Le Sénat et la Chambre basse hésitent à s’engager le premier dans l’analyse du dossier du Michèle Duvivier Pierre-Louis ; les Députés auront leur commission spéciale de ratification au plus tard jeudi prochain, promet le vice-président de l’assemblée
vendredi 27 juin 2008,
Aucune des deux Chambres n’a encore lancé le processus de ratification du Premier ministre désigné près d’une semaine après que le Président René Préval ait officiellement notifié par lettre le choix de Michèle Duvivier Pierre-Louis aux présidents du Sénat et de la Chambre basse.
Les bureaux des deux assemblées semblent très peu pressés et, pour des raisons qu’on ignore, l’un cherche à céder la priorité à l’autre. De fait, personne ne sait qui, des Sénateurs ou des Députés seront les premiers à inviter Mme Pierre-Louis à soumettre ses pièces en vue de déterminer son éligibilité.
Face à ce blocage apparent, le vice-président de la Chambre des Députés, Eloune Doréus (OPL/Môle St-Nicolas, Nord-Ouest), a mis en garde vendredi contre toute "politique de marronnage". En ce sens, il a promis la formation au plus tard jeudi prochain de la commission spéciale chargée de l’analyse du dossier de l’aspirante à la Primature.
L’élu de l’Organisation du Peuple en lutte (OPL) a aussi fait remarquer qu’il n’est prévu dans aucun règlement que le processus de ratification d’un Premier ministre désigné doit démarrer à la Chambre basse.
Si l’examen du dossier d’Ericq Pierre avait commencé par un vote favorable des Sénateurs, en revanche pour Robert "Bob" Manuel, la Chambre basse s’était chargée de son sort. Les deux candidats ont été tour à tour écartés sans ménagement par les Députés, respectivement les 12 mai et 12 juin derniers.
Aucun bloc parlementaire ne s’est encore formellement prononcé pour ou contre la désignation de Michel Duvivier Pierre-Louis. Mais, des membres des deux branches du pouvoir législatif ont globalement paru disposés à lui accorder leur vote.
Depuis l’adoption, début avril, de la motion de censure du Sénat contre le Premier ministre sortant, Jacques-Edouard Alexis, au milieu d’une tempête sociale contre la faim et la vie chère, Haïti est privée d’un gouvernement légitime. spp/Radio Kiskeya
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