Agence France-Presse; New York
Le président haïtien René Préval et l'ancienne ministre française Nicole Guedj ont plaidé mercredi à New York pour la création de «Casques rouges», une force d'intervention humanitaire sous l'égide de l'ONU, pour coordonner les réponses d'urgence aux catastrophes.
«La générosité des nations doit se discipliner», a déclaré M. Préval dans son discours devant une conférence internationale des bailleurs de fonds au siège new-yorkais de l'ONU.
Il a affirmé «la nécessité de la création d'une force d'intervention humanitaire, sous l'égide de l'ONU, pour coordonner les réponses aux différentes catastrophes qui ne manqueront pas de survenir: tremblements de terre, tsunamis et autres calamités dues au changement climatique».
«L'aide internationale doit être coordonnée en amont si elle veut exprimer toute son efficacité», a-t-il insisté.
Plusieurs grands désastres naturels comme le tsunami de décembre 2004 dans l'océan Indien, le cyclone Nargis en Birmanie en 2008 et le séisme à Haïti du 12 janvier dernier ont mis en relief la nécessité d'une intervention très rapide -les premières heures sont toujours cruciales- afin de sauver le maximum de vies.
Les problèmes de coordination se sont souvent révélés ardus, malgré les efforts déployés par les agences de l'ONU.
C'est pour résoudre ce problème que Mme Guedj, conseillère d'État française, a créé la «Fondation Casques rouges pour l'action humanitaire d'urgence et le développement» et travaille sur cette idée depuis plusieurs années.
Elle a été reçue, en compagnie de M. Préval, par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, auprès de qui ils ont plaidé pour la création de ces Casques rouges, qui seraient «100% humanitaires». C'était la première fois que cette proposition était faite dans l'enceinte de l'ONU.
L'idée, a expliqué Mme Guedj à l'AFP, est de faire voter leur création par l'Assemblée générale des Nations unies, où siègent les 192 États membres, pour leur donner «une légitimité indiscutable».
Ce corps se composerait d'un état-major renforcé à l'ONU, et d'une force d'appoint d'une centaine d'hommes qui seraient envoyés sur le terrain. Sa vocation serait uniquement de faciliter la coordination des actions humanitaires sur le terrain.
Après l'entretien, Mme Guedj a indiqué que M. Ban s'était montré «attentif et bienveillant», estimant qu'il s'agissait «d'un bon projet, méritant étude et réflexion».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/31/01-4266285-des-casques-rouges-pour-les-catastrophes-humanitaires.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 1 avril 2010
Il faut se fier au leadership de l'ONU, dit Louise Arbour
Louise Leduc; La Presse
(New York) Vive Bill Clinton, qui inspire la confiance des donateurs, «mais il faut se dégager du modèle de l'homme fort» et se souvenir que l'Organisation des Nations unies est dans une très bonne position pour assurer le leadership» de la reconstruction d'Haïti.
C'est ce qu'a déclaré hier à La Presse Louise Arbour, présidente-directrice générale de l'International Crisis Group et ex-haute commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme.
Dans une entrevue impromptue qu'elle nous a accordée en marge de la conférence des pays donateurs, Mme Arbour a fait valoir que l'ONU offre un «environnement crédible et inclusif» capable de coordonner l'effort international.
Qu'il s'agisse de Bill Clinton en Haïti ou de Hamid Karzaï en Afghanistan, le réflexe est trop souvent de personnaliser l'affaire. On pense trop souvent que tout passe «par une seule personne et qu'en dehors de cette seule personne, il n'y a plus d'interlocuteur», a dit Mme Arbour.
Difficile coordination
Elle reconnaît cependant que l'impossibilité de tenir des élections en Haïti au mois de mai compliquera les choses. Dans ces conditions, «comment mobiliser toutes les composantes de la société haïtienne? Qui l'ONU accompagne-t-elle?»
Après la journée d'hier, la question de la coordination de l'aide internationale demeure entière. Le président d'Haïti, René Préval, a évoqué le souhait que «le contrôle financier se fasse par la Banque mondiale», de concert avec une institution de supervision, sans préciser laquelle.
Tout en estimant qu'Haïti est capable de connaître un taux de croissance de 8% dans les cinq prochaines années, le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, croit pour sa part que cela ne peut se produire que si «les autorités haïtiennes sont au volant».
Claire Lydie Parent, mairesse de Petionville, en banlieue de Port-au-Prince, souhaite pour sa part qu'il y ait enfin décentralisation et que tout l'argent ne soit pas dirigé vers la seule capitale ou vers le seul gouvernement national.
Le souhait du président de la Banque mondiale, Robert Zoellick? Qu'une autre conférence se tienne dans six mois, pour faire le point sur l'avancement des travaux.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/01/01-4266417-il-faut-se-fier-au-leadership-de-lonu-dit-louise-arbour.php
(New York) Vive Bill Clinton, qui inspire la confiance des donateurs, «mais il faut se dégager du modèle de l'homme fort» et se souvenir que l'Organisation des Nations unies est dans une très bonne position pour assurer le leadership» de la reconstruction d'Haïti.
C'est ce qu'a déclaré hier à La Presse Louise Arbour, présidente-directrice générale de l'International Crisis Group et ex-haute commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme.
Dans une entrevue impromptue qu'elle nous a accordée en marge de la conférence des pays donateurs, Mme Arbour a fait valoir que l'ONU offre un «environnement crédible et inclusif» capable de coordonner l'effort international.
Qu'il s'agisse de Bill Clinton en Haïti ou de Hamid Karzaï en Afghanistan, le réflexe est trop souvent de personnaliser l'affaire. On pense trop souvent que tout passe «par une seule personne et qu'en dehors de cette seule personne, il n'y a plus d'interlocuteur», a dit Mme Arbour.
Difficile coordination
Elle reconnaît cependant que l'impossibilité de tenir des élections en Haïti au mois de mai compliquera les choses. Dans ces conditions, «comment mobiliser toutes les composantes de la société haïtienne? Qui l'ONU accompagne-t-elle?»
Après la journée d'hier, la question de la coordination de l'aide internationale demeure entière. Le président d'Haïti, René Préval, a évoqué le souhait que «le contrôle financier se fasse par la Banque mondiale», de concert avec une institution de supervision, sans préciser laquelle.
Tout en estimant qu'Haïti est capable de connaître un taux de croissance de 8% dans les cinq prochaines années, le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, croit pour sa part que cela ne peut se produire que si «les autorités haïtiennes sont au volant».
Claire Lydie Parent, mairesse de Petionville, en banlieue de Port-au-Prince, souhaite pour sa part qu'il y ait enfin décentralisation et que tout l'argent ne soit pas dirigé vers la seule capitale ou vers le seul gouvernement national.
Le souhait du président de la Banque mondiale, Robert Zoellick? Qu'une autre conférence se tienne dans six mois, pour faire le point sur l'avancement des travaux.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/01/01-4266417-il-faut-se-fier-au-leadership-de-lonu-dit-louise-arbour.php
10 milliards pour reconstruire Haïti
Louise Leduc; La Presse
Publié le 31 mars 2010 à 18h32 (Nations Unies, New York) Les représentants des pays donateurs, de même que ceux du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, se sont réunis hier au siège des Nations unies, à New York, pour faire le point sur leur effort commun dans l'aide apportée à Haïti et pour s'engager dans la reconstruction durable de ce petit pays ravagé. Cette fois sera-t-elle la bonne?
Mis à jour le 01 avril 2010 à 07h59
Réunis à l'ONU, hier, les représentants des 48 principaux pays qui soutiennent financièrement Haïti ont promis un total de 9,9 milliards de dollars pour les trois prochaines années, dont 400 millions additionnels venus du Canada.
C'est ce qu'a annoncé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au terme d'une réunion éclair d'une seule journée qui avait toutes les allures d'un téléthon, chacun y allant de ses promesses respectives.
