leur soutien aux efforts déployés par la communauté internationale en Haïti, rapporte le quotidien dominicain El Nuevo Diario.
S’exprimant lors de la 4e réunion de la commission mixte intergouvernementale Mexique/République Dominicaine, les deux dirigeants ont appelé à la création d’un nouveau "groupe de pays amis" d’Haïti qui aura pour mission d’apporter un soutien fort au pays.
Ce groupe doit "appuyer le renforcement de la gouvernabilité et aussi le développement des programmes économiques et sociaux dont a besoin la nation haïtienne", ont déclaré les chanceliers.
Depuis le début, il y a une quinzaine d’années, des interventions à répétition de la communauté internationale dans sa politique intérieure, Haïti a été parrainée à plusieurs reprises par des "pays amis". Ces rapprochements n’ont jamais donné lieu à des résultats convaincants.
Sur un autre plan, Carlos Morales Troncoso et Patricia Espinosa Castellanos ont annoncé l’ouverture d’un cycle de négociations visant à l’établissement d’un traité de libre-échange entre la République Dominicaine et le Mexique. Les deux pays ont développé ces dernières années des relations privilégiées qui ont permis d’explorer plusieurs pôles de coopération. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3824
Jeudi 5 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Les chanceliers dominicain, Carlos Morales Troncoso et mexicain Patricia Espinosa Castellanos ont apporté mercredi à Mexico leur soutien aux efforts déployés par la communauté internationale en Haïti, rapporte le quotidien dominicain El Nuevo Diario.
S’exprimant lors de la 4e réunion de la commission mixte intergouvernementale Mexique/République Dominicaine, les deux dirigeants ont appelé à la création d’un nouveau "groupe de pays amis" d’Haïti qui aura pour mission d’apporter un soutien fort au pays.
Ce groupe doit "appuyer le renforcement de la gouvernabilité et aussi le développement des programmes économiques et sociaux dont a besoin la nation haïtienne", ont déclaré les chanceliers.
Depuis le début, il y a une quinzaine d’années, des interventions à répétition de la communauté internationale dans sa politique intérieure, Haïti a été parrainée à plusieurs reprises par des "pays amis". Ces rapprochements n’ont jamais donné lieu à des résultats convaincants.
Sur un autre plan, Carlos Morales Troncoso et Patricia Espinosa Castellanos ont annoncé l’ouverture d’un cycle de négociations visant à l’établissement d’un traité de libre-échange entre la République Dominicaine et le Mexique. Les deux pays ont développé ces dernières années des relations privilégiées qui ont permis d’explorer plusieurs pôles de coopération. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3824
Retour à Port-au-Prince du Président René Préval après le sommet de la CARICOM
Mercredi 4 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Le Président haïtien René Préval est rentré à Port-au-Prince mercredi à la mi-journée à l’issue de sa participation au 28e sommet annuel des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Caraïbe (CARICOM) qui se tenait depuis dimanche à la Barbade.
Au cours d’une conférence de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture, le chef de l’Etat a notamment annoncé l’ouverture dès le début du mois prochain d’un bureau de la CARICOM dans la capitale haïtienne. Il travaillera en liaison avec l’office haïtien dirigé par Marie-Michèle Rey, responsable du dossier de l’intégration du pays dans l’espace caribéen.
M. Préval a indiqué que les dirigeants de la région sont tombés d’accord sur la nécessité de dynamiser davantage le processus de construction de l’espace communautaire en introduisant une structure appelée à constituer une interface entre les gouvernements et le secrétariat général de la CARICOM. A ce propos, des discussions ont été engagées sur la possibilité de doter certains pays d’experts caribéens et le coût éventuel d’une telle opération.
D’autre part, des décisions concrètes ont été prises à Bridgetown dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic et le trafic d’armes. Mais, le Président Préval a refusé de divulguer les informations y relatives arguant qu’en raison de leur importance stratégique elles doivent être traitées exclusivement par les agences spécialisées des pays concernés.
Le maintien de la ligne aérienne caribéenne LIA, confrontée à de graves difficultés financières, a constitué un sujet de préoccupation pour les leaders de la CARICOM. Ils veulent empêcher la disparition de cette compagnie qui assure la desserte entre différents territoires insulaires de la région.
