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mardi 23 novembre 2010

Haïti ...Une femme à la tête du pays?

Agence QMI Jean-Luc Lavallée 23/11/2010 22h05
Mirlande Manigat
Photo AFP
PORT-AU-PRINCE - À cinq jours du scrutin en Haïti, le comité de la candidate Mirlande Manigat est gonflé à bloc et confiant qu’elle devienne la première femme élue présidente de ce pays des Antilles.
Élections présidentielles en Haïti
Si l’on se fie aux sondages qui la placent en tête, elle devrait à tout le moins franchir le premier tour de l’élection présidentielle, qui aura lieu dimanche. «Nous sommes plus que confiants, mais nous savons que celui qui est en face de nous est très coquin. C’est pour ça que nous avançons avec prudence et sérénité, mais nous nous dirigeons vers la victoire finale», a déclaré Hugues Sylvain, coordonnateur du comité de Mirlande Manigat dans le département de l’Ouest.
Ce responsable électoral travaille dans un édifice endommagé, voire insalubre, qui fait office de bureau de campagne. Une situation qui détonne avec le budget de son principal adversaire, Jude Célestin, dauphin du président actuel René Préval, qui semble regorger de moyens. Son visage est d’ailleurs tapissé partout dans les rues de Port-au-Prince, capitale dévastée par un séisme en janvier et où les détritus et les gravats jonchant le sol sont omniprésents.
Célestin aurait dix fois plus d’affiches que tout autre candidat selon diverses personnes consultées sur le terrain. «C’est très indécent de s’afficher de la sorte, et avec quel argent? Celui du gouvernement, du pays, de la population», a lancé Hugues Sylvain. Celui-ci est incapable de chiffrer le nombre de pancartes à l’effigie de Mme Manigat, mais il affirme qu’elle a prôné la retenue dans le contexte actuel. «Il faut penser aux autres, à ceux qui souffrent, il faut faire quelque chose pour eux.»
Manigat et le choléra
M. Sylvain est convaincu que Mme Manigat saura gérer l’épidémie de choléra si elle est choisie par le peuple haïtien. «Elle va tout de suite avoir le support des autres pays pour remédier à la situation. Elle va pouvoir prendre soin de ses enfants, de ses fils et ses filles, nous en avons besoin. Elle a une équipe dynamique qui va contribuer à ce que nous ayons le changement tant espéré dans ce pays. Elle ne va pas diriger avec une baguette magique, mais quand même, vous allez voir du changement dans les quatre mois à venir», a-t-il soutenu.
Mirlande Manigat est mariée à un ancien président d’Haïti, Leslie Manigat, qui a gouverné pendant quelques mois en 1988. Elle est âgée de 70 ans, ce qui semble être à la fois une force et une faiblesse aux yeux de l’électorat. «Mon expérience me met à l’abri des vanités, des ambitions, surtout la richesse et la gloire», peut-on lire sur son profil diffusé sur le web. Elle dit espérer un «changement radical d’attitudes de la part de gouvernants incapables et corrompus», faisant référence aux gouvernements précédents.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2010/11/20101123-220511.html
Commenatires:
Haïti reste un pays de paradoxes. Les paradoxes ont jalonnés l'existence de ce "truc" qui eut un rêve d'être et d'existence qui s'est métamorphosé en lutte pour la survie. Ces paradoxes définissent tellement la configuration du pays qu'ils imprégnent la conduite de tout ce qui touche de près ou de loin à Haïti.
Aujourd'hui on mène une lutte contre le choléra qui est synonyme de mort dans ce pays juste à cause des défaillances criantes de son système sanitaire. Les cris d'alarme qui s'écoutent aux quatre coins du monde résonnent avec une certaine cacophonie car ils invitent à traiter une expression ponctuelle d'un problème profond que l'on évite d'évoquer au nom de lois et de conceptualisations qui s'appliquent mal quand l'humanité d'un peuple est en danger.
Les conditions insalubres dans lesquelles nous vivons les haïtiens demandent des changements profonds en rupture avec ce qui a été fait pendant deux siècles et surtout pendant les dernières années.
Le laisser-aller cultivé au nom de l'autodétermination des nations doit être remplacé par une actions constructive quand il faut se battre contre l'autodestruction.
Aujourd'hui on comprend mal comment on peut exiger des sommes pour endiguer le choléra et promouvoir la réalisation d'élections présidentielles truquées qui sans aucun doute vont déboucher sur l'accouchement d'un gouvernement incapable de réaliser les changements de rigueur pour éviter le pire.
A qui profite le crime? A qui Haïti fait mal?
Quand faudra-t-il choisir entre autodertermination et autodestruction?
Tout le monde sait aujourd'hui et ce , depuis des années, que l'option MANIGAT version Lesly et aujourd'hui version Mirlande a toujours été la meilleure option pour le pays. Mais au nom du suffrage universel, on a fait et appuyé n'importe quoi  dans la continuité du "BON DIEU BON" haïtien. Et les résultats nauséabondsnc ertes, nous pendent au nez et nous empêche de respirer.
Tournons donc la tête d'Haïti, faisons comme si!
Un haïtien indigné.

