Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
La secrétaire d'état américaine Hillary Clinton effectue ce jeudi une brève visite de 6 heures en Haïti. 48 heures après avoir annoncé une nouvelle aide financière de 57 millions de dollars à Haïti, Mme Clinton a eu des entretiens avec le chef de l'état René Préval autour des grands axes de la coopération américano-haïtienne.Une partie de l'aide (20 millions de dollars) est consacrée à l'appui budgétaire qui avait été sollicité par le président Préval.Selon le gouvernement américain la rencontre de ce jeudi entre Préval et Clinton a été dominée par les dossiers stabilité, prospérité et sécurité. Peu après son tête-à-tête avec le chef de l'état haïtien, Mme Clinton a indiqué que le gouvernement américain envisage d'accorder le Statut de Protection Temporaire (TPS) aux immigrants illégaux haïtiens arrivés aux Etats-Unis avant 2009. Cette annonce intervient alors que des membres de la communauté haïtienne ont organisé des manifestations pour dénoncer l'ordre de déportation émis à l'encontre de plus de 30 000 sans papiers haïtiens.Au cours de sa visite, la secrétaire d'état américaine visitera le navire hôpital USNS Comfort, qui effectue une mission humanitaire de 10 jours à Port-au-Prince. LLM
La Première Ministre Michèle Pierre-Louis a indiqué hier que l'aide promise à Haïti lors d'une conférence internationale des donateurs à Washington était "meilleure qu'attendu" vu la crise financière mondiale. "Elle n'a pas été au plus haut niveau", a dit Mme Pierre-Louis précisant que " l'aide a été meilleure qu'attendu" compte tenu de la crise financière. Haïti a obtenu mardi la promesse que pays donateurs et institutions internationales lui attribueraient au total 324 millions de dollars pour l'aider à se mettre sur la voie du développement économique.Outre l'aide, Les institutions financières internationales ont promis que la dette d'Haïti, estimée à plus d'un milliard de dollars sera effacée à partir de juin 2009. Les économistes font remarquer que le gouvernement haïtien pourra disposer d'environ 4 millions de dollars, consacrés mensuellement au service de la dette pour réaliser des projets sociaux.Sur ce total, annoncé par la Banque interaméricaine de développement (BID) au terme d'une conférence des donateurs organisée à Washington, les Etats-Unis ont à eux seuls promis quelque 57 millions de dollars, et la France environ 39,9 millions de dollars. Signalons qu'environ 40 millions de dollars représentent un appui budgétaire direct au gouvernement de René Préval. LLM http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15064
La Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé mercredi l’interdiction de toute manifestation sur l’étendue du territoire à compter du samedi 18 avril à minuit, en prévision du déroulement, dimanche, du 1er tour du scrutin législatif partiel, en vue du renouvellement du tiers du Sénat de la République.
Les permis de port d’arme sont suspendus à partir de la même heure samedi et les policiers sont instruits de porter l’uniforme s’ils sont armés. Les activités des boites de nuit sont suspendues de samedi à lundi.
Des instructions ont été par ailleurs passées pour que tout éventuel fauteur de troubles soit appréhendé et remis à la justice pour les suites légales, a fait savoir le porte-parole adjoint de la PNH, Gary Desrosiers. Il a en ce sens lancé une ferme mise en garde à tous ceux qui s’aviseraient d’empêcher le libre déroulement du scrutin.
Toutes les unités de la PNH sont mobilisées, informe-t-il. Des contingents de policiers ont été dépêchés dans des « zones rouges » identifiées par l’institution policière, telle la ville de Pestel (Grande-Anse, Sud-Ouest) où des éléments du « Swat Team », une unité spécialisée de la PNH, ont été déployés. C’est dans cette ville que se trouverait l’ancien chef rebelle anti-Aristide Guy Philippe dont la candidature au Sénat a été rejetée par le Conseil Electoral Provisoire (CEP).
Le leader du Front de Reconstruction Nationale (FRN) a échappé à deux reprises à des opérations menées pour l’appréhender par la police nationale et des agents de l’Agence américaine de lutte contre la drogue (DEA). Suite à son exclusion de la course électorale, il a appelé ses partisans à boycotter le scrutin de dimanche.
Autre zone supposément "rouge" de la carte politique haïtienne : le haut Plateau central où des incidents entre partisans de deux candidats rivaux ont déjà été enregistrés. On rapporte en effet que, dans la commune de Maïssade, des coups de feu ont retenti mercredi au fort d’une échauffourée entre partisans des candidats au Sénat de la Fusion des Sociaux Démocrates Haïtiens, Grégor Chevry et ceux du député Willo Joseph, son rival du regroupement politique fraîchement constitué UCCADE (réputé proche du pouvoir).