A côté du bilan périodique de l’évolution de la Communauté Caribéenne dressé par les instances politiques, des équipes techniques de travail se sont penchées sur des problèmatiques d’intérêt régional. Le directeur général du ministère de la santé publique, le Dr Gabriel Thimothée, a pris part à des échanges sur la gestion des maladies non transmissibles.
De son côté, le secrétaire d’Etat à l’agriculture, Joanas Gué, a annoncé la tenue en octobre prochain d’une réunion qui sera consacrée à la relance de l’agriculture haïtienne dans la perspective de l’exportation de produits vers le marché caribéen.
Marie-Michèle Rey et l’économiste Charles Clermont, consultant auprès de la Présidence, ont, quant à eux, souligné les enjeux que représentent respectivement le processus de négociation entre le CARIFORUM et l’Union européenne sur l’ouverture des marchés et le blocage du cycle de Doha destiné à libéraliser les échanges commerciaux à l’échelle mondiale.
Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et les membres de son gouvernement étaient allés accueillir la délégation présidentielle arrivée de la Barbade à bord d’un vol spécial. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3823
Radio Kiskeya
Le Président haïtien René Préval est rentré à Port-au-Prince mercredi à la mi-journée à l’issue de sa participation au 28e sommet annuel des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Caraïbe (CARICOM) qui se tenait depuis dimanche à la Barbade.
Au cours d’une conférence de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture, le chef de l’Etat a notamment annoncé l’ouverture dès le début du mois prochain d’un bureau de la CARICOM dans la capitale haïtienne. Il travaillera en liaison avec l’office haïtien dirigé par Marie-Michèle Rey, responsable du dossier de l’intégration du pays dans l’espace caribéen.
M. Préval a indiqué que les dirigeants de la région sont tombés d’accord sur la nécessité de dynamiser davantage le processus de construction de l’espace communautaire en introduisant une structure appelée à constituer une interface entre les gouvernements et le secrétariat général de la CARICOM. A ce propos, des discussions ont été engagées sur la possibilité de doter certains pays d’experts caribéens et le coût éventuel d’une telle opération.
D’autre part, des décisions concrètes ont été prises à Bridgetown dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic et le trafic d’armes. Mais, le Président Préval a refusé de divulguer les informations y relatives arguant qu’en raison de leur importance stratégique elles doivent être traitées exclusivement par les agences spécialisées des pays concernés.
Le maintien de la ligne aérienne caribéenne LIA, confrontée à de graves difficultés financières, a constitué un sujet de préoccupation pour les leaders de la CARICOM. Ils veulent empêcher la disparition de cette compagnie qui assure la desserte entre différents territoires insulaires de la région.
A côté du bilan périodique de l’évolution de la Communauté Caribéenne dressé par les instances politiques, des équipes techniques de travail se sont penchées sur des problèmatiques d’intérêt régional. Le directeur général du ministère de la santé publique, le Dr Gabriel Thimothée, a pris part à des échanges sur la gestion des maladies non transmissibles.
De son côté, le secrétaire d’Etat à l’agriculture, Joanas Gué, a annoncé la tenue en octobre prochain d’une réunion qui sera consacrée à la relance de l’agriculture haïtienne dans la perspective de l’exportation de produits vers le marché caribéen.
Marie-Michèle Rey et l’économiste Charles Clermont, consultant auprès de la Présidence, ont, quant à eux, souligné les enjeux que représentent respectivement le processus de négociation entre le CARIFORUM et l’Union européenne sur l’ouverture des marchés et le blocage du cycle de Doha destiné à libéraliser les échanges commerciaux à l’échelle mondiale.
Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et les membres de son gouvernement étaient allés accueillir la délégation présidentielle arrivée de la Barbade à bord d’un vol spécial. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3823
Un million d’haïtiano-américains commémorent le 4 juillet
Le conseiller aux affaires publiques de l’ambassade américaine à Port-au-Prince, James E. Brown, affirme que les Etats-Unis sont déterminés à appuyer les efforts du peuple haïtien dans la lutte contre la corruption, la pauvreté et l’insécurité.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Brown a souligné que des liens très forts unissent les deux peuples précisant que la communauté haïtienne joue sa partition dans les succès de la société américaine.
Il indique que plus d’un million d’américains sont d’origine haïtienne précisant que 70 % d’entre eux sont nés sur le sol américain.