Haïti: Paris va négocier un accord pour acheminer les enfants en cours d'adoption

(AFP) – Il y a 7 heures PARIS — Paris va négocier avec les autorités d'Haïti un accord bilatéral pour permettre, dans le respect de la législation haïtienne, d'acheminer en France d'ici la fin de l'année les derniers 320 enfants haïtiens en cours d'adoption, a déclaré mardi l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret.
"La ministre des Affaires étrangères (Michèle Alliot-Marie) m'a demandé, dès mon retour à Port-au-Prince, d'entamer des discussions avec les plus hautes autorités du pays pour pouvoir négocier un accord bilatéral", a déclaré M. Le Bret lors d'une conférence de presse à Paris.
"On espère que cette approche plus politique des dossiers va nous permettre de rapatrier d'ici la fin de l'année si possible les derniers enfants qui étaient en cours de jugement avant le (séisme du) 12 janvier" et qui sont au nombre de 320, a-t-il dit.
Cette volonté d'accélérer le calendrier s'explique en partie par l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti où le séisme a fait plus de 250.000 morts. Selon les règles en vigueur, un jugement doit sanctionner une adoption avant la délivrance d'un passeport à un enfant.
Il ne s'agit "pas de passer outre les procédures qui sont indispensables - que ce soit une décision administrative ou à caractère judiciaire, il faut qu'il y ait une décision des autorités du pays d'adoption pour que ensuite les enfants puissent avoir un statut en rentrant en France", a expliqué l'ambassadeur.
Mais "on va essayer de substituer, dans le respect de la législation du pays, un régime qui est extrêmement difficile pour les familles puisqu'il y a 11 étapes" à franchir pour achever le processus d'adoption qui peut durer entre un et trois ans, a-t-il dit.
Au total, un millier d'enfants étaient en cours d'adoption avant le séisme et quelque 700 ont depuis rejoint leur famille.
Des mesures renforcées ont déjà été arrêtées pour "accélérer les possibilités de départ" pour la France d'environ 70 enfants haïtiens "dont le dossier d'adoption est finalisé" par un jugement, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.
Ces enfants sont dépourvus de passeport et "une démarche est effectuée auprès des autorités haïtiennes en vue de mettre en place une procédure exceptionnelle permettant le départ accéléré des enfants et de garantir leur statut juridique en France", a précisé lors d'un point-presse le porte-parole Bernard Valero.
Les nouvelles mesures, incluant aussi une meilleure "protection sanitaire et médicale de tous les enfants" en cours d'adoption, ont été décidées en raison de "l'urgence générée par l'épidémie de choléra", a-t-il ajouté.
Parmi les nouvelles mesures, figure aussi l'envoi en Haïti d'une "importante équipe médicale en mesure de réagir immédiatement" dans les crèches, a ajouté le porte-parole. Enfin "la France va contribuer à hauteur de 85.000 euros pour le fonctionnement d'un centre d'observation et de consultation" et "de 80.000 euros de matériels et consommables d'hygiène pour prévenir l'épidémie dans la zone de Port-au-Prince, en liaison avec les autorités haïtiennes".
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jFBh7TwGPVmMkV1EwNyDTD-dXBtA?docId=CNG.e403a522a2bd769c89d7b298554b03fa.c1