«Au nom du peuple haïtien, merci encore, a lancé René Préval, président d'Haïti. J'appelle mes compatriotes à bien comprendre l'effort fait par la communauté internationale et notre responsabilité d'y répondre vite et bien.»
«La communauté internationale a fait sa part, les Haïtiens doivent maintenant faire la leur», a ajouté M. Préval, qui a notamment exhorté les investisseurs privés d'Haïti et de la diaspora à se manifester.
Au cours des 18 prochains mois, Haïti devrait déjà recevoir un total de 5,3 milliards, «ce qui excède de beaucoup les 3,9 milliards que réclamait Haïti à court terme», a fait remarquer Hillary Clinton, secrétaire d'État américaine.
La reconstruction, a signalé Mme Clinton, «reposera sur les valeurs établies à la conférence de Montréal en janvier», soit une reconstruction «coordonnée, orientée vers les résultats et la reddition de comptes et inclusive (de l'État haïtien)».
Mais comment s'assurer que tout l'argent promis sera effectivement versé, contrairement à ce qui se passe le plus souvent? À cela, Mme Clinton a répondu qu'il sera possible de le vérifier sur un site web qui détaillera les engagements de chaque pays, y compris, évidemment, la contribution américaine de 1,15 milliard.
Tout en annonçant une contribution supplémentaire de 400 millions, Lawrence Cannon, ministre des Affaires étrangères du Canada, a pour sa part signalé que les Haïtiens semblaient avoir bien pris acte «de la nécessité d'un vrai changement en Haïti».
L'argent est sur la table, la solidarité mondiale est palpable et «maintenant, nous attendons les résultats», a-t-il dit.
La Banque mondiale a d'emblée donné le ton à la journée en promettant 250 millions de dollars supplémentaires à Haïti et en annonçant l'annulation de sa dette, qui se chiffre à 39 millions. Cela portera le total des sommes qu'elle accordera au pays à 479 millions de dollars d'ici au mois de juin 2011.
Une question de «conscience et de moralité»
Avant le séisme, a signalé Hillary Clinton, Haïti allait dans la bonne direction. Sa croissance économique était de 3% l'an dernier, et deux grands hôtels s'y étaient même installés.
Aider Haïti à se relever, dit-elle, est «une question de conscience et de moralité», mais c'est aussi s'assurer que ses problèmes ne débordent pas de ses frontières.
Plusieurs fois au cours de la journée, de nombreux dignitaires - notamment Bill Clinton, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour Haïti - ont noté que l'aide internationale à Haïti est l'histoire d'un échec. «Les organisations non gouvernementales ont fait un travail magnifique dans les dernières années, mais chacun de son côté», a-t-il dit, pressant les ONG à respecter leur promesse de travailler cette fois de façon concertée et «conformément au plan haïtien».
Seulement, il a été très peu question du «plan haïtien», hier. Le président René Préval en a parlé en termes très généraux, insistant sur le fait que l'éducation devait en être la pierre d'assise. Jean-Max Bellerive, premier ministre d'Haïti, a souligné, lui, l'importance d'établir «une culture de transparence et de reddition de comptes qui rende la corruption impraticable».
Forte délégation canadienne
Le Canada était largement représenté à la conférence d'hier: on y a vu la gouverneure générale, Michaëlle Jean, les ministres canadiens Bev Oda et Lawrence Cannon, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, présent à titre de vice-président pour l'Amérique de l'organisme Cités et gouvernements locaux unis. Ce dernier a d'ailleurs été applaudi par les délégués de l'ONU lorsqu'il a insisté sur la nécessité de mesures flexibles qui permettent aux villes haïtiennes - et pas seulement Port-au-Prince - d'avoir leur mot à dire dans la renaissance haïtienne.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/31/01-4266276-10-milliards-pour-reconstruire-haiti.php
Publié le 31 mars 2010 à 18h32 (Nations Unies, New York) Les représentants des pays donateurs, de même que ceux du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, se sont réunis hier au siège des Nations unies, à New York, pour faire le point sur leur effort commun dans l'aide apportée à Haïti et pour s'engager dans la reconstruction durable de ce petit pays ravagé. Cette fois sera-t-elle la bonne?
Mis à jour le 01 avril 2010 à 07h59
Réunis à l'ONU, hier, les représentants des 48 principaux pays qui soutiennent financièrement Haïti ont promis un total de 9,9 milliards de dollars pour les trois prochaines années, dont 400 millions additionnels venus du Canada.
C'est ce qu'a annoncé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au terme d'une réunion éclair d'une seule journée qui avait toutes les allures d'un téléthon, chacun y allant de ses promesses respectives.
«Au nom du peuple haïtien, merci encore, a lancé René Préval, président d'Haïti. J'appelle mes compatriotes à bien comprendre l'effort fait par la communauté internationale et notre responsabilité d'y répondre vite et bien.»
«La communauté internationale a fait sa part, les Haïtiens doivent maintenant faire la leur», a ajouté M. Préval, qui a notamment exhorté les investisseurs privés d'Haïti et de la diaspora à se manifester.
Au cours des 18 prochains mois, Haïti devrait déjà recevoir un total de 5,3 milliards, «ce qui excède de beaucoup les 3,9 milliards que réclamait Haïti à court terme», a fait remarquer Hillary Clinton, secrétaire d'État américaine.
La reconstruction, a signalé Mme Clinton, «reposera sur les valeurs établies à la conférence de Montréal en janvier», soit une reconstruction «coordonnée, orientée vers les résultats et la reddition de comptes et inclusive (de l'État haïtien)».
Mais comment s'assurer que tout l'argent promis sera effectivement versé, contrairement à ce qui se passe le plus souvent? À cela, Mme Clinton a répondu qu'il sera possible de le vérifier sur un site web qui détaillera les engagements de chaque pays, y compris, évidemment, la contribution américaine de 1,15 milliard.
Tout en annonçant une contribution supplémentaire de 400 millions, Lawrence Cannon, ministre des Affaires étrangères du Canada, a pour sa part signalé que les Haïtiens semblaient avoir bien pris acte «de la nécessité d'un vrai changement en Haïti».
L'argent est sur la table, la solidarité mondiale est palpable et «maintenant, nous attendons les résultats», a-t-il dit.
La Banque mondiale a d'emblée donné le ton à la journée en promettant 250 millions de dollars supplémentaires à Haïti et en annonçant l'annulation de sa dette, qui se chiffre à 39 millions. Cela portera le total des sommes qu'elle accordera au pays à 479 millions de dollars d'ici au mois de juin 2011.
Une question de «conscience et de moralité»
Avant le séisme, a signalé Hillary Clinton, Haïti allait dans la bonne direction. Sa croissance économique était de 3% l'an dernier, et deux grands hôtels s'y étaient même installés.
Aider Haïti à se relever, dit-elle, est «une question de conscience et de moralité», mais c'est aussi s'assurer que ses problèmes ne débordent pas de ses frontières.
Plusieurs fois au cours de la journée, de nombreux dignitaires - notamment Bill Clinton, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour Haïti - ont noté que l'aide internationale à Haïti est l'histoire d'un échec. «Les organisations non gouvernementales ont fait un travail magnifique dans les dernières années, mais chacun de son côté», a-t-il dit, pressant les ONG à respecter leur promesse de travailler cette fois de façon concertée et «conformément au plan haïtien».
Seulement, il a été très peu question du «plan haïtien», hier. Le président René Préval en a parlé en termes très généraux, insistant sur le fait que l'éducation devait en être la pierre d'assise. Jean-Max Bellerive, premier ministre d'Haïti, a souligné, lui, l'importance d'établir «une culture de transparence et de reddition de comptes qui rende la corruption impraticable».