La communauté haïtienne aux Etats-Unis est très dynamique et compte d’éminents représentants dans tous les secteurs de la vie sociale déclare le conseiller aux affaires publiques de l’ambassade américaine, soulignant que l’artiste peintre originaire des Cayes Jean Jacques Audubon est connu sous le nom de James Jean Audubon.
Selon des statistiques non officielles environ 600 000 haïtiens seraient en situation irrégulière aux Etats-Unis.
Dans le même temps, il note que de nombreux ressortissants américains, qui ne travaillent pas pour leur gouvernement, sont en Haïti afin d’aider le peuple haïtien. " J’ai rencontré des américains du New Hampshire qui viennent ici tous les ans depuis 25 ans afin de soulager les souffrances de la population", témoigne t-il. M. Brown estime comme l’ancien président Roosevelt, Haïti est gravé dans le cœur de nombreux américains.
Par ailleurs, James E. Brown explique que son gouvernement entend contribuer à l’amélioration des conditions de vies de la population haïtienne parce que la misère du peuple haïtien peut avoir des répercutions sur les Etats-Unis. " Les deux pays réalisent des échanges commerciaux et se trouvent dans la même région ", insiste t-il.
De plus, le conseiller aux affaires publiques de l’ambassade américaine affirme qu’Haïti change la vie de ses visiteurs. " Je suis en poste depuis 8 mois et j’ai noté des changements dans ma vie", révèle t-il mettant l’accent sur l’esprit fort du peuple haïtien et la richesse culturelle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12796
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Brown a souligné que des liens très forts unissent les deux peuples précisant que la communauté haïtienne joue sa partition dans les succès de la société américaine.
Il indique que plus d’un million d’américains sont d’origine haïtienne précisant que 70 % d’entre eux sont nés sur le sol américain.
La communauté haïtienne aux Etats-Unis est très dynamique et compte d’éminents représentants dans tous les secteurs de la vie sociale déclare le conseiller aux affaires publiques de l’ambassade américaine, soulignant que l’artiste peintre originaire des Cayes Jean Jacques Audubon est connu sous le nom de James Jean Audubon.
Selon des statistiques non officielles environ 600 000 haïtiens seraient en situation irrégulière aux Etats-Unis.
Dans le même temps, il note que de nombreux ressortissants américains, qui ne travaillent pas pour leur gouvernement, sont en Haïti afin d’aider le peuple haïtien. " J’ai rencontré des américains du New Hampshire qui viennent ici tous les ans depuis 25 ans afin de soulager les souffrances de la population", témoigne t-il. M. Brown estime comme l’ancien président Roosevelt, Haïti est gravé dans le cœur de nombreux américains.
Par ailleurs, James E. Brown explique que son gouvernement entend contribuer à l’amélioration des conditions de vies de la population haïtienne parce que la misère du peuple haïtien peut avoir des répercutions sur les Etats-Unis. " Les deux pays réalisent des échanges commerciaux et se trouvent dans la même région ", insiste t-il.
De plus, le conseiller aux affaires publiques de l’ambassade américaine affirme qu’Haïti change la vie de ses visiteurs. " Je suis en poste depuis 8 mois et j’ai noté des changements dans ma vie", révèle t-il mettant l’accent sur l’esprit fort du peuple haïtien et la richesse culturelle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12796
Commémoration du 231 eme anniversaire de l’indépendance des Etats Unis
Dans son discours à l’occasion de la fête nationale des Etats-Unis, l'ambassadeur Janet Ann Sanderson a mis l’accent sur la solidarité qui caractérise les relations entre les peuples haïtien et américain. En premier lieu, la diplomate américaine indique que les deux pays sont liés par des rêves de paix et de liberté, parce qu’ils ont connu des luttes de révolution et des troubles civiques. Elle souhaite que les haïtiens soient comme les américains maître de leur destin, et renouvelle l’engagement des Etats-Unis à aider à la reconstruction d’Haïti. " Nous applaudissons votre détermination de renforcer la justice et l’égalité, de faire face vigoureusement aux défis tels que la corruption, l’insécurité et la pauvreté, de prendre des décisions difficiles qui, cependant, sont nécessaires pour amener l’espoir en Haïti", ajoute t-elle. Dans son discours Mme Sanderson a cité des exemples concrets pour montrer la solidarité entre les peuples haïtiens et américains. " L'état de la Floride a institué un " Corps de la Paix" spécialement pour Haïti et la Caraïbe. Des médecins d’Austin, de Tennessee et de Chicago sont venus en vue de prodiguer des soins de santé aux Haïtiens. Des femmes de l’état de la Californie ont aidé des mères vivant dans les milieux ruraux à exporter leurs œuvres artisanales aux Etats-Unis", explique t-elle. La diplomate américaine a également mis l’accent sur la contribution de la communauté haïtienne à la vie sociale, culturelle et politique aux Etats-Unis. " Les haïtiano-américains gèrent des entreprises, occupent des postes gouvernementaux, contrôlent les principaux systèmes scolaires. Madame Edwidge Danticat nous a permis de connaître le monde des immigrés haitiano-américains. Le professeur Michel Laguerre est le directeur du Centre de Globalisation et d’Information à l’Université de la Californie en Berkeley, qui m’a très fortement marqué. Nous ne manquerons pas de mentionner que la plupart des peintres américains, comme James J. Audubon, est originaire des Cayes", soutient l’ambassadeur des Etats Unis. La diplomate a repris les mots du président Roosevelt " Haïti est gravé dans mon cœur" pour souhaiter la concrétisation des espoirs et des rêves du peuple haïtien.