Haïti: la campagne présidentielle menace de sombrer dans la violence

Publié le 23 novembre 2010
Clarens Renois

Agence France-Presse
Port-au-Prince
Un candidat visé par un attentat, deux hommes abattus lors d'affrontements entre militants: à cinq jours des élections présidentielle et législatives de dimanche en Haïti, la campagne électorale menaçait de céder à la violence, en pleine épidémie de choléra.
Les victimes sont des sympathisants des candidats à la présidentielle Jude Célestin, du parti INITE, proche du pouvoir, et Charles-Henri Baker, du parti RESPE. Elles ont été tuées lundi soir lors d'affrontements à Beaumont (sud-ouest), rapportaient des radios haïtiennes, qui signalaient plusieurs blessés.
Un responsable de la police locale, Pradel Casamajor, a indiqué que deux personnes avaient été abattues, sans préciser les circonstances de leur mort. «Nous sommes en train d'enquêter pour comprendre ce qui s'est passé».
«Deux groupes de manifestants qui accompagnaient les candidats en campagne se sont affrontés à coup de pierres, de bouteilles et d'armes à feu», selon un journaliste local joint par téléphone.
À beaumont également, le cortège de M. Célestin a également été la cible de tirs par balles, selon un membre de son parti. «M. Célestin est sain et sauf, il n'a pas été atteint lors de cette attaque perpétrée par ses adversaires», a déclaré un candidat du parti au sénat, Jean Laveaud Frédérique.
Cet affrontement est intervenu après que M. Baker a assuré à la presse ce week-end que des hommes en armes avaient tenté d'enlever sa directrice de campagne.
Lundi également, des incidents ont éclaté dans le nord-ouest d'Haïti où un bureau électoral a été saccagé par les partisans de la candidate Mirlande Manigat qui protestaient contre la composition des membres des bureaux électoraux, formés exclusivement, selon eux, de proches de M. Célestin, rapportaient des radios de Port-au-Prince.
L'ancien premier ministre Jacques-Edouard Alexis a mis en garde lundi contre la possibilité que des armes aient été distribuées dans le pays à l'approche des élections.
Ce climat de violence menace la bonne tenue d'élections cruciales pour la stabilité d'un pays exsangue après le séisme du 12 janvier qui a fait plus de 250 000 morts, et qui se débat depuis la mi-octobre avec une épidémie de choléra dont le bilan ne cesse de grimper.
La maladie a fait 1415 morts et entraîné plus de 25 000 hospitalisations, selon le décompte communiqué mardi par le ministère de la Santé.
Des «fonds d'urgence doivent être débloqués» car le financement de la lutte contre le choléra est beaucoup trop faible, a estimé mardi la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs. «C'est une situation d'extrême urgence, une question d'heures».
Quatre des 19 candidats à la présidentielle ont demandé un report des élections à cause de la maladie, qui a suscité des manifestations violentes la semaine dernière, notamment à l'encontre des casques bleus népalais de l'ONU, accusés d'avoir importé la bactérie mortelle.
La menace immédiate de la maladie semblait d'ailleurs éclipser en partie l'enjeu des élections, comme en témoignait mardi la Une du Nouvelliste, le plus ancien quotidien du pays, consacrée aux morgues qui «refusent les cadavres contaminés».
Le choléra poussait même les Haïtiens à changer leurs habitudes: nombre d'entre eux ont arrêté de se serrer les mains pour se saluer. À la place, ils s'entrechoquent les poings ou les coudes en pliant le bras.
Malgré tout, des centaines de personnes attendaient mardi matin devant le commissariat de police de Pétionville, au nord de Port-au-Prince, espérant recevoir une carte d'identité qui leur permettra de voter.
Fortuné Miclose, 25 ans, est arrivée à 4h30. «C'est pour voter, pour avoir le changement. Si Dieu le veut, je vais pouvoir voter dimanche», dit-elle à l'AFP.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/23/01-4345549-haiti-la-campagne-presidentielle-menace-de-sombrer-dans-la-violence.php