Forte délégation canadienne
Le Canada était largement représenté à la conférence d'hier: on y a vu la gouverneure générale, Michaëlle Jean, les ministres canadiens Bev Oda et Lawrence Cannon, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, présent à titre de vice-président pour l'Amérique de l'organisme Cités et gouvernements locaux unis. Ce dernier a d'ailleurs été applaudi par les délégués de l'ONU lorsqu'il a insisté sur la nécessité de mesures flexibles qui permettent aux villes haïtiennes - et pas seulement Port-au-Prince - d'avoir leur mot à dire dans la renaissance haïtienne.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/31/01-4266276-10-milliards-pour-reconstruire-haiti.php
«Je n'ai pensé à rien - rien qu'à la mort»
Publié le 01 avril 2010 à 08h09 La Presse
Evans Monsignac ne garde aucun souvenir de son sauvetage. Pendant les 27 jours qu'il est resté sous les décombres du marché La Saline, à Port-au-Prince, il a perdu connaissance plusieurs fois. «Chaque fois que je me réveillais, je priais, je priais pour que Dieu me sauve, me donne la vie.»
L'homme de 27 ans, connu pour être le dernier rescapé vivant des décombres du séisme d'Haïti, récupère toujours dans un hôpital floridien. Dimanche dernier, le Sunday Telegraph a raconté son histoire dans un long article.
Evans Monsignac, père de deux enfants de 4 ans, vendait son dernier sac de riz au marché quand la terre a tremblé. Il s'est retrouvé coincé sous le béton, couché au sol, incapable de bouger.
«Je n'ai pensé à rien - rien qu'à la mort. Je pouvais sentir la mort des autres: il y avait beaucoup de gens sous les décombres avec moi, mais les cris n'ont duré qu'une journée. Après, c'était le silence. C'était toujours sombre.»
Près de lui, une conduite d'égout crevée a répandu de l'eau sale. M. Monsignac l'a sentie sous lui et, de sa main droite, a pu recueillir le liquide pour en boire. «J'avais faim et soif et j'ai essayé de boire quelque chose, mais ça me donnait mal au ventre. Je prenais mon petit doigt et j'humectais mes lèvres pour boire, mais j'étais de plus en plus malade.»
C'est quand même ce qui lui a sauvé la vie. Ça, et le fait qu'il n'ait pas eu de membre coincé ou écrasé, note le Dr Vincent Échavé, de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, qui a opéré à Haïti après le séisme.
Choc post-traumatique
Mis à jour le 01 avril 2010 à 08h14
Judith Lachapelle;
«Lorsqu'une jambe est coincée sous une poutre, ça fait comme un garrot. Des substances toxiques se forment à l'extrémité coincée. Quand on dégage le membre, ces substances toxiques passent dans le sang et bloquent les reins. C'est une cause d'insuffisance rénale qui peut être fatale si elle n'est pas traitée par hémodialyse.»
De fait, les reins d'Evans Monsignac sont en bon état, selon ses médecins. Il a pris un peu de poids (il pesait 40 kg à son arrivée). Il éprouve cependant de sérieux problèmes d'alimentation et souffre des conséquences post-traumatiques. Ces patients, explique le Dr David Smith au Telegraph, sont terrorisés. «Quand Evans est arrivé, il était convaincu que sa mère l'avait vendu à des Blancs et qu'il serait esclave pour le reste de ses jours.»
«Je ne comprends toujours pas pourquoi je suis ici, dit M. Monsignac. J'étais résigné à mourir. Mais Dieu m'a laissé la vie.»
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/01/01-4266426-je-nai-pense-a-rien-rien-qua-la-mort.php
Evans Monsignac ne garde aucun souvenir de son sauvetage. Pendant les 27 jours qu'il est resté sous les décombres du marché La Saline, à Port-au-Prince, il a perdu connaissance plusieurs fois. «Chaque fois que je me réveillais, je priais, je priais pour que Dieu me sauve, me donne la vie.»
L'homme de 27 ans, connu pour être le dernier rescapé vivant des décombres du séisme d'Haïti, récupère toujours dans un hôpital floridien. Dimanche dernier, le Sunday Telegraph a raconté son histoire dans un long article.
Evans Monsignac, père de deux enfants de 4 ans, vendait son dernier sac de riz au marché quand la terre a tremblé. Il s'est retrouvé coincé sous le béton, couché au sol, incapable de bouger.
«Je n'ai pensé à rien - rien qu'à la mort. Je pouvais sentir la mort des autres: il y avait beaucoup de gens sous les décombres avec moi, mais les cris n'ont duré qu'une journée. Après, c'était le silence. C'était toujours sombre.»
Près de lui, une conduite d'égout crevée a répandu de l'eau sale. M. Monsignac l'a sentie sous lui et, de sa main droite, a pu recueillir le liquide pour en boire. «J'avais faim et soif et j'ai essayé de boire quelque chose, mais ça me donnait mal au ventre. Je prenais mon petit doigt et j'humectais mes lèvres pour boire, mais j'étais de plus en plus malade.»
C'est quand même ce qui lui a sauvé la vie. Ça, et le fait qu'il n'ait pas eu de membre coincé ou écrasé, note le Dr Vincent Échavé, de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, qui a opéré à Haïti après le séisme.
Choc post-traumatique
Mis à jour le 01 avril 2010 à 08h14
Judith Lachapelle;
«Lorsqu'une jambe est coincée sous une poutre, ça fait comme un garrot. Des substances toxiques se forment à l'extrémité coincée. Quand on dégage le membre, ces substances toxiques passent dans le sang et bloquent les reins. C'est une cause d'insuffisance rénale qui peut être fatale si elle n'est pas traitée par hémodialyse.»
De fait, les reins d'Evans Monsignac sont en bon état, selon ses médecins. Il a pris un peu de poids (il pesait 40 kg à son arrivée). Il éprouve cependant de sérieux problèmes d'alimentation et souffre des conséquences post-traumatiques. Ces patients, explique le Dr David Smith au Telegraph, sont terrorisés. «Quand Evans est arrivé, il était convaincu que sa mère l'avait vendu à des Blancs et qu'il serait esclave pour le reste de ses jours.»
«Je ne comprends toujours pas pourquoi je suis ici, dit M. Monsignac. J'étais résigné à mourir. Mais Dieu m'a laissé la vie.»
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/01/01-4266426-je-nai-pense-a-rien-rien-qua-la-mort.php
La société civile entre doutes et critiques
Malgré l'annonce du CIRH, son mode opératoire et ses représentants, la gestion des fonds est une des préoccupations de la société civile. Un détail en particulier suscite leur l'inquiétude: dans son projet, le gouvernement haïtien prévoit qu'un peu moins du tiers des dons internationaux iront directement dans le budget de l'État, dont les sources de financement ont été détruites. Or, ces sommes échapperont forcément au contrôle international, d'après eux. Ces derniers se questionnent sur le suivi qui sera fait des fonds recueillis, en même temps qu'ils critiquent le processus ayant abouti à l'élaboration du Plan d'action pour le relèvement et le développement national d'Haïti.
Ainsi Rosny Desroches Directeur de l'Initiative de la Société Civile haïtienne, tout en saluant ce «grand geste de solidarité de la communauté internationale envers Haïti», dit regretter que certains secteurs de la Nation n'aient pas été impliqués dans la préparation du Programme. «Ce n'est pas normal que les partis politiques aient été écartés, quant à la société civile elle a été très faiblement consultée», affirme M. Desroches.
Le directeur de l'Initiative de la Société civile avance également qu'une «gestion transparente des fonds s'avèrera plus que nécessaire». Selon Rosny Desroches, la société civile aura un grand rôle à jouer en restant sur ses gardes et en exigeant information et clarté. L'occasion pour lui d'annoncer la prochaine création d'un «Observatoire de la gestion de l'aide».
Autre préoccupation, celle de l'organisation de la Société civile des Cayes, qui par le biais de l'avocat Ketnor StVil, indique qu'il y a au départ une certaine méfiance de la population du Sud par rapport au Gouvernement et au document présenté. «Le Sud, de par sa position géographique, a un rôle vital à jouer dans la reconstruction. Pourtant aucun secteur de la région n'a été contacté», déclare l'avocat. Celui-ci dit, par ailleurs, qu'étant donné que malgré les multiples aides déjà reçues par Haïti, «la situation n'a guère évolué», il est important de changer le mode de gestion des fonds.
