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mercredi 5 septembre 2007

PACODES: un programme qui a tout changé

Performances artistiques et culturelles, comptes rendus, révélations, mots de gratitude, bilan et témoignages ont constitué dimanche la première assemblée générale du Programme de Développement de Zones (PDZ) oeuvrant à Nan Kafe, 3e section communale d'Anse-à-Galets, la Gonâve.
Des habitants des huit habitations dépendant de cette structure de la World Vision ont exprimé leur gratitude vis-à-vis de l'organisation et surtout des agents répartis dans les quatre sections communales où intervient le programme.
Surnommé « Participation communautaire pour le Développement économique et social » (PACODES) cette branche de la World Vision entend donner aux gens des communautés où il travaille des outils sociaux et économiques leur facilitant de devenir autonomes, selon Evenel Morose, coordonnateur de la PACODES.
Réunis à l'arrière de l'espace aménagé pour accueillir le Parc des Enfants PACODES, bénéficiaires, facilitateurs, animateurs et responsables de l'institution n'ont pas manqué d'exprimer l'harmonie qui caractérise leurs actions tant au point de vue humain, social que développemental.
« En dépit du bilan positif que nous pouvons tirer de nos travaux au niveau du PACODES, il est à souligner que le développement de nos communautés ne peut pas se faire seulement avec cette structure », a fait remarquer M. Morose qui invite d'autres organisations à venir s'établir dans la région en vue d'une action plus rapide vers le développement.Sur tous les visages, se lit la satisfaction. « Nos enfants ne manifestaient aucun talent tant au niveau des études qu'au niveau artistique, culturel ou social. Grâce aux cours qu'ils suivent avec les animatrices et animateurs de la PACODES, ils sont aujourd'hui des artistes. Ils peuvent espérer beaucoup de ce qu'ils font pour le moment », témoigne Mme Josias Guérilus, responsable d'un groupement de femmes dans la zone.
Après cinq années de travail dans des conditions difficiles dues au mauvais états des routes et des conditions du transport maritime, l'équipe de la PACODES a pu dresser un bilan des plus fructueux grâce au financement de World Vision Australie.
Intervenant dans les domaines prioritaires tels que : éducation, environnement, santé et agriculture, la PACODES a réussi à transformer tous les habitants de ses huit localités en agents de développement, se félicite le président du comité administratif bénévole de l'institution, Sergo Ervilus.
Des volets de renforcement organisationnel, de développement économique, de sensibilisation sur le VIH Sida se sont ajoutés aux domaines d'intervention de cette structure. Une équipe d'animateurs vient en appui aux enfants à travers une rubrique baptisée 'plaidoyer pour enfants'.« En arrivant ici nous avons découvert une farouche volonté chez nos 10.000 enfants bénéficiaires et leurs parents de changer leurs conditions de vie. Heureusement nous sommes sur la bonne voie », se réjouit Anne-Bernadette Lapointe, responsable du volet autonomie des femmes et développement de l'enfance à l'institution.
Anne-Bernadette se rappelle son premier contact avec la communauté de Nan Kafe. « Tous les gens faisaient leurs besoins par terre et les enfants rechignaient quand on les appelait. Maintenant c'est différent. On n'a que des stars dans leurs rangs et les gens de ces communautés sont très responsables en ce qui a trait à la prise en charge de leur santé », dit-elle.
Quant au coordonnateur de la PACODES, grâce à ses réalisations, cette branche de la World Vision parvient à diminuer la vente du charbon de bois au niveau des huit communautés. Il insiste sur l'éducation des familles assurées à travers les enfants et la création de richesses qui se fait à partir des petits projets engagés par l'institution.
L'environnement désertique qui domine depuis Anse-à-Galets jusqu'à l'entrée de Grande-Source, l'une des communautés concernées par le programme, pose des problèmes à M. Morose.
« La PACODES interviendra au niveau de l'environnement dans certaines zones sèches situées dans le voisinage de Grande-Source à travers de petits projets de reboisement. Car la vue que présente l'environnement de ces zones n'est pas du tout agréable », avance-t-il.Toutefois, Evenel Morose ne cache pas sa satisfaction de voir le paysage merveilleux qu'offre les quatre sections communales où intervient son programme. Les responsables de PACODES abordent pour le moment une phase de sensibilisation sans précédent afin de garantir la prise en charge du programme par les gens des communautés une fois que le programme de la World Vision aura pris fin. Le PDZ qui agit sur une période de 10 ans doit plier bagages en 2012.
Lima Soirélus