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a pour sa part réitéré mercredi son "plein soutien" au plan de sécurité mis en place pour les élections. Le responsable de la section « Elections » au sein de la mission onusienne, Marc Plume, a donné la garantie que la PNH et la MINUSTAH feront de leur mieux pour assurer le libre vote des électeurs.
Il a d’autre part renseigné sur la poursuite du soutien logistique de la mission au CEP. Le matériel sensible et non-sensible continue à être transporté et distribué par la MINUSTAH à travers le pays. Cette opération a entraîné la mobilisation des moyens terrestres, aériens et maritimes de la MINUSTAH, a-t-il précisé. [jmd/RK]
Elections J-3: déploiement d'un dispositif sécuritaire
Le porte parole de la Police Nationale, Gary Desrosiers, annonce la mise en place d'un imposant dispositif sécuritaire dans les quartiers sensibles à l'occasion des joutes du 19 avril. Il indique que les agents de l'ordre sont prêts à sévir contre les fauteurs de troubles.
Comme à Pestel, des agents de SWAT Team et d'autres unités spécialisées de la PNH seront déployés dans les villes de province assure M. Desrosiers faisant référence à la Compagnie d'intervention et de Maintien de l'Ordre (CIMO), à la Brigade Rapide d'Intervention (BRI) et à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).
24 heures avant les joutes les permis de port d'arme seront annulés et la vente de boissons alcoolisées sera interdite. Le jour du scrutin la circulation automobile et les manifestations sur la voie publique seront interdites.
Le porte parole de la PNH a révélé que des casques bleus de la Minustah viendront en renfort aux policiers haïtiens notamment dans les quartiers sensibles.
Dans le même temps, le ministère de l'éducation nationale annonce que les portes des établissements scolaires resteront fermées les vendredi 17 et lundi 20 avril. De nombreuses écoles publiques et privées abriteront des centres de vote le 19 avril.
Par ailleurs, le Centre d'information aux électeurs mis en place par le Conseil Electoral Provisoire est déjà opérationnel. Les électeurs haïtiens ne sont plus obligés de se rendre dans les bureaux de vote pour vérifier les listes électorales partielles. L'électeur pourra par le biais de SMS ou d'un simple appel obtenir l'information qu'il désire.
Même si l'appel n'est pas gratuit, ce mécanisme devrait permettre à de nombreux électeurs d'éviter des péripéties dans les centres de vote le jour du scrutin.
LLM
Cinq membres de Fanmi Lavalas en grève de la faim au Parlement Ils occupent le Palais Législatif pour exiger l’annulation des élections mercredi 15 avril 2009, Radio Kiskeya Cinq représentants de la base de Fanmi Lavalas observaient mercredi soir une grève de la faim illimitée au Palais Législatif qu’ils avaient investi dans l’après-midi pour protester contre l’organisation des Sénatoriales de dimanche dont leur parti est écarté. André Fadot, Luckner Délismé, William Smith Anselme, Patrice Célestin et Bertrand Guerrier ont annoncé leur ferme intention d’aller jusqu’au bout de leur mouvement afin d’obtenir l’annulation du scrutin. Reprenant la thèse selon laquelle il s’agira d’une mascarade électorale dont les vainqueurs seraient d’ores et déjà « sélectionnés », ils ont une fois de plus rejeté la décision du CEP d’écarter le parti de Jean-Bertrand Aristide du processus électoral. Les grévistes, qui se sont installés à la Chambre des Députés, expliquent avoir décidé d’occuper le Parlement en vue de porter les élus à se prononcer contre la tenue de ces sénatoriales partielles. Ils prédisent enfin que si l’institution électorale persiste dans la voie qu’elle s’est tracée, le pays va sombrer dans une nouvelle crise politique. En réaction à la grève de la faim, le Député Ronald Larêche (CPP/Mont-Organisé (Nord-Est) affirme comprendre l’action des militants Lavalas qui ne font qu’exercer un droit démocratique pour véhiculer un message politique. Personne ne saurait s’opposer à une telle initiative, selon le parlementaire. Il a aussi rappelé que la police n’était pas autorisée à déloger les grévistes en intervenant dans l’enceinte du Parlement, espace inviolable par excellence. Abondant dans le même sens, le Député Lavalas de Port-au-Prince Saurel François a, pour sa part, estimé que les militants de l’ex-parti au pouvoir avaient le droit d’utiliser tous les moyens pacifiques pour faire entendre leur voix face à l’exclusion dont est victime leur famille politique. Il a mis en garde contre toute tentative d’intimidation des forces de l’ordre pour mettre un terme à la grève de la faim. Des agents de la Police Nationale montaient la garde mercredi soir devant le Palais Législatif au Bicentenaire sans toutefois pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Visiblement déterminés, les cinq grévistes avaient reçu la visite de l’ancien Député Lavalas Milien Romage. Ce dernier n’a fourni aucune explication sur sa présence au Parlement. spp/Radio Kiskeya http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5831
------------------ Des lavalassiens entament une grève de la faim Après les manifestations et sit-in les militants de Fanmi Lavalas ont lancé hier une nouvelle stratégie dans la lutte contre les autorités électorales. 5 jeunes militants du parti ont débuté une grève de faim dans l'enceinte du palais législatif dans le cadre d'une nouvelle tentative visant à obtenir le report des sénatoriales du 19 avril.
