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mercredi 1 octobre 2008

Le Grand Sud démasqué

Se rendre dans les départements des Nippes, du Sud, de la Grand'Anse et dans quelques communes du Sud-Est reste toujours un grand exploit. Même les poids lourds n'osent plus s'aventurer dans les eaux de l'étang de Miragoâne qui ont débordé depuis le passage de plusieurs ouragans et cyclones en Haïti. « Le niveau des eaux augmente chaque jour, constate un notable de Miragoâne.
Aucun véhicule ne peut aujourd'hui le traverser. » Les efforts d'une équipe du CNE pour créer une route provisoire à partir de la 2e plaine (Petit-Goâve) n'ont pas encore abouti. En attendant, riche ou pauvre, petit ou grand, homme et femme, tous ceux qui veulent se rendre dans le Grand Sud par voie terrestre doivent consentir à faire la traversée dans des embarcations de fortune préposées à cet effet.
Ceux qui veulent avoir les pieds secs sont transportés à dos d'homme avant d'être installés dans ces petites embarcations. 25 à 40 gourdes, c'est la somme à payer pour la traversée. Le trafic, constate un correspondant de presse, se fait sous les yeux vigilants des policiers nationaux.
La montée des eaux de l'étang, provoquée par les catastrophes naturelles qui ont récemment frappé le pays, a des conséquences graves sur les départements des Nippes, du Sud et de la Grand'Anse.
« Les prix de certains produits de première nécessité grimpent, se plaint un confrère d'une station de radio des Cayes.
Les produits pétroliers ainsi que des articles de toilettes deviennent non seulement chers mais aussi rares. » Cette situation a déjà des impacts sur le transport en commun.
A cause du prix du carburant, a ajouté notre confrère, bon nombre de conducteurs immobilisent leurs véhicules ou leurs motocyclettes. Les institutions publiques ou privées fonctionnant à l'aide de l'électricité, notamment les médias et les hôpitaux, peinent à fonctionner.
« Comment demander à un étranger de venir investir dans un tel climat», s'interroge, perplexe, l'industriel Pierre Léger.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=62729&PubDate=2008-09-30
Les autorités haïtiennes continuent à appeler les forces vives de la nation pour participer à la reconstruction du pays. Cependant elles ne donnent aucun signe de vouloir mettre réellement les mains à la pâte. Comme le dit l’homme d’affaire qui se fait porter à dos d’homme pour traverser les eaux de l’étang de Miragoâne, personne ne va investir dans un pays dans cet état. Moins encore aujourd’hui ou les marchés financiers se cassant la gueule invite plutôt à la prudence et a l’expectation.
Le gouvernement doit définitivement commencer à donner des signes évidents de volonté de redresser la barre. Il faut maintenant tabler sur le contrôle de l’insécurité. Car il faut s’attendre à ce que les premiers investisseurs soient des natifs-natals. Des investissements peu importants mais des investissements quand même.
Après les haïtiens traineront dans leur sillage des curieux des aventuriers, pour relancer le tourisme …
ll faut finir en se rappelant que le débordement des eaux de l’étang de Miragoane ne s’est pas produit avec le passage des cyclones et des ouragans. Des articles du Nouvelliste sont disponibles avec de jolie photo des eaux côtoyant kolé-sére la route nationale. Nous ne sommes pas convaincus que les autorités avaient pris conscience de la gravité de la situation ni avait esquissé la moindre volonté d’y remédier…Asi van las cosas en nuestro pais !

Le budget rectificatif 2007 – 2008 voté par les deux chambres

En l’espace de 48 heures les députés et les sénateurs ont voté la loi sur le budget rectificatif 2007 – 2008. Hier, 11 sénateurs ont voté pour et 4 se sont abstenus lors d’une séance sans grand debat. Les bureaux des deux chambres ont dû réaliser des séances spéciales afin de voter le budget qui en fait sera utilisé pour les trois premiers mois de l’exercice fiscale 2008 – 2009. La loi sur le budget sera acheminée ce mercredi à l’exécutif pour publication dans le journal officiel le Moniteur.
Les présidents du sénat, Kelly Bastien et de la chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques, n’ont pas manqué de critiquer l’exécutif qui a soumis tardivement la loi sur le budget rectificatif aux élus. Le budget rectificatif de 79 milliards de gourdes est reparti en 26 milliards pour les recettes internes et 32 milliards pour les dons et appui budgétaire de la communauté internationale. Les autorités gouvernementales ont fait état de 3 milliards 900 millions de gourdes de manque à gagner au niveau des recettes de l’état en raison de la crise. De plus, 1.2 milliards de gourdes d’appui budgétaire n’ont pu être décaissés en raison de l’absence de gouvernement légitime entre avril et septembre 2008. Le vice président de la chambre basse, Elourne Doréus, a fait remarquer que la loi sur le budget devrait être soumis aux élus au début de l’année 2008. D’autre part, de nombreux députés avaient réclamé des informations supplémentaires sur les 8 millions de gourdes allouées à chaque commune. Le ministre de la planification, Jean Max Bellerive, avait dû intervenir pour expliquer la formule utilisée pour cette allocation chère aux députés. En dépit de sa convalescence le sénateur Joseph Lambert a participé à la séance sur le vote du budget. En pyjama et soluté au bras, le sénateur Lambert a voulu " répondre aux exigences" du moment quelques heures après l’ablation de l’appendice.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14128

La crise financière américaine aura des impacts sur l’économie haïtienne

L’économiste Kesner Pharel soutient que la crise financière américaine aura des conséquences sur l’économie mondiale. " Le monde est en danger à cause du vote du congres", lance M. Pharel soulignant que la décision politique aura des conséquences économiques.
Selon M. Pharel, l’économie haïtienne étroitement liée à l’économie américaine subira les soubresauts de la vie aux Etats Unis. " Des haïtiens de la diaspora sont concernés par le taux du chômage qui va augmenter", dit-il rappelant l’importance des transfert de fonds de la diaspora pour l’économie haïtienne.
L’économiste Guyto Toussaint, président du conseil d’administration de la BNC, soutient qu’Haïti est très vulnérables par rapport à la crise financière. Toutefois il affirme que les banquiers haïtiens sont très prudents ce qui empêchera une faillite du système financier haïtien. M. Toussaint fait remarquer que les banques haïtiennes ont des placements aux Etats-Unis dans des banques correspondants. Il se dit confiant que les congressmen américains finiront par voter la loi afin de relancer l’économie américaine.
Les marchés mondiaux espéraient mercredi une adoption rapide par le Congrès américain d'un plan de sauvetage des banques revu et corrigé, l'Europe se mobilisant pour trouver les moyens de renforcer le système financier face à la tempête.
Le Sénat américain remettra au vote mercredi soir le plan de sauvetage du secteur bancaire américain de 700 milliards de dollars après son rejet, lundi, par la Chambre des représentants, qui avait entraîné une déroute à Wall Street.
Le président George W. Bush a promis aux Américains et "aux citoyens du monde" que ce n'était pas la fin du processus législatif.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14129