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Le maire Jason dénonce les manipulations des marchandes par des bandits
Plusieurs dizaines d’étalagistes ont pris part, hier mardi, à une nouvelle manifestation de protestation suite à l’incendie de leurs tréteaux et marchandises le 1 juillet 2007. Certains manifestants qui réclament des dédommagements du gouvernement, accusent les agents de la mairie d’être responsables de ce forfait. En réaction le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason, rejette les accusations de ces étalagistes, et indique que des bandits ont détruit le matériel des marchandes afin de nuire à l’administration communale. Tout en indiquant que certains endroits de cet espace, en face de la cathédrale, servait de repaire aux bandits, M. Jason précise que des criminels recherchés par la justice avaient pris part à la manifestation. " Nos techniciens ont filmé deux malfaiteurs participant à la manifestation", déclare t-il tout en soulignant qu’il entend porter plainte pour diffamation contre ces marchands. De plus, Jean Yves Jason renouvelle sa détermination à poursuivre le processus d’assainissement de la capitale expliquant qu’un terrain vide et boisé au bicentenaire, utilisé par des bandits pour réaliser des kidnappings a été récemment réhabilité. Le maire de Port-au-Prince dénonce l’arrogance des bandits qui avaient infiltré la manifestation et ont cassé les pare-brises de deux véhicules de la mairie. " Nous avons fait des nettoyages au bicentenaire, à la rue de la Mairie, et à la rue bonne foi ", dit-il tout en soulignant que lors de l’intervention des agents de la Mairie en face de la cathédrale des tréteaux sales avaient été enlevés. Selon le maire le travail d’assainissement permettra de donner une nouvelle image à la ville et de détruire les cachettes des bandits. Par ailleurs, le maire de Port-au-Prince annonce pour bientôt le début des études devant permettre la rénovation de l’hôtel de ville. Jean Yves Jason précise qu’une partie du personnel de l’administration communale utilisera temporairement un nouveau local en lieu et place de l’hôtel le Plaza.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12794
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L’OEA appelle la Caricom à intensifier ses actions en Haiti
L’Organisation des Etats Américains (OEA) réclame de la Caricom plus d’attention en faveur d’Haïti, où le parlement, la justice et la police arrivent difficilement à jouer leur rôle. Les dirigeants de l’organisation hémisphérique, lors d’une conférence en marge du sommet de la Caricom ont fait état d’un manque de personnes qualifiées et souhaitent l’établissement d’un campus de l’Université West Indies en Haïti.
Selon le secrétaire général adjoint de l’OEA, Albert Ramdin, la Caricom pourrait aider Haïti dans les aspects politique et technique. Il cite en exemple la possibilité pour la Caricom d’aider le parlement à jouer son rôle de manière effective dans le cadre du développement du pays.