Une course contre la montre en Haïti

Publié le 23 novembre 2010 Agnès Gruda, envoyée spéciale
La Presse
(Port-au-Prince) Il est à peine 9h30 du matin, mais le soleil tape déjà fort sur le mur de pierre devant le bureau principal de l'Office national d'identification (ONI), à Port-au-Prince, où quelques centaines de personnes espèrent obtenir la carte qui leur permettra de voter, dimanche.
Marie Monique Paul, 20 ans, est arrivée dès 3h du matin, hier, pour être sûre de ne pas rater son tour. En guise de protection contre le soleil, elle a noué un chemisier sur sa tête. «J'ai laissé mon bébé à la maison. Je veux voter pour que le pays change.»
Cette carte pour laquelle les Haïtiens sont prêts à attendre pendant des heures sous un soleil de plomb ne permet pas seulement d'exercer le droit de vote. Dans ce pays, c'est la seule véritable carte d'identité, indispensable à la banque, dans les transactions avec l'État ou quand on cherche du travail.
Parmi les gens qui forment trois longues files devant l'ONI, plusieurs n'ont d'ailleurs pas du tout l'intention de participer au scrutin. «J'ai 79 ans, je n'ai jamais voté, et je ne vais pas commencer cette année. Les politiciens ne sont pas capables de régler les problèmes du pays», dit Marie Lilianne Renard. Pour les affaires de ce monde, elle s'en remet de toute façon à Dieu.
Mais la plupart souhaitent récupérer cette carte avant le 28 novembre, jour du scrutin où les Haïtiens éliront 110 députés et sénateurs, ainsi que leur prochain président.
Devant les bureaux de l'Office, qui compte sept centres de distribution dans la capitale, les gens s'appuient les uns contre les autres pour se protéger contre les resquilleurs. Quand le portail de fer s'entrouvre, tout le monde pousse en même temps. Parfois, des policiers agitent leur matraque pour calmer la foule.
«C'est important d'aller voter, il faut élire un nouveau président pour faire enfin fonctionner ce pays», dit Célestin Hyppolite, qui a perdu sa carte en juillet et s'attendait à pouvoir la remplacer, hier.
Une femme résume sa motivation électorale en ces termes: «Si je ne vais pas voter, quelqu'un ira le faire à ma place!»
Certains s'y sont pris à plusieurs reprises, à défaut de pouvoir confirmer par téléphone si leur carte était déjà prête. Bébé Whimer, par exemple, attendait de pouvoir réclamer la carte d'identité de sa grand-mère. Est-elle prête? «Je n'en sais rien, j'ai essayé d'appeler plusieurs fois, ça ne répond jamais.»
Une fois passé le portail, les électeurs font sagement la queue devant une table où une poignée d'employés distribuent les cartes. «Nous avons augmenté nos effectifs mais ça s'est avéré insuffisant, on ne s'attendait pas à une telle masse de gens», dit Jean François Alexis, responsable des communications à l'ONI.
Après le tremblement de terre du 12 janvier, l'Office d'identification avait fait face à une affluence encore plus grande. Des milliers de gens avaient tout perdu dans le séisme, y compris leurs papiers.
La liste électorale haïtienne compte 4,7 millions de noms. Certaines victimes du séisme du 12 janvier y figurent toujours - faute d'un corps identifié en bonne et due forme, la loi haïtienne exige d'attendre un an avant d'effacer les noms des disparus. Une porte ouverte à la fraude électorale? Pas du tout, assure Jean François Alexis: l'identité sera bien vérifiée au bureau de scrutin. Mais tous ne sont pas aussi optimistes.
Depuis le tremblement de terre, l'Office national d'identification a produit 386 000 cartes d'identité. Mais on est loin de la production locale: 250 000 de ces cartes ont été fabriquées à... New York.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/23/01-4345348-une-course-contre-la-montre-en-haiti.php

Haïti - Élections : Lut Faber aurait mieux fait de se taire

23/11/2010 12:14:03 La chef de la délégation de l'Union européenne en Haïti, Lut Faber-Gossens, a déclaré en conférence de presse, qu'il n'y avait pas d'obstacle à la tenue des élections dimanche prochain en Haïti. Elle souligne que le calendrier électoral est respecté et « qu’il n'y a pas de problème particulier pour aller voter ».
Lut Fabert a même tenu à préciser « que l'environnement en Haïti est comparable à celui de n'importe quel pays qui prépare des élections » [!]