Egalement pour Marc Henri Moise, Conseiller auprès du Comité de la Société civile des Gonaïves, la population doit avoir des informations claires concernant le programme de gestion de ces fonds. «La gouvernance a trop tendance à ne pas partager les informations avec la population et se contente de dialoguer avec l'international», avance-t-il. «Même s'il est clair que la société civile haïtienne n'est pas encore assez forte pour faire entendre sa voix comme il se doit, il faut qu'elle se dresse néanmoins en chiens de gardes pour exiger de la transparence».
N/ radio Métropole Haïti
Ainsi Rosny Desroches Directeur de l'Initiative de la Société Civile haïtienne, tout en saluant ce «grand geste de solidarité de la communauté internationale envers Haïti», dit regretter que certains secteurs de la Nation n'aient pas été impliqués dans la préparation du Programme. «Ce n'est pas normal que les partis politiques aient été écartés, quant à la société civile elle a été très faiblement consultée», affirme M. Desroches.
Le directeur de l'Initiative de la Société civile avance également qu'une «gestion transparente des fonds s'avèrera plus que nécessaire». Selon Rosny Desroches, la société civile aura un grand rôle à jouer en restant sur ses gardes et en exigeant information et clarté. L'occasion pour lui d'annoncer la prochaine création d'un «Observatoire de la gestion de l'aide».
Autre préoccupation, celle de l'organisation de la Société civile des Cayes, qui par le biais de l'avocat Ketnor StVil, indique qu'il y a au départ une certaine méfiance de la population du Sud par rapport au Gouvernement et au document présenté. «Le Sud, de par sa position géographique, a un rôle vital à jouer dans la reconstruction. Pourtant aucun secteur de la région n'a été contacté», déclare l'avocat. Celui-ci dit, par ailleurs, qu'étant donné que malgré les multiples aides déjà reçues par Haïti, «la situation n'a guère évolué», il est important de changer le mode de gestion des fonds.
Egalement pour Marc Henri Moise, Conseiller auprès du Comité de la Société civile des Gonaïves, la population doit avoir des informations claires concernant le programme de gestion de ces fonds. «La gouvernance a trop tendance à ne pas partager les informations avec la population et se contente de dialoguer avec l'international», avance-t-il. «Même s'il est clair que la société civile haïtienne n'est pas encore assez forte pour faire entendre sa voix comme il se doit, il faut qu'elle se dresse néanmoins en chiens de gardes pour exiger de la transparence».
N/ radio Métropole Haïti
Déclarations à l'endroit d'Haïti
Selon Ban Ki-moon, la reconstruction d'Haïti suppose aussi «un gouvernement pleinement démocratique, des politiques économiques et sociales de lutte contre l'extrême pauvreté et des programmes qui permettent aux femmes d'assumer pleinement leurs rôles de chefs de famille, de dirigeantes d'entreprise, de décideuses». «Ce nouveau partenariat repose sur les principes de la bonne gouvernance, de la transparence, de la responsabilité mutuelle», a-t-il ajouté. Pour sa part, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Ali Treki, a exhorté «les représentants des Etats membres, les institutions financières, le secteur privé et les organisations de la société civile à continuer de soutenir les efforts de reconstruction », selon un message transmis par son porte-parole.
L'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, a souhaité quant à elle que «la vision présentée aujourd'hui par le gouvernement d'Haïti au nom du peuple haïtien puisse devenir réalité». Elle a estimé qu'il était nécessaire que les Haïtiens aient la responsabilité du processus de relèvement, l'assistance internationale s'alignant sur les priorités du pays.
Le Président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a proposé une division du travail entre les agences internationales afin d'éviter qu'elles ne se marchent sur les pieds. Il a aussi appelé à l'organisation d'une nouvelle conférence dans six mois pour faire le point.
De son côté, le Directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé que le pays était en mesure de connaître un taux de croissance de 8% par an pendant les cinq prochaines années. Mais cela ne peut se produire que si «les autorités haïtiennes sont au volant», a-t-il dit.
N/ radio Métropole Haïti
L'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, a souhaité quant à elle que «la vision présentée aujourd'hui par le gouvernement d'Haïti au nom du peuple haïtien puisse devenir réalité». Elle a estimé qu'il était nécessaire que les Haïtiens aient la responsabilité du processus de relèvement, l'assistance internationale s'alignant sur les priorités du pays.
Le Président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a proposé une division du travail entre les agences internationales afin d'éviter qu'elles ne se marchent sur les pieds. Il a aussi appelé à l'organisation d'une nouvelle conférence dans six mois pour faire le point.
De son côté, le Directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé que le pays était en mesure de connaître un taux de croissance de 8% par an pendant les cinq prochaines années. Mais cela ne peut se produire que si «les autorités haïtiennes sont au volant», a-t-il dit.
N/ radio Métropole Haïti
Haïti : René préval remercie la communauté internationale
C'est un sentiment de joie qui transparaissait sur tous les visages au terme de la réunion internationale sur la reconstruction d'Haïti qui a eu lieu ce mercredi à New York. Les Nations Unies sont vraiment unies, s'est exclamé le Secrétaire général de l'ONU en annonçant que les promesses de la communauté internationale en faveur du peuple haïtien pour les trois prochaines années s'élèvent à environ 9,9 milliards de dollars dont 5.3 milliards pour les deux ans à venir. Selon Ban Ki-moon, cette aide constitue l'apport initial dont a besoin Haiti pour amorcer son développement. Il a également affiché sa gratitude à la communauté internationale pour cette générosité à nul autre pareil qui ouvre la voie à un futur radieux pour les Haïtiens.
La Secrétaire général, Hilary Clinton, a félicité tous les donateurs qui par leur geste, ont permis de faire de cette journée un succès éclatant. Elle a toutefois prévenu que si l'assistance est importante, elle n'est pas la panacée qui pourrait sauver un pays. Aussi, a-t-elle loué les efforts du gouvernement haïtien à aspirer à son autonomie ; une volonté clairement exprimée dans le Plan d'action de relèvement du pays présenté en matinée par le premier ministre Jean-Max Bellerive.
Devant cet élan de générosité qu'il a qualifié de spontanée, le président haïtien René Préval n'a eu que des mots de remerciement à l'égard de la communauté internationale, qui a-t-il soutenu, vient une nouvelle fois de prouver qu'elle reste toujours engagée à aider le peuple haïtien. Le monde entier a les yeux tournes vers Haïti qui devra faire la preuve qu'il saura utiliser à bon escient les fonds qui seront mis à sa disposition, a-t-il indiqué.
N/ Radio Métropole Haïti
La Secrétaire général, Hilary Clinton, a félicité tous les donateurs qui par leur geste, ont permis de faire de cette journée un succès éclatant. Elle a toutefois prévenu que si l'assistance est importante, elle n'est pas la panacée qui pourrait sauver un pays. Aussi, a-t-elle loué les efforts du gouvernement haïtien à aspirer à son autonomie ; une volonté clairement exprimée dans le Plan d'action de relèvement du pays présenté en matinée par le premier ministre Jean-Max Bellerive.
Devant cet élan de générosité qu'il a qualifié de spontanée, le président haïtien René Préval n'a eu que des mots de remerciement à l'égard de la communauté internationale, qui a-t-il soutenu, vient une nouvelle fois de prouver qu'elle reste toujours engagée à aider le peuple haïtien. Le monde entier a les yeux tournes vers Haïti qui devra faire la preuve qu'il saura utiliser à bon escient les fonds qui seront mis à sa disposition, a-t-il indiqué.