lsoirelus@lenouvelliste.com

Indispensable prolongation du mandat de la MINUSTAH, selon le premier ministre haïtien

Mise en place toutefois de structures en vue du "départ progressif" de la mission onusienne
La réunion des ministres de la défense et des chefs des armées de 9 pays latino-américains faisant partie de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) qui s’est achevée mardi à Port-au-Prince, s’inscrivait dans le cadre de l’élaboration d’une proposition de prolongation du mandat de la mission onusienne, a indiqué le chef du gouvernement haïtien à l’issue de cette réunion.

Jacques Edouard Alexis estime nécessaire cette prolongation de mandat qui expire le 15 octobre, en dépit des "progrès réalisés en matière de sécurité et de stabilité". "La situation demeure encore fragile et il reste encore beaucoup à faire en vue de consolider le climat actuel de sécurité", a-t-il ajouté. Il a toutefois souhaité que la MINUSTAH apporte sa contribution aux efforts visant le développement économique et le renforcement des institutions.

Parallèlement aux efforts de développement, le gouvernement s’attellera à la mise en place de structures en vue du départ progressif de la MINUSTAH. Cependant, en dépit d’un tel objectif , la question de la création d’une nouvelle force publique haïtienne n’a pas été débattue lors de cette importante réunion avec les dirigeants latino-américains, selon des précisions apportées par M. Alexis.

Se référant implicitement à la question de l’armée ou de la nouvelle force publique haïtienne dont il est vivement question depuis quelque temps dans les débats, le ministre chilien de la défense [qui faisait office de porte-parole du groupe de responsables latino-américains] a déclaré que la solution aux problèmes d’Haïti n’est pas militaire. Elle est plutôt d’ordre économique et social, a soutenu M. Jose Goni Carasco. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4068

Le FER s'active sur la route de l'Amitié

La construction de plusieurs perrés* dont un de 25 000 m2 à Saint Etienne, le revêtement de 45 000 m2 de chaussée, la réparation des-nids-de poule et des glissières de sécurité, la remise en état des caniveaux, le désherbage, la signalisation horizontale, constituent le gros des travaux d'entretien financés à hauteur de 110 millions de gourdes par le FER (Fonds d'entretien routier) le long des 43 Km de route qui sépare Carrefour Dufort (Léogâne) de la ville de Jacmel. Visite au premier grand chantier du FER

Dégradée par le temps et par une fréquentation intensive durant ces dernières années, la route de l'Amitié construite depuis 1976 est entretenue en vue d'assurer la longévité de cette principale voie d'accès au département du Sud-Est. Depuis le début du mois d'août, le groupement d'entreprises haïtiennes Vorbe & Fils/Tecina entreprend ces travaux financés par le FER (Fonds d'entretien routier).