Pour sa part, le secrétaire général de l’OEA, Jose Miguel Insulza, regrette que le parlement, la justice et la police ne soient pas en mesure de fonctionner avec efficacité en dépit des millions de dollars qui leur ont été octroyés. Entre temps, M. Insulza, plaide en faveur d’une assistance technique pour Haïti tout en félicitant la Caricom pour les efforts déjà déployés. Le secrétaire général de l’OEA estime néanmoins qu’il y a encore du travail à faire pour favoriser le développement économique et la stabilité en Haïti. " Nous avons un groupe d’États solides, quoique petits, qui peuvent être très utiles à Haïti ", a martelé le Secrétaire général de l’organisation hémisphérique à l’ouverture, de la 28e Conférence de la Caricom à Barbade. " Les pays de la Caricom, tels Barbade, Trinidad & Tobago, ont des personnes qualifiées qui peuvent aider dans les domaines de la gestion économique et de l’administration publique ", soutient-il. Parallèlement le Mexique et la république Dominicaine disent souhaiter le renforcement de la gouvernance en Haïti, et suggèrent la création d’un groupe de pays susceptibles d’appuyer les programmes économiques et sociaux du gouvernement haïtien.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12793
Selon le secrétaire général adjoint de l’OEA, Albert Ramdin, la Caricom pourrait aider Haïti dans les aspects politique et technique. Il cite en exemple la possibilité pour la Caricom d’aider le parlement à jouer son rôle de manière effective dans le cadre du développement du pays.
Pour sa part, le secrétaire général de l’OEA, Jose Miguel Insulza, regrette que le parlement, la justice et la police ne soient pas en mesure de fonctionner avec efficacité en dépit des millions de dollars qui leur ont été octroyés. Entre temps, M. Insulza, plaide en faveur d’une assistance technique pour Haïti tout en félicitant la Caricom pour les efforts déjà déployés. Le secrétaire général de l’OEA estime néanmoins qu’il y a encore du travail à faire pour favoriser le développement économique et la stabilité en Haïti. " Nous avons un groupe d’États solides, quoique petits, qui peuvent être très utiles à Haïti ", a martelé le Secrétaire général de l’organisation hémisphérique à l’ouverture, de la 28e Conférence de la Caricom à Barbade. " Les pays de la Caricom, tels Barbade, Trinidad & Tobago, ont des personnes qualifiées qui peuvent aider dans les domaines de la gestion économique et de l’administration publique ", soutient-il. Parallèlement le Mexique et la république Dominicaine disent souhaiter le renforcement de la gouvernance en Haïti, et suggèrent la création d’un groupe de pays susceptibles d’appuyer les programmes économiques et sociaux du gouvernement haïtien.
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Le président René Préval annonce la mise en place de structures pour favoriser le bon fonctionnement de l'Etat et fait de la police et de la justice s
Port-au-Prince, le 4 juillet 2007 (AHP)- Le président René Préval, a fait savoir mercredi que son gouvernement travaille actuellement à la mise en place des structures devant favoriser un bon fonctionnement de l'Etat.
René Préval intervenait à l'Aéroport Toussaint Louverture, à son retour de la Barbade où il a participé au sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement de la caricom.
Il a indiqué que la justice et la police nationale font partie des principales priorités de son gouvernement.
Des commissions seront bientôt formées en vue de faire la lumière sur un ensemble de dossiers notamment dont les cas d'assassinat de journalistes et de détentions préventives prolongées dans les centres carcéraux, a annoncé le chef de l'Etat, faisant savoir qu'"il nous faut faire avancer les dossiers pour débloquer le pays.
Le chef de l'Etat a d'un autre côté réitéré sa volonté de combattre la corruption sous toutes ses formes au sein de l'administration publique.
Il a fait état de la mise sur pied dans le cadre de cette lutte d'une coordination entre l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), le Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, l'Administration Générale de la Douane (AGD) et l'Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).
Tous les dossiers seront soigneusement examinés, a déclaré René Préval qui promet de mettre des moyens adéquats à la disposition de cette coordination en vue de son plein rendement.
Concernant les critiques selon lesquelles Haïti ferait face à une carence de cadres, René Préval a expliqué cette situation par la fuite des cerveaux due à des troubles socio-politiques et également à une carence de moyens de l'Etat pour les rémunérer convenablement.
C'est une réalité que l'on doit admettre tout en cherchant à y remédier, , a dit le président qui déclare compter également sur l'appui des partenaires internationaux et de la conjugaison des efforts de tous les secteurs nationaux.