N/ Radio Métropole Haïti
La CIRH décidera de l'utilisation de l'aide internationale en Haïti
Le plan de reconstruction et de développement d'Haïti, sera administré par la «Commission Intérimaire pour la reconstruction d'Haïti» (CIRH), où les pays donateurs seront majoritaires. Cette approche évite l'écueil politique d'une mise en tutelle, et permet de surveiller en toute transparence l'utilisation des fonds. Le directoire de la Commission comprendrait 23 personnes avec droit de vote, sous réserve de confirmation voici sa composition:
La CIRH) sera co-présidée par Bill Clinton et le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive. Haïti aurait 7 représentants, donc ne disposerait pas de la majorité au sein de cette instance, mais le président, René Préval, sans en être membre, aurait un droit de veto sur toutes les décisions prises par la CIRH.
3 représentants du gouvernement d'Haïti (nommés respectivement par le pouvoir exécutif, le judiciaire et les autorités locales.
1 représentant de la chambre des députés (choix basé sur une liste présentée par les partis politiques représenté à la Chambre).
1 représentant du Sénat (choix basé sur une liste présentée par les partis politiques représenté au Sénat).
2 représentants, l'un désigné par les syndicats et l'autre nommé par la communauté des affaires
9 représentant des principaux bailleurs de fonds ayant choisi de siéger au conseil d'administration. Pour siéger, les pays ou institutions donateurs doivent avoir fait des dons d'au moins 100 millions de dollars sur une période de 2 ans ou effacé des dettes pour au moins 200 millions de dollars. À ce jour la liste qui circule comprends: Les États-Unis, l'Union Européenne, la France, le Canada, le Brésil, le Vénézuela, la BID, les Nations Unies et la Banque mondiale.
1 représentant du CARICOM (qui regroupe 15 pays de la Communauté des Caraïbes)
1 représentant de l'Organisation des États Américains (OEA)
1 représentant pour tous les autres donateurs ne siégeant pas.
1 représentant de la société civile (les ONG en Haïti)
1 représentant de la diaspora haïtienne.
Le (CIRH) travaillera conjointement avec le Fonds Fiduciaire dont la Banque Mondiale a été désigné comme agent fiscal «Une entente est intervenue entre la Banque Mondiale, les Nations Unies et la BID sur le partage des rôle et responsabilités. Il reste à harmoniser les mandats respectifs des deux entités (Fonds Fiduciaire et CIRH)» a dit le premier Ministre Jean Marx Bellerive lors d'une entrevue exclusive avec Nancy Roc au micro de Radio Métropole le 31 mars. «On s'entend sur la composition du Conseil, il reste des aspects organisationnels à régler, mais nous sommes en bonne voie» a-t-il précisé.
Le mandat de la CIRH serait d'une durée de 18 mois et effectuerait sa mission dans le cadre de l'état d'urgence. Elle disposera donc de toute la latitude pour financer des acquisitions foncières en Haïti, afin de lancer des opérations d'urbanisme et de logement à travers le pays. Il est également prévu de procéder à des privatisations, notamment, le port et l'aéroport de la capitale. Les compagnies étrangères auraient la possibilité d'investir dans la plupart des secteurs d'activités, dont l'agriculture et le tourisme, qui paraissent les plus porteurs.
Au terme de son mandat, la CIRH se transformerait en une «Agence pour le développement d'Haïti» dont le mandat et la mission dureraient plusieurs années.
Le droit de véto accordé au président Préval semble plus un geste politique symbolique qu'une réelle possibilité de blocage. Il semble évident qu'aucune personnalité politique haïtienne ne serait en mesure d'appliquer son véto dans le contexte de dépendance totale dans lequel se trouve Haïti. Tout au plus, ce droit de véto permettrait-il au Président Préval d'exercer (avec prudence) quelques pressions en vue d'obtenir des concessions mineures pour les engagements concernés. La formule du CIRH semble de toute évidence avoir été conçue politiquement pour satisfaire toutes les parties en présence.
N/ Radio Métropole Haïti
La CIRH) sera co-présidée par Bill Clinton et le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive. Haïti aurait 7 représentants, donc ne disposerait pas de la majorité au sein de cette instance, mais le président, René Préval, sans en être membre, aurait un droit de veto sur toutes les décisions prises par la CIRH.
3 représentants du gouvernement d'Haïti (nommés respectivement par le pouvoir exécutif, le judiciaire et les autorités locales.
1 représentant de la chambre des députés (choix basé sur une liste présentée par les partis politiques représenté à la Chambre).
1 représentant du Sénat (choix basé sur une liste présentée par les partis politiques représenté au Sénat).
2 représentants, l'un désigné par les syndicats et l'autre nommé par la communauté des affaires
9 représentant des principaux bailleurs de fonds ayant choisi de siéger au conseil d'administration. Pour siéger, les pays ou institutions donateurs doivent avoir fait des dons d'au moins 100 millions de dollars sur une période de 2 ans ou effacé des dettes pour au moins 200 millions de dollars. À ce jour la liste qui circule comprends: Les États-Unis, l'Union Européenne, la France, le Canada, le Brésil, le Vénézuela, la BID, les Nations Unies et la Banque mondiale.
1 représentant du CARICOM (qui regroupe 15 pays de la Communauté des Caraïbes)
1 représentant de l'Organisation des États Américains (OEA)
1 représentant pour tous les autres donateurs ne siégeant pas.
1 représentant de la société civile (les ONG en Haïti)
1 représentant de la diaspora haïtienne.
Le (CIRH) travaillera conjointement avec le Fonds Fiduciaire dont la Banque Mondiale a été désigné comme agent fiscal «Une entente est intervenue entre la Banque Mondiale, les Nations Unies et la BID sur le partage des rôle et responsabilités. Il reste à harmoniser les mandats respectifs des deux entités (Fonds Fiduciaire et CIRH)» a dit le premier Ministre Jean Marx Bellerive lors d'une entrevue exclusive avec Nancy Roc au micro de Radio Métropole le 31 mars. «On s'entend sur la composition du Conseil, il reste des aspects organisationnels à régler, mais nous sommes en bonne voie» a-t-il précisé.
Le mandat de la CIRH serait d'une durée de 18 mois et effectuerait sa mission dans le cadre de l'état d'urgence. Elle disposera donc de toute la latitude pour financer des acquisitions foncières en Haïti, afin de lancer des opérations d'urbanisme et de logement à travers le pays. Il est également prévu de procéder à des privatisations, notamment, le port et l'aéroport de la capitale. Les compagnies étrangères auraient la possibilité d'investir dans la plupart des secteurs d'activités, dont l'agriculture et le tourisme, qui paraissent les plus porteurs.
Au terme de son mandat, la CIRH se transformerait en une «Agence pour le développement d'Haïti» dont le mandat et la mission dureraient plusieurs années.
Le droit de véto accordé au président Préval semble plus un geste politique symbolique qu'une réelle possibilité de blocage. Il semble évident qu'aucune personnalité politique haïtienne ne serait en mesure d'appliquer son véto dans le contexte de dépendance totale dans lequel se trouve Haïti. Tout au plus, ce droit de véto permettrait-il au Président Préval d'exercer (avec prudence) quelques pressions en vue d'obtenir des concessions mineures pour les engagements concernés. La formule du CIRH semble de toute évidence avoir été conçue politiquement pour satisfaire toutes les parties en présence.
N/ Radio Métropole Haïti
Les donateurs veulent quadrupler l'aide externe affirme Pierre Marie Boisson
Pierre Marie Boisson, membre de la commission présidentielle sur la compétitivité de l'économie, se réjouit de la générosité des donateurs lors de la conférence de New York. Les autorités haïtiennes ont obtenu des promesses de l'ordre de 5.1 milliards de dollars tandis qu'elles avaient sollicité 3.8 milliards. Dans une interview accordée à Nancy Roc, M. Boisson a soutenu que le décaissement de 75% des promesses permettra de quadrupler l'aide externe annuelle. " Objectivement les 5.1 milliards constituent une victoire pour Haïti", insiste M. Boisson. Il attire l'attention sur le nouveau défi consistant en une utilisation efficiente de l'aide financière internationale.