Les grévistes, jouissant de l'appui de certains élus, avaient usé de stratagème pour pénétrer à l'intérieur du parlement. Assurant qu'ils n'avaient pas bénéficié de la complicité des agents de sécurité, les lavalassiens ont pu tromper la vigilance des agents en leur faisant croire qu'ils voulaient s'entretenir avec des élus.
L'un des portes parole du parti Lavalas, Ansyto Félix, soutient que la grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de leur revendication. Il dénonce la tenue des joutes sans la participation de son parti selon lui la formation politique la plus représentative du pays.
Cette grève vient en renfort à l'opération " portes fermées" visant le boycott des joutes du 19 avril.
Plusieurs députés dont Ronald Larêche, Joseph Joël Louis et Saurel François estiment que la grève des lavalassiens ne constitue pas un obstacle au fonctionnement de la chambre basse. Faisant remarquer que ce mouvement est pacifique, ils soulignent qu'il s'agit d'une action pour protester contre les décisions arbitraires du CEP.
Le député Saurel François (Lavalas) entend accompagner les militants de son parti qui ont entrepris cette action pacifique.
LLM http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15063 HRV commente : Requiem pour Lavalas : Lavalas saura-t-il regagner une certaine légitimité en sacrifiant Jean Bertrand Aristide et ses pratiques antidémocratiques ? Ceux qui ont fait partir Aristide sont les mêmes qui ont compris et accepter l’exclusion de son parti des prochaines élections sénatoriales partielles. Ce sont les mêmes qui se sont réunis hier à Washington et ont obtenus la promesse de 324 millions de dollars. L’une des raisons les plus fortes évoquées par les mais d’Haïti en particulier du couple CLINTON et les membres de l’ONU est bien sûr la stabilité politique. Pas de retour au passé. Un pays stable qui se tourne vers le futur ; te l fut le message de celui qui avait redoré le blason d’Aristide en le réinstallant aux timons des affaires du pays en 1994. Enfin ce sont les gens de la communauté internationale qui subventionnent les élections à hauteur de 12.000.000 de dollars. Donc je ne pense pas que quatre membres de Lavalas puisse nt faire pencher la balance en faveur d’une annulation des élections. Les menaces d’instabilité politique brandies par les lavalassiens sont de mauvais goût pour la communauté internationale qui ne va pas se garder de faire sauter des têtes en vue de préserver cette situation politique. REQUIEM POUR LAVALAS..le prochain sujet de réflexion de Haïti Recto Verso
Le projet de budget 2008-2009 n’a pas été voté mercredi à la Chambre haute après deux précédentes tentatives lundi et mardi, a constaté un journaliste de Radio Kiskeya.
Ce fut encore l’absence de quorum qui a rendu impossible la tenue de la séance qui devait aboutir au vote du document.
Visiblement indigné, le vice-président de la Chambre haute, le sénateur de la Grande-Anse (Sud-Ouest) Andris Riché (qui fait office de président du Grand corps en lieu et place du président, le sénateur Kelly Bastien, en voyage avec le chef du gouvernement) , a fustigé les absents, membres pour la plupart de la plate-forme présidentielle LESPWA. Ces derniers seraient retenus en province par la campagne électorale des membres de leur parti.
Andris Riché s’en est également pris à l’Exécutif, pour le retard mis à soumettre le texte final du projet de budget au Parlement.
Face à l’impossibilité de réunir l’assemblée des sénateurs, Andris Riché a pris la décision de surseoir aux démarches en vue du vote du budget, jusqu’au retour du président du Sénat.
Le vote du budget paraissait être d’une importance cruciale pour la délégation gouvernementale qui devait prendre part à la Conférence des bailleurs de fonds d’Haïti à Washington, les 13 et 14 avril derniers. La conférence s’est finalement achevée avec l’engagement des bailleurs pour un montant de 324 millions de dollars américains en faveur d’Haïti, sans que la question du budget ait été résolue au Parlement haïtien.
L’administration haïtienne fonctionne quant à présent avec le budget de l’exercice fiscal écoulé (2007-2008) auquel l’Exécutif et le Législatif ont conjointement apporté certaines modifications. [jmd/RK]