AHP 4 juillet 2007 1 : 45 PM
René Préval intervenait à l'Aéroport Toussaint Louverture, à son retour de la Barbade où il a participé au sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement de la caricom.
Il a indiqué que la justice et la police nationale font partie des principales priorités de son gouvernement.
Des commissions seront bientôt formées en vue de faire la lumière sur un ensemble de dossiers notamment dont les cas d'assassinat de journalistes et de détentions préventives prolongées dans les centres carcéraux, a annoncé le chef de l'Etat, faisant savoir qu'"il nous faut faire avancer les dossiers pour débloquer le pays.
Le chef de l'Etat a d'un autre côté réitéré sa volonté de combattre la corruption sous toutes ses formes au sein de l'administration publique.
Il a fait état de la mise sur pied dans le cadre de cette lutte d'une coordination entre l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), le Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, l'Administration Générale de la Douane (AGD) et l'Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).
Tous les dossiers seront soigneusement examinés, a déclaré René Préval qui promet de mettre des moyens adéquats à la disposition de cette coordination en vue de son plein rendement.
Concernant les critiques selon lesquelles Haïti ferait face à une carence de cadres, René Préval a expliqué cette situation par la fuite des cerveaux due à des troubles socio-politiques et également à une carence de moyens de l'Etat pour les rémunérer convenablement.
C'est une réalité que l'on doit admettre tout en cherchant à y remédier, , a dit le président qui déclare compter également sur l'appui des partenaires internationaux et de la conjugaison des efforts de tous les secteurs nationaux.
AHP 4 juillet 2007 1 : 45 PM
La République Dominicaine pourrait ne plus bénéficier du quota de sucre qu'elle écoule sur le marché américain si elle ne s'applique pas à améliorer l
Port-au-Prince, le 4 juillet 2007 (AHP)- La République Dominicaine pourrait perdre le quota de sucre qu'elle exporte vers le marché américain si elle ne s'applique pas à améliorer les conditions de travail des travailleurs haïtiens dans les bateys.
Cette position a été exprimée la semaine dernière au père Christopher Hartley au cours de réunions de travail qu'il a eues au département d'Etat et au Capitole à Washington avec de hauts fonctionnaires et congressmen américains.
Le département américain de l'Agriculture, a augmenté fin 2005 le quota d'exportation du sucre dominicain sur le marché américain à 250,046 tonnes métriques, ce qui représente une source énorme de revenus en devises pour la République Dominicaine.
Toutefois, les autorités américaines se seraient demandées jusqu'à quel point elles peuvent continuer à importer le sucre dominicain préparé dans un contexte de violation de droits humains, souligne la source.
Le prêtre connu pour ses dénonciations de l'exploitation des travailleurs haïtiens dans les usines sucrières du puissant et influent groupe Vicini a été contraint de quitter la République Dominicaine après plus de 10 ans de sacerdoce dans la province de San Pedro de Macoris.
Chistopher Hartley a eu notamment une rencontre avec David Searby, responsable au département d'Etat des relations avec la République dominicaine, ont informé des sources dignes de foi. Faisant savoir que le gouvernement et le congrès américains sont en train de travailler sur le dossier des travailleurs haïtiens, établissant le contact avec des personnalités ayant travaillé à la préparation de différents documentaires sur les conditions infra-humaines de travail dans les plantations sucrières, notamment dans les usines de la famille Vicini.
Dans ce sens, des fonctionnaires du département américain du travail envisageraient de visionner le documentaire " les enfants du sucre " projeté récemment au Florida International University (FIU) et qui a provoqué la colère du consul général dominicain à Miami, Manuel Almauzar qui a assimilé cette projection à un complot international contre la République Dominicaine.
Cependant, les sources ont précisé que l'intérêt du département d'Etat et du congrès américain n'est pas d'interférer dans les affaires internes de la République dominicaine mais de chercher des solutions aux problèmes des travailleurs et aux violations de leurs droits dans l'industrie sucrière.
La réunion du père Hartley au capitole, s'est réalisée dans les mêmes objectifs bien qu'il ait été demandé aux participants de ne pas en faire écho.
les parlementaires cherchent également à obtenir que le gouvernement américain conditionne son aide à la République Dominicaine au respect des droits des travailleurs du sucre dans les entreprises tant publiques que privées.