Les glissières de sécurité bordant la route sont réparées pour éviter aux véhicules en cas d'accident de laisser la chaussée. Celles endommagées au Morne 15 (Morne Karaté) inquiète Davidson, un riverain qui voit déjà venir la période très redoutée des fêtes de fin d'année.Pour lui, durant cette période la route est très dangereuse à cause principalement du trafic intensif entre Jacmel et Port-au-Prince. L'intervention est d'une grande utilité, puisque, dit-il, un chauffeur a failli laisser sa peau, il y a moins d'une semaine. L'avis des chauffeurs assurant différents circuits le long de la route est pratiquement identique. « L'Etat déplorable des routes haïtiennes avait crée une sorte de désengagement des bailleurs.
La coopération, l'aide internationale permettent de construire nombre d'infrastructures routières, le pays doit se donner les moyens de les entretenir. Puisque selon le directeur général du FER, l'ingénieur Revelt Mompremier il est absurde, voire indécent, d'aller solliciter de l'aide pour l'entretien d'une route auprès d'un bailleur qui a aidé à sa construction. L'ingénieur Gaillard a plaisanté en faisant remarquer qu'un nid-de-poule non réparé peut coûter plus cher que la poule elle-même. Autrement dit, au regard des structures fragiles que dispose l'Etat haïtien, les négligences peuvent être onéreuses. D'où la nécessité d'entretenir la route de l'Amitié.« Le 15 octobre, la route sera en voie de finition et si tout marche comme prévu, les travaux seront terminés d'ici au 1er décembre de cette année », promet le directeur de projet et superviseur des travaux, l'ingénieur Antoine Alix Gaillard.

« Certains travaux ne sont pas visibles par les chauffeurs et autres usagers de la route. Mais ils sont vraiment importants de les réaliser afin d'assurer la longévité de l'investissement », reconnaît le superviseur des travaux confiant que la signalisation horizontale axiale ne sera pas négligée.Le profil bas gardé par cette institution agissant sous la tutelle du ministère des Travaux publics, Transports et Communications est justifié par le fait que la direction générale du FER ne fait pas de publicité à longueur de journée, mais plutôt d'actions comme ces travaux entrepris sur la route de l'Amitié.A la question de savoir les critères de choix de la route de l'Amitié pour réaliser ces travaux, le responsable du FER a mis en relief les efforts de développement, de tourisme déjà réalisés dans toute la région. Pour permettre aux gens de mieux se situer, il est prévu des bornes kilométriques disparus depuis fort longtemps sur les routes haïtiennes.

Revelt Mompremier indique que son institution n'a pas que la route de l'Amitié dans sa sphère d'action. Le FER a travaillé avec des organisations communautaires de base dans les départements du Centre et du Sud en vue de remettre en état des voies secondaires et tertiaires. « La collaboration du FER avec ces organisations a permis de créer 680 emplois dans le Centre et 1539 dans le Sud », ajoute-t-il en soulignant que le FER peut intervenir sur tout le réseau éligible dans la mesure des fonds sont disponibles. *Mur, revêtement servant à soutenir les parois d'une tranchée, d'un fossé, d'un canal.
La loi portant création du Fonds d'entretien routier (FER) a été votée au Sénat de la République le 18 décembre 2002 et publié au journal officiel Le Moniteur le jeudi 24 juillet 2003.Selon l'article 12 de la loi portant création du FER, il est institué 12 redevances pour le financement de cette institution. De ces redevances, on peut compter 2 prélevées sur le carburant (gasoil et gazoline), 5 redevances dites véhicules allant de la première immatriculation aux poids lourds, et 5 autres redevances variant de la cigarette aux droits de péages. Le réseau routier éligible au financement du FER est fixé par décision du ministère de tutelle (MTPTC, ndlr) publiée sous forme de communiqué au journal officiel Le Moniteur, suivant les prescrits de ladite loi.

Dieudonné Joachim
djoachim@lenouvelliste.com

« La solution d'Haïti n'est pas militaire »