Analysant les caractéristiques de l'engagement des donateurs, Pierre Marie Boisson a révélé que l'assistance humanitaire est exclue des 5.1 milliards. " Il s'agit de fonds pour la reconstruction", assure l'économiste pour qui cette aide au développement n'est pas sans risque.
Entre autres il met en garde contre un afflux de devises destinés au secteur social, mais qui peut réduire la compétitivité des secteurs productifs. Cependant la participation active des leaders du secteur privé à la conférence de New York est de nature à garantir un développement du secteur économique.
Pour justifier ses appréhensions M. Boisson rappelle qu'on a assisté ces 5 dernières années à une appréciation du taux de change réel. " Quand il y a un afflux massif de dollars pour un secteur il faut craindre que les ressources ne deviennent inaccessibles aux autres secteurs ", prévient M. Boisson.
Il admet toutefois que l'assistance au secteur agricole peut permettre de contrebalancer la situation.
LLM
Analysant les caractéristiques de l'engagement des donateurs, Pierre Marie Boisson a révélé que l'assistance humanitaire est exclue des 5.1 milliards. " Il s'agit de fonds pour la reconstruction", assure l'économiste pour qui cette aide au développement n'est pas sans risque.
Entre autres il met en garde contre un afflux de devises destinés au secteur social, mais qui peut réduire la compétitivité des secteurs productifs. Cependant la participation active des leaders du secteur privé à la conférence de New York est de nature à garantir un développement du secteur économique.
Pour justifier ses appréhensions M. Boisson rappelle qu'on a assisté ces 5 dernières années à une appréciation du taux de change réel. " Quand il y a un afflux massif de dollars pour un secteur il faut craindre que les ressources ne deviennent inaccessibles aux autres secteurs ", prévient M. Boisson.
Il admet toutefois que l'assistance au secteur agricole peut permettre de contrebalancer la situation.
LLM
Le Japon fournira 30 millions de plus pour Haïti
«Le Ministre des affaires étrangères du Japon, M. Katsuya Okada, a annoncé une contribution supplémentaire de 30 millions de dollars. Cette somme s'ajoute au 70 millions déjà annoncés par le Japon en faveur d'Haïti», a déclaré M. Kazuo Kodama, porte-parole du Ministère des affaires étrangères du Japon au cours d'une conférence de presse centrée sur le programme de la visite effectuée par M. Okada à Washington, Ottawa, et New York. S'agissant de l'aide à Haïti, M. Kodama a indiqué que M. Okada s'est rendu en Haïti il y a dix jours pour mieux apprécier la réponse à apporter aux besoins existants. Reprenant les grandes lignes du discours de M. Okada à la Conférence des donateurs, M. Kazuo Kodama a indiqué que le Japon fournirait 9 000 abris pour héberger les réfugiés et une assistance contre les maladies contagieuses en faveur de trois millions de personnes.
N/ Radio Métropole Haïti
N/ Radio Métropole Haïti
Haïti: Reconstruction sur fond d'exode
Des dizaines de milliers d'Haïtiens sont partis vivre à l'étranger après le 12 janvier et l'exode ne semble pas ralentir. Fuir la misère, le manque de perspectives, la peur que la terre tremble à nouveau sont autant de causes dans un pays ou un tiers du produit intérieur brut provient des transferts de fonds des membres de la diaspora vers Haïti. Tous les matins à 8 heures, le général Roland Chavanne, directeur du Centre gouvernemental immigration-émigration arrive à son bureau et organise personnellement l'accueil du premier groupe d'haïtiens en demande d'un passeport. La foule se presse en grand nombre devant le bâtiment de l'immigration-émigration sur Lalu à Port-au-Prince, étape indispensable pour ceux qui veulent des papiers. Les policiers crient dans leur mégaphone et jouent de la matraque au besoin, pour contenir les files indisciplinées.
À l'intérieur du bâtiment, ce sont des files d'attentes interminables devant des guichets aux préposés débordé. Le général Chavanne, fait face à des piles de dossiers, il ne peut affirmer que les 24 000 demandes de passeport effectuées depuis le 12 janvier sont toutes celles de candidats à l'émigration mais, il reconnaît que par dizaines de bus et centaines de voitures particulières, des haïtiens sont partis pour la République dominicaine, où les vols vers l'Amérique du Nord étaient maintenus, alors que l'aéroport de Port-au-Prince ne fonctionnait plus. Des dizaines de milliers d'Haïtiens sont venus grossir les rangs des quelques 3 millions de leurs compatriotes vivant déjà à l'étranger principalement au États Unis et au Canada.
Étudiants et professeurs, estiment que l'a destruction de l'Université de Port-au-Prince était le dernier coup du sort qu'ils pouvaient supporter, eux aussi quittent le pays, comme de très nombreux cadres haïtiens. Ils seraient environ 10 000, parmi les plus diplômés, à émigrer ainsi chaque année, d'après le quotidien Le Nouvelliste. Le séisme ne pouvait que renforcer cette fuite des cerveaux qui ajoute à l'incertitude quant à l'avenir d'Haïti.
Aujourd'hui encore, ce mouvement, nourri par des catégories sociales plus modestes, se poursuit Ils sont toujours aussi nombreux devant les ambassades du Canada, des États Unis ou de la France. Édith, qui vit à Montréal où elle a fait sa vie, aimerait que sa sœur, malade, puisse se soigner au Canada. «Je reviendrai un jour, pour la retraite» dit-elle, «Il fait trop froid au Canada, quand on est vieux, c'est trop dur».
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17395
À l'intérieur du bâtiment, ce sont des files d'attentes interminables devant des guichets aux préposés débordé. Le général Chavanne, fait face à des piles de dossiers, il ne peut affirmer que les 24 000 demandes de passeport effectuées depuis le 12 janvier sont toutes celles de candidats à l'émigration mais, il reconnaît que par dizaines de bus et centaines de voitures particulières, des haïtiens sont partis pour la République dominicaine, où les vols vers l'Amérique du Nord étaient maintenus, alors que l'aéroport de Port-au-Prince ne fonctionnait plus. Des dizaines de milliers d'Haïtiens sont venus grossir les rangs des quelques 3 millions de leurs compatriotes vivant déjà à l'étranger principalement au États Unis et au Canada.
Étudiants et professeurs, estiment que l'a destruction de l'Université de Port-au-Prince était le dernier coup du sort qu'ils pouvaient supporter, eux aussi quittent le pays, comme de très nombreux cadres haïtiens. Ils seraient environ 10 000, parmi les plus diplômés, à émigrer ainsi chaque année, d'après le quotidien Le Nouvelliste. Le séisme ne pouvait que renforcer cette fuite des cerveaux qui ajoute à l'incertitude quant à l'avenir d'Haïti.
Aujourd'hui encore, ce mouvement, nourri par des catégories sociales plus modestes, se poursuit Ils sont toujours aussi nombreux devant les ambassades du Canada, des États Unis ou de la France. Édith, qui vit à Montréal où elle a fait sa vie, aimerait que sa sœur, malade, puisse se soigner au Canada. «Je reviendrai un jour, pour la retraite» dit-elle, «Il fait trop froid au Canada, quand on est vieux, c'est trop dur».
N/ Radio Métropole Haïti
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Haïti santé: «le gouvernement doit revenir sur sa décision»
En même temps que les pays donateurs s'engageaient dans un élan de solidarité et de générosité sans précédent pour la reconstruction d'Haïti, le gouvernement haïtien dévoilait un projet de rétablissement progressif des frais d'hôpitaux dès la mi-avril.