Il sera demandé à l'Etat et au secteur privé dominicains de garantir aux travailleurs des contrats de travail écrits tel qu'établi par le code du travail dominicain, au secrétaire d'Etat dominicain du travail de vérifier le poids de la canne coupée car c'est là que l'on enregistre la plus grande fraude aux dépens des coupeurs de canne.
Le statut des travailleurs du sucre et celui de leurs descendants devraient également être légalisés, soulignent encore les sources, faisant savoir que le père Christopher Hartley est invité de nouveau à Washington par le département américain du travail à une rencontre du même genre dont la date n'a pas encore été arrêtée.
AHP 4 juillet 2007 12 : 05 PM
L'enquête sur les détournements de fonds à la chancellerie bouclée: les suites légales attendues
Juillet 2007 (AHP)- Le président de la commission affaires étrangères du sénat de la république, Evalière Beauplan, a annoncé mardi la fin de l'enquête sur les détournements de fonds à la chancellerie haïtienne sous le gouvernement de intérimaire de Gérard Latortue.
Ce sont plus de 70 millions de gourdes destinés à payer les employés des missions diplomatiques qui se sont volatilisés.
Selon le sénateur Beauplan, le rapport de cette enquête a été acheminé au président du sénat qui devra à son tour les transmettre à la présidence, la primature, l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), la commission affaires étrangères de la chambre basse et la cours supérieure des comptes et du contentieux administrative pour les suites administratives et légales..
La commission invite le ministre des affaires étrangères, Jean Reynald Clérismé, à apporter des éclaircissements sur cette affaire dans le cadre d'une séance publique qui doit se tenir ce jeudi au sénat de la république.
Le sénateur Beauplan a par ailleurs demandé au président René Préval, de faire preuve de prudence vis-à-vis des étranges préoccupations du secteur des affaires relatives à l'appréciation de la gourde par rapport au dollar américain.
Lors d'une réunion la semaine dernière avec le président Preval, des hommes d'affaires sont allés jus qu'à menacer de fermer boutique si la gourde continuait de s'apprécier. Il faut aujourd'hui 36 gourdes pour acheter un dollar américain. Alors que récemment encore il en fallait jusqu'à 40.
Les revendications du secteur privé vont, a-t-il dit, à l'encontre des intérêts du peuple haïtien et le gouvernement doit prendre des précautions pour ne pas pénaliser la population en voulant satisfaire les 4 volontés du secteur des affaires.
Les haïtiens réclament, a-t-il dit, une baisse des prix des produits de première nécessité et la priorité devrait être accordée aux besoins de la majorité.
Ce sont plus de 70 millions de gourdes destinés à payer les employés des missions diplomatiques qui se sont volatilisés.
Selon le sénateur Beauplan, le rapport de cette enquête a été acheminé au président du sénat qui devra à son tour les transmettre à la présidence, la primature, l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), la commission affaires étrangères de la chambre basse et la cours supérieure des comptes et du contentieux administrative pour les suites administratives et légales..
La commission invite le ministre des affaires étrangères, Jean Reynald Clérismé, à apporter des éclaircissements sur cette affaire dans le cadre d'une séance publique qui doit se tenir ce jeudi au sénat de la république.
Le sénateur Beauplan a par ailleurs demandé au président René Préval, de faire preuve de prudence vis-à-vis des étranges préoccupations du secteur des affaires relatives à l'appréciation de la gourde par rapport au dollar américain.
Lors d'une réunion la semaine dernière avec le président Preval, des hommes d'affaires sont allés jus qu'à menacer de fermer boutique si la gourde continuait de s'apprécier. Il faut aujourd'hui 36 gourdes pour acheter un dollar américain. Alors que récemment encore il en fallait jusqu'à 40.
Les revendications du secteur privé vont, a-t-il dit, à l'encontre des intérêts du peuple haïtien et le gouvernement doit prendre des précautions pour ne pas pénaliser la population en voulant satisfaire les 4 volontés du secteur des affaires.
Les haïtiens réclament, a-t-il dit, une baisse des prix des produits de première nécessité et la priorité devrait être accordée aux besoins de la majorité.
Un des documents déclassifiés de la CIA lève le voile sur un pan des relations entre Balaguer et Duvalier
Juillet 2007 (AHP)- Le fils cadet du général dictateur, Rafael Leonidas Trujillo y Molina, Radhames trujillo a offert en 1966 une aide financière au dictateur haïtien François Duvalier pour qu'il collabore alors au renversement du président fraîchement installé, Joaquin Balaguer, révèle un des documents déclassifié par la CIA.
