Agence France-Presse; New York
Le président haïtien René Préval et l'ancienne ministre française Nicole Guedj ont plaidé mercredi à New York pour la création de «Casques rouges», une force d'intervention humanitaire sous l'égide de l'ONU, pour coordonner les réponses d'urgence aux catastrophes.
«La générosité des nations doit se discipliner», a déclaré M. Préval dans son discours devant une conférence internationale des bailleurs de fonds au siège new-yorkais de l'ONU.
Il a affirmé «la nécessité de la création d'une force d'intervention humanitaire, sous l'égide de l'ONU, pour coordonner les réponses aux différentes catastrophes qui ne manqueront pas de survenir: tremblements de terre, tsunamis et autres calamités dues au changement climatique».
«L'aide internationale doit être coordonnée en amont si elle veut exprimer toute son efficacité», a-t-il insisté.
Plusieurs grands désastres naturels comme le tsunami de décembre 2004 dans l'océan Indien, le cyclone Nargis en Birmanie en 2008 et le séisme à Haïti du 12 janvier dernier ont mis en relief la nécessité d'une intervention très rapide -les premières heures sont toujours cruciales- afin de sauver le maximum de vies.
Les problèmes de coordination se sont souvent révélés ardus, malgré les efforts déployés par les agences de l'ONU.
C'est pour résoudre ce problème que Mme Guedj, conseillère d'État française, a créé la «Fondation Casques rouges pour l'action humanitaire d'urgence et le développement» et travaille sur cette idée depuis plusieurs années.
Elle a été reçue, en compagnie de M. Préval, par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, auprès de qui ils ont plaidé pour la création de ces Casques rouges, qui seraient «100% humanitaires». C'était la première fois que cette proposition était faite dans l'enceinte de l'ONU.
L'idée, a expliqué Mme Guedj à l'AFP, est de faire voter leur création par l'Assemblée générale des Nations unies, où siègent les 192 États membres, pour leur donner «une légitimité indiscutable».
Ce corps se composerait d'un état-major renforcé à l'ONU, et d'une force d'appoint d'une centaine d'hommes qui seraient envoyés sur le terrain. Sa vocation serait uniquement de faciliter la coordination des actions humanitaires sur le terrain.
Après l'entretien, Mme Guedj a indiqué que M. Ban s'était montré «attentif et bienveillant», estimant qu'il s'agissait «d'un bon projet, méritant étude et réflexion».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/31/01-4266285-des-casques-rouges-pour-les-catastrophes-humanitaires.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 1 avril 2010
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