Elle juge indispensable d'élire, comme prévu dimanche prochain, un nouveau président et un nouveau parlement « Ne pas avoir d’élections en ce moment pourrait mettre en péril la stabilité politique en Haïti. On est en pleine reconstruction d'un pays où on a besoin d'un gouvernement capable de gérer la situation. Il ne peut pas y avoir d'interruption dans l'élan mis en place après le séisme » ajoutant que « le choléra ne devrait pas empêcher les haïtiens d'aller voter dimanche. Tout est prêt, la Minustah est prête à assurer la sécurité » a affirmé la diplomate européenne.
Nous sommes heureux d’apprendre de cette « éminente diplomate », que la situation pré-électorale en Haïti est comparable à celle de n’importe qu’elle autre pays [?]. Pendant un instant, nous avons cru que les violences électorales en Haïti étaient une exception... Nous ignorions jusqu’à présent, qu’en Europe les élections engendraient des violences similaires.
Vouloir rassurer est une chose, dire n’importe quoi en est une autre. Lut Faber a manqué une occasion de se taire. Elle dit « on est en pleine reconstruction » et parle du risque d’interruption « de l'élan mis en place ». Elle doit avoir « une bonne vue », car sur le terrain, cette reconstruction et cet élan, ne sont guère visible, à moins que pour cette diplomate, l’élan de reconstruction fait référence à la multiplication des camps dans notre pays ?
Pense-t-elle nous rassurer lorsqu’elle nous dit que la Minustah est prête à assurer la sécurité des élections...? Lorsque l’on sait, qu’il a fallut 4 jours, 4 mortes et plus de 20 blessés à la Minustah, pour rétablir la sécurité dans le Nord, face à quelques casseurs et criminels armés, nous ne pouvons que douter de ses propos. De plus, rappelons qu’actuellement la seule présence des casques bleus suffit à provoquer des mouvements de violence anti-Minustah.
http://www.haitilibre.com/article-1722-haiti-elections-lut-faber-aurait-mieux-fait-de-se-taire.html

Louis-Marie Leblanc veut accueillir sa famille

Mise à jour le mardi 23 novembre 2010 à 17 h 47 Louis-Marie Leblanc
L'enseignant de la Commission scolaire de la Jonquière, d'origine haïtienne, lance une campagne de parrainage pour faire venir sept membres de sa famille au Québec.
Louis-Marie Leblanc vit au Saguenay depuis 37 ans avec sa conjointe et ses quatre enfants.
Depuis le tremblement de terre qui a dévasté Haïti le 12 janvier dernier, il s'inquiète pour ses soeurs et leurs familles. L'une d'elles dirigeait une école et l'autre faisait de la couture à domicile avant le séisme. Elles ne peuvent plus travailler. La récente épidémie de choléra rend leur vie encore plus difficile.
Avec les ouragans, les tempêtes, les inondations, dit-il, il n'y a rien vraiment qui est sur le point de se rétablir en Haïti. Ce n'est pas possible pour eux d'envisager un avenir dans le pays.— Louis-Marie Leblanc
M. Leblanc a obtenu le soutien de la fabrique Notre-Dame-de-la-Paix de l'arrondissement de Jonquière et du diocèse de Chicoutimi pour former un comité de parrainage.
Le comité doit amasser des milliers de dollars en dons pour accueillir les quatre adultes et trois enfants de la famille de l'enseignant de l'arrondissement de Jonquière. Le président du comité, Gilles Deschênes, soutient que les fonds sont un moyen de réaliser un objectif. « C'est-à-dire, en quelque sorte, de sauver des vies, de pouvoir emmener des gens au pays, qu'ils aient un avenir et une vie qui a de l'allure », mentionne M. Deschênes.
L'abbé Iréné Girard explique aussi que la communauté devrait prendre en charge les réfugiés. « On devra également en répondre pendant cinq ans. Pourquoi cinq ans? Entre autres du fait que ces gens-là n'ont pas droit à l'aide sociale avant cinq ans », souligne-t-il.
Les dossiers d'immigration de la famille Leblanc ont été approuvés par le gouvernement du Québec. Il ne manque que l'autorisation d'Ottawa. Louis-Marie Leblanc espère être réunie avec les siens pour Noël.
Le comité de parrainage va solliciter les dons des entreprises, des commerces et des citoyens de Saguenay.
http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2010/11/23/003-parrainage-leblanc-haiti.shtml