Une délégation des ministres latino-américains de la Défense des pays faisant partie de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a rencontré, mardi, les autorités haïtiennes. Une rencontre qui a eu lieu au Palais national en présence du Secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza, et le nouveau chef de la MINUSTAH, le Tunisien Hédi Annabi.
« C'était une occasion pour les autorités haïtiennes de faire état de la question de sécurité dans le pays, du travail de la MINUSTAH et les perspectives de collaboration », a indiqué le Premier ministre Jacques Edouard Alexis, qui réitère la demande du gouvernement de prolonger, pour une nouvelle année, le mandat de la MINUSTAH dans le pays.
Du haut de sa tribune, le Premier ministre Alexis a précisé qu'au cours de cette rencontre, les autorités haïtiennes ont montré la nécessité de continuer à faire des efforts pour maintenir la stabilité du pays. Selon M. Alexis, la professionnalisation de la police nationale d'Haïti (PNH), le processus de réforme de la Justice et la lutte contre l'impunité sont, entre autres, les conditions indispensables pour maintenir cette stabilité.
« Le gouvernement entend faire, au cours de cette nouvelle année de collaboration avec la mission onusienne, la lutte contre la corruption, la drogue et la contrebande sa priorité », a-t-il déclaré, arguant que nul n'est au dessus de loi.

Les discussions, a-t-il précisé, ont aussi porté sur la nécessité d'intensifier les programmes de développement socio-économique dans le pays. A cet effet, il a souhaité une collaboration plus fructueuse avec la communauté internationale particulièrement les pays latino-américains.

« Les fonds débloqués par les partenaires internationaux doivent atterrir», a affirmé le chef de la Primature qui avance que la sécurité du pays ne peut se réduire uniquement à la professionnalisation de la PNH. De même que le Premier haïtien, le ministre de la Défense du Chili, José Goni CARRASCO, admet que la situation actuelle du pays est fragile. En ce sens, il a estimé que la présence militaire est indispensable, mais « nous comprenons aussi qu'il est insuffisant ». Persuadé après la rencontre que la solution d'Haïti n'est pas uniquement militaire, le ministre de la Défense chilien a avoué que la solution réside, aussi, dans la capacité des responsables haïtiens et de la communauté internationale de venir avec des programmes de développement socio-économique au profit du peuple haïtien.

M. Carrasco qui a parlé au nom des neufs pays latino-américains faisant partie de la MINUSTAH, a promis aux autorités haïtiennes l'appui de la communauté latino-américaine pour la consolidation de la démocratie en Haïti.Les résultats de cette rencontre, a-t-il assuré, seront soumis au Conseil de sécurité de l'ONU qui aura à statuer très prochainement sur le prolongement de sa mission en Haïti. A en croire le Premier ministre haïtien, la MINUSTAH, au cours de sa nouvelle prolongation, devra tenir compter de certains problèmes liés au développement. Cette réunion qui s'est déroulée sur la définition du mandat de la MINUSTAH est une initiative des gouvernements du Chili et de l'Argentine avec le support des pays faisant partie de la MINUSTAH.
Jean Gardy Gauthier

gauthierjeangardy2001@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48105&PubDate=2007-09-04
Commentaires:
Qui a jamais dit que la solution d'Haïti était militaire?
Personne. Si la question de l'armée d'Haïti est revenue sur le tapis ce n'est point pour redonner à cette armée ni une auréole ni une importance qu'elle ne mériterait pas. La présence des forces étrangères sur le sol haïtien d'une part et les difficultés qu'impliquent le maintien de l'ordre et le rétablissement de la sécurité démontrent clairement qu'il est illusoire de croire que le pays pourra s'en sortir sans la présence d'une force de l'ordre.
Aujourd'hui tourner autour du pot en se basant sur la dénomination de cette force n'est qu'une perte de temps d'autant plus que dans ces récentes déclarations l'ancien chef de mission Edmond Mulet qui, du haut de son fauteuil actuel a mieux compris les limites de l'ONU, a fait savoir d'une part que Haïti ne représentait point le seul foyer instable du monde et surtout que la MINUSTAH ne pourrait exister ad vitam eternam.
Plus inquiétantes par contre se révèlent cette information contenue dans la partie du texte mise en rouge.
On se demande si l'implication de la MINUSTAH dans la lutte contre la corruption, la contrebande et le rafic de drogue ne sous entend pas pour reprendre les rumeurs qui circulent que l'aministration d' instiututions comme les douanes, la DGI, l'APN ne soit remise à la MINSUTAH?
DrJJ HRV 050907