Dans un rapport daté du 13 juillet 1966, la CIA a informé que Duvalier rejeta la proposition de Radhames, estimant qu'elle affecterait ses bonnes relations avec Balaguer. Le rapport indique encore que Duvalier ne souhaitait pas discuter avec Trujillo, par ce qu'il attendait des bénéfices économiques de ses relations avec Balaguer.
Toutefois, le dictateur haïtien n'excluait pas de collaborer par la suite avec Trujillo si le dirigeant dominicain devenait hostile.
Dans le second paragraphe, de ce rapport de deux pages, l'agence de renseignement américain informa que François Duvalier reçut de Balaguer une demande de 45.000 coupeurs de canne pour la zafra dominicaine.
En échange, Duvalier recevrait sur son compte personnel 20 dollars US pour chaque bracero, soit un total de 900,000 dollars, moyennant qu'il garantisse le retour des haïtiens dans leur pays à la fin du contrat.
L'historien dominicain Bernardo Vega qui a confirmé l'information, signala que lorsque le FMI consulta les finances de la banque haïtienne en question, il constata l'évidence des dépôts faits par la corporation sucrière dominicaine sur le compte de Duvalier.
Vega precisa par ailleurs que Balaguer nomma, ni plus ni moins, le chauffeur de Trujillo, Zacarias de la Cruz, comme responsable du transport des haïtien jusqu'en territoire dominicain dans la nuit du 30 mai 1961.
Dans les camions qui transportaient les braceros haïtiens, Duvalier fit installer aussi des "tontons macoutes" pour avoir la garantie que les braceros se portent bien et retournent dans leur pays (officiellement) mais en réalité, pour s'assurer qu'ils ne conspireraient pas depuis la République dominicaine pour renverser sa dictature.
Un ex ambassadeur dominicain de l'époque à Washington a rappelé que pour maintenir ses bonnes relations avec Duvalier, Balaguer fit interdire la projection dans les cinémas dominicains du film " les comédiens", un film extrêmement critique pour la dictature duvaliériste.
Source: http://www.ahphaiti.org/ndujour.html
Dans un rapport daté du 13 juillet 1966, la CIA a informé que Duvalier rejeta la proposition de Radhames, estimant qu'elle affecterait ses bonnes relations avec Balaguer. Le rapport indique encore que Duvalier ne souhaitait pas discuter avec Trujillo, par ce qu'il attendait des bénéfices économiques de ses relations avec Balaguer.
Toutefois, le dictateur haïtien n'excluait pas de collaborer par la suite avec Trujillo si le dirigeant dominicain devenait hostile.
Dans le second paragraphe, de ce rapport de deux pages, l'agence de renseignement américain informa que François Duvalier reçut de Balaguer une demande de 45.000 coupeurs de canne pour la zafra dominicaine.
En échange, Duvalier recevrait sur son compte personnel 20 dollars US pour chaque bracero, soit un total de 900,000 dollars, moyennant qu'il garantisse le retour des haïtiens dans leur pays à la fin du contrat.
L'historien dominicain Bernardo Vega qui a confirmé l'information, signala que lorsque le FMI consulta les finances de la banque haïtienne en question, il constata l'évidence des dépôts faits par la corporation sucrière dominicaine sur le compte de Duvalier.
Vega precisa par ailleurs que Balaguer nomma, ni plus ni moins, le chauffeur de Trujillo, Zacarias de la Cruz, comme responsable du transport des haïtien jusqu'en territoire dominicain dans la nuit du 30 mai 1961.
Dans les camions qui transportaient les braceros haïtiens, Duvalier fit installer aussi des "tontons macoutes" pour avoir la garantie que les braceros se portent bien et retournent dans leur pays (officiellement) mais en réalité, pour s'assurer qu'ils ne conspireraient pas depuis la République dominicaine pour renverser sa dictature.
Un ex ambassadeur dominicain de l'époque à Washington a rappelé que pour maintenir ses bonnes relations avec Duvalier, Balaguer fit interdire la projection dans les cinémas dominicains du film " les comédiens", un film extrêmement critique pour la dictature duvaliériste.
Source: http://www.ahphaiti.org/ndujour.html
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