Israël, premier combattant du choléra en Haïti




Rédigé par JSS le Nov 23rd, 2010 and filed under Israël-Relations internationales, Israël-Territoires Disputés. Vous pouvez suivre les réponses à cet article grâce au RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse ou un trackback à cet article
Depuis le début de la propagation du choléra en Haïti, les services de secours israéliens sont déployés dans plusieurs points de l’ile pour aider les patients à survivre. Un hôpital de campagne a été mis en place et des médecins volontaires venus d’Israël et du Canada travaillent main dans la main à combattre ce fléau.
Avec les temps qui courent et la maladie qui avance, Israël a fait parvenir ces derniers jours un nouvel avion cargo, chargé de dizaines de lits supplémentaires, ainsi que de l’équipement spécialisé pour combattre la maladie. D’après certaines sources à Jérusalem, l’État Juif pourrait très bientôt faire parvenir à cette population en détresse, des système de purification des eaux.
L’hôpital de campagne israélien a déjà reçu les félicitations des membres de l’ONU présent sur place. Pas une journée ne se passe sans qu’un casque bleu fasse appel aux israéliens pour soigner un enfant en danger de mort.
En plus de leur mission de sauvetage, les médecins israéliens ont également fourni une formation au niveau du personnel local et des communautés de la région de Leoganne. L’importance de maintenir une bonne hygiène et la façon de bien faire face à l’épidémie était à l’ordre du jour.
Les autorités sanitaires ont signalé 64 nouveaux décès dus au choléra ces derniers jours ce qui portent le bilan à plus de 1300 morts. Plus de 20.000 personnes ont déjà été soignés ou auscultés pour des symptômes liés à cette maladie.
IsraAID et ses organismes associés israéliens fournissent une assistance appuyée à Haïti depuis le premier jour du tremblement de terre qui a frappé l’ile. Les équipes ont des programmes allant de l’animation des dans centres communautaires au développement des programmes médicaux, en passant par la production alimentaire ou encore par la mise en avant de la parité homme-femme.
http://jssnews.com/2010/11/23/israel-premier-combattant-du-cholera-en-haiti/

Sean Penn : Son glorieux combat sans relâche depuis dix mois !

NEWS PUBLIÉE, LE MARDI 23 NOVEMBRE 2010 À 15:57 Le 12 janvier 2010, un terrible séisme ravage l'île d'Haïti. Le bilan humain est effrayant : en date du 9 février 2010, Marie-Laurence Jocelyn Lassegue, ministre des Communications, confirme un bilan de 250 000 morts, 300 000 blessés et 1,2 million de sans-abris. Face à ce drame, le monde entier s'est mobilisé et de nombreuses personnalités sont montées au créneau, accentuant la médiatisation de ce tremblement de terre.

Emissions, concerts caritatifs : de nombreuses manifestations ont été mises en places et les stars se sont montrées très affectées. Près d'un an après le tremblement se distingue toutefois une personnalité parmi elles, une star hollywoodienne qui, par son travail humanitaire qui s'étend sur le long terme, vient d'obtenir son "plus beau rôle", si l'on reprend les mots de Libération : Sean Penn. Le quotidien français fait état de l'action du comédien. Extraits.

De la rébellion à l'action
Militant de gauche qui a écrit à George W. Bush une lettre ouverte pour dénoncer en 2002 la guerre que les Etats-Unis s'apprêtaient à lancer contre l'Irak et s'est mobilisé après l'ouragan Katrina en 2005 en Louisiane, Sean Penn a fait parler de lui à Haïti. Sauveur, porteur de cartons pleins de vivres et de médicaments, "il a passé six mois sur place à dormir sous une tente et à répondre aux urgences", indique Libération. Sean Penn n'est pas une star à Haïti, c'est un homme habité par une volonté puissante.
Il n'a pas fallu beaucoup de temps avant que l'acteur américain se rende sur les lieux. Après six jours d'images insoutenables à la télévision, Sean Penn est venu sur place avec une équipe de médecins et des spécialistes de l'humanitaire. Son objectif était de voir l'étendue de la catastrophe mais il a pris des initiatives et a fondé au côté d'une philanthrope et activiste, Diana Jenkins, une ONG, J/P HRO, Jenkins Penn Human Relief Organization. Loin de se limiter à envoyer de l'argent, Sean Penn est impliqué à tous les niveaux : "Voilà maintenant dix mois que Sean Penn a pris la direction de ce camp de 55 000 personnes qui était, en un autre temps, le club de golf de Pétionville, dans la banlieue sud-est de Port-au-Prince", précise Libération.
Longtemps, Sean Penn a traîné derrière lui une image de beau gosse rebelle d'Hollywood, un bagarreur gauchiste en constante révolte. Aujourd'hui et à Haïti, personne ne s'attarde sur sa réputation. "Un acteur américain ? Ah bon, nous on connaît Brad Pitt et Tom Cruise, Sean Penn, on pensait juste que c'était le patron", déclarent deux adolescents du camp géré par la star. Son engagement total a pu être nourri de sa vie personnelle, lui qui a vécu une douloureuse séparation avec la mère de ses enfants, Robin Wright, comme il le laissait supposer dans une interview pour Vanity Fair. Ou encore l'histoire de son fils Hopper, sauvé miraculeusement d'un accident cérébral après une chute de skateboard.