Depuis le tremblement de terre du 12 janvier, presque toutes les structures médicales publiques ainsi que de nombreux établissements privés ont prodigué gratuitement des soins médicaux aux victimes du tremblement de terre. «Conditionner maintenant l'accès aux soins à la solvabilité personnelle signifierait ignorer totalement la réalité à laquelle nous sommes confrontés, dans les rues et dans les camps improvisés à Haïti », précise Karline Kleijer, une coordinatrice d'urgence de Médecin sSans Frontière (MSF).
Ce retour aux soins payants n'est pas seulement prématuré, il est insensé. «Ça repose sur l'illusion que la population haïtienne est solvable», dénonce Bruno Jochum, directeur des opérations de MSF, qui appelle le gouvernement haïtien à revenir sur sa décision.
«Les Haïtiens doivent avoir accès à un système de santé efficace» déclare le docteur Christophe Fournier, président du mouvement international MSF. «Les ressources financières indispensables au fonctionnement des structures de santé ne peuvent pas être ponctionnées sur une population extrêmement fragilisée».
Déjà en temps normal, les haïtiens accédaient difficilement aux services médicaux. C'est encore plus vrai aujourd'hui, alors que des centaines de milliers de sinistrés vivent toujours sous des bâches de fortune, dans des villes ravagées où les emplois sont quasi inexistants. Le retour prochain à la facturation des soins permet de mesurer la distance entre l'élan de générosité internationale et l'amélioration réelle des conditions de vie des Haïtiens. Les milliards qui doivent permettre à Haïti de construire des routes, des écoles et des hôpitaux mettront du temps avant de faire sentir leur impact sur la vie quotidienne des gens. Et d'ici là, des milliers d'Haïtiens pourraient hésiter à aller voir un médecin, faute d'argent.
N / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17394
Ce retour aux soins payants n'est pas seulement prématuré, il est insensé. «Ça repose sur l'illusion que la population haïtienne est solvable», dénonce Bruno Jochum, directeur des opérations de MSF, qui appelle le gouvernement haïtien à revenir sur sa décision.
«Les Haïtiens doivent avoir accès à un système de santé efficace» déclare le docteur Christophe Fournier, président du mouvement international MSF. «Les ressources financières indispensables au fonctionnement des structures de santé ne peuvent pas être ponctionnées sur une population extrêmement fragilisée».
Déjà en temps normal, les haïtiens accédaient difficilement aux services médicaux. C'est encore plus vrai aujourd'hui, alors que des centaines de milliers de sinistrés vivent toujours sous des bâches de fortune, dans des villes ravagées où les emplois sont quasi inexistants. Le retour prochain à la facturation des soins permet de mesurer la distance entre l'élan de générosité internationale et l'amélioration réelle des conditions de vie des Haïtiens. Les milliards qui doivent permettre à Haïti de construire des routes, des écoles et des hôpitaux mettront du temps avant de faire sentir leur impact sur la vie quotidienne des gens. Et d'ici là, des milliers d'Haïtiens pourraient hésiter à aller voir un médecin, faute d'argent.
N / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17394
Des leaders politiques réclament des actions urgentes dans l'éducation
Des représentants de la classe politique et de la société civile approuvent la décision du chef de l'Etat haïtien d'accorder la priorité a l'éducation dans le plan de reconstruction du pays. Des responsables du Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haïti (Mochrenha), de l'Union et du Plateforme des Patriotes Haïtiens (PLAPH) interrogés par radio Métropole indiquent que l'éducation est un outil indispensable au développement durable.
Himmler Rebu secrétaire général du PLAPH se montre toutefois critique envers le président Préval qui selon lui a contribué à la détérioration de la situation socio économique au cours des 20 dernières années.
Jean Techler Dera de l'Union partage les préoccupations de M. Rébu et s'interroge sur le système éducatif envisagé par les autorités. Il préconise l'élaboration d'un nouveau programme et la réalisation d'une nouvelle structure du système éducatif.
De son coté, le président du Mochrenha, Luc Mesadieu, fait remarquer que les mécanismes relatifs au renforcement du système éducatif n'ont pas été mis en place par le gouvernement. Toutefois il concède que le chef de l'Etat a touché les points essentiels qui peuvent permettre d'engager le pays sur la voie du progrès économique. Déplorant l'inefficience de l'action gouvernementale, le pasteur Mesadieu espère que la communauté internationale s'engagera de manière durable pour favoriser le développement d'Haïti.
Pour sa part, le spécialiste en relations internationales, Edwige Lalanne, a déploré le refus du président Préval d'attirer l'attention des partenaires internationaux sur le processus de reconstruction du pays après le violent séisme. Critiquant le fonds de l'allocution, M. Lalanne a qualifié d'inappropriée la proposition de création d'un corps de casques rouges par l'ONU.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17393
Himmler Rebu secrétaire général du PLAPH se montre toutefois critique envers le président Préval qui selon lui a contribué à la détérioration de la situation socio économique au cours des 20 dernières années.
Jean Techler Dera de l'Union partage les préoccupations de M. Rébu et s'interroge sur le système éducatif envisagé par les autorités. Il préconise l'élaboration d'un nouveau programme et la réalisation d'une nouvelle structure du système éducatif.
De son coté, le président du Mochrenha, Luc Mesadieu, fait remarquer que les mécanismes relatifs au renforcement du système éducatif n'ont pas été mis en place par le gouvernement. Toutefois il concède que le chef de l'Etat a touché les points essentiels qui peuvent permettre d'engager le pays sur la voie du progrès économique. Déplorant l'inefficience de l'action gouvernementale, le pasteur Mesadieu espère que la communauté internationale s'engagera de manière durable pour favoriser le développement d'Haïti.
Pour sa part, le spécialiste en relations internationales, Edwige Lalanne, a déploré le refus du président Préval d'attirer l'attention des partenaires internationaux sur le processus de reconstruction du pays après le violent séisme. Critiquant le fonds de l'allocution, M. Lalanne a qualifié d'inappropriée la proposition de création d'un corps de casques rouges par l'ONU.
LLM / Radio Métropole Haïti
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Les pays donateurs promettent 9.9 milliards de dollars à Haïti
Les pays donateurs ont promis 9.9 milliards de dollars pour la reconstruction d'Haïti lors de la conférence du 31 mars. Ce montant dépasse les espérances les plus optimistes des organisateurs de la conférence consacrée à la reconstruction d'Haïti. " Les Etats membres se sont engagés à verser 5,3 milliards de dollars sur les deux prochaines années, et 9,9 milliards au total pour les trois prochaines années et au-delà" a annoncé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. " Aujourd'hui la communauté internationale a répondu présente, de manière spectaculaire, aux côtés d'Haïti et de son peuple", s'est réjoui M. Ban. " Maintenant vient le tour de la mise en oeuvre, de la réalisation de notre promesse et de la transparence. Nous devons assurer que l'argent arrive à Haïti en temps voulu et garantir qu'il soit dépensé de manière avisée et coordonnée", a-t-il insisté.
L'Union européenne a fait état d'un engagement total de 1,235 milliard d'euros, soit environ 1,6 milliard de dollars. Le gouvernement américain représenté par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, s'est engagé à verser 1,15 milliard de dollars.
Le Canada, un des principaux partenaires d'Haïti, a promis 400 millions de dollars canadiens (390 millions US). Le Brésil, qui assure le commandement de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en Haïti (Minustah), a promis 172 millions de dollars, destinés essentiellement au secteur de la santé.
D'autre part, la Banque mondiale a promis 250 millions de dollars supplémentaires et annoncé l'annulation de la dette d'Haïti estimée à 39 millions. Au cours des 15 prochains mois la Banque Mondiale accordera une aide de 479 millions de dollars d'ici à Haïti.
Les sommes promises devraient représenter un premier versement sur un montant total de 11,5 milliards de dollars estimés pour la reconstruction sur 10 ans d'Haïti.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17391
L'Union européenne a fait état d'un engagement total de 1,235 milliard d'euros, soit environ 1,6 milliard de dollars. Le gouvernement américain représenté par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, s'est engagé à verser 1,15 milliard de dollars.
Le Canada, un des principaux partenaires d'Haïti, a promis 400 millions de dollars canadiens (390 millions US). Le Brésil, qui assure le commandement de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en Haïti (Minustah), a promis 172 millions de dollars, destinés essentiellement au secteur de la santé.
D'autre part, la Banque mondiale a promis 250 millions de dollars supplémentaires et annoncé l'annulation de la dette d'Haïti estimée à 39 millions. Au cours des 15 prochains mois la Banque Mondiale accordera une aide de 479 millions de dollars d'ici à Haïti.
Les sommes promises devraient représenter un premier versement sur un montant total de 11,5 milliards de dollars estimés pour la reconstruction sur 10 ans d'Haïti.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17391
EXCLUSIF : Bill Clinton annonce qu'il veut faire d'Haïti «le premier pays à connexion sans fil»
Le président Américain Bill Clinton s'est déclaré très satisfait des résultats de la conférence des donateurs pour Haïti qui s'est tenue au siège des Nations Unies à New York. Il a notamment annoncé qu'il souhaite faire d'Haïti le premier pays « wireless » (sans fil) du monde. Notre envoyée spéciale à New York, Nancy Roc, l'a rencontré à la sortie de la conférence. Son reportage.
C'est l'ancien président Américain et l'Envoyé Spécial de Ban Ki-moon en Haïti, Bill Clinton qui a animé d'une main de maître la session dite « des remarques relatives aux activités de proximité » lors de la conférence du 31 mars à l'ONU. Pendant cette session, les secteurs de la société civile haïtienne, de la diaspora, du secteur privé, les ONG, les mairies et les parties prenantes à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti ont, tour à tour, exprimé leurs revendications et proposé des actions pour la reconstruction d'Haïti. Suite à ces interventions, Bill Clinton a qualifié la conférence du 31 mars « d'historique » et n'a pas caché sa grande satisfaction des résultats de cette importante réunion.
Il a confirmé qu'il sera à la tête de commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti de concert avec le premier ministre Jean Max Bellerive. Pendant 18 mois, cette nouvelle entité va gérer les 5.1 milliards de dollars obtenus à la conférence sur le futur d'Haïti pour la réalisation de toutes les opérations ayant rapport avec la reconstruction du pays. Il a précisé qu'il y aura aussi au sein de cette entité les représentants des donateurs et de la société civile haïtienne «afin de pouvoir travailler en permettant au gouvernement de se pencher sur la reconstruction d'Haïti pour les dix prochaines années ». Bill Clinton a aussi déclaré que « c'est la première fois que les Nations Unies et les donateurs se sont assis pour écouter les voix de « vraies » personnes représentant la société civile haïtienne. Plus ils entendront ces voix, plus nous obtiendrons du support. Ceci permettra aussi aux Haïtiens de comprendre qu'on ne veut pas leur imposer leur futur de l'extérieur mais les encourager à le prendre eux-mêmes en main », dixit Bill Clinton.
L'Envoyé spécial de Ban Ki-moon en Haïti s'est déclaré très satisfait de la conférence de ce 31 mars et pense que des projets précis en résulteront. « J'ai parlé au président Préval et au premier ministre Bellerive et je leur ai formulé mon souhait qu'à partir de maintenant, nous devrons annoncer chaque semaine une ou deux bonnes nouvelles. Même si ce ne sont pas de grandes annonces, il faut montrer chaque semaine aux Haïtiens que nous travaillons pour eux», a-t-il insisté. Et déjà, Bill Clinton a annoncé qu'il veut faire d'Haïti le premier pays au monde «wireless», (à connexion sans fil). « En changeant quelques lois en Haïti, on peut le faire. Nous savons qu'Haïti est un pays moderne où les gens utilisent de plus en plus de cellulaires. Je veux que tout le monde ait un cellulaire et ceci dans les régions les plus reculées du pays. Ensuite, je veux que l'accès aux ordinateurs soit répandu. Ainsi, on pourra être dans une montagne reculée et avoir accès à l'éducation en ligne, ouvrir son commerce en ligne et avoir autant d'informations que si l'on était au coin d'une rue de Manhattan. C'est ce que je veux faire », a déclaré Bill Clinton. Ce dernier pense, en effet, « qu'on peut traverser plus rapidement certaines étapes si l'on arrive à donner l'accès aux ordinateurs à chaque Haïtien, où qu'il soit et aussi pauvre qu'il soit ». « Cela pourrait faire une grande différence », a-t-il conclu.
Écoutez le reportage sur http://newyork31mars.metropolehaiti.com
Nancy Roc, New York, le 31 mars 2010.
C'est l'ancien président Américain et l'Envoyé Spécial de Ban Ki-moon en Haïti, Bill Clinton qui a animé d'une main de maître la session dite « des remarques relatives aux activités de proximité » lors de la conférence du 31 mars à l'ONU. Pendant cette session, les secteurs de la société civile haïtienne, de la diaspora, du secteur privé, les ONG, les mairies et les parties prenantes à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti ont, tour à tour, exprimé leurs revendications et proposé des actions pour la reconstruction d'Haïti. Suite à ces interventions, Bill Clinton a qualifié la conférence du 31 mars « d'historique » et n'a pas caché sa grande satisfaction des résultats de cette importante réunion.
Il a confirmé qu'il sera à la tête de commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti de concert avec le premier ministre Jean Max Bellerive. Pendant 18 mois, cette nouvelle entité va gérer les 5.1 milliards de dollars obtenus à la conférence sur le futur d'Haïti pour la réalisation de toutes les opérations ayant rapport avec la reconstruction du pays. Il a précisé qu'il y aura aussi au sein de cette entité les représentants des donateurs et de la société civile haïtienne «afin de pouvoir travailler en permettant au gouvernement de se pencher sur la reconstruction d'Haïti pour les dix prochaines années ». Bill Clinton a aussi déclaré que « c'est la première fois que les Nations Unies et les donateurs se sont assis pour écouter les voix de « vraies » personnes représentant la société civile haïtienne. Plus ils entendront ces voix, plus nous obtiendrons du support. Ceci permettra aussi aux Haïtiens de comprendre qu'on ne veut pas leur imposer leur futur de l'extérieur mais les encourager à le prendre eux-mêmes en main », dixit Bill Clinton.
L'Envoyé spécial de Ban Ki-moon en Haïti s'est déclaré très satisfait de la conférence de ce 31 mars et pense que des projets précis en résulteront. « J'ai parlé au président Préval et au premier ministre Bellerive et je leur ai formulé mon souhait qu'à partir de maintenant, nous devrons annoncer chaque semaine une ou deux bonnes nouvelles. Même si ce ne sont pas de grandes annonces, il faut montrer chaque semaine aux Haïtiens que nous travaillons pour eux», a-t-il insisté. Et déjà, Bill Clinton a annoncé qu'il veut faire d'Haïti le premier pays au monde «wireless», (à connexion sans fil). « En changeant quelques lois en Haïti, on peut le faire. Nous savons qu'Haïti est un pays moderne où les gens utilisent de plus en plus de cellulaires. Je veux que tout le monde ait un cellulaire et ceci dans les régions les plus reculées du pays. Ensuite, je veux que l'accès aux ordinateurs soit répandu. Ainsi, on pourra être dans une montagne reculée et avoir accès à l'éducation en ligne, ouvrir son commerce en ligne et avoir autant d'informations que si l'on était au coin d'une rue de Manhattan. C'est ce que je veux faire », a déclaré Bill Clinton. Ce dernier pense, en effet, « qu'on peut traverser plus rapidement certaines étapes si l'on arrive à donner l'accès aux ordinateurs à chaque Haïtien, où qu'il soit et aussi pauvre qu'il soit ». « Cela pourrait faire une grande différence », a-t-il conclu.
Écoutez le reportage sur http://newyork31mars.metropolehaiti.com
Nancy Roc, New York, le 31 mars 2010.
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