Une seule priorité : reconstruire
Toutefois, l'acteur n'est pas là pour parler de sa vie et surtout pas de ses états d'âme, il n'a qu'une chose en tête : faire avancer les choses à Haïti. Il montre aux journalistes l'école qu'il a montée très vite, dans les jours qui ont suivi la catastrophe : "Ça permet d'apporter un peu de stabilité à quelques gamins. [...] Evidemment, ce n'est pas suffisant, mais on manque de ressources. Il faut qu'on trouve de l'argent. Et puis, il faut aussi préparer le départ des gens du camp pour qu'ils bénéficient d'abris plus pérennes. Autant dire que je suis là pour longtemps..." Le cinéma est donc mis de côté et il a fait le strict minimum pour la promotion du thriller politique Fair Game. Il vient de tourner There Must Be The Place et est attendu de pied ferme dans Tree of Life.
Sean Penn utilise de façon constructive sa colère, dont la source est simple : "Ce n'est pas le tremblement de terre qui tue les gens, c'est la pauvreté." La situation à Haïti l'insupporte mais il ne se limite pas aux discours emplis de colère contre les promesses non tenues, l'argent promis non versé (sur les 164 millions de dollars attendus après un appel de l'ONU il y a dix jours, seul 6,8 millions de dollars ont été récoltés) : "Lui si hostile à la chose militaire a appris à travailler avec l'armée, qui lui a même décerné une médaille", explique Libération. "Ici, si tu travailles tout seul, tu n'arrives à rien. Tu peux toujours dire 'moi je' mais t'as l'air d'un con. C'est le 'nous' qui importe", explique Sean Penn.
Accomplir des choses à Haïti est un objectif qui prend au coeur pour Sean Penn. C'est pour cela qu'il n'a pu contenir son énervement face aux prétentions électorales du chanteur, ex-Fugees, Wyclef Jean. Ce dernier a souhaité se présenter à l'élection présidentielle et Sean Penn l'a accusé d'être muet et peu présent pour pouvoir accéder à cette fonction. Wyclef a répondu pour sa défense que Sean Penn était certainement trop occupé à sniffer de la cocaïne pour le voir, une argumentation douteuse qui met en lumière l'écart entre les accomplissements de l'acteur et du chanteur.
Le défi est loin d'être terminé pour Sean Penn. "Il faut impliquer les entreprises, créer des emplois. Mais il faut de l'argent et de l'expertise." Pour lui, les camps sont comme "des châteaux de cartes qui dépendent des dons et de la bonne volonté des individus". Sean Penn fait aussi face à des critiques et à des épreuves : "Nous sommes l'organisation la plus offensive [...]. Mais nous avons été critiqués par de nombreuses ONG parce que soi-disant on se disperse. Pourtant, la seule façon de faire avancer les choses, c'est de travailler comme une pieuvre avec plusieurs bras qui interviennent sur plusieurs fronts en même temps."
Puis vient le danger du choléra qui a atteint l'île. Selon un dernier bilan des autorités sanitaires haïtiennes, 23 377 personnes ont été hospitalisées et 1 344 sont décédées des suites de la maladie. L'acteur salue le travail des médecins mais se désole face à la situation : "Il existe 700 hôpitaux et cliniques dans le pays. Mais seuls 65 acceptent les malades du choléra, parce que les gens ont peur de la maladie. [...] L'une de nos infirmières sur place nous dit que les gens meurent dans la rue comme dans un film d'horreur."
L'horreur, Sean Penn la voit de près mais il ne détourne pas le regard. "Si nous le voulons vraiment, nous pouvons sauver les Haïtiens", déclare-t-il avec un optimisme "à l'américaine", digne d'un héros de cinéma... sorti de l'écran.
http://www.purepeople.com/article/sean-penn-son-glorieux-combat-sans-relache-depuis-dix-mois_a68436/1